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POURQUOI les SERMONS sont-ils parfois si ENNUYEUX ?
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POURQUOI les SERMONS sont-ils parfois si ENNUYEUX ?
par Gilles Ven 4 Fév 2022 - 17:58
Que vous alliez tous les dimanches à la messe ou que vous n'y soyez allé qu'une seule fois dans votre vie, il y a de fortes chances que vous vous soyez endormis pendant l'homélie. J'ai essayé de comprendre pourquoi, avec une enquête menée auprès de 10 000 personnes !
Le pape François dit non aux homélies ennuyeuses
Le pape François a dit à 19 nouveaux prêtres de s'assurer "que vos homélies ne sont pas ennuyeuses".
L'exhortation de François lors de l'ordination des hommes pour le diocèse de Rome le 26 avril m'a fait réfléchir sur ma propre expérience de prédication et d'écoute des homélies. Je ne me considère pas comme un grand homéliste. Je n'oserais jamais dire à un autre prêtre comment prêcher.
En tant que jeune prêtre, j'ai trouvé que la prédication était un véritable défi. Je n'ai jamais aimé parler en public et je n'ai jamais été bon à l'école. Je ne peux même pas raconter une blague ou une histoire sans la rater. Les cours sur la prédication au séminaire n'étaient pas très utiles. J'ai progressivement appris à prêcher en le faisant.
Se tenir devant une église pleine de monde fait peur. Ils attendent tous que je dise quelque chose de profond et d'inspirant, et je ne suis pas sûr d'avoir quelque chose à dire. Je ne suis pas un saint homme; ma foi n'est pas sans beaucoup de doutes. "Qu'est ce que je fais ici?" Je me suis demandé plus d'une fois.
Je ne prie jamais plus fort que juste avant de lire l’Évangile. Je m'incline devant l'autel et je prie : « Dieu, aide quelqu'un à en tirer quelque chose. Ils ont besoin de ton aide parce que mes paroles ne le feront pas. Mais comme l'un de mes professeurs l'a dit, "Dieu peut même utiliser la mâchoire d'un âne" (Juges 15:16).
En tant que jeune prêtre, je me suis fait la promesse de ne jamais utiliser de mots dans une homélie qui n'ont pas de sens pour moi. En conséquence, j'évite généralement des expressions comme « sauver les âmes », « la grâce de Dieu » et « la transsubstantiation » parce que je ne suis pas sûr de ce que ces mots signifient. Ce sont des abstractions qui ne me touchent pas. D'autre part, l'amour, la compassion et la miséricorde sont des mots avec lesquels je peux me connecter.
Je me suis aussi promis de ne jamais rien dire du haut de la chaire que je ne croie pas ou que je ne veuille pas du moins croire. Je ne ferais pas semblant d'être plus que je ne suis.
Le pape François a exprimé cela de manière plus positive en disant aux personnes à ordonner de s'assurer "que vos homélies arrivent directement dans le cœur des gens parce qu'elles découlent de votre cœur, parce que ce que vous leur dites est ce que vous avez dans votre cœur".
La prédication exige de l'authenticité. Le Peuple de Dieu est très patient avec ses prêtres, mais il sait intuitivement quand les paroles ne viennent pas du cœur. Cela ne signifie pas que le prêtre descend de la montagne avec l'inspiration de Dieu. Au contraire, cela signifie souvent que le prêtre lutte sur la montagne avec le reste du Peuple de Dieu.
L'une des choses qui nous ont inculquées au séminaire était que nos homélies devaient porter sur les lectures bibliques du jour. Avant le Concile Vatican II, le prêtre pouvait prêcher sur le catéchisme ou d'autres sujets non liés aux lectures, mais cela est déconseillé aujourd'hui.
J'ai trouvé utile de prêcher sur les Écritures parce qu'elles m'empêchent de prêcher encore et encore sur la même chose. Suivre la séquence de lectures de l'église nous oblige à réfléchir sur l’Évangile complet, pas seulement sur les parties que nous aimons. Aussi, le langage des Évangiles est simple, ce qui m'empêche d'être trop abstrait.
Avoir un ensemble régulier de lectures permet également aux laïcs de relire les Écritures au début de la semaine avant de venir à la messe le dimanche. De cette façon, les Écritures peuvent vous parler directement avant que vous n'entendiez les réflexions du prêtre. Aucun autre exercice spirituel n'est plus fructueux que de prier sur les lectures bibliques du dimanche avant d'aller à la messe.
Je trouve que les lectures bibliques inspirent toujours des réflexions que je peux partager, même si je ne fais que répéter ce qui se trouve dans les lectures.
J'essaie généralement de mettre l'accent sur le sens que l'auteur des Écritures a voulu, plutôt que de simplement prendre une phrase et de courir avec. Parfois, cela nécessite un peu d'exégèse pour arriver au message de l'auteur, mais une homélie n'est pas un cours -- les lectures bibliques doivent être liées à cette communauté, pas seulement à une communauté disparue depuis longtemps.
Je reçois toujours des compliments sur l'introduction des première et deuxième lectures le dimanche. Je trouve que cela aide les gens à écouter les lectures si j'explique leur contexte au préalable. Il est souvent utile de savoir ce qui se passait avant la section lue un dimanche particulier. Cela signifie non seulement répéter ce qui est dans la lecture, mais mettre en scène de sorte que lorsque les gens entendent la lecture, ils en retirent plus.
Beaucoup de gens soutiennent qu'un prêtre ne devrait pas utiliser un texte écrit lorsqu'il prêche, mais devrait parler sans notes ni texte. Ceci, disent-ils, est plus personnel.
Je suis d'accord, mais je ne peux pas le faire sauf les jours de semaine, quand je ne prêche que quelques minutes. Se plonger le nez dans un texto et ne pas lever les yeux est désastreux, mais sans texto le dimanche, je suis perdu. Je le repasse toujours suffisamment de fois à l'avance pour pouvoir garder un contact visuel avec la congrégation, mais je ne fais pas assez confiance à ma mémoire pour jeter le papier.
J'ai surtout besoin d'un texte pour garder le cap et faire des transitions d'un point à un autre. Sans texte, je divaguais et oubliais ce que je devais dire ensuite. De plus, après avoir fini d'écrire mon homélie, je peux partir et faire autre chose. Sans texte écrit, je m'en préoccupe jusqu'à ce que j'aie fini de prêcher.
J'ai finalement surmonté ma culpabilité d'avoir utilisé un texte écrit quand j'ai vu le père jésuite. Walter Burghardt prêche. Il était considéré comme l'un des plus grands prédicateurs catholiques d'Amérique, et il a utilisé un texte et s'y est tenu. En fait, je lui ai appris à utiliser un ordinateur pour écrire ses homélies, mais c'est une autre histoire.
Le pape dit aux prêtres de ne pas être ennuyeux. J'ajouterais : Soyez bref et soyez clair.
La prédication n'est pas facile. Dieu merci, le Peuple de Dieu est patient et indulgent. Si vous entendez une bonne homélie, assurez-vous de complimenter le prêtre. Nous avons besoin d'encouragements.
L'exhortation de François lors de l'ordination des hommes pour le diocèse de Rome le 26 avril m'a fait réfléchir sur ma propre expérience de prédication et d'écoute des homélies. Je ne me considère pas comme un grand homéliste. Je n'oserais jamais dire à un autre prêtre comment prêcher.
En tant que jeune prêtre, j'ai trouvé que la prédication était un véritable défi. Je n'ai jamais aimé parler en public et je n'ai jamais été bon à l'école. Je ne peux même pas raconter une blague ou une histoire sans la rater. Les cours sur la prédication au séminaire n'étaient pas très utiles. J'ai progressivement appris à prêcher en le faisant.
Se tenir devant une église pleine de monde fait peur. Ils attendent tous que je dise quelque chose de profond et d'inspirant, et je ne suis pas sûr d'avoir quelque chose à dire. Je ne suis pas un saint homme; ma foi n'est pas sans beaucoup de doutes. "Qu'est ce que je fais ici?" Je me suis demandé plus d'une fois.
Je ne prie jamais plus fort que juste avant de lire l’Évangile. Je m'incline devant l'autel et je prie : « Dieu, aide quelqu'un à en tirer quelque chose. Ils ont besoin de ton aide parce que mes paroles ne le feront pas. Mais comme l'un de mes professeurs l'a dit, "Dieu peut même utiliser la mâchoire d'un âne" (Juges 15:16).
En tant que jeune prêtre, je me suis fait la promesse de ne jamais utiliser de mots dans une homélie qui n'ont pas de sens pour moi. En conséquence, j'évite généralement des expressions comme « sauver les âmes », « la grâce de Dieu » et « la transsubstantiation » parce que je ne suis pas sûr de ce que ces mots signifient. Ce sont des abstractions qui ne me touchent pas. D'autre part, l'amour, la compassion et la miséricorde sont des mots avec lesquels je peux me connecter.
Je me suis aussi promis de ne jamais rien dire du haut de la chaire que je ne croie pas ou que je ne veuille pas du moins croire. Je ne ferais pas semblant d'être plus que je ne suis.
Le pape François a exprimé cela de manière plus positive en disant aux personnes à ordonner de s'assurer "que vos homélies arrivent directement dans le cœur des gens parce qu'elles découlent de votre cœur, parce que ce que vous leur dites est ce que vous avez dans votre cœur".
La prédication exige de l'authenticité. Le Peuple de Dieu est très patient avec ses prêtres, mais il sait intuitivement quand les paroles ne viennent pas du cœur. Cela ne signifie pas que le prêtre descend de la montagne avec l'inspiration de Dieu. Au contraire, cela signifie souvent que le prêtre lutte sur la montagne avec le reste du Peuple de Dieu.
L'une des choses qui nous ont inculquées au séminaire était que nos homélies devaient porter sur les lectures bibliques du jour. Avant le Concile Vatican II, le prêtre pouvait prêcher sur le catéchisme ou d'autres sujets non liés aux lectures, mais cela est déconseillé aujourd'hui.
J'ai trouvé utile de prêcher sur les Écritures parce qu'elles m'empêchent de prêcher encore et encore sur la même chose. Suivre la séquence de lectures de l'église nous oblige à réfléchir sur l’Évangile complet, pas seulement sur les parties que nous aimons. Aussi, le langage des Évangiles est simple, ce qui m'empêche d'être trop abstrait.
Avoir un ensemble régulier de lectures permet également aux laïcs de relire les Écritures au début de la semaine avant de venir à la messe le dimanche. De cette façon, les Écritures peuvent vous parler directement avant que vous n'entendiez les réflexions du prêtre. Aucun autre exercice spirituel n'est plus fructueux que de prier sur les lectures bibliques du dimanche avant d'aller à la messe.
Je trouve que les lectures bibliques inspirent toujours des réflexions que je peux partager, même si je ne fais que répéter ce qui se trouve dans les lectures.
J'essaie généralement de mettre l'accent sur le sens que l'auteur des Écritures a voulu, plutôt que de simplement prendre une phrase et de courir avec. Parfois, cela nécessite un peu d'exégèse pour arriver au message de l'auteur, mais une homélie n'est pas un cours -- les lectures bibliques doivent être liées à cette communauté, pas seulement à une communauté disparue depuis longtemps.
Je reçois toujours des compliments sur l'introduction des première et deuxième lectures le dimanche. Je trouve que cela aide les gens à écouter les lectures si j'explique leur contexte au préalable. Il est souvent utile de savoir ce qui se passait avant la section lue un dimanche particulier. Cela signifie non seulement répéter ce qui est dans la lecture, mais mettre en scène de sorte que lorsque les gens entendent la lecture, ils en retirent plus.
Beaucoup de gens soutiennent qu'un prêtre ne devrait pas utiliser un texte écrit lorsqu'il prêche, mais devrait parler sans notes ni texte. Ceci, disent-ils, est plus personnel.
Je suis d'accord, mais je ne peux pas le faire sauf les jours de semaine, quand je ne prêche que quelques minutes. Se plonger le nez dans un texto et ne pas lever les yeux est désastreux, mais sans texto le dimanche, je suis perdu. Je le repasse toujours suffisamment de fois à l'avance pour pouvoir garder un contact visuel avec la congrégation, mais je ne fais pas assez confiance à ma mémoire pour jeter le papier.
J'ai surtout besoin d'un texte pour garder le cap et faire des transitions d'un point à un autre. Sans texte, je divaguais et oubliais ce que je devais dire ensuite. De plus, après avoir fini d'écrire mon homélie, je peux partir et faire autre chose. Sans texte écrit, je m'en préoccupe jusqu'à ce que j'aie fini de prêcher.
J'ai finalement surmonté ma culpabilité d'avoir utilisé un texte écrit quand j'ai vu le père jésuite. Walter Burghardt prêche. Il était considéré comme l'un des plus grands prédicateurs catholiques d'Amérique, et il a utilisé un texte et s'y est tenu. En fait, je lui ai appris à utiliser un ordinateur pour écrire ses homélies, mais c'est une autre histoire.
Le pape dit aux prêtres de ne pas être ennuyeux. J'ajouterais : Soyez bref et soyez clair.
La prédication n'est pas facile. Dieu merci, le Peuple de Dieu est patient et indulgent. Si vous entendez une bonne homélie, assurez-vous de complimenter le prêtre. Nous avons besoin d'encouragements.
Père jésuite. La chronique de Thomas Reese pour Religion News Service, "Signs of the Times", apparaît régulièrement dans le National Catholic Reporter.
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Inscription : 25/03/2008
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