Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
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Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
Je voudrais partager un texte que je viens de lire ce matin. Il m'a ébloui par sa pertinence, alors je me dis que ça peut en inspirer d'autres.
Les extraits ci-dessous sont issus du livre de C.S. Lewis, tactique du diable :
« Quelle que soit son orientation [...] qu'il commence par considérer son patriotisme ou son pacifisme comme partie intégrante de sa religion. Puis, sous l'effet de la passion partisane, qu'il en vienne à penser que c'est là l'essentiel : petit petit, amène-le a cet état où la religion se réduit à un aspect de la « cause ». Une fois que tu auras fait du monde une fin et de la foi un moyen, tu auras presque gagné ton homme [...]. Aussi longtemps qu'il attachera plus d'importance aux réunions, aux pamphlets, à la politique, aux mouvements, aux causes et aux croisades qu’aux prières, aux sacrements et à l’amour du prochain, il sera des nôtres et plus il sera «religieux» (comme nous l’entendons), plus sûrement il nous appartiendra. »
C'est glaçant de réalisme, dans ce qui se passe à l'intérieur de nous où dans ce que nous voyons autour de nous.
L'auteur a raison de souligner à quel point nos engagements ou plus simplement notre implication émotionnelle/affective dans tout ce qui touche à la politique peut se transformer subtilement en idole.
Les extraits ci-dessous sont issus du livre de C.S. Lewis, tactique du diable :
« Quelle que soit son orientation [...] qu'il commence par considérer son patriotisme ou son pacifisme comme partie intégrante de sa religion. Puis, sous l'effet de la passion partisane, qu'il en vienne à penser que c'est là l'essentiel : petit petit, amène-le a cet état où la religion se réduit à un aspect de la « cause ». Une fois que tu auras fait du monde une fin et de la foi un moyen, tu auras presque gagné ton homme [...]. Aussi longtemps qu'il attachera plus d'importance aux réunions, aux pamphlets, à la politique, aux mouvements, aux causes et aux croisades qu’aux prières, aux sacrements et à l’amour du prochain, il sera des nôtres et plus il sera «religieux» (comme nous l’entendons), plus sûrement il nous appartiendra. »
C'est glaçant de réalisme, dans ce qui se passe à l'intérieur de nous où dans ce que nous voyons autour de nous.
L'auteur a raison de souligner à quel point nos engagements ou plus simplement notre implication émotionnelle/affective dans tout ce qui touche à la politique peut se transformer subtilement en idole.
Olivier_E- Contre la puce électronique
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Re: Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
Un chrétien en politique qui serait imbu du libéralisme est condamné à faire de la politique libérale en mettant de côté son catholicisme.
Nous avons connu de Gaulle, homme chrétien de référence pour beaucoup de cathos. Qu'a t-il fait de chrétien pour la France ? Il aura juste freiné un temps la mainmise américaine sur notre souveraineté. C'est faible !
Qu'aura fait un de Villiers, une Christine Boutin, un JF Poisson ? en définitive peu de choses...
Que voulez-vous qu'ils fassent de chrétien dans une république laïque verrouillée par la loi de la laïcité et cadenassée par un mauvais concile Vatican II (liberté religieuse etc...) ?
Sans oublier les 3 points ... https://youtu.be/UWJk_J7CtHA
Nous avons connu de Gaulle, homme chrétien de référence pour beaucoup de cathos. Qu'a t-il fait de chrétien pour la France ? Il aura juste freiné un temps la mainmise américaine sur notre souveraineté. C'est faible !
Qu'aura fait un de Villiers, une Christine Boutin, un JF Poisson ? en définitive peu de choses...
Que voulez-vous qu'ils fassent de chrétien dans une république laïque verrouillée par la loi de la laïcité et cadenassée par un mauvais concile Vatican II (liberté religieuse etc...) ?
Sans oublier les 3 points ... https://youtu.be/UWJk_J7CtHA
Enfant du Père- Combat avec Sainte Marie
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Re: Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
Avec tout le respect que j'ai pour C.S Lewis, n'oubliez pas qu'il a persisté jusqu'à la fin dans l'erreur anglicane, et ceux malgré les très nombreuses lumières que Dieu lui a prodigué. Malgré les personnes de valeur dont il a croisé le chemin dans sa vie, ou dans les livres.Olivier_E a écrit:Je voudrais partager un texte que je viens de lire ce matin. Il m'a ébloui par sa pertinence, alors je me dis que ça peut en inspirer d'autres.
Les extraits ci-dessous sont issus du livre de C.S. Lewis, tactique du diable :
« Quelle que soit son orientation [...] qu'il commence par considérer son patriotisme ou son pacifisme comme partie intégrante de sa religion. Puis, sous l'effet de la passion partisane, qu'il en vienne à penser que c'est là l'essentiel : petit petit, amène-le a cet état où la religion se réduit à un aspect de la « cause ». Une fois que tu auras fait du monde une fin et de la foi un moyen, tu auras presque gagné ton homme [...]. Aussi longtemps qu'il attachera plus d'importance aux réunions, aux pamphlets, à la politique, aux mouvements, aux causes et aux croisades qu’aux prières, aux sacrements et à l’amour du prochain, il sera des nôtres et plus il sera «religieux» (comme nous l’entendons), plus sûrement il nous appartiendra. »
C'est glaçant de réalisme, dans ce qui se passe à l'intérieur de nous où dans ce que nous voyons autour de nous.
L'auteur a raison de souligner à quel point nos engagements ou plus simplement notre implication émotionnelle/affective dans tout ce qui touche à la politique peut se transformer subtilement en idole.
Ce n'est pas un détail annodin. Ces oeuvres portent en elles la corruption de leur auteur et doivent être lues avec prudence.
En ce qui concerne l'attitude qu'un catholique doit avoir en politique, nous avons l'enseignement de l'Eglise Catholique, seule Eglise de Notre Seigneur, et cela est bien suffisant.
J'ajouterai qu'en tant que Français, il n'est pas de plus grand service rendu à Dieu, que d'aimer la France, et de lui permettre d'accomplir sa vocation, chacun à sa place. C'est justement en vertu de la cause de Dieu et de sa volonté que cela est un impératif urgent. Tout Français qui choisirait le parti de l'étranger, quel que soit celui-ci, ne peut qu'être qu'anti catholique, et contre Jésus-Christ lui-même. Et nous savons grâce à sainte Jeanne d'Arc et à Pontmain, ce qu'il en sera de ceux-là.
Livre conseillé : Religion et Politique du Père Marie-Antoine de Lavaur, étiditions du Pech.
Invité- Invité
Re: Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
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Dernière édition par Olivier_E le Ven 5 Mai 2023 - 9:23, édité 1 fois
Olivier_E- Contre la puce électronique
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Re: Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
@Gallia Sacra
Bien sûr, l'idée n'est pas d'encenser C.S. Lewis ou de remettre en cause l'engagement politique.
Le propos est simplement de dire que nos considérations politiques terrestres peuvent insidieusement prendre le pas sur ce qu'il y a de plus important et finir par le remplacer : Dieu, la vie éternelle.
Les deux ne sont pas antinomiques. Mais mettre d'abord et avant Dieu la cause politique comme moteur premier de sa vie devient finalement de l'idolâtrie.
L'engagement politique est tout à fait important (la plus haute forme de charité disait Pie XII), mais quelqu'un qui n'a d'yeux que pour ça se lèvera le matin en ne pensant qu'à sa lutte partisane à mener, qu'à la façon de gagner en débat, brandir les choses de Dieu de façon seulement utilitariste ou montrer de façon seulement orgueilleuse ou vaniteuse (sans la pratiquer) la supériorité de sa religion.
En fait, ça s'applique à tout : l'argent, etc.
Faire de l'argent ou de la sexualité une fin en soi reste assez facile à percevoir comme vice. Mais percevoir qu'on idolâtre l'action politique au point d'en faire un Dieu au lieu d'un moyen au service de Dieu est quelque chose de bien plus subtil il me semble.
J'ai oublié dans ma citation la dernière phrase du diable qui conclue :
Aussi longtemps qu'il attachera plus d'importance aux réunions, aux pamphlets, à la politique, aux mouvements, aux causes et aux croisades qu’aux prières, aux sacrements et à l’amour du prochain, il sera des nôtres et plus il sera «religieux» (comme nous l’entendons), plus sûrement il nous appartiendra. De ces gens là, je pourrais t'en montrer toute une volière ici bas.
Bien sûr, l'idée n'est pas d'encenser C.S. Lewis ou de remettre en cause l'engagement politique.
Le propos est simplement de dire que nos considérations politiques terrestres peuvent insidieusement prendre le pas sur ce qu'il y a de plus important et finir par le remplacer : Dieu, la vie éternelle.
Les deux ne sont pas antinomiques. Mais mettre d'abord et avant Dieu la cause politique comme moteur premier de sa vie devient finalement de l'idolâtrie.
L'engagement politique est tout à fait important (la plus haute forme de charité disait Pie XII), mais quelqu'un qui n'a d'yeux que pour ça se lèvera le matin en ne pensant qu'à sa lutte partisane à mener, qu'à la façon de gagner en débat, brandir les choses de Dieu de façon seulement utilitariste ou montrer de façon seulement orgueilleuse ou vaniteuse (sans la pratiquer) la supériorité de sa religion.
En fait, ça s'applique à tout : l'argent, etc.
Faire de l'argent ou de la sexualité une fin en soi reste assez facile à percevoir comme vice. Mais percevoir qu'on idolâtre l'action politique au point d'en faire un Dieu au lieu d'un moyen au service de Dieu est quelque chose de bien plus subtil il me semble.
J'ai oublié dans ma citation la dernière phrase du diable qui conclue :
Aussi longtemps qu'il attachera plus d'importance aux réunions, aux pamphlets, à la politique, aux mouvements, aux causes et aux croisades qu’aux prières, aux sacrements et à l’amour du prochain, il sera des nôtres et plus il sera «religieux» (comme nous l’entendons), plus sûrement il nous appartiendra. De ces gens là, je pourrais t'en montrer toute une volière ici bas.
Olivier_E- Contre la puce électronique
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Re: Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
Olivier_E a écrit:Je voudrais partager un texte que je viens de lire ce matin. Il m'a ébloui par sa pertinence, alors je me dis que ça peut en inspirer d'autres.
Les extraits ci-dessous sont issus du livre de C.S. Lewis, tactique du diable :
« Quelle que soit son orientation [...] qu'il commence par considérer son patriotisme ou son pacifisme comme partie intégrante de sa religion. Puis, sous l'effet de la passion partisane, qu'il en vienne à penser que c'est là l'essentiel : petit petit, amène-le a cet état où la religion se réduit à un aspect de la « cause ». Une fois que tu auras fait du monde une fin et de la foi un moyen, tu auras presque gagné ton homme [...]. Aussi longtemps qu'il attachera plus d'importance aux réunions, aux pamphlets, à la politique, aux mouvements, aux causes et aux croisades qu’aux prières, aux sacrements et à l’amour du prochain, il sera des nôtres et plus il sera «religieux» (comme nous l’entendons), plus sûrement il nous appartiendra. »
C'est glaçant de réalisme, dans ce qui se passe à l'intérieur de nous où dans ce que nous voyons autour de nous.
L'auteur a raison de souligner à quel point nos engagements ou plus simplement notre implication émotionnelle/affective dans tout ce qui touche à la politique peut se transformer subtilement en idole.
Peut-être que cet Lewis veut juste dire que le diable a pour objectif de détruire la religion de l'intérieur. C'est l'oeuvre et l'objectif de la FM.
Je ne crois pas qu'il oppose la politique et la religion. Ce que je comprends c'est que le travail diabolique consiste à détourner les aspects religieux au profit de concepts de plus en plus détachés de ces premiers. Il faut vider la substance religieuse de ce qu'il y a de plus sacré.
En sommes c'est la destruction ou la déconstruction du sacré par le profane. Et en Europe c'est presque gagné !
Mais je ne suis pas sûr qu'il s'agit d'idolâtrie au sujet de la politique parce que la politique est noble si elle sert le bien de tous.
Vous en pensez quoi ?
Pedro31- J'adore l'Eucharistie
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Re: Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
C'est très juste.Pedro31 a écrit:Olivier_E a écrit:Je voudrais partager un texte que je viens de lire ce matin. Il m'a ébloui par sa pertinence, alors je me dis que ça peut en inspirer d'autres.
Les extraits ci-dessous sont issus du livre de C.S. Lewis, tactique du diable :
« Quelle que soit son orientation [...] qu'il commence par considérer son patriotisme ou son pacifisme comme partie intégrante de sa religion. Puis, sous l'effet de la passion partisane, qu'il en vienne à penser que c'est là l'essentiel : petit petit, amène-le a cet état où la religion se réduit à un aspect de la « cause ». Une fois que tu auras fait du monde une fin et de la foi un moyen, tu auras presque gagné ton homme [...]. Aussi longtemps qu'il attachera plus d'importance aux réunions, aux pamphlets, à la politique, aux mouvements, aux causes et aux croisades qu’aux prières, aux sacrements et à l’amour du prochain, il sera des nôtres et plus il sera «religieux» (comme nous l’entendons), plus sûrement il nous appartiendra. »
C'est glaçant de réalisme, dans ce qui se passe à l'intérieur de nous où dans ce que nous voyons autour de nous.
L'auteur a raison de souligner à quel point nos engagements ou plus simplement notre implication émotionnelle/affective dans tout ce qui touche à la politique peut se transformer subtilement en idole.
Peut-être que cet Lewis veut juste dire que le diable a pour objectif de détruire la religion de l'intérieur. C'est l'oeuvre et l'objectif de la FM.
Je ne crois pas qu'il oppose la politique et la religion. Ce que je comprends c'est que le travail diabolique consiste à détourner les aspects religieux au profit de concepts de plus en plus détachés de ces premiers. Il faut vider la substance religieuse de ce qu'il y a de plus sacré.
En sommes c'est la destruction ou la déconstruction du sacré par le profane. Et en Europe c'est presque gagné !
Mais je ne suis pas sûr qu'il s'agit d'idolâtrie au sujet de la politique parce que la politique est noble si elle sert le bien de tous.
Vous en pensez quoi ?
Invité- Invité
Re: Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
@Pedro31
Vous avez raison, certaines organisations œuvres à ça de façon concrète.
Mais l'auteur fait plutôt allusion à une tentation qui nous touche à un niveau individuel.
Prenons un exemple concret : imaginons un catholique qui est de base sincère et fervent. Il décide de s'engager dans une association royaliste et milite (je ne suis pas du tout contre, entendons-nous bien). Au fil de son engagement, le militantisme prend de plus en plus de place et sans s'en rendre compte, sa vie de foi et son engagement pour Dieu deviennent secondaire. Le feu de l'action, l'adrénaline, les débats, les quelques résultats qu'il obtient deviennent pour lui l'alpha et l'omega.
Si bien qu'il va louper une messe ou une rencontre importante, alors que ce n'était pas le cas avant.
Oh, il défend la foi dans son engagement, il ne tarie pas d'éloge sur la civilisation chrétienne, les cathédrales, le côté structurant qu'à eu la foi pour notre pays. Mais concrètement, sa vie de prière a quasiment disparue, ses vertus théologales de foi, d'espérance et de charité, quasiment mortes. Il défend plus la foi par posture que parce qu'il s'agit de son trésor personnel.
C'est de cet écueil dont il s'agit.
L'argent non plus n'est pas mauvais en soit, ça dépend de la façon dont on l'utilise. Jésus avait comme ami l'un des hommes si ce n'est l'homme le plus riche de Jérusalem (Lazare). Mais comme le dit Jésus, l'argent peut devenir une idole et on peut s'y perdre.
A mon avis, c'est pareil pour l'engagement politique. Ca dépend du sens dans lequel on va, et aussi de quelle place cela prend dans notre vie.
Vous avez raison, certaines organisations œuvres à ça de façon concrète.
Mais l'auteur fait plutôt allusion à une tentation qui nous touche à un niveau individuel.
Prenons un exemple concret : imaginons un catholique qui est de base sincère et fervent. Il décide de s'engager dans une association royaliste et milite (je ne suis pas du tout contre, entendons-nous bien). Au fil de son engagement, le militantisme prend de plus en plus de place et sans s'en rendre compte, sa vie de foi et son engagement pour Dieu deviennent secondaire. Le feu de l'action, l'adrénaline, les débats, les quelques résultats qu'il obtient deviennent pour lui l'alpha et l'omega.
Si bien qu'il va louper une messe ou une rencontre importante, alors que ce n'était pas le cas avant.
Oh, il défend la foi dans son engagement, il ne tarie pas d'éloge sur la civilisation chrétienne, les cathédrales, le côté structurant qu'à eu la foi pour notre pays. Mais concrètement, sa vie de prière a quasiment disparue, ses vertus théologales de foi, d'espérance et de charité, quasiment mortes. Il défend plus la foi par posture que parce qu'il s'agit de son trésor personnel.
C'est de cet écueil dont il s'agit.
L'argent non plus n'est pas mauvais en soit, ça dépend de la façon dont on l'utilise. Jésus avait comme ami l'un des hommes si ce n'est l'homme le plus riche de Jérusalem (Lazare). Mais comme le dit Jésus, l'argent peut devenir une idole et on peut s'y perdre.
A mon avis, c'est pareil pour l'engagement politique. Ca dépend du sens dans lequel on va, et aussi de quelle place cela prend dans notre vie.
Olivier_E- Contre la puce électronique
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Re: Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
Olivier_E a écrit:@Pedro31
Vous avez raison, certaines organisations œuvres à ça de façon concrète.
Mais l'auteur fait plutôt allusion à une tentation qui nous touche à un niveau individuel.
Prenons un exemple concret : imaginons un catholique qui est de base sincère et fervent. Il décide de s'engager dans une association royaliste et milite (je ne suis pas du tout contre, entendons-nous bien). Au fil de son engagement, le militantisme prend de plus en plus de place et sans s'en rendre compte, sa vie de foi et son engagement pour Dieu deviennent secondaire. Le feu de l'action, l'adrénaline, les débats, les quelques résultats qu'il obtient deviennent pour lui l'alpha et l'omega.
Si bien qu'il va louper une messe ou une rencontre importante, alors que ce n'était pas le cas avant.
Oh, il défend la foi dans son engagement, il ne tarie pas d'éloge sur la civilisation chrétienne, les cathédrales, le côté structurant qu'à eu la foi pour notre pays. Mais concrètement, sa vie de prière a quasiment disparue, ses vertus théologales de foi, d'espérance et de charité, quasiment mortes. Il défend plus la foi par posture que parce qu'il s'agit de son trésor personnel.
C'est de cet écueil dont il s'agit.
L'argent non plus n'est pas mauvais en soit, ça dépend de la façon dont on l'utilise. Jésus avait comme ami l'un des hommes si ce n'est l'homme le plus riche de Jérusalem (Lazare). Mais comme le dit Jésus, l'argent peut devenir une idole et on peut s'y perdre.
A mon avis, c'est pareil pour l'engagement politique. Ca dépend du sens dans lequel on va, et aussi de quelle place cela prend dans notre vie.
Vous avez peut-être raison.
Le Christ nous enseigne, à travers l'église catholique, à ne pas succomber aux tentations du pouvoir politique, de l'argent, du monde matériel, du monde tout court qui ne sont que paille à brûler mais de rester ancrer dans la vérité, l'humilité, la foi, la Parole divine. Très difficile pour être honnête.
C'est vrai c'est une question de proportion. Un peu tout en gardant en ligne de mire la croix.
Pedro31- J'adore l'Eucharistie
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Re: Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
Olivier_E,
La remarque de C.S. Lewis ne m'enchanterait pas beaucoup. J'y trouverais même un petit côté déplaisant. Elle serait bonne à vous attirer dans une autre sorte d'ornière, comme celle consistant à vous faire croire que les autres devraient tous faire comme vous, suivre le même chemin, écouter la même musique ou n'en pas écouter du tout, faire tant de génuflexions et etc.
La vérité c'est que chacun fait bien ce qu'il veut et puis Dieu s'arrange avec ça. Ce n 'est pas de vos oignons non plus si untel fait de la politique ou se passionne pour la chose publique mais quand cette dernière vous révulserait au contraire. Des risques ou dangers en tournant à gauche plutôt qu'à droite ? Un risque de perdre la foi ? Pareil. Le danger est présent partout.
Vous vous écarteriez de Dieu aussi bien faisant de la politique qu'en méprisant la politique, décidant de n'en point faire. C'est le voyage à Rome, paraît-il, qui aurait achevé de faire capoter Luther. Je veux dire que la passion religieuse est également un bon moyen de perdre son homme. Je me souviens plus de l'identité exacte de l'écrivain qui parlait des nonnes de Port-Royal, plus impeccables que des anges pour l'apparence bien que plus diaboliques que des démons de l'enfer. Je le dis de mémoire. Comme quoi le fait de prendre même le chemin d'une vie cloîtrée n'assure rien pour parler de manière générale.
C.S. Lewis lui-même n'aura pas été capable de trouver la foi (catholique bien sûr). Et un autre intervenant vous l'aura fait remarquer. Qui serait C.S. Lewis pour décréter ensuite que le chemin de Maurras en France n'aurait pas été le bon ? que la passion politique de l'autre aurait dû être un véritable obstacle pour trouver le vrai ou même le Vrai avec un grand "V" ?
La remarque de C.S. Lewis ne m'enchanterait pas beaucoup. J'y trouverais même un petit côté déplaisant. Elle serait bonne à vous attirer dans une autre sorte d'ornière, comme celle consistant à vous faire croire que les autres devraient tous faire comme vous, suivre le même chemin, écouter la même musique ou n'en pas écouter du tout, faire tant de génuflexions et etc.
La vérité c'est que chacun fait bien ce qu'il veut et puis Dieu s'arrange avec ça. Ce n 'est pas de vos oignons non plus si untel fait de la politique ou se passionne pour la chose publique mais quand cette dernière vous révulserait au contraire. Des risques ou dangers en tournant à gauche plutôt qu'à droite ? Un risque de perdre la foi ? Pareil. Le danger est présent partout.
Vous vous écarteriez de Dieu aussi bien faisant de la politique qu'en méprisant la politique, décidant de n'en point faire. C'est le voyage à Rome, paraît-il, qui aurait achevé de faire capoter Luther. Je veux dire que la passion religieuse est également un bon moyen de perdre son homme. Je me souviens plus de l'identité exacte de l'écrivain qui parlait des nonnes de Port-Royal, plus impeccables que des anges pour l'apparence bien que plus diaboliques que des démons de l'enfer. Je le dis de mémoire. Comme quoi le fait de prendre même le chemin d'une vie cloîtrée n'assure rien pour parler de manière générale.
C.S. Lewis lui-même n'aura pas été capable de trouver la foi (catholique bien sûr). Et un autre intervenant vous l'aura fait remarquer. Qui serait C.S. Lewis pour décréter ensuite que le chemin de Maurras en France n'aurait pas été le bon ? que la passion politique de l'autre aurait dû être un véritable obstacle pour trouver le vrai ou même le Vrai avec un grand "V" ?
Cinci- Avec Saint Joseph
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delaroque31 aime ce message
Re: Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
L'idée n'est pas de remettre en cause la politique ou de devenir pusillanime. Décrire un écueil n'est pas faire la promotion d'un autre.
Encore une fois, l'opposition n'est pas : faire de la politique VS s'en désintéresser, mais mettre en premier Dieu et la vie éternelle VS mettre en premier l'organisation du monde et en faire son obsession numéro 1.
Mon exemple du royaliste qui s'engage et perd la foi existe. Ca ne veut pas dire qu'il ne faut pas devenir royaliste ou même que certains royalistes n'ont pas pu au contraire trouver la foi dans leur engagement. C'est une tentation et un vice individuel.
Justement, je constate l'ornière que vous décrivez bien plus chez certains catholiques qui aiment les sujets politiques. Ca ne veut ni dire que tous les catholiques politisés tombent dans ces défauts, ni qu'il n'existe pas des défauts inverses.
Vous pensez sûrement que je coupe les cheveux en quatre ou que je trifouille dans des problèmes secondaires, mais le diable se cache dans les détails. La lecture de cet extrait m'a paru très réaliste et m'a fait spontanément penser à des exemples concrets (en commençant par moi-même, même s'il y a sûrement pire). Certains catholiques pensent plus à débattre politique, peaufiner leur doctrine politique, se complaire dans des idées politiques, exercer le pouvoir politique que d'agir pour leur salut.
Quand nous comparaitrons devant Jésus, est-ce qu'il nous demandera d'abord si notre doctrine politique a été parfaite, si notre activisme politique a porté du fruit ? Je pense que non. Par contre, notre doctrine politique sera d'autant plus juste et surtout notre activisme politique (si on en a) portera d'autant plus de fruits si nous cherchons d'abord la volonté de Dieu (sainte Jeanne d'Arc).
Encore une fois, l'opposition n'est pas : faire de la politique VS s'en désintéresser, mais mettre en premier Dieu et la vie éternelle VS mettre en premier l'organisation du monde et en faire son obsession numéro 1.
Mon exemple du royaliste qui s'engage et perd la foi existe. Ca ne veut pas dire qu'il ne faut pas devenir royaliste ou même que certains royalistes n'ont pas pu au contraire trouver la foi dans leur engagement. C'est une tentation et un vice individuel.
La remarque de C.S. Lewis serait bonne à vous attirer dans une autre sorte d'ornière, comme celle consistant à vous faire croire que les autres devraient tous faire comme vous, suivre le même chemin, écouter la même musique ou n'en pas écouter du tout, faire tant de génuflexions et etc.
Justement, je constate l'ornière que vous décrivez bien plus chez certains catholiques qui aiment les sujets politiques. Ca ne veut ni dire que tous les catholiques politisés tombent dans ces défauts, ni qu'il n'existe pas des défauts inverses.
Vous pensez sûrement que je coupe les cheveux en quatre ou que je trifouille dans des problèmes secondaires, mais le diable se cache dans les détails. La lecture de cet extrait m'a paru très réaliste et m'a fait spontanément penser à des exemples concrets (en commençant par moi-même, même s'il y a sûrement pire). Certains catholiques pensent plus à débattre politique, peaufiner leur doctrine politique, se complaire dans des idées politiques, exercer le pouvoir politique que d'agir pour leur salut.
Quand nous comparaitrons devant Jésus, est-ce qu'il nous demandera d'abord si notre doctrine politique a été parfaite, si notre activisme politique a porté du fruit ? Je pense que non. Par contre, notre doctrine politique sera d'autant plus juste et surtout notre activisme politique (si on en a) portera d'autant plus de fruits si nous cherchons d'abord la volonté de Dieu (sainte Jeanne d'Arc).
Olivier_E- Contre la puce électronique
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Re: Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
Si ça peut vous rassurer, j'ai lu cet extrait sur un canal Télégram très catholique, très politisé (ce n'est pas un problème ça) et qui serait considéré comme très "réactionnaire" par 98% des Français. Son nom : "Sentinelle de l'invisible".
Allez-y y faire un tour si vous avez Télégram.
Allez-y y faire un tour si vous avez Télégram.
Olivier_E- Contre la puce électronique
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Re: Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
Olivier_E,
Je pense avoir assez bien compris la nature de votre souci. Mais je réagissais à l'extrait de C.S. Lewis que vous avez mis plus haut. Il s'agissait d'une impression et rien d'autre.
Je pense avoir assez bien compris la nature de votre souci. Mais je réagissais à l'extrait de C.S. Lewis que vous avez mis plus haut. Il s'agissait d'une impression et rien d'autre.
Cinci- Avec Saint Joseph
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Re: Tactique du diable : politique, passions et idolâtrie
Merci de vous faire un peu de souci. Mais j'aimerais vous éclairer à mon tour si je peux : je ne suis nullement sectaire vous savez. C'est à dire que je suis pas de ceux qui craindraient de se souiller en consultant quelque publication profane que ce soit. Et je ne m'amuse pas non plus à snober les malheureux qui fréquenteraient eux-mêmes de mauvaises adresses. Soyez en paix.Olivier_E a écrit:Si ça peut vous rassurer, j'ai lu cet extrait sur un canal Télégram très catholique, très politisé (ce n'est pas un problème ça) et qui serait considéré comme très "réactionnaire" par 98% des Français.
Cinci- Avec Saint Joseph
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