Le pape François condamne les atteintes à la liberté de culte à cause du Covid
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Le pape François condamne les atteintes à la liberté de culte à cause du Covid
Le pape François condamne les atteintes à la liberté de culte à cause du Covid
Dans un discours aux ambassadeurs qu’il recevait lundi 8 février au Vatican, le pape François a condamné les entraves à la liberté religieuse engendrées récemment par les gouvernements pour freiner l’épidémie de Covid.
Dans un discours aux ambassadeurs qu’il recevait lundi 8 février au Vatican, le pape François a condamné les entraves à la liberté religieuse engendrées récemment par les gouvernements pour freiner l’épidémie de Covid.
La lutte contre le Covid ne justifie pas tout. C’est un peu le fond du message que le pape François a souhaité adresser aux ambassadeurs de 182 pays qu’il recevait à Rome lundi 8 février. Évoquant dans son discours la crise économique et sociale, la crise environnementale, la crise sanitaire mais aussi la crise politique que le monde traverse, il est revenu sur l’importance de la liberté religieuse qui a souvent été malmenée ces derniers mois au nom de l’impératif sanitaire. « Un bon soin du corps ne peut jamais faire abstraction du soin de l’âme », a fait remarquer le souverain pontife.
La liberté religieuse est la « plus fondamentale »
« Il ne faut pas négliger […] le fait que la dimension religieuse constitue un aspect fondamental de la personnalité humaine et de la société, qui ne peut être effacé ; et que, alors que l’on cherche à protéger les vies humaines de la diffusion du virus, on ne peut considérer la dimension spirituelle et morale de la personne comme secondaire par rapport à la santé physique », a déclaré le pape François.
« La liberté de culte n’est cependant pas un corollaire de la liberté de réunion mais dérive essentiellement du droit à la liberté religieuse qui est le premier et plus fondamental droit humain. Il est donc nécessaire que celle-ci soit respectée, protégée et défendue par les Autorités civiles, comme la santé et l’intégrité physique », a insisté le souverain pontife.
Citant la Comédie de Dante, il a adressé un message aux autorités politiques des différents pays : «"Éloigner ceux qui vivent cette vie de l’état de misère et les conduire à un état de bonheur’’. Telle est aussi, avec des rôles et dans des cadres différents, la tâche des autorités tant religieuses que civiles. La crise des relations humaines et, en conséquence, les autres crises que j’ai mentionnées, ne peuvent être vaincues qu’en sauvegardant la dignité transcendante de toute personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. » Les catholiques sauront se rappeler de ce message du pape si de nouvelles restrictions se profilent dans les mois à venir.
Le pass sanitaire ne sera pas exigé pour aller à la messe
Les lieux de culte ne seront pas concernés par le pass sanitaire, a indiqué le gouvernement au lendemain de l’allocation d’Emmanuel Macron sur l’épidémie de Covid-19 et l'extension de la vaccination.
Dans son allocution du 12 juillet au soir, le président de la République a annoncé l’obligation de présenter un pass sanitaire dès le 21 juillet dans tous les « lieux de loisirs et de culture » rassemblant plus de 50 personnes à partir de 12 ans. Autrement dit, la fréquentation de ces lieux sera conditionnée par la présentation d’un test PCR négatif (non remboursé à partir de l’automne) ou d’un certificat de vaccination.
Une jurisprudence grâce à la "bataille pour les messes"
Un flou persistait autour du sort réservé aux lieux de culte, dont Emmanuel Macron n’a pas explicitement parlé : étaient-ils inclus dans les « lieux de culture » ? Non, a confirmé Matignon ce mardi matin à plusieurs médias : « Les lieux de culte bénéficiant d'une protection constitutionnelle, ils ne sont pas concernés par le pass sanitaire».
Cette protection constitutionnelle ne sort pas de nulle part. Elle a notamment été acquise, ou du moins rappelée, grâce à la forte mobilisation des catholiques ces derniers mois pour obtenir la levée de l’interdiction des messes et de la jauge de 30 personnes dans les églises. Le Conseil d'Etat a fini par leur donner raison, et sa décision a donné lieu à une jurisprudence qui permet aujourd’hui aux lieux de culte de ne pas être concernés par l’extension du pass sanitaire. En effet dans sa décision, le Conseil d'Etat avait attesté que les activités exercées dans les lieux de cultes n’étaient pas «de même nature» que les autres lieux de culture. La plus haute instance juridictionnelle avait aussi rappelé que «les libertés fondamentales qui sont en jeu ne sont pas les mêmes», insistant sur la valeur fondamentale de la liberté de culte.
Respect des libertés fondamentales
Saisi en juin dernier par l’association de défense des libertés La Quadrature au motif que le pass sanitaire « divulgue de façon injustifiée » des données des citoyens et porterait atteinte au respect de la vie privée, le juge des référés du Conseil d’Etat avait profité de cette saisine pour affirmer que le pass sanitaire, qu’il soit papier ou numérique, n’était « pas requis pour les activités du quotidien ou l’exercice de certaines libertés fondamentales (manifestation, réunion, exercice du culte) ».
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