ÉTATS-UNIS ET RUSSIE: ESPOIRS D'UN NOUVEAU DÉPART !

Relations russo-américaines
Espoirs d'un nouveau départ



Mise à jour le jeudi 2 juillet 2009 à 22 h 56

Photo: La Presse Canadienne /AP Photo/Pablo Martinez Monsivais Le président Barack Obama, en entrevue à l'Associated Press, jeudi.

Barack Obama entamera lundi sa première visite officielle en Russie en tant que président des États-Unis. Au cours de son séjour, il rencontrera le président Dimitri Medvedev, ainsi que le premier ministre, l'ancien président Vladimir Poutine.
La question des négociations sur le désarmement nucléaire devrait occuper une grande part de leurs discussions. L'administration américaine souhaite établir une nouvelle ère de relations entre Washington et Moscou, afin de rompre avec le climat de « paix froide » de l'époque du président George W. Bush. Les États-Unis parlent d'ailleurs de « presser le bouton de remise à zéro [NDLR:reset] » des relations entre les deux puissances.
Dans une entrevue accordée jeudi à l'Associated Press, le président Obama a reconnu que le premier ministre Poutine avait toujours une grande influence en Russie. Il estime toutefois que l'ancien président a « un pied dans l'ancienne façon de faire des affaires et un pied dans la nouvelle ». Il espère lui faire comprendre que « les anciennes approches de la Guerre froide » sont « dépassées ».
Le président Obama a par ailleurs ajouté que les États-Unis avaient développé une « très bonne relation » avec le président Medvedev et qu'il croit que leur rencontre de la semaine prochaine sera productive. Dimitri Medvedev a tenu des propos semblables, dans une vidéo diffusée sur le site web du Kremlin.
S'entendre d'ici décembre
Les deux puissances espèrent établir les bases des négociations qui aboutiront à la suite du traité START sur la réduction des armements stratégiques. Ce traité, signé en 1991, arrive à échéance en décembre.
Leur parcours est cependant parsemé d'embûches. Par exemple, la Russie est farouchement opposée au projet américain de bouclier antimissile en Europe. Elle y voit une menace pour sa capacité de dissuasion.
La question du nucléaire iranien et nord-coréen pourrait également s'avérer épineuse. Le président américain refuse toutefois d'y voir un obstacle. Selon lui, Washington et Moscou ont fait preuve d'une « bonne coopération » quant à l'attitude à adopter envers Téhéran et Pyongyang.
Pour James Goodby, ancien négociateur américain du traité START et expert au centre de recherche sur les questions internationales Hoover, en Californie, une éventuelle collaboration entre les États-Unis et la Russie pourrait avoir un effet d'entraînement. « Si la Russie et les États-Unis sont capables de travailler ensemble dans ce domaine, le refus de l'Iran et de la Corée du Nord de stopper leur programme nucléaire sera moins tenable », dit-il.
Les États-Unis et la Russie possèdent environ 90 % des armes nucléaires de la planète.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse, Associated Press et Reuters

Gilles. Ville de Québec - Canada