G20 - nouvel ordre mondial-

Un 'Nouvel Ordre Mondial' émerge du sommet du G-20


Sous prétexte de prendre en compte les "nouvelles" réalités économiques, les dirigeants du G-20 ont pris de nouvelles mesures concernant le statut et le pouvoir de certaines institutions internationales (FMI, Banque Mondiale, ONU...). Ces décision augmentent le multilatéralisme de ces organisations et leur permet d'avoir un plus grand contrôle de l'économie mondiale, ce qui met parfaitement en oeuvre le plan démarré en 2008 sur 5 ans du Think Tank le plus influent, Brookings, de réformer les institutions mondiales et d'en créer de nouvelles afin qu'en 2013 le monde soit prêt au passage à une gouvernance mondiale.



PITTSBURGH -- Un nouvel ordre mondial est en train d’émerger au sommet du G-20 à Pittsburgh avec une décision par le groupe pour devenir le premier corps de coordination sur les questions économiques.

Un communiqué commun est attendu pour montrer que les pays émergents comme la Chine et l'Inde obtiendront plus qu'une voix sur la façon dont l'économie globale doit être menée.

Les chefs du G-20 s’engagent également à mettre en place dès maintenant les mesures d'urgence prises le printemps dernier, qui ont apporté des signes de reprise économique globale, et d’agir comme un pour empêcher une répétition de l’effondrement financier.

Une copie du document du projet, qui a été obtenu par Reuters, indique en partie : « Nous nous engageons à éviter les effets déstabilisateurs des hauts et des bas dans les capitaux et sur les prix du crédit et à adopter des politiques macro-économiques, permettant la stabilité des prix qui favorisera une demande globale proportionnée et équilibrée. »

Le document contient également la promesse « de faire des progrès décisifs sur les réformes structurales qui prennent en compte la demande privée et renforcent le potentiel de croissance à long terme. »

Selon les journalistes de Briefing, le Ministre des Finances Américiain, Timothy Geithner, a déclaré que le groupe ne laisserait pas le statu quo inchangé.

« Nous n'allons pas sortir de la plus grande crise économique depuis la Grande Dépression en ne faisant aucun changement et en laissant en place les tragiques vulnérabilités qui ont causé cette crise, » a déclaré Geithner.
« Et nous avons travaillé très dur et très tôt dans ce processus, dans cette administration, pour établir le consensus sur un ensemble de normes internationales pour réaliser la réforme. »

Il a ajouté que les Etats-Unis visent à préserver la confiance dans le système financier Américain et à maintenir le dollar fort.

« Nous avons la responsabilité particulière, ici aux Etats-Unis, de nous assurer que nous faisons les choses dans ce pays pour préserver la confiance dans le système financier Américain, » a dit Geithner, « confiance qui est importante pour soutenir le dollar comme principale monnaie de réserve dans le système financier international et nous prévoyons, comme je le pense le prévoient les pays à travers monde, que le dollar se maintienne à cette position pendant très longtemps. »

Le Président Américain, Barack Obama, a assisté à des sessions plénières ce matin et dans l'après-midi et accueillait un déjeuner de travail. On s'attend à ce qu'il tienne une conférence de presse vers la fin du sommet pour présenter les accords définitifs du groupe.


Limiter les excès?

Les leaders du G-20 discutent encore sur les moyens de s'assurer que le rétablissement global naissant puisse continuer sur sa lancée et essaient de convenir sur des règles plus dures sur les institutions financières internationales ayant pour but d’éviter une nouvelle crise financière.

Parmi ces règles, on retrouve les plafonds sur les salaires bancaires, un sujet récurrent dans les pays ou les banques ont été renflouées par le gouvernement.

La Chancelière Allemande Angela Merkel et le Président Français Nicolas Sarkozy ont beaucoup œuvré sur la question du plafonnement des salaires et des bonus les plus élevés.

Le communiqué semble montrer que le G-20 adoptera cette mesure parmi une batterie d’autres décisions -- y compris celles de donner aux entreprises le pouvoir d’annuler le bonus si les performances ne suivent pas, et de plafonner les primes si le niveau des fonds de réserve tombe trop bas.

La partie du communiqué qui traite de la compensation indique que « reformer les politiques et les pratiques en matière de compensation représente une part essentielle de notre effort d'augmenter la stabilité financière. »

Ajoutant à cela : « Si nous agissons tous ensemble, les institutions financières auront des règles plus strictes sur la prise de risques, une gestion qui aligne les compensations avec les performances sur le long terme, et une plus grand transparence dans leurs opérations. »



Gamme des problèmes

Les défenseurs de l'environnement sont susceptibles de repartir du sommet les mains vides, dû à l’effort mené par les Etats Unis d'obliger les dirigeants à cesser de donner des subventions aux industries de production d’énergie fossile qui échouent à traduire leurs promesses en action avant la date limite.

Les leaders du G-20 ont seulement accepté de faire quelque chose dans le « moyen terme. »

Le G-20 a également accepté de faire du Fond Monétaire International (FMI) un corps plus représentatif en augmentant le pouvoir du vote des pays qui ont longtemps été sous-représentés.

Ces décisions reflètent l'identification par les Etats-Unis et l'Europe d'une nouvelle réalité économique globale, dans laquelle les économies de marché émergentes jouent un plus grand rôle, particulièrement au lendemain de la crise financière globale qui a fait plus de mal aux économies développées que celles émergeantes.

Sur le commerce international, l'accord inclut un plan pour demander à la Banque Mondiale de créer « un fond de confiance multilatéral » destiné à augmenter l'investissement agricole dans les pays pauvres.

Le communiqué commun indique : « Plus de 4 milliards de personnes demeurent sous-éduqués, mal équipés en terme de capital et de technologie et insuffisamment intégrés à l'économie globale. Nous devons travailler ensemble pour mettre en oeuvre la politique et les modifications institutionnelles requises pour accélérer la convergence des niveaux de vie et de la productivité, en développant et en élevant ces économies aux niveaux des économies avancées. »


Attire les manifestations

La question du niveau de l’aide des états riches pour les pays plus pauvres est la question qui attire les milliers de manifestants aux sommets du G-20 et du G8, et celui-ci ne fait pas exception.

Après un jour de manifestations paisibles bien en dehors du gigantesque périmètre de sécurité établi par la police et les troupes de la Garde Nationale autour des lieux de rendez-vous, les marches ont tourné à la violence Jeudi, dans la soirée et durant la nuit.

Un groupe de manifestants essayant d'ouvrir une brèche dans les barrages routiers a été arrêté par la police anti-émeute et à cheval, qui a fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène pour repousser les manifestants.

Le « Pittsburgh G-20 Resistance Projet » a ciblé autour de 80 entreprises locales symbolisant l'avarice et les politiques économiques globales, parmi elles une douzaine du David L. Lawrence Convention Center, la où les leaders économiques mondiaux se réunissent.

Dans une autre zone de la ville près de l'université de Pittsburgh, une manifestation de nuit a conduit au saccage d’une poignée d'entreprises -- incluant un McDonald et un Subway.

La police a rapportée l’arrestation d’environ une soixantaine de personnes.

Aujourd'hui, une organisation locale pour la paix du nom de 'The Thomas Merton Center' tiendra une « marche du peuple » et se rassemblera près d'un bâtiment gouvernemental.

La marche a été autorisée par la municipalité et les organisateurs se sont engagés à ce que cette marche soit non-violente.

traduction Alter Info

[http://www.rferl.org/content/New_World_Order_Emerging_At_G20_Summit/1836684.html]url: http://www.rferl.org/content/New_World_Order_Emerging_At_G20_Summit/1836684.html




Lundi 28 Septembre 2009