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 l'humanisme  (l'humanitarisme ?) et l'image chrétienne de l'homme : pièges et discernement  Bannie10

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l'humanisme (l'humanitarisme ?) et l'image chrétienne de l'homme : pièges et discernement

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 l'humanisme  (l'humanitarisme ?) et l'image chrétienne de l'homme : pièges et discernement  Empty l'humanisme (l'humanitarisme ?) et l'image chrétienne de l'homme : pièges et discernement

Message par azais Sam 7 Mai 2022 - 16:11

 Je publie cet article pour éclairer ce terme qui n'est pas seulement à classer dans les athéismes et laconismes qui ont submergés nos esprits et nos dirigeants , voire nos familles . 


Une réflexion qui nous appelle à méditer sur ce que nous pensons et vivons dans ces temps confus, peut nous faire du bien 

  https://www.famillechretienne.fr/38282/article/remi-brague-lhumanisme-vit-il-ses-dernieres-heures
Dans son dernier ouvrage, Après l'humanisme. L'image chrétienne de l'homme (Salvator), le philosophe et historien Rémi Brague se penche sur la notion d’humanisme. Si beaucoup s’en revendiquent, le mot ne semble plus signifier grand-chose.
 

 l'humanisme  (l'humanitarisme ?) et l'image chrétienne de l'homme : pièges et discernement  Remi_brague_famillechretienne
« Je n’ai pas eu à proposer une critique de l’humanisme, mais simplement à constater qu’il se défaisait lui-même », souligne le philosophe Rémi Brague.
Publié le 3/05/2022 à 15:19


L’humanisme est, selon vous, un projet mort, ou du moins déclinant. Avant de procéder à l’autopsie de cette philosophie, comment pourrait-on  la définir ?


C’est moins une philosophie qu’un état d’esprit pas toujours bien défini, une atmosphère un peu vague à l’intérieur de laquelle on peut placer le meilleur comme le pire. Si l’on regarde l’emploi du mot, on s’aperçoit qu’il n’est pas plus vieux que le XIXe siècle. En son sens actuel, il apparaît vers 1840. La chose même est bien sûr plus ancienne que le terme qui la désigne. Disons, en général, qu’il s’agit d’accorder à l’homme quelque chose de spécial : selon les étapes du développement du projet humaniste, ce sera d’abord une identité originale, puis une valeur plus haute, puis un projet de domination, enfin un règne jaloux, excluant Dieu et ne voyant dans la nature qu’une carrière et un garde-manger pendant la semaine, et un jardin public où se promener le dimanche… Je n’ai pas eu à proposer une critique de l’humanisme, mais simplement à constater qu’il se défaisait lui-même, en tout cas dans ses trois premières réalisations : la domination de la nature nous fait empoisonner celle-ci, et nous par ricochet ; nous ne sommes pas meilleurs que les autres vivants ; et même, nous ne nous en distinguons que par une différence de degré, non de nature. Reste l’athéisme, pas encore « déconstruit », mais qui, sur le long terme, a tendance à détruire les sociétés qui le posent en fondement. 
Vous avez écrit un essai sur les « vertus chrétiennes devenues folles » dont parle Chesterton. L’humanisme est-il un enfant illégitime du christianisme ?
Ce que l’on peut considérer comme un enfant illégitime de la foi chrétienne, je le nommerais plutôt « humanitarisme ». Il représente un grand danger pour l’Église, selon le livre de mon ami Daniel J. Mahoney, The Idol of our Age. How the religion of humanity subverts christianity (2018). 
 Si vous prenez le mot « humanisme » au sens qu’il a pris au XIXe siècle, l’homme pré-moderne se comprenait (quand il réfléchissait sur sa condition, ce qui n’était le cas que d’une élite intellectuelle) comme créé par un Dieu bienveillant.  
Le contenu des pratiques humanitaires n’est pas en cause : soigner les malades, panser les blessés, respecter les femmes et les enfants, nourrir les affamés, recueillir les orphelins, etc., ce sont là, pour reprendre une expression traditionnelle, des « œuvres de miséricorde ». Elles ne sont nullement facultatives pour les chrétiens. Historiquement, ils se sont même distingués dans ce domaine. ...... Ce qui, en revanche, pose un problème dans l’humanitarisme, c’est qu’il constitue au fond un grand « y’a qu’à » : l’homme est bon, pas question de péché originel. Le mal résulte de malentendus, il suffit d’un peu de bonne volonté, et tout s’arrangera. Il suffit d’éviter les désaccords par l’éducation et le dialogue, il suffit d’éliminer les quelques rares méchants par une thérapie appropriée. Cela peut mal tourner : l’éducation devient rééducation, on dispense des soins dans ces hôpitaux psychiatriques où les Soviétiques parquaient leurs dissidents. Mais, même dans ses versions civilisées, soft, l’humanitarisme est désespérément trop court, trop superficiel, ou comme on voudra dire.
En ce moment, on entend que le retour de la guerre en Europe avec l’invasion russe de l’Ukraine nous ferait redécouvrir le tragique de l’Histoire. Mais cela fait deux mille ans que le christianisme ne cesse de nous avertir du tragique de la vie, même de la vie la plus paisible. Tout se joue dans cette vie : y dirons-nous oui ou non au Dieu d’amour ? Le mal n’est pas ailleurs, il nous ronge du dedans, et c’est lui ou nous. Le christianisme n’est pas « pessimiste », comme disent les imbéciles ; mais il est lucide. 
Comment pensait-on la place de l’homme, avant l’humanisme ?
Il est difficile de remonter suffisamment en arrière pour trouver des traces d’une attitude qui serait indemne de toute forme d’humanisme. Tout être vivant pense le monde à partir de lui-même, et déjà, le perçoit par des sens qui n’ont pas pour but la vérité, mais la conservation de la vie de l’espèce (Malebranche, Recherche de la Vérité, I, ch. VI, § 3). 

L’homme n’échappe pas à la règle, de sorte que l’anthropomorphisme lui est naturel, comme le « skiouro-morphisme » aux écureuils, l’« ailouro-morphisme » aux chats, etc. De même, se voir soi-même comme occupant une place centrale parmi les choses est très naturel. Mais cela suppose que l’on ait commencé par se sentir différent des autres vivants. Or, on peut conjecturer que la conscience de cette différence n’a pas toujours été évidente, que l’homme s’est longtemps senti comme baignant dans la nature sans s’en distinguer radicalement. Les peintures pariétales dans les grottes où s’abritaient nos ancêtres préhistoriques représentent parfois des êtres mi-humains mi-animaux. De même pour les dieux égyptiens.

Peu de personnes, dites-vous, sont véritablement, totalement humaines… Jésus-Christ et Adam seraient les seuls à mériter pleinement ce titre ?

Je ne suis pas seul à constater que l’« humanité », au sens où l’on parle d’une attitude « humaine » envers les animaux, est chose rare. Je cite ... une phrase de Sénèque, un contemporain du Christ, qui va dans ce sens : « Chez l’homme, c’est un bien rare que l’humanité » (Lettres à Lucilius, 115, 3). « Adam » veut dire « Homme ». En lui, c’est toute l’humanité qui a connu une chute. Dans le « Second Adam », le Christ, l’humanité est rachetée. 

Comment interpréter le fait que l’homme soit fait à l’image de Dieu ? Que nous apprend cette vérité ?

(...) Pour les chrétiens, s’ils sont philosophes, ils auront tendance à penser que c’est l’intelligence. Pour les autres, ce sera plutôt la liberté. J’ai signalé, en citant Grégoire de Nysse, une conséquence intéressante de cette idée : si l’homme est à l’image de Dieu, et si Dieu est inconnaissable, alors l’homme sera lui-même un insondable mystère. Un mystère qui échappe à toute tentative pour l’enfermer, soit théoriquement dans une définition – et donc en excluant tout ce qui n’y entre pas –, soit, en une application pratique de cette définition, en exterminant tous ceux qui ne correspondent pas au modèle souhaité.

Puisqu’elle semble renoncer à l’humanisme, quelle voie prend notre époque ?

Il est toujours difficile.... de distinguer clairement ce qui pourrait nous attendre. Pour sortir de l’humanisme, il y a d’ailleurs plusieurs portes de sortie. Le rêve (ou cauchemar, selon les goûts…) transhumaniste en est une. Une autre est l’acharnement avec lequel on nous serine que l’homme n’est qu’un animal parmi d’autres, un singe qui a eu de la chance à la loterie de l’Évolution. Que dis-je, il serait même le plus dangereux parmi les prédateurs, etc. Pour les plus extrêmes représentants de cette tendance, il faudrait non seulement renoncer à l’humanisme, mais également en finir avec l’homme. Dans ce cas, renoncer à l’humanisme consisterait simplement à démasquer l’idéologie qui légitime la domination humaine. Il y a un humanisme avec lequel beaucoup refusent de rompre, c’est ce que dit hum
anism en anglais, c’est-à-dire un radical sécularisme.... celui-ci mène à priver de fondement toute appréciation objective sur la valeur de l’existence de l’homme sur cette planète. 
[size=16]Paradoxalement, dans le christianisme, on ne se préoccupe que du Salut de l’homme, non pas parce qu’il est supérieur aux animaux, mais parce qu’il est le seul blessé par le péché originel ?[/size]
C’est un reproche que l’on fait souvent au christianisme de ne pas se soucier du sort des animaux. .... Il ne faut pas opposer de façon tranchée, d’un côté, une certaine supériorité de l’homme par rapport aux animaux, et de l’autre la blessure du péché. C’est parce que l’homme avait été placé au sommet de la Création, comme son responsable, qu’il était fragile. Plus une pointe est fine, plus elle est facilement émoussée. Dieu s’occupe directement, en personne, du Salut de l’homme, en lui envoyant son Fils ; pour le reste de la Création, minérale, végétale et animale, il Lui suffit de déléguer et d’agir par l’intermédiaire de son principal sous-traitant, celle que les médiévaux appelaient la « vice-déesse » : la Nature avec ses mécanismes et ses lois. 
Si le christianisme se préoccupe du Salut de l’homme alors qu’il laisse les animaux se débrouiller, c’est justement parce que l’homme est l’animal malade, celui qui a besoin de Salut. L’homme est le problème. Il l’est même devenu pour les autres créatures…
Maintenant que l’humanisme n’est plus, quelle place laisse-t-il aux chrétiens ? Que faut-il attendre d’eux ?
À vrai dire, rien de bien spécial. Et pas nécessairement de bricoler un humanisme à la sauce chrétienne et le prêcher. Que nous nous efforcions plutôt de tirer toutes les conséquences de leur foi et de penser et vivre en chrétiens. Ce n’est déjà pas si commode… Mais, à long terme, c’est très efficace. Les chrétiens vivent selon une autre logique que ceux qui ne le sont pas. Leur mode de vie, ne pas tuer, même là où cela ne se voit pas, ne pas éliminer les bouches prétendument inutiles, ne pas voler, même de façon discrète et « légale », ne pas tromper son conjoint, ne pas chercher à écraser les autres par sa richesse, sa puissance, son intelligence, etc., tout cela est « paradoxal » (Épître à Diognète, V, 4). .....

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