Ange ou démon? Au Vatican, Obama est l'un et l'autre
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Ange ou démon? Au Vatican, Obama est l'un et l'autre
Ange ou démon? Au Vatican, Obama est l'un et l'autre |
Rome, le 08 mai 2009 - (E.S.M.) - "L'Osservatore Romano" a surpris un peu tout le monde, fin avril, par sa manière de juger Barack Obama au bout des cent premiers jours de celui-ci à la présidence des Etats-Unis. Un jugement portant non seulement sur la politique internationale, mais aussi sur les questions éthiques "qui inspirent de vives préoccupations à l’épiscopat catholique". |
Ange ou démon? Au Vatican, Obama est l'un et l'autre
Le 08 mai 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - "L'Osservatore Romano" en fait l'éloge. Deux éminents spécialistes, membres de l'académie pontificale des sciences sociales, le foudroient. Le texte intégral de l'acte d'accusation, signé de Michel Schooyans en accord avec l'archevêque de Dijon, Roland Minnerath
"L'Osservatore Romano" a surpris un peu tout le monde, fin avril, par sa manière de juger Barack Obama au bout des cent premiers jours de celui-ci à la présidence des Etats-Unis. Un jugement portant non seulement sur la politique internationale, mais aussi sur les questions éthiques "qui inspirent de vives préoccupations à l’épiscopat catholique".
Ce qui a surpris, c’est le contraste entre le calme olympien du journal du Vatican – selon lequel les cent premiers jours d’Obama non seulement "n’ont pas bouleversé le monde" mais ont même donné des signaux encourageants "en faveur de la maternité" – et les vives critiques adressées à Obama par un nombre croissant de fidèles et d’évêques américains, avec à leur tête le cardinal Francis E. George, archevêque de Chicago et président de la conférence des évêques des Etats-Unis.
Ces critiques concernent les mesures prises et annoncées par le nouveau président en matière de vie naissante, mais aussi la décision de l’université catholique de Notre Dame de lui conférer, le 17 mai, un doctorat "honoris causa", distinction que beaucoup de gens estiment injustifiable en raison de ses positions pro-avortement.
Dans cette dernière polémique, Mary Ann Glendon, une universitaire catholique très connue, professeur de droit à l'université de Harvard – où elle a eu Obama comme étudiant – et ambassadeur des Etats-Unis près le Saint-Siège à la fin de la présidence Bush, a joué un rôle important. Fervente "pro life", Glendon a refusé de recevoir un prix de l'université de Notre Dame le jour même où Obama recevrait son doctorat. Elle a motivé son refus par une lettre au père John I. Jenkins, recteur de Notre Dame, où elle se dit "effarée" qu’une institution catholique ait décidé d’honorer quelqu’un dont l’action "défie nos principes moraux fondamentaux”.
"L'Osservatore Romano" a surpris un peu tout le monde, fin avril, par sa manière de juger Barack Obama au bout des cent premiers jours de celui-ci à la présidence des Etats-Unis. Un jugement portant non seulement sur la politique internationale, mais aussi sur les questions éthiques "qui inspirent de vives préoccupations à l’épiscopat catholique".
Ce qui a surpris, c’est le contraste entre le calme olympien du journal du Vatican – selon lequel les cent premiers jours d’Obama non seulement "n’ont pas bouleversé le monde" mais ont même donné des signaux encourageants "en faveur de la maternité" – et les vives critiques adressées à Obama par un nombre croissant de fidèles et d’évêques américains, avec à leur tête le cardinal Francis E. George, archevêque de Chicago et président de la conférence des évêques des Etats-Unis.
Ces critiques concernent les mesures prises et annoncées par le nouveau président en matière de vie naissante, mais aussi la décision de l’université catholique de Notre Dame de lui conférer, le 17 mai, un doctorat "honoris causa", distinction que beaucoup de gens estiment injustifiable en raison de ses positions pro-avortement.
Dans cette dernière polémique, Mary Ann Glendon, une universitaire catholique très connue, professeur de droit à l'université de Harvard – où elle a eu Obama comme étudiant – et ambassadeur des Etats-Unis près le Saint-Siège à la fin de la présidence Bush, a joué un rôle important. Fervente "pro life", Glendon a refusé de recevoir un prix de l'université de Notre Dame le jour même où Obama recevrait son doctorat. Elle a motivé son refus par une lettre au père John I. Jenkins, recteur de Notre Dame, où elle se dit "effarée" qu’une institution catholique ait décidé d’honorer quelqu’un dont l’action "défie nos principes moraux fondamentaux”.
***
Mais au Vatican, juste après l'article pro-Obama de "L'Osservatore Romano", un fait diamétralement opposé s’est produit: le nouveau président américain a été l’objet d’une critique radicale.
Du 1er au 5 mai, l’académie pontificale des sciences sociales s’est réunie en session plénière au Casino de Pie IV, dans les jardins du Vatican, sur le thème: "La doctrine sociale catholique et les droits de l’homme".
L'académie regroupe trois douzaines de spécialistes venant de différents pays et aux orientations diverses. Le prix Nobel Joseph Stiglitz, économiste à la Columbia University, qui en fait partie, a fait un exposé. Parmi les invités, le ministre italien du Trésor, Giulio Tremonti, est également intervenu. A l’issue de leurs travaux, les membres de l'académie ont été reçus par Benoît XVI, qui leur a adressé un discours.
Mais qui est le président de l'académie? Mary Ann Glendon. Elle l’était déjà avant d’être ambassadeur des Etats-Unis près le Saint-Siège et elle l’est redevenue au terme de ce mandat diplomatique.
Le matin du 1er mai, c’est donc Glendon qui a ouvert les travaux. Elle a aussi prononcé l’un des exposés introductifs.
Mais les premiers à parler ont été deux autres intervenants: l'archevêque français Roland Minnerath et le prêtre belge Michel Schooyans.
Ils s’étaient mis d’accord sur leurs discours. Minnerath a traité la question des "droits subjectifs" de la personne, en faisant ressortir le contraste entre les traditions de l’Eglise et celles des Lumières laïcistes. Pour sa part, Schooyans a voulu "montrer la fécondité des thèses exposées par Mgr Minnerath lorsqu'elles sont sollicitées pour analyser des problèmes contemporains". Concrètement, il les a appliquées à la présidence d’Obama et au leader européen qui lui ressemble le plus, Tony Blair.
Schooyans a consacré toute la seconde moitié de son exposé à analyser et démolir le "messianisme" d’Obama et Blair qu’il juge dévastateur non seulement dans le domaine des droits de l’homme, mais aussi dans celui de la religion.
Il suffit de lire son texte pour en percevoir la radicalité critique. Cette seconde partie de son intervention est intégralement reproduite ci-dessous.
Mais il est utile de rappeler d’abord quelques points à propos de la personnalité des deux intervenants.
Roland Minnerath, 62 ans, est archevêque de Dijon depuis 2004. Précédemment, il a enseigné à la faculté de théologie de Strasbourg l’histoire de l’Eglise et les relations entre l’Eglise et l’Etat. Encore avant, il a fait partie du corps diplomatique du Vatican et passé quelque temps à la nonciature en Allemagne. Il travaille encore comme consultant à la section Affaires Etrangères de la secrétairerie d’état. Joseph Ratzinger, qui le connaît bien, lui a demandé de faire partie de la commission théologique internationale et l'a nommé secrétaire spécial du synode des évêques de 2005. A l’académie pontificale des sciences sociales il fait partie du conseil de coordination et a été chargé de préparer la dernière session plénière.
Michel Schooyans est un prêtre belge, professeur émérite de l'Université Catholique de Louvain. Grand spécialiste de l’anthropologie, de la philosophie politique, de la bioéthique et de la démographie, il est membre de trois académies pontificales: des sciences sociales, pour la vie, et Saint Thomas d'Aquin. Il a publié en 2006 un livre intitulé "Le terrorisme à visage humain" qui a de nombreux points communs avec son intervention du 1er mai au Vatican. Son dernier ouvrage paru en Italie, "La prophétie de Paul VI" (éditions Cantagalli, 2008), est une vigoureuse défense de l'encyclique "Humanae Vitae".
Voici donc la seconde partie de son intervention à la session plénière de l’académie pontificale des sciences sociales, lue au Vatican, en français, le matin du vendredi 1er mai 2009:
Obama et Blair. Le messianisme réinterprété
par Michel Schooyans
L’élection de M. Barack Obama à la présidence des États-Unis a suscité de nombreuses expectatives dans le monde entier. Aux États-Unis, les électeurs ont voté pour un président jeune, métis et brillant. On attend de lui que, selon ses promesses, il corrige les erreurs du président précédent. Des formules excessives ont même été utilisées, affirmant, par exemple, que l’heure était venue de "reconstruire" les États-Unis ou de réorganiser l’ordre international. On notera ici l’influence de Saul D. Alinsky (1909-1972), un des maîtres à penser du nouveau président et d’Hillary Clinton. N’ont pas manqué de zélés admirateurs du fringant élu, qui ont diabolisé le malheureux président George W. Bush, recommandant que soit détruite, le plus vite possible, la politique qu’il avait articulée. Or, l’administration Bush, si elle ne manque pas de mérites, se caractérise par des échecs reconnus, même dans le cercle le plus proche de ce président. Cependant, sur un point essentiel et fondamental, le Président Bush a promu une politique digne de respect et de continuité: il a offert à l’être humain non né, ainsi qu’au personnel médical, une protection juridique, insuffisante sans doute, mais efficace.
Les électeurs qui ont conduit Barack Obama à la présidence n’ont pas perçu la faiblesse et l’ambiguïté des déclarations faites par leur candidat à propos de ce point décisif. Plus encore, une fois élu, une des premières mesures du Président Obama a été de révoquer les dispositions prises par le Président Bush pour protéger le droit à la vie de l’être humain non né.
Le Président Obama réintroduit ainsi le droit à discriminer, à "mettre à part" certains êtres humains. Avec lui, le droit de tout individu humain à la vie et à la liberté n’est plus reconnu ni moins encore protégé. Le Président Obama conteste, par conséquent, l’argumentation qui a été invoquée par ses propres frères de race au moment où ils revendiquaient, à juste titre, que fût reconnu le droit de tous à la même dignité, à l’égalité et à la liberté. Dans sa variante prénatale, le racisme vient d’être restauré aux États-Unis.
Le nouveau président entraîne ainsi le droit dans un processus de régression qui altère la qualité démocratique de la société qui l’a élu. De fait, une société qui se dit démocratique, dans laquelle les gouvernants, invoquant de "nouveaux droits" subjectifs, permettent l’élimination de certaines catégories d’êtres humains, est une société qui est déjà engagée de plain-pied sur la route du totalitarisme. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 46 millions d’avortements sont réalisés chaque année dans le monde. En révoquant des dispositions juridiques protégeant la vie, M. Obama va allonger la liste funèbre des victimes de lois criminelles. Le chemin est ouvert pour que l’avortement devienne légalement exigible. Le droit lui-même pourra être précipité dans l'indignité lorsqu'il sera instrumentalisé et pressé de légaliser n'importe quoi, et mis, par exemple, au service d’un programme d’élimination d’innocents. A partir de là, la réalité de l'être humain n'a plus d'importance en soi.
Du 1er au 5 mai, l’académie pontificale des sciences sociales s’est réunie en session plénière au Casino de Pie IV, dans les jardins du Vatican, sur le thème: "La doctrine sociale catholique et les droits de l’homme".
L'académie regroupe trois douzaines de spécialistes venant de différents pays et aux orientations diverses. Le prix Nobel Joseph Stiglitz, économiste à la Columbia University, qui en fait partie, a fait un exposé. Parmi les invités, le ministre italien du Trésor, Giulio Tremonti, est également intervenu. A l’issue de leurs travaux, les membres de l'académie ont été reçus par Benoît XVI, qui leur a adressé un discours.
Mais qui est le président de l'académie? Mary Ann Glendon. Elle l’était déjà avant d’être ambassadeur des Etats-Unis près le Saint-Siège et elle l’est redevenue au terme de ce mandat diplomatique.
Le matin du 1er mai, c’est donc Glendon qui a ouvert les travaux. Elle a aussi prononcé l’un des exposés introductifs.
Mais les premiers à parler ont été deux autres intervenants: l'archevêque français Roland Minnerath et le prêtre belge Michel Schooyans.
Ils s’étaient mis d’accord sur leurs discours. Minnerath a traité la question des "droits subjectifs" de la personne, en faisant ressortir le contraste entre les traditions de l’Eglise et celles des Lumières laïcistes. Pour sa part, Schooyans a voulu "montrer la fécondité des thèses exposées par Mgr Minnerath lorsqu'elles sont sollicitées pour analyser des problèmes contemporains". Concrètement, il les a appliquées à la présidence d’Obama et au leader européen qui lui ressemble le plus, Tony Blair.
Schooyans a consacré toute la seconde moitié de son exposé à analyser et démolir le "messianisme" d’Obama et Blair qu’il juge dévastateur non seulement dans le domaine des droits de l’homme, mais aussi dans celui de la religion.
Il suffit de lire son texte pour en percevoir la radicalité critique. Cette seconde partie de son intervention est intégralement reproduite ci-dessous.
Mais il est utile de rappeler d’abord quelques points à propos de la personnalité des deux intervenants.
Roland Minnerath, 62 ans, est archevêque de Dijon depuis 2004. Précédemment, il a enseigné à la faculté de théologie de Strasbourg l’histoire de l’Eglise et les relations entre l’Eglise et l’Etat. Encore avant, il a fait partie du corps diplomatique du Vatican et passé quelque temps à la nonciature en Allemagne. Il travaille encore comme consultant à la section Affaires Etrangères de la secrétairerie d’état. Joseph Ratzinger, qui le connaît bien, lui a demandé de faire partie de la commission théologique internationale et l'a nommé secrétaire spécial du synode des évêques de 2005. A l’académie pontificale des sciences sociales il fait partie du conseil de coordination et a été chargé de préparer la dernière session plénière.
Michel Schooyans est un prêtre belge, professeur émérite de l'Université Catholique de Louvain. Grand spécialiste de l’anthropologie, de la philosophie politique, de la bioéthique et de la démographie, il est membre de trois académies pontificales: des sciences sociales, pour la vie, et Saint Thomas d'Aquin. Il a publié en 2006 un livre intitulé "Le terrorisme à visage humain" qui a de nombreux points communs avec son intervention du 1er mai au Vatican. Son dernier ouvrage paru en Italie, "La prophétie de Paul VI" (éditions Cantagalli, 2008), est une vigoureuse défense de l'encyclique "Humanae Vitae".
Voici donc la seconde partie de son intervention à la session plénière de l’académie pontificale des sciences sociales, lue au Vatican, en français, le matin du vendredi 1er mai 2009:
Obama et Blair. Le messianisme réinterprété
par Michel Schooyans
L’élection de M. Barack Obama à la présidence des États-Unis a suscité de nombreuses expectatives dans le monde entier. Aux États-Unis, les électeurs ont voté pour un président jeune, métis et brillant. On attend de lui que, selon ses promesses, il corrige les erreurs du président précédent. Des formules excessives ont même été utilisées, affirmant, par exemple, que l’heure était venue de "reconstruire" les États-Unis ou de réorganiser l’ordre international. On notera ici l’influence de Saul D. Alinsky (1909-1972), un des maîtres à penser du nouveau président et d’Hillary Clinton. N’ont pas manqué de zélés admirateurs du fringant élu, qui ont diabolisé le malheureux président George W. Bush, recommandant que soit détruite, le plus vite possible, la politique qu’il avait articulée. Or, l’administration Bush, si elle ne manque pas de mérites, se caractérise par des échecs reconnus, même dans le cercle le plus proche de ce président. Cependant, sur un point essentiel et fondamental, le Président Bush a promu une politique digne de respect et de continuité: il a offert à l’être humain non né, ainsi qu’au personnel médical, une protection juridique, insuffisante sans doute, mais efficace.
Les électeurs qui ont conduit Barack Obama à la présidence n’ont pas perçu la faiblesse et l’ambiguïté des déclarations faites par leur candidat à propos de ce point décisif. Plus encore, une fois élu, une des premières mesures du Président Obama a été de révoquer les dispositions prises par le Président Bush pour protéger le droit à la vie de l’être humain non né.
Le Président Obama réintroduit ainsi le droit à discriminer, à "mettre à part" certains êtres humains. Avec lui, le droit de tout individu humain à la vie et à la liberté n’est plus reconnu ni moins encore protégé. Le Président Obama conteste, par conséquent, l’argumentation qui a été invoquée par ses propres frères de race au moment où ils revendiquaient, à juste titre, que fût reconnu le droit de tous à la même dignité, à l’égalité et à la liberté. Dans sa variante prénatale, le racisme vient d’être restauré aux États-Unis.
Le nouveau président entraîne ainsi le droit dans un processus de régression qui altère la qualité démocratique de la société qui l’a élu. De fait, une société qui se dit démocratique, dans laquelle les gouvernants, invoquant de "nouveaux droits" subjectifs, permettent l’élimination de certaines catégories d’êtres humains, est une société qui est déjà engagée de plain-pied sur la route du totalitarisme. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 46 millions d’avortements sont réalisés chaque année dans le monde. En révoquant des dispositions juridiques protégeant la vie, M. Obama va allonger la liste funèbre des victimes de lois criminelles. Le chemin est ouvert pour que l’avortement devienne légalement exigible. Le droit lui-même pourra être précipité dans l'indignité lorsqu'il sera instrumentalisé et pressé de légaliser n'importe quoi, et mis, par exemple, au service d’un programme d’élimination d’innocents. A partir de là, la réalité de l'être humain n'a plus d'importance en soi.
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Inscription : 25/03/2008
Re: Ange ou démon? Au Vatican, Obama est l'un et l'autre
SUITE... SUITE... SUITE...
La conséquence évidente du changement décidé par M. Obama est que le nombre d’avortements va augmenter dans le monde. Le Président Bush avait coupé les subventions destinées à des programmes comportant l’avortement, en particulier à l’extérieur des États-Unis. La révocation de cette mesure par la nouvelle administration limite le droit du personnel médical à l’objection de conscience et permet à M. Obama d’augmenter les subsides affectés à des organisations publiques et privées, nationales et internationales, qui développent des programmes de contrôle de la natalité, de "maternité sans risque", de "santé reproductive" incluant l’avortement parmi les méthodes contraceptives qu’ils promeuvent.
Le Président Obama apparaîtra donc inévitablement comme un des principaux responsables du vieillissement de la population des États-Unis et des nations "bénéficiaires" de programmes de contrôle de la natalité présentés comme condition préalable au développement. Comment un leader politique bien informé peut-il ignorer qu’une société qui avorte ses enfants est une société qui avorte son avenir?
La mesure prise par Barack Obama est destinée à avoir des répercussions au plan mondial. Le "messianisme" nord-américain traditionnel se flattait d’offrir au monde le meilleur modèle de démocratie. Avec la permission de tuer légalement des innocents, cette prétention est en train de sombrer. En son lieu et place émerge un "messianisme" qui annonce l’extinction des principes moraux apparaissant dans la Déclaration d’Indépendance (1776) et dans la Constitution des États-Unis (1787). Dorénavant est rejetée la référence au Créateur. Aucune réalité humaine ne s'impose plus en vertu de sa dignité intrinsèque. Prévaut désormais la volonté présidentielle. Selon ses propres paroles, le président ne devra plus se référer à des traditions morales et religieuses de l’humanité. Sa volonté est source de loi. A propos, qu’en pense le Congrès américain?
Or dès lors que le poids des États-Unis est celui qui pèse le plus dans les relations internationales, bilatérales et multilatérales, et spécialement dans le cadre de l’ONU, on peut prévoir que tôt ou tard, l’avortement sera présenté à l’ONU comme un "nouveau droit humain", un droit permettant d’exiger l’avortement. Il s’ensuivra qu’il n’y aura plus de place, en droit, pour l’objection de conscience. Ce même processus permettra au président de manifester sa volonté d’inclure dans la liste d’autres "nouveaux droits" subjectifs, comme l’euthanasie, l’homosexualité, la répudiation, la drogue, etc.
Refaire les religions? Refaire le christianisme?
Dans ces programmes, le Président Obama pourra compter sur l’appui du couple Tony Blair et Cherie Booth. Le think-tank fondé par l’ex-premier ministre britannique sous le nom de Tony Blair Faith Foundation aura, parmi ses attributions, de reconstruire les grandes religions comme son collègue Barack Obama reconstruira la société mondiale. Dans ce but, la fondation en question devra répandre les "nouveaux droits", en utilisant à cette fin les religions du monde et en adaptant celles-ci à leurs nouvelles tâches. Ces religions devront être réduites au même commun dénominateur, c’est-à-dire vidées de leur identité. Cela ne pourra se faire que moyennant l’instauration d’un droit international inspiré de Hans Kelsen (1881-1973) et appelé à valider tous les droits propres aux nations souveraines. Ce droit devra aussi s’imposer aux religions du monde de telle façon que la "foi" nouvelle soit le principe unificateur de la société mondiale. Cette "foi" nouvelle, ce principe unificateur, devra permettre de faire avancer les Millenium Development Goals. Parmi ceux-ci figurent sous le n° 3: "Promote gender equality and empower women"; sous le n° 5: "Improve maternal health". Nous savons ce que recouvrent et ce qu’impliquent ces expressions. Pour faire démarrer le programme de la Foundation, une campagne anti-malaria est annoncée. Elle fait partie de l’objectif n° 6: "Combat HIV/AIDS, malaria and other diseases". Cette annonce est faite de façon à ce que, en souscrivant à cette campagne, on souscrive à l’ensemble des objectifs du Millénaire.
En fait, le projet de Tony Blair prolonge et amplifie l'Initiative des Religions Unies, apparue il y a plusieurs années. Il prolonge également la Déclaration pour une éthique planétaire, dont Hans Küng est l’un des principaux inspirateurs. Ce plan ne pourra se réaliser qu'au prix du sacrifice de la liberté religieuse, de l'imposition d'une lecture "politiquement correcte" des Écritures et du sabotage des fondements naturels du droit. Déjà Machiavel recommandait l'utilisation de la religion à des fins politiques…
La "conversion" très médiatisée de l’ancien premier ministre au catholicisme ainsi que son interview en avril 2009 à la revue gay "Attitude" permettent d’encore mieux comprendre les intentions de Tony Blair concernant les religions, à commencer par la religion catholique. Le discours du Saint-Père, notamment sur le préservatif, serait d’une autre génération. Le récent "converti" n’hésite pas à expliquer au pape Benoît XVI non seulement ce que celui-ci doit dire, mais aussi ce qu’il doit croire ! Est-il catholique? Mr Blair ne croit pas à l’autorité du pape.
Nous voici revenus au temps de Hobbes, sinon à Cromwell: c’est le pouvoir civil qui définit ce qu’il faut croire. La religion est vidée de son contenu propre, de sa doctrine; n’en reste qu’un résidu de morale, défini par le Léviathan. On ne dit pas qu’il faille nier Dieu, mais dorénavant Dieu n’a plus rien à faire dans l’histoire des hommes et de leurs droits: nous revenons au déisme. Dieu est remplacé par le Léviathan. A celui-ci de définir, s’il le veut, une religion civile. A lui d’interpréter, s’il le veut et comme il le veut, les textes religieux. La question de la vérité de la religion n’a plus de pertinence. Les textes religieux, et en particulier bibliques, doivent être compris dans leur sens purement "métaphorique"; c’est ce que recommande Hobbes (III, XXXVI). A la limite, seul le Léviathan peut interpréter les Écritures. Il faut en outre réformer les institutions religieuses pour les adapter au changement. Il faut même prendre en otages quelques personnalités religieuses, appelées à cautionner la nouvelle "foi" sécularisée, celle du "civil partnership".
Les droits de l’homme tels qu’ils sont conçus dans la tradition réaliste sont passés ici au fil de rasoir. Tout est relatif. Il ne reste de droits que ceux définis par le Léviathan. Comme l’écrit Hobbes, "La loi de nature et la loi civile se contiennent l’une l’autre, et sont d’égale étendue." (I, XXVI, 4). Il ne reste de vérité que celle énoncée par le même Léviathan. Seul celui-ci décide comment le changement doit être conduit.
Le retour de l’aigle à deux têtes
Le projet Blair ne peut se réaliser sans remettre en question la distinction et les rapports entre l'Église et l'État. Ce projet risque de nous faire régresser à une époque où le pouvoir politique s'attribuait la mission de promouvoir une confession religieuse ou d’en changer. Dans le cas de la Tony Blair Faith Foundation, il s'agirait même de promouvoir une et une seule confession religieuse, qu'un pouvoir politique universel, global, imposerait à l'ensemble du monde. Rappelons que le projet Blair, imprégné de New Age, a été préparé idéologiquement par l'Initiative pour les Religions Unies ainsi que par la Déclaration pour une éthique planétaire (déjà citées) et est appuyé par de nombreuses fondations similaires.
Ce projet rappelle évidemment l'histoire de l'anglicanisme et de sa fondation par le "défenseur de la foi", Henri VIII. Le projet des religions unies et réduites à un commun dénominateur est toutefois plus discutable encore que ne l'était le projet d'Henri VIII. En effet, la réalisation de ce projet postule la mise sur pied d'un gouvernement mondial et d’une police globale des idées. Ainsi qu'on l'a vu à propos de Barack Obama, les artisans de la gouvernance mondiale s'appliquent à imposer un système de positivisme juridique faisant procéder le droit de la volonté suprême, de laquelle dépend la validation des droits particuliers. Désormais, si toutefois devait se réaliser le projet de M. Blair, les agents de la gouvernance mondiale imposeront, par un nouvel Acte de Suprématie, une religion unique, validée par les interprètes de la volonté suprême, dont le Vicaire général est peut-être déjà trouvé (Hobbes, III, XXXVI).
Ce que révèle l'analyse des décisions de Barack Obama et du projet de Tony Blair, c'est que se profile une Alliance de deux volontés convergentes, visant, l'une, à subjuguer le droit, l'autre, à subjuguer la religion. Telle est la nouvelle version de l’aigle à deux têtes. Droit et religion sont instrumentalisés pour "légitimer" n'importe quoi.
Cette double instrumentalisation est mortelle pour la communauté humaine. C'est ce qui ressort de diverses expériences réalisées dans le cadre de l'État-Providence. Celui-ci, à force de vouloir plaire aux individus, a multiplié les "droits" subjectifs de complaisance, par exemple en matière de divorce, de sexualité, de familles, de population, etc. Mais ce faisant, cet État-Providence a créé d'innombrables problèmes qu'il est incapable de résoudre. Avec l'extension de ces "droits" de complaisance à l'échelle mondiale, les problèmes de précarisation/marginalisation vont se multiplier à tel point qu'aucune gouvernance mondiale ne pourra les résoudre.
De même pour la religion. Depuis qu'est acquise la séparation de l'Église et de l'État, il est inadmissible que l'État se serve de la religion pour renforcer son emprise sur les cœurs, les corps et les consciences. Comme le dit Mgr Roland Minnerath, l'État ne peut pas enchaîner la vérité religieuse et doit même en garantir la libre recherche.
Vers un terrorisme politico-juridique
Par ces canaux, et avec l’appui du couple Blair, le juriste-président Obama est en train de lancer un nouveau messianisme nord-américain, totalement sécularisé. Il bénéficie en cela de l'appui de son fidèle partenaire, candidat présumé à la présidence de l'Union Européenne. La volonté suprême du Président des USA validera le droit des nations et le droit des relations entre les nations. Dans la foulée, les "Trente-Neuf Articles" de la nouvelle religion devront être promulgués par son collègue britannique.
A partir du sommet de cette pyramide, la volonté du Prince est destinée à circuler par les canaux internationaux de l’ONU et à atteindre les canaux nationaux particuliers. A terme, ce processus, comme on le remarque, éteint l’autorité des parlements nationaux, abolit l’autorité des exécutifs et ruine l’indépendance du pouvoir judiciaire. C’est pour ces raisons que, dans la logique de M. Obama, le rôle d'un tribunal pénal international est appelé à s’étendre et qu’il doit être armé pour réprimer les récalcitrants – par exemple, les catholiques – qui refusent cette vision du pouvoir et du droit, d'un droit vassalisé par le pouvoir. Comment ne pas voir cette vérité aveuglante: nous assistons à l’émergence d’un terrorisme politico-juridique sans précédent dans l’histoire?
Pour finir, empressons-nous de rappeler que l’Église n’a pas le monopole du respect du droit humain à la vie. Ce respect est proclamé par les plus grandes traditions morales et religieuses de l’humanité, souvent antérieures au christianisme. L’Église reconnaît pleinement la valeur des arguments fournis par la raison en faveur de la vie humaine. Comme Mgr Minnerath l’a admirablement montré, l’Église complète et consolide cette argumentation en se prévalant de l’apport de la théologie: respect de la création; l’homme, image de Dieu; amour du prochain: nouveau commandement; etc. Ces arguments sont fréquemment exposés dans les déclarations de l’Église et les nombreux documents chrétiens sur la question.
Mais quand les plus hautes autorités des nations, et même de la première puissance mondiale, vacillent face au respect du droit humain fondamental, c’est un devoir pour l’Église d’appeler tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté à s’unir afin de constituer un front unique pour défendre la vie de tout être humain. La première attitude qui s’impose à tous, selon les responsabilités de chacun, est l’objection de conscience, que d’ailleurs M. Obama veut circonscrire. Mais cette objection doit être complétée par un engagement à agir dans la sphère politique, dans les médias et dans les universités. La mobilisation doit être générale et se donner pour but l’objectif central de toute morale, et spécialement de toute la morale catholique: reconnaître et aimer le prochain, à commencer par le prochain le plus ténu et le plus vulnérable.
Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.
Gilles. Ville de Québec - Canada :roll:
La conséquence évidente du changement décidé par M. Obama est que le nombre d’avortements va augmenter dans le monde. Le Président Bush avait coupé les subventions destinées à des programmes comportant l’avortement, en particulier à l’extérieur des États-Unis. La révocation de cette mesure par la nouvelle administration limite le droit du personnel médical à l’objection de conscience et permet à M. Obama d’augmenter les subsides affectés à des organisations publiques et privées, nationales et internationales, qui développent des programmes de contrôle de la natalité, de "maternité sans risque", de "santé reproductive" incluant l’avortement parmi les méthodes contraceptives qu’ils promeuvent.
Le Président Obama apparaîtra donc inévitablement comme un des principaux responsables du vieillissement de la population des États-Unis et des nations "bénéficiaires" de programmes de contrôle de la natalité présentés comme condition préalable au développement. Comment un leader politique bien informé peut-il ignorer qu’une société qui avorte ses enfants est une société qui avorte son avenir?
La mesure prise par Barack Obama est destinée à avoir des répercussions au plan mondial. Le "messianisme" nord-américain traditionnel se flattait d’offrir au monde le meilleur modèle de démocratie. Avec la permission de tuer légalement des innocents, cette prétention est en train de sombrer. En son lieu et place émerge un "messianisme" qui annonce l’extinction des principes moraux apparaissant dans la Déclaration d’Indépendance (1776) et dans la Constitution des États-Unis (1787). Dorénavant est rejetée la référence au Créateur. Aucune réalité humaine ne s'impose plus en vertu de sa dignité intrinsèque. Prévaut désormais la volonté présidentielle. Selon ses propres paroles, le président ne devra plus se référer à des traditions morales et religieuses de l’humanité. Sa volonté est source de loi. A propos, qu’en pense le Congrès américain?
Or dès lors que le poids des États-Unis est celui qui pèse le plus dans les relations internationales, bilatérales et multilatérales, et spécialement dans le cadre de l’ONU, on peut prévoir que tôt ou tard, l’avortement sera présenté à l’ONU comme un "nouveau droit humain", un droit permettant d’exiger l’avortement. Il s’ensuivra qu’il n’y aura plus de place, en droit, pour l’objection de conscience. Ce même processus permettra au président de manifester sa volonté d’inclure dans la liste d’autres "nouveaux droits" subjectifs, comme l’euthanasie, l’homosexualité, la répudiation, la drogue, etc.
Refaire les religions? Refaire le christianisme?
Dans ces programmes, le Président Obama pourra compter sur l’appui du couple Tony Blair et Cherie Booth. Le think-tank fondé par l’ex-premier ministre britannique sous le nom de Tony Blair Faith Foundation aura, parmi ses attributions, de reconstruire les grandes religions comme son collègue Barack Obama reconstruira la société mondiale. Dans ce but, la fondation en question devra répandre les "nouveaux droits", en utilisant à cette fin les religions du monde et en adaptant celles-ci à leurs nouvelles tâches. Ces religions devront être réduites au même commun dénominateur, c’est-à-dire vidées de leur identité. Cela ne pourra se faire que moyennant l’instauration d’un droit international inspiré de Hans Kelsen (1881-1973) et appelé à valider tous les droits propres aux nations souveraines. Ce droit devra aussi s’imposer aux religions du monde de telle façon que la "foi" nouvelle soit le principe unificateur de la société mondiale. Cette "foi" nouvelle, ce principe unificateur, devra permettre de faire avancer les Millenium Development Goals. Parmi ceux-ci figurent sous le n° 3: "Promote gender equality and empower women"; sous le n° 5: "Improve maternal health". Nous savons ce que recouvrent et ce qu’impliquent ces expressions. Pour faire démarrer le programme de la Foundation, une campagne anti-malaria est annoncée. Elle fait partie de l’objectif n° 6: "Combat HIV/AIDS, malaria and other diseases". Cette annonce est faite de façon à ce que, en souscrivant à cette campagne, on souscrive à l’ensemble des objectifs du Millénaire.
En fait, le projet de Tony Blair prolonge et amplifie l'Initiative des Religions Unies, apparue il y a plusieurs années. Il prolonge également la Déclaration pour une éthique planétaire, dont Hans Küng est l’un des principaux inspirateurs. Ce plan ne pourra se réaliser qu'au prix du sacrifice de la liberté religieuse, de l'imposition d'une lecture "politiquement correcte" des Écritures et du sabotage des fondements naturels du droit. Déjà Machiavel recommandait l'utilisation de la religion à des fins politiques…
La "conversion" très médiatisée de l’ancien premier ministre au catholicisme ainsi que son interview en avril 2009 à la revue gay "Attitude" permettent d’encore mieux comprendre les intentions de Tony Blair concernant les religions, à commencer par la religion catholique. Le discours du Saint-Père, notamment sur le préservatif, serait d’une autre génération. Le récent "converti" n’hésite pas à expliquer au pape Benoît XVI non seulement ce que celui-ci doit dire, mais aussi ce qu’il doit croire ! Est-il catholique? Mr Blair ne croit pas à l’autorité du pape.
Nous voici revenus au temps de Hobbes, sinon à Cromwell: c’est le pouvoir civil qui définit ce qu’il faut croire. La religion est vidée de son contenu propre, de sa doctrine; n’en reste qu’un résidu de morale, défini par le Léviathan. On ne dit pas qu’il faille nier Dieu, mais dorénavant Dieu n’a plus rien à faire dans l’histoire des hommes et de leurs droits: nous revenons au déisme. Dieu est remplacé par le Léviathan. A celui-ci de définir, s’il le veut, une religion civile. A lui d’interpréter, s’il le veut et comme il le veut, les textes religieux. La question de la vérité de la religion n’a plus de pertinence. Les textes religieux, et en particulier bibliques, doivent être compris dans leur sens purement "métaphorique"; c’est ce que recommande Hobbes (III, XXXVI). A la limite, seul le Léviathan peut interpréter les Écritures. Il faut en outre réformer les institutions religieuses pour les adapter au changement. Il faut même prendre en otages quelques personnalités religieuses, appelées à cautionner la nouvelle "foi" sécularisée, celle du "civil partnership".
Les droits de l’homme tels qu’ils sont conçus dans la tradition réaliste sont passés ici au fil de rasoir. Tout est relatif. Il ne reste de droits que ceux définis par le Léviathan. Comme l’écrit Hobbes, "La loi de nature et la loi civile se contiennent l’une l’autre, et sont d’égale étendue." (I, XXVI, 4). Il ne reste de vérité que celle énoncée par le même Léviathan. Seul celui-ci décide comment le changement doit être conduit.
Le retour de l’aigle à deux têtes
Le projet Blair ne peut se réaliser sans remettre en question la distinction et les rapports entre l'Église et l'État. Ce projet risque de nous faire régresser à une époque où le pouvoir politique s'attribuait la mission de promouvoir une confession religieuse ou d’en changer. Dans le cas de la Tony Blair Faith Foundation, il s'agirait même de promouvoir une et une seule confession religieuse, qu'un pouvoir politique universel, global, imposerait à l'ensemble du monde. Rappelons que le projet Blair, imprégné de New Age, a été préparé idéologiquement par l'Initiative pour les Religions Unies ainsi que par la Déclaration pour une éthique planétaire (déjà citées) et est appuyé par de nombreuses fondations similaires.
Ce projet rappelle évidemment l'histoire de l'anglicanisme et de sa fondation par le "défenseur de la foi", Henri VIII. Le projet des religions unies et réduites à un commun dénominateur est toutefois plus discutable encore que ne l'était le projet d'Henri VIII. En effet, la réalisation de ce projet postule la mise sur pied d'un gouvernement mondial et d’une police globale des idées. Ainsi qu'on l'a vu à propos de Barack Obama, les artisans de la gouvernance mondiale s'appliquent à imposer un système de positivisme juridique faisant procéder le droit de la volonté suprême, de laquelle dépend la validation des droits particuliers. Désormais, si toutefois devait se réaliser le projet de M. Blair, les agents de la gouvernance mondiale imposeront, par un nouvel Acte de Suprématie, une religion unique, validée par les interprètes de la volonté suprême, dont le Vicaire général est peut-être déjà trouvé (Hobbes, III, XXXVI).
Ce que révèle l'analyse des décisions de Barack Obama et du projet de Tony Blair, c'est que se profile une Alliance de deux volontés convergentes, visant, l'une, à subjuguer le droit, l'autre, à subjuguer la religion. Telle est la nouvelle version de l’aigle à deux têtes. Droit et religion sont instrumentalisés pour "légitimer" n'importe quoi.
Cette double instrumentalisation est mortelle pour la communauté humaine. C'est ce qui ressort de diverses expériences réalisées dans le cadre de l'État-Providence. Celui-ci, à force de vouloir plaire aux individus, a multiplié les "droits" subjectifs de complaisance, par exemple en matière de divorce, de sexualité, de familles, de population, etc. Mais ce faisant, cet État-Providence a créé d'innombrables problèmes qu'il est incapable de résoudre. Avec l'extension de ces "droits" de complaisance à l'échelle mondiale, les problèmes de précarisation/marginalisation vont se multiplier à tel point qu'aucune gouvernance mondiale ne pourra les résoudre.
De même pour la religion. Depuis qu'est acquise la séparation de l'Église et de l'État, il est inadmissible que l'État se serve de la religion pour renforcer son emprise sur les cœurs, les corps et les consciences. Comme le dit Mgr Roland Minnerath, l'État ne peut pas enchaîner la vérité religieuse et doit même en garantir la libre recherche.
Vers un terrorisme politico-juridique
Par ces canaux, et avec l’appui du couple Blair, le juriste-président Obama est en train de lancer un nouveau messianisme nord-américain, totalement sécularisé. Il bénéficie en cela de l'appui de son fidèle partenaire, candidat présumé à la présidence de l'Union Européenne. La volonté suprême du Président des USA validera le droit des nations et le droit des relations entre les nations. Dans la foulée, les "Trente-Neuf Articles" de la nouvelle religion devront être promulgués par son collègue britannique.
A partir du sommet de cette pyramide, la volonté du Prince est destinée à circuler par les canaux internationaux de l’ONU et à atteindre les canaux nationaux particuliers. A terme, ce processus, comme on le remarque, éteint l’autorité des parlements nationaux, abolit l’autorité des exécutifs et ruine l’indépendance du pouvoir judiciaire. C’est pour ces raisons que, dans la logique de M. Obama, le rôle d'un tribunal pénal international est appelé à s’étendre et qu’il doit être armé pour réprimer les récalcitrants – par exemple, les catholiques – qui refusent cette vision du pouvoir et du droit, d'un droit vassalisé par le pouvoir. Comment ne pas voir cette vérité aveuglante: nous assistons à l’émergence d’un terrorisme politico-juridique sans précédent dans l’histoire?
Pour finir, empressons-nous de rappeler que l’Église n’a pas le monopole du respect du droit humain à la vie. Ce respect est proclamé par les plus grandes traditions morales et religieuses de l’humanité, souvent antérieures au christianisme. L’Église reconnaît pleinement la valeur des arguments fournis par la raison en faveur de la vie humaine. Comme Mgr Minnerath l’a admirablement montré, l’Église complète et consolide cette argumentation en se prévalant de l’apport de la théologie: respect de la création; l’homme, image de Dieu; amour du prochain: nouveau commandement; etc. Ces arguments sont fréquemment exposés dans les déclarations de l’Église et les nombreux documents chrétiens sur la question.
Mais quand les plus hautes autorités des nations, et même de la première puissance mondiale, vacillent face au respect du droit humain fondamental, c’est un devoir pour l’Église d’appeler tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté à s’unir afin de constituer un front unique pour défendre la vie de tout être humain. La première attitude qui s’impose à tous, selon les responsabilités de chacun, est l’objection de conscience, que d’ailleurs M. Obama veut circonscrire. Mais cette objection doit être complétée par un engagement à agir dans la sphère politique, dans les médias et dans les universités. La mobilisation doit être générale et se donner pour but l’objectif central de toute morale, et spécialement de toute la morale catholique: reconnaître et aimer le prochain, à commencer par le prochain le plus ténu et le plus vulnérable.
Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.
Source: Sandro Magister
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 08.05.2009 - T/International
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Gilles. Ville de Québec - Canada :roll:
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Re: Ange ou démon? Au Vatican, Obama est l'un et l'autre
WASHINGTON, 7 mai 2009 (AFP) - Religion: Obama rompt avec Bush et déçoit certains croyants
Le président américain Barack Obama a suscité l'émoi chez les croyants en rompant avec son prédécesseur George W. Bush et en faisant de la journée nationale dédiée à la prière, jeudi, une affaire privée et non plus publique.
M. Obama devait dans la journée signer une "proclamation", ces déclarations que les présidents publient pour marquer une occasion. Mais, à la différence de son prédécesseur, M. Obama, chrétien lui aussi, devait prier en privé, sans organiser de cérémonie publique à la Maison Blanche.
"Nous sommes déçus du manque de participation de la part de l'administration Obama. A ce moment de l'histoire de notre pays, nous aurions espéré de notre président qu'il reconnaisse mieux l'importance de la prière", a dit Shirley Dobson, la présidente de la "mission pour la journée nationale de la prière", une organisation chrétienne conservatrice promouvant la prière.
M. Obama s'est aussi attiré les foudres de l'animateur radio Rush Limbaugh qui l'a accusé d'autoritarisme.
Pendant des années, la Maison Blanche de M. Bush a hébergé un service oecuménique à l'occasion de la journée nationale de la prière instituée en 1952 sous le président Harry Truman et observée le premier jeudi de mai pour inciter les Américains à prier.
M. Obama "comprend le rôle que joue la prière, dans sa vie personnelle et dans celle de sa famille", a dit son porte-parole Robert Gibbs. "Il priera en privé, comme il le fait tous les jours", a-t-il ajouté.
Mais il a noté que les gouvernements ayant précédé l'administration Bush avaient marqué cette journée en publiant des "proclamations", un usage avec lequel M. Obama allait donc renouer.
M. Obama ne décevait pas seulement les croyants. Son administration s'est alliée à ces derniers pour demander à un juge du Wisconsin de rejeter l'action introduite par un groupe d'athées qui réclament l'abrogation de cette journée au nom de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Source: www.la-croix.com
Gilles. Ville de Québec - Canada
Le président américain Barack Obama a suscité l'émoi chez les croyants en rompant avec son prédécesseur George W. Bush et en faisant de la journée nationale dédiée à la prière, jeudi, une affaire privée et non plus publique.
M. Obama devait dans la journée signer une "proclamation", ces déclarations que les présidents publient pour marquer une occasion. Mais, à la différence de son prédécesseur, M. Obama, chrétien lui aussi, devait prier en privé, sans organiser de cérémonie publique à la Maison Blanche.
"Nous sommes déçus du manque de participation de la part de l'administration Obama. A ce moment de l'histoire de notre pays, nous aurions espéré de notre président qu'il reconnaisse mieux l'importance de la prière", a dit Shirley Dobson, la présidente de la "mission pour la journée nationale de la prière", une organisation chrétienne conservatrice promouvant la prière.
M. Obama s'est aussi attiré les foudres de l'animateur radio Rush Limbaugh qui l'a accusé d'autoritarisme.
Pendant des années, la Maison Blanche de M. Bush a hébergé un service oecuménique à l'occasion de la journée nationale de la prière instituée en 1952 sous le président Harry Truman et observée le premier jeudi de mai pour inciter les Américains à prier.
M. Obama "comprend le rôle que joue la prière, dans sa vie personnelle et dans celle de sa famille", a dit son porte-parole Robert Gibbs. "Il priera en privé, comme il le fait tous les jours", a-t-il ajouté.
Mais il a noté que les gouvernements ayant précédé l'administration Bush avaient marqué cette journée en publiant des "proclamations", un usage avec lequel M. Obama allait donc renouer.
M. Obama ne décevait pas seulement les croyants. Son administration s'est alliée à ces derniers pour demander à un juge du Wisconsin de rejeter l'action introduite par un groupe d'athées qui réclament l'abrogation de cette journée au nom de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Source: www.la-croix.com
Gilles. Ville de Québec - Canada
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Ange ou démon? Au Vatican, Obama est l'un et l'autre
La folie continue ! Il faut être aveugle ou mentalement limité pour ne pas constater qu'Obama est un véritable DANGER AMBULANT !
Combien de centaines d'articles et combien de morts vous faudra-t-il, hommes de peu de foi, avant que vous compreniez qu'Obama suit exactement les traces de Bush, et est aussi sanguinaire que lui ?
Les preuves s'amoncellent chaque jour contre Obama et son gouvernement, qui sont les pantins et les instruments de l'élite du nouvel ordre mondial !
Obama n'est d'ailleurs pas le chef à bord, contrairement à ce que de nombreux ignorants crédules pensent : certains ministres de l'administration Obama reçoivent DIRECTEMENT et QUOTIDIENNEMENT leurs ordres de la part de l'infect HENRY KISSINGER (QUI APPARETIENNENT A LA COMMISSION TRILATERALE, AU GROUPE BILDERBERG ET AU COUNCIL ON FOREIGN RELATIONS) !!! Un article à vce sujet a été posté il n'y a pas longtemps sur le forum.
Tout ceci est la GARANTIE d'une chute dans les crimes contre l'humanité et la dictature...
De plus, jetez un coup d'oeil aux dernières lois et projets gouvernementaux qui sont en train de se tramer aux Etats-Unis : il y a de quoi se faire du souci... et de façon amplement justifiée !
Combien de centaines d'articles et combien de morts vous faudra-t-il, hommes de peu de foi, avant que vous compreniez qu'Obama suit exactement les traces de Bush, et est aussi sanguinaire que lui ?
Les preuves s'amoncellent chaque jour contre Obama et son gouvernement, qui sont les pantins et les instruments de l'élite du nouvel ordre mondial !
Obama n'est d'ailleurs pas le chef à bord, contrairement à ce que de nombreux ignorants crédules pensent : certains ministres de l'administration Obama reçoivent DIRECTEMENT et QUOTIDIENNEMENT leurs ordres de la part de l'infect HENRY KISSINGER (QUI APPARETIENNENT A LA COMMISSION TRILATERALE, AU GROUPE BILDERBERG ET AU COUNCIL ON FOREIGN RELATIONS) !!! Un article à vce sujet a été posté il n'y a pas longtemps sur le forum.
Tout ceci est la GARANTIE d'une chute dans les crimes contre l'humanité et la dictature...
De plus, jetez un coup d'oeil aux dernières lois et projets gouvernementaux qui sont en train de se tramer aux Etats-Unis : il y a de quoi se faire du souci... et de façon amplement justifiée !
Patmos- Avec Saint Joseph
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