le Saint homme de TOURS

par **P4572** Jeu 30 Sep 2010 - 21:35

OUVREZ CE LIEN ; C'EST TRES BIEN REALISE :

Léon Papin-Dupont 00

La sainteté de Léon Papin-Dupont, couramment appelé M. Dupont, le saint homme de Tours, est incontestable, et il ne viendrait à l'esprit de personne de la ...
nouvl.evangelisation.free.fr/leon_dupont_00.htm - En cache

par Invité Jeu 30 Sep 2010 - 21:35

J'ai souvent eu l'occasion de me rendre à l'oratoire à l'époque ou j'habitais à tours. On peut demander de l'huile de la Sainte Face. Il y a également une prière de réparation il faut que je la retrouve.

par **P4572** Jeu 30 Sep 2010 - 21:39

Léon Papin Dupont
laïc, promoteur de la dévotion à la Sainte-Face
(1797-1876)

Qui était Monsieur Léon Papin Dupont ?

Monsieur Léon Papin Dupont, né en 1797, dans une famille de l’aristocratie

martiniquaise, fait dès sa première communion une véritable expérience de Dieu. « Je versais un torrent de larmes et mon cœur fut inondé de joie ». Cette expérience s’affermit dans une vie de foi, d’espérance et de charité toujours croissant, jusque, jeune marié, il perde sa jeune femme, Caroline, morte subitement huit mois après la naissance de leur fille Henriette.

Il se donne alors résolument à Dieu partageant sa vie entre le souci de sa fille et le service de Dieu et des pauvres. Il s’installe définitivement à Tours et s’adonne à diverses œuvres. Il retrouve le tombeau de Saint Martin et se bat pour faire reconstruire une basilique sur son emplacement. Recevant l’image de la Sainte Face, il en fait l’objet de sa prière pour le monde, la France, les pécheurs. Il en fait l’objet d’un culte qui se répand rapidement dans le monde. Après la mort de sa fille à 15 ans, il consacre sa vie à cette œuvre, à la correspondance suscitée par elle, à la prière : les guérisons intérieures et extérieures se multiplient, le salon de Monsieur Dupont devient un lieu incessant de pèlerinages, de miracles et de conversions. Dans le même temps, il développe l’Adoration eucharistique de jour et de nuit chez lui et partout en France. Lui-même est un fervent adorateur, communie chaque jour (fait rare à l’époque), il soutient la fondation des Petites Sœurs des Pauvres à Tours. Perclu par la goutte, il finit par se retirer et mène son dernier combat dans un grand abandon, rayonnant toujours une grande paix et une grande sérénité. Il s’éteint le 18 mars 1876.

Depuis sa mort, le culte de la Sainte Face n’a fait que grandir. Son salon a été transformé en oratoire. Les guérisons et conversions continuent. L’Eglise a reconnu ses vertus héroïques en 1983. Il est désormais vénérable. Un miracle dûment authentifié ouvrira la voie à sa béatification.

La redécouverte du tombeau de Saint Martin par Monsieur Dupont

Au milieu des œuvres de zèle et de charité dont Monsieur Dupont remplissait sa vie, un illustre modèle était sans cesse présent à sa pensée, de même que dans ses prières eucharistiques et ses adorations nocturnes un grave et sérieux projet le préoccupait par-dessus tous les autres. Ce modèle de charité, c’était saint Martin ; cet objet de ses prières ferventes et assidues, c’était la reconstruction de la célèbre basilique du thaumaturge que la révolution avait détruite. Quand le pieux créole de la Martinique vint s’établir à Touts en 1834, le culte de Saint Martin était à peu près complètement tombé en désuétude dans cette ville. Un attrait secret l’attirait chaque jour à l’angle de la rue Descartes et de la rue Saint Martin, où il s’arrêtait prier. Mais bien peu de personnes à Tours partageaient alors sa dévotion envers le glorieux patron de la cité ; encore moins avait-on dans l’esprit la pensée de reconstruire l’ancienne église jadis si renommée dans le monde entier, surtout par cette raison que, la rue passant sur l’emplacement du tombeau, il n’y avait pas d’espoir qu’on pût jamais revenir sur ce qui avait été fait. On commença, vers 1848, à faire à la cathédrale pour la fête du 11 novembre quelques célébrations suggérées par Monsieur Dupont. (…)

Monsieur Dupont et les membres de la commission du vestiaire de Saint Martin à la fin de 1856 convinrent de s’adresser à leur cardinal-archevêque pour obtenir par son entremise que le souverain pontife daignât bénir le « projet de rétablissement de la basilique ». La bénédiction gracieusement octroyée par Sa Sainteté Pie IX fut le sujet d’une grande joie et d’une vive espérance pour eux tous (…)

le Saint homme de TOURS Tombeau_saint_martin

A l’arrivée à Tours du nouvel archevêque, Monseigneur Guibert, le projet de rétablissement de la basilique de Saint Martin semblait presque écarté, parce qu’on voulait plutôt se préoccuper d’une autre œuvre. Malgré cela, les membres de la commission, voyant le nouvel archevêque plein de zèle et de résolution pour rendre son éclat au culte de saint Martin, n’en avaient pas moins d’espérance. Leur président, Monsieur Dupont, les encourageait, et ensemble ils avaient recours à la prière et à l’œuvre. Monsieur Dupont était persuadé que la cause de la construction, objet d’un si ardent désir, serait gagnée si l’on arrivait à démontrer géométriquement la véritable place du tombeau, et si l’on offrait à Monseigneur l’archevêque, au moins en partie, la somme nécessaire pour en faire l’acquisition. (…) L’achat des maisons qui recouvraient le saint tombeau fut fait. On ne saurait dire avec quel empressement fut accueillie par le clergé et par les fidèles la nouvelle des importantes opérations, qui allaient commencer. La joie de Monsieur Dupont, qui avait été le promoteur de tout, ne fut pas moins grande. (…)

Ensuite il se préoccupa avec la commission du Vestiaire des recherches pour retrouver l’emplacement du précieux tombeau de saint Martin. Les fouilles furent reprises avec ardeur dans les caves (…). Après plusieurs heures de travail, les ouvriers se trouvèrent en présence des deux côtés parallèles du petit caveau ou sépulcre dans lequel, après les ravages des huguenots, on avait recueilli les cendres de Saint Martin et où son corps avait été autrefois déposé. Alors Monsieur Dupont annonça aux fidèles qui étaient avec lui et qui se tenaient prosternés en prière, que le tombeau de saint Martin était retrouvé. La nouvelle est accueillie avec un transport de joie et une émotion indicible. On réclame un magnificat solennel, et après, sous la direction de Monsieur Dupont, on se remet au travail avec énergie et précaution pour accomplir l’importante découverte. Ce jour-là, en effet, 14 décembre 1860, Dieu permettait que l’emplacement précis du tombeau de son grand serviteur, caché et perdu depuis soixante-dix ans sous de vulgaires et profanes constructions, fût retrouvé, mis à découvert, et rendu à la piété des fidèles par le zèle de Monsieur Dupont, son grand serviteur…

Extraits du document de reconnaissance des vertus héroïques.

CHRONOLOGIE DE LA VIE DE MONSIEUR DUPONT

24 janvier 1797	Naissance de Léon Papin Dupont
6 mars 1797	Baptême de Léon Papin Dupont
1809	1^ère communion
1820	1^ère conversion
9 mai 1828	Mariage avec Caroline d’Audiffredy
4 décembre 1832	Naissance d’Henriette
1^er août 1833	mort de sa femme
1834	installation à Tours
1837	2^econversion
juillet 1839	membre de la Conférence de St Vincent de Paul
1844	entrée en relation avec les Petites Sœurs des Pauvres
15 décembre 1847	mort d’Henriette
2 février 1849	mise en place de l’adoration nocturne à Tours
Mercredi Saint 1851	La Ste Face posée dans la chambre de M Dupont
1855	début de la dévotion et du culte de la Ste Face
14 décembre 1860	découverte du tombeau de saint Martin
18 mars 1876	mort de Monsieur Dupont
29 juin 1876	bénédiction de l’Oratoire
1^er octobre 1883	ouverture de la cause de béatification de Monsieur Dupont
mars 1983	reconnu vénérable par l’Église

http://www.basiliquesaintmartin.com/index.php?page=37&lg=1

par Invité Jeu 30 Sep 2010 - 21:41

Acte de louange pour la réparation des blasphèmes du saint Nom de Dieu :

Qu'à jamais soit loué, béni, aimé, adoré, glorifié,
le très Saint, très Sacré, très adorable,
très Inconnu, très Inexprimable Nom de Dieu,
au Ciel, sur Terre et dans les Enfers,
par toutes les créatures sorties des mains de Dieu,
et par le Sacré-Coeur de notre Seigneur Jésus-Christ,
au très Saint Sacrement de l'Autel. Amen

par **P4572** Jeu 30 Sep 2010 - 21:46

La Flèche d'Or - Acte de Louange Réparatrice

Notre Père ... Que votre nom soint sanctifié!

Qu'à jamais soit loué, béni, aimé, adoré, glorifié le très Saint, très Sacré, très Adorable, très Inconnu, très Inexprimable Nom de Dieu, au ciel, sur la terre et dans les enfers, par toutes les créatures sorties des mains de Dieu et par Notre-Seigneur Jésus-Christ au très Saint Sacrement de l'autel. Ainsi soit-il.

(200 jours d'indulgence) - Louis-Joseph, Archevêque de Tours
"Père Eternel, nous vous offrons la Face Adorable de Votre Fils Dieu-Aimé pour l'honneur et la gloire de votre Saint Nom et pour le salut du monde. "
(100 jours d'indulgence pour toute prière faite devant l'image de la Sainte Face.) S. S. Pie IX. - 1875.
"Seigneur, montrez Votre Face et nous serons sauvés!"
(En baisant l'image de la Sainte Face, 60 jours d'indulgence, pour les membres de l'Archiconfrérie Réparatrice). S. S. Léon XIII. - 1885.
+++
EXTRAITS DES ÉCRITS DE SOEUR MARIE DE ST-PIERRE
AU CARMEL DE TOURS LE 8 JUILLET 1848

"Notre-Seigneur m'a ouvert son Coeur et m'a adressé ces paroles: "Mon Nom est partout blasphémé, même les enfants blasphèment!" Alors Il m'a fait entendre que cet affreux péché blessait douloureusement son Coeur.

"Voici la formule de louange qu'Il me dicta, malgré ma grande indignité, pour la réparation des blasphèmes de son Saint Nom, et qu'Il me donna comme une "Flèche d'Or", m'assurant que chaque fois que je la dirais je blesserais son Coeur d'une BLESSURE D'AMOUR. Et il me semblait voir sortir du Sacré Coeur de Jésus des TORRENTS DE GRÂCES pour la conversion des pécheurs."

(Vie de soeur Marie de Saint-Pierre, publiée avec autorisation de l'Ordinaire, par les Bénédictins de Solesmes, 1879, et par M. le chanoine Janvier, 1881.)

La "Flèche d'Or" était chère à M. Dupont, le "Saint Homme de Tours". Il la regardait comme la base des oeuvres Réparatrices.

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus la récitait aussi, car elle était affiliée à l'Archiconfrérie Réparatrice de la Sainte Face de Tours, depuis 1885, ainsi que tous les membres de sa famille et son Carmel.

SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM! - Carmel de Tours, 13, rue des Ursulines.

Avec autorisation de l'Ordinaire: Tours le 19 Mars 1949.

par **P4572** Jeu 30 Sep 2010 - 21:48

"Père Eternel, nous vous offrons la Face Adorable de Votre Fils Dieu-Aimé pour l'honneur et la gloire de votre Saint Nom et pour le salut du monde."
(100 jours d'indulgence pour toute prière faite devant l'image de la Sainte Face.) S. S. Pie IX. - 1875.
"Seigneur, montrez Votre Face et nous serons sauvés!"
(En baisant l'image de la Sainte Face, 60 jours d'indulgence, pour les membres de l'Archiconfrérie Réparatrice). S. S. Léon XIII. - 1885.
+++
EXTRAITS DES ÉCRITS DE SOEUR MARIE DE ST-PIERRE
AU CARMEL DE TOURS LE 8 JUILLET 1848

"Notre-Seigneur m'a ouvert son Coeur et m'a adressé ces paroles: "Mon Nom est partout blasphémé, même les enfants blasphèment!" Alors Il m'a fait entendre que cet affreux péché blessait douloureusement son Coeur.

"Voici la formule de louange qu'Il me dicta, malgré ma grande indignité, pour la réparation des blasphèmes de son Saint Nom, et qu'Il me donna comme une "Flèche d'Or", m'assurant que chaque fois que je la dirais je blesserais son Coeur d'une BLESSURE D'AMOUR. Et il me semblait voir sortir du Sacré Coeur de Jésus des TORRENTS DE GRÂCES pour la conversion des pécheurs."

(Vie de soeur Marie de Saint-Pierre, publiée avec autorisation de l'Ordinaire, par les Bénédictins de Solesmes, 1879, et par M. le chanoine Janvier, 1881.)

La "Flèche d'Or" était chère à M. Dupont, le "Saint Homme de Tours". Il la regardait comme la base des oeuvres Réparatrices.

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus la récitait aussi, car elle était affiliée à l'Archiconfrérie Réparatrice de la Sainte Face de Tours, depuis 1885, ainsi que tous les membres de sa famille et son Carmel.

SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM! - Carmel de Tours, 13, rue des Ursulines.

Avec autorisation de l'Ordinaire: Tours le 19 Mars 1949.

par **P4572** Jeu 30 Sep 2010 - 21:50

Paul Etienne, je vois que vous êtes un connaisseur.

Dans le passé, je suis allé prier dans la chapelle de la sainte face à Tours et je crois aujourd'hui que le saint homme est sur mon chemin.

par **P4572** Lun 21 Fév 2011 - 16:15

M. Dupont a des relations avec toutes les âmes d'élite de son temps: Le Père Herman (Carme déchaussé converti du judaïsme), le Père Eymard, fondateur des Pères du Saint-Sacrement, Dom Guéranger, le curé d'Ars qui, sans le connaître, lui dit : "O mon cher ami, qu'il sera bon de nous trouver un jour dans le ciel à chanter les louanges de notre Dieu."

par **P4572** Jeu 6 Fév 2014 - 12:11

La rencontre avec le Saint Curé d'Ars fut remarquable. M. Dupont était perdu au milieu de la foule des pèlerins. "Tout à coup le curé d'Ars aperçoit le pèlerin de Tours qu'il ne connaissait pas, qu'il n'avait jamais vu. Il s'arrête, va droit à lui, le contemple quelque temps d'un regard doux et profond, puis, souriant, levant les yeux et joignant les mains: 'Ô mon cher ami, lui dit-il, qu'il sera bon de nous trouver un jour dans le ciel et de chanter les louanges de notre Dieu!'... Monsieur Dupont se retira content, gardant dans son cœur la bonne parole du saint curé. "

par **P4572** Jeu 6 Fév 2014 - 12:13

« simple laïc », déclaré « vénérable » par l’Église

2

LA VIE SPIRITUELLE DE MONSIEUR DUPONT

2-1-La grande conversion

Que se passa-t-il le 22 juillet 1837? M. Dupont n'en parla que rarement, mais nous savons qu'il célébrait discrètement cette date chaque année. L'abbé Janvier, dans sa "Vie de M. Dupont" rapporte un souvenir de M. Dupont: "Aujourd'hui, 26^ème anniversaire du jour où je compris la nécessité de vivre dans la voie de la pénitence... peu après la sainte communion... à la vue d'une petite image de sainte Thérèse".

C'est à partir de ce 22 juillet 1837 que M. Dupont commença à vivre une ascèse rigoureuse, en rapport avec sa vie spirituelle et sociale. Mais le souci du salut des âmes le poursuivait. Vivant avec sa mère et sa fille il se rendait souvent au bord de la mer, à Saint-Servan où il rencontra Jeanne Jugan et les petites Sœurs des pauvres. Il se lia d'amitié avec dom Guéranger de Solesmes. Il allait à la messe tous les matins, et très fréquemment, le matin, à jeun, il se rendait dans la chapelle de Notre-Dame du Chêne. Il fréquentait aussi les nombreux sanctuaires locaux.

2-2-La rencontre avec Sœur Marie-de-Saint-Pierre

Depuis mai 1843, Monsieur Dupont était également en relation très amicale et confiante avec Mère Marie de l'Incarnation, la prieure du carmel de Tours. Il rencontrait également une autre carmélite, Sœur-Marie-de-Saint-Pierre, préoccupée comme lui de réparer les nombreuses fautes des blasphémateurs[1].

le Saint homme de TOURS Marie_saint_pierre_80_01

Sœur Marie-de-Saint-Pierre, tourière du carmel de Tours, avait reçu de Jésus, en août 1843, l'ordre de répéter le plus souvent possible l'invocation suivante, afin de réparer "le grand crime" qu'est le blasphème:"Qu'à jamais soit loué, béni, aimé, adoré, glorifié le très saint, très sacré, très adorable, inconnu, inexprimable Nom de Dieu, au ciel, sur la terre et dans les enfers, par toutes les créatures sorties des mains de Dieu et par le Sacré Cœur de Jésus au très saint Sacrement de l'autel."

Sœur Marie de Saint-Pierre

Quoique très prudente, la Mère Prieure en parla à Monsieur Dupont. M. Dupont connaissait bien la tourière du carmel avec qui il avait l'occasion de parler; immédiatement, il considéra comme inspirées les paroles de Sœur Marie de Saint-Pierre à sa supérieure. Et cela d'autant plus que ces paroles venaient en quelque sorte fortifier le bref que le pape Grégoire XVI venait de signer, autorisant l'institution de Confréries destinées à lutter contre le blasphème. Encore très réservé, l'évêque de Tours, Mgr Morlot, autorisa cependant l'impression de petites prières contre le blasphème[2], ainsi que, en 1844, la constitution d'une Association pour l'extinction du blasphème. Monsieur Dupont distribua beaucoup de ces petites prières. Par ailleurs, à Saint Dizier (Haute-Marne), naissait, le 28 juin 1847, une archiconfrérie dont le but était de réparer le blasphème et la profanation du dimanche.

En 1847 une feuille imprimée en seulement cinquante exemplaires résumait les communications divines reçues par Sœur Marie de Saint-Pierre. La mission de Sœur Marie de Saint-pierre était accomplie: elle pouvait mourir. Cela se fit en 1848. Mais la mission de Monsieur Dupont commençait.

2-3-La spiritualité de Monsieur Dupont

Nous verrons tout au long de ces lignes que le véritable but, l'obsession de M. Dupont, c'était de faire la volonté de Dieu. En un mot, c'était toute sa spiritualité. Cependant, l'homme étant un être intelligent, sensible, capable d'aimance, la spiritualité s'exprime différemment d'une personne à une autre. En ce qui concerne M. Dupont, on pourrait caractériser sa spiritualité par une seule de ses petites phrases: "La vie est une chose sérieuse étant destinée à nous faire conquérir le ciel," c'est-à-dire tout simplement la spiritualité chrétienne. Ce qui faisait l'ossature de la spiritualité de M. Dupont, c'était d'abord l'amour de l'Eucharistie, la lecture de la Parole de Dieu à travers la Bible. Il communiait tous les jours[3] et il se confessait toutes les semaines. À cela il joignait les pénitences corporelles qui étaient très préconisées à son époque. Et dans sa correspondance on trouve fréquemment des phrases par lesquelles il insistait sur la nécessité des mortifications, "pourvu qu'elles soient faites avec la discrétion voulue." Toutefois, comme pour chaque homme, il y avait des points forts, des constantes dans la spiritualité de M. Dupont parmi lesquelles nous retiendrons:

2-3-1-L'esprit d'enfance

L'ambition de M. Dupont, c'était de toujours faire la volonté de Dieu et non la sienne propre. Monsieur Dupont était convaincu que les chrétiens devaient aimer Dieu comme un père, et avec une grande confiance. Dès l'année 1843 il formula ce qu'il entendait pas "voie d'enfance", c'est-à-dire cinquante ans avant Thérèse de Lisieux[4]. Le 3 décembre 1843, à un ami, M. Guérin, du Mémorial Catholique, il écrivait: "Jésus descend du ciel pour naître de Marie; et nous, par la pensée, nous devons naître du néant pour commencer... cette vie d'enfant que Jésus est venu nous enseigner..." En 1844, il commença une lettre à une carmélite en priant:

– Sainte enfance de Jésus! Faites que chacun ne songe plus qu'à devenir enfant pour vous ressembler et avoir part avec vous!

Puis, en 1845: ... Nous devons avancer dans le saint amour de Dieu et tendre de toutes nos forces à acquérir la simplicité de l'enfance chrétienne. L'enfant ne fait rien... il ne sait même pas qu'il ne fait rien... Ainsi devons-nous être tout perdus dans les bras de Dieu." M. Dupont ira même jusqu'à écrire à sa filleule en 1852: "Il n'y a de paix et de joie véritables que dans l'esprit d'enfance... Redevenez tout d'un coup petit enfant... Pour l'oraison il suffit de se présenter avec un cœur préparé, avec la soif de s'instruire à l'école de Dieu, avec la simplicité du petit enfant qui croit son maître plus instruit que lui." M. Dupont devait certainement se tenir ainsi devant Dieu.

Toutefois, parlant des vanités du monde, il n'hésitait pas à reprendre des paroles de saint François de Sales:"Mon Dieu, nous serons bientôt en l'éternité, et lors nous verrons combien toutes les affaires de ce monde sont peu de choses, et combien il importe peu qu'elles se fassent ou ne se fassent point... Un jour au ciel nous verrons que nos affections du monde n'étaient que de vraies enfances... Faisons nos enfances, puisque nous sommes enfants, mais aussi ne nous morfondons pas à les faire."

Dans un opuscule qu'il voulut anonyme, M. Dupont écrit: "Ô mon Dieu, puisque vous prenez le titre de Père avec nous, qu'il me serait doux de vous aimer avec une tendresse filiale et dans la simplicité de l'enfance!"

2-3-2-Sa connaissance de la Bible

M. Dupont eut très tôt le goût de l'Écriture sainte. Il la possédait presque par cœur et il aimait la commenter pour la rendre plus accessible. Chose étonnante pour son époque, il avait chez lui deux grosses bibles, l'une en latin, l'autre en français; en cas de besoin il savait recourir à plusieurs traductions françaises. Il utilisait également une traduction anglaise quand il devait s'entretenir avec des protestants. Il aimait aussi faire des citations de l'Écriture sainte, et dans toutes ses lettres, même les plus courtes, il y avait un texte de l'Écriture. Toutes les parties de la Bible lui étaient familières, y compris l'Ancien testament dont il affectionnait spécialement deux personnages: Nabuchodonosor et Héliodore.

– Nabuchodonor, roi de Babylone, au comble de l'orgueil, cherchait à se faire adorer. Dieu fit en sorte qu'il vît lui-même les trois jeunes qu'il avait condamnés, se promener sains et saufs dans la fournaise ardente en compagnie d'un ange. D'abord converti Nabuchodonor retomba vite dans son péché, et le Seigneur le rendit fou pendant sept ans, durant lesquels il se conduisit comme une bête au milieu des animaux. Puis le Seigneur le guérit et la conversion de Nabuchodonor fut enfin durable. (Daniel III)

– Héliodore, païen lui aussi, sut au contraire se convertir durablement après le terrible châtiment qui lui fut imposé. Le deuxième livre des Machabées raconte en effet que le grand-prêtre Onias fut calomnié auprès d'Appolonius, gouverneur militaire du roi Séleucus par un dénommé Simon. On envoya Héliodore dans le temple avec mission de le piller. Mais au moment d'entrer dans le temple, Héliodore fut flagellé à mort par deux anges gardiens du temple. Onias implora la grâce d'Héliodore qui se convertit durablement et répétait au roi de Syrie son maître: "Vraiment la vertu de Dieu se montre dans ce temple, car celui qui a sa demeure dans le ciel vient lui-même visiter ce lieu." (II Macabées)

M. Dupont priait aussi Job, conformément à la parole suivante adressée par le Seigneur aux faux amis de Job: "Maintenant, prenez sept jeunes taureaux et sept béliers; puis venez trouver mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste. Job, mon serviteur, priera pour vous, et c'est par égard pour lui que je ne vous traiterai point selon votre folie; car vous n'avez pas parlé de moi selon la vérité, comme l'a fait mon serviteur Job." Eliphaz de Théman, Baldad de Suhé et Sophar de Naaman allèrent donc et firent comme Yahweh leur avait dit; et Yahweh eut égard à la prière de Job. (Job, 42, 8 et 9)

M. Dupont écrivit aussi une petite étude dans laquelle il établissait une comparaison entre les actes du prophète Élisée et ceux de Jésus.

2-3-3-L'amour de la pauvreté

Monsieur Dupont jouissait, de par sa mère, de revenus importants, émanant de sa propriété du Lamentin. Ces revenus étaient soumis à de fortes fluctuations, mais il ne s'en inquiétait pas, disant: "Si Dieu nous veut pauvres, que son saint nom soit béni! S'il nous veut riches que son saint nom soit encore béni!" Et il ajoutait: "Oh! Que la fortune a de dangers! Oh! Que quatre-vingt mille ou cent mille francs de rente sont fort lourds! Oh! Que cela pèsera sur la conscience quand Dieu en demandera compte et examinera l'emploi qu'on en aura fait." Aussi M. Dupont choisit-il de vivre un vie désintéressée, capable "de rendre le christianisme visible dans son milieu bourgeois earverti par la philosophie matérialiste qu'il qualifiait 'de sot milieu des gens riches, en hostilité avec tout ce qui est simple.'" Il n'est pas pauvre, mais il vit comme un pauvre, distribuant jusqu'à ses vêtements.

2-3-4-L'amour des pauvres

Monsieur Dupont s'occupait des familles pauvres. Il visitait aussi les prisonniers pour leur apporter un peu de réconfort. Nous avons vu ci-dessus qu'en 1849, pendant l'épidémie de choléra qui frappait la prison, il multiplia ses secours sans craindre la contagion. En 1853-1854, il fit de même, la maladie ayant touché, cette fois, la maison des Petites Sœurs des Pauvres, tuant quatre-vingt pensionnaires et une dizaine de religieuses. Et nous savons aussi qu'il fut le fondateur du "Vestiaire de Saint Martin."

En 1849, l'archevêque de Tours avait assisté lui-même de nombreux mourants, les prêtres n'y suffisant plus; en juillet de cette même année, il décida d'une procession avec les reliques de Saint Martin. Le culte public de Saint Martin se réveillait et le grand monastère de Marmoutier[5], en ruines depuis la Révolution, fut rendu au culte. Et M. Dupont fut l'un des premiers à se recueillir dans la cellule où avait vécu saint Martin.

2-3-5-L'Adoration nocturne

Suivant l'exemple du Père Hermann qui avait organisé des nuits d'adoration pour les hommes, Monsieur Dupont, en 1849, réunit un groupe d'hommes[6], et, avec l'autorisation de son évêque, Mgr Morlot, il créa une association: la ville de Tours fut ainsi la première ville de province à bénéficier de l'Adoration nocturne[7]. Monsieur Dupont animait lui-même ces nuits d'adoration. Il écrivit d'ailleurs: "Puisque le jour est pris par les affaires, donnons au Bon Dieu la nuit et devenons les amis et les auxiliaires de Jésus." Il convient d'ajouter que l'année précédente, pendant les journées révolutionnaires de 1848, Mademoiselle Théodolinde Dubouchet, qui avait été en relation avec la carmélite, Sœur Marie de Saint-Pierre, avait réuni quelques femmes pour des veillées de prière, d'abord devant un tableau représentant la Sainte Face, puis devant le Saint-Sacrement, en esprit de réparation.

Voici ce que rapporte M. Dupont[8] lui-même: "Une nuit Notre-Seigneur apparut à Melle Dubouché sous les traits de son divin martyr... Le lendemain elle se mit en devoir de reproduire sur la toile la face ensanglantée du Sauveur. Il lui fut inspiré de ne se livrer à ce travail que les jours de vendredi et à genoux. Il lui en fallut quatre, au bout desquels apparut aux yeux un tableau que la pensée humaine ne saurait imaginer..."

Melle Dubouché montra ce tableau aux carmélites de Tours, puis à M. Dupont qui en fit faire des copies. Durant la Révolution de 1848 elle obtint que prières expiatrices soient organisées pendant quarante jours au carmel de la rue d'Enfer, à Paris, devant son tableau. Le succès de cette quarantaine fut l'origine d'une association de femmes consacrées à l'adoration perpétuelle.

Le 6 août 1848 Melle Dubouché fondait cette congrégation, œuvre réparatrice avec adoration de jour et de nuit du Très Saint-Sacrement. C'est alors que M. Hermann converti du judaïsme, eut la pensée d'appeler les hommes à l'adoration nocturne. La première adoration des hommes eut lieu le 6 décembre 1848. Elle fut installée à Tours par M. Dupont, dès le mois de février 1849. L'œuvre de Tours se recruta à la fois parmi les ouvriers, les membres de la Conférence Saint-Vincent-de-Paul et des hommes appartenant à la haute société.

M. Dupont avait une dévotion ardente envers Jésus-Eucharistie et il souhaitait vivement voir l'adoration nocturne s'établir dans toutes les paroisses de France, ainsi que l'adoration perpétuelle. L'Eucharistie était pour lui, en effet, essentielle. À un prêtre ami il n'hésitait pas à écrire: "Il est si bon et si consolant de s'entretenir cœur à cœur avec Jésus qui souffre si étrangement du silence gardé sur Lui. Que d'avances il fait à cet égard!" Ainsi, dès 1839, M. Dupont avait écrit un livre: "La foi raffermie et la piété ranimée dans le mystère de l'Eucharistie", qui aida au développement du Mouvement Eucharistique lequel aboutit au XXème siècle, aux décrets de saint Pie X.

Il convient d'ajouter que M. Dupont travailla au développement de l'Œuvre de l'Eucharistie, œuvre réparatrice par excellence, à Angers, Nantes, Brest, Redon, Lorient, Laval, Vendôme, Bourges, Lyon, Vienne, Grenoble, Marseille, Aix, Toulon, jusqu'à Lille... et même en Espagne. Il aimait aussi raconter l'origine de l'histoire de l'Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement: "C'était quand l'impiété était à son comble, juste avant la chute de Robespierre, que deux personnes[9], dans une prison de Poitiers, conçurent l'idée d'instituer une congrégation pour relever la foi par cette dévotion. La chute de Robespierre les préserva de l'échafaud; elles furent mises en liberté et accomplirent aussitôt leur dessein... Dans chaque maison, deux personnes sont constamment, jour et nuit, devant le Saint-Sacrement."

Monsieur Dupont rencontra aussi des oppositions et il s'en plaignait: "Il y a des endroits où on a répandu que les circonstances étaient trop graves pour qu'on eût à s'occuper d'une dévotion aussi exemplaire. Qu'attendent-ils, ces hommes? Ils espèrent ne pas perdre la foi, eux, et voilà qu'ils croient avoir tout dit! Hélas!... partout on ne voit que des obstacles, et on s'arrête! C'est le procédé humain. Il faudrait agir, en laissant Dieu faire."

Il est des propos de M. Dupont qui sont d'une telle douloureuse actualité que nous ne pouvons nous empêcher de les rapporter ici: "Pourquoi cette idée ne peut-elle éclore? C'est qu'on s'occupe de trop de monde... Hélas ! On ne comprend pas qu'il nous faut déployer un grand amour pour nous laver des taches de la philosophie... À chaque pas des murs à franchir !... On ne peut pas calculer le bien qui, dans les petites villes où la lèpre du respect humain fait croûte, résulterait de l'établissement de l'adoration nocturne. Parlez-en. On vous répondra par les mots : difficultés, dangers !..."

2-3-6-Les pèlerinages

La vertu surnaturelle de religion s'exprime par l'adoration, la prière, les dévotions et par le culte. Cette vertu s'oppose fortement aux péchés de blasphème et au sacrilège. Ceux qui ont développé en eux cette vertu de religion sont conduits à réparer les outrages faits à Dieu. Cela peut se faire par l'adoration, la pénitence, le plus souvent sous la forme d'une saine ascèse, par le culte marial et le culte rendu aux saints, et enfin par les pèlerinages. M. Dupont voulut réparer en restaurant des lieux de culte qui avaient été dévastés pendant la Révolution, ou simplement délaissés puis oubliés et y ramener les foules. Il fut particulièrement soucieux de remettre en vigueur le culte de saint Martin, le grand apôtre des Gaules.

Parmi les pèlerinages qui attiraient M. Dupont, on peut citer Marmoutier sanctifié par la présence de saint Martin, du sanctuaire saint François où vécut et mourut un ermite de Calabre, Notre-Dame des eaux à la Membrolle, Candes, Ligugé, la Salette, etc... Pour M. Dupont, la vie est un voyage. Pour aider les chrétiens désirant se faire pèlerins, M. Dupont rédigea, en 1842, un petit fascicule intitulé: Année de Marie ou Pèlerinages aux sanctuaires de la Mère de Dieu.

2-3-7-M. Dupont à La Salette

Le 19 septembre 1846 la Vierge Marie était apparue à deux enfants qui gardaient des troupeaux sur la montagne de la Salette, Mélanie Calvat (15 ans) et Maximin Giraud (11 ans), leur demandant de transmettre un message sévère: il fallait faire pénitence très vite. Les hommes, en effet, blasphémaient, ne respectaient plus le nom de Dieu et ne sanctifiaient pas le dimanche; la conversion était urgente, sinon des calamités s'abattraient sur eux. C'est d'ailleurs ce qui se passait déjà en Touraine, confirmant M. Dupont dans son désir de réparation, et dans sa foi aux révélations de la carmélite Sœur Marie de Saint-Pierre.

En juillet 1847 M. Dupont se mit en route pour La Salette. Profitant de son long voyage en diligence, il passa à Paray-le Monial, rencontra le saint curé d'Ars, et alla jusqu'à la Grande Chartreuse. Il interrogea longuement les voyants de la Salette et fut convaincu de la véracité de leurs dires et de l'urgente nécessité pour lui, de se consacrer à l'œuvre réparatrice demandée à Sœur Marie de Saint-Pierre, de prier, de se mortifier et d'agir pour procurer la gloire de Dieu.

La rencontre avec le Saint Curé d'Ars fut remarquable. M. Dupont était perdu au milieu de la foule des pèlerins. "Tout à coup le curé d'Ars aperçoit le pèlerin de Tours qu'il ne connaissait pas, qu'il n'avait jamais vu. Il s'arrête, va droit à lui, le contemple quelque temps d'un regard doux et profond, puis, souriant, levant les yeux et joignant les mains: 'Ô mon cher ami, lui dit-il, qu'il sera bon de nous trouver un jour dans le ciel et de chanter les louanges de notre Dieu!'... Monsieur Dupont se retira content, gardant dans son cœur la bonne parole du saint curé. "

En 1834, le chanoine Pasquier, ami de M. Dupont avait fondé une petite communauté, dans le but de réparer les outrages commis envers la Majesté divine, entre autres par les profanations du dimanche. L'humble chapelle du Monastère de la Purification devant être reconstruite, M. Dupont proposa qu'elle le fût sous le vocable de N.D. de la Salette. Le 19 septembre 1857, Mgr Guibert, évêque de Tours érigea dans la chapelle de la Purification la confrérie de Notre Dame Réconciliatrice. Cette confrérie fut plus tard affiliée à l'archiconfrérie du même nom établie à la Salette. La nouvelle chapelle fut bénite et inaugurée par Mgr Guibert, en 1860. Dès lors, M. Dupont s'appliquera toute sa vie à étendre le culte de Notre Dame Réconciliatrice honorée à la Salette, malgré l'attention qu'il donnera de plus en plus au culte de la Sainte Face.

2-3-8-La médaille de Saint Benoît

M. Dupont savait que l'arme la plus habituelle de saint Benoît pour lutter contre le démon avait été le signe de la Croix. Il savait aussi "que c'est en faisant le signe de la Croix qu'il vit se briser en éclats entre ses mains une coupe empoisonnée que lui présentaient des suppôts de l'enfer." C'est aussi avec le signe de la Croix que saint Benoît accomplissait ses miracles. Après sa mort, l'Église et plusieurs papes dont Benoît XIV, enrichirent l'antique médaille de privilèges particuliers. Le chanoine Janvier précise aussi: "Il semble que la puissance de Benoît sur l'esprit des ténèbres, la grâce de ses vertus, les mérites de sa foi, en un mot toutes les bénédictions de sa vie, soient résumées et condensées dans la célèbre médaille qui porte son nom."

M. Dupont qui connaissait tous ces détails, avait une haute estime pour la médaille, et s'attristait du fait qu'on ne s'en servît plus. Aussi, après avoir entrepris de nombreuses recherches, la fit-il frapper, à ses frais, par milliers. Il s'en fit également le propagateur et le distributeur. Il en avait beaucoup sur lui et s'en servait souvent, notamment dans la lutte qu'il menait contre les magnétiseurs très en vogue à cette époque. Grâce à la médaille il obtint également de nombreuses conversions, des guérisons, et même la guérison d'animaux atteints de maladies étranges que les vétérinaires ne pouvaient guérir. M. Dupont estimait que la puissance de la médaille de saint Benoît venait des mots qui y étaient inscrits: "Vade retro, Satanas."

2-3-9-La Joie et l'optimisme

Et pour conclure ce chapitre sur la spiritualité de M. Dupont, il faut ajouter que ce qui dominait surtout chez M. Dupont, c'était la joie et l'optimisme. Certes, la vie comporte des épreuves, mais "elles sont pour notre bien..." Aussi faut-il conserver une grande égalité d'humeur "car celui qui aime Dieu avec joie lui est agréable." Il faut savoir se réjouir, car jamais personne ne pourra nous ravir notre joie en Dieu. M. Dupont disait à une religieuse: "Quel bonheur que d'être, comme vous et vos chères sœurs, au service d'un aussi bon Maître." Et encore: "Si l'on pratique vraiment sa foi, on est en paix dans l'isolement aussi bien que dans une vie remplie de mouvement, au milieu des secours spirituels comme lorsqu'on en est privé: avec la pensée de Dieu, tout est bien... Tout est promis à celui qui abandonne tout pour Dieu."

[1] On peut noter au passage que M. Dupont, le saint homme de Tours, était un homme très affable, très patient et toujours poli, sauf envers les blasphémateurs...
[2] Sur l'une d'elle il écrivit même: "Sainte Véronique priez pour nous."
[3] Ce qui était exceptionnel à l'époque.
[4] Sainte Thérèse de Lisieux s'appelait Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face. Elle avait connu les révélations de Sœur Marie de Saint-Pierre et la Sainte Face vénérée par Mr Dupont qui connaissait sa famille.
[5] Les ruines de ce monastère avaient été rachetées par les sœurs du Sacré-Cœur, avec l'appui financier de Mr Dupont.
[6] L'adoration se tenait dans la chapelle des Lazaristes.
[7] Les membres de la Conférence de Saint Vincent de Paul formèrent le principal noyau des adorateurs.
[8] Texte cité par le chanoine Janvier.
[9] M. Coudrin et Melle de la chevalerie fondèrent l'Institut des Sacrés-Cœurs pour l'adoration perpétuelle. Ces religieuses sont dites "de Picpus".

par **Enfant du Père** Mer 7 Fév 2024 - 9:56

L'Oratoire de la Sainte Face à Tours

par **Enfant du Père** Sam 10 Fév 2024 - 15:32

L'oratoire de la sainte Face à Tours

Vers la réalisation de la demande de Jésus

Aussitôt après la mort de monsieur Dupont, les carmélites rachetèrent sa maison avec l’oratoire de la sainte Face. Quelques mois après, l’évêque de Tours réunit quelques prêtres chargés d'honorer la Sainte Face, de desservir l'oratoire et de se mettre au service des pèlerins par la prédication, l'administration des sacrements, etc....

Une confrérie fut établie dans l'oratoire de Monsieur Dupont, qui se rattacha d'abord à l'archiconfrérie réparatrice des blasphèmes et de la profanation des dimanches, érigée en 1846 dans le diocèse de Langres. Mais rapidement le besoin de l'autonomie se fit sentir et une archiconfrérie de la sainte Face fut établie en 1885.

L’archiconfrérie de la sainte Face

Le but de cet archiconfrérie est, en premier lieu, d'offrir devant l'aimable et douloureuse Face à Notre-Seigneur Jésus-Christ les hommages de foi, d'adoration, et d'amour qui lui sont dus : ensuite, par la vénération de cette Face divine, de s'exciter à faire des actes de piété, de zèle et de pénitence, propres à empêcher ou à expier les outrages que l'iniquité moderne inflige a la majesté de Dieu, à la divinité de Notre-Seigneur et à l'autorité de l'Eglise : "parmi ces outrages, objet de la réparation, sont implicitement compris non seulement les blasphèmes et la profanation du Dimanche, mais encore les sacrilèges et les crimes inouïs que propagent de nos jours la franc-maçonnerie et les sociétés secrètes" (ces dernières lignes proviennent d'une brochure consacrée à M. Dupont et à l'oeuvre de la sainte Face publiée en 1957…)

La demande faite par le Christ à Soeur Marie de Saint-Pierre était enfin réalisée.

Nécessité de la réparation à la sainte Face

Si déjà au XIXème Jésus se plaignait amèrement et souffrait des blasphèmes et de la violation du dimanche, que penser de notre époque ?! Le blasphème n'a fait que croître, le dimanche est devenu un jour de divertissement où Dieu est absent, même pour un grand nombre de catholiques... Cette oeuvre réparatrice garde plus que jamais toute son actualité !

L'archiconfrérie de la sainte Face aujourd'hui

Cette oeuvre de réparation, l’oratoire de la sainte Face et l’archiconfrérie existent toujours. En 2007 l’archevêque de Tours a confié aux dominicains la charge pastorale de l’oratoire de la sainte Face avec la promotion de l’œuvre de réparation. Un père dominicain est le recteur de l’Oratoire de la sainte Face. Il est toujours possible de s’inscrire dans les registres de l’archiconfrérie. Cette inscription est gratuite.

Il est tout à fait possible de demander de l’huile de la Sainte Face, c’est-à-dire, de l’huile de la lampe qui brûle continuellement devant l’icône de la sainte Face et avec laquelle le Vénérable M. Léon Dupont a fait des miracles. les dominicains expédient cette huile de la Sainte Face dans le monde entier par voie postale. Ils demandent seulement pour l'huile un don qui couvre au minimum les frais de port.

Pour avoir plus d’informations sur l’oratoire de la Sainte Face :

http://www.optours.fr/?page_id=13

par **Enfant du Père** Ven 16 Fév 2024 - 23:25

FLÈCHE D'OR

ACTE DE LOUANGE POUR LA RÉPARATION DES BLASPHÈMES DU SAINT NOM DE DIEU, DICTÉE PAR NOTRE-SEIGNEUR À LA SŒUR SAINT-PIERRE

Qu'a jamais soit loué, béni, aimé, adoré, glorifié le très saint, très sacré, très adorable, très inconnu, très inexprimable Nom de Dieu, au ciel, sur la terre et dans les enfers, par toutes les créatures sorties des mains de Dieu et par le Sacré Coeur de Notre-Seigneur Jésus-Christ au très saint Sacrement de l'autel ! Ainsi soit-il.

(On dira trois fois cet acte de louange en l'honneur des trois personnes de la sainte Trinité.)

RÉCIT HISTORIQUE. — Dans les écrits de la sœur on lit : « Notre-Seigneur m'a ouvert son Cœur, et j'ai entendu ces paroles : Mon Nom est partout blasphémé ; même les enfants blasphèment. Alors il m'a fait entendre combien cet affreux péché blessait son divin Cœur douloureusement et plus que tous les autres ; par le blasphème, le pécheur le maudit en face, l'attaque ouvertement, anéantit la rédemption et prononce lui-même sa condamnation et son jugement. — Le blasphème est comme une flèche empoisonnée qui blesse continuellement son Cœur ; et il me dit qu'il voulait me donner une flèche d'or pour le blesser délicieusement et cicatriser les blessures de malice que lui font les pécheurs. »

« Voici la formule de louange qu'il me dicta, malgré ma grande indignité, pour la réparation des blasphèmes de son saint Nom, et qu'il me donna comme une flèche d'or, m'assurant qu'à chaque fois que je la dirai je blesserai son Cœur d'une blessure d'amour.

— « Il ajouta : Faites attention à cette faveur ; car je vous en demanderai compte. A ce moment il me semblait voir sortir du Sacré Cœur de Jésus blessé par cette flèche d'or des torrents de grâces pour la conversion des pécheurs. »

M. Dupont, le saint homme de Tours, avait une grande dévotion pour la Flèche d'Or et la regardait comme la base des œuvres réparatrices.

(Dévotion à la sainte Face de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 1887.)

https://sainteface.com/devotion/fleche-d-or.html

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