le vrai visage de l'islam
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le vrai visage de l'islam
le vrai visage de l'islam
Jean Alcader"président de l'association en faveur des coptes d'egypte et des chrétiens en terre d'islam"
http://www.copte-kyrollos.fr/
et Louis Chagnon"ancien professeur d'histoire lynchée par le systeme corrompu de la ripoublique pour avoir dit la vérité"
sur Radio Courtoisie.
C'etait hier soir 26 octobre
téléchargez ici:
http://www.france-echos.com/actualite.php?cle=10675
je conseille à tous d'écouter cela avec grand interet.
Re: le vrai visage de l'islam
Le Coran est un livre d'inouïe violence.Par Robert Redeker Philosophe.( Extrait )
Voici qu’après s’être fait interdire de vente en Tunisie et en Egypte, Le Figaro lui-même se contorsionne en excuses contrites et promet au grand jamais de ne plus jamais publier de tribune de la veine de celle qu’a écrite Robert Redeker.
Bien sûr, cet article a également disparu du Figaro en ligne. Merci de faire suivre. Bonne lecture -- Primo
Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ?
Les réactions suscitées par l'analyse de Benoît XVI sur l'islam et la violence s'inscrivent dans la tentative menée par cet islam d'étouffer ce que l'Occident a de plus précieux qui n'existe dans aucun pays musulman : la liberté de penser et de s'exprimer.
L'islam essaie d'imposer à l'Europe ses règles : ouverture des piscines à certaines heures exclusivement aux femmes, interdiction de caricaturer cette religion, exigence d'un traitement diététique particulier des enfants musulmans dans les cantines, combat pour le port du voile à l'école, accusation d'islamophobie contre les esprits libres.
Le Coran est un livre d'inouïe violence. Maxime Rodinson énonce, dans l'Encyclopédia Universalis, quelques vérités aussi importantes que taboues en France. D'une part, «Muhammad révéla à Médine des qualités insoupçonnées de dirigeant politique et de chef militaire (...) Il recourut à la guerre privée, institution courante en Arabie (...) Muhammad envoya bientôt des petits groupes de ses partisans attaquer les caravanes mekkoises, punissant ainsi ses incrédules compatriotes et du même coup acquérant un riche butin».
D'autre part, «Muhammad profita de ce succès pour éliminer de Médine, en la faisant massacrer, la dernière tribu juive qui y restait, les Qurayza, qu'il accusait d'un comportement suspect». Enfin, «après la mort de Khadidja, il épousa une veuve, bonne ménagère, Sawda, et aussi la petite Aisha, qui avait à peine une dizaine d'années. Ses penchants érotiques, longtemps contenus, devaient lui faire contracter concurremment une dizaine de mariages».
Exaltation de la violence : chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran.
De fait, l'Église catholique n'est pas exempte de reproches. Son histoire est jonchée de pages noires, sur lesquelles elle a fait repentance.
L'Inquisition, la chasse aux sorcières, l'exécution des philosophes Bruno et Vanini, ces mal-pensants épicuriens, celle, en plein XVIIIe siècle, du chevalier de La Barre pour impiété, ne plaident pas en sa faveur. Mais ce qui différencie le christianisme de l'islam apparaît : il est toujours possible de retourner les valeurs évangéliques, la douce personne de Jésus contre les dérives de l'Église.
Aucune des fautes de l'Église ne plonge ses racines dans l'Évangile. Jésus est non-violent. Le retour à Jésus est un recours contre les excès de l'institution ecclésiale. Le recours à Mahomet, au contraire, renforce la haine et la violence. Jésus est un maître d'amour, Mahomet un maître de haine.
La lapidation de Satan, chaque année à La Mecque, n'est pas qu'un phénomène superstitieux. Elle ne met pas seulement en scène une foule hystérisée flirtant avec la barbarie. Sa portée est anthropologique. Voilà en effet un rite, auquel chaque musulman est invité à se soumettre, inscrivant la violence comme un devoir sacré au coeur du croyant.
Cette lapidation, s'accompagnant annuellement de la mort par piétinement de quelques fidèles, parfois de plusieurs centaines, est un rituel qui couve la violence archaïque.
Au lieu d'éliminer cette violence archaïque, à l'imitation du judaïsme et du christianisme, en la neutralisant (le judaïsme commence par le refus du sacrifice humain, c'est-à-dire l'entrée dans la civilisation, le christianisme transforme le sacrifice en eucharistie), l'islam lui confectionne un nid, où elle croîtra au chaud. Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment, l'islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine.
Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran. Comme aux temps de la guerre froide, violence et intimidation sont les voies utilisées par une idéologie à vocation hégémonique, l'islam, pour poser sa chape de plomb sur le monde. Benoît XVI en souffre la cruelle expérience. Comme en ces temps-là, il faut appeler l'Occident «le monde libre» par rapport à au monde musulman, et comme en ces temps-là les adversaires de ce «monde libre», fonctionnaires zélés de l'oeil du Coran, pullulent en son sein.
Par Robert Redeker (Philosophe. Professeur au lycée Pierre-Paul-Riquet à Saint-Orens de Gammeville. Va publier Dépression et philosophie (éditions Pleins Feux).
Voici qu’après s’être fait interdire de vente en Tunisie et en Egypte, Le Figaro lui-même se contorsionne en excuses contrites et promet au grand jamais de ne plus jamais publier de tribune de la veine de celle qu’a écrite Robert Redeker.
Bien sûr, cet article a également disparu du Figaro en ligne. Merci de faire suivre. Bonne lecture -- Primo
Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ?
Les réactions suscitées par l'analyse de Benoît XVI sur l'islam et la violence s'inscrivent dans la tentative menée par cet islam d'étouffer ce que l'Occident a de plus précieux qui n'existe dans aucun pays musulman : la liberté de penser et de s'exprimer.
L'islam essaie d'imposer à l'Europe ses règles : ouverture des piscines à certaines heures exclusivement aux femmes, interdiction de caricaturer cette religion, exigence d'un traitement diététique particulier des enfants musulmans dans les cantines, combat pour le port du voile à l'école, accusation d'islamophobie contre les esprits libres.
Le Coran est un livre d'inouïe violence. Maxime Rodinson énonce, dans l'Encyclopédia Universalis, quelques vérités aussi importantes que taboues en France. D'une part, «Muhammad révéla à Médine des qualités insoupçonnées de dirigeant politique et de chef militaire (...) Il recourut à la guerre privée, institution courante en Arabie (...) Muhammad envoya bientôt des petits groupes de ses partisans attaquer les caravanes mekkoises, punissant ainsi ses incrédules compatriotes et du même coup acquérant un riche butin».
D'autre part, «Muhammad profita de ce succès pour éliminer de Médine, en la faisant massacrer, la dernière tribu juive qui y restait, les Qurayza, qu'il accusait d'un comportement suspect». Enfin, «après la mort de Khadidja, il épousa une veuve, bonne ménagère, Sawda, et aussi la petite Aisha, qui avait à peine une dizaine d'années. Ses penchants érotiques, longtemps contenus, devaient lui faire contracter concurremment une dizaine de mariages».
Exaltation de la violence : chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran.
De fait, l'Église catholique n'est pas exempte de reproches. Son histoire est jonchée de pages noires, sur lesquelles elle a fait repentance.
L'Inquisition, la chasse aux sorcières, l'exécution des philosophes Bruno et Vanini, ces mal-pensants épicuriens, celle, en plein XVIIIe siècle, du chevalier de La Barre pour impiété, ne plaident pas en sa faveur. Mais ce qui différencie le christianisme de l'islam apparaît : il est toujours possible de retourner les valeurs évangéliques, la douce personne de Jésus contre les dérives de l'Église.
Aucune des fautes de l'Église ne plonge ses racines dans l'Évangile. Jésus est non-violent. Le retour à Jésus est un recours contre les excès de l'institution ecclésiale. Le recours à Mahomet, au contraire, renforce la haine et la violence. Jésus est un maître d'amour, Mahomet un maître de haine.
La lapidation de Satan, chaque année à La Mecque, n'est pas qu'un phénomène superstitieux. Elle ne met pas seulement en scène une foule hystérisée flirtant avec la barbarie. Sa portée est anthropologique. Voilà en effet un rite, auquel chaque musulman est invité à se soumettre, inscrivant la violence comme un devoir sacré au coeur du croyant.
Cette lapidation, s'accompagnant annuellement de la mort par piétinement de quelques fidèles, parfois de plusieurs centaines, est un rituel qui couve la violence archaïque.
Au lieu d'éliminer cette violence archaïque, à l'imitation du judaïsme et du christianisme, en la neutralisant (le judaïsme commence par le refus du sacrifice humain, c'est-à-dire l'entrée dans la civilisation, le christianisme transforme le sacrifice en eucharistie), l'islam lui confectionne un nid, où elle croîtra au chaud. Quand le judaïsme et le christianisme sont des religions dont les rites conjurent la violence, la délégitiment, l'islam est une religion qui, dans son texte sacré même, autant que dans certains de ses rites banals, exalte violence et haine.
Haine et violence habitent le livre dans lequel tout musulman est éduqué, le Coran. Comme aux temps de la guerre froide, violence et intimidation sont les voies utilisées par une idéologie à vocation hégémonique, l'islam, pour poser sa chape de plomb sur le monde. Benoît XVI en souffre la cruelle expérience. Comme en ces temps-là, il faut appeler l'Occident «le monde libre» par rapport à au monde musulman, et comme en ces temps-là les adversaires de ce «monde libre», fonctionnaires zélés de l'oeil du Coran, pullulent en son sein.
Par Robert Redeker (Philosophe. Professeur au lycée Pierre-Paul-Riquet à Saint-Orens de Gammeville. Va publier Dépression et philosophie (éditions Pleins Feux).
n111- Avec le Pape François
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Re: le vrai visage de l'islam
Hello
Voici deux textes intéressant sur les vrai origines de l'islam et du Coran qui en fait viennent d'hérétiques ex-judéo-chrétiens dit les nazaréens ou judéonazaréens, qui eux niaient la mort et résurrection de Jésus.
Gaétan
-----------partie 1
L'origine syro-araméenne du Coran (texte résumé)
Un grand nombre d'expressions réputées obscures du Coran s'éclairent si l'on retraduit certains mots apparemment arabes a partir du syro-araméen, la langue de culture dominante au temps du Prophète
par Claude Gilliot
En quelle langue le Coran a-t-il été écrit? Pour les chercheurs occidentaux, en revanche, même s'ils sont parfois influencés par la thèse théologique musulmane, les particularités linguistiques du Livre font problème et entrent mal dans le système de la langue arabe. Afin de surmonter cette difficulté, plusieurs hypothèses furent proposées, selon lesquelles l'origine de la langue coranique se trouverait dans un dialecte – disons plutôt une « koinè (langue commune) vernaculaire » – de l'Arabie occidentale marqué par l'influence du syriaque, et donc de l'araméen.
Dans sa tentative d'élucider les passages linguistiquement controversés du Coran, Luxenberg opère avec rigueur : consultation d'un dictionnaire arabe classique et d'un commentaire coranique ancien, i1 cherche ensuite à lire sous la structure arabe un homonyme syro-araméen qui aurait un sens différent mais qui conviend. Si toutes ces tentatives échouent, reste à Luxenberg un ultime recours : déchiffrer la vraie signification du mot, apparemment arabe mais incohérent dans son contexte, en le retraduisant en syro-araméen pour déduire du contenu sémantique de la racine syro-araméenne le sens le mieux adapte au contexte coranique. L'auteur parvient ainsi à élucider bon nombre d'expressions réputées obscures et à propos desquelles personne n'avait encore levé un coin du voile !
Avant de devenir le texte que nous connaissons, le Coran est passé par des modifications et réécritures nombreuses, y compris en amont, par les informateurs de Muhammad, qui, à notre avis, reprennent de leur actualité après le travail de Christoph Luxenberg. Depuis quelques années s'affine en nous, à la lecture critique des sources, l'idée que le Coran est pour partie le fruit d'un travail collectif et non d'une inspiration divine.
Claude Gilliot est professeur d'études arabes et d'islamologie a 1'Université de Provence. Dernier ouvrage paru : « Exégèse, langue et théologie en islam – L'exégèse coranique de Tabari » (Vrin, 1990).
-----------
Entretien avec Edouard-Marie Gallez sur les origines de l’Islam
jeudi 23 novembre 2006.
Q; La question des origines de l’islam est une question tabou. Aussi curieux que cela puisse paraître, les chercheurs occidentaux, même marxistes ou athées, s’en sont tenus souvent à la légende musulmane d’un Mahomet, qui, partant de Jérusalem, est monté au ciel. Edouard-Marie Gallez vient de soutenir une longue thèse (1000 pages) où il fait le point de tout ce que la recherche vraiment scientifique sait des origines de l’Islam mais aussi sur les textes de la mer Morte (Le Messie et son prophète. Aux origines de l’Islam, 2 tomes, éditions de Paris, 2005, tome 1 : De Qumrân à Muhammad, 524 pages/tome 2 : du Muhammad des Califes au Muhammad de l’histoire, 582 pages). Il propose, après plusieurs grands chercheurs, d’explorer de manière systématique la piste de l’origine judéo-chrétienne de l’Islam. De recoupements en découvertes, on peut dire que son travail s’impose à la considération de toute la communauté scientifique.
Plusieurs chercheurs évoquent les origines judéo-chrétiennes de l’islam...
R; La qualification de « judéo-chrétienne » pour cette « secte » est abusive : il faudrait parler d’une « secte ex-judéo-chrétienne », car c’est dans un contexte de rupture que se situe son rapport avec le judéo-christianisme originel. J’ai tenté de décrire le mieux possible cette secte, qui, depuis des siècles, axait sa vision du monde et du salut sur le retour du Messie ; les textes trouvés dans les grottes de la mer Morte contribuent fortement à cette compréhension. Il s’agissait d’un retour matériel, d’un avènement politique du Messie, non d’une Venue dans la gloire comme la foi chrétienne l’enseigne...
Q; Nous allons revenir tout à l’heure sur cette secte apocalyptique, à laquelle votre travail confère, patiemment, sa véritable physionomie, pour mieux éclairer l’origine de l’Islam. Mais quel est le but de celui que nous appelons Mahomet, déformation de l’arabe Muhammad en passant par le turc ? Est-il vraiment conscient de fonder une religion ?
R; Pour cela, il aurait fallu qu’une religion nouvelle ait été fondée ! La question de l’Hégire permet d’entrevoir immédiatement ce qui s’est passé. L’Hégire ou Émigration à l’oasis de Yathrib situé en plein désert est un événement très significatif de la vie du Mahomet historique. On sait que, très rapidement, cette année-là - 622 semble-t-il - a été tenue pour l’an 1 du calendrier du groupe formé autour de Mahomet (ou plutôt du groupe dont il était lui-même un membre). Or, la fondation d’un nouveau calendrier absolu ne s’explique jamais que par la conscience de commencer une Ère Nouvelle, et cela dans le cadre d’une vision de l’Histoire. Quelle ère nouvelle ? D’après les explications musulmanes actuelles, cette année 1 se fonderait sur une défaite et une fuite de Mahomet, parti se réfugier loin de La Mecque. Mais comment une fuite peut-elle être sacralisée jusqu’à devenir la base de tout un édifice chronologique et religieux ? Cela n’a pas de sens. Si Mahomet est bien arrivé à Yathrib - qui sera renommé plus tard Médine - en 622, ce ne fut pas seulement avec une partie de la tribu des Qoréchites, mais avec ceux pour qui le repli au désert rappelait justement un glorieux passé et surtout la figure de la promesse divine. Alors, le puzzle des données apparemment incohérentes prend forme, ainsi que Michaël Cook et d’autres l’on entrevu. Le désert est le lieu où Dieu forme le peuple qui doit aller libérer la terre, au sens de ce verset : « Ô mon peuple, entrez dans la terre que Dieu vous a destinée » (Coran V, 21). Nous sommes ici dans la vision de l’histoire dont le modèle de base est constitué par le récit biblique de l’Exode, lorsque le petit reste d’Israël préparé par Dieu au désert est appelé à conquérir la terre, c’est-à-dire la Palestine selon la vision biblique. Telle est la vision qu’avaient ceux qui accompagnaient et en fait qui dirigeaient Mahomet et les autres Arabes vers Yathrib en 622. Et voilà pourquoi une année 1 y est décrétée : le salut est en marche. Dans l’oasis de Yathrib d’ailleurs, la plupart des sédentaires sont des « juifs » aux dires mêmes des traditions islamiques. Et pourtant les traditions rabbiniques ne les ont jamais reconnus comme des leurs : ces « juifs » et ceux qui y conduisirent leurs amis arabes sont en réalité ces “judéochrétiens” hérétiques, qui vous évoquiez à l’instant. Ils appartenaient à la secte de « nazaréens » dont on a déjà parlé à propos de la sourate 5, verset 82.
Q; Je ne saisis pas encore l’ampleur de cette question d’un judéo-christianisme sectaire ou hérétique à l’origine de l’islam. Les traditions musulmanes ne présentent pas du tout La Mecque comme une ville ayant abrité une communauté juive.
R; Effectivement. Ils n’en venaient justement pas, pour plusieurs raisons péremptoires dont la plus immédiate est qu’ils venaient d’ailleurs : de Syrie. Car c’est là qu’avant l’Hégire, s’était jouée “la première partie de la carrière de Mahomet”, comme l’écrit si joliment Patricia Crone, qui démontre également et surtout beaucoup d’autres choses concernant La Mecque. Mais pour nous en tenir à la Syrie, c’est bien là qu’ont commencé l’endoctrinement et l’enrôlement des premiers Arabes, au cours de la génération qui a précédé Mahomet, c’est-à-dire au temps de son enfance. On pourrait encore aller voir les lieux où Mahomet a vécu, ils sont connus des géographes modernes et même de certains anciens, comme par exemple le lieu-dit “caravansérail des Qoréchites”, c’est-à-dire rien de moins que la base arrière de sa tribu, adonnée au commerce caravanier - Mahomet lui-même participa à ces caravanes, dans sa jeunesse, ainsi que les traditions nous l’indiquent sans qu’il existe la moindre raison d’en douter. Et sur une carte toponymique (voir à la page 278 du volume deux de mon ouvrage), vous pouvez repérer d’autres noms de lieux très significatifs également puisqu’on les retrouve à La Mecque : ce même nom, La Mecque justement, se trouve en Syrie ; de même Kaaba, ou encore Abou Qoubays - qui est le nom de la montagne renommée jouxtant La Mecque en Arabie -...
Q; Est-ce que vous voulez dire qu’il y a eu plus tard un transfert vers La Mecque de ces appellations syriennes, dont le but aurait été d’occulter ce passé syrien et « juif » de la tribu de Mahomet, les Qoréchites ?
R; Oui, c’est bien ce qui est advenu plus tard ; Antoine Moussali avait déjà observé ce phénomène à propos du Coran, en parlant des manipulations subies par son texte et destinées elles aussi à effacer le passé.
Nous y reviendrons, mais restons-en à l’Hégire de 622 et à l’année 1 de l’entrée dans une ère qui, en toute logique, doit être nouvelle pour toute l’Humanité. Ce que la Bible appelle la « terre » et invite à conquérir, c’est seulement la Palestine. Quel rapport y a-t-il alors avec un programme de conquête qui viserait le monde entier ? Ce rapport tient précisément à l’idéologie des « nazaréens ». Ces derniers ne sont pas des « juifs » de l’Ancien Testament (qui auraient alors sept siècles de retard), mais d’ex-judéo-chrétiens bien de leur temps. Dans leur vision de l’Histoire, la reconquête de la Terre d’Israël est liée à la venue de l’Ère Nouvelle. Elle est une étape. Une étape indispensable au Salut. Régis Blachère a bien compris que cette « terre que Dieu vous a destinée » (S. V, 21) désigne la Palestine, et il en est ainsi 18 autres fois du mot « terre » dans le Coran. Et tel fut bien le but poursuivi par l’expédition des guerriers de Mahomet dès l’année 629, un fait connu des historiens mais habituellement passé sous silence dans les articles pour le grand public, alors qu’il s’agit de la seule donnée de la vie de Mahomet qui soit à la fois totalement sûre et bien datée. En cette année-là, à la tête de ses troupes, Mahomet est battu par les Byzantins (qui s’appelaient encore Romains) à l’est du Jourdain, à Mouta. C’est évidemment là qu’on l’attendait, puisque selon l’image biblique de la libération de la Terre, il faut nécessairement passer le Jourdain. C’est après sa mort c’est-à-dire seulement neuf ans plus tard que ‘Oumar entrera finalement dans Jérusalem, alors que le pays était déjà sous contrôle depuis quatre années - seule Jérusalem résistait encore. Pour tous ces gens, la prise de la Palestine et de la Ville apparaît alors comme le gage de la conquête du monde. Sophrone, le Patriarche de Jérusalem, l’avait bien compris puisqu’il écrivit en 634 déjà dans un sermon sur le baptême que les Arabes « se vantent de dominer le monde entier, en imitant leur chef continûment et sans retenue ». C’est une telle perspective, beaucoup plus large que celle de la seule Terre d’Israël, qui est exprimée dans la Sourate VII : « la terre appartient à Dieu, il en fait hériter qui il veut parmi ses créatures et le résultat appartient aux pieux » (v. 128).
Q; Comment des Arabes ont-ils été entraînés dans ce long effort de guerre ? On peut penser que l’appât du butin, dont parle par exemple le verset 20 de la sourate 48, ait constitué un motif, mais était-ce suffisant ? Comment pouvaient-ils entrer dans des visions religieuses de l’Histoire ?
R; Il s’agit au départ lorsque commence l’aventure de Mahomet, d’Arabes chrétiens - ils sont, vous ai-je dit, ces « associateurs » dont parle le texte coranique -, même s’ils sont baptisés depuis peu. Leur conversion au christianisme fut en particulier le fruit des efforts de l’Église jacobite qui va même aménager pour eux des lieux-églises en plein air. Un signe de cette conversion ? Au début du VIe siècle, les Qoréchites étaient encore connus pour être d’abominables pillards sévissant du côté de la Mésopotamie ; et voilà qu’à la fin de ce même VIe siècle, au temps de l’enfance de Mahomet, ce sont de pacifiques caravaniers, spécialistes du transport depuis la façade syrienne de la Méditerranée vers la Mésopotamie et l’Asie. Entre-temps, ils étaient devenus chrétiens, et c’est bien à des chrétiens que s’adressent les harangues de l’auteur des feuillets coraniques primitifs.
Q; Comme chrétiens, ils étaient donc déjà habitués à une certaine vision de l’Histoire...
R; Oui, ils avaient conscience que le Salut a une histoire, racontée dans la Bible. Avec la prédication protoislamique, ils découvrent qu’ils sont des fils d’Abraham selon les commentaires juifs du chapitre 25 de la Genèse. Il n’est même pas écrit dans la Bible qu’Ismaël est leur ancêtre ! René Dagorn a bien montré que cette légende des apocryphes juifs était inconnue ou, du moins, indifférente aux Arabes chrétiens de l’époque de Mahomet. Or c’est là-dessus que les « nazaréens » vont jouer. À la suite de Ray A. Pritz qui a formé le néologisme, appelons cette secte judéo-chrétienne autour de laquelle nous tournons, par la dénomination non équivoque de « judéo-nazaréens ». L’appellation simple de « nazaréens » porte à équivoque nous l’avons vu tout à l’heure puisque c’est d’abord la première appellation des chrétiens, vite abandonnée. Ces judéo-nazaréens sont habiles. Ils ont compris que sans l’aide d’Arabes, qui forment la réserve militaire d’appoint, autant pour l’Empire byzantin que pour celui des Perses, ils ne parviendraient jamais à prendre et garder Jérusalem. Pour faire advenir l’Ère messianique qu’ils attendaient, ils eurent l’idée de circonvenir les Arabes au nom de la descendance d’Ismaël, en étendant à eux les promesses de domination universelle que l’on trouve dans leurs livres apocalyptiques, par exemple dans le IVe livre d’Esdras où l’on peut lire : « Seigneur, tu as déclaré que c’est pour nous que tu as créé le monde. Quant aux autres nations, qui sont nées d’Adam, tu as dit qu’elles ne sont rien (...) Si le monde a été créé pour nous, pourquoi n’entrons-nous pas en possession de ce monde qui est notre héritage ? » (VI, 55 sq). Et plus loin, dans le même texte, voici une formule qui nous renvoie tout naturellement au texte de la Sourate VII que nous venons de citer, sur la terre qui appartient aux pieux : « Cherche à savoir comment seront sauvés les justes, à qui appartient le monde et pour qui il existe, et à quelle époque ils le seront » (IX, 13b).
Q; Il y a un drôle de mélange entre religion et stratégie politique...
R; Et plutôt payant. Les deux Empires de l’époque, les Grecs byzantins et les Perses sassanides, sont épuisés par des querelles internes et par les campagnes militaires montées l’un contre l’autre. C’est d’ailleurs dans ce cadre que se comprend l’Hégire, selon l’année probable : ceux qui quittent la Syrie en 622 pour le désert n’avaient sans doute pas envie de rencontrer les armées d’Héraclius, qui commençait la reconquête de l’Est de son Empire pris huit ans plus tôt par les Perses. Les campagnes avaient alors lieu l’été, puis on se donnait rendez-vous pour l’année suivante. En 628, les Perses finissent par être complètement battus, et l’on peut penser que certains stratèges liés aux Perses, arabes ou non, rejoignirent alors Yathrib pour se mettre au service du projet que montent les judéo-nazaréens et leurs alliés arabes autour de Mahomet. Mais l’expédition de 629 est un échec, comme on l’a vu. Manifestement, certains passages du Coran témoignent du souci que l’auteur eut alors de remonter le moral des troupes, et l’un d’eux évoque clairement cet épisode (S. XXX, 1-5 selon la voyellisation correcte rétablie par Blachère).
Voici deux textes intéressant sur les vrai origines de l'islam et du Coran qui en fait viennent d'hérétiques ex-judéo-chrétiens dit les nazaréens ou judéonazaréens, qui eux niaient la mort et résurrection de Jésus.
Gaétan
-----------partie 1
L'origine syro-araméenne du Coran (texte résumé)
Un grand nombre d'expressions réputées obscures du Coran s'éclairent si l'on retraduit certains mots apparemment arabes a partir du syro-araméen, la langue de culture dominante au temps du Prophète
par Claude Gilliot
En quelle langue le Coran a-t-il été écrit? Pour les chercheurs occidentaux, en revanche, même s'ils sont parfois influencés par la thèse théologique musulmane, les particularités linguistiques du Livre font problème et entrent mal dans le système de la langue arabe. Afin de surmonter cette difficulté, plusieurs hypothèses furent proposées, selon lesquelles l'origine de la langue coranique se trouverait dans un dialecte – disons plutôt une « koinè (langue commune) vernaculaire » – de l'Arabie occidentale marqué par l'influence du syriaque, et donc de l'araméen.
Dans sa tentative d'élucider les passages linguistiquement controversés du Coran, Luxenberg opère avec rigueur : consultation d'un dictionnaire arabe classique et d'un commentaire coranique ancien, i1 cherche ensuite à lire sous la structure arabe un homonyme syro-araméen qui aurait un sens différent mais qui conviend. Si toutes ces tentatives échouent, reste à Luxenberg un ultime recours : déchiffrer la vraie signification du mot, apparemment arabe mais incohérent dans son contexte, en le retraduisant en syro-araméen pour déduire du contenu sémantique de la racine syro-araméenne le sens le mieux adapte au contexte coranique. L'auteur parvient ainsi à élucider bon nombre d'expressions réputées obscures et à propos desquelles personne n'avait encore levé un coin du voile !
Avant de devenir le texte que nous connaissons, le Coran est passé par des modifications et réécritures nombreuses, y compris en amont, par les informateurs de Muhammad, qui, à notre avis, reprennent de leur actualité après le travail de Christoph Luxenberg. Depuis quelques années s'affine en nous, à la lecture critique des sources, l'idée que le Coran est pour partie le fruit d'un travail collectif et non d'une inspiration divine.
Claude Gilliot est professeur d'études arabes et d'islamologie a 1'Université de Provence. Dernier ouvrage paru : « Exégèse, langue et théologie en islam – L'exégèse coranique de Tabari » (Vrin, 1990).
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Entretien avec Edouard-Marie Gallez sur les origines de l’Islam
jeudi 23 novembre 2006.
Q; La question des origines de l’islam est une question tabou. Aussi curieux que cela puisse paraître, les chercheurs occidentaux, même marxistes ou athées, s’en sont tenus souvent à la légende musulmane d’un Mahomet, qui, partant de Jérusalem, est monté au ciel. Edouard-Marie Gallez vient de soutenir une longue thèse (1000 pages) où il fait le point de tout ce que la recherche vraiment scientifique sait des origines de l’Islam mais aussi sur les textes de la mer Morte (Le Messie et son prophète. Aux origines de l’Islam, 2 tomes, éditions de Paris, 2005, tome 1 : De Qumrân à Muhammad, 524 pages/tome 2 : du Muhammad des Califes au Muhammad de l’histoire, 582 pages). Il propose, après plusieurs grands chercheurs, d’explorer de manière systématique la piste de l’origine judéo-chrétienne de l’Islam. De recoupements en découvertes, on peut dire que son travail s’impose à la considération de toute la communauté scientifique.
Plusieurs chercheurs évoquent les origines judéo-chrétiennes de l’islam...
R; La qualification de « judéo-chrétienne » pour cette « secte » est abusive : il faudrait parler d’une « secte ex-judéo-chrétienne », car c’est dans un contexte de rupture que se situe son rapport avec le judéo-christianisme originel. J’ai tenté de décrire le mieux possible cette secte, qui, depuis des siècles, axait sa vision du monde et du salut sur le retour du Messie ; les textes trouvés dans les grottes de la mer Morte contribuent fortement à cette compréhension. Il s’agissait d’un retour matériel, d’un avènement politique du Messie, non d’une Venue dans la gloire comme la foi chrétienne l’enseigne...
Q; Nous allons revenir tout à l’heure sur cette secte apocalyptique, à laquelle votre travail confère, patiemment, sa véritable physionomie, pour mieux éclairer l’origine de l’Islam. Mais quel est le but de celui que nous appelons Mahomet, déformation de l’arabe Muhammad en passant par le turc ? Est-il vraiment conscient de fonder une religion ?
R; Pour cela, il aurait fallu qu’une religion nouvelle ait été fondée ! La question de l’Hégire permet d’entrevoir immédiatement ce qui s’est passé. L’Hégire ou Émigration à l’oasis de Yathrib situé en plein désert est un événement très significatif de la vie du Mahomet historique. On sait que, très rapidement, cette année-là - 622 semble-t-il - a été tenue pour l’an 1 du calendrier du groupe formé autour de Mahomet (ou plutôt du groupe dont il était lui-même un membre). Or, la fondation d’un nouveau calendrier absolu ne s’explique jamais que par la conscience de commencer une Ère Nouvelle, et cela dans le cadre d’une vision de l’Histoire. Quelle ère nouvelle ? D’après les explications musulmanes actuelles, cette année 1 se fonderait sur une défaite et une fuite de Mahomet, parti se réfugier loin de La Mecque. Mais comment une fuite peut-elle être sacralisée jusqu’à devenir la base de tout un édifice chronologique et religieux ? Cela n’a pas de sens. Si Mahomet est bien arrivé à Yathrib - qui sera renommé plus tard Médine - en 622, ce ne fut pas seulement avec une partie de la tribu des Qoréchites, mais avec ceux pour qui le repli au désert rappelait justement un glorieux passé et surtout la figure de la promesse divine. Alors, le puzzle des données apparemment incohérentes prend forme, ainsi que Michaël Cook et d’autres l’on entrevu. Le désert est le lieu où Dieu forme le peuple qui doit aller libérer la terre, au sens de ce verset : « Ô mon peuple, entrez dans la terre que Dieu vous a destinée » (Coran V, 21). Nous sommes ici dans la vision de l’histoire dont le modèle de base est constitué par le récit biblique de l’Exode, lorsque le petit reste d’Israël préparé par Dieu au désert est appelé à conquérir la terre, c’est-à-dire la Palestine selon la vision biblique. Telle est la vision qu’avaient ceux qui accompagnaient et en fait qui dirigeaient Mahomet et les autres Arabes vers Yathrib en 622. Et voilà pourquoi une année 1 y est décrétée : le salut est en marche. Dans l’oasis de Yathrib d’ailleurs, la plupart des sédentaires sont des « juifs » aux dires mêmes des traditions islamiques. Et pourtant les traditions rabbiniques ne les ont jamais reconnus comme des leurs : ces « juifs » et ceux qui y conduisirent leurs amis arabes sont en réalité ces “judéochrétiens” hérétiques, qui vous évoquiez à l’instant. Ils appartenaient à la secte de « nazaréens » dont on a déjà parlé à propos de la sourate 5, verset 82.
Q; Je ne saisis pas encore l’ampleur de cette question d’un judéo-christianisme sectaire ou hérétique à l’origine de l’islam. Les traditions musulmanes ne présentent pas du tout La Mecque comme une ville ayant abrité une communauté juive.
R; Effectivement. Ils n’en venaient justement pas, pour plusieurs raisons péremptoires dont la plus immédiate est qu’ils venaient d’ailleurs : de Syrie. Car c’est là qu’avant l’Hégire, s’était jouée “la première partie de la carrière de Mahomet”, comme l’écrit si joliment Patricia Crone, qui démontre également et surtout beaucoup d’autres choses concernant La Mecque. Mais pour nous en tenir à la Syrie, c’est bien là qu’ont commencé l’endoctrinement et l’enrôlement des premiers Arabes, au cours de la génération qui a précédé Mahomet, c’est-à-dire au temps de son enfance. On pourrait encore aller voir les lieux où Mahomet a vécu, ils sont connus des géographes modernes et même de certains anciens, comme par exemple le lieu-dit “caravansérail des Qoréchites”, c’est-à-dire rien de moins que la base arrière de sa tribu, adonnée au commerce caravanier - Mahomet lui-même participa à ces caravanes, dans sa jeunesse, ainsi que les traditions nous l’indiquent sans qu’il existe la moindre raison d’en douter. Et sur une carte toponymique (voir à la page 278 du volume deux de mon ouvrage), vous pouvez repérer d’autres noms de lieux très significatifs également puisqu’on les retrouve à La Mecque : ce même nom, La Mecque justement, se trouve en Syrie ; de même Kaaba, ou encore Abou Qoubays - qui est le nom de la montagne renommée jouxtant La Mecque en Arabie -...
Q; Est-ce que vous voulez dire qu’il y a eu plus tard un transfert vers La Mecque de ces appellations syriennes, dont le but aurait été d’occulter ce passé syrien et « juif » de la tribu de Mahomet, les Qoréchites ?
R; Oui, c’est bien ce qui est advenu plus tard ; Antoine Moussali avait déjà observé ce phénomène à propos du Coran, en parlant des manipulations subies par son texte et destinées elles aussi à effacer le passé.
Nous y reviendrons, mais restons-en à l’Hégire de 622 et à l’année 1 de l’entrée dans une ère qui, en toute logique, doit être nouvelle pour toute l’Humanité. Ce que la Bible appelle la « terre » et invite à conquérir, c’est seulement la Palestine. Quel rapport y a-t-il alors avec un programme de conquête qui viserait le monde entier ? Ce rapport tient précisément à l’idéologie des « nazaréens ». Ces derniers ne sont pas des « juifs » de l’Ancien Testament (qui auraient alors sept siècles de retard), mais d’ex-judéo-chrétiens bien de leur temps. Dans leur vision de l’Histoire, la reconquête de la Terre d’Israël est liée à la venue de l’Ère Nouvelle. Elle est une étape. Une étape indispensable au Salut. Régis Blachère a bien compris que cette « terre que Dieu vous a destinée » (S. V, 21) désigne la Palestine, et il en est ainsi 18 autres fois du mot « terre » dans le Coran. Et tel fut bien le but poursuivi par l’expédition des guerriers de Mahomet dès l’année 629, un fait connu des historiens mais habituellement passé sous silence dans les articles pour le grand public, alors qu’il s’agit de la seule donnée de la vie de Mahomet qui soit à la fois totalement sûre et bien datée. En cette année-là, à la tête de ses troupes, Mahomet est battu par les Byzantins (qui s’appelaient encore Romains) à l’est du Jourdain, à Mouta. C’est évidemment là qu’on l’attendait, puisque selon l’image biblique de la libération de la Terre, il faut nécessairement passer le Jourdain. C’est après sa mort c’est-à-dire seulement neuf ans plus tard que ‘Oumar entrera finalement dans Jérusalem, alors que le pays était déjà sous contrôle depuis quatre années - seule Jérusalem résistait encore. Pour tous ces gens, la prise de la Palestine et de la Ville apparaît alors comme le gage de la conquête du monde. Sophrone, le Patriarche de Jérusalem, l’avait bien compris puisqu’il écrivit en 634 déjà dans un sermon sur le baptême que les Arabes « se vantent de dominer le monde entier, en imitant leur chef continûment et sans retenue ». C’est une telle perspective, beaucoup plus large que celle de la seule Terre d’Israël, qui est exprimée dans la Sourate VII : « la terre appartient à Dieu, il en fait hériter qui il veut parmi ses créatures et le résultat appartient aux pieux » (v. 128).
Q; Comment des Arabes ont-ils été entraînés dans ce long effort de guerre ? On peut penser que l’appât du butin, dont parle par exemple le verset 20 de la sourate 48, ait constitué un motif, mais était-ce suffisant ? Comment pouvaient-ils entrer dans des visions religieuses de l’Histoire ?
R; Il s’agit au départ lorsque commence l’aventure de Mahomet, d’Arabes chrétiens - ils sont, vous ai-je dit, ces « associateurs » dont parle le texte coranique -, même s’ils sont baptisés depuis peu. Leur conversion au christianisme fut en particulier le fruit des efforts de l’Église jacobite qui va même aménager pour eux des lieux-églises en plein air. Un signe de cette conversion ? Au début du VIe siècle, les Qoréchites étaient encore connus pour être d’abominables pillards sévissant du côté de la Mésopotamie ; et voilà qu’à la fin de ce même VIe siècle, au temps de l’enfance de Mahomet, ce sont de pacifiques caravaniers, spécialistes du transport depuis la façade syrienne de la Méditerranée vers la Mésopotamie et l’Asie. Entre-temps, ils étaient devenus chrétiens, et c’est bien à des chrétiens que s’adressent les harangues de l’auteur des feuillets coraniques primitifs.
Q; Comme chrétiens, ils étaient donc déjà habitués à une certaine vision de l’Histoire...
R; Oui, ils avaient conscience que le Salut a une histoire, racontée dans la Bible. Avec la prédication protoislamique, ils découvrent qu’ils sont des fils d’Abraham selon les commentaires juifs du chapitre 25 de la Genèse. Il n’est même pas écrit dans la Bible qu’Ismaël est leur ancêtre ! René Dagorn a bien montré que cette légende des apocryphes juifs était inconnue ou, du moins, indifférente aux Arabes chrétiens de l’époque de Mahomet. Or c’est là-dessus que les « nazaréens » vont jouer. À la suite de Ray A. Pritz qui a formé le néologisme, appelons cette secte judéo-chrétienne autour de laquelle nous tournons, par la dénomination non équivoque de « judéo-nazaréens ». L’appellation simple de « nazaréens » porte à équivoque nous l’avons vu tout à l’heure puisque c’est d’abord la première appellation des chrétiens, vite abandonnée. Ces judéo-nazaréens sont habiles. Ils ont compris que sans l’aide d’Arabes, qui forment la réserve militaire d’appoint, autant pour l’Empire byzantin que pour celui des Perses, ils ne parviendraient jamais à prendre et garder Jérusalem. Pour faire advenir l’Ère messianique qu’ils attendaient, ils eurent l’idée de circonvenir les Arabes au nom de la descendance d’Ismaël, en étendant à eux les promesses de domination universelle que l’on trouve dans leurs livres apocalyptiques, par exemple dans le IVe livre d’Esdras où l’on peut lire : « Seigneur, tu as déclaré que c’est pour nous que tu as créé le monde. Quant aux autres nations, qui sont nées d’Adam, tu as dit qu’elles ne sont rien (...) Si le monde a été créé pour nous, pourquoi n’entrons-nous pas en possession de ce monde qui est notre héritage ? » (VI, 55 sq). Et plus loin, dans le même texte, voici une formule qui nous renvoie tout naturellement au texte de la Sourate VII que nous venons de citer, sur la terre qui appartient aux pieux : « Cherche à savoir comment seront sauvés les justes, à qui appartient le monde et pour qui il existe, et à quelle époque ils le seront » (IX, 13b).
Q; Il y a un drôle de mélange entre religion et stratégie politique...
R; Et plutôt payant. Les deux Empires de l’époque, les Grecs byzantins et les Perses sassanides, sont épuisés par des querelles internes et par les campagnes militaires montées l’un contre l’autre. C’est d’ailleurs dans ce cadre que se comprend l’Hégire, selon l’année probable : ceux qui quittent la Syrie en 622 pour le désert n’avaient sans doute pas envie de rencontrer les armées d’Héraclius, qui commençait la reconquête de l’Est de son Empire pris huit ans plus tôt par les Perses. Les campagnes avaient alors lieu l’été, puis on se donnait rendez-vous pour l’année suivante. En 628, les Perses finissent par être complètement battus, et l’on peut penser que certains stratèges liés aux Perses, arabes ou non, rejoignirent alors Yathrib pour se mettre au service du projet que montent les judéo-nazaréens et leurs alliés arabes autour de Mahomet. Mais l’expédition de 629 est un échec, comme on l’a vu. Manifestement, certains passages du Coran témoignent du souci que l’auteur eut alors de remonter le moral des troupes, et l’un d’eux évoque clairement cet épisode (S. XXX, 1-5 selon la voyellisation correcte rétablie par Blachère).
Re: le vrai visage de l'islam
--------partie 2
Q; Plus encore que les circonstances favorables, ce qui est important, dites-vous, c’est la vision de l’Histoire et du salut qui fit l’unité entre les différents partenaires du projet. Nous n’en avons pas encore beaucoup parlé. Cette vision présente certains aspects intemporels que l’on pourrait retrouver aujourd’hui...
R; Il faut en dire un peu plus en effet. Dans cette vision, le salut n’est pas spirituel, il ne passe pas par une réforme intérieure que l’on nomme conversion. C’est un salut qui doit se réaliser au niveau de la société. Là où Jésus a parlé (rarement) de l’opposition entre les fils de ténèbre et les fils de lumière, ils imaginent une vision du monde où des appartenances communautaires distinguent et séparent ces deux groupes. D’un côté, il y a le Parti de Dieu, et de l’autre le reste de ceux qui, forcément, sont contre Dieu, ne serait-ce qu’à cause de leur ignorance. Cette manière de voir est toujours fondamentalement celle de l’Islam, qui ne peut concevoir le monde autrement que comme un affrontement du Dâr al-islâm, le domaine où l’Islam est instauré comme loi du pays et où les non musulmans sont soumis, et le Dâr al-harb ou domaine de la guerre c’est-à-dire les pays et institutions à conquérir puisque Dieu les a donnés aux musulmans. Mais ce furent d’abord les judéo-nazaréens qui cultivèrent cette idéologie en nourrissant ces prétentions conformément à ce qu’on lit dans leurs livres, on l’a vu précédemment. Notons que, au temps du communisme, les sectateurs de cette idéologie avaient une vision très semblable du monde, divisé dialectiquement entre monde socialiste et monde à conquérir. Le pire, c’est que tous ces gens croient sincèrement sauver le monde puisqu’ils pensent détenir la recette de son salut. Or, l’importance d’une telle fin justifie les moyens : que vaut la vie d’un homme, ou celle de quelques millions d’hommes, si le salut du monde est en jeu ? C’est là où se trouve la perversion totale de ces idéologies capables de transformer des hommes paisibles et pacifiques en assassins, comme on le voit toujours en de nombreux pays. Cette perversion tire sa force du christianisme. Simplement, celui-ci est contrefait. C’est le petit détail qui change tout, et qui passe parfois inaperçu du plus grand nombre (et par fois aussi de certains intellectuels). On connaît mal les guerres que firent Mahomet et Umar au départ de Yathrib pour soumettre toutes les tribus arabes à leur portée, mais les traditions musulmanes évoquent la ruse, la férocité, les meurtres. Les Arabes sont unis dans le projet de prendre Jérusalem et d’y reconstruire le Temple, qui sera « le Troisième », ainsi qu’il est annoncé dans les apocryphes messianistes des judéo-nazaréens. Ce qu’on appelle « le deuxième Temple » est celui qui avait suivi l’exil et qui, en fait, a été rebâti par Hérode le Grand et détruit en 70 par les Romains de Titus alors même qu’il était enfin terminé.
Q; Vous n’êtes pas en train de me dire que les Arabes ont reconstruit le Temple juif à Jérusalem ?
R; Les sources que nous possédons s’accordent pour dire que, dès que Jérusalem est prise, « la Maison » est relevée ; et qu’il s’agit d’un cube ! Selon certains témoignages que je reprends dans mon livre, cette reconstruction aurait d’abord été le fait de « juifs » avant d’être celui des Arabes. On peut comprendre que les observateurs non avertis ne comprenaient bien ni ce qui se passait, ni qui exactement tirait les ficelles. En fait, c’est une espérance exprimée dans la sourate II qui, pour ainsi dire, se réalisait là : « Abraham (figurant les juifs et les Arabes unis) relèvera les assises (qui restent) de la Maison avec [l’aide d’]Ismaël. (figurant les Arabes) » (II, 127). Personne ne sera étonné d’apprendre que le cube hâtivement élevé avait les dimensions exactes du cœur du temple d’Hérode - il constitue la véritable « mosquée de Umar », l’octogone que l’on voit aujourd’hui l’ayant remplacée à la fin du VIIe siècle tout en gardant une dimension extérieure égale à celle du cube. Une source dit que Umar fit un sacrifice devant cette Maison relevée, ce qui nous renvoie évidemment aux sacrifices anciens faits au Temple, mais sans doute aussi aux pratiques judéo-nazaréennes dont l’Islam a d’ailleurs hérité vaguement au moins dans le rite du sacrifice du mouton lors de l’aïd el-kébîr ou dans l’interdiction du vin et de l’alcool en général.
Q; Justement, existe-t-il des données permettant d’établir, au-delà des similitudes doctrinales entre le proto-islam et le judéo-nazaréisme, le sens de la collaboration de ces deux forces au moment de la prise de Jérusalem en 638 ? Quelle idée peut-on avoir des relations qui avaient existé entre Mahomet et ces judéo-nazaréens nourris de pensée eschatologique et apocalyptique ?
R; Il est clair que les juifs qui entouraient Mahomet n’étaient pas des Juifs rabbanites. À ce sujet, il suffit d’entendre attentivement ce que les traditions islamiques ont à nous dire sur le personnage de Waraqa. J’en profite pour dire que son rôle a dû être si important qu’il n’a pas pu être effacé, alors que tant de témoignages islamiques anciens, écrits ou non, disparaissaient - en fait tous ceux qui sont antérieurs à la biographie normative de Ibn Hichâm, composée et imposée deux siècles après la mort de Mahomet : c’est seulement par des citations que l’on connaît quelque chose des écrits antérieurs, qui furent systématiquement détruits. Or, ce qui est dit de ce Waraqa est hautement révélateur, comme l’indique le dossier quasiment exhaustif réuni par Joseph Azzi sur ce personnage. On le présente comme un cousin de Khadidja, la première femme de Mahomet, ou parfois comme un cousin de celui-ci. Il pourrait être les deux, ce qui est même très vraisemblable. Il bénit leur mariage, et pour cause : il est dit « prêtre nasraniyy », ce qu’il ne faut pas traduire par prêtre chrétien mais bien par prêtre nazaréen. Nous l’avons vu, les judéo-nazaréens comptaient des prêtres parmi eux, très probablement des descendants de la tribu de Lévi ; et il y avait des consacrés hommes - ceux que le Coran nomme “moines” et qui sont dits se lever la nuit pour réciter des psaumes (III, 113 ; IV, 163 ; V, 82 ; XVII, 55.78 ; LXX, 20) -, ce qui est à comprendre dans une perspective eschatologique et guerrière : le salut du monde vaut que l’on s’y consacre totalement. De Waraqa, le commentateur Al-Buhari (mort en 870) donne la présentation suivante : « Cet homme, qui était cousin de Hadidja du côté de son père avait embrassé le nazaréisme avant l’apparition de l’islam. Il savait écrire l’hébreu et avait copié en hébreu toute la partie de l’Évangile que Dieu avait voulu qu’il transcrivît ». Il est de la tribu arabe des Qoréchites, mais « il est devenu nazaréen ». Il constitue donc un pont entre les deux peuples. Al Buhari a encore cette parole à la fois énigmatique et révélatrice : « Lorsque Waraqa est décédé, la révélation s’est tarie ». À l’époque, il n’est pas question du tout de « révélation », sinon de traductions en arabe des écrits judéo-nazaréens (comme par exemple quand le texte coranique évoque les « feuilles d’Abraham » - celles de Moïse étant tout simplement la Torah c’est-à-dire les cinq premiers livres de la Bible). Les feuillets coraniques les plus anciens seraient-ils de lui ? Pas nécessairement, car les feuillets sont des écrits de circonstance - essentiellement de propagande -, alors qu’il est plutôt dit le traducteur de textes beaucoup plus important. Dans l’avenir, la recherche y verra sans doute plus clair sur ces points. En tout cas, il ne dut pas être le seul à écrire pour les Arabes « devenus nazaréens »... ou à convaincre de le devenir ! Christoph Luxenberg a montré le substrat araméen qu’il fallait quelquefois supposer pour lire correctement - c’est-à-dire en corrigeant parfois le diacritisme - certains versets coraniques particulièrement obscurs ; il n’y a là rien d’étonnant si l’on pense que la langue maternelle du ou des auteurs est le syro-araméen, la langue habituelle des judéonazaréens. Ce qui est dit également dans les traditions islamiques de Zayd, qui aurait appris l’hébreu et l’écriture dans les écoles juives, est également très révélateur, même si c’est approximatif : ce « juif » de Yathrib a joué un certain rôle dans l’élaboration du proto-islam, qui était encore le pendant arabe très peu autonome du judéonazaréisme. Il faudrait mentionner encore les inscriptions qu’on dit, faute de mieux, « judéoarabes » et que l’on a trouvées il y a quelques années dans le désert du Neguev (sud d’Israël) ; Alfred-Louis de Prémare les a finement analysées. Il s’agit d’invocations en arabe adressées par exemple au Dieu de Moïse et de Jésus, et elles datent de l’enfance de Mahomet. Par comparaison, rien de tel n’existe dans la région mecquoise, et d’autant moins que ni cette écriture ni cette langue arabe n’y étaient employées.
Q; Plus encore que les circonstances favorables, ce qui est important, dites-vous, c’est la vision de l’Histoire et du salut qui fit l’unité entre les différents partenaires du projet. Nous n’en avons pas encore beaucoup parlé. Cette vision présente certains aspects intemporels que l’on pourrait retrouver aujourd’hui...
R; Il faut en dire un peu plus en effet. Dans cette vision, le salut n’est pas spirituel, il ne passe pas par une réforme intérieure que l’on nomme conversion. C’est un salut qui doit se réaliser au niveau de la société. Là où Jésus a parlé (rarement) de l’opposition entre les fils de ténèbre et les fils de lumière, ils imaginent une vision du monde où des appartenances communautaires distinguent et séparent ces deux groupes. D’un côté, il y a le Parti de Dieu, et de l’autre le reste de ceux qui, forcément, sont contre Dieu, ne serait-ce qu’à cause de leur ignorance. Cette manière de voir est toujours fondamentalement celle de l’Islam, qui ne peut concevoir le monde autrement que comme un affrontement du Dâr al-islâm, le domaine où l’Islam est instauré comme loi du pays et où les non musulmans sont soumis, et le Dâr al-harb ou domaine de la guerre c’est-à-dire les pays et institutions à conquérir puisque Dieu les a donnés aux musulmans. Mais ce furent d’abord les judéo-nazaréens qui cultivèrent cette idéologie en nourrissant ces prétentions conformément à ce qu’on lit dans leurs livres, on l’a vu précédemment. Notons que, au temps du communisme, les sectateurs de cette idéologie avaient une vision très semblable du monde, divisé dialectiquement entre monde socialiste et monde à conquérir. Le pire, c’est que tous ces gens croient sincèrement sauver le monde puisqu’ils pensent détenir la recette de son salut. Or, l’importance d’une telle fin justifie les moyens : que vaut la vie d’un homme, ou celle de quelques millions d’hommes, si le salut du monde est en jeu ? C’est là où se trouve la perversion totale de ces idéologies capables de transformer des hommes paisibles et pacifiques en assassins, comme on le voit toujours en de nombreux pays. Cette perversion tire sa force du christianisme. Simplement, celui-ci est contrefait. C’est le petit détail qui change tout, et qui passe parfois inaperçu du plus grand nombre (et par fois aussi de certains intellectuels). On connaît mal les guerres que firent Mahomet et Umar au départ de Yathrib pour soumettre toutes les tribus arabes à leur portée, mais les traditions musulmanes évoquent la ruse, la férocité, les meurtres. Les Arabes sont unis dans le projet de prendre Jérusalem et d’y reconstruire le Temple, qui sera « le Troisième », ainsi qu’il est annoncé dans les apocryphes messianistes des judéo-nazaréens. Ce qu’on appelle « le deuxième Temple » est celui qui avait suivi l’exil et qui, en fait, a été rebâti par Hérode le Grand et détruit en 70 par les Romains de Titus alors même qu’il était enfin terminé.
Q; Vous n’êtes pas en train de me dire que les Arabes ont reconstruit le Temple juif à Jérusalem ?
R; Les sources que nous possédons s’accordent pour dire que, dès que Jérusalem est prise, « la Maison » est relevée ; et qu’il s’agit d’un cube ! Selon certains témoignages que je reprends dans mon livre, cette reconstruction aurait d’abord été le fait de « juifs » avant d’être celui des Arabes. On peut comprendre que les observateurs non avertis ne comprenaient bien ni ce qui se passait, ni qui exactement tirait les ficelles. En fait, c’est une espérance exprimée dans la sourate II qui, pour ainsi dire, se réalisait là : « Abraham (figurant les juifs et les Arabes unis) relèvera les assises (qui restent) de la Maison avec [l’aide d’]Ismaël. (figurant les Arabes) » (II, 127). Personne ne sera étonné d’apprendre que le cube hâtivement élevé avait les dimensions exactes du cœur du temple d’Hérode - il constitue la véritable « mosquée de Umar », l’octogone que l’on voit aujourd’hui l’ayant remplacée à la fin du VIIe siècle tout en gardant une dimension extérieure égale à celle du cube. Une source dit que Umar fit un sacrifice devant cette Maison relevée, ce qui nous renvoie évidemment aux sacrifices anciens faits au Temple, mais sans doute aussi aux pratiques judéo-nazaréennes dont l’Islam a d’ailleurs hérité vaguement au moins dans le rite du sacrifice du mouton lors de l’aïd el-kébîr ou dans l’interdiction du vin et de l’alcool en général.
Q; Justement, existe-t-il des données permettant d’établir, au-delà des similitudes doctrinales entre le proto-islam et le judéo-nazaréisme, le sens de la collaboration de ces deux forces au moment de la prise de Jérusalem en 638 ? Quelle idée peut-on avoir des relations qui avaient existé entre Mahomet et ces judéo-nazaréens nourris de pensée eschatologique et apocalyptique ?
R; Il est clair que les juifs qui entouraient Mahomet n’étaient pas des Juifs rabbanites. À ce sujet, il suffit d’entendre attentivement ce que les traditions islamiques ont à nous dire sur le personnage de Waraqa. J’en profite pour dire que son rôle a dû être si important qu’il n’a pas pu être effacé, alors que tant de témoignages islamiques anciens, écrits ou non, disparaissaient - en fait tous ceux qui sont antérieurs à la biographie normative de Ibn Hichâm, composée et imposée deux siècles après la mort de Mahomet : c’est seulement par des citations que l’on connaît quelque chose des écrits antérieurs, qui furent systématiquement détruits. Or, ce qui est dit de ce Waraqa est hautement révélateur, comme l’indique le dossier quasiment exhaustif réuni par Joseph Azzi sur ce personnage. On le présente comme un cousin de Khadidja, la première femme de Mahomet, ou parfois comme un cousin de celui-ci. Il pourrait être les deux, ce qui est même très vraisemblable. Il bénit leur mariage, et pour cause : il est dit « prêtre nasraniyy », ce qu’il ne faut pas traduire par prêtre chrétien mais bien par prêtre nazaréen. Nous l’avons vu, les judéo-nazaréens comptaient des prêtres parmi eux, très probablement des descendants de la tribu de Lévi ; et il y avait des consacrés hommes - ceux que le Coran nomme “moines” et qui sont dits se lever la nuit pour réciter des psaumes (III, 113 ; IV, 163 ; V, 82 ; XVII, 55.78 ; LXX, 20) -, ce qui est à comprendre dans une perspective eschatologique et guerrière : le salut du monde vaut que l’on s’y consacre totalement. De Waraqa, le commentateur Al-Buhari (mort en 870) donne la présentation suivante : « Cet homme, qui était cousin de Hadidja du côté de son père avait embrassé le nazaréisme avant l’apparition de l’islam. Il savait écrire l’hébreu et avait copié en hébreu toute la partie de l’Évangile que Dieu avait voulu qu’il transcrivît ». Il est de la tribu arabe des Qoréchites, mais « il est devenu nazaréen ». Il constitue donc un pont entre les deux peuples. Al Buhari a encore cette parole à la fois énigmatique et révélatrice : « Lorsque Waraqa est décédé, la révélation s’est tarie ». À l’époque, il n’est pas question du tout de « révélation », sinon de traductions en arabe des écrits judéo-nazaréens (comme par exemple quand le texte coranique évoque les « feuilles d’Abraham » - celles de Moïse étant tout simplement la Torah c’est-à-dire les cinq premiers livres de la Bible). Les feuillets coraniques les plus anciens seraient-ils de lui ? Pas nécessairement, car les feuillets sont des écrits de circonstance - essentiellement de propagande -, alors qu’il est plutôt dit le traducteur de textes beaucoup plus important. Dans l’avenir, la recherche y verra sans doute plus clair sur ces points. En tout cas, il ne dut pas être le seul à écrire pour les Arabes « devenus nazaréens »... ou à convaincre de le devenir ! Christoph Luxenberg a montré le substrat araméen qu’il fallait quelquefois supposer pour lire correctement - c’est-à-dire en corrigeant parfois le diacritisme - certains versets coraniques particulièrement obscurs ; il n’y a là rien d’étonnant si l’on pense que la langue maternelle du ou des auteurs est le syro-araméen, la langue habituelle des judéonazaréens. Ce qui est dit également dans les traditions islamiques de Zayd, qui aurait appris l’hébreu et l’écriture dans les écoles juives, est également très révélateur, même si c’est approximatif : ce « juif » de Yathrib a joué un certain rôle dans l’élaboration du proto-islam, qui était encore le pendant arabe très peu autonome du judéonazaréisme. Il faudrait mentionner encore les inscriptions qu’on dit, faute de mieux, « judéoarabes » et que l’on a trouvées il y a quelques années dans le désert du Neguev (sud d’Israël) ; Alfred-Louis de Prémare les a finement analysées. Il s’agit d’invocations en arabe adressées par exemple au Dieu de Moïse et de Jésus, et elles datent de l’enfance de Mahomet. Par comparaison, rien de tel n’existe dans la région mecquoise, et d’autant moins que ni cette écriture ni cette langue arabe n’y étaient employées.
Re: le vrai visage de l'islam
----------partie 3
Q; Il est impossible d’évoquer tout ce que l’on trouve dans votre livre. Il révèle la figure historique de Mahomet, il montre qu’il faut le considérer surtout comme celui qui a réussi à unir plusieurs tribus arabes autour du projet judéo-nazaréen de la « conquête de la terre ». Pouvez-vous préciser davantage encore quelle était la croyance de ces judéo-nazaréens ?
R; Les judéo-nazaréens reconnaissaient Jésus non pas comme le Fils de Dieu venu visiter son peuple - pour reprendre une manière de parler très primitive -, mais seulement comme le Messie suscité par Dieu. Ce n’est pas de sa faute si ce dernier n’a pu établir le Royaume de Dieu : les Grands-Prêtres se sont opposés à lui et vont même vouloir le tuer. Mais Dieu ne pouvait permettre que son Messie fût crucifié, Il l’enlève donc à temps au Ciel, et c’est une apparence - un autre homme ou une illusion - qui est clouée sur la croix à sa place. Divers textes apocryphes disent cela bien avant le Coran (IV, 157), et certains imaginent même que c’est Simon de Cyrène, celui qui avait aidé Jésus à porter sa croix, qui se retrouve dessus par erreur. L’important, c’est que Jésus, lui, soit gardé “en réserve” au Ciel. Mais il ne peut redescendre que lorsque le Pays sera débarrassé de la présence étrangère et que le Temple sera rebâti par les vrais croyants. Pour que le salut du monde advienne, la recette est donc évidente : il suffira de prendre Jérusalem - qui doit devenir la capitale du monde - et de reconstruire le Temple. Le « Messie-Jésus » - une expression gardée dans le Coran que nous avons - imposera alors le Royaume de Dieu sur toute la terre. Là, on est loin des messianismes antérieurs à notre ère, qui étaient simplement nationalistes et religieux.
Q; Dans le premier volume de votre ouvrage, vous écrivez comme une histoire de ce messianisme politique, qui change de nature au début de l’Ère chrétienne...
R; L’insurrection de 66 qui conduisit à la ruine du Temple en 70 n’était plus simplement nationaliste, quoique son idéologie soit mal connue : Flavius Josèphe est la seule source qui aurait pu nous l’expliciter mais il glisse sur le sujet (il y a été impliqué lui-même). Cependant, on peut penser à un mélange de messianisme nationaliste et d’eschatologie « mondialiste » où le message judéo-chrétien, déformé, n’est pas étranger. Les sources sont plus claires à propos de la seconde insurrection judéenne, qui s’étendit de 132 à 135 ; celle-là est explicitement messianiste, et inspirée par un certain Aqiba qui est en fait un ex-judéo-chrétien devenu « Rabbi », et qui est connu pour son anti-christianisme. On voit bien à quel courant de pensée il puise ses délires destructeurs. On en a parlé précédemment, c’est à la suite de la destruction du Temple de 70 que l’idéologie judéo-nazaréenne se structura en vision cohérente du Monde et de l’Histoire, construite sous l’angle de l’affrontement des « bons » et des « méchants », les premiers devant être les instruments de la libération de la Terre. Le recoupement des données indique que c’est en Syrie, chez les judéo-chrétiens qui refusèrent de rentrer en Judée après 70 et réinterprétèrent leur foi, que cette idéologie de salut - la première de l’Histoire - s’est explicitée.
Q; Vous ne vous contentez pas de collationner les événements, vous proposez une histoire des doctrines, ou plutôt un schéma explicatif, qui s’applique de manière pertinente jusqu’à nos jours ou presque ?
R; Je crois pouvoir dire en effet que cette manière de réinterpréter l’attente de la manifestation glorieuse du Messie est à l’origine de tous les messianismes « modernes » même s’ils l’ont oublié depuis longtemps ; car il s’agit d’une explication de l’Histoire où l’initiative n’appartient plus vraiment à Dieu mais à l’homme. La recette de l’accomplissement de l’Histoire est fournie : « La Terre appartient aux pieux ». Ceux qui la possèdent sont donc les sauveurs du monde, et Dieu n’a plus grand-chose à faire dans cette Histoire où la victoire finale des « bons » est pour ainsi dire programmée et inscrite : les explications déterministes modernes trouvent là leur source. Ce que d’aucuns appellent le fatalisme musulman est un autre aspect de ce déterminisme, mektoub. Mais attention : la « foi » - religieuse ou non - en ce déterminisme n’entraîne pas nécessairement la passivité ; elle peut entraîner aussi bien l’activisme, au sens où l’on se croit investi d’une mission de Dieu qui place au-dessus des autres hommes ; le Coran expose cette idée (par exemple III, 110) mais, « Dieu » mis à part, elle a également été celle des militants marxistes. Pour en revenir à l’attente judéonazaréenne du Messie-Jésus, je ne vous apprendrai rien en disant qu’il n’est pas redescendu du Ciel en 638. En 639 non plus. En 640, l’espérance de le voir redescendre du Ciel apparut clairement être une chimère. C’est la crise.
Q; Est-ce lorsque cette espérance est déçue que Umar et ses Arabes se retournèrent contre les judéonazaréens ? Je pense aux massacres de juifs que la biographie officielle de Mahomet lui attribue : n’est-ce pas un exemple de la tendance à faire endosser à la figure du Prophète de l’Islam des actes ou des décrets postérieurs que l’on veut légitimer ?
R; Je le pense également. Il est invraisemblable que Mahomet ait massacré des juifs rabbanites (orthodoxes ndlr), dont les judéo-nazaréens aussi bien que leurs alliés Arabes avaient besoin de la neutralité, au moins. Mais après 640, on imagine aisément que Umar puis son successeur Uthman aient voulu se défaire d’alliés devenus encombrants. Ironie de l’histoire : les « fils d’Israël » - au moins leurs chefs - sont massacrés par ceux qu’ils avaient eux-mêmes convaincus d’être les « fils d’Ismaël » ! En fait, le problème se posait aux Arabes de justifier d’une manière nouvelle le pouvoir qu’ils avaient pris sur le Proche-Orient. C’est dans ce cadre qu’apparut la nécessité d’avoir un livre propre à eux, opposable à la Bible des juifs et des chrétiens, et qui consacrerait la domination arabe sur le monde... et qui contribuerait à occulter le passé judéo-nazaréen.
Q; Parlez-nous un peu des origines du Coran...
R; Le Calife basé à l’oasis de Médine ne disposait, en fait de « textes » en arabe, que des papiers que les judéo-nazaréens y avaient laissés. Même si l’on y ajoute les textes plus anciens laissés en Syrie, cela ne fait pas encore un choix énorme. Et il fallait choisir, dans la hâte, des textes répondant aux attentes des nouveaux maîtres du Proche-Orient ! Autant dire que, quel qu’il fût, le résultat du choix ne pouvait guère être satisfaisant, même si on choisissait les textes présentant le moins d’allusions au passé judéonazaréen. C’est ainsi que les traditions musulmanes ont gardé le souvenir de « collectes » ou assemblages du Coran divergents entre eux et concurrents - parce qu’ils fournirent évidemment à des ambitieux l’occasion de se pousser au pouvoir. Umar fut assassiné. Son successeur également, et il s’ensuivit une véritable guerre intra-musulmane, aboutissant au schisme entre « chiites » et « sunnites ». Quant aux textes assemblés dans ce qu’on nomma le « Coran », ils continuèrent d’être adaptés à ce qu’on attendait d’eux, dans une suite de fuites en avant : apporter des modifications à un texte, c’est souvent se condamner à introduire de nouvelles pour pallier les difficultés ou les incohérences induites par les premières, etc. Un texte ne se laisse pas si facilement manipuler. Surtout qu’il faut chaque fois rappeler les exemplaires en circulation,les détruire et les remplacer par des nouveaux - ce dont les traditions musulmanes ont gardé le souvenir et situent jusqu’à l’époque du gouverneur Hajjaj, au début du VIIIe siècle encore ! Quand il devint trop tard pour le modifier encore en ses consonnes, sa voyellisation puis son interprétation furent à leur tour l’objet d’élaborations (parfois assez savantes). Ainsi, à force d’être manipulé, le texte coranique devint de plus en plus obscur, ce qu’il est aujourd’hui. Mais il était tout à fait clair en ces divers feuillets primitifs c’est-à-dire avant que ceux-ci aient été choisis pour constituer un recueil de 114 parties - le même nombre que de logia de l’évangile de Thomas, nombre lié aux besoins liturgiques selon Pierre Perrier.
Source :Objection,no2,2006 http://revue.objections.free.fr/index.html
Q; Il est impossible d’évoquer tout ce que l’on trouve dans votre livre. Il révèle la figure historique de Mahomet, il montre qu’il faut le considérer surtout comme celui qui a réussi à unir plusieurs tribus arabes autour du projet judéo-nazaréen de la « conquête de la terre ». Pouvez-vous préciser davantage encore quelle était la croyance de ces judéo-nazaréens ?
R; Les judéo-nazaréens reconnaissaient Jésus non pas comme le Fils de Dieu venu visiter son peuple - pour reprendre une manière de parler très primitive -, mais seulement comme le Messie suscité par Dieu. Ce n’est pas de sa faute si ce dernier n’a pu établir le Royaume de Dieu : les Grands-Prêtres se sont opposés à lui et vont même vouloir le tuer. Mais Dieu ne pouvait permettre que son Messie fût crucifié, Il l’enlève donc à temps au Ciel, et c’est une apparence - un autre homme ou une illusion - qui est clouée sur la croix à sa place. Divers textes apocryphes disent cela bien avant le Coran (IV, 157), et certains imaginent même que c’est Simon de Cyrène, celui qui avait aidé Jésus à porter sa croix, qui se retrouve dessus par erreur. L’important, c’est que Jésus, lui, soit gardé “en réserve” au Ciel. Mais il ne peut redescendre que lorsque le Pays sera débarrassé de la présence étrangère et que le Temple sera rebâti par les vrais croyants. Pour que le salut du monde advienne, la recette est donc évidente : il suffira de prendre Jérusalem - qui doit devenir la capitale du monde - et de reconstruire le Temple. Le « Messie-Jésus » - une expression gardée dans le Coran que nous avons - imposera alors le Royaume de Dieu sur toute la terre. Là, on est loin des messianismes antérieurs à notre ère, qui étaient simplement nationalistes et religieux.
Q; Dans le premier volume de votre ouvrage, vous écrivez comme une histoire de ce messianisme politique, qui change de nature au début de l’Ère chrétienne...
R; L’insurrection de 66 qui conduisit à la ruine du Temple en 70 n’était plus simplement nationaliste, quoique son idéologie soit mal connue : Flavius Josèphe est la seule source qui aurait pu nous l’expliciter mais il glisse sur le sujet (il y a été impliqué lui-même). Cependant, on peut penser à un mélange de messianisme nationaliste et d’eschatologie « mondialiste » où le message judéo-chrétien, déformé, n’est pas étranger. Les sources sont plus claires à propos de la seconde insurrection judéenne, qui s’étendit de 132 à 135 ; celle-là est explicitement messianiste, et inspirée par un certain Aqiba qui est en fait un ex-judéo-chrétien devenu « Rabbi », et qui est connu pour son anti-christianisme. On voit bien à quel courant de pensée il puise ses délires destructeurs. On en a parlé précédemment, c’est à la suite de la destruction du Temple de 70 que l’idéologie judéo-nazaréenne se structura en vision cohérente du Monde et de l’Histoire, construite sous l’angle de l’affrontement des « bons » et des « méchants », les premiers devant être les instruments de la libération de la Terre. Le recoupement des données indique que c’est en Syrie, chez les judéo-chrétiens qui refusèrent de rentrer en Judée après 70 et réinterprétèrent leur foi, que cette idéologie de salut - la première de l’Histoire - s’est explicitée.
Q; Vous ne vous contentez pas de collationner les événements, vous proposez une histoire des doctrines, ou plutôt un schéma explicatif, qui s’applique de manière pertinente jusqu’à nos jours ou presque ?
R; Je crois pouvoir dire en effet que cette manière de réinterpréter l’attente de la manifestation glorieuse du Messie est à l’origine de tous les messianismes « modernes » même s’ils l’ont oublié depuis longtemps ; car il s’agit d’une explication de l’Histoire où l’initiative n’appartient plus vraiment à Dieu mais à l’homme. La recette de l’accomplissement de l’Histoire est fournie : « La Terre appartient aux pieux ». Ceux qui la possèdent sont donc les sauveurs du monde, et Dieu n’a plus grand-chose à faire dans cette Histoire où la victoire finale des « bons » est pour ainsi dire programmée et inscrite : les explications déterministes modernes trouvent là leur source. Ce que d’aucuns appellent le fatalisme musulman est un autre aspect de ce déterminisme, mektoub. Mais attention : la « foi » - religieuse ou non - en ce déterminisme n’entraîne pas nécessairement la passivité ; elle peut entraîner aussi bien l’activisme, au sens où l’on se croit investi d’une mission de Dieu qui place au-dessus des autres hommes ; le Coran expose cette idée (par exemple III, 110) mais, « Dieu » mis à part, elle a également été celle des militants marxistes. Pour en revenir à l’attente judéonazaréenne du Messie-Jésus, je ne vous apprendrai rien en disant qu’il n’est pas redescendu du Ciel en 638. En 639 non plus. En 640, l’espérance de le voir redescendre du Ciel apparut clairement être une chimère. C’est la crise.
Q; Est-ce lorsque cette espérance est déçue que Umar et ses Arabes se retournèrent contre les judéonazaréens ? Je pense aux massacres de juifs que la biographie officielle de Mahomet lui attribue : n’est-ce pas un exemple de la tendance à faire endosser à la figure du Prophète de l’Islam des actes ou des décrets postérieurs que l’on veut légitimer ?
R; Je le pense également. Il est invraisemblable que Mahomet ait massacré des juifs rabbanites (orthodoxes ndlr), dont les judéo-nazaréens aussi bien que leurs alliés Arabes avaient besoin de la neutralité, au moins. Mais après 640, on imagine aisément que Umar puis son successeur Uthman aient voulu se défaire d’alliés devenus encombrants. Ironie de l’histoire : les « fils d’Israël » - au moins leurs chefs - sont massacrés par ceux qu’ils avaient eux-mêmes convaincus d’être les « fils d’Ismaël » ! En fait, le problème se posait aux Arabes de justifier d’une manière nouvelle le pouvoir qu’ils avaient pris sur le Proche-Orient. C’est dans ce cadre qu’apparut la nécessité d’avoir un livre propre à eux, opposable à la Bible des juifs et des chrétiens, et qui consacrerait la domination arabe sur le monde... et qui contribuerait à occulter le passé judéo-nazaréen.
Q; Parlez-nous un peu des origines du Coran...
R; Le Calife basé à l’oasis de Médine ne disposait, en fait de « textes » en arabe, que des papiers que les judéo-nazaréens y avaient laissés. Même si l’on y ajoute les textes plus anciens laissés en Syrie, cela ne fait pas encore un choix énorme. Et il fallait choisir, dans la hâte, des textes répondant aux attentes des nouveaux maîtres du Proche-Orient ! Autant dire que, quel qu’il fût, le résultat du choix ne pouvait guère être satisfaisant, même si on choisissait les textes présentant le moins d’allusions au passé judéonazaréen. C’est ainsi que les traditions musulmanes ont gardé le souvenir de « collectes » ou assemblages du Coran divergents entre eux et concurrents - parce qu’ils fournirent évidemment à des ambitieux l’occasion de se pousser au pouvoir. Umar fut assassiné. Son successeur également, et il s’ensuivit une véritable guerre intra-musulmane, aboutissant au schisme entre « chiites » et « sunnites ». Quant aux textes assemblés dans ce qu’on nomma le « Coran », ils continuèrent d’être adaptés à ce qu’on attendait d’eux, dans une suite de fuites en avant : apporter des modifications à un texte, c’est souvent se condamner à introduire de nouvelles pour pallier les difficultés ou les incohérences induites par les premières, etc. Un texte ne se laisse pas si facilement manipuler. Surtout qu’il faut chaque fois rappeler les exemplaires en circulation,les détruire et les remplacer par des nouveaux - ce dont les traditions musulmanes ont gardé le souvenir et situent jusqu’à l’époque du gouverneur Hajjaj, au début du VIIIe siècle encore ! Quand il devint trop tard pour le modifier encore en ses consonnes, sa voyellisation puis son interprétation furent à leur tour l’objet d’élaborations (parfois assez savantes). Ainsi, à force d’être manipulé, le texte coranique devint de plus en plus obscur, ce qu’il est aujourd’hui. Mais il était tout à fait clair en ces divers feuillets primitifs c’est-à-dire avant que ceux-ci aient été choisis pour constituer un recueil de 114 parties - le même nombre que de logia de l’évangile de Thomas, nombre lié aux besoins liturgiques selon Pierre Perrier.
Source :Objection,no2,2006 http://revue.objections.free.fr/index.html
Re: le vrai visage de l'islam
Et pourtant dans le livre de la Fille du Oui à Jésus :
Extrait:
319 - Le Dieu de tes pères - Yahvé
Oracle de Yahvé, je fais couler en toi, peuple d'Israël, ma Volonté. Écoute : Moi, Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, j'ai voulu faire de toi un peuple digne des promesses faites à tes pères. J'ai donné mes commandements à Moïse afin que tu sois un peuple écoutant ma Loi et faisant tout selon ma Loi. C'est toi qui devais emmener tous les enfants de la terre dans ma Terre Nouvelle, mais tu n'as point voulu de l'Oint de Dieu, car tu as refusé d'y mettre ton coeur et tu l'as fait crucifier. Moi qui te veux, je réclame ta présence afin de te remettre les clefs de l'entrée de ma Terre Nouvelle, la Jérusalem Nouvelle.
J'ai dit à Abraham que sa postérité sera aussi nombreuse que le sable sur le bord de la mer et les étoiles dans le ciel et aussi que tous ses descendants habiteraient dans ma Terre Promise. Moi, j'ai fait la promesse et toi, tu es le peuple de la promesse. Toi qui as été infidèle, je t'ai fait goûter à ma colère et j'ai fait des enfants païens des enfants de foi pour les mettre là où toi, tu n'as pas voulu être ; mais à cause des promesses faites à tes pères, ces enfants de foi ne seront pas à la tête de ceux qui entreront dans ma Terre Nouvelle. C'est toi, peuple d'Israël, qui as été choisi pour faire entrer mon peuple qui est le rassemblement de toutes les nations de la terre.
Je te veux à moi, mais comment veux-tu que moi, ton Dieu Vivant, je fasse de toi un peuple qui marchera en avant si tu ne te plies pas à mes enseignements d'amour, et comment veux-tu que les enfants de ce monde soient comme moi je les veux si toi, tu n'es pas comme moi je le veux ? Toi, mon peuple, pour qui j'ai fait connaître ma justice à ceux qui te tenaient en esclavage, courbe l'échine et reprends-toi, car tu vas, toi aussi, répondre de tes actes face à ma justice. Je te veux dans mes lois qui ont été ta source de vie. Ton orgueil ne peut te donner ce que j'ai promis à tes pères, voilà pourquoi, moi, le Dieu de tes pères, je te demande de te ressaisir afin que je puisse accomplir ma promesse.
Fais de toi un peuple fidèle, mon peuple de joie. Moi, ton Dieu, je fais, aujourd'hui, la promesse de faire de toi mon peuple premier, car le jour vient où tu devras entrer dans ma Terre Promise. Je viens te chercher, car je suis le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob d'où sortirent mes fils pour que, toi, tu les conduises à ma Terre Promise. Fais de toi le peuple de mes fils et redresse-toi pour montrer à tous mes enfants de la terre que, toi, tu viens de mes entrailles.
Moi, j'ai tout fait pour toi : de la mer, mes poissons ; des airs, mes oiseaux ; de la terre, mes semailles. Mais toi, qu'as-tu fait naître que, moi, je n'ai pas fait naître pour toi ? Rien, car tout est de moi et toi, tu es de moi. Toutes les créatures vivantes viennent de moi, rien ne vient de toi ; mer et monde viennent de moi, rien ne vient de toi. Moi seul, ton Dieu, ai tout fait. Rappelle-toi ce que j'ai fait pour toi ; moi seul, j'ai voulu que tu sois mon peuple d'amour dans ma Terre Promise. Je te veux dans ma Volonté afin que s'accomplissent les promesses faites à tes pères : Abraham, Isaac et Jacob. Amen.
* * *
Extrait:
319 - Le Dieu de tes pères - Yahvé
Oracle de Yahvé, je fais couler en toi, peuple d'Israël, ma Volonté. Écoute : Moi, Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, j'ai voulu faire de toi un peuple digne des promesses faites à tes pères. J'ai donné mes commandements à Moïse afin que tu sois un peuple écoutant ma Loi et faisant tout selon ma Loi. C'est toi qui devais emmener tous les enfants de la terre dans ma Terre Nouvelle, mais tu n'as point voulu de l'Oint de Dieu, car tu as refusé d'y mettre ton coeur et tu l'as fait crucifier. Moi qui te veux, je réclame ta présence afin de te remettre les clefs de l'entrée de ma Terre Nouvelle, la Jérusalem Nouvelle.
J'ai dit à Abraham que sa postérité sera aussi nombreuse que le sable sur le bord de la mer et les étoiles dans le ciel et aussi que tous ses descendants habiteraient dans ma Terre Promise. Moi, j'ai fait la promesse et toi, tu es le peuple de la promesse. Toi qui as été infidèle, je t'ai fait goûter à ma colère et j'ai fait des enfants païens des enfants de foi pour les mettre là où toi, tu n'as pas voulu être ; mais à cause des promesses faites à tes pères, ces enfants de foi ne seront pas à la tête de ceux qui entreront dans ma Terre Nouvelle. C'est toi, peuple d'Israël, qui as été choisi pour faire entrer mon peuple qui est le rassemblement de toutes les nations de la terre.
Je te veux à moi, mais comment veux-tu que moi, ton Dieu Vivant, je fasse de toi un peuple qui marchera en avant si tu ne te plies pas à mes enseignements d'amour, et comment veux-tu que les enfants de ce monde soient comme moi je les veux si toi, tu n'es pas comme moi je le veux ? Toi, mon peuple, pour qui j'ai fait connaître ma justice à ceux qui te tenaient en esclavage, courbe l'échine et reprends-toi, car tu vas, toi aussi, répondre de tes actes face à ma justice. Je te veux dans mes lois qui ont été ta source de vie. Ton orgueil ne peut te donner ce que j'ai promis à tes pères, voilà pourquoi, moi, le Dieu de tes pères, je te demande de te ressaisir afin que je puisse accomplir ma promesse.
Fais de toi un peuple fidèle, mon peuple de joie. Moi, ton Dieu, je fais, aujourd'hui, la promesse de faire de toi mon peuple premier, car le jour vient où tu devras entrer dans ma Terre Promise. Je viens te chercher, car je suis le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob d'où sortirent mes fils pour que, toi, tu les conduises à ma Terre Promise. Fais de toi le peuple de mes fils et redresse-toi pour montrer à tous mes enfants de la terre que, toi, tu viens de mes entrailles.
Moi, j'ai tout fait pour toi : de la mer, mes poissons ; des airs, mes oiseaux ; de la terre, mes semailles. Mais toi, qu'as-tu fait naître que, moi, je n'ai pas fait naître pour toi ? Rien, car tout est de moi et toi, tu es de moi. Toutes les créatures vivantes viennent de moi, rien ne vient de toi ; mer et monde viennent de moi, rien ne vient de toi. Moi seul, ton Dieu, ai tout fait. Rappelle-toi ce que j'ai fait pour toi ; moi seul, j'ai voulu que tu sois mon peuple d'amour dans ma Terre Promise. Je te veux dans ma Volonté afin que s'accomplissent les promesses faites à tes pères : Abraham, Isaac et Jacob. Amen.
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Danielle- Enfant de Dieu
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Re: le vrai visage de l'islam
Le Coran de Thomas Jefferson
Par William Welty, Ph.D.
Keith Ellison est un musulman. Il a été assermenté le mois dernier pour servir à la Chambre des représentants comme un membre du Congrès des États-Unis après avoir été élu en novembre dernier pour le cinquième district de l’État du Minnesota.
Il a demandé et a obtenu la permission d’utiliser la propre copie personnelle du Coran ayant appartenue à Thomas Jefferson de la Bibliothèque du Congrès afin de prononcer son serment d’allégeance à la Constitution pendant la cérémonie d'inauguration.
Ellison, qui est né à Détroit et s’est converti à l'Islam pendant son stage au collège, a dit qu'il avait choisi d'utiliser le Coran de Jefferson parce qu'il voulait démontrer « qu’un visionnaire comme Jefferson » croyait que la sagesse pouvait être glanée de plusieurs sources.
La Bibliothèque du Congrès a prêté la très rare copie de la première traduction en langue anglaise du Coran effectuée directement des textes arabes de Jefferson. Cette traduction a été publiée à Londres en une série de deux volumes en 1764. Certains individus se sont plaints du choix d’Ellison et ont fait tout un tapage publicitaire sur tout l'incident. À part moi, quelqu'un d’autre s’est-il demandé pourquoi Jefferson avait ressenti le besoin de posséder et de lire une copie du Coran ?
J'ai recherché une réponse à cette question ces dernières semaines. Ce que j'ai trouvé est absolument fascinant : Jefferson avait besoin de cette copie du Coran parce qu'il était désespéré d’apprendre quelque chose au sujet de l'Islam, de toutes les normes écrites de facto de cette religion et de toutes les choses musulmanes. Pourquoi ? Parce que, au début des années 1800, les États-Unis devaient entrer en guerre contre les conservateurs musulmans radicaux, le genre Wahhabi.
(Étant seulement le troisième président des États-Unis, Jefferson n'avait pas de CIA pour lui fournir les données de l'intelligence et à son conseiller sur la sécurité nationale. À bien y penser, Jefferson n'avait aucun officier de sécurité nationale).
Pendant les premières années de formation des États-Unis, nos fondateurs ont combattu un groupe international de terroristes qui, comme les conservateurs d'aujourd'hui, le genre Wahhabi, des musulmans radicaux, ne faisaient pas de distinctions entre les États géopolitiques des nations. Ils étaient appelés les Pirates de Barbarie. Ils provenaient de la Côte de Barbarie de l'Afrique du Nord. Une allusion à toute cette affaire peut être retrouvée dans les mots suivants : « aux rives de Tripoli » mentionnés dans l'Hymne du Corps des Marines.
Le Dr Rand Fishbein, Président Fishbein Associates Inc., une firme de consultants en politiques publiques basée à Potomac, dans le Maryland, a publié récemment un article dans The National Interest Magazine au sujet de cette question. Il est un ancien Membre du personnel professionnel (Majorité) des Appropriations sénatoriales de la Défense des États-Unis et des sous-comités des Appropriations des opérations étrangères. Le Dr Fishbein a aussi servi d'Aide spécial pour les Affaires de la sécurité nationale pour le Sénateur Daniel K. Inouye (D-HI).
Un diplômé (Ph.D.) du Collège des hautes études internationales, Paul H. Nitze de l’Université Johns Hopkins, les pensées du Dr Fishbein à ce sujet demandent une lecture prudente. Voici quelques extraits des articles du Dr Fishbein, qui étaient, à l’origine, intitulés : « Échos de la Côte de Barbarie ».
« Lancés en 1797, le USS Constitution et son semblable le USS Constellation, avaient été construits pour faire la guerre aux pirates musulmans qui opéraient le long de la Côte de Barbarie en Afrique du Nord. C'était une région sauvage d'États et de chefs de guerres indomptés dont la domination s’étendait profondément en Mer Méditerranée, de Gibraltar jusqu’aux frontières de l'Égypte. Chacun donnait son allégeance au Sultan de l’Empire ottoman, qui exigeait qu’un paiement d'un tribut annuel soit effectué à sa trésorerie en échange de la protection accordée par son armée. C'était un arrangement assez serré, un arrangement qui fonctionnait bien pour le Sultan et ceux qui connaissaient leur place dans l'ordre social. »
« Le fait que les dirigeants locaux étaient forcés de partager une portion de leurs maigres revenus avec Constantinople signifiait que de nouvelles occasions plus certaines pour les profits devaient être trouvées. La solution était la piraterie. »
« Pendant presque quatre siècles, les États de Barbarie et les brigands qu'ils employaient ont écumé la Méditerranée à la recherche de proies. Les navires marchands en bois de l’époque n'étaient pas à la mesure des navires des corsaires musulmans qui étaient construits pour la rapidité et pour frapper à la vitesse de l’éclair. C'était un mode de vie qui a fait beaucoup de victimes sur les innombrables navires marchands, qui, pour la plupart, étaient légèrement armés et avaient très peu de capacité pour résister à la capture. »
« C'était une entreprise lucrative, une entreprise qui a produit de grandes richesses non seulement pour les pirates, mais aussi pour les États musulmans qui leur donnaient un refuge. Pour plusieurs de ces dirigeants, le pillage est devenu le principal pilier de leur survie. Dans le langage actuel, c’était du terrorisme pur et simple subventionné par l'État, un racket d'extorsion dans lequel les pirates, les petits États d'Afrique du Nord et l'Empire ottoman étaient tous des complices. »
« Sans aucune surprise, les nations marchandes de l'Europe ont commencé à maugréer contre les pirates musulmans. Bien que beaucoup de ces nations avaient une longue tradition dans la piraterie eux-mêmes, les temps changeaient et de telles pratiques étaient maintenant considérées incompatibles avec un monde de plus en plus dépendant sur le commerce en hautes mers. Ce sentiment n’a jamais été exprimé aussi puissamment ailleurs qu’en Amérique, où un jeune Congrès, imprégné d'un sentiment d’invincibilité après la Guerre d'indépendance, a facilement relevé le défi. »
« Ayant défendu la cause de la liberté et du libre-échange pendant les années de luttes, les membres étaient furieux que la souveraineté de la flotte commerciale de l'Amérique ne soit pas respectée. La Marine royale britannique ne patrouillait plus les routes maritimes de la part des colonies américaines. Les expéditions des États-Unis étaient maintenant plus vulnérables que jamais auparavant ; comme le coût en termes de vies et de propriétés montait, le gouvernement en a conclu que quelque chose devait être fait. Mais que devait être ce quelque chose ? »
« Dans un effort diplomatique pacifique, des missions ont été envoyées dans les États de Barbarie de Tripoli, de Alger, du Maroc et de Tunis avec une modeste proposition : les États-Unis consentiraient à payer une somme annuelle à chacun des chefs de guerres musulmans si, en retour, ils acceptaient de protéger des vaisseaux américains qui voyageaient dans leurs eaux. »
« Pour la plupart des politiciens du temps, ceci semblait être une solution parfaitement raisonnable, même si elle n’était pas pratique. Dans les conséquences immédiates de la Révolution, les États-Unis n’avaient plus l'estomac ni la capacité de mener une autre guerre, particulièrement une guerre qui les aurait entraînés aussi loin des côtes américaines. Après tout, c’était l’indomptable Moyen-Orient, une région connue seulement par quelques voyageurs intrépides, et manié par des aventuriers et des hommes d'affaires pour lesquels les enlèvements et les rançons étaient une occupation constante. »
« De plus, payer les tributs était une pratique honorable pour l’époque, partagée entre les États et les petits royaumes. Une approche claire et sérieuse, qui n'exigeait pas des bains de sang, cadrait aussi très bien avec les sensibilités rationnelles de l’esprit du 18ième siècle. »
« La piraterie était présumée être un des nombreux risques qui attendait le commerce extérieur. Si vous pouvez acheter la protection, même des escrocs eux-mêmes, était-ce tellement différent que d'assurer la cargaison d’un bateau contre une calamité naturelle ? Ainsi, la logique a pris le dessus : les intérêts de l'Amérique pourraient être satisfaits et son honneur apaisé, si un terrain d’entente pouvait être trouvé entre les pirates et leurs victimes. »
« Et c’est ainsi que des accords ont été conclus entre les États-Unis et les dirigeants de la Côte de Barbarie. En échange de paiements liquides, les dirigeants s’engageaient à garantir le libre passage des bateaux américains et de mettre fin à la pratique des enlèvements maritimes. À l’approche de la fin du 18ième siècle, les Américains étaient prudemment optimistes qu'ils avaient résolu le problème de Barbarie. »
« Cependant, en 1801, il est devenu clair que la politique d’apaisement avait échoué. Le Pacha de Tripoli, qui cinq ans auparavant avait été satisfait avec un paiement de 56 000$, exigeait maintenant des sommes de plus en plus importantes. Lorsque les paiements n'étaient pas effectués, la piraterie reprenait. C’était la même chose pour les autres États de Barbarie. Les Algériens ont reçu des paiements des États-Unis qui totalisaient 999 000$, plus une autre somme de 585 000$ en 1793 pour couvrir la rançon de onze bateaux américains. C’étaient des sommes extraordinaires pour une nation qui avait un budget de moins de 7 millions de dollars, mais l'appétit des États musulmans semblait grandir sans jamais pouvoir être satisfaite. »
« Comme l'Amérique l’a bientôt appris, une politique d’apaisement ne faisait qu’encourager les brigands de la Côte de Barbarie à s’emparer d’encore plus de bateaux et à prendre encore plus de captifs. Loin d’assurer le libre passage aux bateaux américains et étrangers, les dirigeants de l’Afrique du Nord sont restés des complices actifs dans le crime de la piraterie, en prenant l'argent pour la protection en même temps qu’ils permettaient au banditisme de continuer. »
« Cependant, les choses étaient pour changer avec l'élection de Thomas Jefferson. En plus de sa réputation comme un auteur, un lettré et le principal architecte de la Déclaration d'indépendance, Jefferson était aussi un adversaire impitoyable à la pratique du paiement de tributs. Il le voyait non seulement comme un affront à la dignité de la nation, mais aussi comme une réponse incompétente à une pratique détestable. Il a déclaré que, finalement, la politique d’apaisement échouerait parce que, en démontrant de la faiblesse, il encourageait aussi d’autres traîtrises. Il avait bien raison ».
Jefferson a aussi calculé que la meilleure façon d’apprendre au sujet des agendas politique, militaire, social, économique et religieux des ennemis de l'Amérique était de lire le meilleur manuel concernant toutes les choses musulmanes. Donc, il a lu le Coran qui était pour l’époque une traduction ultramoderne en anglais directement de l'arabe. La copie du Coran de Jefferson lui a donné tout ce qu’il devait savoir sur la manière de répondre aux menaces des califats, au commencement des années 1800.
Ainsi, en réponse à une déclaration de guerre contre les États-Unis d'Amérique naissants par les califats de la Côte de Barbarie, Thomas Jefferson a envoyé en Méditerranée le USS Constitution en 1803. Cette période de combats a été témoin de beaucoup d'actes d'héroïsme qui ont établi la Marine américaine comme une force qu’il fallait considérer.
Alors, en 1805, le USS Constitution a soutenu le débarquement des Marines « sur les Côtes de Tripoli » dans une action qui a été par la suite immortalisée dans l'Hymne du Corps des Marines. Les Américains et leurs alliés ont détruit la citadelle du port de Derna qui servait de quartier général pour les pirates.
La première machine de guerre océanique de la nouvelle Marine des États-Unis a transformé les fortifications ultramodernes (des fortifications musulmanes du 18ième siècle, bien sûr) du port de Tripoli en un tas de décombres du septième siècle. La Marine des États-Unis a littéralement libéré la Méditerranée et le monde de la domination des militants de l'Islam pour presque 200 ans.
L'équipage du USS Constitution des États-Unis a complètement lessivé ces terroristes internationaux. Ceci a mené à la signature d’un traité de paix qui a duré presque 200 ans, jusqu'au 11 septembre 2001, lorsque les conservateurs radicaux de l'Islam, du genre Wahhabi, ont tué presque 3000 américains.
La volonté de Jefferson de combattre avait ses racines dans sa lecture du Coran comme la meilleure source pour toutes choses musulmanes. Jefferson savait que les Américains du 18ième siècle étaient en danger de ce que nous appelons aujourd'hui les conservateurs radicaux de l'Islam, du genre Wahhabi.
Vous allez conserver tout ceci à l'esprit puisque vous êtes le premier musulman a être élu à la Chambre de Représentants, n’est-ce-pas M. Ellison ?
* * *
©2007 William P. Welty, Ph.D. Tous droits réservés, doit être utilisé avec la permission de l'auteur. Le Dr Welty est Directeur Exécutif de la Fondation ISV, une organisation dévouée dans la recherche des études Bibliques à Fullerton, en Californie. Il est aussi un professeur adjoint du Middle Eastern Studies de l'Institut Koinonia, en Idaho.
http://www.khouse.org/articles/2007/691/
Par William Welty, Ph.D.
Keith Ellison est un musulman. Il a été assermenté le mois dernier pour servir à la Chambre des représentants comme un membre du Congrès des États-Unis après avoir été élu en novembre dernier pour le cinquième district de l’État du Minnesota.
Il a demandé et a obtenu la permission d’utiliser la propre copie personnelle du Coran ayant appartenue à Thomas Jefferson de la Bibliothèque du Congrès afin de prononcer son serment d’allégeance à la Constitution pendant la cérémonie d'inauguration.
Ellison, qui est né à Détroit et s’est converti à l'Islam pendant son stage au collège, a dit qu'il avait choisi d'utiliser le Coran de Jefferson parce qu'il voulait démontrer « qu’un visionnaire comme Jefferson » croyait que la sagesse pouvait être glanée de plusieurs sources.
La Bibliothèque du Congrès a prêté la très rare copie de la première traduction en langue anglaise du Coran effectuée directement des textes arabes de Jefferson. Cette traduction a été publiée à Londres en une série de deux volumes en 1764. Certains individus se sont plaints du choix d’Ellison et ont fait tout un tapage publicitaire sur tout l'incident. À part moi, quelqu'un d’autre s’est-il demandé pourquoi Jefferson avait ressenti le besoin de posséder et de lire une copie du Coran ?
J'ai recherché une réponse à cette question ces dernières semaines. Ce que j'ai trouvé est absolument fascinant : Jefferson avait besoin de cette copie du Coran parce qu'il était désespéré d’apprendre quelque chose au sujet de l'Islam, de toutes les normes écrites de facto de cette religion et de toutes les choses musulmanes. Pourquoi ? Parce que, au début des années 1800, les États-Unis devaient entrer en guerre contre les conservateurs musulmans radicaux, le genre Wahhabi.
(Étant seulement le troisième président des États-Unis, Jefferson n'avait pas de CIA pour lui fournir les données de l'intelligence et à son conseiller sur la sécurité nationale. À bien y penser, Jefferson n'avait aucun officier de sécurité nationale).
Pendant les premières années de formation des États-Unis, nos fondateurs ont combattu un groupe international de terroristes qui, comme les conservateurs d'aujourd'hui, le genre Wahhabi, des musulmans radicaux, ne faisaient pas de distinctions entre les États géopolitiques des nations. Ils étaient appelés les Pirates de Barbarie. Ils provenaient de la Côte de Barbarie de l'Afrique du Nord. Une allusion à toute cette affaire peut être retrouvée dans les mots suivants : « aux rives de Tripoli » mentionnés dans l'Hymne du Corps des Marines.
Le Dr Rand Fishbein, Président Fishbein Associates Inc., une firme de consultants en politiques publiques basée à Potomac, dans le Maryland, a publié récemment un article dans The National Interest Magazine au sujet de cette question. Il est un ancien Membre du personnel professionnel (Majorité) des Appropriations sénatoriales de la Défense des États-Unis et des sous-comités des Appropriations des opérations étrangères. Le Dr Fishbein a aussi servi d'Aide spécial pour les Affaires de la sécurité nationale pour le Sénateur Daniel K. Inouye (D-HI).
Un diplômé (Ph.D.) du Collège des hautes études internationales, Paul H. Nitze de l’Université Johns Hopkins, les pensées du Dr Fishbein à ce sujet demandent une lecture prudente. Voici quelques extraits des articles du Dr Fishbein, qui étaient, à l’origine, intitulés : « Échos de la Côte de Barbarie ».
« Lancés en 1797, le USS Constitution et son semblable le USS Constellation, avaient été construits pour faire la guerre aux pirates musulmans qui opéraient le long de la Côte de Barbarie en Afrique du Nord. C'était une région sauvage d'États et de chefs de guerres indomptés dont la domination s’étendait profondément en Mer Méditerranée, de Gibraltar jusqu’aux frontières de l'Égypte. Chacun donnait son allégeance au Sultan de l’Empire ottoman, qui exigeait qu’un paiement d'un tribut annuel soit effectué à sa trésorerie en échange de la protection accordée par son armée. C'était un arrangement assez serré, un arrangement qui fonctionnait bien pour le Sultan et ceux qui connaissaient leur place dans l'ordre social. »
« Le fait que les dirigeants locaux étaient forcés de partager une portion de leurs maigres revenus avec Constantinople signifiait que de nouvelles occasions plus certaines pour les profits devaient être trouvées. La solution était la piraterie. »
« Pendant presque quatre siècles, les États de Barbarie et les brigands qu'ils employaient ont écumé la Méditerranée à la recherche de proies. Les navires marchands en bois de l’époque n'étaient pas à la mesure des navires des corsaires musulmans qui étaient construits pour la rapidité et pour frapper à la vitesse de l’éclair. C'était un mode de vie qui a fait beaucoup de victimes sur les innombrables navires marchands, qui, pour la plupart, étaient légèrement armés et avaient très peu de capacité pour résister à la capture. »
« C'était une entreprise lucrative, une entreprise qui a produit de grandes richesses non seulement pour les pirates, mais aussi pour les États musulmans qui leur donnaient un refuge. Pour plusieurs de ces dirigeants, le pillage est devenu le principal pilier de leur survie. Dans le langage actuel, c’était du terrorisme pur et simple subventionné par l'État, un racket d'extorsion dans lequel les pirates, les petits États d'Afrique du Nord et l'Empire ottoman étaient tous des complices. »
« Sans aucune surprise, les nations marchandes de l'Europe ont commencé à maugréer contre les pirates musulmans. Bien que beaucoup de ces nations avaient une longue tradition dans la piraterie eux-mêmes, les temps changeaient et de telles pratiques étaient maintenant considérées incompatibles avec un monde de plus en plus dépendant sur le commerce en hautes mers. Ce sentiment n’a jamais été exprimé aussi puissamment ailleurs qu’en Amérique, où un jeune Congrès, imprégné d'un sentiment d’invincibilité après la Guerre d'indépendance, a facilement relevé le défi. »
« Ayant défendu la cause de la liberté et du libre-échange pendant les années de luttes, les membres étaient furieux que la souveraineté de la flotte commerciale de l'Amérique ne soit pas respectée. La Marine royale britannique ne patrouillait plus les routes maritimes de la part des colonies américaines. Les expéditions des États-Unis étaient maintenant plus vulnérables que jamais auparavant ; comme le coût en termes de vies et de propriétés montait, le gouvernement en a conclu que quelque chose devait être fait. Mais que devait être ce quelque chose ? »
« Dans un effort diplomatique pacifique, des missions ont été envoyées dans les États de Barbarie de Tripoli, de Alger, du Maroc et de Tunis avec une modeste proposition : les États-Unis consentiraient à payer une somme annuelle à chacun des chefs de guerres musulmans si, en retour, ils acceptaient de protéger des vaisseaux américains qui voyageaient dans leurs eaux. »
« Pour la plupart des politiciens du temps, ceci semblait être une solution parfaitement raisonnable, même si elle n’était pas pratique. Dans les conséquences immédiates de la Révolution, les États-Unis n’avaient plus l'estomac ni la capacité de mener une autre guerre, particulièrement une guerre qui les aurait entraînés aussi loin des côtes américaines. Après tout, c’était l’indomptable Moyen-Orient, une région connue seulement par quelques voyageurs intrépides, et manié par des aventuriers et des hommes d'affaires pour lesquels les enlèvements et les rançons étaient une occupation constante. »
« De plus, payer les tributs était une pratique honorable pour l’époque, partagée entre les États et les petits royaumes. Une approche claire et sérieuse, qui n'exigeait pas des bains de sang, cadrait aussi très bien avec les sensibilités rationnelles de l’esprit du 18ième siècle. »
« La piraterie était présumée être un des nombreux risques qui attendait le commerce extérieur. Si vous pouvez acheter la protection, même des escrocs eux-mêmes, était-ce tellement différent que d'assurer la cargaison d’un bateau contre une calamité naturelle ? Ainsi, la logique a pris le dessus : les intérêts de l'Amérique pourraient être satisfaits et son honneur apaisé, si un terrain d’entente pouvait être trouvé entre les pirates et leurs victimes. »
« Et c’est ainsi que des accords ont été conclus entre les États-Unis et les dirigeants de la Côte de Barbarie. En échange de paiements liquides, les dirigeants s’engageaient à garantir le libre passage des bateaux américains et de mettre fin à la pratique des enlèvements maritimes. À l’approche de la fin du 18ième siècle, les Américains étaient prudemment optimistes qu'ils avaient résolu le problème de Barbarie. »
« Cependant, en 1801, il est devenu clair que la politique d’apaisement avait échoué. Le Pacha de Tripoli, qui cinq ans auparavant avait été satisfait avec un paiement de 56 000$, exigeait maintenant des sommes de plus en plus importantes. Lorsque les paiements n'étaient pas effectués, la piraterie reprenait. C’était la même chose pour les autres États de Barbarie. Les Algériens ont reçu des paiements des États-Unis qui totalisaient 999 000$, plus une autre somme de 585 000$ en 1793 pour couvrir la rançon de onze bateaux américains. C’étaient des sommes extraordinaires pour une nation qui avait un budget de moins de 7 millions de dollars, mais l'appétit des États musulmans semblait grandir sans jamais pouvoir être satisfaite. »
« Comme l'Amérique l’a bientôt appris, une politique d’apaisement ne faisait qu’encourager les brigands de la Côte de Barbarie à s’emparer d’encore plus de bateaux et à prendre encore plus de captifs. Loin d’assurer le libre passage aux bateaux américains et étrangers, les dirigeants de l’Afrique du Nord sont restés des complices actifs dans le crime de la piraterie, en prenant l'argent pour la protection en même temps qu’ils permettaient au banditisme de continuer. »
« Cependant, les choses étaient pour changer avec l'élection de Thomas Jefferson. En plus de sa réputation comme un auteur, un lettré et le principal architecte de la Déclaration d'indépendance, Jefferson était aussi un adversaire impitoyable à la pratique du paiement de tributs. Il le voyait non seulement comme un affront à la dignité de la nation, mais aussi comme une réponse incompétente à une pratique détestable. Il a déclaré que, finalement, la politique d’apaisement échouerait parce que, en démontrant de la faiblesse, il encourageait aussi d’autres traîtrises. Il avait bien raison ».
Jefferson a aussi calculé que la meilleure façon d’apprendre au sujet des agendas politique, militaire, social, économique et religieux des ennemis de l'Amérique était de lire le meilleur manuel concernant toutes les choses musulmanes. Donc, il a lu le Coran qui était pour l’époque une traduction ultramoderne en anglais directement de l'arabe. La copie du Coran de Jefferson lui a donné tout ce qu’il devait savoir sur la manière de répondre aux menaces des califats, au commencement des années 1800.
Ainsi, en réponse à une déclaration de guerre contre les États-Unis d'Amérique naissants par les califats de la Côte de Barbarie, Thomas Jefferson a envoyé en Méditerranée le USS Constitution en 1803. Cette période de combats a été témoin de beaucoup d'actes d'héroïsme qui ont établi la Marine américaine comme une force qu’il fallait considérer.
Alors, en 1805, le USS Constitution a soutenu le débarquement des Marines « sur les Côtes de Tripoli » dans une action qui a été par la suite immortalisée dans l'Hymne du Corps des Marines. Les Américains et leurs alliés ont détruit la citadelle du port de Derna qui servait de quartier général pour les pirates.
La première machine de guerre océanique de la nouvelle Marine des États-Unis a transformé les fortifications ultramodernes (des fortifications musulmanes du 18ième siècle, bien sûr) du port de Tripoli en un tas de décombres du septième siècle. La Marine des États-Unis a littéralement libéré la Méditerranée et le monde de la domination des militants de l'Islam pour presque 200 ans.
L'équipage du USS Constitution des États-Unis a complètement lessivé ces terroristes internationaux. Ceci a mené à la signature d’un traité de paix qui a duré presque 200 ans, jusqu'au 11 septembre 2001, lorsque les conservateurs radicaux de l'Islam, du genre Wahhabi, ont tué presque 3000 américains.
La volonté de Jefferson de combattre avait ses racines dans sa lecture du Coran comme la meilleure source pour toutes choses musulmanes. Jefferson savait que les Américains du 18ième siècle étaient en danger de ce que nous appelons aujourd'hui les conservateurs radicaux de l'Islam, du genre Wahhabi.
Vous allez conserver tout ceci à l'esprit puisque vous êtes le premier musulman a être élu à la Chambre de Représentants, n’est-ce-pas M. Ellison ?
* * *
©2007 William P. Welty, Ph.D. Tous droits réservés, doit être utilisé avec la permission de l'auteur. Le Dr Welty est Directeur Exécutif de la Fondation ISV, une organisation dévouée dans la recherche des études Bibliques à Fullerton, en Californie. Il est aussi un professeur adjoint du Middle Eastern Studies de l'Institut Koinonia, en Idaho.
http://www.khouse.org/articles/2007/691/
n111- Avec le Pape François
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Re: le vrai visage de l'islam
Le cheikh Youssouf al-Qaradawi est à la fois le mentor spirituel de l'UOIF, le président du CEFR (Conseil Européen pour la Fatwa et la Recherche) et l'organisateur de la collecte au profit du Hamas dans de nombreux pays européens, et notamment en France.
Il est aussi l'auteur de fatwas autorisant les attentats-suicides. Il a été interdit de séjour aux Etats-Unis, après que ses liens avec la banque du terrorisme Al-Taqwa soient apparus au grand jour.
Le double visage de Qaradawi
L'islamologue français Gilles Kepel décrit Qaradawi comme un "compagnon de route des Frères musulmans" et comme un des plus influents prédicateurs sunnites contemporains (1). Pour le journaliste du Monde Xavier Ternisien, il peut être considéré comme le "chef" de l'islam mondial...(2)
Qaradawi est en effet un homme puissant et influent dans le monde musulman. Déchu de la nationalité égyptienne, en raison de ses liens avec l'organisation des Frères musulmans, il vit au Qatar depuis 1962, et il anime une émission célèbre sur la chaîne Al-Jazira, "Ash-Sharia wal Hayat" (La charia et la vie). Membre du "bureau de l'orientation" des Frères musulmans, Qaradawi a été récemment pressenti pour devenir le président de cette organisation, mais il a refusé ce poste. Son influence s'exerce à la fois par le biais des médias, du CEFR (voir plus bas) et d'Internet, auquel il s'est intéressé depuis de nombreuses années.
Qaradawi est un représentant typique du courant islamiste centriste, que certains qualifient parfois de "modéré" (par opposition à l'islamisme radical incarné par Ben Laden). Mais cette "modération" est purement de façade. En réalité, Qaradawi soutient les attentats-suicides, et encourage le jihad, notamment parmi les populations européennes, comme nous allons le voir.
1. Le prédicateur et homme de médias
Qaradawi est "une puissance à lui tout seul", comme l'observe un journaliste du Monde qui l'a souvent rencontré (3). Son émission "La charia et la vie" sur Al-Jazira est regardée par plus de dix millions de téléspectateurs dans le monde entier, et notamment en France et en Europe.
Cette célébrité médiatique lui a valu d'être invité au congrès du Bourget de l'UOIF en l'an 2000. Comme l'explique l'islamologue Gilles Kepel, Qaradawi a fait de la jeunesse musulmane immigrée en Occident le "coeur de cible de sa prédication" (4).
Cette prédication s'exerce par plusieurs canaux : la chaîne de télévision qatarie tout d'abord, qui est aujourd'hui reçue dans le monde entier et en France notamment, grace aux antennes paraboliques (qui parsèment les banlieues françaises). Internet ensuite, dont Qaradawi a très tôt compris le potentiel formidable qu'il représente pour la diffusion de l'islam dans le monde, et auquel il a consacré plusieurs millions de dollars.
Depuis 1996, Qaradawi a ainsi levé pas moins de 16 millions de dollars auprès de riches donateurs des pays du Golfe pour développer des sites Internet (5).
2. L'organisateur de l'islam européen
Par-dela son activité de prédication, Qaradawi a joué et joue encore le rôle d'organisateur de l'islam européen, à travers deux institutions : l'UOIE (Union des organisations islamiques européennes, dont l'UOIF est la branche française), et le CEFR (Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche).
Conformément à la doctrine des Frères musulmans, qui ont fait de l'Europe un de leurs principaux champs d'action depuis les années 1960, Qaradawi a consacré beaucoup de moyens à l'organisation de l'islam européen. Il est jusqu'à ce jour le mentor spirituel de l'UOIF, qui l'a invité à son congrès annuel du Bourget en 2000.
Mais c'est surtout à travers le CEFR, qu'il préside, que Qaradawi exerce son influence sur les populations musulmanes européennes.
Le Conseil Européen pour la Fatwa et la Recherche
Le CEFR est une institution originale et inédite dans le paysage politique européen. Sous des dehors religieux et consultatifs, elle revendique en fait une véritable autonomie juridique pour les populations musulmanes européennes.
Inauguré à Londres en mars 1997, le CEFR se présente comme une "entité académique, islamique, spécialisée et indépendante", ayant pour but d'émettre des "fatwas collectives qui répondent aux besoins des musulmans en Europe" (6).
L'analyse de la jurisprudence du CEFR montre un mélange de souplesse apparente en matière strictement religieuse, et d'extrémisme en matière politique.
Lors de la session de Stockholm du CEFR, en juillet 2003, le cheikh Qaradawi a ainsi expliqué que les attentats-suicides du Hamas ne constituaient pas des actes de terrorisme, mais un moyen de résistance, en reprenant les arguments développés dans ses fatwas sur le sujet (voir ci-dessous) (7).
3. Le responsable de la collecte européenne pour le Hamas
Le cheikh Qaradawi a mis ses talents d'organisateur au service du mouvement terroriste palestinien Hamas, en organisant une collecte à grande échelle sur le territoire européen.
Cette collecte, intitulée "Campagne des 101 jours", s'effectue par le biais d'un réseau d'associations créées dans la plupart des pays d'Europe (lire la note . Ce réseau est désigné sous le nom de "Coalition de la Bienfaisance" et se présente comme ayant une visée purement caritative. Toutefois, les destinataires des fonds collectés les utilisent à la fois à des fins humanitaires et à des fins terroristes.
Les fonds collectés dans le cadre de la "Coalition de la Bienfaisance" servent ainsi notamment à rémunérer les familles des terroristes kamikazes du Hamas, qui se font exploser dans les cafés, les autobus et les restaurants israéliens, entraînant dans leur mort des dizaines de civils innocents.
4. L'auteur de fatwas autorisant les attentats-suicides
Parmi les nombreuses fatwas publiées par le cheikh Qaradawi, plusieurs portent sur des sujets éminemment politiques et très éloignés des préoccupations quotidiennes des populations musulmanes européennes. C'est le cas notamment de ses fatwas autorisant les attentats-suicides.
Qaradawi a ainsi rendu, au début de la deuxième Intifada, une fatwa autorisant les attentats-suicides commis contre des civils israéliens, au motif que "chaque citoyen israélien, homme ou femme, est un soldat potentiel" (9).
Dans un article intitulé "La légalité des attentats-suicides au regard du droit musulman", j'ai montré que le droit musulman classique établissait une distinction stricte entre les combattants et les civils, ces derniers jouissant des protections du droit de la guerre (10). Mais cette distinction - traditionnelle en droit musulman - a été remise en cause par les décisionnaires contemporains du courant islamiste, et notamment par le cheikh Qaradawi.
Dans une fatwa rendue en 2003, Qaradawi a même été jusqu'à autoriser les attentats-suicides commis par des femmes musulmanes, en considérant que ces actes consitutaient une forme de "martyre pour la cause d'Allah" et qu'une femme devait "partir faire le jihad même sans l'autorisation de son mari" (11).
Les fatwas de Qaradawi autorisant les attentats-suicides ont été diffusées en Occident, notamment par le biais de sites Internet islamistes. On les trouve ainsi sur plusieurs sites en français.
Il est probable que ces fatwas ont pu inciter des femmes musulmanes (et converties, comme la kamikaze belge Muriel Degauque, lire sur Primo Itinéraire d'une enfant gâchée) à devenir elles aussi des "soldats de l'islam" et à se transformer en bombes humaines.
5. Promoteur du "jihad financier", obligation pour tous les musulmans d'Europe
A coté de ses fatwas autorisant les attentats-suicides, le cheikh Qaradawi a également rendu plusieurs fatwas sur le thème du "jihad financier", c'est-à-dire de l'obligation pour les musulmans du monde entier de participer au jihad contre les "ennemis de l'islam", en donnant leur "zakat" (aumône légale) aux organisations qui mènent le jihad, comme le Hamas palestinien.
C'est dans ce cadre que s'inscrit la "campagne des 101 jours" menée en Europe par la "coalition de la Bienfaisance" avec un relai bien connu en France. En incitant les populations musulmanes de France à donner leur "zakat" au Hamas, Qaradawi tente de les transformer en soldats de l'islam. Son action constitue donc non seulement une aide au terrorisme palestinien, mais aussi un danger pour la paix civile en France.
6. Actionnaire de la banque du terrorisme Al-Taqwa
Le cheikh Qaradawi a été interdit de séjour aux Etats-Unis, après que ses liens avec la banque du terrorisme Al-Taqwa aient été dévoilés. Cette banque, dont Qaradawi est un des principaux actionnaires, a vu ses avoirs gelés le 7 novembre 2001, en raison de ses relations avec le réseau Al-Qaïda. Réagissant à cette décision, lors d'un sermon du vendredi prononcé le 14 mars 2003 à Qatar, le Cheikh Al-Qaradawi a déclaré (12) :
"La plupart de mes biens et de mes avoirs étaient dans la banque Al-Taqwa. Cette dernière a été séquestrée, accusée d'être une fondation terroriste dirigée par des terroristes, sous prétexte que ceux-ci aident le Hamas".
Mais malgré ses liens étroits avec le Hamas et avec la banque Al-Taqwa, Qaradawi reste persona grata en France et en Europe. Pour combien de temps encore?
Paul Landau Primo, 7/10/2007
Il est aussi l'auteur de fatwas autorisant les attentats-suicides. Il a été interdit de séjour aux Etats-Unis, après que ses liens avec la banque du terrorisme Al-Taqwa soient apparus au grand jour.
Le double visage de Qaradawi
L'islamologue français Gilles Kepel décrit Qaradawi comme un "compagnon de route des Frères musulmans" et comme un des plus influents prédicateurs sunnites contemporains (1). Pour le journaliste du Monde Xavier Ternisien, il peut être considéré comme le "chef" de l'islam mondial...(2)
Qaradawi est en effet un homme puissant et influent dans le monde musulman. Déchu de la nationalité égyptienne, en raison de ses liens avec l'organisation des Frères musulmans, il vit au Qatar depuis 1962, et il anime une émission célèbre sur la chaîne Al-Jazira, "Ash-Sharia wal Hayat" (La charia et la vie). Membre du "bureau de l'orientation" des Frères musulmans, Qaradawi a été récemment pressenti pour devenir le président de cette organisation, mais il a refusé ce poste. Son influence s'exerce à la fois par le biais des médias, du CEFR (voir plus bas) et d'Internet, auquel il s'est intéressé depuis de nombreuses années.
Qaradawi est un représentant typique du courant islamiste centriste, que certains qualifient parfois de "modéré" (par opposition à l'islamisme radical incarné par Ben Laden). Mais cette "modération" est purement de façade. En réalité, Qaradawi soutient les attentats-suicides, et encourage le jihad, notamment parmi les populations européennes, comme nous allons le voir.
1. Le prédicateur et homme de médias
Qaradawi est "une puissance à lui tout seul", comme l'observe un journaliste du Monde qui l'a souvent rencontré (3). Son émission "La charia et la vie" sur Al-Jazira est regardée par plus de dix millions de téléspectateurs dans le monde entier, et notamment en France et en Europe.
Cette célébrité médiatique lui a valu d'être invité au congrès du Bourget de l'UOIF en l'an 2000. Comme l'explique l'islamologue Gilles Kepel, Qaradawi a fait de la jeunesse musulmane immigrée en Occident le "coeur de cible de sa prédication" (4).
Cette prédication s'exerce par plusieurs canaux : la chaîne de télévision qatarie tout d'abord, qui est aujourd'hui reçue dans le monde entier et en France notamment, grace aux antennes paraboliques (qui parsèment les banlieues françaises). Internet ensuite, dont Qaradawi a très tôt compris le potentiel formidable qu'il représente pour la diffusion de l'islam dans le monde, et auquel il a consacré plusieurs millions de dollars.
Depuis 1996, Qaradawi a ainsi levé pas moins de 16 millions de dollars auprès de riches donateurs des pays du Golfe pour développer des sites Internet (5).
2. L'organisateur de l'islam européen
Par-dela son activité de prédication, Qaradawi a joué et joue encore le rôle d'organisateur de l'islam européen, à travers deux institutions : l'UOIE (Union des organisations islamiques européennes, dont l'UOIF est la branche française), et le CEFR (Conseil Européen de la Fatwa et de la Recherche).
Conformément à la doctrine des Frères musulmans, qui ont fait de l'Europe un de leurs principaux champs d'action depuis les années 1960, Qaradawi a consacré beaucoup de moyens à l'organisation de l'islam européen. Il est jusqu'à ce jour le mentor spirituel de l'UOIF, qui l'a invité à son congrès annuel du Bourget en 2000.
Mais c'est surtout à travers le CEFR, qu'il préside, que Qaradawi exerce son influence sur les populations musulmanes européennes.
Le Conseil Européen pour la Fatwa et la Recherche
Le CEFR est une institution originale et inédite dans le paysage politique européen. Sous des dehors religieux et consultatifs, elle revendique en fait une véritable autonomie juridique pour les populations musulmanes européennes.
Inauguré à Londres en mars 1997, le CEFR se présente comme une "entité académique, islamique, spécialisée et indépendante", ayant pour but d'émettre des "fatwas collectives qui répondent aux besoins des musulmans en Europe" (6).
L'analyse de la jurisprudence du CEFR montre un mélange de souplesse apparente en matière strictement religieuse, et d'extrémisme en matière politique.
Lors de la session de Stockholm du CEFR, en juillet 2003, le cheikh Qaradawi a ainsi expliqué que les attentats-suicides du Hamas ne constituaient pas des actes de terrorisme, mais un moyen de résistance, en reprenant les arguments développés dans ses fatwas sur le sujet (voir ci-dessous) (7).
3. Le responsable de la collecte européenne pour le Hamas
Le cheikh Qaradawi a mis ses talents d'organisateur au service du mouvement terroriste palestinien Hamas, en organisant une collecte à grande échelle sur le territoire européen.
Cette collecte, intitulée "Campagne des 101 jours", s'effectue par le biais d'un réseau d'associations créées dans la plupart des pays d'Europe (lire la note . Ce réseau est désigné sous le nom de "Coalition de la Bienfaisance" et se présente comme ayant une visée purement caritative. Toutefois, les destinataires des fonds collectés les utilisent à la fois à des fins humanitaires et à des fins terroristes.
Les fonds collectés dans le cadre de la "Coalition de la Bienfaisance" servent ainsi notamment à rémunérer les familles des terroristes kamikazes du Hamas, qui se font exploser dans les cafés, les autobus et les restaurants israéliens, entraînant dans leur mort des dizaines de civils innocents.
4. L'auteur de fatwas autorisant les attentats-suicides
Parmi les nombreuses fatwas publiées par le cheikh Qaradawi, plusieurs portent sur des sujets éminemment politiques et très éloignés des préoccupations quotidiennes des populations musulmanes européennes. C'est le cas notamment de ses fatwas autorisant les attentats-suicides.
Qaradawi a ainsi rendu, au début de la deuxième Intifada, une fatwa autorisant les attentats-suicides commis contre des civils israéliens, au motif que "chaque citoyen israélien, homme ou femme, est un soldat potentiel" (9).
Dans un article intitulé "La légalité des attentats-suicides au regard du droit musulman", j'ai montré que le droit musulman classique établissait une distinction stricte entre les combattants et les civils, ces derniers jouissant des protections du droit de la guerre (10). Mais cette distinction - traditionnelle en droit musulman - a été remise en cause par les décisionnaires contemporains du courant islamiste, et notamment par le cheikh Qaradawi.
Dans une fatwa rendue en 2003, Qaradawi a même été jusqu'à autoriser les attentats-suicides commis par des femmes musulmanes, en considérant que ces actes consitutaient une forme de "martyre pour la cause d'Allah" et qu'une femme devait "partir faire le jihad même sans l'autorisation de son mari" (11).
Les fatwas de Qaradawi autorisant les attentats-suicides ont été diffusées en Occident, notamment par le biais de sites Internet islamistes. On les trouve ainsi sur plusieurs sites en français.
Il est probable que ces fatwas ont pu inciter des femmes musulmanes (et converties, comme la kamikaze belge Muriel Degauque, lire sur Primo Itinéraire d'une enfant gâchée) à devenir elles aussi des "soldats de l'islam" et à se transformer en bombes humaines.
5. Promoteur du "jihad financier", obligation pour tous les musulmans d'Europe
A coté de ses fatwas autorisant les attentats-suicides, le cheikh Qaradawi a également rendu plusieurs fatwas sur le thème du "jihad financier", c'est-à-dire de l'obligation pour les musulmans du monde entier de participer au jihad contre les "ennemis de l'islam", en donnant leur "zakat" (aumône légale) aux organisations qui mènent le jihad, comme le Hamas palestinien.
C'est dans ce cadre que s'inscrit la "campagne des 101 jours" menée en Europe par la "coalition de la Bienfaisance" avec un relai bien connu en France. En incitant les populations musulmanes de France à donner leur "zakat" au Hamas, Qaradawi tente de les transformer en soldats de l'islam. Son action constitue donc non seulement une aide au terrorisme palestinien, mais aussi un danger pour la paix civile en France.
6. Actionnaire de la banque du terrorisme Al-Taqwa
Le cheikh Qaradawi a été interdit de séjour aux Etats-Unis, après que ses liens avec la banque du terrorisme Al-Taqwa aient été dévoilés. Cette banque, dont Qaradawi est un des principaux actionnaires, a vu ses avoirs gelés le 7 novembre 2001, en raison de ses relations avec le réseau Al-Qaïda. Réagissant à cette décision, lors d'un sermon du vendredi prononcé le 14 mars 2003 à Qatar, le Cheikh Al-Qaradawi a déclaré (12) :
"La plupart de mes biens et de mes avoirs étaient dans la banque Al-Taqwa. Cette dernière a été séquestrée, accusée d'être une fondation terroriste dirigée par des terroristes, sous prétexte que ceux-ci aident le Hamas".
Mais malgré ses liens étroits avec le Hamas et avec la banque Al-Taqwa, Qaradawi reste persona grata en France et en Europe. Pour combien de temps encore?
Paul Landau Primo, 7/10/2007
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Re: le vrai visage de l'islam
Convertie au christianisme, la fille d’un imam est menacée de mort
La fille d’un imam britannique a été mise sous protection policière après avoir reçu des menaces de mort de son père pour s’être convertie au christianisme.
La femme de 31 ans, dont le père dirige une mosquée au Lancashire, a dû déménager pas moins de 45 fois après que des membres de sa famille aient promis de la traquer et de la tuer.
Née en Grande-Bretagne et diplômée universitaire, elle utilise le pseudonyme Hannah pour sa propre protection. Elle a renoncé à la religion musulmane à l’âge de 16 ans pour échapper à un mariage forcé.
En fuite depuis maintenant 10 ans, elle a appelé la police il y a quelques mois seulement après avoir reçu un message de son frère disant qu’il ne serait pas tenu responsable de ses actes si elle ne retournait pas à l’islam.
La police a accepté de lui offrir sa protection en cas d’attentat à sa vie.
Hier soir, elle a dit : « Je suis déterminée à vivre ma vie comme je l’entend parce que je devrais être libre dans ce pays. »
« Si vous faites le choix de vous établir dans ce pays, comme mes parents l’ont fait en venant du Pakistan, vous devez vous conformer aux lois de ce pays, ce qui signifie respecter
la liberté d’autrui. »
« Je sais que selon le Coran, celui qui abandonne l’islam est un apostat qui doit être tué. D’une certaine manière, ma famille suit donc le Coran. Ils suivent l’islam à la lettre ».
« Mais je ne crois pas que chaque musulman passerait à l’acte ».
« Ma situation est terrifiante mais je ne vais pas me laisser envahir par la peur au point de ne plus vivre ma vie. »
« Je sens que j’ai perdu ma famille, ce qui est très difficile. »
« Parfois, j’ai le moral bas et je suis perturbée par ce que mon père pourrait me faire. Mais je change régulièrement mon numéro de téléphone pour éviter qu’il puisse me rejoindre. »
Hannah est née au Lancashire de parents pakistanais qui ont donné à leurs enfants une stricte éducation islamique sunnite. Elle priait et lisait le Coran, portait des vêtements musulmans traditionnels et a étudié dans une madrassa, une école coranique.
Elle s’est enfuie de la maison à l’âge de 16 ans après avoir entendu son père arranger un mariage pour elle. Elle a trouvé refuge chez un professeur de religion et décidé de se convertir au christianisme.
Bien que malheureux, ses parents ont traité son refus de l’islam comme un caprice d’adolescente. Lorsqu’elle a décidé de se faire baptiser après ses études à l’Université de Manchester, sa famille était outrée et c’est là que les menaces de mort ont commencé.
Son père s’est présenté chez elle accompagné de 40 hommes et a menacé de la tuer à cause de son abjuration de l’islam.
« J’ai vu mon oncle et ces 40 hommes prendre la rue d’assaut avec des scies, des marteaux,
des couteaux et des pièces de bois » dit Hannah.
« Mon père criait à travers la boîte aux lettres « je vais te tuer », pendant que les autres pulvérisaient les fenêtres et heurtaient la porte. » Ils criaient « Nous allons te tuer » et « traître ».
« C’était terrifiant. J’étais convaincue que j’allais mourir mais soudainement, après une dizaine de minutes, le bruit a cessé et les hommes sont soudainement repartis. »
« Hannah, qui prononce des allocutions sur l’islam dans des églises, est en fuite depuis cet incident. Elle doit souvent fuir sa maison à quelques minutes d’avis. »
Après le dernier message de son frère en juin, elle a finalement contacté la police.
Personne n’a été arrêté ou inculpé pour les menaces de mort, mais des officiers l’ont mise sur un registre de « personnes à risque » et lui ont remis un numéro de « panique » à composer si elle craint pour sa sécurité.
Le Dr Michael Nazir-Ali, évêque de Rochester, a dit hier aux invités d’un déjeuner bénéfice que les musulmans de Grande-Bretagne qui souhaitaient se convertir à une autre religion vivaient dans la crainte de perdre la vie à cause de l’hostilité de l’islam envers les conversions.
Une étude réalisée cette année révèle que 36% des musulmans britanniques âgés de 16 à 24 ans croient que la conversion à une autre religion mérite la peine capitale.
En juillet, une immigrante d’origine iranienne en Grande-Bretagne qui s’est convertie au christianisme a échappé à la déportation parce qu’il s’est avéré qu’elle serait lapidée à mort dans son pays.
La fille d’un imam britannique a été mise sous protection policière après avoir reçu des menaces de mort de son père pour s’être convertie au christianisme.
La femme de 31 ans, dont le père dirige une mosquée au Lancashire, a dû déménager pas moins de 45 fois après que des membres de sa famille aient promis de la traquer et de la tuer.
Née en Grande-Bretagne et diplômée universitaire, elle utilise le pseudonyme Hannah pour sa propre protection. Elle a renoncé à la religion musulmane à l’âge de 16 ans pour échapper à un mariage forcé.
En fuite depuis maintenant 10 ans, elle a appelé la police il y a quelques mois seulement après avoir reçu un message de son frère disant qu’il ne serait pas tenu responsable de ses actes si elle ne retournait pas à l’islam.
La police a accepté de lui offrir sa protection en cas d’attentat à sa vie.
Hier soir, elle a dit : « Je suis déterminée à vivre ma vie comme je l’entend parce que je devrais être libre dans ce pays. »
« Si vous faites le choix de vous établir dans ce pays, comme mes parents l’ont fait en venant du Pakistan, vous devez vous conformer aux lois de ce pays, ce qui signifie respecter
la liberté d’autrui. »
« Je sais que selon le Coran, celui qui abandonne l’islam est un apostat qui doit être tué. D’une certaine manière, ma famille suit donc le Coran. Ils suivent l’islam à la lettre ».
« Mais je ne crois pas que chaque musulman passerait à l’acte ».
« Ma situation est terrifiante mais je ne vais pas me laisser envahir par la peur au point de ne plus vivre ma vie. »
« Je sens que j’ai perdu ma famille, ce qui est très difficile. »
« Parfois, j’ai le moral bas et je suis perturbée par ce que mon père pourrait me faire. Mais je change régulièrement mon numéro de téléphone pour éviter qu’il puisse me rejoindre. »
Hannah est née au Lancashire de parents pakistanais qui ont donné à leurs enfants une stricte éducation islamique sunnite. Elle priait et lisait le Coran, portait des vêtements musulmans traditionnels et a étudié dans une madrassa, une école coranique.
Elle s’est enfuie de la maison à l’âge de 16 ans après avoir entendu son père arranger un mariage pour elle. Elle a trouvé refuge chez un professeur de religion et décidé de se convertir au christianisme.
Bien que malheureux, ses parents ont traité son refus de l’islam comme un caprice d’adolescente. Lorsqu’elle a décidé de se faire baptiser après ses études à l’Université de Manchester, sa famille était outrée et c’est là que les menaces de mort ont commencé.
Son père s’est présenté chez elle accompagné de 40 hommes et a menacé de la tuer à cause de son abjuration de l’islam.
« J’ai vu mon oncle et ces 40 hommes prendre la rue d’assaut avec des scies, des marteaux,
des couteaux et des pièces de bois » dit Hannah.
« Mon père criait à travers la boîte aux lettres « je vais te tuer », pendant que les autres pulvérisaient les fenêtres et heurtaient la porte. » Ils criaient « Nous allons te tuer » et « traître ».
« C’était terrifiant. J’étais convaincue que j’allais mourir mais soudainement, après une dizaine de minutes, le bruit a cessé et les hommes sont soudainement repartis. »
« Hannah, qui prononce des allocutions sur l’islam dans des églises, est en fuite depuis cet incident. Elle doit souvent fuir sa maison à quelques minutes d’avis. »
Après le dernier message de son frère en juin, elle a finalement contacté la police.
Personne n’a été arrêté ou inculpé pour les menaces de mort, mais des officiers l’ont mise sur un registre de « personnes à risque » et lui ont remis un numéro de « panique » à composer si elle craint pour sa sécurité.
Le Dr Michael Nazir-Ali, évêque de Rochester, a dit hier aux invités d’un déjeuner bénéfice que les musulmans de Grande-Bretagne qui souhaitaient se convertir à une autre religion vivaient dans la crainte de perdre la vie à cause de l’hostilité de l’islam envers les conversions.
Une étude réalisée cette année révèle que 36% des musulmans britanniques âgés de 16 à 24 ans croient que la conversion à une autre religion mérite la peine capitale.
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Re: le vrai visage de l'islam
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Disponible en français, anglais et allemand, gratuit par courriel.
Sans copyright (mais mentionnez « ru » s.v.p.).
« RU », le service de presse du réseau +UNEC, BP 70114, F-95210 St-Gratien
Rép./Fax 01 34 12 02 68 – unec@wanadoo.fr – www.radio-silence.tv (section RU, avec archive)
L’ISLAM (ru ; 7 décembre 2010). – Lors du récent Synode des Evêques du Proche Orient à Rome, il y avait au moins un prélat qui osa dire toute la vérité sur l’Islam et notamment son livre de base, le Coran. C’est Mgr Antoine Beylouni, archevêque libanais d’Antioche. Son intervention n’a pas été rapportée in extenso dans l’Osservatore Romano, porte-parole officieux du Vatican, notamment le paragraphe suivant sur le Coran qui, en raison de sa pertinence, vaut tout son poids d’or pour sa pertinence et clarté : « Le Coran inculque au Musulman la fierté d’avoir la seule religion vraie et complète… C’est pourquoi il vient au dialogue avec cette supériorité et avec l’assurance d’être victorieux… Dans le Coran, il n’y a pas d’égalité entre l’homme et la femme, ni dans le mariage lui-même… ; ni en matière d’héritage où l’homme a une double part ; ni dans le témoignage devant les juges où la voix de l’homme égale la voix de deux femmes, etc. Le Coran permet au Musulman de cacher la vérité au Chrétien et de parler et d’agir contrairement à ce qu’il pense et croit. Dans le Coran, il y a des versets contradictoires et des versets annulés par d’autres, ce qui donne au Musulman la possibilité d’utiliser l’un ou l’autre selon son avantage… Le Coran donne au Musulman le droit de juger les Chrétiens et de les tuer par le Djihad. Il ordonne d’imposer la religion par la force, par l’épée… C’est pourquoi les Musulmans ne reconnaissent pas la liberté religieuse, ni pour eux ni pour les autres. » (Valeurs Act. 11 nov.) - En 2002 Mgr Georges El-Murr, patriarche assistant melkhite (catholique) pour la Jordanie et l’Irak, nous a expliqué à peu près ceci : « Le cœur des Musulmans est comme ensorcelé par Mohammed, ce qui fait qu’on ne peut pratiquement pas les convertir. Un homme musulman aurait tout à perdre en devant Chrétien : il faut renoncer à sa splendeur mâle et son despotisme familial, pour devenir humble et crucifié avec le Christ. C’est humainement impossible. » Il a ajouté qu’il n’a connu, pendant sa longue vie de 73 ans, qu’une seule véritable conversion d’un Musulman au Christ. Il y en avait bien d’autres, mais selon Mgr El-Murr c’étaient des conversions intéressées, par ex. pour obtenir une bourse à l’université des Jésuites en U.S.A., ou alors pour pouvoir épouser une riche jeune fille Chrétienne, etc. D’autant plus louables sont les efforts d’évangélisation que certains missionnaires et groupes laïques catholiques mettent en œuvre pour ramener ces âmes – créés par Dieu et pour Dieu comme nous – à notre seul Sauveur Jésus-Christ, comme cela se fait actuellement à Vienne en Autriche (déjà 200 conversions adultes), et depuis très peu à Paris (groupe BNM, formé par UNEC et AMEN, BP 70114, 95210 St-Gratien, bnm.amen@orange.fr .
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L’ISLAM (ru ; 7 décembre 2010). – Lors du récent Synode des Evêques du Proche Orient à Rome, il y avait au moins un prélat qui osa dire toute la vérité sur l’Islam et notamment son livre de base, le Coran. C’est Mgr Antoine Beylouni, archevêque libanais d’Antioche. Son intervention n’a pas été rapportée in extenso dans l’Osservatore Romano, porte-parole officieux du Vatican, notamment le paragraphe suivant sur le Coran qui, en raison de sa pertinence, vaut tout son poids d’or pour sa pertinence et clarté : « Le Coran inculque au Musulman la fierté d’avoir la seule religion vraie et complète… C’est pourquoi il vient au dialogue avec cette supériorité et avec l’assurance d’être victorieux… Dans le Coran, il n’y a pas d’égalité entre l’homme et la femme, ni dans le mariage lui-même… ; ni en matière d’héritage où l’homme a une double part ; ni dans le témoignage devant les juges où la voix de l’homme égale la voix de deux femmes, etc. Le Coran permet au Musulman de cacher la vérité au Chrétien et de parler et d’agir contrairement à ce qu’il pense et croit. Dans le Coran, il y a des versets contradictoires et des versets annulés par d’autres, ce qui donne au Musulman la possibilité d’utiliser l’un ou l’autre selon son avantage… Le Coran donne au Musulman le droit de juger les Chrétiens et de les tuer par le Djihad. Il ordonne d’imposer la religion par la force, par l’épée… C’est pourquoi les Musulmans ne reconnaissent pas la liberté religieuse, ni pour eux ni pour les autres. » (Valeurs Act. 11 nov.) - En 2002 Mgr Georges El-Murr, patriarche assistant melkhite (catholique) pour la Jordanie et l’Irak, nous a expliqué à peu près ceci : « Le cœur des Musulmans est comme ensorcelé par Mohammed, ce qui fait qu’on ne peut pratiquement pas les convertir. Un homme musulman aurait tout à perdre en devant Chrétien : il faut renoncer à sa splendeur mâle et son despotisme familial, pour devenir humble et crucifié avec le Christ. C’est humainement impossible. » Il a ajouté qu’il n’a connu, pendant sa longue vie de 73 ans, qu’une seule véritable conversion d’un Musulman au Christ. Il y en avait bien d’autres, mais selon Mgr El-Murr c’étaient des conversions intéressées, par ex. pour obtenir une bourse à l’université des Jésuites en U.S.A., ou alors pour pouvoir épouser une riche jeune fille Chrétienne, etc. D’autant plus louables sont les efforts d’évangélisation que certains missionnaires et groupes laïques catholiques mettent en œuvre pour ramener ces âmes – créés par Dieu et pour Dieu comme nous – à notre seul Sauveur Jésus-Christ, comme cela se fait actuellement à Vienne en Autriche (déjà 200 conversions adultes), et depuis très peu à Paris (groupe BNM, formé par UNEC et AMEN, BP 70114, 95210 St-Gratien, bnm.amen@orange.fr .
Her- En adoration
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Re: le vrai visage de l'islam
13/12/2010 06:12:02
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Her- En adoration
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Re: le vrai visage de l'islam
De : infofrench@zenit.org
Objet : [ZF110109] Le monde vu de Rome
Date : 9 janvier 2011 18:35:45 HNEC
Quand le désaccord devient une sentence de mort
Interview de l’avocat des chrétiens pakistanais
ROME, Dimanche 9 janvier 2010 (ZENIT.org) - Lesdites « lois anti-blasphème » focalisent périodiquement l'attention internationale, par exemple récemment avec le cas de Asia Bibi, une chrétienne condamnée à mort sous prétexte de blasphème contre Mahomet. Les chrétiens pakistanais vivent cependant avec ces lois, et les endurent depuis 20 ans ou plus.
Plusieurs ONG dans le monde entier tentent d'assister les chrétiens au Pakistan quand ils sont victimes de cette réglementation anti-blasphème, ou du climat général de discrimination.
Le Centre américain pour le droit et la Justice (ACLJ) est l'une de ces organisations. Shaheryar Gill, formé aux Etats-Unis et en Corée, est avocat-conseil associé de ce centre.
Dans cette interview accordée à l'émission de télévision « Là où Dieu pleure », Gill porte un regard de l'intérieur sur ces lois anti-blasphème et explique les raisons d'espérer pour le Pakistan.
Q : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur vous-même ? Vous êtes né et avez grandi au Pakistan ?
Shaheryar Gill : Oui, je suis né dans une famille chrétienne au Pakistan, où j'ai grandi. Puis je suis allé en Corée pour étudier le droit dans une école chrétienne dans ce pays, ensuite aux Etats-Unis. Et maintenant, je travaille avec le Centre américain pour le droit et la justice comme avocat-conseil associé en Virginie.
Comment en êtes-vous venu à faire ce type de travail ?
Avant de faire mes études de droit, je travaillais pour une organisation humanitaire au Pakistan, qui fournissait une assistance juridique aux minorités persécutées dans ce pays, en particulier les chrétiens. Dans le cadre de mon travail, j'ai vu beaucoup de personnes persécutées pour leur religion et victimes de discrimination à cause de leurs croyances. C'est ainsi que j'ai commencé à m'intéresser au droit, et un jour j'ai décidé de m'inscrire à une école de droit.
De quel type de discrimination parlons-nous ?
Au Pakistan, des personnes sont persécutées à cause de leur religion. Beaucoup sont visés par les tristement célèbres « lois anti-blasphème » promulguées en 1986 par un dictateur militaire, le général Zia ul-Haq. En vertu de ces lois, un grand nombre de gens ont été persécutés au cours des deux dernières décennies.
Que signifie la « loi anti-blasphème » ? De quoi s'agit-il exactement ?
En gros, si vous dites quelque chose de diffamatoire sur l'islam, vous pouvez être poursuivi. La plus notoire de ces lois est l'article 295 C du code pénal du Pakistan, qui dispose que quiconque aura, par ses paroles ou ses écrits, ou par des représentations visibles, profané le nom sacré du Saint Prophète, sera puni de mort. D'autres articles du code pénal interdisent la profanation du Coran et des lieux religieux, et même les paroles diffamatoires sur des personnalités religieuses.
Vous dites que cette loi affecte chrétiens comme musulmans. Comment pourrait-elle affecter un musulman ?
Que vous soyez chrétien ou musulman, si vous dites quelque chose de péjoratif sur l'islam, n'importe qui, l'entendant, peut se rendre aussitôt au poste de police et déposer une plainte pour blasphème contre vous. Mais il faut rappeler que ces lois ne sont pas seulement appliquées contre de prétendus blasphèmes, mais également dans le cas de différends personnels entre deux personnes. Par exemple, si une personne décide de donner une bonne leçon à une autre, elle va au commissariat de police et la dénonce pour blasphème. Ainsi, ces lois sont utilisées aussi à des fins personnelles.
Pouvez-vous nous donner des exemples concrets de l'aide que votre ONG a pu apporter à des personnes qui ont été confrontées à ce problème de lois sur le blasphème ?
Un village chrétien de 135 familles, à Kasur, a été attaqué par une foule d'une centaine de musulmans. L'élément déclencheur a été une accusation de blasphème, à la suite d'une altercation entre un chrétien et un musulman. Le chrétien, qui conduisait son tracteur, a vu une moto arrêtée au milieu de la route. Il a demandé au propriétaire de la moto de bien vouloir la déplacer pour qu'il puisse passer. Et le propriétaire de répondre au conducteur chrétien : « Comment un ‘chuhra' peut-il me dire ce que je dois faire ? » "Chuhra" est un terme péjoratif pour un chrétien.
Sur ce, ils ont eu une petite altercation. Quelques personnes sont intervenues et ont arrêté la dispute, et chacun est rentré chez soi. Quelques heures après, une famille musulmane a rassemblé d'autres personnes et agressé, battu la famille chrétienne. Le lendemain, ils ont annoncé à la mosquée qu'un chrétien avait profané le Coran. Une foule s'est alors rassemblée et a attaqué 135 familles de ce village, et cela uniquement pour une querelle sans importance entre deux personnes.
Une querelle peut donc être facilement politisée ?
Absolument. Elle peut être vite politisée. Les musulmans au Pakistan ne tolèrent aucun blasphème contre l'islam. Rappelons que ces incidents, comme je viens de le dire, peuvent ne pas être des blasphèmes, mais des querelles personnelles. Aussi les gens doivent comprendre qu'ils devraient, au moins, enquêter sur ce qui est arrivé et régler ces disputes personnelles en justice, plutôt qu'en utilisant la loi anti-blasphème à des fins personnelles.
Vous avez dit que "chuhra" est un terme péjoratif pour les chrétiens. Mais, d'une façon générale, quels sont les rapports entre chrétiens et musulmans au Pakistan ?
D'une façon générale, nous vivons en bonne intelligence. Les chrétiens sont autorisés à se rendre à l'église pour leurs offices religieux, mais quand il y a un différend sur la religion elle-même ou une discussion ou un litige qui va plus loin - s'il y a un conflit personnel - il est très facile d'utiliser la loi. Il suffit d'aller à un commissariat de police et de déposer une plainte. Maintenant si tu as une petite discussion avec moi, je (en tant que musulman) n'irai pas à la police, parce que la punition pourrait être une simple amende. En revanche, si je te dénonce pour blasphème, ta vie entière peut être détruite. Ta propriété peut être détruite. Tu pourrais passer ta vie en prison.
Quelle est la sanction typique en cas de blasphème ?
Il existe différentes peines selon le type de violation en vertu de l'article sur le blasphème du code pénal pakistanais. La sanction la plus lourde est la peine capitale si vous avez proféré des paroles contre le prophète de l'islam.
A-t-elle déjà été appliquée ?
Elle n'a encore jamais été appliquée, mais il y a eu des condamnations à mort. A l'origine, c'était la réclusion à perpétuité, ou la mort. En 1991, le tribunal fédéral de la charia, qui est un tribunal islamique, a statué que la peine capitale, et non la réclusion à perpétuité, devait être appliquée aux personnes reconnues coupables de blasphème contre le nom du prophète.
Vous avez longuement évoqué les lois sur le blasphème. A quelles autres formes de discrimination sont confrontés les chrétiens au Pakistan ?
J'ai mentionné le terme "chuhra". Chaque chrétien a dans sa vie fait l'expérience d'être appelé de ce terme péjoratif par ses voisins musulmans, amis et autres. Les chrétiens sont considérés de facto comme des citoyens de seconde zone. Même la Constitution fait des chrétiens, ou des minorités, des citoyens de seconde zone, en vertu d'un article stipulant que le président ne peut pas être un non musulman. Comme chrétien, je ne peux pas être candidat à la présidence, et donc, de par la constitution, je suis un citoyen de seconde zone.
Cela étant, la constitution accorde des droits fondamentaux : liberté d'expression et liberté de religion, mais ces libertés sont sujettes à certaines restrictions. L'article 19 de la constitution, par exemple, accorde la liberté d'expression, liberté de parole, mais la soumet à des « restrictions raisonnables », par exemple pour motifs de la « gloire de l'islam » ou l'ordre public. Mais ces lois n'ont pas respecté les restrictions. Depuis 1986, date de la promulgation de la loi d'origine sur le blasphème, Section 295 C, jusqu'à 2009, on a compté plus de 900 cas de blasphème. Au lieu de stopper les cas de blasphème ou de les réduire, ces lois ont contribué à les augmenter. Ces cas sont, pour la plupart, fondés sur de fausses accusations. Maintenant, une fausse accusation est en soi une forme de blasphème. Donc ces lois, censées protéger la gloire de l'islam, ont en fait violé la gloire ou le caractère sacré de cette religion, quand les gens lancent des accusations mensongères contre d'autres.
Avez-vous expérimenté personnellement ces types de discrimination ?
Pas spécialement de persécution, mais discrimination oui. Mes amis musulmans m'appelaient le "chuhra". Il s'agit d'un terme historiquement utilisé pour désigner des hindous convertis au christianisme sous la domination britannique dans le sous-continent. Ces convertis étaient pour la plupart des intouchables et n'étaient pas bien traités par les Hindous. Le terme a été ensuite importé et utilisé pour désigner les chrétiens comme des citoyens de basse caste.
Il est intéressant que vous mentionniez ceci parce qu'en 1947, quand a été créé le Pakistan, il a été défini la « maison des purs » - la Terre des purs -et, en même temps, le premier président a décrété que les chrétiens seraient libres d'aller dans leurs églises et de prier. Les chrétiens peuvent-ils vivre leur foi ouvertement ? Peuvent-ils exprimer leur foi ?
Je peux dire aux gens que je suis chrétien, mais je ne peux pas chercher à faire de quelqu'un un chrétien - surtout s'il est musulman. Vous voyez, il n'y pas de lois anti-conversion au Pakistan, mais la société, d'une façon générale, ne tolèrerait pas qu'une personne se convertisse.
A quoi s'exposerait un chrétien, si on découvrait qu'il essaie de convertir quelqu'un ? Et un musulman s'il faisait de même ?
Si je me souviens bien, il y a eu des cas par le passé où des gens ont été tués ou agressés par leurs concitoyens pour s'être convertis au christianisme.
Dans le cadre de votre travail pour le Centre américain pour le droit et la justice, avez-vous eu à traiter de cas juridiques de musulmans convertis au christianisme et qui s'adressent à vous pour solliciter des conseils et une assistance juridiques ?
Pas moi personnellement, mais nous avons des cas. Quand je travaillais au Pakistan, nous nous sommes occupés d'un certain nombre de cas de blasphème où nous représentions les personnes. Dans le cadre de mon travail avec le Centre américain pour le droit et la justice, nous fournissons fondamentalement une assistance juridique aux minorités chrétiennes au Pakistan.
Nous avons eu le cas au Pakistan du fils d'un pasteur accusé de vol par la police locale. La police avait arrêté un certain nombre de personnes, puis les avait tous relâchés - tous des musulmans - sauf le fils du pasteur. Ils l'ont torturé et lui ont brisé le dos. Nous représentons juridiquement ce jeune. Il ne peut pas marcher. C'est une situation terrible. La police l'a menacé de mort s'il la dénonçait devant les juges.
Nous sommes confrontés en permanence à ces types de discrimination, et il s'agit bien d'un cas de discrimination : le fait même qu'ils aient relâché tous les autres et qu'ils l'aient arrêté et torturé, lui seul, au lieu de le traduire devant les tribunaux, et de les laisser décider. C'est pour cela que nous avons des tribunaux. Malheureusement, la police agit comme juge et jury, parce que lui est chrétien.
Vous faites un travail délicat, parce que celui-ci touche à la culture, à la foi et à la loi de cette culture particulière. Cela ne doit pas être facile...
C'est difficile. Parfois je crains pour ma sécurité parce qu'on a affaire à la police et aux politiques. Dans un autre cas, à Gojra, des gens ont été tués : six ont été brûlés vifs et deux abattus. Dans ce cas, quelques musulmans ont été accusés de vandalisme et de meurtre de chrétiens. Il s'agissait d'un différend entre une famille chrétienne et une famille musulmane. La famille musulmane a décidé de rendre le litige public et a porté une accusation formelle de profanation du Coran par la famille chrétienne. L'annonce en a été faite dans la mosquée. Une foule s'est rassemblée, les ont brûlés vifs et tués.
Selon vous, les tensions grandissantes dans la communauté internationale, par exemple, en Irak et en Afghanistan - affectent-elles vos relations entre chrétiens et musulmans ?
Voyez-vous, 20 ans ou plus de loi anti-blasphème au Pakistan ont convaincu les gens que le châtiment pour insulte à l'islam est la mort. Ainsi, au lieu de porter l'affaire devant les tribunaux, ils rendent justice par eux-mêmes.
Maintenant, venons-en à votre question : l'islam est également une religion communautaire, ce qui est une très bonne chose ; mais en même temps, quand ils voient ces guerres menées contre un autre Etat musulman, l'Irak ou l'Afghanistan par exemple, ils se sentent responsables et solidaires de ces musulmans et cherchent ensuite à se venger sur les chrétiens locaux qu'ils perçoivent comme des agents américains. C'est un facteur, je dirais, qu'il est important de prendre en considération pour expliquer cette augmentation de la violence à l'encontre des chrétiens.
Nous avons longuement évoqué les difficultés, mais il doit y avoir aussi des histoires de soutien entre les communautés musulmanes et chrétiennes, ou peut-être des histoires où des musulmans ont donné refuge dans leurs maisons à des chrétiens qui étaient en danger ou risquaient d'être attaqués ?
IL y a beaucoup de ONG musulmanes. Elles sont généreuses et ont le désir d'aider mais, en même temps, si elles veulent aider des chrétiens ou autres minorités, elles vont à l'encontre des autres musulmans, et leur existence est par là-même menacée. Donc, dans la pratique, ce sont uniquement les organisations chrétiennes qui représentent ces victimes. Quelques organisations musulmanes collaborent avec celles chrétiennes pour assister les chrétiens.
Donc une organisation comme la vôtre ne joue pas seulement un rôle juridique, mais également de protection qui est important pour faire davantage pression sur, par exemple, le gouvernement pakistanais, pour qu'il respecte ses propres lois et encourage leur application en faveur de toutes les minorités au Pakistan ?
Le Centre américain pour le droit et la justice fournit une assistance juridique aux organisations basées au Pakistan avec lesquelles il collabore. Nous avons rédigé une pétition à l'adresse des Etats-Unis, en faisant valoir que tous ces cas constituent une violation du droit international et que le Pakistan est tenu de respecter les lois internationales relatives aux droits de l'homme. Et nous participons aussi au débat public et avons rencontré récemment les fonctionnaires de l'ambassade pakistanaise et les avons informés sur ces faits. J'espère qu'ils vont faire quelque chose pour que justice soit rendue aux victimes et que soient poursuivis les auteurs d'actes commis pour des motifs religieux.
Beaucoup de chrétiens locaux ont abandonné, plié bagage et sont partis. Pourquoi les jeunes s'en vont-ils aujourd'hui ? Et en quoi cela menace-t-il les chrétiens au Pakistan ?
Nous devons responsabiliser les chrétiens locaux au Pakistan. Et la façon de le faire passe par l'instruction. Les meilleures écoles pakistanaises sont les écoles chrétiennes : catholiques et anglicanes. Elles dispensent la meilleure éducation, mais en même temps, ce sont surtout les musulmans qui la reçoivent. Le problème est que si on ne donne pas une bonne éducation aux chrétiens, ils ne trouvent pas un emploi valable. Ils restent analphabètes. Ils n'auront ensuite aucune influence dans la société et seront des cibles faciles. Et, devenus des cibles faciles, il est facile de les exploiter car ils ne sont pas en mesure de vous poursuivre, de riposter. Ils ne peuvent pas se défendre.
Y a-t-il de l'espoir pour les chrétiens ? De l'espoir pour votre pays ?
Oui, je garde espoir, mais bien entendu, nous devons beaucoup prier pour cela. Nous avons besoin de beaucoup de prières pour les chrétiens comme pour les musulmans au Pakistan. Des prières, surtout pour les musulmans pour que Dieu leur accorde le discernement, la sagesse et l'esprit de tolérance, ce qui peut se faire, je crois, seulement avec la puissance de l'Esprit Saint. Ensuite, nous avons besoin d'instruire et de renforcer les chrétiens locaux pour qu'ils puissent résister et se défendre par eux-mêmes.
Propos recueillis par Mark Riedemann, pour l'émission télévisée « La où Dieu pleure », conduite par la Catholic Radio and Television Network (CRTN), en collaboration avec l'association Aide à l'Eglise en Détresse (AED).
Objet : [ZF110109] Le monde vu de Rome
Date : 9 janvier 2011 18:35:45 HNEC
Quand le désaccord devient une sentence de mort
Interview de l’avocat des chrétiens pakistanais
ROME, Dimanche 9 janvier 2010 (ZENIT.org) - Lesdites « lois anti-blasphème » focalisent périodiquement l'attention internationale, par exemple récemment avec le cas de Asia Bibi, une chrétienne condamnée à mort sous prétexte de blasphème contre Mahomet. Les chrétiens pakistanais vivent cependant avec ces lois, et les endurent depuis 20 ans ou plus.
Plusieurs ONG dans le monde entier tentent d'assister les chrétiens au Pakistan quand ils sont victimes de cette réglementation anti-blasphème, ou du climat général de discrimination.
Le Centre américain pour le droit et la Justice (ACLJ) est l'une de ces organisations. Shaheryar Gill, formé aux Etats-Unis et en Corée, est avocat-conseil associé de ce centre.
Dans cette interview accordée à l'émission de télévision « Là où Dieu pleure », Gill porte un regard de l'intérieur sur ces lois anti-blasphème et explique les raisons d'espérer pour le Pakistan.
Q : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur vous-même ? Vous êtes né et avez grandi au Pakistan ?
Shaheryar Gill : Oui, je suis né dans une famille chrétienne au Pakistan, où j'ai grandi. Puis je suis allé en Corée pour étudier le droit dans une école chrétienne dans ce pays, ensuite aux Etats-Unis. Et maintenant, je travaille avec le Centre américain pour le droit et la justice comme avocat-conseil associé en Virginie.
Comment en êtes-vous venu à faire ce type de travail ?
Avant de faire mes études de droit, je travaillais pour une organisation humanitaire au Pakistan, qui fournissait une assistance juridique aux minorités persécutées dans ce pays, en particulier les chrétiens. Dans le cadre de mon travail, j'ai vu beaucoup de personnes persécutées pour leur religion et victimes de discrimination à cause de leurs croyances. C'est ainsi que j'ai commencé à m'intéresser au droit, et un jour j'ai décidé de m'inscrire à une école de droit.
De quel type de discrimination parlons-nous ?
Au Pakistan, des personnes sont persécutées à cause de leur religion. Beaucoup sont visés par les tristement célèbres « lois anti-blasphème » promulguées en 1986 par un dictateur militaire, le général Zia ul-Haq. En vertu de ces lois, un grand nombre de gens ont été persécutés au cours des deux dernières décennies.
Que signifie la « loi anti-blasphème » ? De quoi s'agit-il exactement ?
En gros, si vous dites quelque chose de diffamatoire sur l'islam, vous pouvez être poursuivi. La plus notoire de ces lois est l'article 295 C du code pénal du Pakistan, qui dispose que quiconque aura, par ses paroles ou ses écrits, ou par des représentations visibles, profané le nom sacré du Saint Prophète, sera puni de mort. D'autres articles du code pénal interdisent la profanation du Coran et des lieux religieux, et même les paroles diffamatoires sur des personnalités religieuses.
Vous dites que cette loi affecte chrétiens comme musulmans. Comment pourrait-elle affecter un musulman ?
Que vous soyez chrétien ou musulman, si vous dites quelque chose de péjoratif sur l'islam, n'importe qui, l'entendant, peut se rendre aussitôt au poste de police et déposer une plainte pour blasphème contre vous. Mais il faut rappeler que ces lois ne sont pas seulement appliquées contre de prétendus blasphèmes, mais également dans le cas de différends personnels entre deux personnes. Par exemple, si une personne décide de donner une bonne leçon à une autre, elle va au commissariat de police et la dénonce pour blasphème. Ainsi, ces lois sont utilisées aussi à des fins personnelles.
Pouvez-vous nous donner des exemples concrets de l'aide que votre ONG a pu apporter à des personnes qui ont été confrontées à ce problème de lois sur le blasphème ?
Un village chrétien de 135 familles, à Kasur, a été attaqué par une foule d'une centaine de musulmans. L'élément déclencheur a été une accusation de blasphème, à la suite d'une altercation entre un chrétien et un musulman. Le chrétien, qui conduisait son tracteur, a vu une moto arrêtée au milieu de la route. Il a demandé au propriétaire de la moto de bien vouloir la déplacer pour qu'il puisse passer. Et le propriétaire de répondre au conducteur chrétien : « Comment un ‘chuhra' peut-il me dire ce que je dois faire ? » "Chuhra" est un terme péjoratif pour un chrétien.
Sur ce, ils ont eu une petite altercation. Quelques personnes sont intervenues et ont arrêté la dispute, et chacun est rentré chez soi. Quelques heures après, une famille musulmane a rassemblé d'autres personnes et agressé, battu la famille chrétienne. Le lendemain, ils ont annoncé à la mosquée qu'un chrétien avait profané le Coran. Une foule s'est alors rassemblée et a attaqué 135 familles de ce village, et cela uniquement pour une querelle sans importance entre deux personnes.
Une querelle peut donc être facilement politisée ?
Absolument. Elle peut être vite politisée. Les musulmans au Pakistan ne tolèrent aucun blasphème contre l'islam. Rappelons que ces incidents, comme je viens de le dire, peuvent ne pas être des blasphèmes, mais des querelles personnelles. Aussi les gens doivent comprendre qu'ils devraient, au moins, enquêter sur ce qui est arrivé et régler ces disputes personnelles en justice, plutôt qu'en utilisant la loi anti-blasphème à des fins personnelles.
Vous avez dit que "chuhra" est un terme péjoratif pour les chrétiens. Mais, d'une façon générale, quels sont les rapports entre chrétiens et musulmans au Pakistan ?
D'une façon générale, nous vivons en bonne intelligence. Les chrétiens sont autorisés à se rendre à l'église pour leurs offices religieux, mais quand il y a un différend sur la religion elle-même ou une discussion ou un litige qui va plus loin - s'il y a un conflit personnel - il est très facile d'utiliser la loi. Il suffit d'aller à un commissariat de police et de déposer une plainte. Maintenant si tu as une petite discussion avec moi, je (en tant que musulman) n'irai pas à la police, parce que la punition pourrait être une simple amende. En revanche, si je te dénonce pour blasphème, ta vie entière peut être détruite. Ta propriété peut être détruite. Tu pourrais passer ta vie en prison.
Quelle est la sanction typique en cas de blasphème ?
Il existe différentes peines selon le type de violation en vertu de l'article sur le blasphème du code pénal pakistanais. La sanction la plus lourde est la peine capitale si vous avez proféré des paroles contre le prophète de l'islam.
A-t-elle déjà été appliquée ?
Elle n'a encore jamais été appliquée, mais il y a eu des condamnations à mort. A l'origine, c'était la réclusion à perpétuité, ou la mort. En 1991, le tribunal fédéral de la charia, qui est un tribunal islamique, a statué que la peine capitale, et non la réclusion à perpétuité, devait être appliquée aux personnes reconnues coupables de blasphème contre le nom du prophète.
Vous avez longuement évoqué les lois sur le blasphème. A quelles autres formes de discrimination sont confrontés les chrétiens au Pakistan ?
J'ai mentionné le terme "chuhra". Chaque chrétien a dans sa vie fait l'expérience d'être appelé de ce terme péjoratif par ses voisins musulmans, amis et autres. Les chrétiens sont considérés de facto comme des citoyens de seconde zone. Même la Constitution fait des chrétiens, ou des minorités, des citoyens de seconde zone, en vertu d'un article stipulant que le président ne peut pas être un non musulman. Comme chrétien, je ne peux pas être candidat à la présidence, et donc, de par la constitution, je suis un citoyen de seconde zone.
Cela étant, la constitution accorde des droits fondamentaux : liberté d'expression et liberté de religion, mais ces libertés sont sujettes à certaines restrictions. L'article 19 de la constitution, par exemple, accorde la liberté d'expression, liberté de parole, mais la soumet à des « restrictions raisonnables », par exemple pour motifs de la « gloire de l'islam » ou l'ordre public. Mais ces lois n'ont pas respecté les restrictions. Depuis 1986, date de la promulgation de la loi d'origine sur le blasphème, Section 295 C, jusqu'à 2009, on a compté plus de 900 cas de blasphème. Au lieu de stopper les cas de blasphème ou de les réduire, ces lois ont contribué à les augmenter. Ces cas sont, pour la plupart, fondés sur de fausses accusations. Maintenant, une fausse accusation est en soi une forme de blasphème. Donc ces lois, censées protéger la gloire de l'islam, ont en fait violé la gloire ou le caractère sacré de cette religion, quand les gens lancent des accusations mensongères contre d'autres.
Avez-vous expérimenté personnellement ces types de discrimination ?
Pas spécialement de persécution, mais discrimination oui. Mes amis musulmans m'appelaient le "chuhra". Il s'agit d'un terme historiquement utilisé pour désigner des hindous convertis au christianisme sous la domination britannique dans le sous-continent. Ces convertis étaient pour la plupart des intouchables et n'étaient pas bien traités par les Hindous. Le terme a été ensuite importé et utilisé pour désigner les chrétiens comme des citoyens de basse caste.
Il est intéressant que vous mentionniez ceci parce qu'en 1947, quand a été créé le Pakistan, il a été défini la « maison des purs » - la Terre des purs -et, en même temps, le premier président a décrété que les chrétiens seraient libres d'aller dans leurs églises et de prier. Les chrétiens peuvent-ils vivre leur foi ouvertement ? Peuvent-ils exprimer leur foi ?
Je peux dire aux gens que je suis chrétien, mais je ne peux pas chercher à faire de quelqu'un un chrétien - surtout s'il est musulman. Vous voyez, il n'y pas de lois anti-conversion au Pakistan, mais la société, d'une façon générale, ne tolèrerait pas qu'une personne se convertisse.
A quoi s'exposerait un chrétien, si on découvrait qu'il essaie de convertir quelqu'un ? Et un musulman s'il faisait de même ?
Si je me souviens bien, il y a eu des cas par le passé où des gens ont été tués ou agressés par leurs concitoyens pour s'être convertis au christianisme.
Dans le cadre de votre travail pour le Centre américain pour le droit et la justice, avez-vous eu à traiter de cas juridiques de musulmans convertis au christianisme et qui s'adressent à vous pour solliciter des conseils et une assistance juridiques ?
Pas moi personnellement, mais nous avons des cas. Quand je travaillais au Pakistan, nous nous sommes occupés d'un certain nombre de cas de blasphème où nous représentions les personnes. Dans le cadre de mon travail avec le Centre américain pour le droit et la justice, nous fournissons fondamentalement une assistance juridique aux minorités chrétiennes au Pakistan.
Nous avons eu le cas au Pakistan du fils d'un pasteur accusé de vol par la police locale. La police avait arrêté un certain nombre de personnes, puis les avait tous relâchés - tous des musulmans - sauf le fils du pasteur. Ils l'ont torturé et lui ont brisé le dos. Nous représentons juridiquement ce jeune. Il ne peut pas marcher. C'est une situation terrible. La police l'a menacé de mort s'il la dénonçait devant les juges.
Nous sommes confrontés en permanence à ces types de discrimination, et il s'agit bien d'un cas de discrimination : le fait même qu'ils aient relâché tous les autres et qu'ils l'aient arrêté et torturé, lui seul, au lieu de le traduire devant les tribunaux, et de les laisser décider. C'est pour cela que nous avons des tribunaux. Malheureusement, la police agit comme juge et jury, parce que lui est chrétien.
Vous faites un travail délicat, parce que celui-ci touche à la culture, à la foi et à la loi de cette culture particulière. Cela ne doit pas être facile...
C'est difficile. Parfois je crains pour ma sécurité parce qu'on a affaire à la police et aux politiques. Dans un autre cas, à Gojra, des gens ont été tués : six ont été brûlés vifs et deux abattus. Dans ce cas, quelques musulmans ont été accusés de vandalisme et de meurtre de chrétiens. Il s'agissait d'un différend entre une famille chrétienne et une famille musulmane. La famille musulmane a décidé de rendre le litige public et a porté une accusation formelle de profanation du Coran par la famille chrétienne. L'annonce en a été faite dans la mosquée. Une foule s'est rassemblée, les ont brûlés vifs et tués.
Selon vous, les tensions grandissantes dans la communauté internationale, par exemple, en Irak et en Afghanistan - affectent-elles vos relations entre chrétiens et musulmans ?
Voyez-vous, 20 ans ou plus de loi anti-blasphème au Pakistan ont convaincu les gens que le châtiment pour insulte à l'islam est la mort. Ainsi, au lieu de porter l'affaire devant les tribunaux, ils rendent justice par eux-mêmes.
Maintenant, venons-en à votre question : l'islam est également une religion communautaire, ce qui est une très bonne chose ; mais en même temps, quand ils voient ces guerres menées contre un autre Etat musulman, l'Irak ou l'Afghanistan par exemple, ils se sentent responsables et solidaires de ces musulmans et cherchent ensuite à se venger sur les chrétiens locaux qu'ils perçoivent comme des agents américains. C'est un facteur, je dirais, qu'il est important de prendre en considération pour expliquer cette augmentation de la violence à l'encontre des chrétiens.
Nous avons longuement évoqué les difficultés, mais il doit y avoir aussi des histoires de soutien entre les communautés musulmanes et chrétiennes, ou peut-être des histoires où des musulmans ont donné refuge dans leurs maisons à des chrétiens qui étaient en danger ou risquaient d'être attaqués ?
IL y a beaucoup de ONG musulmanes. Elles sont généreuses et ont le désir d'aider mais, en même temps, si elles veulent aider des chrétiens ou autres minorités, elles vont à l'encontre des autres musulmans, et leur existence est par là-même menacée. Donc, dans la pratique, ce sont uniquement les organisations chrétiennes qui représentent ces victimes. Quelques organisations musulmanes collaborent avec celles chrétiennes pour assister les chrétiens.
Donc une organisation comme la vôtre ne joue pas seulement un rôle juridique, mais également de protection qui est important pour faire davantage pression sur, par exemple, le gouvernement pakistanais, pour qu'il respecte ses propres lois et encourage leur application en faveur de toutes les minorités au Pakistan ?
Le Centre américain pour le droit et la justice fournit une assistance juridique aux organisations basées au Pakistan avec lesquelles il collabore. Nous avons rédigé une pétition à l'adresse des Etats-Unis, en faisant valoir que tous ces cas constituent une violation du droit international et que le Pakistan est tenu de respecter les lois internationales relatives aux droits de l'homme. Et nous participons aussi au débat public et avons rencontré récemment les fonctionnaires de l'ambassade pakistanaise et les avons informés sur ces faits. J'espère qu'ils vont faire quelque chose pour que justice soit rendue aux victimes et que soient poursuivis les auteurs d'actes commis pour des motifs religieux.
Beaucoup de chrétiens locaux ont abandonné, plié bagage et sont partis. Pourquoi les jeunes s'en vont-ils aujourd'hui ? Et en quoi cela menace-t-il les chrétiens au Pakistan ?
Nous devons responsabiliser les chrétiens locaux au Pakistan. Et la façon de le faire passe par l'instruction. Les meilleures écoles pakistanaises sont les écoles chrétiennes : catholiques et anglicanes. Elles dispensent la meilleure éducation, mais en même temps, ce sont surtout les musulmans qui la reçoivent. Le problème est que si on ne donne pas une bonne éducation aux chrétiens, ils ne trouvent pas un emploi valable. Ils restent analphabètes. Ils n'auront ensuite aucune influence dans la société et seront des cibles faciles. Et, devenus des cibles faciles, il est facile de les exploiter car ils ne sont pas en mesure de vous poursuivre, de riposter. Ils ne peuvent pas se défendre.
Y a-t-il de l'espoir pour les chrétiens ? De l'espoir pour votre pays ?
Oui, je garde espoir, mais bien entendu, nous devons beaucoup prier pour cela. Nous avons besoin de beaucoup de prières pour les chrétiens comme pour les musulmans au Pakistan. Des prières, surtout pour les musulmans pour que Dieu leur accorde le discernement, la sagesse et l'esprit de tolérance, ce qui peut se faire, je crois, seulement avec la puissance de l'Esprit Saint. Ensuite, nous avons besoin d'instruire et de renforcer les chrétiens locaux pour qu'ils puissent résister et se défendre par eux-mêmes.
Propos recueillis par Mark Riedemann, pour l'émission télévisée « La où Dieu pleure », conduite par la Catholic Radio and Television Network (CRTN), en collaboration avec l'association Aide à l'Eglise en Détresse (AED).
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