Considérations sur le vandalisme religieux

Bonjour,

En rapport à la cathédrale d'Angers et le vandalisme qu'elle vient de subir ... mais je viens de lire les commentaires d'un catholique français sur un autre forum. On a affaire pour le coup à un catholique conciliaire bon teint et en phase complète avec les politiques de la Conférence des évêques de France, etc.

 Ce que j'y ai vu : pénultième tentative de banalisation ou de désamorçage complet du caractère réellement inquiétant de l'événement en lui-même («Circulez, il n'y a rien à voir; presque rien ...»), de même qu'un fort désir de nier catégoriquement l'idée même que l'islamisme puisse avoir partie lié avec une hausse de ce genre d'agressions présentées comme soi-disant inexplicables (totale irrationnalité, rien que des fous qui pourraient ... ; qu'un relent ici de violence congénitale et dont la foule indistincte serait porteuse, etc.) 

Le plus culotté : notre homme raconte que c'est la faute aux mauvais catholiques bien sûr. Car il serait bien connu que ce serait les lieux de culte désertés qui seraient les plus attaqués par les vandales. Les églises sont attaquées parce que les paroissiens restent chez eux et boudent la Messe. Il peut nous raconter cela mais non pas sans se contredire parce que dans la foulée il nous dira ensuite que ce sont les mosquées qui subiraient le plus d'attaques profanatrices. Tiens, mais les mosquées sont pourtant bien fréquentées. Le fait d'une grande fréquentation d'un lieu de prière par ses fidèles ne semblerait pas constituer un véritable empêchement au passage à l'acte. Qu'en sera-t-il du fait d'affirmer que les catholiques devraient s'en prendre à eux-mêmes si leurs églises sont profanées, «Ils n'y ont qu'à les visiter plus souvent ! Gnagnagna ...» 

Notre bon catholique oublie de mentionner, au passage, les origines culturelles exogènes et islamiques du vandale «décolleur» de statues de saints ou démolisseur de croix à Angers. Pour le savoir, il faut se payer le détour virtuel par le site dédié à la christianophobie dans le monde. 


Bon


Je vous dis ça, je vous dis rien ... il m'écoeure quand même un peu ce comportement de catholique négationniste, aveugle volontaire et finasseur; finasseur au point de savoir mieux que tout le monde que notre brassage de peuples (submersion migratoire) ne pourrait pas représenter l'un des facteurs pour ces «actings out» violents et dont des lieux de culte feront les frais.    

«En proportion, reste qu'il y a moins de profanation d'églises que de synagogues, etc.» 

Rien alors sur le fait que les agressions contre le mobilier des chapelles ou les objets de culte sont autrement plus violents et en hausse du côté du patrimoine de l'Église. 

https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/E-9-2021-005548_FR.html


Notre catholique bon teint fera l'impasse sur le fait que les foules européennes des années 1930 n'étaient certainement pas moins porteuse d'une violence quelconque et dû au péché. Pourtant ? Les «fous» ou les gens perturbés de ce temps n'étaient pas portés  à passer leur rage sur la première église venue que je sache On ne dirait pas que ce genre de comportement sacrilège aurait dû aller de soi. 

Les facteurs réels pour moi ? La déchristianisation en cours, la séparation de l'Église et de l'État qui marginalise l'Église, la promotion active de l'indifférentisme ou de l'incroyance par nos élites et ... et le développement encouragée d'un foyer de l'islamisme sur place. Le vulgum pecus sait en 2023 qu'il n'est aucune conséquence sérieuse pour lui (facteur de risque nul) à démolir tel Calvaire ou bouter le feu à telle chapelle. Le délinquant potentiel va y repenser plus d'une fois avant d'oser le même coup d'audace en Russie. Le fou n'aurait tout de même pas été «assez fou» pour essayer la même chose contre une église dans l'Italie de Mussolini. Je n'ai jamais eu vent que de grands malades cliniques massacraient souvent les statues de la Sainte Vierge dans l'Espagne de Franco. 

Actuellement, c'est non seulement qu'il y a cet indifférentisme étatique envers le catholicisme chez nous, le fait de la marginalisation en elle-même, mais en plus les médias s'amusent sans cesse à présenter l'Église comme étant «la» grande coupable de mille maux passés (nos évêques conciliaires le confirmeront en s'excusant). On se mettra dans la peau d'un déraciné musulman importé chez nous et qui entendra cette musique à ses oreilles ... 

Et, enfin, - certes oui ! - reste l'activité surnaturelle des anges déchus, la mauvaise inspiration jusque chez les groupuscules de satanistes et qui arrachera son lot de profanations.

Olivier_E a écrit:Il ne faut pas sous-estimer non plus les actes de vandalismes anti-chrétiens provenant de groupes anarchistes, marxistes, d'extrême-gauche qui sont très nombreux.

Ils font partie du problème. C'est vrai. 

On aurait pu penser que l'indifférence religieuse allait au moins faire passer l'Eglise inaperçue et qu'elle serait à l'abris de ça. Non, l'Eglise est toujours une cible de choix et elle va l'être de plus en plus. Il faut se préparer à ça.

C'est vrai quand on songe à un témoignage catholique qui ne serait pas frelaté. Là, à coup sûr, vous allez voir rugir la bête. L'enseignement réel de l'Église catholique est absolument inacceptable pour notre monde. Rien que le dogme de l'infaillibilité ...

C'est comme tout, l'épreuve révèle.

L'épreuve peut être cause de chute comme d'une occasion de dégager une voie de salut; par exemple, raffermir une volonté personnelle de devenir croyant ou croyant plus engagé. Vous avez raison. En premier, reste que l'épreuve représente une grande menace, je pense. Une menace vraie dont plusieurs risqueraient fort de ne jamais se relever (je m'inclus dans le lot des menacés, pas au-dessus).