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L’évangile de Judas...

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Message par Gilles Dim 12 Juil 2009 - 21:06

L’évangile de Judas


Les premiers temps de la chrétienté connurent une trentaine d’évangiles (les bonnes paroles). Dans la constitution de son orthodoxie, la chrétienté n’en retint que quatre. Ceux de Marc, Matthieu, Luc et Jean.
Pourquoi quatre, et pourquoi ceux-là ?

Plusieurs hypothèses ont été faites :

  • c’était les plus simple à diffuser : ils racontaient l’histoire de la vie de Jésus
  • c’était les plus connus et les plus populaires
  • elles correspondaient à une volonté politique, celle de distinguer la chrétienté des juifs.

    Mais une chose semble être sûre, c’est les romains qui arrêtèrent Jésus, et c’est sur une croix romaine qu’il fut crucifié.
    Et pendant que Judas endosse la figure du Juif félon et du traître, la chrétienté peut se constituer et se développer au sein même de l’empire. En faisant de Judas un bouc émissaire, le christianisme condamne les juifs pour se sauver lui-même de la persécution romaine.
    ***

    Mais voilà qu’un manuscrit est retrouvé dans une grotte en haute Egypte dans les années 70.
    L’évangile de Judas... Grotte
    Il s’agit d’un évangile selon Judas.
    L’évangile de Judas... Evangile

    ***
    Irénée, premier évêque de Lyon (entre 130 et 202 après J.-C.) avait fait allusion à cet évangile en parlant des gnostiques, ces chrétiens qui espéraient la révélation d’un secret pour s’extraire de leur prison charnelle pour retourner au royaume des cieux. Il écrit à leur propos :

    Ils produisent une fiction de genre historique, qu’ils nomment l’Evangile de Judas.
    Le texte de cet évangile retrouvé présente un judas très différent de la figure du traître possédé par Satan tel qu’il est présenté dans l’évangile de Jean. Il est présenté non plus comme un traître, mais comme l’âpotre le plus proche de Jésus, celui seul qui ait vraiment compris son message, ce qu’il fit en livrant Jésus aux romains pour qu’il puisse, in fine, se délivrer de son corps.
    ***
    Je ne souhaite pas ici entrer dans un débat théologique, mais voudrait attirer l’attention sur le rôle du support de mémoire que joue le manuscrit retrouvé dans cette grotte égyptienne. Illustrant ainsi qu’il n’y a pas de connaissance ni de mémoire sans supports (de connaissance et de mémoire). Ainsi, en écrivant contre les gnostiques, Irénée est devenu la principale source de connaissance du courant gnostique.
    La question qui habitait Irénée est celle de l’autorité, car pour les gnostique le rapport à Dieu se faisait sans la médiation d’une institution et donc d’une église. L’autorité passe-t-elle par l’enseignement oral ou par l’écriture ? Irénée, d’une part en écrivant et d’autre part en selectionnant les quatre évangiles que retiendra l’orthodoxie chrétienne, se prononce pour une autorité de l’écriture au détriment d’une tradition orale, voire secrête.
    Pourtant, en lisant ce qu’écrit Pierre Hadot, on pourrait penser que Irénée conserve toute son autorité à l’oralité dans la filiation entre les représentant de l’église :

    Pour Irénée, la tradition vient bien des Apôtres, mais ce n’est pas une tradition secrète : elle est conservée au grand jour dans les différentes Églises, grâce à la succession légitime des évêques que les Apôtres ont choisis eux-mêmes pour enseigner à leur place. Il est relativement facile, aux yeux d’Irénée, d’établir les listes de ces successions épiscopales, à partir des Apôtres, dans chaque Église et tout spécialement dans l’Église de Rome. (Encyclopædia Universalis)
    Mais la toute la différence pointe dans l’expression : « établir des listes de ces successions» . Car pas de liste sans écriture.

    ***
    La question de l’enseignement esotérique de Jésus, telle qu’elle se pose après la découverte de l’évangile de judas, est troublante.
    Pères de l’église et historiens ont niés l’existence d’un enseignement ésotérique pratiqué par Jésus. Mais, en pratique, toutes les religions de cette époque avaient un enseignement ésotérique, comme d’ailleurs la plupart des écoles philosophiques, et un ami à moi rajouterait que c’était également le cas pour les écoles d’art martiaux en asie.
    Ce que met l’évangile de Judas sur la table, c’est donc la question de l’enseignement ésotérique de Jésus. Et le personnage de Judas est, à lui seul, l’incarnation de cette enseignement puisqu’il est écrit que Jésus dit à Judas : “Step away from the others and I shall tell you the mysteries of the kingdom.»
    Or, par définition, l’enseignement ésotérique n’est pas censé laisser de traces. Et si l’on en sait quelque chose, ce n’est que parce qu’une personne externe fait des commentaires écrits sur l’enseignement ésotérique. C’est ainsi, par exemple, que des bribes d’informations nous sont parvenues de l’enseignement ésotérique de la secte pythagoricienne. C’était également le cas pour les gnostiques puisque nous connaissions l’existence de leurs thèses et de leur textes grâce aux seuls écrits de Irénée.
    Avec la découverte de cet évangile de Judas, c’est une contradiction qui apparaît : comment un texte d’influence gnostique, et qui souligne l’importance d’un enseignement secret et ésotérique a -t-il pu être écrit ? Non seulement écrit, mais également conservé, puisque placé dans une grotte, vraisemblablement pour lui éviter d’être détruit par les expéditions orthodoxes.
    ***
    Comment comprendre que des personnages clés de notre histoire culturelle et religieuse n’aient produit que des enseignements oraux ? Que ce soit Jésus ou Socrate, nous n’avons pas une ligne d’eux. Et pourtant nous n’écrivons presque que pour ne parler d’eux, comme si cette absence d’écriture appelait l’écriture.
    C’est peut-être que ces figures emblématiques ne cherchaient pas à faire autorité, seul ceux qui ont écrit sur eux on voulu instaurer une autorité. L’histoire se faisant ainsi autour des textes, écrits pour instaurer ou perpétuer une autorité. C’est à dire, in fine, constittuer une mémoire.
    Ce qu’a de passionnant la décourverte de cet évangile, c’est qu’il va bousculer notre mémoire collective. Et déjà le pape, autorité suprême de l’église, a du se prononcer sur cette découverte en n’ayant pas d’autre choix que de condamner ce texte hérétique.
    L’évangile de Judas... Judas
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    Source: www.christian-faure.net

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Message par seamus7 Mar 14 Juil 2009 - 5:36

Bonsoir Gilles, cette présentation appelle quelques commentaires (on voit qu’elle répond plus à un besoin publicitaire que didactique !)

Les premiers temps de la chrétienté connurent une trentaine d’évangiles (les bonnes paroles). Dans la constitution de son orthodoxie, la chrétienté n’en retint que quatre. Ceux de Marc, Matthieu, Luc et Jean.
Pourquoi quatre, et pourquoi ceux-là ?

Plusieurs hypothèses ont été faites :

  • c’était les plus simple à diffuser : ils racontaient l’histoire de la vie de Jésus
  • c’était les plus connus et les plus populaires
  • elles correspondaient à une volonté politique, celle de distinguer la chrétienté des juifs.

Il manque la plus importante des raisons : c’étaient les seuls qui étaient conformes à l’enseignement de Jésus, et pour cause : ils avaient été assemblés à partir des « logia », ces bribes d’enseignement que les apôtres utilisaient comme aide-mémoire dans leurs missions, avant la disparition des Douze qui étaient alors la référence ultime. Ces bribes ont donné d’autres documents comme la Didachè, qui n’a pas été reconnue comme inspirée.

[…]Irénée, premier évêque de Lyon (entre 130 et 202 après J.-C.) avait fait allusion à cet évangile en parlant des gnostiques, ces chrétiens qui espéraient la révélation d’un secret pour s’extraire de leur prison charnelle pour retourner au royaume des cieux. Il écrit à leur propos :

Ils produisent une fiction de genre historique, qu’ils nomment l’Evangile de Judas.
Petite erreur factuelle : Irénée fut le deuxième évêque de Lyon, il succédait à saint Pothin martyrisé en 177 avec, entre autres, sainte Blandine.

[…]La question qui habitait Irénée est celle de l’autorité, car pour les gnostique le rapport à Dieu se faisait sans la médiation d’une institution et donc d’une église. L’autorité passe-t-elle par l’enseignement oral ou par l’écriture ? Irénée, d’une part en écrivant et d’autre part en selectionnant les quatre évangiles que retiendra l’orthodoxie chrétienne, se prononce pour une autorité de l’écriture au détriment d’une tradition orale, voire secrête.
Pourtant, en lisant ce qu’écrit Pierre Hadot, on pourrait penser que Irénée conserve toute son autorité à l’oralité dans la filiation entre les représentant de l’église :

Pour Irénée, la tradition vient bien des Apôtres, mais ce n’est pas une tradition secrète : elle est conservée au grand jour dans les différentes Églises, grâce à la succession légitime des évêques que les Apôtres ont choisis eux-mêmes pour enseigner à leur place. Il est relativement facile, aux yeux d’Irénée, d’établir les listes de ces successions épiscopales, à partir des Apôtres, dans chaque Église et tout spécialement dans l’Église de Rome. (Encyclopædia Universalis)
C’est pourtant bien P.Hadot qui a raison, Irénée fut un ardent défenseur (et peut être le plus ancien connu) de la Tradition apostolique, dont il montre bien que c’est elle qui a forgé les Ecritures et non l’inverse, comme le prétendent les protestants. En donnant la succession de premiers papes, il justifie la transmission de l’enseignement de génération en génération, par la succession apostolique bien plus que par l’Ecriture qui est surtout la charpente de l’église.

[…]La question de l’enseignement esotérique de Jésus, telle qu’elle se pose après la découverte de l’évangile de judas, est troublante.
Pères de l’église et historiens ont niés l’existence d’un enseignement ésotérique pratiqué par Jésus. Mais, en pratique, toutes les religions de cette époque avaient un enseignement ésotérique, comme d’ailleurs la plupart des écoles philosophiques, et un ami à moi rajouterait que c’était également le cas pour les écoles d’art martiaux en asie.
Ce que met l’évangile de Judas sur la table, c’est donc la question de l’enseignement ésotérique de Jésus. Et le personnage de Judas est, à lui seul, l’incarnation de cette enseignement puisqu’il est écrit que Jésus dit à Judas : “Step away from the others and I shall tell you the mysteries of the kingdom.»
[…]
Avec la découverte de cet évangile de Judas, c’est une contradiction qui apparaît : comment un texte d’influence gnostique, et qui souligne l’importance d’un enseignement secret et ésotérique a -t-il pu être écrit ? Non seulement écrit, mais également conservé, puisque placé dans une grotte, vraisemblablement pour lui éviter d’être détruit par les expéditions orthodoxes.
Je crois qu’on donne trop d’importance à cet « évangile », qui peut très bien avoir été l’oeuvre de proto-gnostiques justement pour contrer l’église naissante. Première émanation de l’Antéchrist, avec la protection de Satan via ses suppôts de l’époque, cette communauté pourrait avoir rédigé et abrité l’ouvrage pour en faire un pendant des vrais Evangiles, avec la même différence que la gnose avec la Révélation : de même que la Révélation est donnée dans la lumière à tous les hommes, et la gnose gardée dans l’ombre pour quelques initiés, de même les vrais Evangiles éclairent les siècles alors que le faux reste tapi dans l’ombre attendant son heure…

[…]Comment comprendre que des personnages clés de notre histoire culturelle et religieuse n’aient produit que des enseignements oraux ? Que ce soit Jésus ou Socrate, nous n’avons pas une ligne d’eux. Et pourtant nous n’écrivons presque que pour ne parler d’eux, comme si cette absence d’écriture appelait l’écriture.
C’est peut-être que ces figures emblématiques ne cherchaient pas à faire autorité, seul ceux qui ont écrit sur eux on voulu instaurer une autorité. L’histoire se faisant ainsi autour des textes, écrits pour instaurer ou perpétuer une autorité. C’est à dire, in fine, constittuer une mémoire.
C’est peut-être le contraire, une trace personnelle ramène l’auteur dans le rang des humains, alors que l’oralité donne une autorité dont les scribes sont l’écrin. Celui qui n’écrit rien mais fait écrire son enseignement par ses disciples est perçu de manière transcendante par la postérité, alors que celui qui a écrit était finalement « comme nous tous ». En écrivant son enseignement Lui-même, Jésus aurait galvaudé Sa dimension divine et donné force aux hérésies qui ne Le considéraient que comme un homme. L’oralité Lui confère le surplomb nécessaire pour donner au contraire tout son souffle à la perception divine qu’en auraient Ses disciples.

[…]Ce qu’a de passionnant la décourverte de cet évangile, c’est qu’il va bousculer notre mémoire collective. Et déjà le pape, autorité suprême de l’église, a du se prononcer sur cette découverte en n’ayant pas d’autre choix que de condamner ce texte hérétique.
Comment pourrait-il en être autrement ? l’Enseignement de Jésus ne souffre aucun compromis, tout évangile non canonique doit être rejeté, C’est le cas de celui de Thomas, ou même de Pierre… A combien plus forte raison celui de Judas !
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