Comprendrez-vous le "vieux parler Québécois"?
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Comprendrez-vous le "vieux parler Québécois"?
Voici une vieille émission-télé qui vous montrera la différence entre le "vieux-parler" québécois et le "parler-français" de la France...
Deux versions québécoises et originales...
https://www.youtube.com/watch?v=QexP73psXAY
https://www.youtube.com/watch?v=htd6R6SixIk
Et le "bon-parler français" d'une traduction ...
https://www.youtube.com/watch?v=jkmX3-eDxGM
Je me demande si nos "cousins" et "cousines" de France comprendront notre jargon québécois !
Gilles. Ville de Québec - Canada
Deux versions québécoises et originales...
https://www.youtube.com/watch?v=QexP73psXAY
https://www.youtube.com/watch?v=htd6R6SixIk
Et le "bon-parler français" d'une traduction ...
https://www.youtube.com/watch?v=jkmX3-eDxGM
Je me demande si nos "cousins" et "cousines" de France comprendront notre jargon québécois !
Gilles. Ville de Québec - Canada
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25748
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: Comprendrez-vous le "vieux parler Québécois"?
Quessé qu'y disent, ces québécois ?
Voici quelques expressions québécoises et leurs traductions.
Ça va aider nos cousins de France à nous comprendre.
un GROS merde = bonne chance
faire la baboune = bouder
y a des bidoux c'te gars-là = avoir beaucoup d'argent
des motons dans l'estomac = être angoissé
j'ai la chienne = j'ai peur
coudon, as-tu la danse de St-Guy = il bouge tout le temps
y a de la mine dans le crayon = un gros appétit sexuel
j'ai eu de la flouxe = j'ai eu de la chance
la guédille au nez = le nez qui coule
t'es mieux de te tenir le corps raide et les oreilles molles = tiens-toi tranquille
j'ai le feu au cul = je suis enragé
il a la gueule fendue jusqu'au oreilles = il sourit largement
j'ai le feu au passage = être en colère
j'ai le flu = la diarrhée
j'ai le moton = être ému
les garcettes en l'air = gesticuler beaucoup
avoir les yeux crasse = des yeux enjôleurs
elle veut son biscuit = elle désire une relation sexuelle
j'ai tu une poignée dans le dos ? = tu me prends pour un imbécile ?
avoir un rapport = faire un rot
j'ai déjà vu neiger avant toi = j'ai de l'expérience
un beau smatte = un gars qui n'agit pas intelligemment
beurrer épais = exagérer une situation
branler dans le manche = difficulté à faire un choix
broche à foin = quelque chose de mal organisé
je suis lodé = j'ai plein de travaux à faire
y é guerlot ce soir = il a trop bu
être chicken = avoir peur
partir sur un go = faire le party
passer dans le beurre = manquer son coup
y va manger ses bas = y va avoir de graves problèmes
je suis rendu au boutte = je suis épuisé
courir la galipotte = avoir de nombreuses aventures
ça prend tout mon petit change = faire de gros efforts
y a tu vu la binne ? = as-tu vu son expression en parlant de quelqu'un
té viré su'le top = t'as perdu la tête
la vieille sacoche = en parlant d'un femme âgée peu aimable
c'est un beau tireux de pipes = en parlant d'un blagueur
tu me tapes sur le gros nerf = incapable d'endurer quelqu'un d'insupportable
là... je tire la plogue = j'en ai fini avec cette situation
tire-toi une bûche = viens t'asseoir
il se pète les bretelles = il est très fier
se poigner le moine = être là à ne rien faire
tu t'es mis sur ton 36 = tu as mis des beaux vêtements
t'énerves pas le poil des jambes = panique pas
s'enfarger dans les fleurs du tapis = s'arrêter à des détails insignifiants
il sent le ouistiti = il pue
je me fens le cul... = je fais de gros efforts
je lui ai passé un petit Québec = je lui ai joué dans le dos
on n'est pas sorti du bois = on est pas à bout de nos misères
dégraye la table = desservir la table
je vais la domper = je vais terminer notre relation
as-tu vérifier les fiouses ? = as=tu vérifié les fusibles ?
ça c'est une grosse menterie = un gros mensonge
elle a toute une paire de jos = elle a de gros seins
quessé = qu'est=ce que ?
questa ? = qu'est=ce que tu as ?
une vraie réguine = un truc qui fonctionne mal
asteure = maintenant
aller au batte = affronter une situation difficile
ousse que j'ai mis barniques ? = chercher ses lunettes
Bobépines = pinces à cheveux
Mon chandail bâré = chandail à rayures
Y a tu vu le bazou ? = vieille voiture
Une bébitte à patates = une bête à bon Dieu
Une bécosse qui pue = WC, des toilettes à l'extérieur
Les beus = les policiers
Une bière tablette = une bière à la température de la pièce
Il est bizouneux = quelqu'un qui ne fait pas grand chose
C'est un bon jack = quelqu'un de bien, gentil
La boss de bécosses = quelqu'un qui donne des ordres
Un botch de cigarette = un mégot de cigarette
Un boc de bière = un verre de bierre pression
Mets ta bougrine = manteau
Une braoule = une grosse cuillère
Un petit coup de fort = prendre de la boisson alcoolisée
Elle a été bumpée = elle a été rétrogradée à son travail
Je l'ai câlé au travail = téléphoné au travail
Un beau camail = beau chapeau
Capot de chat = manteau en fourrure de chat sauvage
Capoter = perdre les nerfs
As-tu fini de chigner ? = arrête de pleurnicher
Les chnolles = les testicules
Une bonne chotte de cognac= un petit coup
Champlures = les robinets
avoir la falle basse = être fatigué
ja vais aller gazer = aller mettre de l'essence
Source: www.chezmaya.com
Gilles. Ville de Québec - Canada
Une bécosse qui pue = WC, des toilettes à l'extérieur
Les beus = les policiers
Une bière tablette = une bière à la température de la pièce
Il est bizouneux = quelqu'un qui ne fait pas grand chose
C'est un bon jack = quelqu'un de bien, gentil
La boss de bécosses = quelqu'un qui donne des ordres
Un botch de cigarette = un mégot de cigarette
Un boc de bière = un verre de bierre pression
Mets ta bougrine = manteau
Une braoule = une grosse cuillère
Un petit coup de fort = prendre de la boisson alcoolisée
Elle a été bumpée = elle a été rétrogradée à son travail
Je l'ai câlé au travail = téléphoné au travail
Un beau camail = beau chapeau
Capot de chat = manteau en fourrure de chat sauvage
Capoter = perdre les nerfs
As-tu fini de chigner ? = arrête de pleurnicher
Les chnolles = les testicules
Une bonne chotte de cognac= un petit coup
Champlures = les robinets
avoir la falle basse = être fatigué
ja vais aller gazer = aller mettre de l'essence
Source: www.chezmaya.com
Gilles. Ville de Québec - Canada
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Inscription : 25/03/2008
Re: Comprendrez-vous le "vieux parler Québécois"?
Gilles,
Certaines expressions sont très amusantes!
Donc au Québec on se met sur son 36 en France on se met sur son 31!
Merci de nous faire partager votre langage, mais certaines expressions françaises, par exemple le "chti" vous poserait sans doute bien du mal à les comprendre mais il faudrait un spécialiste du nord de la France!
Amicalement
Roselyne
Certaines expressions sont très amusantes!
Donc au Québec on se met sur son 36 en France on se met sur son 31!
Merci de nous faire partager votre langage, mais certaines expressions françaises, par exemple le "chti" vous poserait sans doute bien du mal à les comprendre mais il faudrait un spécialiste du nord de la France!
Amicalement
Roselyne
roselyne- Pour le roi
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Inscription : 15/07/2008
Re: Comprendrez-vous le "vieux parler Québécois"?
Ha!ha!ha! quelle rigolade!! Certaines expressions sont tout simplement à se plier en quatre!
Brenda Lee- Combat avec l'Archange Michel
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Inscription : 01/09/2009
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Comprendrez-vous le "vieux parler Québécois"?
Cher Gilles!
Merci pour cette vidéo et les liens sur l'autre fil....je suis très friande de ces parlers oserai-je dire "d'antan" ( parce que là même si certaines expressions sont encore utilisées aujourd'hui, on entend bien que c'est du vieux parler...) malgré mon âge encore jeune...je trouve qu'il y avait là une simplicité et une vérité tout à fait charmantes et authentique. Cela va de même pour certains patois en France, je vous assure des fois, moi qui ris beaucoup, je suis servie...Parfois pour pas grand chose! Dans l'autre fil, il y a Séraphin et le prêtre, quand celui-ci passe le combiné au Séraphin : "Alloooo!!" :roule:
Avec des amis on regarde des fois les " bougons", moi je suis obligée de visionnée à plusieurs reprises mais je rigole bien "là"!
Enfin les expressions sont intéressantes et amusantes : " la guédille au nez, t'énerves pas le poil des jambes, j'ai le flu et broche à foin et asteure!"
Un grand merci!!!!
Merci pour cette vidéo et les liens sur l'autre fil....je suis très friande de ces parlers oserai-je dire "d'antan" ( parce que là même si certaines expressions sont encore utilisées aujourd'hui, on entend bien que c'est du vieux parler...) malgré mon âge encore jeune...je trouve qu'il y avait là une simplicité et une vérité tout à fait charmantes et authentique. Cela va de même pour certains patois en France, je vous assure des fois, moi qui ris beaucoup, je suis servie...Parfois pour pas grand chose! Dans l'autre fil, il y a Séraphin et le prêtre, quand celui-ci passe le combiné au Séraphin : "Alloooo!!" :roule:
Avec des amis on regarde des fois les " bougons", moi je suis obligée de visionnée à plusieurs reprises mais je rigole bien "là"!
Enfin les expressions sont intéressantes et amusantes : " la guédille au nez, t'énerves pas le poil des jambes, j'ai le flu et broche à foin et asteure!"
Un grand merci!!!!
orchidz- Avec le Pape François
- Messages : 943
Inscription : 21/01/2011
Re: Comprendrez-vous le "vieux parler Québécois"?
Et voici un extrait de la série originale québécoise "les Bougons" ....
https://www.youtube.com/watch?v=6EzT5xLq4hM
Gilles.
https://www.youtube.com/watch?v=6EzT5xLq4hM
Gilles.
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25748
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: Comprendrez-vous le "vieux parler Québécois"?
Ah Cher Gilles, "pour des raisons de droits d'auteur", le visionnage est bloqué en France!
Sur l'autre fil aussi, la deuxième video subit le même sort..
Sur l'autre fil aussi, la deuxième video subit le même sort..
orchidz- Avec le Pape François
- Messages : 943
Inscription : 21/01/2011
Re: Comprendrez-vous le "vieux parler Québécois"?
Désolé !
Mais peut-être cette vidéo, extrait d'une vieille série québécoise vous intéressera...
(À condition qu'elle ne soit pas encore bloquée dans votre pays à cause des droits d'auteur ? :roll: )
Mais peut-être cette vidéo, extrait d'une vieille série québécoise vous intéressera...
(À condition qu'elle ne soit pas encore bloquée dans votre pays à cause des droits d'auteur ? :roll: )
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25748
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: Comprendrez-vous le "vieux parler Québécois"?
EXPRESSIONS QUÉBÉCOISES
Note: En construisant cette page, mon objectif n'est pas d'opposer des "bons" mots à des "mauvais" mots. Je ne désire donc pas corriger les gens, loin de là! Je considère toutes les expressions québécoises populaires comme acceptables (à l'oral) et dignes de reconnaissance. Elles donnent au français d'ici toute sa saveur et sa particularité unique au monde. Chacune de ces expressions est un précieux héritage des ancêtres. Ainsi, quand un Québécois parle, il raconte par ses mots l'histoire de son peuple.
Expressions diverses et très courantes:
* Les trois repas ici sont: le déjeuner (matin), le dîner (midi) et le souper (soir).
* Ajout de "-tu" après les questions: T'en veux-tu? Il en veut-tu? Ils en veulent-tu? Tu m'écoutes-tu? Je l'ai-tu?
* J'en ai en masse, j'en ai un char et puis une barge (beaucoup, en grande quantité)
* Je suis tanné, c'est plate (j'en ai marre, c'est ennuyant / ennuyeux)
* Je suis mal pris (en détresse, j'ai besoin d'aide)
* Au Québec, on n'aime pas les gens qui s'énervent! Tords pas tes bas! Capote pas! Brise pas ta chaîne! Garde tes shorts! Grimpe pas dans les rideaux! Mange pas tes bas! Pogne pas les nerfs! Prends ton gaz égal (du calme!)
Prononciation (phonétique) :
* Au Québec, on conserve des prononciations qui, en général, ont disparu en France. Par exemple, les mots "brin" et "brun" se prononcent de façon identique chez les cousins. Ils se disent tous les deux "bran". Ici, la prononciation demeure très différente.
* Au Québec, on constate également une affrication des consonnes "t" et "d" devant les voyelles "u" et "i" (elles se prononcent alors "ts" et "dz"). Par exemple, la phrase "tu es parti" se prononce au Québec "tsu es partsi". Du chocolat divin devient chez nous "dzu chocolat dzivin". Cette particularité est très marquée et tout à fait généralisée (sauf pour la Gaspésie). C'est souvent grâce à elle qu'on peut reconnaître un Québécois qui tente de se donner un accent français ;-D.
* Réduction du pronom "il" en "y": Y peut pas venir, Y'est malade, Y'a pas le temps.
* Réduction de "elle" en "a": A perdu sa montre, ("elle a" devient un "aa" allongé aa pas le temps, aa mal au dos.
* Vive les raccourcis de la langue: "Chu" (contraction de "je suis"): chu fatigué, chu tanné, chu en retard, etc.
* Un vieux "t" ancestral persiste dans les expressions "il fait frette" (froid), "mon litte" (lit), "viens icitte" (ici), "pomme pourritte" (pourrie)
* Les mots communs qui se terminent en "-oir" sont souvent prononcés "-oèr": avoèr (avoir), à soèr (soir), la bouilloère (bouilloire), etc.
* Lorsque le son "a" se retrouve en fin de mot ou de phrase, il est prononcé "â": le Canadâ, Y m'parle pâ, c'est par lâ, etc.
* Un peu à l'inverse, le son "è" en fin de mot devient souvent "a": je l'sava (imparfait), jama (jamais), parfa (parfait). Cette caractéristique tend toutefois à disparaître chez les plus jeunes.
Emprunts aux langues amérindiennes:
* achigan (mot algonquin qui signifie «celui qui se débat»): perche noire.
* babiche (de l'amérindien «sisibabiche» qui signifie «petite corde»): ce mot désigne aujourd'hui des sandales.
* carcajou (blaireau du Labrador).
* caribou (mot algonquin signifiant «qui creuse avec une pelle»): renne nordique qui creuse la neige pour trouver sa nourriture.
* mocassin (mot d'origine algonquine): chaussure souple en cuir.
* ouananiche (mot montagnais qui signifie «le petit égaré»): saumon d'eau douce de la région du Saguenay.
* ouaouaron (mot d'origine iroquoise qui signifie «grenouille verte»): grenouille de très grande taille.
* tabagie: à l'origine, cérémonie amérindienne au cours de laquelle on fumait le calumet de la paix. Aujourd'hui, le mot est employé pour identifier un marchand de tabac.
* toboggan (mot d'origine algonquine «otaban» ou «tabascan»): traîneau de bois sans patins recourbé à l'avant. Les Amérindiens se servaient du toboggan pour transporter des marchandises en hiver. Ils le tiraient à l'aide d'une courroie passant autour de la poitrine. Encore aujourd'hui appelé «traîne sauvage», le toboggan est devenu un des jeux d'hiver préférés des jeunes Québécois.
* wapiti (mot d'origine algonquine qui signifie «daim blanc»): grand cerf du Canada et de la Sibérie.
Les anglicismes:
* Baquer (donner son appui, son accord)
* Bosser (se comporter comme si on était le patron)
* Canceller (annuler)
* Une cédule (un horaire)
* Être djammé (coincé), raqué (fatigué, endolori), dérenché (en piteux état), fucké (brisé), badloqué (malchanceux).
* Kiquer (donner un coup de pied)
* ouatcher (garder à l'oeil)
* Ploguer (brancher)
* Puncher (donner un coup de poing)
* Slaquer (congédier)
* Spotter (apercevoir)
* Rusher (se dépêcher, faire à la hâte)
* Toffer (endurer une situation désagréable)
* tripper, bozer (avoir énormément de plaisir, être en extase)
* Vedger (paresser, perdre son temps)
* La sloche (gadoue), la scrappe (déchets), la poque (rondelle de hockey), l'élévateur (ascenseur), le flat (crevaison), le beurre de pinottes (d'arachides).
* Le "Bonhomme Sept Heure", personnage légendaire utilisé pour faire peur aux enfants qui refusaient d'aller se coucher, prendrait son nom de "Bone Setter", nom anglais donné aux ramancheurs.
* Le mot "pitoune" utilisé aujourd'hui pour parler d'une belle femme (pas toujours très flatteur pour la fille en question), fut également utilisé par les bûcherons pour parler de troncs d'arbres. Le mot viendrait de l'anglais puisque les bûcherons anglophones avaient hâte à leur congé pour aller fêter et revoir des femmes à la "Happy Town" (la pitoune pour des oreilles francophones).
Mon pitou, ma pitoune, mon minou, ma minoune, mon b'bé, mon pitte, mon coco, ma cocotte, mon chou, mon chouchou, ma chouchoune, ma belle chouette, ma poupoune, ma poune, mon toutou, ma toutoune, mon pitchounet, ma pitchounette, ti-gars, fifille, mon beau bonhomme, mon homme, mon ti-nomme.
Les insultes (Ah! Si le capitaine Haddock avait été québécois!):
Niaiseux, niaiseuse, cave, épais, épaisse, tarla, innocent, sans-dessein, sans-génie, bozo, clown, colon, légume, mal-amanché, mal-engueulé, croûte, cacaille, zouave, tata, toton, totoche, têteux, têteuse, cruchon, cruche, guidoune, licheux, senteux, morveux, maniéreux, mouk-mouk, ti-coune, agrais, grand flanc mou, grand slaque, effronté, polisson, cochon, zouf, courailleux, pissou, taupin, face de boeuf, air bête, quétaine, guerlot, grébiche, v'limeux, seineux, pisseux, bretteux, colleux, ostineux, râleux, renifleux, écornifleux, chiâleux, tapon, baveux, barbeux, pouilleux, langue sale, mon écoeurant, ti-cul, gino, crotté, chien à culottes, pas-bon, poche, lètte, pioche, gratteux, poire, moron, vendu, pourri, tout-nu, mangeux d'marde, grosse torche, cornichon, braillard, r'chigneux, creton, fatiquant, achalant, gossant, gniochon, cucu, quétaine, casseux de party, petite vinyenne, poisseux, fendant, frappable, aguissable, patate, tête de cochon, tête de melon, tête de pioche, magané, marabout, mal-amanché, baquais, bavasseux, bavasseuse, beigne, pâte molle, péteux de broue, grosse plorine, poche-molle, tête-folle... Mettre "maudit" devant ces insultes en augmente l'effet. Ou encore...
Il y a les légendaires sacres...
Les terribles sacres (coeurs faibles s'abstenir):
Au Québec, pour blasphémer, il faut faire appel au vocabulaire religieux. Employez-les seulement entre amis (ou pour ajouter de la gravité à une insulte) car ils peuvent choquer et sont jugés socialement inacceptables et très grossiers. Il y a les sacres "durs" et les sacres "doux".
Les sacres durs les plus courants sont: crisse, tabarnaque, esti, calvaire, câlisse, ciboire, viarge, baptême et sacramant. On peut les combiner pour doubler ou tripler l'effet: osti de câlisse. On peut les sanctifier: saint-ciboire.
Les sacres doux sont des espèces de versions ramollies des sacres durs, ils sont donc moins choquants mais ne s'utilisent pas dans n'importe quelle circonstance non plus. Les plus courants sont: tabarslaque, tabarnouche, calvasse, calvince, tabouère, clisse, crime, batèche, sacramouille, cibolaque, christie, etc.
Les sacres peuvent être utilisés comme simple interjection (marquant la surprise, la douleur, la consternation). Ils peuvent être utilisés comme noms communs et deviennent alors des insultes (en mettant "un(e)" ou "le/la" devant). Ils peuvent qualifier (un calvaire de bon film), quantifier (il y en avait en tabarnaque) et certains sacres durs peuvent même servir de verbes (crisser, câlisser, décâlisser, déconcâlisser, etc.)
J'aimerais insister sur le fait que ces mots peuvent s'avérer extrêmement choquants, même si ils peuvent paraître plutôt inoffensifs et rigolos à des visiteurs étrangers. Ils s'utilisent dans un contexte très décontracté et amical, ou encore si vous voulez être très insultant (au risque de recevoir une claque sur la "yeule")!
Au Québec, tous les blasphèmes sont des mots religieux, révélant ainsi l'omniprésence de la religion (parfois utile pour la survie du peuple, parfois honteusement manipulatrice de ce même peuple). La religion catholique au Québec a été un des éléments qui a permis aux francophones de conserver une identité... elle les a cependant parfois fait vivre dans la terreur du châtiment, dans l'idée que "nous étions nés pour un petit pain" - et donc qu'il fallait nous laisser gouverner...)
L'histoire du français québécois
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Note: En construisant cette page, mon objectif n'est pas d'opposer des "bons" mots à des "mauvais" mots. Je ne désire donc pas corriger les gens, loin de là! Je considère toutes les expressions québécoises populaires comme acceptables (à l'oral) et dignes de reconnaissance. Elles donnent au français d'ici toute sa saveur et sa particularité unique au monde. Chacune de ces expressions est un précieux héritage des ancêtres. Ainsi, quand un Québécois parle, il raconte par ses mots l'histoire de son peuple.
Expressions diverses et très courantes:
* Les trois repas ici sont: le déjeuner (matin), le dîner (midi) et le souper (soir).
* Ajout de "-tu" après les questions: T'en veux-tu? Il en veut-tu? Ils en veulent-tu? Tu m'écoutes-tu? Je l'ai-tu?
* J'en ai en masse, j'en ai un char et puis une barge (beaucoup, en grande quantité)
* T'sais? (réduction de: tu sais?). Plusieurs Québécois ponctuent généreusement leurs phrases de cette petite expression! * À c't'heure ou Asteure (réduction de "À cette heure", a le sens de maintenant) * Envoye-donc! (lorsqu'on veut convaicre quelqu'un de faire quelque chose) * Pantoute! (ou "pas-en-toute", signifie "pas du tout!") * Tiguidou! (c'est d'accord!) * C'est écoeurant! C'est l'enfer! (peut être extrêmement négatif OU extrêmement positif) * Pendant la belle température, comme il est agréable de prendre une marche (faire une ballade à pied) |
* Je suis mal pris (en détresse, j'ai besoin d'aide)
* Au Québec, on n'aime pas les gens qui s'énervent! Tords pas tes bas! Capote pas! Brise pas ta chaîne! Garde tes shorts! Grimpe pas dans les rideaux! Mange pas tes bas! Pogne pas les nerfs! Prends ton gaz égal (du calme!)
Prononciation (phonétique) :
* Au Québec, on conserve des prononciations qui, en général, ont disparu en France. Par exemple, les mots "brin" et "brun" se prononcent de façon identique chez les cousins. Ils se disent tous les deux "bran". Ici, la prononciation demeure très différente.
* Au Québec, on constate également une affrication des consonnes "t" et "d" devant les voyelles "u" et "i" (elles se prononcent alors "ts" et "dz"). Par exemple, la phrase "tu es parti" se prononce au Québec "tsu es partsi". Du chocolat divin devient chez nous "dzu chocolat dzivin". Cette particularité est très marquée et tout à fait généralisée (sauf pour la Gaspésie). C'est souvent grâce à elle qu'on peut reconnaître un Québécois qui tente de se donner un accent français ;-D.
* Réduction du pronom "il" en "y": Y peut pas venir, Y'est malade, Y'a pas le temps.
* Réduction de "elle" en "a": A perdu sa montre, ("elle a" devient un "aa" allongé aa pas le temps, aa mal au dos.
* Vive les raccourcis de la langue: "Chu" (contraction de "je suis"): chu fatigué, chu tanné, chu en retard, etc.
* Un vieux "t" ancestral persiste dans les expressions "il fait frette" (froid), "mon litte" (lit), "viens icitte" (ici), "pomme pourritte" (pourrie)
* Les mots communs qui se terminent en "-oir" sont souvent prononcés "-oèr": avoèr (avoir), à soèr (soir), la bouilloère (bouilloire), etc.
* Lorsque le son "a" se retrouve en fin de mot ou de phrase, il est prononcé "â": le Canadâ, Y m'parle pâ, c'est par lâ, etc.
* Un peu à l'inverse, le son "è" en fin de mot devient souvent "a": je l'sava (imparfait), jama (jamais), parfa (parfait). Cette caractéristique tend toutefois à disparaître chez les plus jeunes.
Les noms (lexique):
Les actions (verbes):
* S'accorder comme chien et chat (se chicaner tout le temps)
* Se prendre pour un autre (se croire plus important qu'on ne l'est réellement)
* Achaler, gosser, tomber sur les nerfs (déranger quelqu'un)
* Être sur son 36, se mettre beau ou belle (être chic)
* Ambitionner su' l'pain béni (abuser d'une situation avantageuse)
* Attacher son manteau (boutonner)
* Avoir le coeur gros (être triste, mélancolique)
* Avoir les yeux dans la graisse de binnes (regard amoureux, rêveur)
* Baragouiner l'anglais, parler anglais comme une vache espagnole (avec beaucoup de difficulté)
* Barrer la porte (fermer à clé)
* Bavasser (bavarder, se comporter en délateur)
* Bêcher (tomber tête première)
* Becotter (embrasser)
* Brailler (pleurer)
* Brosser (se saouler la gueule)
* Capoter, perdre le nord (paniquer, devenir fou)
* Chauffer (conduire un véhicule)
* Chiâler (se plaindre)
* Chicaner (engueuler, réprimander)
* Crouser (faire la cour, conter fleurette)
* Écrapoutir (écraser)
* Au Québec on embarque et on débarque d'une voiture (d'un char)
* Enfirouaper (jouer quelqu'un)
* Être fou comme un balai ou comme d'la marde (dingue, en état de panique ou fou de joie)
* S'évacher (s'affaler, paresser)
* Faire la baboune, faire du boudin (bouder)
* Faire dur (avoir mauvaise mine, mauvaise apparence)
* Faire ses commissions (ses emplettes)
* Magasiner (faire des achats)
* Manger une volée (se faire tabasser)
* Minoucher (caresser)
* Paqueter, paqueter ses p'tits (empaqueter ses choses, faire ses valises)
* Partir le char (démarrer la voiture)
* Placotter, jaser, potiner (bavarder, discuter)
* Pogner (agripper, empoigner ou encore avoir du succès en amour)
* Se faire passer un sapin (se faire rouler)
* Se pogner l'cul (ne rien faire, paresser)
* Sacrer son camp (partir, quitter)
* Se sauter dans la face (s'engueuler)
* Taponner (perdre son temps)
* Tirer la pipe à quelqu'un (agacer, taquiner)
* Un abreuvoir (fontaine pour boire) * Une agace (aguicheuse) * Un aiguisoir (taille-crayon) * La balloune (ballon) * Un barbier (coiffeur) * Des barniques (lunettes) * Une broue (une bière) * Un bazou (une vieille auto) * Des bébelles (jouets ou babioles) * Un bec (un bécot, un baiser) * Une bécosse (toilette sèche) * Un bécyque (une bicyclette) * Une bédaine (gros ventre) * Une bibitte (insecte ou animal inconnu) * Des bidoux (de l'argent) * Ma blonde (mon amoureuse) * Des bobettes (caleçon, sous-vêtement) * Une calotte (casquette) * La cassonade (sucre brun) * Un cégep (collège) * Un char (voiture) * Une chicane (conflit) * Mon chum (ami, copain ou amoureux) * Un citron (auto en mauvais état) * Des claques ou chouclaques (couvre-chaussures) * Une craque (remarque désobligeante) * Une débarbouillette (une savonnette) * Un dépanneur (petit magasin général) * Des flots (des enfants) | * Du foin (de l'argent) * Des foufounes (fesses) * Un frigidaire (réfrigérateur) * Galarneau (le soleil) * Un Gino (un macho, un phallocrate) * Une lampe de poche (lampe-torche) * De la liqueur (boisson gazeuse) * Un minou (un chat) * Mes mitaines (moufles) * Une passe (un laissez-passer) * Une patate frite (des frites) * Des patates pilées (pommes de terre en purée) * La pâte à dents (dentifrice) * Une patente, un cossin (truc, chose, objet inconnu) * Une peignure (coiffure) * Un perron (petite véranda) * Une piastre ou piasse (un dollar) * Un piton (bouton qu'on appuie) * Un pitou (un chien) * Un plasteur (pansement) * Une pogne (piège, ruse) * Une polyvalente (école secondaire) * Quétaine (moche, passé mode) * Un siffleux (marmotte) * Des sparages (grands gestes) * Une tabagie (vend cigarettes et journaux) * Une tuque (bonnet d'hiver en laine) * Des vidanges (ordures) * Une vue (un film) |
Les actions (verbes):
* S'accorder comme chien et chat (se chicaner tout le temps)
* Se prendre pour un autre (se croire plus important qu'on ne l'est réellement)
* Achaler, gosser, tomber sur les nerfs (déranger quelqu'un)
* Être sur son 36, se mettre beau ou belle (être chic)
* Ambitionner su' l'pain béni (abuser d'une situation avantageuse)
* Attacher son manteau (boutonner)
* Avoir le coeur gros (être triste, mélancolique)
* Avoir les yeux dans la graisse de binnes (regard amoureux, rêveur)
* Baragouiner l'anglais, parler anglais comme une vache espagnole (avec beaucoup de difficulté)
* Barrer la porte (fermer à clé)
* Bavasser (bavarder, se comporter en délateur)
* Bêcher (tomber tête première)
* Becotter (embrasser)
* Brailler (pleurer)
* Brosser (se saouler la gueule)
* Capoter, perdre le nord (paniquer, devenir fou)
* Chauffer (conduire un véhicule)
* Chiâler (se plaindre)
* Chicaner (engueuler, réprimander)
* Crouser (faire la cour, conter fleurette)
* Écrapoutir (écraser)
* Au Québec on embarque et on débarque d'une voiture (d'un char)
* Enfirouaper (jouer quelqu'un)
* Être fou comme un balai ou comme d'la marde (dingue, en état de panique ou fou de joie)
* S'évacher (s'affaler, paresser)
* Faire la baboune, faire du boudin (bouder)
* Faire dur (avoir mauvaise mine, mauvaise apparence)
* Faire ses commissions (ses emplettes)
* Magasiner (faire des achats)
* Manger une volée (se faire tabasser)
* Minoucher (caresser)
* Paqueter, paqueter ses p'tits (empaqueter ses choses, faire ses valises)
* Partir le char (démarrer la voiture)
* Placotter, jaser, potiner (bavarder, discuter)
* Pogner (agripper, empoigner ou encore avoir du succès en amour)
* Se faire passer un sapin (se faire rouler)
* Se pogner l'cul (ne rien faire, paresser)
* Sacrer son camp (partir, quitter)
* Se sauter dans la face (s'engueuler)
* Taponner (perdre son temps)
* Tirer la pipe à quelqu'un (agacer, taquiner)
Les mets et la cuisine traditionnelle: Le ragoût de pattes, la tourtière, les bines au sirop d'érable, les oreilles de Christ, les pets de soeur, le pouding chômeur, les cretons, la tête fromagée, le sirop d'érable (en sucre, en beurre, en tire, etc.), le pâté chinois, le pâté de viande, la soupe aux pois, la minoune, la soupane, le cipaille, les grand-pères, la tarte à la farlouche, la gibelotte, les plorines, des bonbons aux patates, des grillades de lard, du boudin, des petits poissons des chenaux, la soupe aux gourganes, la soupe au pain, le bouilli, la soupe aux coques, le ketchup aux fruits, la tarte au sucre, la bière d'épinette, le caribou, le ragoût de boulettes, le blé d'Inde (vive les épeluchettes), les beignes et beaucoup de patates! Le fast-food: la très populaire poutine (frites avec sauce et fromage en grains), le michigan (hot-dog avec sauce à la viande), la guédille (très populaire à Sherbrooke, il s'agit d'un hot-dog dans lequel des frites et du chou remplacent la saucisse, également appelé «moineau» dans le Bas-Saint-Laurent), le hot-dog «stimé» (à la vapeur) ou «tosté» (grillé). |
* achigan (mot algonquin qui signifie «celui qui se débat»): perche noire.
* babiche (de l'amérindien «sisibabiche» qui signifie «petite corde»): ce mot désigne aujourd'hui des sandales.
* carcajou (blaireau du Labrador).
* caribou (mot algonquin signifiant «qui creuse avec une pelle»): renne nordique qui creuse la neige pour trouver sa nourriture.
* mocassin (mot d'origine algonquine): chaussure souple en cuir.
* ouananiche (mot montagnais qui signifie «le petit égaré»): saumon d'eau douce de la région du Saguenay.
* ouaouaron (mot d'origine iroquoise qui signifie «grenouille verte»): grenouille de très grande taille.
* tabagie: à l'origine, cérémonie amérindienne au cours de laquelle on fumait le calumet de la paix. Aujourd'hui, le mot est employé pour identifier un marchand de tabac.
* toboggan (mot d'origine algonquine «otaban» ou «tabascan»): traîneau de bois sans patins recourbé à l'avant. Les Amérindiens se servaient du toboggan pour transporter des marchandises en hiver. Ils le tiraient à l'aide d'une courroie passant autour de la poitrine. Encore aujourd'hui appelé «traîne sauvage», le toboggan est devenu un des jeux d'hiver préférés des jeunes Québécois.
* wapiti (mot d'origine algonquine qui signifie «daim blanc»): grand cerf du Canada et de la Sibérie.
Les anglicismes:
* Baquer (donner son appui, son accord)
* Bosser (se comporter comme si on était le patron)
* Canceller (annuler)
* Une cédule (un horaire)
* Être djammé (coincé), raqué (fatigué, endolori), dérenché (en piteux état), fucké (brisé), badloqué (malchanceux).
* Kiquer (donner un coup de pied)
* ouatcher (garder à l'oeil)
* Ploguer (brancher)
* Puncher (donner un coup de poing)
* Slaquer (congédier)
* Spotter (apercevoir)
* Rusher (se dépêcher, faire à la hâte)
* Toffer (endurer une situation désagréable)
* tripper, bozer (avoir énormément de plaisir, être en extase)
* Vedger (paresser, perdre son temps)
* La sloche (gadoue), la scrappe (déchets), la poque (rondelle de hockey), l'élévateur (ascenseur), le flat (crevaison), le beurre de pinottes (d'arachides).
* Le "Bonhomme Sept Heure", personnage légendaire utilisé pour faire peur aux enfants qui refusaient d'aller se coucher, prendrait son nom de "Bone Setter", nom anglais donné aux ramancheurs.
* Le mot "pitoune" utilisé aujourd'hui pour parler d'une belle femme (pas toujours très flatteur pour la fille en question), fut également utilisé par les bûcherons pour parler de troncs d'arbres. Le mot viendrait de l'anglais puisque les bûcherons anglophones avaient hâte à leur congé pour aller fêter et revoir des femmes à la "Happy Town" (la pitoune pour des oreilles francophones).
La météo:
* Il mouille (il pleut)
* Il fait frette (très froid)
* Il mouille à boire debout (abondamment)
* Il mouille à sieaux (beaucoup, comme si on vidait des seaux d'eau)
* Il vente pour écorner les boeufs (violemment)
* Des bancs de neige (congères)
* Du frimas dans les vitres (fine couche de glace)
* De la poudrerie (blizzard)
P'tits mots doux:* Il mouille (il pleut)
* Il fait frette (très froid)
* Il mouille à boire debout (abondamment)
* Il mouille à sieaux (beaucoup, comme si on vidait des seaux d'eau)
* Il vente pour écorner les boeufs (violemment)
* Des bancs de neige (congères)
* Du frimas dans les vitres (fine couche de glace)
* De la poudrerie (blizzard)
Mon pitou, ma pitoune, mon minou, ma minoune, mon b'bé, mon pitte, mon coco, ma cocotte, mon chou, mon chouchou, ma chouchoune, ma belle chouette, ma poupoune, ma poune, mon toutou, ma toutoune, mon pitchounet, ma pitchounette, ti-gars, fifille, mon beau bonhomme, mon homme, mon ti-nomme.
Les insultes (Ah! Si le capitaine Haddock avait été québécois!):
Niaiseux, niaiseuse, cave, épais, épaisse, tarla, innocent, sans-dessein, sans-génie, bozo, clown, colon, légume, mal-amanché, mal-engueulé, croûte, cacaille, zouave, tata, toton, totoche, têteux, têteuse, cruchon, cruche, guidoune, licheux, senteux, morveux, maniéreux, mouk-mouk, ti-coune, agrais, grand flanc mou, grand slaque, effronté, polisson, cochon, zouf, courailleux, pissou, taupin, face de boeuf, air bête, quétaine, guerlot, grébiche, v'limeux, seineux, pisseux, bretteux, colleux, ostineux, râleux, renifleux, écornifleux, chiâleux, tapon, baveux, barbeux, pouilleux, langue sale, mon écoeurant, ti-cul, gino, crotté, chien à culottes, pas-bon, poche, lètte, pioche, gratteux, poire, moron, vendu, pourri, tout-nu, mangeux d'marde, grosse torche, cornichon, braillard, r'chigneux, creton, fatiquant, achalant, gossant, gniochon, cucu, quétaine, casseux de party, petite vinyenne, poisseux, fendant, frappable, aguissable, patate, tête de cochon, tête de melon, tête de pioche, magané, marabout, mal-amanché, baquais, bavasseux, bavasseuse, beigne, pâte molle, péteux de broue, grosse plorine, poche-molle, tête-folle... Mettre "maudit" devant ces insultes en augmente l'effet. Ou encore...
Il y a les légendaires sacres...
Les terribles sacres (coeurs faibles s'abstenir):
Au Québec, pour blasphémer, il faut faire appel au vocabulaire religieux. Employez-les seulement entre amis (ou pour ajouter de la gravité à une insulte) car ils peuvent choquer et sont jugés socialement inacceptables et très grossiers. Il y a les sacres "durs" et les sacres "doux".
Les sacres durs les plus courants sont: crisse, tabarnaque, esti, calvaire, câlisse, ciboire, viarge, baptême et sacramant. On peut les combiner pour doubler ou tripler l'effet: osti de câlisse. On peut les sanctifier: saint-ciboire.
Les sacres doux sont des espèces de versions ramollies des sacres durs, ils sont donc moins choquants mais ne s'utilisent pas dans n'importe quelle circonstance non plus. Les plus courants sont: tabarslaque, tabarnouche, calvasse, calvince, tabouère, clisse, crime, batèche, sacramouille, cibolaque, christie, etc.
Les sacres peuvent être utilisés comme simple interjection (marquant la surprise, la douleur, la consternation). Ils peuvent être utilisés comme noms communs et deviennent alors des insultes (en mettant "un(e)" ou "le/la" devant). Ils peuvent qualifier (un calvaire de bon film), quantifier (il y en avait en tabarnaque) et certains sacres durs peuvent même servir de verbes (crisser, câlisser, décâlisser, déconcâlisser, etc.)
J'aimerais insister sur le fait que ces mots peuvent s'avérer extrêmement choquants, même si ils peuvent paraître plutôt inoffensifs et rigolos à des visiteurs étrangers. Ils s'utilisent dans un contexte très décontracté et amical, ou encore si vous voulez être très insultant (au risque de recevoir une claque sur la "yeule")!
COURT HISTORIQUE DES SACRES QUÉBÉCOIS
par Denis Gagné
par Denis Gagné
Au Québec, tous les blasphèmes sont des mots religieux, révélant ainsi l'omniprésence de la religion (parfois utile pour la survie du peuple, parfois honteusement manipulatrice de ce même peuple). La religion catholique au Québec a été un des éléments qui a permis aux francophones de conserver une identité... elle les a cependant parfois fait vivre dans la terreur du châtiment, dans l'idée que "nous étions nés pour un petit pain" - et donc qu'il fallait nous laisser gouverner...)
Cliquez ici pour quelques oeuvres de Plume Latraverse qui écrit et chante en français québécois
Ou encore un de nos chanteurs les plus connus: Robert Charlebois
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