Saint Bernard

René Guénon a mis en lumière le grand esprit de Saint Bernard :

"Parmi les grandes figures du Moyen-Age, il en est peu dont l'étude soit plus propre à dissiper certains préjugés, chers à l'esprit moderne. Qu'Y-a-t-il en effet de plus déconcertant pour celui-ci, que de voir un pur contemplatif, qui toujours voulu être et demeurer tel, jouer un rôle prépondérant dans les affaires de l'Eglise et de l'Etat, et réussissant souvent là où avait échoué toute la prudence des politiques et des diplomates de profession ?

Quoi de plus surprenant et même de plus paradoxal, suivant la façon ordinaire de juger les choses, qu'un mystique qui n'éprouve que du dédain pour ce qu'il appelle les arguties de Platon et les promesses d'Aristote - et qui triomphe cependant sans peine des plus subtils dialecticiens de son temps ? Toute la vie de Bernard pourrait sembler destinée à montrer, par un exemple éclatant, qu'il existe, pour résoudre les problèmes de l'ordre intellectuel et même de l'ordre pratique, des moyens tout autres que ceux qu'on s'est habitué depuis longtemps à considérer comme seuls efficaces, sans doute parce qu'ils sont seuls à la portée d'une sagesse qui n'est même pas l'ombre de la vraie Sagesse."

On ne pouvait pas mieux exposer le mystère druidique. La Théologie n'a aucun rapport avec la Spiritualité, la Lettre avec l'Esprit. L'érudition n'est indispensable qu'à ceux qui manquent d'intuition.

L'imagination compte plus que le savoir a dit le grand savant Einstein.

Le Docteur Gros ajoute avec raison :
"Les vraies élites sont cultivées en pleine terre et non en pot."

In Mission des Druides - René et Claudine Bouchet - Guy Trédaniel éditeur.

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Lilia non laborant neque nent.

Le Druidisme n'a pas ou peu de textes, mais de grands relais : Pythagore, Bernard, Saint-François d'Assise, les Troubadours, véritables Bardes... et quelques autres encore bien vivants.

Ecoutons Joseph Anglade :

"On ne saurait reprocher aux Troubadours de ne pas être plus religieux que les religieux eux-mêmes. Ils ont eu évidemment une conception de la Vie différente de celle qu'en a d'ordinaire l'Eglise Romaine. Ils ne l'ont pas considérée comme une triste vallée de larmes, mais comme un gracieux jardin dont ils ont respiré sans remords la plupart des parfums..."

Mais tout a sa raison d'être, les Noirs font valoir les Blancs, comme l'obscurité donne le prix à la Lumière. Il fallait un Judas à la Chrétienté et il convient de savoir gré à Rome d'avoir bien voulu jouer ce rôle pendant deux mille ans.

Dans la bataille, les corps se déchirent mais les âmes se trempent.

Les Césariens ont même eu le courage de conserver dans leurs livres des passages comme celui-ci :

"Retire-toi de moi Satan, tu m'es un scandale car tu n'as pas l'intelligence des choses de Dieu" (Matthieu - XVI, 23)

Et ceci s'adressait au fondateur de leur Eglise.

Par contre, c'est Jean, l'apôtre bien-aimé et Frère de Jésus qui inspire l'Eglise Blanche dont la renaissance est en vue, en cette Ere du Verseau...

Jerson - Jean Charlier (1362-1428) Chancelier de l'Université, théologien, un des grands docteurs de son siècle, disait :

"Comme Saint Bernard, Saint Bonaventure appelait Rome la grande prostituée de l'Apocalypse, en raison de la simonie et de l'avidité des papes."

En 1128, les Neuf Chevaliers Fondateurs de l'Ordre du Temple revinrent de Terre Sainte et Saint Bernard réunissant le Concile de Troyes, proclama officiellement leur existence et leur donna une Règle.

La Loi des Templiers était Johannite et non pas Romaine. Elle avait été établie par Bernard qui commandait aux empereurs, aux rois et aux papes. Il aurait pu établir définitivement une religion plus vraie, plus pure, mais connaissant la nécessité des épreuves, il a respecté le calendrier cosmique.

Ce grand douzième siècle, où se manifeste encore la pensée kuldéenne, est celui de Bernard qui admet les fondations de l'Eglise du moment, mais combat l'idolâtrie et garde sa totale indépendance d'esprit lorsqu'il déclare :

"A regarder les sculptures somptueuses et les peintures raffinées, celui qui prie oublie même l'élan de sa prière... Car on passe volontiers plus de temps à regarder ces bizarreries qu'à méditer la Loi Divine. L'Eglise scintille de tous côtés mais le pauvre a faim ! Les murs sont couverts d'or, les enfants restent nus. La dépouille des malheureux sert à charmer l'oeil du riche..."

Par contre, Lancelot Lengyel nous dit :

"Rejetant le réalisme grec, les artistes celtes, probablement inspirés par les Druides, auraient voulu exprimer l'Indéfinissable au moyen d'allusions symboliques."

In le livre cité plus haut ; René Bouchet - s'il passe ici - ne m'en voudra pas de le citer largement, nous nous connaissons bien.

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Lilia non laborant neque nent.

Quel GALIMATIAS!!!!!!