Le Pape Benoît XVI et le Saint-Suaire...
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Le Pape Benoît XVI et le Saint-Suaire |
Le 02 mai 2010 - (E.S.M.) - À Turin, dimanche 2 mai, le Pape Benoît XVI a rencontré quelque 50 000 personnes rassemblées pour la messe du matin, place San Carlo, puis quelque 20 000 jeunes à 16 h 30, sous la pluie, puis il s’est recueilli devant le Suaire, dans la cathédrale avant de rencontrer les malades de l’institut fondé par saint Joseph Benoît Cottolengo. |
Le Pape Benoît XVI et le Saint-Suaire
Le billet romain de Natalia Bottineau
Le 02 mai 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - À Turin, dimanche 2 mai, le Pape Benoît XVI a rencontré quelque 50 000 personnes rassemblées pour la messe du matin, place San Carlo, puis quelque 20 000 jeunes à 16 h 30, sous la pluie, puis il s’est recueilli devant le Suaire, dans la cathédrale avant de rencontrer les malades de l’institut fondé par saint Joseph Benoît Cottolengo. Deux pensionnaires emportées par leur joie n’ont pas hésité à l’embrasser.
Le Pape, qui était venu vénérer le Saint-Suaire lors de l’Ostension de 1998, le 13 juin, avec ses collaborateurs de la Doctrine de la Foi, est revenu ce 2 mai vénérer l’image imprimée dans le lin précieux, exposé à la vénération de centaines de milliers de personnes (1,7 million ont réservé, mais on peut le voir, de plus loin, sans avoir réservé, jusqu’au 23 mai). C’est la septième ostension depuis 1933, après les ostensions de 1969, 1973, 1978, 1998, et de l’An 2000.
Benoît XVI parle d’un « linge sépulcral qui a enveloppé le corps d’un homme crucifié qui correspond en tout à ce que les Évangiles disent de Jésus ». Nietzsche avait raison encore plus qu’il ne pensait lorsqu’il s’écriait : « Dieu est mort et nous l’avons tué ! ». « Nous le répétons souvent dans le Chemin de Croix, peut-être sans nous rendre pleinement compte de ce que nous disons », a commenté Benoît XVI.
Notre humanité dit le Pape a été marquée par le lager et le goulag, Horishima et Nagasaki, et ressent un « vide dans le cœur ». Elle est sensible à cette spiritualité du Samedi Saint : « l’obscurité de ce jour interpelle tous ceux qui s’interrogent sur la vie, de façon particulière, elle nous interpelle, nous les croyants. Nous aussi nous avons à faire avec cette obscurité ».
Or, dit-il, « la mort du Fils de Dieu, Jésus de Nazareth, a un aspect opposé, totalement positif, source de consolation et d’espérance ». De même, le Saint-Suaire propose un « positif » et un « négatif » photographiques.
Le Samedi saint, c’est la lumière du Christ dans la « terre de personne, entre la mort et la résurrection », dans un « intervalle unique et qui ne peut se répéter, de l’histoire de l’humanité, et de l’univers, où Dieu, en Jésus Christ, a partagé non seulement notre mourir mais aussi notre demeurer dans la mort. Solidarité la plus radicale. Dans ce « temps au-delà du temps », Jésus Christ est « descendu aux enfers ». Que signifie cette expression ? Elle signifie que Dieu, qui s’est fait homme, en est arrivé à entrer dans la solitude extrême et absolue de l’homme, là où n’arrive aucun rayon d’amour, où règne l’abandon total sans aucune parole de réconfort : « les enfers ». Jésus-Christ, en restant dans la mort, a franchi la porte de cette solitude ultime pour nous conduire nous aussi à la franchir avec lui ».
Benoît XVI en appelle au vécu : on a tous un jour ou l’autre fait l’expérience d’une « sensation épouvantable d’abandon » - et c’est « ce qui nous fait le plus peur dans la mort ». C’est la peur de l’enfant dans le noir sans la « présence d’une personne qui nous aime et puisse nous rassurer ».
Le Pape résume : « C’est ce qui s’est passé le Samedi saint : dans le Royaume de la mort, la voix de Dieu a résonné ». « L’impensable » est donc arrivé : « l’Amour a pénétré « dans les enfers ». Et voilà donc les ténèbres visitées par l’amour, à toutes les époques de l’histoire des hommes : « Même dans la ténèbre la plus extrême de la solitude humaine la plus absolue, nous pouvons écouter une voix qui nous appelle et trouver une main qui nous prend et nous conduit dehors. L’être humain vit du fait qu’il est aimé et peut aimer. Et si même dans l’espace de la mort l’amour a pénétré, alors là aussi est arrivée la vie. Dans l’heure de la solitude extrême, nous ne serons jamais seuls ». Tel est le mystère du Samedi Saint. « Des ténèbres de la mort du Fils de Dieu est surgie la lumière d’une espérance nouvelle : la lumière de la Résurrection » et, « en regardant cette sainte toile avec les yeux de la foi, il me semble que l’on perçoit quelque chose de cette lumière », ajoute le pape.
Le Suaire est imprégnée de la « victoire de la vie sur la mort de l’amour sur la haine », car si on y voit la mort de Jésus, on y « entrevoit » aussi sa résurrection : « au sein de la mort palpite maintenant la vie, parce que l’amour y habite ».
Le Saint-Suaire « parle » dit le Pape, par « le sang », le sang d’un homme flagellé, couronné d’épines et blessé au côté droit », mais, « le sang, c’est la vie », et « chaque trace de sang parle de l’amour et de la vie ». Spécialement la plaie du côté, une tache « abondante », signe d’un flux « généreux ». Signe de l’amour « fidèle et miséricordieux ». Le suaire c’est « une parole d’amour » qui appelle à une « vie pleine de foi, d’espérance et de charité ».
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► Messe et Regina Caeli
► Rencontre avec les jeunes
► Vénération du Saint Suaire
► Rencontre avec les malades
Le Pape, qui était venu vénérer le Saint-Suaire lors de l’Ostension de 1998, le 13 juin, avec ses collaborateurs de la Doctrine de la Foi, est revenu ce 2 mai vénérer l’image imprimée dans le lin précieux, exposé à la vénération de centaines de milliers de personnes (1,7 million ont réservé, mais on peut le voir, de plus loin, sans avoir réservé, jusqu’au 23 mai). C’est la septième ostension depuis 1933, après les ostensions de 1969, 1973, 1978, 1998, et de l’An 2000.
Benoît XVI parle d’un « linge sépulcral qui a enveloppé le corps d’un homme crucifié qui correspond en tout à ce que les Évangiles disent de Jésus ». Nietzsche avait raison encore plus qu’il ne pensait lorsqu’il s’écriait : « Dieu est mort et nous l’avons tué ! ». « Nous le répétons souvent dans le Chemin de Croix, peut-être sans nous rendre pleinement compte de ce que nous disons », a commenté Benoît XVI.
Notre humanité dit le Pape a été marquée par le lager et le goulag, Horishima et Nagasaki, et ressent un « vide dans le cœur ». Elle est sensible à cette spiritualité du Samedi Saint : « l’obscurité de ce jour interpelle tous ceux qui s’interrogent sur la vie, de façon particulière, elle nous interpelle, nous les croyants. Nous aussi nous avons à faire avec cette obscurité ».
Or, dit-il, « la mort du Fils de Dieu, Jésus de Nazareth, a un aspect opposé, totalement positif, source de consolation et d’espérance ». De même, le Saint-Suaire propose un « positif » et un « négatif » photographiques.
Le Samedi saint, c’est la lumière du Christ dans la « terre de personne, entre la mort et la résurrection », dans un « intervalle unique et qui ne peut se répéter, de l’histoire de l’humanité, et de l’univers, où Dieu, en Jésus Christ, a partagé non seulement notre mourir mais aussi notre demeurer dans la mort. Solidarité la plus radicale. Dans ce « temps au-delà du temps », Jésus Christ est « descendu aux enfers ». Que signifie cette expression ? Elle signifie que Dieu, qui s’est fait homme, en est arrivé à entrer dans la solitude extrême et absolue de l’homme, là où n’arrive aucun rayon d’amour, où règne l’abandon total sans aucune parole de réconfort : « les enfers ». Jésus-Christ, en restant dans la mort, a franchi la porte de cette solitude ultime pour nous conduire nous aussi à la franchir avec lui ».
Benoît XVI en appelle au vécu : on a tous un jour ou l’autre fait l’expérience d’une « sensation épouvantable d’abandon » - et c’est « ce qui nous fait le plus peur dans la mort ». C’est la peur de l’enfant dans le noir sans la « présence d’une personne qui nous aime et puisse nous rassurer ».
Le Pape résume : « C’est ce qui s’est passé le Samedi saint : dans le Royaume de la mort, la voix de Dieu a résonné ». « L’impensable » est donc arrivé : « l’Amour a pénétré « dans les enfers ». Et voilà donc les ténèbres visitées par l’amour, à toutes les époques de l’histoire des hommes : « Même dans la ténèbre la plus extrême de la solitude humaine la plus absolue, nous pouvons écouter une voix qui nous appelle et trouver une main qui nous prend et nous conduit dehors. L’être humain vit du fait qu’il est aimé et peut aimer. Et si même dans l’espace de la mort l’amour a pénétré, alors là aussi est arrivée la vie. Dans l’heure de la solitude extrême, nous ne serons jamais seuls ». Tel est le mystère du Samedi Saint. « Des ténèbres de la mort du Fils de Dieu est surgie la lumière d’une espérance nouvelle : la lumière de la Résurrection » et, « en regardant cette sainte toile avec les yeux de la foi, il me semble que l’on perçoit quelque chose de cette lumière », ajoute le pape.
Le Suaire est imprégnée de la « victoire de la vie sur la mort de l’amour sur la haine », car si on y voit la mort de Jésus, on y « entrevoit » aussi sa résurrection : « au sein de la mort palpite maintenant la vie, parce que l’amour y habite ».
Le Saint-Suaire « parle » dit le Pape, par « le sang », le sang d’un homme flagellé, couronné d’épines et blessé au côté droit », mais, « le sang, c’est la vie », et « chaque trace de sang parle de l’amour et de la vie ». Spécialement la plaie du côté, une tache « abondante », signe d’un flux « généreux ». Signe de l’amour « fidèle et miséricordieux ». Le suaire c’est « une parole d’amour » qui appelle à une « vie pleine de foi, d’espérance et de charité ».
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► Messe et Regina Caeli
► Rencontre avec les jeunes
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► Rencontre avec les malades
Sources : France catholique
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Copyright 2010 - Libreria Editrice Vaticana
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 02.05.2010 - T/Benoît XVI
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