UN SAINT HOMME DU QUÉBEC: LE FRÈRE ANDRÉ...
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UN SAINT HOMME DU QUÉBEC: LE FRÈRE ANDRÉ...
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Le frère André : un homme de chez nous Il s’appelait Alfred Bessette. Il vint au monde le 9 août 1845 et dès le lendemain, il était si frêle que ses parents l’ont eux-mêmes ondoyé. Sa famille est pauvre et, quatre ans plus tard, elle s’installe à Farnham où le père peut mieux exercer son métier de bûcheron. Mais son métier le perd : il est tué par la chute d’un arbre. Alfred n’a que neuf ans. Sa mère se retrouve seule, à quarante ans, avec dix enfants : trois ans plus tard, la tuberculose l’emporte. «J’ai rarement prié pour ma mère, mais je l’ai souvent priés», dira plus tard le frère André. La famille est dispersée. Alfred a douze ans et il doit faire face à la vie pour se trouver un travail et apprendre un métier. Commencent alors pour lui treize années de vie errante, sans bagage et sans grand espoir, lui qui est à peine capable de signer son nom et de lire un livre de prière.
Bientôt, le frère commence à recevoir des malades et des cœurs souffrants qu’il incite à prier saint Joseph. Rapidement, apparaissent plusieurs témoins de faveurs obtenues. Durant vingt-cinq ans, il reçoit des gens de six à huit heures par jour, dans son petit bureau ou dans la petite gare de tramways en face du collège. Il construit la première chapelle avec l’aide d’amis et des sous qu.il fait en coupant les cheveux des enfants su collège. Il était certain que saint Joseph voulait se faire une place dans la montagne. De plus en plus, on parle de guérisons que les médecins ne peuvent expliquer. Le frère André se met à visiter des malades un peu partout, jusqu’au États-Unis, où il s’était fait des amis. On lui fait la réputation de thaumaturge. Mais il répète : « Moi, je ne suis rien… un outil entre les mains de la Providence, un pauvre instrument de saint Joseph…» Il va même plus loin en affirmant : « Le monde est-il bête de penser que le frère André fait des miracles! C’est le bon Dieu et saint Joseph qui peuvent vous guérir, pas moi ! Je prierai saint Joseph pour vous.» Il prie et les guérisons se multiplient. De prime abord, avec les étrangers, il exprimait une certaine froideur, qui faisait contraste avec son air enjoué, taquin même, qu’il avait avec ses amis. « Il ne faut pas être triste, il fait bon de rire un peu », dit-il parfois entre deux petites histoires. Surtout avec les pauvres et les malheureux, le frère André est gai et tente toujours de communiquer sa joie. Parfois, c’est pour glisser discrètement une petite leçon ou pour détourner une conversation qui risque de devenir blessante pour quelqu’un d’autre. C’était un homme déterminé, intransigeant sur les principes, Et pourtant, une douce bonté et une finesse légèrement malicieuse se lisaient dans ses yeux. On connaissait sa grande sensibilité : parfois, on le voyait pleurer avec les malades ou se laisser émouvoir jusqu’aux larmes en écoutant les confidences de ses visiteurs. Si le frère André a tellement été aimé et accepté par les siens, par les gens de son milieu, «c’est qu’il était comme eux ». L’homme d’une grande œuvre Durant toutes ces années, une œuvre immense est en train de se réaliser. Des foules de plus en plus grandes se pressent à l’Oratoire. La première petite chapelle est érigée en 1904. Mais elle devient rapidement insuffisante pour recevoir tous ceux qui s’y rendent. On l’agrandit en 1908 et encore en 1910. Et c’est toujours trop peu : il faut une plus grande église en l’honneur de saint Joseph. En 1917, on inaugure la crypte capable de recevoir mille personnes. Mais cette crypte n’est que la base d’un projet encore plus grandiose. Toute sa vie, le frère André s’emploiera avec ses amis à construire un oratoire qui deviendra le plus grand sanctuaire au monde dédié à saint Joseph. Pourtant, jamais il ne parle de «son œuvre ». Au contraire. Quand les foules viennent à l’Oratoire pour des grandes célébrations, il s’efface, se cache presque, derrière le chœur pour prier en solitaire. En 1931, alors que s’érige la basilique, la crise économique force l’arrêt des travaux. En 1936, les autorités de Sainte-Croix convoquent une réunion spéciale pour décider s’il faut poursuivre le projet ou l’abandonner, d’autant plus que la neige et le gel menacent d’endommager la structure même de l’édifice en chantier qui est sans toit. Le provincial convoque le frère André pour le consulter. Le vieux frère dit alors à l’assemblée réunie : « Ce n’est pas mon œuvre, c’est l’œuvre de saint Joseph. Mettez donc une de ses statues au milieu de l’édifice. S’il veut se couvrir, il y veillera…». Deux mois plus tard, la communauté a en main l’argent nécessaire à la reprise des travaux.
Le ciel c’est vivre dans la maison du Père : « Vous savez, c’est permis de désirer la mort dans le but unique d’aller vers Dieu » … « Quand je serai mort, je vais être rendu au ciel, je vais être bien plus près du bon Dieu que je ne le suis actuellement, j’aurai plus de pouvoir pour vous aider ». Quelques instants avant sa mort, il exprimera sa douleur : « Que je souffre, mon Dieu, mon Dieu ». Puis, à voix très basse, faiblement : « Voici le grain de blé ne meurt, il reste seul : s’il meurt, il porte beaucoup de fruits. » (Jn 12.24) « Il a passé sa vie à parler des autres au bon Dieu et du bon Dieu aux autres.» Ce témoignage d’un ami nous donne la juste mesure de ce que fut sa vie imprégnée de foi et d’amour. On peut difficilement dire où, dans sa vie, commence le travail et où cesse la prière, tellement l’un et l’autre semblaient s’entremêler dans une même coulée. Il meurt le 6 janvier 1937, en sa quatre-vingt-douzième année. Les journaux ont défilé devant sa tombe et assisté à ses funérailles. Son corps repose aujourd’hui dans un simple tombeau à l’intérieur du magnifique sanctuaire qui s’élève maintenant sur le Mont-Royal. Le frère André, un homme de chez-nous, enraciné dans notre sol, a été un éveilleur et un entraîneur. Pour nous, il est encore un vivant symbole du renouvellement chrétien auquel nous sommes tous conviés. Ce qu’avec la grâce de Dieu, le frère André a pu vivre, nous pouvons le vivre, nous aussi, avec la même grâce de Dieu. |
Dernière édition par Gilles le Ven 22 Avr 2011 - 20:27, édité 1 fois
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: UN SAINT HOMME DU QUÉBEC: LE FRÈRE ANDRÉ...
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Gilles. Ville de Québec - Canada
Anniversaire de naissance du frère André 9 août Fête liturgique du bienheureux frère André 6 janvier |
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Nouvelle étape dans la cause de canonisation du frère André | |
Le frère André s'affiche au Musée canadien des civilisations Le frère André fait partie des 27 portraits captivants d'hommes et de femmes dont la vie extraordinaire a marqué le Canada. Venez le rencontrer dans l'exposition permanente ''Tête-à-tête'' du Musée canadien des civilisations à l'adresse suivante: www.civilisations.ca/cmc/exhibitions/hist/biography/biographi246f.shtml | |
Les 100 ans de l'Oratoire: le miracle du frère André | |
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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