Entretiens sur la foi chrétienne

Maître Di Vizio, avec Jean-Marie Bigard, sur une nouvelle chaîne youtube nommée "Droit de parole".
A découvrir !    

En passant et pour la petite histoire : «Droit de parole» était naguère le titre d'une émission de télévision très suivie au Québec dans les années 1980, c'est à dire dans l'ère d'avant l'Internet, Google, Youtube et tout. 

L'animatrice chez nous qui avait un peu l'allure d'une animatrice sociale, un peu dame patronnesse et sans doute issue de la JEC au temps de sa prime jeunesse, l'animatrice, dis-je, donnait alors la parole tour à tour à chacun en studio, les relançant tous (invités ou publique dans l'assistance) par une question au besoin, toujours à propos de quelque grand sujet brûlant d'actualité. Il y avait le spécialiste invité d'un bord; de l'autre, de simples quidams ou Joe public pouvant contester l'expert ou émettre des bémols. 

C'est quand la télévision faisait encore office de média social et pour permettre un espace de débats contradictoires - l'esprit d'une époque dans laquelle pouvait exister une émission comme Apostrophe en France, avec des invités pouvant contredire l'autre diamétralement tout en restant courtois et civilisé et alors même qu'on pouvait y présenter des gens politiquement incorrects. 

Je dis cela rien que pour l'anecdote amusante du même intitulé de programme. Droit de parole ...

De nos jours, l'on verrait plutôt la foule faire pression sur le réalisateur ou les animateurs pour qu'ils décommandent les invités jugés trop rugueux dans leurs idées, pas assez conformes au consensus social, trop contrariants, les invités qui menaceraient l'espace de confort. 

Et alors ...

«Dehors le curé ! Puis videz-moi ce père de famille qui parle mal du féminisme, puis cet autre encore qui dirait aimer Trump. C'est trop ! Ça suffit ! On ne fera pas une émission avec ça».

A part ça, Jean-Marie Bigard m'a toujours rappelé le défunt acteur Maurice Barrier que j'aimais beaucoup au cinéma dans des rôles indispensables de second couteau. Le même type de bonhomme. Mais pour en rester ici à Jean-Marie Bigard, jamais l'on se serait douté d'une pareille profondeur chez lui et en lien avec la foi chrétienne, le catholicisme ...

Je ne sais pas si je devrais dire que c'est surprenant, plus ça va et plus je me rend compte que le catholicisme aiderait visiblement nombre de gens à décrocher d'avec le ronron mondain habituel, le discours en vogue convenu. Comme un recul, une prise de distance.