Pardonner 77 FOIS 7 FOIS, vraiment SEIGNEUR ? Par ton ESPRIT qu'il en soit ainsi !
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Pardonner 77 FOIS 7 FOIS, vraiment SEIGNEUR ? Par ton ESPRIT qu'il en soit ainsi !
9 clés pour mieux se pardonner en famille
« Plus on s’aime et plus on est vulnérable à l’offense ; donc plus on s’aime et plus on a de pardons à échanger », soutenait notre consœur de Famille Chrétienne, Christine Ponsard. Ensemble, labourons le sujet du pardon.
« Plus on s’aime et plus on est vulnérable à l’offense ; donc plus on s’aime et plus on a de pardons à échanger », soutenait notre consœur de Famille Chrétienne, Christine Ponsard. Ensemble, labourons le sujet du pardon.
n° 1 : Se pardonner d’abord à soi-même
Ce n’est ni le plus évident, ni le plus facile. Or, s’aimer soi-même est un commandement, et il n’y a pas d’amour sans pardon. Nous y songeons quand il s’agit de l’amour de Dieu et de nos frères, mais nous l’oublions souvent quand il s’agit de nous-mêmes.
Trop souvent, nous ruminons regrets et remords : nous nous en voulons de n’avoir pas été à la hauteur, d’avoir manqué à notre parole ou d’avoir commis une erreur, voire une faute lourde de conséquences ! Si notre passé nous empêche de vivre en paix, d’être pleinement nous-mêmes, c’est le signe que nous avons à pardonner : à nous, aux autres.
n° 2 : Ne pas confondre pardon et oubli
La démarche de pardon ne consiste pas à nier la blessure, à la garder enfouie le plus possible. Bien au contraire : le chemin du pardon est d’abord un chemin de vérité, donc de mise au jour.
Pour pardonner, il faut commencer par prendre conscience qu’on a été offensé, voir et nommer l’offense, qu’on en soit l’auteur ou la victime.
n° 3 : Ne pas « instrumentaliser » le pardon
Le pardon peut être utilisé comme un moyen d’écraser l’autre, de le manipuler, d’en faire un double débiteur : « Non seulement, tu es coupable de m’avoir offensé, mais en plus tu me dois de la reconnaissance, puisque, dans ma grande bonté, je te pardonne ».
Ce pseudo-pardon, à l’opposé d’une attitude authentiquement miséricordieuse, est complètement dénaturé parce qu’il est dicté, non par l’amour, mais par l’orgueil ou la méchanceté.
n° 4 : Purifier ses intentions
Comment distinguer un pseudo-pardon d’un pardon authentique ? Plusieurs critères de discernement s’offrent à moi.
Par exemple : suis-je prêt à demander pardon le premier ? Est-ce que mon pardon a pour but de faire grandir l’autre – notamment dans l’estime de soi ? Suis-je d’accord pour lui pardonner avant même qu’il ne m’ait demandé pardon ? Suis-je capable de lui pardonner sans rien dire, si mon pardon risque de l’humilier ? Suis-je prêt à attendre le temps qu’il faudra – en sachant que ce temps ne viendra peut-être jamais – pour manifester ce pardon ?
n° 5 : Ne pas se méfier du pardon
Ce qui est dangereux, ce n’est pas de pardonner, mais de ne pas le faire ! Méfions-nous seulement des apparences, car rien ne ressemble plus au pardon (ou à la bonté, ou la sainteté) que son contraire.
n° 6 : Pardonner en paroles et (ou) en actes
Demander pardon, accorder son pardon, cela va sans dire parfois, mais cela va tellement mieux en le disant ! L’ouverture des lèvres pour dire : « Je te demande pardon » ou « je te pardonne » est le signe de l’ouverture du cœur. Bien sûr, le pardon peut être signifié autrement : un baiser, par exemple.
L’amour – quand c’est l’amour qui inspire le pardon – sait trouver les formes qui permettent de s’exprimer, tout en respectant la pudeur et la sensibilité de l’autre. Un sourire, un geste d’affection, une parole gentille peuvent être des signes très clairs du pardon échangé, même s’ils ne remplacent pas toujours la parole.
n° 7 : Pardonner prend du temps
Cette démarche peut demander beaucoup de temps : à l’éducateur de savoir accompagner l’enfant, sans se précipiter ni se décourager.
Les caractères « secondaires » ont beaucoup plus de mal à tourner la page que les « primaires ». Respectons leur rythme : l’essentiel n’est pas qu’ils pardonnent vite, mais en vérité. Les « primaires », eux, percevront plus difficilement la gravité de l’offense : aidons-les à revenir sur le passé pour mesurer l’importance réelle des blessures causées ou subies. Ne nous réjouissons pas trop rapidement de ce qu’ils aient apparemment tout oublié. L’oubli n’est pas le pardon.
n° 8 : Pardonner à temps et à contretemps
« Il est trop tard » est un mensonge de Satan. C’est lui qui prétend que nos drames sont désespérés, nos choix inexorables, et que certains pardons sont impossibles à donner, comme à recevoir. Et nous nous laissons prendre à ses mensonges, parce que l’amour inconditionnel de Dieu nous semble beaucoup trop beau pour être vrai. Nous ne croyons pas vraiment que « pour Dieu, tout est possible ».
n° 9 : Supplier l’Esprit Saint
Le pardon aide la mémoire à guérir en l’établissant dans la paix. Le souvenir de l’offense subie devient chemin de vie et de bénédiction, lui qui était chemin de mort et de malédiction. Le pardon est, vraiment, résurrection : passage de la mort à la vie. Ce passage, Jésus ressuscité nous en rend capables. Lui qui nous a demandé de pardonner « soixante-dix fois sept fois » (Mt 18, 22), c’est-à-dire sans fin.
N’ayons pas peur de demander à l’Esprit Saint de faire remonter à notre mémoire toutes les offenses que nous avons à pardonner. « Le Christ est ressuscité avec ses cicatrices, et nous gardons en nous les cicatrices de notre histoire, écrit Simone Pacot (dans L’Évangélisation des profondeurs, Cerf), mais elles ne sont plus signes d’accablement, de condamnation, elles deviennent signes de la guérison et du salut. »
Luc Adrian
Oui dans une famille, il peut y avoir beaucoup de pardons à se donner mais aussi à recevoir ! Lumen
Invité- Invité
Re: Pardonner 77 FOIS 7 FOIS, vraiment SEIGNEUR ? Par ton ESPRIT qu'il en soit ainsi !
Couple : 3 chemins de prière à suivre pour se pardonner
Comment arriver à se pardonner en couple lorsque les sentiments de rancune ou de vengeance dominent ? Voici une suggestion de trois chemins de prière pour pardonner à son conjoint et vivre la puissance libératrice du pardon comme sacrement.
Comment arriver à se pardonner en couple lorsque les sentiments de rancune ou de vengeance dominent ? Voici une suggestion de trois chemins de prière pour pardonner à son conjoint et vivre la puissance libératrice du pardon comme sacrement.
Sur le sujet du pardon, laissons-nous guider par Paulette Boudet, auteur du livre Ce combat n'est pas le tien et accompagnatrice spirituelle.
Il y a des obstacles au pardon. Cela peut être la peur de se montrer faible, « poire », et d'être humilié ; la volonté que l'autre souffre au moins autant que soi : « Eh bien qu'il paye ! » ; ou le sentiment qu'il est important de donner à l'offenseur une leçon : « Ça lui apprendra... »
Vouloir pardonner
Ou bien l'on pose comme condition au pardon que l'autre reconnaisse ses torts, et nous demande d'abord pardon. Or le Seigneur nous appelle à pardonner sans condition.
Ce qui peut aider à vouloir pardonner, c'est se souvenir de ses propres torts, essayer de regarder la personne et ses blessures, au-delà de l'offense. Cela se demande dans la prière : « Aide-moi à vouloir pardonner, car moi je ne peux pas ». Ou bien : « Aide-moi au moins à vouloir vouloir pardonner »... Et le demander jusqu'à ce que l'on obtienne.
La route qui mène au pardon n'est pas celle d'une lutte obstinée : « Non par puissance ni par force, mais par mon Esprit, dit le Seigneur » (Za 4, 6). Le pardon « du fond du cœur » passe par trois chemins : la prière, la prière, la prière...
1. La prière de contemplation
Il s'agit de trois chemins de prière : la prière de contemplation, la prière de louange, et la prière de bénédiction.
Dans la prière de contemplation, on demande au Seigneur de créer en soi ce pardon profond. On contemple avec Lui, avec son regard, ce qui est arrivé, nous-même, l'autre, la blessure, ce qui nous retient de pardonner, ce que l'on est en train de vivre...
2. La prière de louange
La louange, elle, aide non seulement à entrer dans le pardon mais, en amont, elle peut même éviter d'être blessé. La louange dilate le cœur. Elle l'ouvre à Dieu et aux autres, elle établit la présence de Dieu en nous. Notre regard se tourne vers le Seigneur et se détourne du mal subi. Dans toute blessure, il y a un regard sur soi. Et plus le regard est sur soi et sur la blessure, plus celle-ci grandit. La louange reconnaît que tout a un sens caché, connu de Dieu ; elle est libération.
3. La prière de bénédiction
Enfin, la troisième forme de prière se compose de deux volets : le premier est la prière pour que le Seigneur fasse en nous le pardon : nous ne pouvons rien sans Lui. L'autre est la prière de bénédiction. Elle nous fait entrer dans la vision de Dieu sur l'autre. On demande au Seigneur de bénir la personne qui nous a blessés, sa vie privée, ses affections, sa profession, sa situation, ses distractions, ses enfants, son conjoint... La bénir dans tout ce qui fait sa vie.
Il se passe alors une alchimie merveilleuse : cette prière commence sur les lèvres, parfois sur le bout des lèvres, mais elle finit par descendre dans le cœur. Cela peut prendre des mois, mais c'est une libération extraordinaire.
Un exemple. La question du pardon s'est posée pour moi avec acuité vers l'âge de 35 ans, lorsqu'une amie me vola de l'argent. Ce fut un choc très violent. Un mur s'éleva soudain entre elle et moi, et entre moi et la prière. Je ne pouvais plus prier comme d'habitude. Face à cette impossibilité, il ne me fallut pas bien longtemps pour désirer lui pardonner. Mais ma décision étant prise, je n'y arrivais pas... J'étais impuissante à pardonner par ma seule décision.
C'est dans cette situation que j'ai découvert la prière de bénédiction. J'ai prié Dieu de la bénir. Il m'a fallu cinq ou six semaines de prière pour arriver au pardon du fond du cœur. J'avais commencé à prier avec un point de vue qui était le mien, j'en suis venu au sien.
Pardonner à son conjoint
J'ai raconté dans Ce combat n'est pas le tien que mon mari m'a trompée durant plusieurs années. Curieusement, cette question ne s'est pas posée en terme de pardon à l'égard de mon mari. Je ne le comprends pas moi-même... En revanche, j'ai mis des années à pardonner à sa maîtresse. Je croyais l'avoir fait, mais je me mentais.
En effet, j'évitais de la rencontrer, et de la regarder si je ne pouvais l'éviter ; je sentais une boule de colère monter en moi quand je pensais à elle. Des signes qui ne trompent pas !
Chaque fois que je croyais avoir pardonné, je rencontrais d'autres radicules de rancune, enfouies plus profondément. Je découvrais mon incapacité radicale à extirper totalement ces ressentiments. Je me mis enfin à prier pour elle en bénédiction. Au bout de neuf mois de prière quotidienne, je n'avais pas pris son parti contre moi, mais j'avais cessé d'être contre elle ! J'avais de la compassion pour sa souffrance, je pouvais la regarder en face, et lui sourire.
« Ce que vous délierez sur la terre sera délié... dès cette terre ! » Le pardon délie l'offenseur de son mal. Il le libère. S'il est refusé, il emprisonne l'autre dans son offense - un pardon non donné peut être une horrible vengeance. De plus, mon pardon rend l'autre capable de recevoir le pardon de Dieu.
Le Père Doncœur insistait beaucoup sur cette vérité : « Le pardon est un pouvoir sacramentaire remis à chaque baptisé », disait-il.
Le pardon, un sacrement
Notre-Seigneur remet à Pierre le pouvoir de lier et délier du péché. Ce pouvoir sacramentel est conféré au prêtre pour transmettre le pardon de Dieu à ceux qui, dans le repentir, « reviennent » à Dieu confesser leurs fautes et Lui demander son Pardon. Or, si ce pouvoir est conféré au seul Pierre (Mt 16, 19), c'est à tous les disciples que Jésus donne de lier et délier (Jn 20, 23, et Mt 18, 18). À tous les disciples et donc à tout baptisé.
En pardonnant à quelqu'un le mal qu'il lui a fait, tout baptisé, mystérieusement, donne à son offenseur la possibilité d'accueillir et de recevoir le pardon de Dieu. Il ne transmet pas l'absolution de Dieu, mais la capacité de s'ouvrir au pardon de Dieu.
Peut-on en vouloir à Dieu ?
C'est beaucoup plus courant qu'on ne le croit, et d'autant plus dangereux que c'est souvent enfoui très loin dans le subconscient ou l'inconscient.
À la base de la blessure, il peut y avoir des raisons plus ou moins égocentriques : pourquoi ne suis-je pas aussi intelligent qu'untel ? Aussi belle qu'une telle ? Pourquoi suis-je encore célibataire alors qu'elle est mariée ? Pourquoi suis-je si petit ?... Il peut y avoir aussi des causes profondes et très douloureuses : une situation familiale difficile, sa propre souffrance, celle d'un autre ou celle des autres, mon enfant infirme, trisomique, autiste, le mal à l'œuvre dans le monde, la mort d'un être cher, ou cet accident qui rend mon mari handicapé...
Chacune de ces formes de blessure peut susciter cet état, conscient ou non, d'« en vouloir à Dieu », qui se traduit souvent par ces mots : « Pourquoi cela m'arrive-t-il à moi ? » Elles peuvent aussi conduire jusqu'à la négation de Dieu : « Si Dieu existait, cela n'arriverait pas ».
Pardon humain, pardon divin
Pardonner, c'est facile pour Dieu puisqu'il est Amour, mais pour un homme ? C'est ce que me disent les femmes blessées par la trahison de leur mari. Je leur réponds par Marie. Cette femme a pardonné l'impardonnable. Marie est devenue notre mère au pied de la Croix. C'est dans la souffrance, en voyant son fils torturé, qu'elle a reçu cette maternité.
Personnellement, je ne parviens à contempler la Passion du Christ que par celle de Marie. Je la vis en tant que mère, et en tant que mère souffrante puisque j'ai perdu un fils dans la force de l'âge.
Marie est notre avocate auprès de son Fils. Et Jésus est le Pardon fait homme. Sa première phrase est : « Tes péchés te sont remis », et sa dernière : « Père, pardonne-leur ». Celui-ci demande à son Père de pardonner en nous pour celui à qui nous ne pouvons pardonner : « Père, pardonne-lui... »
Luc Adrian
Invité- Invité
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