Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
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Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Le Mois de Notre Dame du Sacré Cœur
A Monseigneur C. A. De la Tour d'Auvergne, Archevêque de Bourges
Monseigneur,
A Monseigneur C. A. De la Tour d'Auvergne, Archevêque de Bourges
Monseigneur,
C'est à vous, après Dieu, que le monde doit le précieux trésor qu'il possède aujourd'hui en Notre-Dame du Sacré-Cœur. Quand ce nouveau nom donné à la Mère de Dieu fut prononcé pour la première fois devant Votre Grandeur, votre âme si pieuse tressaillit de joie. Puis, avec la haute intelligence et la perspicacité qui vous distinguent, vous avez examiné la valeur de ce titre, et, voyant tout ce qu'il renfermait de glorieux pour Marie et de consolant pour ses enfants, vous daignâtes l'approuver et le bénir. Dès lors, il devint cher aux fidèles et fécond en merveilles. En quelques mois il se trouva sur toutes les lèvres et dans tous les cœurs. Instruit des prodiges qu'il opérait chaque jour, vous avez compris, Monseigneur, que là se trouvait un immense trésor et qu'il fallait en enrichir la terre. Jetant un coup d'œil sur l'Église et sur le monde, vous avez vu les abîmes se creuser, les dangers imminents se manifester et les causes difficiles et désespérées se multiplier; le Cœur de Jésus, source unique de toutes les grâces, vous a paru, comme à l'immortel Pie IX, le remède à tous nos maux. Mais, comme dans les desseins du Très-Haut tout nous vient par Marie, Votre Grandeur a cru devoir confier à Celle qui règne sur le Cœur d'un Dieu, tous ces grands intérêts, et, à cet effet, vous avez fondé le 11 avril 1864, une Association en l'honneur de Notre-Dame du Sacré-Cœur pour le succès des causes difficiles et désespérées tant dans l'ordre spirituel que dans l'ordre temporel. Le Vicaire de Jésus-Christ, sur la demande de Votre Grandeur, a daigné approuver et enrichir de précieuses indulgences cette oeuvre dont les effets sont de plus en plus merveilleux. Pour répondre au désir des associés, qui dépassent aujourd'hui cent mille, nous avons entrepris ce modeste travail dont le but est de mieux faire connaître les grandeurs, la puissance et la miséricorde de Notre-Dame du Sacré-Cœur. La renommée, sans cesse grandissante, de la Souveraine Maîtresse du Cœur de Jésus, les miracles et les faveurs sans nombre obtenus devant son image ou par l'invocation de son Nom divin, nous font espérer que ces considérations ne seront pas sans opportunité. Tels sont, Monseigneur, les motifs qui nous ont déterminés à composer ce livre dont nous avons l'honneur de faire hommage à Votre Grandeur. Permettez-nous, en le plaçant sous vos augustes auspices, de demander à votre bénédiction le gage du bien qu'il peut opérer.
Je suis avec un profond respect,
Monseigneur,
De Votre Grandeur,
Le très-humble et dévoué fils dans les très Saints Cœurs de Jésus, Marie et Joseph,
Jules Chevalier, Miss. S. C.
Monseigneur,
De Votre Grandeur,
Le très-humble et dévoué fils dans les très Saints Cœurs de Jésus, Marie et Joseph,
Jules Chevalier, Miss. S. C.
Approbation
Nous avons fait examiner l'ouvrage ayant pour titre : Trente-et-une considérations sur Marie, Reine du Cœur de Jésus, suivies d'histoires qui montrent sa puissance. D'après le témoignage favorable qui Nous en a été rendu, non-seulement Nous en autorisons l'impression, mais encore Nous en conseillons instamment la lecture aux personnes pieuses, et nous faisons des vœux pour qu'il se répande le plus possible parmi les fidèles et même dans les communautés religieuses.
Donné à Bourges, le 25 avril 1865, en la fête de saint Marc,
C.-A., Archevêque de Bourges.
C.-A., Archevêque de Bourges.
Dédicace à Saint Joseph
Ô Joseph, je sens mon impuissance à d'écrire la joie que j'éprouve à vous offrir ce livre. Si dans ces modestes pages se cache une étincelle d'amour; si elles doivent faire naître dans les âmes de bonnes pensées et de doux sentiments; la bénédiction de Jésus et de Notre-Dame du Sacré-Cœur en fait les messagères de la divine Miséricorde, si par elles, en un mot, la grâce dont le Sacré-Cœur est la source, s'épanche sur ceux qui les liront, cette joie sera à son comble. Ce livre est, du reste, un témoignage de reconnaissance pour le puissant secours que vous m'avez prêté. Commencé sous vos auspices, il se termine le jour même de votre fête, et, remis entre vos mains, il attend de vous que vous ouvriez pour lui les immenses trésors dont vous avez été établi le dépositaire et le gardien : je veux dire le Cœur Sacré de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie. Ô saint Joseph, bénissez et rendez efficace l'essai de mon zèle et de mon amour.
19 mars 1865, fête de saint Joseph.
Préface
Le Ciel s'est toujours plu à créer dans le cours des temps des institutions en harmonie, avec ses desseins et les besoins des âmes. Notre siècle s'est ouvert sous les auspices de Marie. Les ruines désastreuses que la grande Révolution venait de semer partout dans les intelligences et dans les cœurs, réclamaient impérieusement le secours efficace de Celle qui est appelée la réparatrice des maux de l'humanité ; aussi, le culte de l'auguste Vierge a-t-il répandu sur la France et sur le monde un vif éclat, et la promulgation du dogme de l'Immaculée Conception, en donnant a ce culte son dernier couronnement et en couvrant la Mère de Dieu d'une gloire incomparable, a ouvert une ère de grandeur et de régénération. Depuis lors un nouveau soleil, s'élançant plus radieux de cette resplendissante aurore, inonde de plus en plus de ses feux et pénètre de sa chaleur bienfaisante les esprits et les cœurs. Ce nouveau soleil, qui s'était déjà levé sur l'univers au XVIIe siècle, est le Cœur de Jésus, la source de toutes les grâces, le foyer du véritable amour et de tous les nobles sentiments, l'âme de nos âmes et la vie de notre vie. Depuis, le 8 décembre 1854, jour à jamais mémorable, la dévotion au Sacré-Cœur a fait des progrès immenses; elle s'est répandue partout, et aujourd'hui elle étend son influence salutaire dans toutes les contrées du globe. L'heure du règne du divin Cœur, prédit par saint Jean à sainte Gertrude, et annoncé pat Nôtre-Seigneur lui-même, est sonnée. La béatification de la vénérable Marguerite Marie Alacoque, l'amante par excellente du Sacré-Cœur, et la révélatrice de cette dévotion , va lui donner un nouvel élan et contribuer puissamment à sa diffusion. Et l'auguste Vierge Marie, qui nous a donné cette source intarissable de bénédictions, viendra encore sous un nouveau nom l'épancher sur le monde; le titre de Notre-Dame du Sacré Cœur, dont elle décorée, et que l'immortel Pie IX a daigné sanctionner, nous dit assez les sublimes fonctions qu'elle remplit dans cette régénération des âmes et de la société, par le Cœur de son Fils; et la fin du XIXe siècle, tout en appartenant excellemment au Sacré-Cœur, appartiendra aussi à Celle qui en est la Maîtresse et la Reine. Pour répondre au désir des nombreux enfants de Notre Dame du Sacré-Cœur, nous avons cru devoir composer cet ouvrage. Les trente et une considérations qu'il renferme ont pour but de nous faire mieux comprendre les grandeurs de Notre-Dame du Sacré-Cœur, la puissance sans bornes qu'elle exerce sur le Cœur de son Fils et l'immense désir qu'elle a de répandre sur nous tous les trésors d'amour et de miséricorde dont Elle est la dispensatrice. Ce livre, sollicité avec empressement et attendu avec impatience, pourra servir utilement pendant le mois de Mai; les réflexions qu'il fournit faisant ressortir les illustres prérogatives, de la Mère de Dieu, nous apprendront à aller au Cœur de Jésus par Celle qui en est la Dame, et nous disposeront à célébrer avec plus de fruit le Mois du Sacré-Cœur dont celui de Marie n'est que l'aurore ou la préparation.
Chaque considération se termine par une allégorie pleine d'intérêt et par une histoire qui démontre la puissance et la bonté de Notre-Dame du Sacré-Cœur. C'est au milieu d'occupations incessantes et d'interruptions continuelles que ce modeste travail, récemment commencé, s'est poursuivi; aussi, pieux lecteurs, nous comptons beaucoup sur votre indulgence. Si ces lignes tracées à la hâte vous inspirent cependant quelques bonnes pensées, calment vos inquiétudes, raniment votre confiance, déposent la joie dans vos coeurs attristés et excitent votre amour envers Notre-Dame du Sacré-Cœur, veuillez prier pour nous, et nous vous promettons en retour de ne pas vous oublier auprès de la toute puissante Reine du Cœur de Jésus. O Notre-Dame du Sacré-Cœur ! c'est uniquement pour votre gloire que nous avons entrepris cet ouvrage. C'est témérité de notre part... Pardonnez-nous... Nous n'avons fait qu'affaiblir vos louanges, mais d'autres, nous l'espérons, parleront de vos grandeurs avec l'éloquence et es charmes du style qui leur conviennent. Conformément au décret du Pape Urbain VIII, nous déclarons n'ajouter qu'une foi purement humaine aux grâces, révélations, faits miraculeux rapportés dans cet ouvrage, excepté en ce qui a été confirmé par la sainte Eglise catholique, apostolique et romaine, et soumettre le tout au jugement du Saint-Siège, auquel seul appartient la décision de pareilles matières, et duquel je suis et je veux être en tout et partout le fils
le plus soumis.
J. C. Miss. S.-C.
Invité- Invité
Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Premier jour
Première Considération
Prédestination de Marie
Notre consécration au Sacré Coeur
« Toute la gloire de la fille du Roi vient de son intérieur ». (Ps. XLIT, 14)
Première Considération
Prédestination de Marie
Notre consécration au Sacré Coeur
« Toute la gloire de la fille du Roi vient de son intérieur ». (Ps. XLIT, 14)
L'amour est une grande chose, dit le pieux auteur de l'Imitation: Magnares est amor. C'est, en effet, l'amour qui est de toute éternité la vie même de Dieu; par amour le monde est créé; par amour surtout, le mystère de l'Incarnation se réalise, et c'est l'amour qu'il vient exciter parmi nous. « Si quelqu'un n'aime pas Notre-Seigneur Jésus, qu'il soit anathème ! » dit saint Paul. Jésus vient donc pour aimer et pour être aimé ; il donnera son Cœur, mais en retour il demandera le nôtre; il veut être tout à nous, pour que nous soyons tout à lui... Ah ! Seigneur, si personne ne doit être exclu du privilège ineffable d'être l'ami de Dieu, quelle créature privilégiée occupera la première place dans votre amour ? Personne ne peut faire valoir un droit; tous les enfants des hommes sont devant vous comme des grains de poussière; les générations passées et futures sont l'œuvre de vos mains, et le bien qu'elles possèdent vient de vous. Votre choix seul, ô mon Dieu! décidera des rangs et des conditions; mais il vous faut une Mère, une Mère selon votre Cœur, une Mère que vous formerez vous-même en déployant, dans un chef-d'œuvre unique, toutes les ressources de votre sagesse, de votre puissance et de votre souveraine bonté... Cette Mère, c'est Marie. Vous l'appelâtes du néant, et elle sortit « rayonnante de gloire, sans tache et toute belle. » En l'apercevant, vous en fûtes épris, ô mon Dieu ! Cette créature, vous l'aviez destinée à régner en souveraine sur votre Cœur sacré, et déjà elle le ravit au premier de ses regards et le blesse d'un indicible amour. Nous pouvons donc la nommer Notre-Dame du Sacré-Cœur. Dieu s'est fait une Mère digne de Lui, et comme il l'a voulue. Quelle autre pensée nous ferait mieux connaître les ineffables grandeurs de la Reine du Cœur de Jésus ? Si cette Vierge admirable n'avait eu que la prérogative de devenir la Mère de Jésus, comme tant de patriarches, de prophètes et de rois ont eu celle de figurer parmi les ancêtres du Sauveur, la gloire de Marie aurait pu être surpassée; mais, grâce au Ciel, le Verbe incarné ne se contente pas d'une Mère selon la chair et le sang, Il la veut aussi selon son esprit et son cœur; Il ne veut pas une Mère dont la mission sera complète après avoir donné au monde un Enfant-Dieu et qui disparaîtra comme la fleur devant son fruit; Il veut une Mère qui lui soit plus inviolablement unie que la racine n'est unie à sa tige : une Mère dont II ne se séparera plus, dont Il sera toujours aimé, qui ne cessera de le produire dans les âmes, et de le présenter plein de gloire aux élus du Ciel. Il veut une Mère qui siégera à sa droite, qui régnera sur son Cœur, une Mère entre les mains de laquelle II déposera les trésors infinis de sa passion et de sa mort, et dont II se glorifiera dans tous les siècles en étendant son culte à l'univers entier. Il souhaite,qu'on puisse dire d'Elle : un Dieu lui-même est sa couronne; Elle possède sur son Cœur un pouvoir souverain ; un Dieu, son Fils ; un Dieu, le sublime artisan de toutes les œuvres qu'Elle veut entreprendre; un Dieu, le protecteur éternel de quiconque voudra l'honorer comme une Mère et la servir à jamais. Voilà, en un mot, la créature par excellence qu'une destinée irrévocable appelait de toute éternité pour l'attacher au Sacré-Cœur. Recueillons-nous : Dieu est admirable en ses desseins.
Lorsque la première Ève sortit revêtue d'innocence des mains de son Dieu, son premier élan d'amour fut pour l'auteur de son être. Quel cri de reconnaissance ne dut pas Réchapper de son âme pour Celui qui l'avait tirée du néant et appelée à la contemplation de ses grandeurs et de ses œuvres ! Mais que dirons-nous des sentiments de l’Ève véritable, lorsqu'au premier moment de sa conception immaculée, elle ouvrit, par un privilège spécial, les yeux de son âme au monde de la grâce avant d'ouvrir ceux de son corps à celui de la nature ! Avec quelle force son cœur si pur ne s'élança-t-il pas dans le sein de Dieu pour y trouver le digne objet de ses aspirations et de ses désirs ! Emportée sur les ailes du divin amour, selon la pensée du bienheureux Albert le Grand, Elle pénétra dans les entrailles-de la divine miséricorde et en sortit emportant avec Elle le Fils unique de Dieu. Le Verbe divin commença dès lors, dans cette Vierge prédestinée qui allait devenir sa Mère, une vie de grâce et d'amour dont l'incarnation devait bientôt nous faire soupçonner les ravissantes merveilles. Cette union mystérieuse occupa les premières années de Marie, en fit le sanctuaire de la divinité devant lequel l'Ange devait s'incliner avec respect, et où l'opération du Saint-Esprit allait faire régner le Verbe fait chair. Tel était le prélude de l'ardente dilection dont cette noble créature devait entourer, toute sa vie, le Cœur de son bien-aimé Fils, pour en être la souveraine.
Nous sommes aussi appelés, ô Marie ! à vivre pour le Cœur de Jésus; il est notre but : vers lui soupire tout notre être; lui seul est capable d'apaiser cette soif insatiable si bien décrite par la plume de saint Augustin. Mais quelle vie est la nôtre ?... Sommes-nous dignes de réjouir ce Cœur divin, de le glorifier, de régner avec lui ?... Ô notre Mère, ô Notre-Dame du Sacré Cœur ! communiquez-nous quelqu'une de vos flammes; donnez à tous vos enfants les premières leçons d'un véritable amour pour le Cœur de Jésus.
Allégorie
Après avoir créé les eaux qui devaient féconder la terre, Dieu les rassembla dans un immense abîme auquel il donna le nom de mer : Congregationes aquarum appellavit Maria. De même, après avoir laissé échapper de son sein les grâces abondantes qui devaient rehausser les Anges, justifier les patriarches, illuminer les prophètes, empourprer les martyrs, embraser les confesseurs, soutenir les Apôtres et embellir les vierges, le Très-Haut creusa un abîme insondable pour les rassembler toutes, et cet abîme, dit saint Bernard, fut Marie : Congregationes gratiarum appellavit Mariam. Et comme, selon l'expression de nos saints livres, un abîme en appelle un autre, la profonde humilité de la Vierge des vierges devant tant de merveilles devint le plus sûr abri où se réfugia le Cœur de Jésus. Possédant le Cœur de son Fils et enrichie des trésors infinis qu'il renferme, nous pourrons donc la nommer Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Histoire
La protection de Marie se manifeste visiblement pour tous les besoins de notre pauvre nature, non seulement dans le sens spirituel, mais encore pour nos demandes temporelles. C'est bien avec raison qu'on l'invoque pour les causes difficiles, désespérées même : Notre-Dame du Sacré-Cœur obtient tout. Écoutons, pour bien nous en convaincre, le cri d'une mère reconnaissante: « Je remplis aujourd'hui un devoir bien doux à mon cœur : je viens m'acquitter d'une dette de reconnaissance envers notre bonne Mère du ciel. Notre-Dame du Sacré-Cœur désire, sans aucun doute, se faire connaître et aimer sous ce beau titre; pour moi, je reconnais en ce moment, avec toute l'effusion de mon âme, combien je dois à ce nom d'amour. Mon unique enfant était dangereusement malade; mon inquiétude était mortelle. Le médecin que je consultais avec anxiété nie disait ne pouvoir définir le mal. J'invoquai alors Notre-Dame du Sacré-Cœur, lui faisant le vœu que j'acquitte aujourd'hui. Auparavant, Marie paraissait sourde à mes prières; mais à peine l'eussé-je implorée sous ce beau titre, qu'elle m'exauça. Il n'y a pas eu sans doute de miracle dans le vrai sens du mot; la maladie a suivi son cours, mais la crise a été favorable, et depuis mon enfant est entré en pleine convalescence. C'est à cette bonne Mère que je dois le bonheur de conserver mon enfant; c'est Elle qui m'apporta, de la part de son divin Fils, cette douce consolation. Oh ! reconnaissance et amour à Marie ! Gloire et honneur à Notre-Dame du Sacré-Cœur ! Puisque j'ai été exaucée, veuillez faire célébrer une neuvaine d'actions de grâces ».
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/
Invité- Invité
Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Deuxième jour
Deuxième Considération
Préparation de Marie à la sublime vocation
Le Cœur de Jésus nous appelle à la Sainteté
« Je la conduirai dans la solitude et je lui parlerai au cœur » (Osée, 11, 14)
Deuxième Considération
Préparation de Marie à la sublime vocation
Le Cœur de Jésus nous appelle à la Sainteté
« Je la conduirai dans la solitude et je lui parlerai au cœur » (Osée, 11, 14)
Dieu a produit son œuvre ; il peut la contempler, s'y complaire et se reposer sur une créature uniquement destinée à la gloire du Créateur. Mais si l'ouvrier est en admiration devant son ouvrage, l'ouvrage est en adoration devant son ouvrier. Marie, au premier jour de son existence, a senti un attrait puissant l'entraîner vers Dieu. Isolée dans ce monde, Elle y cherche en vain l'objet de son éternel bonheur; rien ne la captive en cette vie; la joie éphémère d'ici-bas lui semble tristesse, les biens illusion, les mille voix des créatures arrivent dans son âme comme dans un désert sans écho. Docile à l'appel de l'esprit d'amour, Elle quitte sa demeure, sa famille, le monde tout entier: le temple seul a produit sur son cœur une impression profonde; Elle reconnaît en lui la demeure du Très-Haut; Elle voit les prêtres, ministres dé l'Éternel; Elle entend des cantiques divins et comprend que son repos est là. A l'ombre de ces autels, son cœur montera plus facilement vers Dieu avec l'odeur des sacrifices, le chant des lévites et les gémissements des victimes. A peine à son troisième printemps, Elle part. Anges du ciel, descendez. Couvrez-la de vos ailes; c'est Marie, saluée déjà par vous tous du nom de Souveraine. Vierges d'Israël, faites-lui cortège; un jour on dira de vous : « Les tilles de Jérusalem ont amassé d'abondantes richesses, et Marie les a toutes surpassées, parce qu'elle est Notre-Dame du Sacré-Cœur ».
Nouvelle Esther, la voici au pied du trône de son Seigneur et de son Maître, désireuse de se constituer sa servante lorsque le Roi du Ciel va lui confier la garde de son empire et l'établir dépositaire de son plus précieux trésor. Entrez, ô Marie ! Jamais le temple saint ne reçut de vierge plus pure; jamais les prêtres de l'ancienne loi n'offrirent à Dieu de plus agréables prémices. Vous êtes le plus beau fleuron de la couronne que la loi de Moïse eût à déposer devant l'Éternel. Le monde, les prêtres, les Anges eux-mêmes ne comprennent que faiblement ce qui s'opère. On ne voit encore que l'extérieur voilé d'un mystérieux nuage; on ne respire encore que le parfum s'exhalant malgré vous du fond de votre âme, ô Vierge sainte ! On ne connaît point encore tout le mystère. C'est le secret du Roi; à lui seul de le révéler. Marie est introduite dans le temple; le pontife l'a reçue; les vierge l'ont acceptée pour leur sœur. Maintenant va s'accomplir pour Elle l'oracle de l'Esprit Saint : « Je la conduirai dans la solitude et je parlerai à son cœur : Ducam eam in solitudinem et loguar ad cor ejus. » Celui qui forme les cœurs pour le Très-Haut. travaille sur celui de Marie. Jour et nuit le divin ouvrier est à l'œuvre; sans cesse la grâce agit sur cette nature privilégiée; le maître la veut façonner à sa propre image; il en veut faire sa Fille bien-aimée, sa Mère de prédilection, son Épouse choisie entre toutes. Aussi, à toute heure, dans le travail et dans le repos, le jour et la nuit, Marie peut varier ses occupations, mais son Cœur demeure toujours exposé à la divine influence de Celui qui en veut faire son trône, son tabernacle, son empire et son trésor. « Cor meum vigilat : Mon Cœur veille », peut s'écrier Marie à chaque instant. Mais pourquoi le Cœur de notre Mère est-il le centre où convergent toutes les opérations de l'amour divin, sinon parce qu'Elle n'est pas seulement destinée à être l'aurore avant-courrière du Soleil de justice, mais parce qu'Elle a reçu mission, au nom de toute l'humanité, de tous les chœurs des Anges et des trois adorables personnes de l'auguste Trinité, d'offrir au Cœur de Jésus un cœur maternel et, par conséquent, embrasé d'amour? Nous pouvons donc la nommer Notre-Dame du Sacré Cœur.
Notre sanctification nous est demandée par la volonté divine; le Roi du Ciel nous veut dans son royaume, et, pour atteindre un jour cette destinée, il nous faut, à l'exemple de Marie, nous préparer à l'ombre du sanctuaire; écouter les secrètes inspirations de l'esprit de Dieu; nous séparer le plus possible du monde; vivre dans la pratique constante de la douceur et de l'humilité. C'est le caractère auquel on reconnaît les âmes qui appartiennent à Jésus, selon cette parole du divin Maître:
« Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ».
Allégorie
Assuérus veut partager sa grandeur et sa gloire avec une créature digne de lui. Ses ministres parcourent ses provinces, choisissent les vierges qui pourront charmer les yeux du roi et leur donnent un an pour se préparer à la réception royale. Esther est de ce nombre; méprisant un trône périssable, elle passe ses jours et ses nuits devant son Dieu, oublie les vains ornements d'un luxe extérieur pour embellir son âme de vertus; c'est au cœur de son roi qu'elle veut plaire; mais sa beauté intérieure rayonne au dehors comme une auréole de gloire, et le roi lui-même ne peut se soustraire à la simplicité de ses charmes. Il la préfère à toutes les autres, pose sur elle son diadème, la touche de son sceptre, l'exempte de la loi qui défendait de se présenter devant lui sans en avoir reçu l'ordre, et se déclare prêt à lui accorder même la moitié de son royaume. Marie est la véritable Esther; Dieu le véritable Assuérus. Prédestinée à régner avec lui, la Vierge se dispose dans le temple à cette sublime mission. La prière, le silence, la vie cachée sont les seules grâces dont elle cherche à se revêtir. Que d'autres fassent prévaloir la noblesse de leur sang, la richesse de leur famille ou les avantages naturels !... Pour elle, jetant un voile sur toutes ses qualités extérieures, Elle n'a qu'un but, celui de plaire au Cœur de son Dieu, en lui présentant un cœur virginal orné des plus belles vertus; aussi, le messager de Celui qui lit dans les cœurs va bientôt venir au nom de son maître la discerner entre toutes les femmes et lui dire: « Vous avez trouvé grâce devant le souverain Roi; le parfum de votre vie pure est monté jusqu'à lui; la modestie de vos regards a captivé ses yeux; votre cœur est aimé du sien ; Il vous appelle à partager son trône et son empire; Il vous couronnera lui-même et vous serez établie Souveraine de son Cœur sacré, et la terre un jour vous proclamera Notre-Dame du Sacré-Cœur ».
Histoire
Écoutons un trait de la miséricorde divine que Marie sut toujours faire descendre sur nous avec profusion. Nous n'avons qu'à raconter à cette tendre Mère nos peines et nos inquiétudes, aussitôt Elle s'en empare, en parle au cœur de son divin Fils, et nous sommes exaucés. Reposons-nous toujours sur Marie ; ne craignons pas, mais agissons en toute confiance. Quelque grande, quelque difficile que soit la cause que nous lui présentions : rien n'est impossible à Notre-Dame du Sacré, Cœur, qui obtient tout. Les trois exemples suivants en sont une preuve frappante :
« Une affaire très- importante dans l'ordre temporel, de la réussite de laquelle dépendait la sécurité d'une famille, fut recommandée à Notre-Dame du Sacré-Cœur. Toute espérance semblait inutile, et cependant la non réussite de cette affaire était chose cruelle à penser. Que faire dans une pareille alternative ? Lorsque la pensée de la Souveraine Maîtresse du Cœur de Jésus sembla luire comme un rayon de doux espoir, l'affaire lui fut soumise, et elle réussit au delà de toute espérance. Actions de grâces à Notre- Dame du Sacré-Cœur ! »
Passons à un autre trait d'un ordre plus relevé : « On sait par expérience que pour quiconque vit éloigné de Dieu, pendant le cours d'une longue vie, la conversion est chose difficile; aussi faut-il parfois un vrai miracle pour l'opérer. Notre-Dame du Sacré-Cœur vient d'en faire, en faveur d'un pécheur chaudement recommandé à sa puissante protection, par plusieurs personnes pieuses; il donna peu de temps après les marques d'un repentir sincère. Notre-Dame du Sacré-Cœur achèvera son œuvre en lui accordant la persévérance. Actions de grâces ! actions de grâces ! »
Enfin, le troisième trait n'est pas moins admirable. Voici ce qu'on nous écrit : « La personne pour laquelle tout semblait inutile pour obtenir son retour à Dieu, après les plus grandes luttes, s'approcha des Sacrements avec une grande édification. Ce premier pas coûta beaucoup, mais il restait un pas moins difficile à franchir : la continuation, et elle est pénible pour qui a eu à combattre toute sa vie contre le respect humain. Ne désespérons pas; la Reine du Cœur de Jésus, la force des faibles, lui donnera le courage de vaincre l'opinion publique. En effet, depuis ce temps nous voyons avec un grand bonheur cette personne assister aux offices, chaque dimanche, d'une manière fort édifiante. Il fallait un second miracle pour en arriver là... Notre bonne mère l'a fait : qu'elle en soit bénie ! »
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/
Invité- Invité
Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Troisième jour
Troisième Considération
Incarnation du Fils de Dieu
Maternité Divine
« Voici la Servante du Seigneur » (Luc 1,38.)
Troisième Considération
Incarnation du Fils de Dieu
Maternité Divine
« Voici la Servante du Seigneur » (Luc 1,38.)
Marie va devenir Mère du Sauveur sans cesser d'être vierge. Le Cœur sacré de Jésus sera le produit de son sang le plus pur. Le mystère se prépare. Déjà le temple a été échangé contre la petite maison de Nazareth. Dieu l'a ainsi voulu, mais la vie de notre Souveraine ne change point; ses désirs sont les mêmes; elle attend et appelle de ses vœux le libérateur promis. Bientôt un Ange est devant elle et la salue pleine de grâces. Elle répond par ce mot sublime: Voici la servante du Seigneur: qu'il me soit fait selon votre parole. C'en est fait, le plus grand des mystères est accompli. Adorons le Verbe fait chair; il peut souffrir : il a un corps; il peut laver et purifier le monde : il a du sang; et surtout il peut l'aimer; comme Dieu et comme homme: il a un Cœur. Marie lui a donné ce Cœur; il en use aussitôt pour remercier son Père du Ciel et sa Mère de la terre. Marie a dit : « Fiat ! » et le Cœur de Jésus exhale déjà les parfums de l'action de grâce.
Et ce Cœur où la justice et la miséricorde se donnent le baiser de paix, où le ciel et la terre se réconcilient; ce Cœur où sont renfermés tous les trésors du salut, toutes les bénédictions du temps et de l'éternité, est le fruit béni de Marie. Aussi cette Vierge auguste s'en regarde déjà comme la Reine; elle s'en sert comme d'un bien qui lui est propre; elle l'offre à Dieu comme un tribut d'amour ou comme un holocauste sur lequel elle exerce tout pouvoir, en vertu de desseins providentiels. C'est la pensée du grand Bossuet; voici ses paroles : « Que fait aujourd'hui la divine Vierge toute pleine de Jésus-Christ ? Elle l'offre sans cesse au Père céleste, et, après avoir épuisé son Cœur, rougissant du peu d'amour de la créature pour l'immense bonté de son Dieu, pour suppléer à ce défaut, pour compenser ce qui manque, Elle offre au Père céleste toute l'immensité de l'amour et toute l'étendue du Cœur d'un Dieu-Homme ». Les Anges ont reçu ordre d'adorer ce Cœur divin. Marie, la première, Lui a offert son tribut de louange et d'amour; la première, Elle s'est déclarée la servante fidèle de cet amour incarné; Elle s'est donnée à Lui; Elle s'en est servi pour la gloire du Très-Haut et le salut de nos âmes... Qui pourrait dire combien fut agréable à Dieu cette première Vierge des Vierges, consacrée au culte du Sacré-Cœur, et régnant déjà sur Lui!
Faisons ainsi, Chrétiens; servons-nous de ce Cœur divin. L'homme, dans son triste orgueil, est allé souvent jusqu'à croire qu'il avait un cœur de Dieu, et le Seigneur, selon le récit de nos saints livres, en fit un jour le reproche à un roi superbe: « Vous avez, lui dit-il, regardé votre cœur comme le cœur d'un Dieu : Dedisticor tuum quasi cor Dei ». Aujourd'hui, c'est Dieu lui-même qui prend un cœur d'homme; Il nous l'apporte pour en faire l'objet de notre amour et de nos adorations; Il nous l'apporte pour l'unir au nôtre et le diviniser. Mais comme c'est des mains de Marie que nous recevons ce présent; c'est aussi par les mains de Marie que nous déposerons aux pieds de Dieu le tribut de notre reconnaissance; c'est dans le cœur de notre Mère que nous devons apprendre à nous consacrer, entièrement et pour toujours au service de ce Cœur adorable dont elle est proclamée Souveraine.
Allégorie
Nous lisons dans la vie de Saint Thomas More, chancelier d'Angleterre, qu'un jour, en remerciement de son équité, il reçut une coupe d'or des mains d'une pauvre femme. Ce chancelier, plein de bonté et de noblesse, accepta avec plaisir ce sympathique témoignage; mais ne voulant point se laisser vaincre en générosité, il remplit la coupe d'une liqueur précieuse et l'offrit à cette femme en lui disant : « Vous me l'avez donnée vide, je vous la rends pleine. Le Verbe divin voulut se dévouer pour le salut du monde; Marie, touchée de tant de générosité, Lui offrit non pas une coupe d'or, mais un Cœur humain au moyen duquel II pourrait souffrir et mériter pour nous, un Cœur digne d'être uni hypostatiquement à la Divinité; et le Verbe incarné, pour lui témoigner sa reconnaissance, lui remit entre les mains son Cœur rempli de tous les trésors du Ciel, avec mission de répandre sur l'humanité les grâces dont II est la source: Voluit nihil dare nisi per Mariam. Ô Notre-Dame du Sacré-Cœur, priez pour nous !
Histoire
Dans ce que nous allons raconter aujourd'hui, Marie exauça ses enfants pour la gloire de son Fils. Notre-Dame du Sacré-Cœur, en cette circonstance, tout en protégeant l'honneur de Dieu, vient en aide à ses pieux enfants qui se voyaient bien en peine pour arriver à construire un temple à l'objet de leur amour. Sous un titre plein d'espérance ils invoquent la Reine du Ciel, et toute difficulté s'aplanit. Voici le fait : « Comment trouver d'expressions assez fortes, nous écrit une âme pieuse, pour remercier Notre-Dame du Sacré-Cœur ! Considérant notre faiblesse, pour offrir nos actions de grâces, nous vous prions de faire remercier Marie à votre réunion dans son béni sanctuaire d'Issoudun. Vous vous rappelez la recommandation que je vous avais prié d'adresser à Notre-Dame du Sacré Cœur pour une paroisse. Il était question de construire une église, et l'on désespérait de trouver les secours nécessaires pour ce pieux et important projet. Toutes nos demandes semblaient n'aboutir à rien; la cause devenait d'une difficulté extrême. La pensée me vint de vous adresser une recommandation afin que vous voulussiez bien prier Marie de se mettre de notre parti. Qui invoque Notre-Dame du Sacré-Cœur n'a point de refus. Je me plais à le répéter à qui veut l'entendre, tant le fait me paraît certain. Donc, après avoir imploré Celle qui accorde tant de grâces particulières, nous apprenons la bonne nouvelle que le Gouvernement nous envoie un secours suffisant pour la construction de notre église. Comment ne pas voir ici que nous devons cette faveur à la puissante protection de Notre-Dame du Sacré-Cœur ? Je ne veux point omettre ici que la personne malade que je vous avais recommandée a recouvré la santé. Gloire et amour à Notre-Dame du Sacré-Cœur qui nous a protégés en cette occasion si admirablement! »
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Quatrième jour
Quatrième Considération
Vie du Cœur de Jésus en Notre Dame du Sacré Cœur
Vie du Cœur de Jésus en nous
« Un seul est votre Maître, c'est le Christ. » (Math. 23, 10)
Quatrième Considération
Vie du Cœur de Jésus en Notre Dame du Sacré Cœur
Vie du Cœur de Jésus en nous
« Un seul est votre Maître, c'est le Christ. » (Math. 23, 10)
Pendant neuf mois, l'univers ignore le trésor qu'il possède. Jésus est incarné dans Marie qui a goûté les premières joies de sa présence. Les Anges seuls sont initiés au mystère. Jésus, fruit de Marie, est l'œuvre de l'Esprit-Saint; auteur même de la loi, il en instruit sa Mère. Jusqu'alors Dieu avait instruit la Vierge par les prophètes; aujourd'hui il lui parle par son Fils. C'est là dans le secret de ce nouveau tabernacle, qu'il réside. Elle entend sa voix; Elle est pénétrée de son amour; son cœur palpite sur ce Cœur sacré; Elle vit pour Lui, en Lui et par Lui; et Lui vit pour Elle, en Elle et par Elle. Donc Elle est la glorieuse souveraine de ce Cœur divin. Oh ! ineffable union ! qui pourrait comprendre les communications intimes échangées entre la Mère et le Fils ! Le Verbe fait chair vient pour sauver tous les peuples; neuf mois, il est obligé de retenir le zèle qui le dévore; mais le Très Haut, dans son éternelle sagesse, a tout prévu. Les prémices de ce zèle doivent se concentrer sur Marie. Tous les miracles opérés plus tard par le Sauveur ne sont rien comparés à ceux qu'Il opère dans le sein virginal. Dans la Galilée, Il travaillera sur des éléments rebelles ou au moins indifférents; ici, Il travaille sur une âme où tout s'accorde pour faire fructifier de la manière la plus admirable la bonne semence.
Dans ses prédications apostoliques, ses paroles seront souvent semblables à la voix de celui qui crie dans le désert; ici il se trouve un cœur affamé de la sainte doctrine, et « si la Vierge, dit le cardinal de Bérulle, était si soigneuse, comme l'Évangéliste nous l'apprend en deux endroits, de recueillir les actions et paroles même d'autrui sur son Fils, et les conserver en son cœur, sans laisser tomber à terre une seule parole qui concerne chose si grande, combien à plus forte raison aura-t-elle été attentive aux actions intérieures de son Fils et aux doux battements de son cœur ! » A Jérusalem, il trouvera des contradicteurs, des bourreaux, des apôtres infidèles; il sera poursuivi; son sang retombera en malédictions et en terribles anathèmes sur le peuple déicide; ici, chaque goutte de son sang jaillit jusqu'à la vie éternelle; chacun de ses soupirs enfante un prodige de grâces, et il donne à cet âme tout ce qu'il a et tout ce qu'il est. Méditons cette dernière parole, et les grâces dont Marie est comblée nous paraîtront si grandes et si nombreuses que l'horizon s'en étendra de plus en plus devant nous. Un regard de Jésus, une parole, une prière, une vertu échappée de Lui, opéreront des miracles; mais ici, tout ce qu'Il dit, tout ce qu'il fait, part de son sacré Cœur et tombe directement sur le saint Cœur de Marie, pour y germer en abondante moisson de bénédiction et de salut.
Admirateurs des actions de Jésus dans Marie, et de la correspondance de Marie aux grâces de Jésus, n'avons-nous pas les mêmes privilèges ? Il est dans notre vie, des jours heureux où la sainte communion dépose en notre cœur le Cœur sacré de Jésus. Quelle faveur nous est accordée ce jour-là ! Nous pouvons tout demander, puiser largement et sans cesse; Jésus ne vient si riche à nous que pour nous donner l'occasion de nous enrichir par Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Allégorie
Une ville d'Italie, Lorette, possède le temple le plus merveilleux qui soit et sera jamais dans tout l'univers : le premier temple de pierres que le Verbe incarné s'est choisi; là, l'œil contemple avec bonheur la petite maison de Nazareth, cette pauvre demeure quatre fois transportée avec tant de respect par les Anges; la foule des pèlerins accourt avec une religieuse vénération s'agenouiller auprès de ces murs mille fois bénis. Si la maison de Nazareth est si vénérable, que dire de Marie, premier sanctuaire et vivant tabernacle où reposa le Créateur ? Les murs qui abritèrent Jésus ont retenti des accents de sa voix, ont été témoins des mouvements de son Cœur sans les comprendre; les regards du divin Maître se sont arrêtés sur eux sans les faire tressaillir; on n'y peut révérer que l'endroit où se sont arrêtés ses pas. Marie, au contraire, a saisi tout ce qu'il y avait de divin dans les paroles de son Fils, tout ce qu'il y avait de suave et d'attrayant dans chacun de ses regards, et tout ce qu'il y avait de miséricordieux dans les désirs de son Cœur; et ce Cœur adorable était cependant sous sa dépendance et reconnaissait son autorité ineffaçable. Ô prodige ! ô mystère ! une créature commande au Cœur roi des cœurs ! Peut-on lui refuser le titre de Notre-Dame du Sacré-Cœur ?
Histoire
Ce n'est point en vain que nous prenons Marie pour patronne et pour protectrice. Heureux ceux qui vivent à l'ombre de ses ailes ! dans le temps et dans l'éternité, ils en sentiront l'effet salutaire. Lisons le récit d'une protection toute particulière accordée à de pauvres jeunes filles, et nous y trouverons de quoi satisfaire notre piété et augmenter notre confiance.
« Ah ! mon Révérend Père ! quelle plume sera assez éloquente pour écrire les grâces déjà obtenues par Notre-Dame du Sacré-Cœur ! Mais si les expressions me manquent pour raconter dignement les faveurs que cette bonne Mère nous obtient, je ne veux pas manquer de reconnaissance, et c'est avec toute l'effusion de mon cœur que je vous écris ce qui suit :
Dans la paroisse de N, une association d'ouvrières s'est formée; leur but principal est, tout en travaillant pour gagner leur vie, de s'employer pour le bien des ainés. Ces pieuses filles, en apprenant le nouveau titre de Marie, se sont placées tout spécialement sous sa protection et se sont mises de cette belle confrérie. Tous leurs efforts tendirent dès ce moment à propager le culte de Notre-Dame du Sacré-Cœur; aussi en ont-elles été sensiblement récompensées.
Voici comment : Il y a quelque temps l'ouvrage vint à manquer presque complétement. Comment faire ? pas d'ouvrage, pas de pain, peu d'espérance d'en avoir bientôt ! Sur ces entrefaites, dans un moment de détresse, une jeune fille, dégoûtée du monde et de ses plaisirs dangereux, se présente à elles et les prie de l'admettre dans leur association. Quel parti prendre ? D'un côté pas d'ouvrage, et de l'autre une âme à sauver ! Impossible aussi dans ce moment de consulter le vénérable curé, leur directeur et fondateur. Tout à coup l'une d'elles s'écrie : « Qui sauve l'âme de son prochain sauve la sienne; n'hésitons pas ! l'âme d'abord et les besoins du corps ensuite ». » Ce cri généreux trouve un écho dans leurs cœurs, et toutes, pleines de confiance, se jettent aux pieds de la sainte Vierge, l'invoquant sous le beau titre de Notre-Dame du Sacré-Cœur. Ceci se passait le samedi.
Le dimanche, l'ouvrage leur arrive avec une abondance qu'on ne pouvait espérer qu'avec une protection miraculeuse. Toutes reconnurent alors la puissance de la Reine du Cœur de Jésus; elles se firent un devoir bien doux de la remercier et de propager de plus en plus une dévotion si belle et si consolante ».
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Cinquième jour
Cinquième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur première apôtre du Cœur de Jésus
dans le Mystère de la Visitation
L'apostolat du Sacré Cœur
« Voici sur les les montagnes les pieds de Celui qui évangélise
et annonce la Paix » (Nahum 1: 15)
Cinquième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur première apôtre du Cœur de Jésus
dans le Mystère de la Visitation
L'apostolat du Sacré Cœur
« Voici sur les les montagnes les pieds de Celui qui évangélise
et annonce la Paix » (Nahum 1: 15)
Que veut le Cœur de Jésus dès ses premiers battements? Glorifier Dieu par le salut des âmes et répandre sur l'univers entier les flammes de l'amour divin dont il est consumé. « Je suis venu, dit-il, mettre le feu sur la terre, et quel est mon désir, sinon de le voir s'étendre ? » Admise aux plus intimes secrets de ce Cœur Sacré, Marié, au premier instant de sa maternité divine, conspire saintement avec son divin Fils pour l'exécution d'un si grand dessein. Reine des Apôtres, elle fait la première ressentir au dehors les puissantes influences de ce Cœur souverainement adorable, de ce Cœur qui repose sur le sien qu'Elle vient de former de sa substance et sur lequel Elle exerce déjà un doux empire. Elle quitte sa demeure, franchit, malgré les difficultés de la route, toutes les distances; Elle traverse les montagnes pour se rendre auprès d'Élisabeth. Que va-t-Elle y faire ? Elle va porter dans sa maison un trésor qu'Elle possède, un trésor qui lui appartient: c'est le Cœur du Rédempteur; c'est le Cœur du Verbe incarné dans son chaste sein; c'est le Cœur de son Fils qui renferme le bonheur et le salut; Elle est heureuse d'être déjà l'apôtre de son amour et de sa miséricorde et de répandre sur les âmes les grâces dont Elle est la dispensatrice; Elle montre déjà qu'elle est Notre- Dame du Sacré-Cœur. La conversation intérieure du Cœur de Jésus trompe la longueur de la route, embrase l'âme de Marie au point qu'arrivée aux portos d'Hébron, Elle peut dire comme les disciples d'Emmaüs aux portes de Jérusalem : Mon cœur ne brûlait-il pas d'une vivante flamme lorsque ce Dieu caché me parlait le long du chemin ? Comme le parfum trahit la fleur, comme l'éclat du soleil précède sa venue, la sainteté de Celui que Marie porte avec Elle a fait goûter ses attraits puissants dans la maison d'Élisabeth. La mère du Précurseur s'avance pleine de joie vers Marie et s'avoue hautement indigne de tant de bontés. « D'où me vient ce bonheur que la Mère de mon Dieu daigne me visiter ? A peine votre voix a-t-elle frappé mon oreille que mon enfant a tressailli d'allégresse dans mon sein. Vous êtes bien heureuse d'avoir cru, parce que toutes les paroles du Seigneur s'accompliront en vous ». Elisabeth est la première créature humaine qui reconnaisse publiquement le mystère opéré dans Marie. Au nom des patriarches et des Apôtres, au nom des Anges et des hommes, elle remercie la Vierge d'avoir donné son consentement aux volontés du Très-Haut. Elle ne peut voir de ses yeux le chef-d'œuvre de l'infinie Sagesse, le Verbe fait chair, mais elle éprouve déjà les vertus toutes-puissantes qui s'échappent par Marie du Cœur de ce Dieu fait homme par amour pour nous. Elle peut déjà nommer l'auguste Vierge Notre-Dame du Sacré-Cœur. Jean, dont la mission sublime est d'être ici bas le précurseur de Jésus, fait éclater sa joie à l'approche de son Maître ; il tressaille d'allégresse; il lui tarde d'avoir une voix pour annoncer à tous que le royaume du Ciel est proche. On dirait qu'il entend déjà le Père céleste prononcer sur l'Enfant-Dieu ces paroles qui feront retentir un jour les bords du Jourdain : Voici mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis toutes mes complaisances.
Pour Marie, Elle fait entendre un chant d'amour dont l'univers entier depuis dix-huit siècles est heureux de se faire l'écho, et que le Ciel lui-même répète avec joie: « Mon âme, s'écrie-t-Elle, glorifie maintenant le Seigneur... Magnificat anima mea Dominum... Le Tout Puissant a fait en moi de grandes choses... » Il l'a rendue Mère de Dieu et établie Souveraine de son Cœur. Aussi toutes les générations la proclament-elles Bienheureuse. Relisons et méditons dans le silence de notre âme ce sublime cantique de l'auguste Vierge; écoutons cette céleste harmonie s'échappant de son cœur, inspirée par le Cœur de Jésus dont Elle est la Reine, et nous comprendrons des choses que la plume ne peut écrire ni la langue exprimer...
Oh ! si nous pouvions, à l'exemple de Marie, rendre nos frères participants des bienfaits du Sauveur; si nous pouvions, embrasés de l'amour de son adorable Cœur, répandre dans d'autres cœurs le feu divin, le véritable feu sacré, que nos pas seraient beaux sur cette terre; que notre vie serait bien employée! que de nouveaux Jean-Baptiste naîtraient peut-être au souffle de notre parole! que de cœurs sanctifiés! que d'âmes sauvées ! Pour obtenir cette consolante faveur du Ciel, empruntons les accents de notre Mère et, avec son secours ne cessons jamais de remercier Dieu de toutes les grâces qu'il nous a faites, en nous donnant à la fois et le sacré Cœur et Marie qui en est la Dame, c'est-à-dire la souveraine maîtresse.
Allégorie
Par les ordres de l'impie Aman la nation juive allait périr, lorsque Dieu suscita un songe au sage Mardochée. Il vit une faible source qui devint un fleuve, et ce fleuve se changea en lumière, et cette lumière en soleil, et ses eaux resplendissantes de clarté se répandaient partout avec abondance. Or, cette vision, dit le texte sacré, signifiait Esther, qui devait sauver son peuple de la mort. Sous ce gracieux symbole, qui ne reconnaîtrait encore mieux Marie? Toutes les nations étaient assises à l'ombre de la mort et le démon méditait la ruine du genre humain, lorsque d'une humble maison de Nazareth sortit une petite source, faible en apparence, mais plus limpide que l'azur du ciel. Cette source portait en elle toutes les eaux de la grâce et toutes les splendeurs de la divinité; Elle portait le Cœur de Jésus. Comme un fleuve qui va s'agrandissant de jour en jour, Marie pleine de grâce inonda tout de ses bienfaits ; Elle répandit l'allégresse dans la demeure d'Élisabeth et toutes les générations furent aussi appelées à recevoir les dons de la Vierge des vierges. C'est pourquoi Marie nous apparaît tantôt comme ce fleuve inépuisable qui réjouit la cité de Dieu, et tantôt comme la femme mystérieuse revêtue du soleil. Partout Elle apporte la lumière et la joie. Pourquoi ? parce qu'Elle a la clef du Cœur de son Fils, qui est la source intarissable de toutes les grâces et qu'Elle peut l'ouvrir à son gré.
Histoire
« Je vous adresse, mon Révérend Père, un souvenir en actions de grâces, que je vous prie de mettre aux pieds de Notre-Dame du Sacré-Cœur. Une faveur signalée vient de m'être accordée par cette bonne Mère; voici à quelle occasion : Gardant la chambre et le lit depuis de longues années, par suite d'une longue et cruelle maladie, et en dernier lieu épuisée par deux mois de souffrances morales et physiques, je voyais venir une nouvelle peine qu'il me faudrait supporter : la douleur de ne pouvoir assister à la première communion de mon plus jeune fils. Cette pensée pour moi était si cruelle, que je n'avais pas le courage de m'y arrêter.
Un lundi, 2 mai, ma fille m'apporta, de la part d'une des dames de sa pension, une notice sur Notre Dame du Sacré-Cœur, en me conseillant d'invoquer Celle qui est toute-puissante sur le Cœur de son divin Fils. Mes enfants et moi nous commençâmes immédiatement à prier cette bonne Mère, sous ce titre si grand et si doux. Notre confiance était ferme. Nous ne fûmes pas trompes dans notre attente : je sentis un mieux inespéré, et le jeudi suivant, 5 mai, on me transporta à la pension, où j'ai pu assister à la touchante cérémonie de la première communion de mon enfant. Je demeurai à jeun malgré la musique et la prédication, ce que l'état de mon cerveau ne me permettait pas de supporter depuis bien des années. Le mieux a continué avec quelques alternatives sans doute, mais je ne puis m'empêcher de regarder ce qui s'est passé le 5 mai et mon état actuel comme l'effet d'une protection miraculeuse...
Malgré des épreuves multipliées, je ne suis pas retombée dans mon ancien état. A chaque instant il me semble toucher à mes plus mauvais jours, mais on dirait qu'une main toute-puissante me retient au bord du précipice. Comment ne pas voir que c'est la main de Notre-Dame du Sacré-Cœur qui me protège !... Quand on considère toute chose au flambeau de la foi, la vie, même an milieu des amertumes, paraît toute autre qu'elle n'est aux yeux du vulgaire. Dieu gouverne tout avec une sagesse infinie et une grande miséricorde.
Mais Dieu est juste et nous en sentons parfaitement les effets. Si une mère intercède en faveur de ses enfants, rarement il se trouve un cœur assez dur pour résister à ses prières et à ses larmes. Marie est notre mère, Mère bien-aimée du ciel, qui contrebalance plus d'une fois la juste rigueur dont Dieu châtie le coupable. En l'invoquant sous un titre qui flatte à la fois son amour de Mère de Dieu et de Maitresse du Cœur de Jésus, rien ne saurait résister à ces deux titres. Elle les présente à son divin Fils, et les grâces les plus abondantes viennent consoler les cœurs affligés. C'est ainsi qu'une mère désolée, vivant au milieu de souffrances morales et physiques, implore Marie; et un matin, jour le plus heureux pour une mère, une douce espérance descend du Ciel; elle se sent assez forte pour assister au spectacle si beau de la première communion de son enfant. Heureuse mère!... qui sait faire remonter au Ciel toute la reconnaissance dont son cœur est rempli! Gloire et amour à Notre-Dame du Sacré-Cœur!
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Sixième jour
Sixième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur première adoratrice
du Cœur de Jésus dans l'étable de Bethléem
Adoration due au Cœur de Jésus
« Il faut adorer Dieu en esprit et en vérité ». (Saint Jean 4: 24)
Sixième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur première adoratrice
du Cœur de Jésus dans l'étable de Bethléem
Adoration due au Cœur de Jésus
« Il faut adorer Dieu en esprit et en vérité ». (Saint Jean 4: 24)
Marie a donné au monde son trésor. Noël commence une ère nouvelle; l'Enfant-Jésus siège sur les genoux de sa mère, et celle-ci entoure de langes son premier-né et le dépose dans la crèche. L'Évangile parle peu des dispositions intérieures de Marie dans ce mystère. Que fit-elle ? Comment adora-t-elle son divin Fils ? Quels furent les premiers mouvements de cet enfant vers sa mère ? Il ne nous est pas permis de le savoir avant le jour des suprêmes révélations, mais l'amour pénètre le fond des cœurs. Marie, première adoratrice du nouveau-né, ne s'arrête pas à l'extérieur du mystère. Comme le pontife de l'ancienne loi, elle pénètre jusqu'au sanctuaire de ce nouveau temple et, derrière le voile de l'humanité, son œil immaculé contemple le Sacré-Cœur. Pendant que les Anges font ressortir la gloire de Dieu et la paix des hommes comme fruit de cette naissance, Marie remonte à la source de ces dons précieux. Les bergers courent à la crèche; ils adorent le Sauveur qui vient de naître, se jettent à ses genoux. Ce qui les touche, ce qui leur fait verser des larmes, c'est de voir au cœur de l'hiver, dans une grotte ouverte aux vents, un Enfant-Dieu qui a pour berceau une crèche, pour lit de repos un peu de paille, deux animaux pour réchauffer ses membres délicats; cette vue attendrit leur cœur : ils voudraient être riches pour venir au secours de leur Dieu. Marie, comme une bonne Mère, partage les souffrances de son divin Fils, mais son âme, instruite pendant neuf mois à l'école du Cœur Sacré de Jésus, adore la soumission volontaire de ce Cœur affligé. Les Mages, conduits par une étoile, arrivent de leur pays lointain, demandent à voir le roi des Juifs, se prosternent, adorent et déposent aux pieds du Messie leurs présents mystérieux. Quelle foi ! Comme j'admire ces nobles messagers de l'Orient ! Ils reconnaissent dans cette étable un palais digne du Dieu rédempteur, des courtisans dans ces bergers et ces pauvres, des richesses dans ces langes. Ô puissance de la grâce ! sur la seule inspiration d'en haut entreprendre un si long voyage, et adorer un roi que tout ferait confondre avec le plus humble des sujets ! Le rôle de Marie est encore plus beau : ce n'est pas seulement le roi qu'elle adore, c'est surtout le Cœur de ce roi, ce Cœur qui va se donner à des esclaves, s'immoler pour eux, se faire leur trône, leur palais, leur récompense. Mais tous ces mystères sont cachés, Marie seule a la clef de cet asile divin et adore tous les secrets du Roi des rois. Tout ce que ses yeux aperçoivent, tout ce que ses oreilles entendent, tout ce qu'Elle éprouve, Elle le voit venir de la grande source, du Cœur même de Jésus-Christ, dont Elle est la Reine.
Mais Jésus enfant, que fait-il pour sa Mère ? Sans doute il a dû consacrer à son Père céleste les premiers mouvements de son Cœur adorable, et tourner de là vers Celle qu'il avait bien voulu choisir pour sa Mère des regards pleins de tendresse. Ses premières attentions, ses premières paroles, son premier sourire, Il a dû les offrir à Marie, et Marie en les recevant a dû surtout y voir l'amour avec lequel le Cœur de Jésus sait distribuer ses trésors.
Et nous, quelle sera notre conduite vis à vis de Jésus et de sa Mère ? Ne devrions-nous pas aimer ce bon Maître bien plus que ne l'ont aimé les bergers et les rois ? Ils n'ont vu que l'extérieur de cet amour, et nous vivons au siècle où Jésus-Christ a montré la source elle-même en disant à une de ses fidèles servantes : « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes ». Là se trouve renfermé ce que nous savons des miséricordes du Sauveur et ce que nous en ignorons encore. Là se trouvent tous les dons, mais surtout l'amour pur, généreux et constant, avec lequel ces dons célestes nous sont offerts. Là se trouve l'explication profonde de ce mot qui résume à notre égard Dieu tout entier : In finem dilexit ! Il a aimé jusqu'à l'excès ! Quiconque veut connaître, qu'il sonde cet abime! Quiconque veut rendre à Jésus bienfait pour bienfait, qu'il se jette dans cet ardent brasier qui brûle pour nous malgré les torrents de nos fautes et les grandes eaux de nos iniquités. Marie seule peut nous apprendre à nous donner au Cœur Sacré de Jésus comme elle s'est donnée à Lui. Et si nous voulons aimer Marie, souvenons-nous que jamais nous ne pourrions trop faire pour Elle et qu'Elle est au-dessus de nos louanges depuis qu'un Dieu l'a aimée d'un amour infini en lui consacrant les prémices de son Cœur et en lui donnant tout pouvoir sur Lui. Invoquons-la donc sous le beau titre de Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Allégorie
La miséricorde se symbolise par un Cœur fout entier consacré aux malheureux : Miseris Cor datum. Le Samaritain, touché de compassion à la vue d'un homme laissé à demi-mort par des voleurs sur le chemin de Jéricho, s'arrête pour lui prodiguer tous les soins de son zélé dévouement. Touchante image de la miséricorde telle que notre divin Sauveur l'a voulu peindre, et telle qu'il l'a lui-même exercée en ce monde ! L'humanité, semblable à cet homme qui descend de Jérusalem à Jéricho, avait été, au sortir des mains de Dieu, attaquée par les terribles puissances de l'enfer et laissée sans aucune espérance de vie au milieu d'un monde corrompu. Le paganisme méprisait ses douleurs ; la loi ancienne se trouvait impuissante à les soulager; Jésus seul a été ému, Il s'est arrêté, Il s'est donné à nous, Il s'est vendu pour nous racheter; Il a donné pour baume à nos plaies le sang de ses veines; Il nous a donné pour breuvage cette eau mystérieuse dont son Cœur est l'abondant réservoir. Mais, hélas ! le bienfaiteur a été payé d'ingratitude; venu du Ciel pour courir à notre recherche, il devait être le premier abandonné, le premier méconnu; il fallait donc un cœur chargé, au nom de tout l'univers, de payer à ce divin Maître la dette sacrée de la reconnaissance; un cœur qui prévint de maternelles sollicitudes et de pieux dévouements, le Cœur-Sacré de Jésus. Ce Cœur, c'est celui de Marie qui seule lui est demeurée constamment fidèle, dépositaire de ses peines et confidente de ses douleurs. Aussi l'Église l'appelle-t-elle à juste titre la Mère de la miséricorde, ou la mère d'un Cœur dévoué aux malheureux, c'est-à-dire Notre-Dame du Sacré Cœur. Remercions Marie des attentions qu'elle prodigue à notre bienfaiteur éternel, et demandons-lui le moyen le plus efficace pour être les consolateurs du Cœur de Jésus après l'avoir trop longtemps, hélas ! laissé dans l'abandon et dans l'oubli !
Histoire
Monsieur le Supérieur, La reconnaissance, n'est-ce pas le premier mouvement qui doit se faire sentirai! cœur après un bienfait reçu? C'est le sentiment qui m'anime aujourd'hui, et que je me hâte de faire connaître pour la gloire de Marie. Voici un fait, j'en suis sûre, qui intéressera et qui portera les cœurs à la confiance en Notre-Dame du Sacré-Cœur: Une jeune personne vint nous demander pour quelques francs d'objets du Sacré-Cœur et de Notre-Dame du Sacré-Cœur: médailles, images, etc. Elle mit le tout dans une mauvaise petite boîte en bois. La jeune personne qui se rendait à Laval où elle devait répandre ces objets, tomba malade et fut plus d'un mois alitée. Son bienfaiteur, maître de la maison, était absent ; le médecin qu'on avait appelé ordonna de changer la malade d'appartement et de la transporter dans une chambre où l'on pût faire du feu. Par malheur on transporta cette pauvre enfant dans une chambre dont la cheminée était traversée par une poutre, et dans laquelle, pour cette raison, on ne faisait jamais de feu. Quelques jours après, à minuit, on entendit tout à coup un fracas épouvantable: c'était la poutre qui, brûlant sourdement depuis plusieurs jours, s'abîmait dans le foyer. Un incendie violent se déclare; la jeune malade trouve à peine le temps de se lever pour sortir de la chambre embrasée. A peine est-elle hors de danger, que le plancher s'écroule entraînant dans sa chute quatre personnes venues au secours de la jeune fille. Déjà l'on se lamente et l'on se désespère; on regarde comme perdues ces personnes que le feu vient d'engloutir. Mais non... Ô prodige !... que vous êtes bon, ô mon Dieu ! aucune des personnes n'est blessée grièvement; quelques jours ont suffi pour faire disparaître leurs légères contusions. Quant à la petite boîte, elle eut à subir les effets désastreux de l'éboulement et de l'incendie. On la retira de dessous les débris noircie et légèrement charbonnée; elle éprouva les atteintes du feu, mais malgré cela elle est demeurée entière... les objets qu'elle renfermait étaient intacts. Pas un des nombreux témoins ne doute que ces pieux objets n'aient préservé cette famille d'un malheur beaucoup plus grand. Gloire et amour à Notre-Dame du Sacré Cœur, qui sait, dans les petites choses comme dans les grands événements, donner des preuves de sa haute protection ! Elle veut par ces effets miraculeux réveiller en nos cœurs, peut-être trop insouciants pour ce qui regarde l'intervention divine, la foi qui nous montre partout le doigt de Dieu. Elle veut aussi, n'en doutons pas, montrer son nouveau titre et sa précieuse association établie pour le succès des causes difficiles et désespérées. Notre-Dame du Sacré-Cœur, priez pour nous !
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Septième jour
Septième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur coopératrice à
l'œuvre de la Rédemption
Notre Sanctification est dans le Cœur de Jésus
« Et vous lui donnerez le Nom de Jésus » (Matthieu 1: 21)
Septième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur coopératrice à
l'œuvre de la Rédemption
Notre Sanctification est dans le Cœur de Jésus
« Et vous lui donnerez le Nom de Jésus » (Matthieu 1: 21)
Jésus-Christ porte le nom de Sauveur, de Roi, de Prêtre et de Prophète. Les sublimes fonctions de chacun de ces ministères ont leur source dans son sacré Cœur; sa mission est de sauver les hommes, de régner en eux, de les convoquer tous au sacrifice nouveau et de leur révéler les secrets de son Père. Si c'est par amour que ce bon Maître veut toujours agir, Marie, la première dans son Cœur divin, sera aussi la première à recevoir les fruits de sa venue. Elle sera après Jésus la première des prédestinées; dès l'origine de son immaculée Conception, Elle pourra dire : « Je suis arrosée du sang de l'Agneau, de cet Agneau qui devant Dieu est immolé depuis le commencement du monde; chaque goutte de ce sang divin a formé l'éclat de mon innocence, les perles de ma couronne et le rayon de ma gloire ». Mais si une seule goutte de ce sang précieux est capable de sauver des milliers de mondes, de produire des milliers de saints, que dire d'une âme où la source de ce sang adorable viendra s'épancher tout entière avant de se répandre en fleuve dans le monde ? Que dire de Marie qui sera appelée Souveraine du Sacré-Cœur? Elle sera sauvée non-seulement comme une servante de Dieu, mais comme la Mère du Verbe, l'Épouse du Saint-Esprit, la Fille privilégiée du Très-Haut et la Reine de tous les élus. Rien ne sera oublié pour faire de Marie le plus éclatant trophée de gloire du Sauveur Jésus. Autrefois David, s'adressant à Dieu, s'écriait : « Seigneur, dites à mon âme : Je suis ton salut. Dic animae meœ: Salus tua ego sum ». Marie avait le droit de dire: « Ô Jésus, mon Fils bien aimé, dites à votre Mère que vous êtes son salut : Salus tua ego sum. Je suis élevée à la plus sublime dignité qui fut jamais. Vous avez voulu que je fusse votre Mère, et, servante docile, j'ai obéi; mais comment me rendre digne d'un nom si beau, une créature la mère de son Dieu ?... » Sans doute, les vertus de Marie doivent répondre à la hauteur de son ministère; elles doivent être au-dessus de ce que l'esprit de l'homme peut concevoir; elles doivent être supérieures aux vertus des Anges, et jamais notre divine Mère n'aurait pu avoir cette étonnante perfection si le Cœur de son Fils Jésus n'avait mis en Elle tout ce qu'il désirait y voir. Il me semble entendre le Dieu Sauveur dire à Marie: « Noli timere, salvabo te : Ne craignez rien, je vous sauverai, je vous rendrai tous les jours de plus en plus digne de mon Cœur; vous serez ma plus parfaite image ».
Selon la volonté divine dont l'Ange avait été le messager, le Verbe incarné fut appelé Jésus, c'est-à-dire Sauveur. Marie prononça ce nom avec toute la foi, tout le respect et tout l'amour dont elle était capable; Elle comprit les mystères qu'il renfermait, en goûta toutes les douceurs, en reçut tous les fruits merveilleux. Avec plus de raison que l'épouse des Cantiques parlant de son bien-aimé, Elle put dire de son Fils : Son nom est pour moi comme une huile répandue; une huile embaumée qui pénètre jusqu'au plus intime de son âme; une huile de grâce qui sort du Cœur de Jésus ; une huile qui va devenir sa lumière, sa nourriture, sa force et sa joie. Ce nom mille fois béni, Elle l'aura toujours dans sa pensée; Elle le répétera comme un chant d'amour; Elle en sondera toutes les profondeurs; Elle en découvrira toutes les vertus; ce sera pour Elle le flambeau divin qui lui dévoilera dans tout son jour la mission sublime du Cœur de Jésus.
Nous étions captifs, Jésus a fait sonner pour nous l'heure de la délivrance; Il a tiré de son Cœur le prix infini de notre rédemption et l'amour sans mesure dont Il voulait nous combler tous. Personne n'a pu se soustraire aux prévenances de sa souveraine miséricorde; les justes et les pécheurs, les générations futures et les générations passées reconnaissent en lui leur Sauveur; mais pour comprendre la charité ineffable de ce Verbe fait chair qui vient opérer l'œuvre de notre salut, il faut que son Cœur adorable nous soit ouvert et que Marie elle-même nous y introduise; car elle en a la clef et en connaît toutes les avenues. Elle est non-seulement notre Mère, mais encore notre corédemptrice et dispensatrice des mérites et des grâces du Cœur de son Fils, dont elle est la Maîtresse et la Dame : nous devons toujours recourir à Elle pour en recevoir l'application.
Allégorie
On raconte qu'en 1156 la pieuse comtesse Sybille de Flandre accompagna à Jérusalem son époux Théodoric. Tandis que le noble comte guerroyait contre les infidèles, Sybille, se faisant ouvrir les portes d'un hospice de lépreux, allait chaque jour consacrer son temps et sa fortune au secours de ces pauvres infortunés. L'amour de Jésus-Christ souffrant dans ses membres la domina bientôt, et l'on vit cette illustre princesse demander à son époux la grâce de la laisser renoncer au beau pays de France, à tous les honneurs du monde, à l'alliance si étroite qui les unissait, et cela pour se consacrer comme mère à des lépreux qu'elle voulait adopter comme ses fils. Son frère, Baudouin III, roi de Jérusalem, joignit, dit un historien, ses prières à celles de cette héroïne de la charité; le comte résista longtemps et ne consentit à se séparer de Sybille qu'après avoir reçu du roi, son beau frère, pour récompense de son sacrifice... une goutte du sang de Notre-Seigneur, recueillie par Joseph d'Arimathie lors de la déposition de la croix. Muni de ce pieux trésor, le comte retourna dans la ville de Bruges, et le peuple de Flandre apprit avec grande vénération à quel prix divin des lépreux avaient obtenu une mère qui leur fut entièrement consacrée... Touchant exemple de charité chrétienne, vous serez l'image de ce qui a été fait pour notre salut ! Le Verbe éternel a voulu par amour devenir semblable à nous; il s'est revêtu de nos infirmités et a pris, aux yeux de son père, les apparences d'un lépreux. Dans cet état, on l'a méconnu, on l'a oublié, on l'a trahi; mais une Vierge, l'Épouse même de l'Esprit-Saint, la Fille bien-aimée du Très-Haut a voulu se consacrer à lui comme servante; elle a consenti à être sa Mère et la mère de tous les Chrétiens. Cette grâce dépasse, il est vrai, toute grâce : une créature servir de mère au Sauveur! Une créature être la consolatrice de son Dieu ! Mais Jésus, fait pauvre pour nous, a trouvé encore dans les trésors de son Cœur divin une ressource inspirée par son amour : il s'est acquis, au prix de son sang, une Mère bien-aimée. C'est en prévision d'un pareil tribut que le Roi du Ciel a consenti à donner sa Fille de prédilection et le Saint Esprit son Épouse; c'est surtout au sang de Jésus-Christ que nous devons le bonheur de posséder pour mère la Mère même du Sauveur; et ce sang, qui l'a fourni ? le Cœur de Jésus... Et ce Cœur, qui l'a formé ?... l'auguste Marie. Il est donc juste qu'elle en soit la Souveraine... Oh ! mystère ineffable... Notre-Dame du Sacré-Cœur, priez pour nous !
Histoire
Voici un autre fait qui nous montre que la protection de Marie s'étend sur tous, et qu'au moment favorable elle sait faire tourner les événements pour le bien de ceux qui l'invoquent. Le passage suivant d'une lettre qui nous fut adressée va nous en convaincre: Dans la première lettre que j'ai eu l'honneur de vous écrire, je vous avais prié, mon Père, de recommander à Notre-Dame du Sacré- Cœur un petit orphelin. Ce pauvre enfant se trouvait dans une position s1 difficile, qu'il ne pouvait accomplir aucun de ses devoirs religieux. Il devait être confirmé cette année, mais comment agir dans une maison où il n'avait pu faire ses Pâques ? Nous nous trouvions dans une grande inquiétude pour ce pauvre enfant, lorsqu'il me vint à la pensée de faire une neuvaine à Notre-Dame du Sacré-Cœur à son intention. Vous allez juger si la pensée était bonne. Le dernier jour de la neuvaine, étant encore dans une alternative de confiance et d'inquiétude, on vint m'avertir que la position de l'enfant avait subitement changé : c'était précisément le moment favorable pour qu'il pût prendre part aux instructions préparatoires à la confirmation. Il a reçu cet auguste sacrement, et il se trouve dans une position beaucoup plus favorable à tous égards. Qui ne verrait pas dans cette circonstance la protection de Marie serait bien à plaindre. N'est-ce pas l'occasion de dire avec saint Bernard « qu'on ne l'a jamais invoquée en vain ? » Il arrive quelquefois qu'une grâce temporelle surtout soit refusée pendant longtemps, peut-être même jamais accordée. Ne murmurons pas et gardons-nous bien de dire : « Je ne suis pas exaucé. » Qui vous le prouve ? Qui sait si la faveur que vous sollicitez avec tant d'insistance ne serait pas la cause d'une damnation éternelle ? Qui sait même si elle ne serait pas déjà en cette vie une cause d'amertume incessante? Notre-Seigneur a dit : Un père peut-il refuser à un enfant ? Lui donnera-t-il une pierre pour le morceau de pain qu'il sollicite ? Et s'il lui refuse le couteau, c'est qu'il prévoit la blessure qu'il pourrait se faire, ne sachant pas s'en servir. Prions sans cesse, et si nous n'obtenons pas toujours ce que nous demandons, disons avec une sainte résignation : Dieu ne l'a pas voulu, qu'il en soit béni! N'oublions jamais de mettre dans nos intérêts Notre-Dame du Sacré-Cœur : c'est une toute puissance suppliante.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Huitième jour
Huitième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur notre modèle dans l'établissement
du Règne du Cœur de Jésus
« Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Luc 17: 21)
Huitième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur notre modèle dans l'établissement
du Règne du Cœur de Jésus
« Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Luc 17: 21)
L'Ange, en parlant de Jésus, a dit qu'il serait Roi et que son règne n'aurait pas de fin. Comment se sont accomplies ces prophétiques paroles? Quelques Mages venus de l'Orient l'ont appelé roi des juifs, et aussitôt le voilà condamné à l'exil pour éviter la colère d'Hérode. Dans un jour de sainte allégresse, il sera acclamé roi dans Jérusalem, et quelques jours plus tard sa royauté n'aura pour diadème que des épines et pour trône que l'instrument de son supplice. O Jésus ! où donc est le véritable royaume que désire habiter votre Cœur ? Nazareth vous méprise; Bethléem vous refuse; Jérusalem vous fait sortir de ses murs... Je me souviens, Seigneur, qu'il est dit dans votre saint Évangile que le royaume de Dieu est au-dedans de nous: Regnum Dei intra vos est. Nous pouvons donc tous être ce royaume privilégié de votre Cœur. Nos cœurs réunis sont comme les villes qui forment l'apanage de sa couronne, ou plutôt chacun est pour lui un royaume où il veut régner en souverain. Oui, ô Cœur adorable ! il en est ainsi ; mais de tous ces cœurs il en est un qui doit être au milieu des autres comme la capitale de vos États, et qui doit avoir reçu, au nom de tous, le doux privilège d'être à jamais le siège de votre souverain empire. Ce cœur est celui de Marie; là, vous fûtes reçu avec les transports du plus pur amour; vos paroles furent écoutées comme des oracles, vos moindres désirs exécutés comme des ordres, et il me semble vous entendre dire, au moment où vous prîtes possession de ce trône de gloire : « Je suis établi roi sur la sainte montagne de Sion: Ego autem constitutus sum rex ab eo super Sion montem sanctum ejus. » (Ps. 2.) Que d'autres soupirent après les royaumes passagers de ce monde ; que d'autres vous cherchent dans la puissance et les richesses; qu'ils vous craignent comme un roi redoutable!... pour moi, Cœur sacré, je ne veux d'autre souverain maître que vous: je ne veux vous rechercher que dans l'amour; je veux vous trouver et vous adorer dans Marie : c'est là que vous avez mis toutes vos complaisances. Si le divin Maître a révélé à sainte Melchtide qu'il demeurait toujours dans le cœur de sainte Gertrude, ne nous révélera-t-il pas un jour que sa première demeure, le domaine de prédilection de son Cœur, a toujours été le Cœur de sa Mère ?
Si le Cœur de Jésus habite en souverain dans celui de Marie, disons que cette Vierge immaculée , éprouvant, comme toute créature humaine, la soif du bonheur, n'a pas voulu établir autre part son royaume et sa joie que dans le Cœur même de Jésus-Christ. C'est là qu'Elle veut son trône, là qu'Elle trouve ses richesses et sa gloire. Le Cœur de Jésus est sa propriété; Elle l'a acquis par son consentement à devenir sa mère; Elle le garde par une inviolable virginité; Elle y introduit les âmes par le zèle de l'amour et par l'ardeur de la prière; Elle a été établie dépositaire de ce trésor, gardienne de ce royaume; Elle a même reçu le droit d'y exercer une souveraineté maternelle, et tout ce qu'Elle veut s'y accomplit. Représentons-la-nous empruntant les paroles de nos saints livres et disant à Jésus : « Mon Fils, que les préceptes de votre Père et la loi de votre Mère soient toujours unis dans votre Cœur: Paecepta Patris... et legem Matris... liga ea in corde tuo jugiter. »
Unissons dans notre conduite les exemples de ces deux cœurs que rien ne doit jamais séparer. Comme Marie, établissons en nous le royaume du Cœur de Jésus; que le désir de voir arriver ce règne divin et accomplir cette volonté sainte soit notre prière de chaque jour! Adveniat regnum tuum... fiat voluntas tua!... Le Père céleste ne règne et ne commande que par son Fils. Comme Jésus, donnons à Marie un empire sur notre cœur; disons-lui souvent de nous commander, Elle et son Fils: Dominare nostri tu, et Filius tuus... Israël est son héritage; tous les élus ont été remis entre ses mains pour qu'Elle étendit en eux ses racines, et les couvrît tous de sa toute-puissante protection: In Israël haereditare... et in elevtis meis mit te radices. Le principal objet de notre prière doit être surtout la grâce de servir en esprit et en vérité le Sauveur Jésus, parce que le servir, c'est régner et régner sur un Cœur qui ne se laisse jamais vaincre ni en générosité ni en amour. Il est écrit que dans le Ciel nous serons tous rois, parce que le Ciel sera notre royaume et que notre volonté, en tout conforme à la volonté de notre Maître, participera aussi à la volonté toute puissante de ce divin Roi.
Allégorie
La Perse, gouvernée par une régente, soupirait après la naissance d'un souverain. Impatients de le voir pour venir déposer à ses pieds, au nom de tout un peuple, l'hommage de la soumission, les principaux du royaume voulurent couronner d'avance, dans la personne de la mère, le fils qu'elle devait bientôt leur donner pour roi. La régente reçut donc solennellement le diadème; on la salua comme la demeure royale du prince attendu; on lui décerna les honneurs réservés à l'héritier du trône. Plus tard, Sapor apprit le zèle plein d'amour dont il avait été l'objet avant sa naissance. Il dut sans doute ordonner d'entourer de respect sa mère, et lui même dut la combler de faveurs. Plus glorieuse a été la destinée de Marie au premier instant de l'incarnation. Elle est devenue le palais du Verbe fait chair, le sanctuaire de son Cœur, et le Père céleste a couronné en Elle son divin Fils. Toute la milice angélique a offert ses adorations et ses hommages à ce nouveau Roi dont le monde n'apercevait encore que la Mère, et Jésus a commencé en Marie ce règne qui ne doit plus finir: Et regni ejus non erit finis. Pouvons-nous avoir assez de louanges pour exalter ce premier asile où l'amour régnera en maître, ce premier royaume où le Sacré-Cœur dicta ses lois ? De quels privilèges Jésus n'a-t-il pas dû l'honorer? Saint Louis, roi de France, ajoutait à sa signature le nom de la bourgade où il avait été fait chrétien. Jésus a voulu unir son nom à celui de sa Mère bien-aimée : Maria de qua natus est Jesus; et par reconnaissance lui donner tout pouvoir sur son Cœur.
Histoire
Voici ce que raconte une religieuse à la supérieure de la maison-mère de sa congrégation. L'esprit de foi qui anime ce récit est admirable; mais la promptitude avec laquelle Marie voulut bien faire connaître la puissance de son nouveau titre ne l'est pas moins. Que notre foi s'anime, que notre espérance s'élève, Notre-Dame du Sacré-Cœur plane sur nous, veillant à tous les besoins de ses enfants. Amour et gloire à Marie ! « Ma Très-Révérende Mère, J'ai reçu votre lettre le 18 août, ainsi que l'opuscule qui l'accompagnait, concernant la dévotion à Notre-Dame du Sacré-Cœur. J'en ai lu aussitôt quelques passages et je me suis sentie portée à invoquer la sainte Vierge sous ce nouveau titre. Le lendemain, vendredi 19 août, le feu prend dans les montagnes, à cinq ou six kilomètres de l'orphelinat, vers une heure après midi. L'incendie s'était déclaré au sommet d'une des plus hautes montagnes; en dix minutes il était au bas, à deux cents mètres de nous, terrible et menaçant. Nous étions sur la route avec nos plus grandes enfants; toutes pleuraient, voulaient s'enfuir : j'étais dans une anxiété des plus grandes. Voyant qu'il n'y avait plus aucun secours à espérer des hommes, un siroco ardent favorisant les flammes et nous faisant désespérer de pouvoir nous sauver, alors, au milieu du désespoir général, nous nous écriâmes les larmes aux yeux : Notre Dame du Sacré-Cœur priez pour nous ! A l'instant le vent prend une nouvelle direction et les flammes le suivent; nous étions sauvées. En ce moment la troupe arrive, et comme le vent n'était pas aussi violent, on a pu combattre le feu. Mais s'il ne s'approchait plus aussi vite de l'orphelinat, il s'étendait et faisait craindre l'embrasement de toutes les montagnes. A sept du soir, il y avait plus de quatre kilomètres en feu. Nous allons à la chapelle, pour la prière du soir; après la prière nous nous excitons à une grande confiance en Notre-Dame du Sacré-Cœur. Nous récitons un Pater et un Ave, puis trois fois l'invocation : « Notre-Dame du Sacré-Cœur, priez pour nous! » Nous nous rendons ensuite au réfectoire pour le souper. Quelques minutes après on vint nous dire : Le feu est éteint. Qui l'a éteint, bonne Mère ? Vous le voyez vous même... Aidez-nous à remercier Notre-Dame du Sacré-Cœur, et publiez bien haut son amour et sa miséricorde. Tout le monde dit : « C'est un vrai miracle que l'orphelinat soit sauvé et que le feu se soit « éteint tout à coup ». Merci, bonne Mère, mille fois merci; c'est par vous qu'il nous fut donné de connaître Notre-Dame du Sacré-Cœur. Si vous ne nous eussiez pas envoyé cette feuille, il ne nous serait pas venu à la pensée d'invoquer la sainte Vierge sous ce beau titre. »
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Neuvième jour
Neuvième Considération
le roi des Prophètes et sa Mère
Notre Dame du Sacré Cœur confidente du Cœur de Jésus
Le Cœur de Jésus est le livre de la science et de la sainteté
Neuvième Considération
le roi des Prophètes et sa Mère
Notre Dame du Sacré Cœur confidente du Cœur de Jésus
Le Cœur de Jésus est le livre de la science et de la sainteté
Jésus est le prophète de la nouvelle loi, le prophète de l'amour, le premier et le roi de tous les prophètes. S'il vient dans ce monde, c'est pour déchirer à nos regards le voile de l'avenir et nous dire l'immense charité de son Père. Sa parole éclairera désormais tout homme venant en ce monde; son Église recevra la prérogative d'être la dépositaire fidèle de l'immuable Vérité; les siècles se dérouleront comme il l'aura dit; les derniers jours arriveront selon qu'il l'aura annoncé... Oui, Jésus est un prophète et plus qu'un prophète. Son regard embrasse tous les temps, toutes les nations, tous les cœurs. Qui pourrait donc se faire une juste idée des mystères dont il est la vivante révélation et le brillant flambeau ? Ce qu'il laissera tomber de ses lèvres n'est qu'un mot de ce qu'il connaît; mais entre le Cœur de Jésus et celui de Marie il dut y avoir d'intimes confidences, de précieuses communications. Sans parler, les cœurs savent se comprendre; et de la petite crèche où le divin Enfant est couché, un regard, un geste, un soupir, une larme en disent plus à la Vierge que le Sauveur lui-même dans son sermon sur la montagne n'en dira à la foule étonnée. Ces mystérieux entretiens apporteront avec eux une lumière divine; des perspectives nouvelles s'ouvriront chaque jour devant Celle qu'un saint Père nomme si bien la perspective même de Dieu: Perspectiva Dei. Marie sera appelée à connaître les sublimes secrets du Cœur de Jésus; ce n'est pas assez, Elle en sera proclamée la Reine.
Comment notre Mère dut-elle profiter des ravissantes lumières de l'éternelle patrie ? Si Elle a pris soin de recueillir les paroles que les bergers racontaient de Jésus, avec quelle maternelle sollicitude n'a-t-elle pas conservé dans son âme les épanchements du Sacré-Cœur ? Comment se rassasier de contempler l'amour infini du Très-Haut envers les créatures ? Comment ne pas lire avec joie dans ce Cœur adorable l'immortelle destinée des hommes et leur vocation à régner à côté même de Dieu ? La vue des grandeurs que l'amour du Verbe venait distribuer aux hommes jetait son âme dans l'extase de la prière, lui faisait glorifier le Créateur et publier dans son immortel cantique, Magnificat, la multitude des dons accordés au monde: Esurientes implevit bonis. Que Marie est heureuse ! Elle n'est pas regardée comme servante, car la servante ne sait pas ce que fait son maître. Elle est traitée en bien-aimée; Jésus lui parle à découvert; Elle jouit d'avance de notre bonheur, et peut-être dût-elle savoir aussi que, dans la suite des âges, des millions de fidèles se consacreraient d'une manière toute spéciale au Cœur de son divin Fils. Mais la joie devait s'unir à la tristesse, et la Vierge de douleurs aperçut sans doute dans l'avenir la croix du Calvaire, les blasphèmes des impies, les grâces méprisées..! Son cœur maternel pressentit de cruelles alarmes et répondit aux premières plaintes du Sacré-Cœur de Jésus.
Chrétiens par le baptême, nous avons été admis aux admirables clartés de l'Évangile; le Sacré-Cœur s'est manifesté à nous bien des fois par de saintes inspirations, de bons exemples, de pieuses paroles, de généreux desseins, de puissants conseils. Dans notre action de grâces après la communion eucharistique, que de fois nous nous sommes écriés comme la Samaritaine au retour du puits de Jacob: J'ai trouvé un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Plus encore, j'ai entendu quelqu'un me raconter les merveilles de la grâce et me révéler l'avenir de la gloire réservée à la vertu. Cet homme, c'était Jésus Christ qui nous a ouvert son Cœur comme un livre et nous y fait lire ses mystères d'amour. Quelle a été notre conduite dans ces moments! Réunissons en une seule gerbe de lumière toutes nos connaissances sur la divinité de notre Maître, et disons-nous: « Ce n'est qu'un rayon échappé du Sacré-Cœur; il faut, à l'exemple de Marie, aller puiser à la source et au foyer; il faut comme d'autres saints Jean, reposer notre tête sur le Cœur de Jésus, et les secrets de l'amour nous seront alors dévoilés, surtout si nous nous adressons à Notre-Dame du Sacré-Cœur ».
Allégorie
Une riche Sunamite, désireuse de recevoir chez elle le saint prophète Elisée, lui prépara une modeste retraite, y plaça un lit, une table, un siège et une lampe. Élisée consentit un jour à reposer dans cette demeure, et, touché de la piété de cette femme, il voulut la récompenser. « Que voulez- vous que je fasse pour vous, lui dit-il ? Avez-vous quelque affaire et désirez-vous que je parle en votre faveur au roi ou au chef de ses armées ? » Elle lui répondit : « J'habite en paix au milieu de mon peuple ». Le prophète voulut cependant trouver une récompense, et, lisant dans l'avenir le plus beau privilège que cette femme pouvait espérer, il l'a fit venir, et lui dit : « Vous aurez un fils... » La prédiction se réalisa; la Sunamite devint mère, et son fils étant mort à la fleur de l'âge, Elisée le lui ressuscita.
Admirable tableau du mystère que nous venons d'étudier en Marie !... Cette pieuse Vierge, enrichie par le Ciel, entendit un jour la voix de l'Esprit-Saint lui dire de préparer dans son cœur même une demeure au Roi des prophètes. Docile à l'inspiration d'en haut, Elle consent à être le tabernacle du véritable Élisée; Elle prépare son cœur comme un lit où il établira sa couche; comme une table où Elle lui servira le pain de l'amour; comme un siège où Elle l'invitera à s'asseoir et à régner en roi; comme une lumière ardente qui veillera sans cesse devant Lui... Vierge prudente, Elle a tout préparé depuis longtemps : sa lampe est garnie d'huile, et au milieu de la nuit, quand le bruit se fera entendre, quand retentira le cri : « Voici le Prophète qui vient », déclarera sa Servante pour toujours : Ecce ancilla Domini. Le Verbe fait chair a accepté cette virginale Elle ira à sa rencontre, le recevra avec joie et se demeure, et son amour ne sera point au-dessous de celui de Marie. En qualité de Prophète, il peut dire l'avenir : c'est là ce que Jésus-Christ a dû faire pour Marie; cherchant le plus grand bonheur qu'il pouvait lui annoncer après celui d'avoir mis an monde un Enfant-Dieu, il lui déclare qu'elle sera la Mère des hommes : Mulier, ecce filius tuus; qu'Elle appellera tous les élus ses fils. Si le péché vient porter la mort au milieu des hommes, Jésus, par sa grâce, ressuscitera les enfants de Marie, et les rendra à cette Mère dont la postérité sera plus nombreuse que les étoiles du Ciel. Puis, pour les fortifier dans les combats, pour les préserver de nouvelles blessures, il lui donne son Cœur avec tous ses mérites, son Cœur qui est le remède à tous les maux, et l'en établit la Maîtresse et la Reine.
Histoire
Mon Révérend Père, Quelle reconnaissance ne dois-je pas à Notre-Dame du Sacré-Cœur, et combien je vous remercie de m'avoir fait connaître cette touchante dévotion à Marie ! Je me plais à penser que ce titre est cher à la sainte Vierge : aussitôt invoquée, aussitôt exaucé ! Que Dieu en soit béni, et que Notre-Dame du Sacré-Cœur en soit exaltée et honorée partout et toujours ! Depuis longtemps je sollicitais une grâce importante sans pouvoir, l'obtenir; il fallait pour cela le concours d'un tiers qui le refusait avec opiniâtreté. Contre toute espérance, je m'adresse à Notre-Dame du Sacré Cœur et lui confie, avec toute l'ardeur de mon âme, qu'en Elle seule j'espère maintenant. Quelle ne fut pas ma surprise quand la personne si opposée à mes desseins vint elle-même me faire toutes les propositions que je désirais ! Remerciez donc pour moi, mon Père, Notre-Dame du Sacré- Cœur, qui a voulu me montrer combien cette invocation lui plaît, en m'exauçant immédiatement dans une affaire importante et délicate, et en levant elle-même toute difficulté. Gloire et amour à Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Dixième jour
Dixième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur victime
volontaire du Cœur de Jésus
L'esprit de sacrifice est l'esprit de la dévotion au Sacré Cœur
« Un glaive transpercera votre âme et mettra au jour les pensées
de beaucoup de cœurs » (Luc 11: 35)
Dixième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur victime
volontaire du Cœur de Jésus
L'esprit de sacrifice est l'esprit de la dévotion au Sacré Cœur
« Un glaive transpercera votre âme et mettra au jour les pensées
de beaucoup de cœurs » (Luc 11: 35)
« Un glaive transpercera votre âme et mettra au jour les pensées de beaucoup de cœurs ». Marie va au temple offrir Jésus. Dans l'Annonciation, Elle a accepté d'être la Mère de son Dieu; en ce jour Elle consent au sacrifice de ce Fils bien-aimé. Un Ange l'avait saluée pleine de grâces; Syméon la salue aujourd'hui pleine de douleurs. Méditons ce qui va se passer dans cette rencontre de Jésus, de Marie et du saint vieillard, et, pour vérifier la parole prophétique, fixons nos regards sur les cœurs pour en pénétrer les secrets : Revelentur ex multis cordibus cogitationes.
Jésus a déjà offert son Cœur à son Père en entrant dans ce monde; aujourd'hui, c'est d'une manière solennelle qu'il va renouveler son oblation par les mains de sa Mère. Il veut que ce soit au temple de Jérusalem, qu'un prêtre de l'ancienne loi soit témoin de son offrande, que son grand sacrifice du Calvaire soit prédit et sa Mère annoncée aux générations futures comme associée à la grande immolation, comme le prêtre de la divine victime. Il a voulu une Mère selon son Cœur et il a dû l'enrichir de dons, de privilèges, de vertus... Il va maintenant s'annoncer comme l'agneau préparé au sacrifice, et Il appelle sa Mère à se sacrifier avec Lui, à partager toutes les souffrances de son sacré Cœur; à boire son calice d'amertume; à servir de prêtre au pied- de la Croix. Voilà bien le Cœur de Jésus qui s'ouvre, et je puis lire, écrite avec le sang divin, la sublime révélation par laquelle Marie est invitée à souffrir avec Jésus sur la terre, comme elle est invitée à régner avec Lui dans le Ciel.
Le Cœur de Marie se manifeste avec toutes ses plus intimes pensées. Il ne s'en échappe aucune parole, aucun soupir, aucun cri de douleur; le vieillard parle de l'Enfant-Dieu. Anne la prophétesse en parle aussi et Marie garde le silence comme Jésus, mais ce silence nous dévoile tout le secret. Elle a proclamé une fois devant l'Ange qu'Elle était la servante du Seigneur; est-il besoin de renouveler par des paroles un sentiment écrit en ineffaçables caractères dans son âme et dont chacun de ses actes sera la preuve la plus évidente ? Oui, Elle a consenti à être la servante de Dieu dans l'œuvre si glorieuse de l'Incarnation; Elle continuera ce noble office partout et toujours. Son divin Maître l'appelle aux douleurs volontaires. Elle accompagnera Jésus; avec Lui Elle supportera les injures, les délaissements, la mort même. A Dieu ne plaise qu'Elle s'écrie comme le saint vieillard : « Seigneur, laissez mourir votre servante, puisque mes yeux ont vu le salut d'Israël! » Non, il reste pour Elle à souffrir. Elle veut donc vivre, vivre pour avoir part aux souffrances de son Fils, à l'agonie de son Cœur, de ce Cœur qui fut formé de sa substance et qui a tant de conformité avec le sien. Saint François de Sales a pu dire: « Ou aimer ou mourir »; sainte Thérèse: « Ou souffrir ou mourir »; sainte Catherine de Sienne : « Toujours souffrir, jamais mourir ». Ce sont les traits les plus merveilleux de l'amour : Marie les a tous surpassés; Elle a consenti à souffrir plus que toute créature; Elle a voulu partager les tourments du Sauveur; le glaive qui percera son âme est le même glaive qui doit percer le Cœur de Jésus; comme le Cœur de son Fils, son Cœur souffrira de voir Dieu déshonoré par les impies, des âmes, sauvées par la croix, perdre volontairement le Ciel et choisir l'enfer. Elle souffrira comme Mère de Dieu et mère de tous les humains. Elle consent à la souffrance sans en demander ni la mesure, ni l'époque, ni la durée; Elle s'y élance comme d'autres s'élancent dans les plaisirs, les yeux fermés et le cœur disposé à tout pour l'amour de l'adorable Cœur qui est son royaume et son tout....
Le cœur de Syméon et celui d'Anne la prophétesse expriment hautement les douces impressions qu'ils éprouvent; c'est un cri de triomphe, le chant d'un captif qui brise ses liens, ou d'un exilé qui voit s'ouvrir les portes de la patrie; mais surtout c'est la joie de recevoir d'avance les effets du grand sacrifice. Ce Jésus doit être la ruine d'un grand nombre en Israël, et Marie en ressent une profonde tristesse; mais il vient aussi pour être la résurrection des autres, et c'est ce qui fait surabonder de joie le saint vieillard. Voilà le modèle à imiter ! Le Cœur sacré de Jésus et Notre-Dame du Sacré-Cœur recevront avec amour nos hommages, si nous savons mettre à profit leurs immenses douleurs, surtout si nous savons y compatir pour le salut de nos frères et les partager tout le temps de notre vie.
Allégorie
Le jeune Louis XVII entendit une dame de la cour vanter la gloire d'une reine Cette reine était, disait-on, le bonheur en personne: volonté toujours accomplie, fortune inépuisable, louanges de la part de tous.... Hélas! le jeune roi se prit à gémir à ces paroles et, se tournant avec un regard expressif vers les auteurs de cette scène, il leur dit : « Pour moi, je connais une reine qui pleure tous les jours ». Il disait vrai : sa mère avait de bonne heure connu la souffrance, et elle pleurait souvent à la pensée du triste avenir réservé à l'enfant royal. Si devant la gloire de Marie on se prend à exalter la dignité d'une reine, à envier ses privilèges, à vouloir partager ses grandeurs, Jésus peut nous répondre avec plus de justesse : « Je connais une reine qui a pleuré tous les jours... c'est la Reine de mon cœur ». Que de larmes ont coulé en silence des yeux de Marie ! Que de soupirs retenus au fond de son âme ! Et un jour, au pied de la croix, qui pourra dire l'immense amertume dans laquelle, comme dans un océan sans rivage, Elle sera entièrement plongée Je connais une reine qui pleure tous les jours, et cette reine du Cœur de Jésus, c'est Marie en face du péché, l'ennemi mortel de l'objet de son amour.
Histoire
Notre-Dame du Sacré-Cœur nous a exaucées; par son intercession, Dieu vient de nous accorder une grande faveur. Que son saint nom soit béni ! Une jeune femme, malade depuis plusieurs mois, et dont l'état ne laissait aucun espoir de guérison, fut recommandée aux prières de l'association de Notre Dame du Sacré-Cœur. Une neuvaine lut commencée en l'honneur de la sainte Vierge, Sous ce titre nouveau, par quelques personnes liées à la malade. C'est avec un cœur plein de confiance en la puissance et en la miséricorde de la Reine et de la Maîtresse du Cœur de Jésus, qu'elles se mirent à prier. Aussitôt, et contre l'attente des médecins, cette malade éprouva un mieux sensible. Ce mieux inespéré continuant, elle put aller elle-même remercier les personnes qui avaient eu l'heureuse idée de demander sa guérison à Notre-Dame du Sacré-Cœur. Rendue par miracle à une famille qui la chérit et que sa perte eût plongée dans la plus affreuse désolation, elle conserve pour Notre-Dame du Sacré-Cœur une reconnaissance qu'aucune parole ne peut exprimer.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
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Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Onzième jour
Onzième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur confiante en
la Providence du Cœur de Jésus
Le Cœur de Jésus, Providences âmes
Onzième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur confiante en
la Providence du Cœur de Jésus
Le Cœur de Jésus, Providences âmes
La prophétie du saint vieillard Syméon ne tarde pas à s'accomplir : l'innocent Jésus a des persécuteurs. « Prenez l'Enfant et sa Mère, a dit un Ange à Joseph, et fuyez en Égypte. » Quoi donc ! le prix de la Rédemption du monde, que renferme son Cœur sacré, est en péril; les jours de Jésus sont menacés !. O Marie ! il me semble vous voir prendre avec des regards alarmés votre divin Fils, serrer sur votre cœur son Cœur adorable, comme un trésor qui vous appartient et que vous voulez soustraire aux dépens de votre vie. Sans autre secours que celui de la Providence, vous partez aussitôt pour un pays idolâtre et inconnu. Longueurs de la route, difficultés du voyage, fatigues et dangers, vous n'êtes rien si, à ce prix, la Souveraine du Sacré Cœur peut sauver l'objet de son amour et la rançon des pécheurs. Je n'entends point Marie murmurer inutilement contre la lâcheté de ces persécuteurs qui en veulent à la vie d'un enfant. Je ne la vois point se plaindre de la dure nécessité où la jette cette pénible circonstance. Non, l'Ange montre le péril; son unique occupation est de l'éviter au plus tôt. Soustraire à l'insulte, au mépris, l'Enfant Dieu, et détourner de son divin Cœur les coups qu'on veut y porter, voilà sa mission. Plus tard, lorsque le Sauveur aura publiquement
annoncé le dessein de mourir pour nous, lorsqu'il se présentera lui-même à ses bourreaux, Marie, loin de s'opposer à cet excès d'amour, demeurera debout au pied de la croix, comme un sacrificateur volontaire, et laissera percer le Cœur de son Fils sans retenir la lance. Aujourd'hui, Elle a le pouvoir et la douce obligation de le protéger et d'empêcher ses ennemis d'y faire de sanglantes blessures. Aussi, quel empressement dans son départ ! C'est au milieu de la nuit que l'Ange a porté les ordres du Très-Haut, et au milieu de la même nuit la Sainte-Famille est en marche pour l'exil. Il n'a pas fallu de longues heures pour faire les préparatifs et prendre les provisions du voyage; Marie et son virginal Époux ont avec eux le Cœur d'un Dieu, qui est la source dé toutes les grâces, de tous les bienfaits que la Providence épanche sur l'humanité: en faut-il davantage ? Leur trésor est vite amassé; ils ne connaissent pas d'autre fortune que le sacré dépôt qui leur est confié. « Combien est heureux, s'écrie saint Grégoire de Naziance, celui qui au prix de tous les biens peut se procurer une pareille fortune! Felix qui Chritum omnibus fortunis emit !... » Ils n'ont pas le temps de jeter un regard d'adieu sur la grotte qui leur servit d'asile; ils partent en toute hâte; leur cœur est tout entier uni au Cœur de Jésus. S'ils accompagnent ce bon Maître, c'est pour être sa consolation, sa providence, ses soutiens et ses protecteurs; ils lui sont si étroitement unis, qu'ils ne l'abandonneront jamais: c'est bien en cette circonstance qu'on peut appeler Marie Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Au moment de votre départ pour l'Égypte, que pensez-vous, ô Jésus, dans votre Cœur ? Les hommes vous persécutent, vous méconnaissent et veulent votre mort... Fuyez, mon aimable Sauveur. Il n'est pas encore temps que leurs mains criminelles consomment le déicide. Vous consentez à l'exil, mais vous y appelez aussi votre Mère. Je crois vous entendre répéter au dedans de vous-même ces douces paroles : « Je conduirai Marie dans la solitude et je parlerai à son cœur: Ducam eam in solitudinem et loquar ad cor ejus ». Les accents de votre voix retentissent aux oreilles de votre Mère bien-aimée : « Venez, ma colombe, mon unique; retirez vous avec moi dans le désert; cherchons un abri dans les rochers.... Veni, columba mea, in foraminibus petrae... » A quels suaves entretiens vont se livrer le Cœur du Fils et le Cœur de la Mère, tandis qu'Hérode en fureur mettra à leur poursuite les plus cruels bourreaux !...
Nous ne comprendrons jamais mieux le privilège d'être consacrés au Sacré-Cœur qu'au moment d'un sacrifice à accomplir; c'est alors que ce divin Cœur fait éclater les charmes de son amour et les attraits de ses perfections infinies. Contraints de tout abandonner, ne redoutons ni peine ni ennuis; l'Ange de Dieu nous dira toujours en nous appelant à l'exil, à la souffrance ou à la mort : « Accipe Puerum : Prenez avec vous l'Enfant ». Avec son Cœur si brûlant d'amour, si désireux et si avide de sacrifice, le nôtre trouvera la force de tout souffrir et surabondera de joie au milieu des épreuves. S'il faut aller à la mort, comme les heureux enfants immolés par la cruauté d'Hérode, nous tressaillirons d'allégresse de répandre notre sang en témoignage d'amour, et c'est au pied du trône du Sacré-Cœur, c'est-à-dire de Marie, que nous irons déposer avec joie nos palmes et nos couronnes. Qu'il fait bon de se sacrifier au Cœur de Jésus! Ce Roi des cœurs saura toujours, par l'entremise de Celle qui en est la Souveraine, payer largement et les sacrifices que demande l'exil et ceux qu'impose la mort.
Allégorie
Un jour, les flots du Nil balançaient, sous le souffle de la Providence, le berceau d'un enfant nouveau-né. Une mère avait ainsi essayé de soustraire son fils à l'ordre cruel de Pharaon, qui demandait la mort d'une multitude d'enfants; elle l'avait exposé à la faveur des ombres du soir, et, tandis que la légère corbeille d'osier semblait abandonnée au caprice des ondes, le cœur de la mère veillait; son regard suivait la petite nacelle et sa prière montait fervente vers le Ciel pour obtenir aide et secours. Le Dieu bon délivra cette mère de ses mortelles inquiétudes : elle put revoir son fils et le nourrir pour la fille du roi. Cet enfant portait avec lui l'espérance de tout un peuple. Moïse devait être, en effet, le chef de l'antique alliance, le serviteur fidèle de Jéhovah. Qu'une vague eût englouti le léger esquif, et avec lui périssaient les tables de la loi, la verge miraculeuse, les châtiments de Pharaon, le passage de la mer Rouge, les miracles innombrables du désert et les premiers livres de nos saintes Écritures. Quinze siècles plus tard, l'Enfant-Dieu, dont Moïse était la figure, était exposé non pas sur les ondes d'un fleuve, mais à une cruelle persécution. Marie Elle-même le soustrait à la rage des bourreaux; entre ses bras et sur son cœur le nouveau Moïse repose sans craindre ceux qui le poursuivent; cette Mère peut dire avec l'Épouse des Cantiques : « Mon bien-aimé est avec moi, je ne le laisserai point aller : Tenui eum, nec dimittam ». Grâces soient rendues à Marie de nous avoir conservé Jésus, et les trésors que renfermait son Cœur. Que l'ordre barbare d'Hérode se fût accompli, que l'Enfant-Dieu eût été immolé dès son berceau, et avec Lui périssaient aussitôt la croix, instrument de notre salut; l'Eucharistie, manne du Ciel; l'Évangile, lumière de la nouvelle loi... Tout cela était en germe dans le Cœur de Jésus, et le Cœur de Jésus nous a été conservé par Marie. N'est-il pas juste qu'elle en soit la Souveraine ? Nous pouvons donc la proclamer Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Histoire
Les sentiments de reconnaissance que j'éprouve pour Celle à qui vous avez donné le beau nom de Notre-Dame du Sacré-Cœur, m'obligent à venir vous prier, mon Révérend Père, de vouloir bien remercier cette bonne Mère à son autel pour la grâce qu'elle m'a obtenue. Ayant été pendant plusieurs jours sous le poids d'une peine intérieure bien vive, je ne savais plus à qui m'adresser pour obtenir des secours. Notre-Seigneur paraissait sourd à mes prières; mon affliction devint si vive, que des sentiments de désespoir commençaient à pénétrer dans mon âme. Je n'avais pas eu la pensée d'invoquer Notre-Dame du Sacré-Cœur, et je ne l'aurais peut-être pas eue si votre petite Notice sur cette dévotion, que j'avais reçue depuis plusieurs jours, ne se fut tout à coup trouvée sous ma main. J'avoue à ma honte que je l'ai d'abord repoussée, me demandant ce que pouvait me faire dans mon triste état Notre-Dame du Sacré-Cœur. Pois, désolée de cette pensée involontaire, je repris le petit livre pour réparer ma faute : je l'ouvris, et mes yeux tombèrent sur la prière : Souvenez-vous, Notre- Dame du Sacré-Cœur. Je me jetai à genoux; je récitai la prière, non pas encore avec Confiance, mais en quelque sorte forcément et sans me rendre compte de la puissance qui m'y obligeait. Je la récitai une seconde fois avec un peu plus d'abandon, puis une troisième fois avec une pleine confiance; je me relevai complétement guérie, ne ressentant plus rien du triste état duquel je sortais si miraculeusement. Je n'osais d'abord y croire, craignant une illusion, mais je ressentis bientôt par la paix de mon âme que Marie, Notre-Dame du Sacré-Cœur, avait eu pitié de moi. Je remercie cette bonne Mère, oh ! mais je la remercie du plus profond de mon cœur. Je vous remercie aussi, mon Révérend Père, de m'avoir fait connaître Notre-Dame du Sacré-Cœur, car c'est votre petit livre, c'est voire prière qui a servi de moyen à me délivrer d'une peine amère. Depuis ce moment cette dévotion est devenue ma dévotion de prédilection, la dévotion du choix de mon cœur. J'aimerai Notre-Dame du Sacré-Cœur, et j'essayerai de la faire connaître à ceux qui ne l'aiment point, et qui, comme moi, osent mettre en doute sa puissance et sa bonté.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Douzième jour
Douzième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur compagne fidèle
du Cœur de Jésus dans l'exil
« Seigneur, nous Vous louerons dans notre exil » (Baruch 3: 7)
Douzième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur compagne fidèle
du Cœur de Jésus dans l'exil
« Seigneur, nous Vous louerons dans notre exil » (Baruch 3: 7)
L'Egypte, terre barbare et idolâtre, a offert son asile au Dieu exilé. Quelle amère tristesse pénètre son Cœur adorable ! Il se trouve au milieu d'un peuple assis à l'ombre de la mort; les temples des faux dieux sont innombrables; la foule se prosterne devant les idoles, et s'il faut encore d'autres douleurs, Marie et Joseph, ses deux amis fidèles sont méconnus comme Lui. On méprise leur vie tranquille et l'innocence où s'écoulent leurs jours. Tout petit enfant, il voit déjà tous les crimes de la terre monter devant ses yeux et s'étaler en sombre spectacle; il entend les blasphèmes de toutes les
générations; Il souffre du malheur où le péché a jeté les hommes, mais il a au moins une consolation, celle de voir, au milieu de tant d'épines, sa Mère s'élever comme un beau lis éclatant d'innocence, plein de la rosée du Ciel et s'épanouissant avec le plus suave parfum sous les rayons bienfaisants de la grâce. Votre Cœur, ô divin Maître, aurait avec joie distribué sur la terre d'Egypte les innombrables bienfaits de l'amour divin, si les âmes eussent été préparées à recevoir cette précieuse semence. Le temps n'est point encore venu, mais vous pouvez reporter sur votre Mère tous ces trésors; vous pouvez vous entretenir avec Elle de vos desseins de miséricorde et lui faire goûter dans le bonheur de votre présence les délices de la patrie. Un cœur bon comme le vôtre a besoin de s'épancher, et Marie est la plus capable de recevoir les dons de Dieu.
Quelles sont les actions du Cœur de Marie dans la solitude? Jérusalem, où es-tu ? Temple où la Vierge passa les jours de sa jeunesse, pourquoi les Anges ne t'ont-ils pas transporté sur la terre d'exil ? Et toi, petite maison de Nazareth, et toi, grotte de Bethléem, vous seriez maintenant un refuge à ces trois exilés; vous les consoleriez dans leur souvenir et leur rappelleriez les joies de la divine naissance. Mais, ô Marie, pourquoi toutes ces choses ? Votre véritable temple est le Cœur de Jésus lui-même. Ce temple vous est d'autant plus cher qu'il vous appartient; c'est vous qui l'avez formé; en Lui se trouvent toutes les richesses de la terre, toutes les splendeurs du ciel, tous les trésors de la Divinité, et la Divinité elle-même, et c'est là qu'il vous est permis de l'adorer. Les prêtres de l'ancienne loi ne sont que les précurseurs du nouveau Prêtre dont vous êtes la Mère, et dont vous possédez le Cœur. Ces victimes, que vous vîtes tant de fois dans les portiques du Temple, ne sont que l'image de ce véritable Agneau de Dieu. Aussi, un seul acte sorti du Cœur de votre divin Fils a plus d'efficacité que tous les sacrifices anciens. Dans votre exil vous devez donc trouver une joie secrète et surabondante. Auprès de vous se trouve le vrai Dieu: vous connaissez son amour; Il vous a découvert son Cœur : chaque jour Il vous fait pénétrer plus avant dans les profondeurs insondables de son ardente charité; avec Lui il vous est possible d'honorer l'Éternel, comme l'Éternel mérite d'être honoré.
Le monde n'est-il pas, à notre égard, comme la terre d'Égypte ? Ces plaisirs qui appellent auprès d'eux comme auprès de vaines idoles tant d'âmes créées pour le Ciel, ce tumulte des affaires, cet oubli qu'on a de Dieu, toutes ces choses ne doivent-elles pas nous exciter à nous conduire comme Marie ? N'est-il pas de notre caractère de chrétien de nous cacher au milieu du monde, et puisque le Cœur de Jésus se trouve parmi nous, puisque nos yeux rencontrent son tabernacle où il est renfermé, n'est il pas juste de nous écrier : « Les oiseaux ont leur nid; pour moi, je ne veux que le Cœur de Jésus ? » Oui, plaisirs, honneurs, richesses, vous n'êtes plus rien quand je trouve le Sacré-Cœur près de moi. Je veux, comme Marie qui en est la Reine, réparer, par ma pieuse sollicitude et mon amour, les outrages dont on l'abreuve à chaque instant.
Allégorie
Errant dans la solitude de Bersabée, Agar, privée de toute ressource, allait voir mourir son jeune Ismaël. Triste et plaintive, elle s'éloigna pour ne point le voir mourir, s'assit sous un arbre, éleva la voix et pleura. Or Dieu entendit la voix de l'enfant, dit l'Écriture, et un Ange appela du Ciel Agar, lui disant : « Que fais-tu, Agar ! Ne crains point, car Dieu a ouï la voix de l'enfant du lieu où il est; lève-toi !... » Et Dieu, ouvrant les yeux de cette mère, lui fit apercevoir une source d'eau. Elle y courut, remplit son vase et donna à boire à son fils, qui grandit, habita dans le désert et devint habile à tirer de l'arc : Juvenis sagittarius. Plus courageuse que la servante d'Abraham, Marie n'abandonne point son Fils; Elle demeure à ses côtés, prête à mourir avec Lui; Elle cherche à désaltérer son Cœur divin de la soif dont il brûle pour les âmes; Elle voudrait rassasier en Lui cette faim qui le fera un jour s'écrier : « Ma nourriture est d'accomplir la volonté de mon Père ». Hélas ! autour de Marie l'indifférence s'étend comme un désert.... Point de saintes prières, point de suaves vertus qu'Elle puisse offrir à son Fils comme un doux breuvage! L'idolâtrie stérile règne sur cette terre désolée....
Mais le Ciel a entendu la voix de l'Enfant-Dieu; Marie, éclairée d'en haut, a trouvé une source d'eau vive: c'est le sacré Cœur de son fils ; c'est là qu'elle puise avec abondance l'amour dont Elle remplit son cœur de Mère, ce vase sacré qu'Elle approchera si souvent des lèvres brûlantes de Jésus. Le Sauveur grandit dans l'exil; il a trouvé l'aliment qu'il désire ; déjà, en secret auprès de sa Mère, il s'exerce à lancer au loin les flèches puissantes de l'amour de son Cœur, et nous pouvons dire avec le prophète: « Seigneur, vos flèches sont pénétrantes; tous les peuples vont tomber à vos pieds: Sagittae tuae acutae, populi sub te cadent. » (Ps. 44, 6.)
Histoire
Les sentiments de reconnaissance que j'éprouve pour Celle à qui vous avez donné le beau nom de Notre-Dame du Sacré-Cœur, m'obligent à venir vous prier, mon Révérend Père, de vouloir bien remercier cette bonne Mère à son autel pour la grâce qu'elle m'a obtenue. Ayant été pendant plusieurs jours sous le poids d'une peine intérieure bien vive, je ne savais plus à qui m'adresser pour obtenir des secours. Notre-Seigneur paraissait sourd à mes prières; mon affliction devint si vive, que des sentiments de désespoir commençaient à pénétrer dans mon âme. Je n'avais pas eu la pensée d'invoquer Notre-Dame du Sacré-Cœur, et je ne l'aurais peut-être pas eue si votre petite Notice sur cette dévotion, que j'avais reçue depuis plusieurs jours, ne se fut tout à coup trouvée sous ma main. J'avoue à ma honte que je l'ai d'abord repoussée, me demandant ce que pouvait me faire dans mon triste état Notre-Dame du Sacré-Cœur. Pois, désolée de cette pensée involontaire, je repris le petit livre pour réparer ma faute : je l'ouvris, et mes yeux tombèrent sur la prière : Souvenez-vous, Notre- Dame du Sacré-Cœur. Je me jetai à genoux; je récitai la prière, non pas encore avec Confiance, mais en quelque sorte forcément et sans me rendre compte de la puissance qui m'y obligeait. Je la récitai une seconde fois avec un peu plus d'abandon, puis une troisième fois avec une pleine confiance; je me relevai complétement guérie, ne ressentant plus rien du triste état duquel je sortais si miraculeusement. Je n'osais d'abord y croire, craignant une illusion, mais je ressentis bientôt par la paix de mon âme que Marie, Notre-Dame du Sacré-Cœur, avait eu pitié de moi. Je remercie cette bonne Mère, oh ! mais je la remercie du plus profond de mon cœur. Je vous remercie aussi, mon Révérend Père, de m'avoir fait connaître Notre-Dame du Sacré-Cœur, car c'est votre petit livre, c'est voire prière qui a servi de moyen à me délivrer d'une peine amère. Depuis ce moment cette dévotion est devenue ma dévotion de prédilection, la dévotion du choix de mon cœur. J'aimerai Notre-Dame du Sacré-Cœur, et j'essayerai de la faire connaître à ceux qui ne l'aiment point, et qui, comme moi, osent mettre en doute sa puissance et sa bonté.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Treizième jour
Treizième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur instruite des sentiments du Sacré Cœur
dans le Recouvrement de Jésus au Temple
« N'avez-vous pas trouvé Celui que mon Cœur aime ? »
(Cantique des Cantiques 3: 3)
Treizième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur instruite des sentiments du Sacré Cœur
dans le Recouvrement de Jésus au Temple
« N'avez-vous pas trouvé Celui que mon Cœur aime ? »
(Cantique des Cantiques 3: 3)
A la mort d'Hérode, un Ange apparaît de nouveau à Joseph pour lui annoncer la fin de l'exil. Docile aux ordres du Ciel, la Sainte-Famille retourne à Nazareth. « L'Enfant Jésus, dit le saint Évangile, croissait, se fortifiait plein de sagesse, et la grâce de Dieu était en lui... » II va bientôt faire paraître au dehors les desseins de, miséricorde qu'il renferme dans son Cœur. Depuis leur retour d'Egypte, Marie et Joseph descendaient tous les ans au temple de Jérusalem pour y célébrer les fêtes de Pâques, et lorsque Jésus eut douze ans, ils le conduisirent avec eux. Le Sauveur saisit cette occasion pour faire connaître ses sentiments les plus intimes et le grand secret de sa mission. La gloire de son Père céleste explique toutes les œuvres de Jésus et va devenir désormais, aux yeux de tous, sa principale devise. Pour cette gloire, il est descendu du Ciel, a consenti aux souffrances, s'est fait le libérateur du genre humain. Pour cette même gloire, II s'éloigne aujourd'hui des regards de sa Mère; conduit par son Cœur, II veut communiquer les trésors qu'il renferme; II court au temple étonner les Docteurs par les merveilles de sa sagesse. Nous ignorons les discours qui tombèrent de ses lèvres, mais la parole qu'il va dire à Marie est pleine d'instruction pour nous. Jusqu'à présent, II a manifesté en mille circonstances l'amour qu'II avait pour sa Mère; aujourd'hui II va lui découvrir la cause et la source de cet amour. Pénétrons dans le temple avec Marie, qui, depuis trois jours, est à la recherche de son divin Fils; Elle le retrouve, Elle le revoit. Sans doute, Elle n'est point étonnée que les sages d'Israël soient suspendus, muets et interdits aux lèvres du Sauveur; mais Elle ne peut comprendre comment Jésus s'est éloigné des regards maternels. Pourquoi II veut être seul dans ce premier acte de son ministère apostolique. « Mon enfant, pourquoi avez-vous agi de la sorte ? Voici que nous vous cherchions, votre Père et Moi, fort affligés ». Écoutons la parole qui va sortir du Cœur de Jésus : « Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne savez vous pas que je me dois tout entier aux intérêts de mon Père ? In his quae Patris mei sunt oportet me esse ». Réponse étonnante que nous ne pouvons avoir la prétention de comprendre au premier abord, puisque Marie et Joseph ne la comprirent point, mais que nous méditerons avec notre divine Mère dans la pieuse retraite de Nazareth. Cette réponse et la conduite de Jésus nous donnent l'explication d'un mystère. En effet, que fera le Sauveur ? Restera-t-il au milieu des Docteurs ? La gloire de son Père semble le demander. Non... Il suspend le cours de ses sublimes leçons et laisse tout à coup son illustre auditoire. Que s'est-il donc passé ?... Sa Mère a parlé... sa Mère a témoigné un désir, et sans retard il se met à sa suite : Et erat subditus ilis. En agissant ainsi, l'Enfant-Dieu a voulu nous faire comprendre combien est grande la puissance que Marie exerce sur son Cœur. On voit en effet qu'Elle lui commande avec empire et qu'Elle règne sur lui en souveraine. Elle en est donc véritablement la Dame. Aussi est-ce avec bonheur que nous la proclamons Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Marie conservait toutes-les paroles de la réponse de Jésus et les méditait dans son. cœur. Pendant trois jours Elle avait été livrée aux plus mortelles angoisses: Elle avait perdu le précieux dépôt du Père céleste, et comme l'Épouse des Cantiques, Elle demandait avec douleur si l'on n'avait point vu le bien-aimé de son âme. A peine l'a-t-Elle retrouvé et reconnu la puissance qu'Elle exerçait sur son divin Cœur, que la mystérieuse réponse du Sauveur la jette dans une anxiété plus terrible encore :
« Ne savez-vous pas que je dois travailler aux intérêts de mon Père? » Oui, Elle le sait, mais Elle craint que cette mission n'oblige souvent Jésus de se séparer de sa Mère, d'aller seul prêcher l'Évangile, de s'exposer aux persécutions des Pharisiens. Sans doute cet avenir est encore voilé pour Elle, mais son cœur de Mère le pressent déjà, et la prophétique parole du vieillard commence à se réaliser : « Un glaive transpercera votre âme !... » Voilà bien le plus triste de tous les tourments !... Souffrir tout avec Jésus : Elle en a le courage, c'est son plus beau rêve maternel; mais souffrir loin de son Cœur, être séparée de Lui, cette bonne Mère n'y a peut-être jamais pensé. L'heure est venue cependant de se préparer à ce pénible sacrifice et à des absences plus longues pour le cœur de la Mère et pour celui du Fils. Les trois jours de séparation ne sont que le prélude des trois longues années de la vie publique de Jésus et des trois jours qu'il doit demeurer dans le tombeau. L'heure est venue, ô Marie, d'approcher vos lèvres d'un calice dont vous ne connaissez point encore ni toute l'amertume, ni toute la profondeur.
Élevés à l'école du Sacré-Cœur, nous devons connaître les sentiments de Jésus pour son Père et les partager. La gloire de Dieu doit être la noble aspiration de nos âmes; pour elle, un fervent chrétien accepte tous les sacrifices et ne recule devant aucun obstacle; mais il nous faut pour cela, à l'exemple de Marie, méditer sans cesse cette parole sortie du Cœur sacré de notre divin Maître : « II faut que je travaille aux intérêts de mon Père ». Marie nous le fera comprendre et pratiquer si nous recourons à son puissant secours, et si nous l'invoquons sous son nouveau titre de Notre-Dame du Sacré-Cœur
Allégorie
Dans une parabole du saint Évangile, le Sauveur nous montre l'inquiétude d'une femme qui a perdu une drachme; elle allume sa lampe et cherche avec soin jusqu'à ce qu'elle ait trouvé l'objet perdu; elle assemble alors ses amies en leur disant : « Réjouissez-vous avec moi, parce que j'ai trouvé la drachme que j'avais perdue ». Si telle est l'inquiétude d'une femme pour une pièce de monnaie, qu'elle ne dut pas être celle de Marie pour la perte de Celui qui devait être le prix de la rédemption du monde! Avec quel soin ne fait-Elle pas briller le flambeau de sa foi et de son amour! Elle parcourt les rues de la cité : Elle cherche son précieux trésor : » N'avez vous point vu, s'écrie-t-Elle, l'objet chéri de mon cœur !... » Quelle n'est pas sa joie lorsqu'Elle le retrouvé dans le temple !... Prophètes, Patriarches de l'ancienne loi, Anges du Ciel et générations futures, Marie vous invite à partager son bonheur; Elle avait perdu Jésus, et Jésus est retrouvé; le Cœur du divin Maître lui est rendu... Elle le possède; c'est son bien, c'est son trésor !... Prions-la de nous le communiquer, en l'invoquant sous le titre si beau de Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Histoire
Mon Révérend Père, Gloire et louanges à Notre-Dame du Sacré-Cœur ! car c'est à Elle, oui, à Elle seule, qu'on peut attribuer la guérison du pauvre fou pour lequel je vous avais demandé des prières. Déclaré incurable par plusieurs grands médecins, et atteint d'une folie qui conduit à la mort, Marie a montré que sa puissance surpasse la science des hommes, et qu'elle peut mettre à néant les calculs des savants, pour exaucer l'humble prière qu'avec confiance on lui adresse. Maintenant que ce protégé de Notre-Dame du Sacré-Cœur a recouvré toute sa raison, il semble être sorti d'un profond sommeil; il raisonne avec calme et je puis dire heureusement, dans un sens plus chrétien que celui dans lequel il parlait avant sa maladie. C'est au nom de sa famille que je vous prie, mon Révérend Père, d'offrir avec l'Association, des prières en actions de grâces dans le sanctuaire béni de Notre Dame du Sacré-Cœur. Recevez aussi nos remerciements pour les prières que vous et les personnes réunies autour de son autel avez faites pour lui à Issoudun.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Quatorzième Jour
Quatorzième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur à Nazareth, grandeur et prérogatives
que la maternité Divine lui confère auprès du Cœur de Jésus
Amour et obéissance
« Et il leur était soumis » (Luc 11: 51)
Quatorzième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur à Nazareth, grandeur et prérogatives
que la maternité Divine lui confère auprès du Cœur de Jésus
Amour et obéissance
« Et il leur était soumis » (Luc 11: 51)
De retour à Nazareth, Jésus demeure dans l'obscurité d'une vie humble auprès de Marie, l'espace de dix-huit ans. L'Évangile résume en ce peu de mots toutes ses actions : Et erat subditus illis : Et il leur était soumis. Étudions la conduite admirable de Celui qui a dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ». Le saint Évangile nous apprend avec quel profond respect le Verbe fait chair a toujours agi envers son auguste Mère. Quelle soumission, quelle déférence il a eues pour Elle ! Il leur était soumis : Erat subditus illis. Que cette simple parole renferme de sens profonds à qui sait comprendre ! Laissons parler saint Bernard, ce grand saint si dévoué à Marie : « II leur était soumis ». Qui était soumis... et à qui l'était-il ? Dieu était soumis aux hommes ? ce Dieu qui est servi par les Anges, auquel les Principautés et les puissances obéissent, était soumis à Marie, et non seulement à Marie, mais encore à Joseph pour l'amour de Marie. Admirez donc ce qui vous plaira davantage, et choisissez ce que vous devez le plus admirer, ou bien la très-humble soumission du Fils, ou l'excellente dignité de la Mère. De l'un et l'autre côté, même sujet d'étonnement, égal miracle... « Obéissant à la voix d'un homme, dit un illustre docteur, le soleil un jour s'arrêta; obéissant à la voix de Marie, le Christ s'arrêta trente ans ». Ajoutons que ce Dieu n'était soumis ni par obligation, ni par intérêt, mais par amour; son Cœur avait choisi volontairement d'obéir jusqu'à la mort, et la mort de la croix. Le sceptre de cette obéissance a été déposé aux pieds de Marie, que nous pouvons appeler avec joie la Souveraine du Sacré Cœur.
Représentons-nous Marie exerçant sur Jésus une maternelle autorité; Elle l'appelle et II vient; Elle demande, et II accorde; Elle manifeste un désir, et son Fils l'accomplit aussitôt. Quel étonnant privilège ! Le cœur de notre Mère en est dans la plus profonde admiration. Son consentement aux paroles de l'Ange lui paraît peu de chose quand Elle considère le consentement du Cœur de Jésus à tout ce qu'Elle dit, Elle est heureuse d'avoir demandé pour seul titre d'être la servante du Seigneur,
lorsque le Seigneur lui-même a voulu devenir le Fils de la servante, et nous permet de lui donner ce nom; Filius ancilae tuae. Tout ce que l'on peut raconter des prérogatives accordées aux créatures n'est rien en comparaison de celle accordée à notre Mère de commander à Dieu. Aussi est-ce avec un sens profond des choses, écrit un pieux et savant Évêque de France, que saint Bernard appelait Marie dans sa gloire une toute-puissance suppliante : omnipotentia supplex. Sur la terre, cette auguste Vierge commandait à son adorable Fils; dans le Ciel, Elle ne fait plus que le bénir et le prier. Mais son intercession n'est pas moins puissante que son autorité. Quand Elle donnait des ordres, Jésus obéissait : Et erat subditus. Quand Elle adresse des prières, Jésus ne résiste pas davantage. Marie possède donc la clef qui ouvre le Cœur de Jésus-Christ: prions-le de nous enrichir d'un si précieux trésor.
Dans notre obéissance, il y a entre nous et Celui qui nous commande toute la différence qui existe entre l'homme et Dieu. Nos supérieurs légitimes sont revêtus d'un pouvoir sacré; c'est à L'autorité qu'ils représentent que nous obéissons et non à eux-mêmes. Qui donc refuserait d'obéir lorsque Jésus-Christ nous a donné un si sublime exemple en se soumettant, créateur de l'univers, à une de ses créatures ? Le disciple n'est pas supérieur au maître, ni le fils au-dessus du père, ni le sujet plus que son roi. Obéissons avec les sentiments du Cœur de Jésus, et, pour avoir avec ce bon Maître une ressemblance de plus, choisissons sa Mère pour notre, mère, et donnons à Marie une puissance souveraine sur notre cœur d'enfant.. Nous avons le droit de dire : « Montrez-vous notre Mère : Monstra te esse Matrem. » Mais Elle aura celui de nous dire : « Montrez-vous mes fils : Monstra te esse filium ».
Allégorie
Il est écrit en forme de parabole, au Livre des Juges, que les arbres allèrent un jour pour s'élire un roi, et dirent successivement à l'olivier, au figuier et à la vigne: « Commande-nous: impera nobis. » Aucun ne voulut pour régner quitter la douceur de ses fruits. Un buisson accepta seul cette couronne et répondit : « Si vous m'établissez véritablement votre roi, venez et reposez-vous sous mon ombre; si vous ne le voulez pas, que le feu sorte de mes épines et dévore les cèdres du Liban ». Dans ce gracieux apologue, le buisson est fier; il consent à une royauté dont il est incapable de supporter le fardeau; mais il en est un autre plein de douceur et d'humilité: c'est Marie; extérieurement revêtue des épines de la nature humaine, Elle brûle intérieurement des plus vives flammes de l'amour. Un messager céleste lui offre un jour, au nom de Dieu, des Anges et des hommes, la plus ineffable souveraineté. Elle commandera à la fois au Ciel et au Cœur de Jésus. Elle accepte au seul titre de demeurer toujours la fidèle servante du Seigneur; aussi, pour être sujet de cette Reine, faudra-t-il venir reposer à son ombre, c'est-à-dire s'humilier profondément comme le Verbe de Dieu, comme les Anges, comme les Saints. Quiconque refuse ce témoignage d'obéissance est indigne d'avoir Marie pour souveraine; mais cette Vierge si bonne, loin de le poursuivre des feux de la justice, lancera sur lui, jusqu'à la mort, les flammes les plus ardentes de la charité. Puissent les cèdres du Liban, toute la terre et tout l'univers, être enfin dévorés par l'amour puissant de Marie régnant sur le Cœur de Jésus !
Histoire
Mon Père, Une personne atteinte d'une maladie dangereuse avait promis de faire dire une messe en l'honneur de Notre-Dame du Sacré-Cœur, si elle se rétablissait. Aujourd'hui elle va bien, et elle me charge de vous envoyer les honoraires d'une messe d'actions de grâces à Notre-Dame du Sacré- Cœur. Il y a quelque temps, mon Père, j'avais recommandé aux prières de l'Association une personne très-exposée par rapport à son salut. Cédant par faiblesse aux instances de sa famille, elle avait déjà pris une triste détermination... Tout à coup elle se trouve changée : une grâce inattendue lui donne la lumière qui lui montre le danger et la force qui l'aidera à en sortir. Au grand étonnement de ceux qui la connaissent, elle quitte brusquement les personnes qui l'entraînaient à sa ruine, malgré leurs reproches et même leurs malédictions. Je considère ce retour comme un prodige, ayant vu cette pauvre âme si près du naufrage. Gloire en soit rendue à Notre-Dame du Sacré-Cœur !
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Quinzième jour
Quinzième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur pleine de reconnaissance envers Dieu
Actions de grâces par le Sacré Cœur
« Que rendrai-je au Seigneur pour tous les bienfaits qu'Il m'a faits ? » (Ps 115: 12)
Quinzième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur pleine de reconnaissance envers Dieu
Actions de grâces par le Sacré Cœur
« Que rendrai-je au Seigneur pour tous les bienfaits qu'Il m'a faits ? » (Ps 115: 12)
La parole de Jésus : « Ne savez-vous pas que je suis consacré aux intérêts de mon Père ? » renferme toute une révélation que Marie comprend de jour en jour davantage dans la sainte retraite de Nazareth. A cette pensée que son Fils est la plus grande gloire du Très-Haut, et qu'Elle a reçu le privilège d'être sa Mère et la Reine de son Cœur sacré, Elle ne peut s'empêcher de tomber dans l'extase de l'adoration. Comment ! celui qui donne aux oiseaux du ciel leur nid, aux renards leurs tanières, a besoin d'un gîte, et c'est à Marie qu'Il le demande ! Celui qui revêt le lys des champs d'une splendeur royale, qui donne à l'agneau sa blanche laine, à la colombe ses plumes argentées, a besoin d'un vêtement pour couvrir sa chair mortelle et d'un Cœur pour renfermer son amour, et c'est de Marie qu'il reçoit l'un et l'autre ! S'il disait publiquement, avec preuve de sa puissance, qu'il est le Dieu du Ciel, à l'heure même on lui offrirait la demeure, la pourpre et la nourriture des rois; mais II a résolu de tout demander à Marie; c'est à Marie qu'Il veut être redevable de tous ses bienfaits; c'est à Marie qu'Il veut témoigner l'expression d'une divine reconnaissance. Voilà bien où je reconnais les sublimes délicatesses du sacré Cœur de Jésus ! Ce bon maître sait qu'il est mille fois plus doux aux âmes aimantes de donner que de recevoir, et puisque Marie a reçu de Lui tant de grâces, celle qu'on peut encore lui accorder est de lui fournir l'occasion de donner au Cœur de son Fils. Comptez les services que pendant trente ans Jésus mit sa Mère à même de lui rendre! Quels regards se fixaient sur Lui avec amour ? Quelles mains séchaient ses premières larmes ? Quelles lèvres le couvraient de baisers maternels, sinon les regards, les mains et les lèvres de Marie ? Multiplions dans notre intelligence tous les bons offices qu'un enfant peut demander à sa mère, Jésus les a demandés à la sienne, et, non content de lui accorder cette grâce, II a trouvé le moyen de remercier à chaque instant sa Mère bien aimée par des sourires, des paroles et des témoignages de la plus douce affection. II a voulu surtout avoir le Cœur de Marie, mais en retour Marie a recueil héritage le Cœur de Jésus, et nous sommes heureux de pouvoir appeler notre bonne Mère « Notre-Dame du Sacré- Cœur ».
Inondée de joie, Marie sait apprécier ces faveurs célestes. Elle veut éclater aussi en reconnaissance. Si son Fils doit être tout entier à la gloire de son Père, si son Fils jusqu'à présent ne l'a comblée de tant de bienfaits que pour glorifier le Très-Haut, Elle doit partager les sentiments de Jésus, lever ses regards et remercier Elle-même le Père éternel de lui avoir donné son Verbe divin. C'est juste ! il doit y avoir entre l'enfant et la mère une lutte d'amour et de reconnaissance. Jésus remercie son Père de lui avoir donné Marie pour mère, et Marie remercie Dieu de lui avoir donné Jésus pour Fils. Que de difficultés se présentent cependant pour rendre de dignes actions de grâces ! Envers un fils qui lui doit son sang et sa vie, une mère aura toujours occasion facile d'exprimer ses remerciements; mais envers Dieu, ô Marie, comment ferez-vous ? Pour ce qui regarde la gloire du Père, Jésus seul est l'hymne de reconnaissance qui doit monter de la terre au Ciel. Prenez-le donc entre vos mains, cet Enfant-Dieu, ce fruit béni de votre virginale maternité, ce Cœur divin qui vous appartient à tant de titres; élevez-le entre le Créateur et vous; offrez-le comme un hymne de reconnaissance, et vous aurez rendu bienfait pour bienfait. Dieu vous a donné un Fils qui comme Dieu ne pouvait ni endurer la souffrance, ni recevoir la mort; vous Lui offrez le même Fils Dieu; mais ce Dieu, incarné en vous, peut adorer, souffrir et mourir. Vous avez loyalement combattu de générosité ! Par le Cœur, avec le Cœur, dans le Cœur de Jésus-Christ, qui fut formé de votre plus pure substance, vous rendez au Dieu Tout-Puissant, tout honneur et toute gloire à jamais. Qui donc se refusera à vous nommer maintenant Notre-Dame du Sacré-Cœur ?
Ils sont nombreux les rapports de la vie du chrétien avec celle de la Vierge. Jésus avec son adorable Cœur est constamment dans nos bras comme dans ceux de sa Mère. Si seulement notre foi était plus vive, nous jouirions d'un bonheur trop souvent méconnu. Autour de nous se trouvent des pauvres qui sont les membres vivants de Jésus-Christ; leur cœur suppliant s'adresse à nous comme celui de Jésus s'adressait à Marie. Un verre d'eau froide, un sourire bienveillant, un acte de charité au nom de Jésus et de son Cœur, et tout cela remonte au Sauveur. Nous vivons peut-être au milieu des enfants qui sont la vivante image de l'Enfant-Dieu; leur faire du bien, c'est en faire au Cœur de Jésus. Et dans nos exercices de piété, le tabernacle en quoi diffère-t-il de Nazareth, sinon en ce que tous les actes d'amour que le Sacré-Cœur a accomplis se trouvent rassemblés comme en une seule gerbe et renfermés dans l'Hostie pour être notre tien, notre force, notre lumière et notre tout ? Le divin Maître nous a donc offert comme à Marie les moyens d'être ses bienfaiteurs; il est juste d'être reconnaissants et d'imiter notre Mère dans son action de grâces, en offrant à Dieu le Sacré-Cœur de Jésus. Mais en offrant ce Cœur divin, mettons en lui tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes, et tout sera agréablement reçu de notre Dieu, surtout si nous savons recourir à l'entremise si puissante de Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Allégorie
Le moissonneur de l'Évangile, après avoir jeté inutilement la bonne semence sur le grand chemin, au milieu des pierres, des épines et d'une terre sans eau, trouve une terre bien préparée d'où il retire cent pour un. Ce terrain bien cultivé, c'est le Cœur sacré de Jésus. Dieu lui-même en est le cultivateur : Pater meus agricola est. Là coulent sans cesse les eaux abondantes de la grâce, le soleil de l'amour ne l'abandonne jamais : le plus petit grain de vertu s'y développe en -abondantes moissons de gloire, et ce Cœur est l'héritage particulier de Marie. Dans ce véritable jardin de l'Époux, la Vierge a déposé comme une précieuse semence toutes ses vertus, tous ses privilèges, ses mérites, ses actes, ses sentiments; cette terre féconde a su tout multiplier et transformer; ce que l'on renferme dans le Sacré-Cœur, il l'embellit aussitôt de sa beauté, l'enrichit de ses trésors, le rend digne de son Père; aussi la Vierge, qui a mis en ce Cœur toutes les expressions de sa profonde reconnaissance, les voit-elle s'unir aux actions de grâces de Jésus, et monter jusqu'au Ciel en oblation d'une agréable odeur. Le Père céleste accepte avec joie ce tribut d'actions de grâces, et, comme le vieillard Isaac, il peut s'écrier : « Le parfum de mon Fils monte vers moi comme celui d'un champ plein de fleurs : Ecce odor filii mei sicut odor agri pleni ». Mais la Vierge bénie peut en dire autant, puisque ce Fils de Dieu est également Fils de Marie; qu'Elle ajoute donc à ses titres de gloire celui de Notre-Dame du Sacré-Cœur !...
Histoire
Mon Père, Je ne saurais trop remercier Notre-Dame du Sacré Cœur de la grande grâce qu'elle vient de nous accorder; Elle répand la joie dans une famille désolée ! II y a quelques mois nous lui avions confié un grand malheur qui nous menaçait : c'était une cause non seulement difficile, mais désespérée, Humainement parlant, le succès était impossible; nous devions nécessairement nous attendre à de grands malheurs, à de grandes calamités, au scandale et au déshonneur ! Gloire à Notre-Dame du Sacré-Cœur ! Elle a détourné le coup qui nous menaçait. Oh ! qu'elle est bonne, Marie ! qu'elle est puissante! et que sont heureuses les personnes qui mettent en Elle leur confiance !... Je proclamerai bien haut sa bonté miséricordieuse; Elle nous l'a montrée d'une manière si évidente, que mon cœur déborde de joie et de reconnaissance pour cette bonne Mère. Oh ! amour, amour à Notre-Dame du, Sacré-Cœur! J'espère bientôt, mon Révérend Père, envoyer un ex-voto pour votre sanctuaire béni, afin de témoigner ma reconnaissance à Marie.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Seizième jour
Seizième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur vivant de la Vie du Sacré Cœur de Jésus
Vie intérieure
« Apprenez de Moi que Je suis Doux et Humble de Cœur » (Matthieu 11: 29)
Seizième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur vivant de la Vie du Sacré Cœur de Jésus
Vie intérieure
« Apprenez de Moi que Je suis Doux et Humble de Cœur » (Matthieu 11: 29)
L'amour n'en fait jamais assez; il ne connaît pas de limites; il se manifeste de plus en plus. Aussi le Verbe, qui est charité, a conçu éternellement le dessein de se multiplier dans les cœurs, afin d'offrir à son Père un perpétuel tribut d'amour. II descend du Ciel pour aller à leur conquête; Il se les unira; II vivra en eux; II agira par eux et chacun pourra dire : « J'aime Dieu. Mais non, ce n'est pas moi qui aime, c'est le Cœur de Jésus qui aime par mon cœur; c'est Lui qui vit en moi ». Voilà le dessein du Verbe incarné. Mais entre tous ces cœurs quel sera le premier ? quel sera le plus docile à ses divines impulsions ? celui dont II se servira davantage, celui dont les fibres résonneront mieux sous la touche puissante de sa grâce ? C'est le cœur virginal de Marie. Fidèle instrument, il rend avec précision les accents du Sacré-Cœur : il s'accorde avec ce luth harmonieux du véritable David chantant les éternelles miséricordes du Très Haut, Les mêmes sentiments y sont partagés, les mêmes désirs y naissent, les mêmes sacrifices s'y consomment; ce n'est plus vraiment qu'un seul cœur, et ce cœur est tout à la fois celui de Jésus et celui de Marie; aussi est-ce à juste titre que les Chrétiens ont salué avec enthousiasme ce nouveau nom de la Mère de Dieu : Notre-Dame du Sacré-Cœur.
L'amour trouve des égaux ou met l'égalité entre ceux qui ne le sont pas. Marie a été aimée particulièrement du Créateur; Elle a reçu de Lui la mesure la-plus abondante de grâces, de privilèges et de vertus, il faut maintenant qu'Elle rende amour pour amour. Mais entre Elle et, Dieu quel abime encore infranchissable! Elle est nous le savons, plus élevée au-dessus des esprits célestes que ces Anges glorieux ne le sont eux mêmes au-dessus des grains de poussière, et malgré cette grandeur, Elle ne peut atteindre toute seule à la sublimité de son Dieu. II faut cependant, puisque Marie est aimée de l'Éternel de la manière la plus étonnante, qu'Elle l'aime d'un amour infini. Elle n'a qu'un seul cœur de créature pour aimer un Dieu si bon; c'est trop peu ! Ce n'est rien comparé à ce qu'Elle désire... II faut un aliment à cette soif insatiable qui la dévore. Ce serait une souffrance trop cruelle au cœur sensible de Marie, si Elle ne pouvait aimer Dieu autant qu'Il demande d'être aimé, Elle est Souveraine du Cœur de Jésus, ce divin Cœur est à Elle : Elle s'en servira pour aimer son Dieu. C'est justice ! Le Cœur du Fils appartient à la Mère; c'est de son sang maternel qu'il est formé; c'est de sa poitrine de mère qu'il a commencé à palpiter et à tressaillir. Ô mon Créateur ! peut s'écrier la Reine des vierges, je vous offre tout l'amour dont le Cœur de mon divin Fils est embrasé pour vous. Tout ce qu'il vous dit je vous le dis, tout ce qu'Il vous demande je vous le demande, tout ce qu'il vous offre je vous l'offre, et tout ce qu'Il fera je suis prête à le faire avec Lui. Je vous aime maintenant d'un amour sans limites, pour tous les privilèges dont vous m'avez comblée, pour mon immaculée conception, ma virginité perpétuelle, ma divine Maternité. Grâces au Sacré-Cœur, je glorifie le Très-Haut par l'immensité même de mon amour, et toutes les générations, en m'appelant bienheureuse, trouveront le moyen de raconter toute ma gloire en m'appelant avec amour: Notre-Dame du Sacré-Cœur !
Dieu nous a aussi aimés d'un amour éternel : In charitate perpétua dilexi te. Nous n'étions point encore, et déjà II pensait à nous pour nous faire du bien; II nous choisissait une place dans le sein de la souveraine miséricorde; II nous appelait au festin du Ciel. A peine venus au monde, la crèche, la croix et le tabernacle se sont montrés à nous comme les gages les plus frappants de cette ineffable charité. Que rendre au Seigneur pour toutes les prévenances dont nous sommes l'objet ! Le Cœur de Jésus, ce divin calice de l'amour, nous appartient, prenons le, et, à l'exemple de notre Mère, offrons- le au Seigneur pour payer l'immense dette de notre amour; prenons-le des mains de Marie, qui nous le présente; offrons-le par les mains de Marie qui ne cesse de nous le demander et qui, par son union si intime avec sou Fils, mérite si justement le titre de Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Allégorie
II est rapporté dans la sainte Écriture qu'un Ange du Seigneur apparut à celle qui devait devenir la mère de Samson, et lui annonça la naissance prochaine de ce merveilleux enfant. Heureuse de cette prédiction si inattendue, cette femme la transmet aussitôt à Manué, son époux. Quelques jours plus tard, voyant revenir le messager céleste, ils courent tous deux à sa rencontre en le priant d'accepter un présent : « Non, répond l'Ange à Manué, mais si tu veux faire un holocauste, offre-le au Seigneur. » Le conseil du Ciel est suivi; Manué prend un chevreau, des libations, les met sur une pierre, les offre au Dieu qui opère des merveilles; et sa femme et lui regardaient. Lorsque le feu montait vers le ciel, l'Ange du Ciel y monta assis au milieu des flammes : Cumque ascenderet flamma altaris in cœlum, angélus Domini pariter in flamma ascendit. A ce signe ils reconnurent l'envoyé du Très-Haut. On aurait dit que cet Ange voulait se faire lui-même la victime de leur sacrifice, et monter vers Dieu comme la pure hostie de leur reconnaissance et de leur amour. Plus heureuse que cette femme privilégiée, Marie a reçu d'un Ange l'annonce qu'Elle serait Mère de Dieu et de Jésus lui-même, l'annonce qu'Elle serait Mère de tous les Chrétiens. Cette double maternité est le gage le plus frappant de l'amour que lui porte l'Éternel. Elle doit rendre amour pour amour; Elle offre à son Dieu tout ce qu'Elle possède; Elle s'offre tout entière en holocauste dans le feu de son ardente charité, et pendant que son cœur monte avec ces flammes vers le Saint des saints, le Sacré- Cœur de Jésus Christ y monte lui-même et se présente à son Père céleste, comme l'amour infini d'une mère -bien-aimée que les Chrétiens dans leur dévotion croissante, appelleront désormais : Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Histoire
Mon Père, Une jeune fille, atteinte d'une maladie dont on ne guérit pas, nous causait de vives inquiétudes pour son salut éternel. La mort lui apparaissait comme un fantôme effrayant, et, loin de vouloir adoucir ces terribles moments par les consolations sublimes de notre religion, elle s'abandonnait au désespoir. Effrayés autant qu'affligés, nous recommandâmes cette cause si difficile et si malheureuse à Marie Immaculée, sous le beau titre de Notre-Dame du Sacré Cœur. A la suite d'une neuvaine, que nous fîmes à l'intention de notre pauvre malade, elle consentit à se confesser et à communier : ce qu'elle fit dans de grands sentiments de piété. A la suite de ces deux actes, la paix lui fut rendue; elle vit la mort approcher sans frayeur; elle se sentait presque heureuse. Au moment de ce passage si terrible, elle s'écria : « Je vois ma couronne ! Oh! qu'elle est belle !... Ne pleurez pas !... » Ce sont les dernières paroles qu'elle a prononcées. Nous avons été tous aussi impressionnés que surpris de ces sentiments auxquels nous n'osions nous attendre. Marie a su adoucir pour cette jeune fille les horreurs de la mort, dont jusqu'ici elle n'avait pu entendre parler. C'est donc avec une âme remplie de reconnaissance que je viens vous remercier de vos charitables prières à Notre-Dame du Sacré-Cœur, et vous prier de vous unir à nous pour offrir nos actions de grâces à cette bonne Mère.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
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Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Dix-septième jour
Dix-septième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur auxiliatrice du Cœur de Jésus
Offrande de nos prières aux Sacré Cœur
« N'allez pas travailler dans un autre champ ». (Ruth11,8.)
Dix-septième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur auxiliatrice du Cœur de Jésus
Offrande de nos prières aux Sacré Cœur
« N'allez pas travailler dans un autre champ ». (Ruth11,8.)
La vie du Sauveur ne s'écoulera pas toute à Nazareth. Trente ans II reste caché dans le travail et la prière; le moment est venu où ce Roi des Anges va publiquement annoncer l'Évangile du salut. Semblable à cet homme qui va chercher des ouvriers pour sa vigne, Jésus va sortir : II parcourra les bourgades de la Galilée; appellera les peuples à Lui, choisira douze pauvres pêcheurs pour aller, comme ses ministres, préparer les voies et les cœurs à sa venue. A cette heure solennelle n'oublions pas Marie, puisque Jésus l'a eue la première dans son souvenir. II y a longtemps que son Cœur divin l'a choisie pour être la Reine des Apôtres, sa messagère, sa collaboratrice dans toutes les œuvres qu'II va accomplir. « Levez-vous, ma bien aimée, lui dit-Il; venez, les fleurs de la grâce commencent à se montrer sur la terre : Surge, amica mea, et veni... flores apparuerunt in terra nostra. » Appel de Dieu à une si sublime mission, que vous dûtes porter de joie au cœur de ma Mère ! Ô Marie, vous êtes admise à tout ce que le Verbe fait chair veut accomplir ici-bas; vous l'aiderez à sauver les âmes, et cette nouvelle prérogative s'unira en vous avec la pratique de la vie cachée. Vous travaillerez avec Jésus sans qu'il vous soit nécessaire de Le suivre au milieu de la foule; le rôle que vous aurez à remplir est plus conforme à l'amour du Sacré-Cœur de Jésus pour vous. Votre mission spéciale est. de travailler sur les Apôtres pour les former à leur ministère, de travailler sur eux par l'influence de vos vertus, l'efficacité de vos prières et la grâce toute-puissante de votre divin Fils; surtout, vous travaillerez sur les âmes en vous servant du Cœur de Jésus-Christ, cet instrument de l'amour, ce moyen de sanctification et de salut qui vous méritera un jour, de l'Église, le titre sublime de Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Le Cœur de Marie se prête avec zèle à ce concours qui lui permettra de sauver les âmes; mais que son action sera différente extérieurement de celle de Jésus ! Le Sauveur annoncera la parole de l'éternelle Vérité : Marie écoutera ses discours et les mettra en pratique; le Sauveur parcourra les villes et les bourgades; la foule le rencontrera tantôt sur le sommet d'une montagne, tantôt sur les rivages de la mer, tantôt sur les bords du lac de Tibériade ou de Génésareth. II ira partout; sa parole sera toujours prête à être distribuée : qu'Il n'ait devant de Lui qu'une femme de Samarie, comme auprès du puits de Jacob, ou qu'il soit entouré d'une multitude innombrable, qu'Il nourrira ensuite d'un pain miraculeux. Toujours à la poursuite des âmes, Il peut répondre, comme l'ancien Joseph, à tous ceux qui lui demandent : « Où allez-vous ? — Je vais à la recherche de mes frères : Quaero fratres meos ». Marie demeurera, pour l'ordinaire, dans sa modeste demeure, et, tandis que Jésus parlera de Dieu au cœur des hommes, Elle parlera des hommes au Cœur de Dieu. Elle, demandera que la grâce prépare les cœurs, que la lumière pénètre les intelligences, que la précieuse semence du salut tombe sur des terres fertiles en moissons. Jésus donc se montre, Marie se cache; Jésus parle, Marie se tait; Jésus passe en faisant le bien, Marie fait le bien dans la retraite. S'il n'avait fallu écouter que les élans de son zèle, Reine des Apôtres, Elle eût appelé à sa suite les peuples étonnés. Que de secrets Elle aurait pu dire sur l'adorable mystère de l'Incarnation ! Jésus, humble de Cœur, laisse dans l'ombre les vertus qui le caractérisent et ne montre que son Père. Marie, qui connaît Jésus, qui l'a étudié, qui l'a goûté dans les amertumes de ses douleurs comme dans les consolations de son amour, Marie aurait pu nous faire connaître le Cœur de son Fils bien mieux que tous les saints Pères et les Docteurs ne l'ont fait et ne le pourront faire jusqu'à la fin des siècles; mais le silence lui est commandé : Elle obéira. Elle va travailler avec son cœur maternel sur le Cœur de son Enfant pour Lui présenter des âmes, et par le Cœur de Jésus sur le Cœur même de Dieu pour ouvrir les trésors de l'infinie Miséricorde. Jésus descend dans l'arène pour lutter avec l'esprit des ténèbres qu'Il pourrait chasser d'un seul mot. Marie, du haut de la vertu où le Cœur de son Fils l'a placée, lance contre l'ennemi les coups d'une prière fervente, et terrasse, par la force de l'amour divin, ceux que les miracles du Verbe fait chair n'ont pas ébranlés. Elle est Notre-Dame du Sacré-Cœur, Elle doit donc répandre autour d'Elle la miséricorde et l'amour.
« Venez, vous aussi, travailler à ma vigne, nous dit le Cœur sacré de Jésus. Je ne demande que de l'amour.... Qui peut opposer un obstacle à un travail aussi facile que celui d'aimer ? II me faut des âmes; II me faut des élus ! Je ne dis point à tous : « Soyez missionnaires, martyrs ou religieux... » Non... Aimez et faites comme l'amour vous le dira. C'est l'amour qui Convertit. La parole, le sang, la pénitence, les miracles même sans l'amour ne sont absolument rien et ne peuvent rien pour la conversion du monde. Aimons à l'exemple de Marie. Dans le silence de notre demeure, que chacun de nos pas, chacun de nos regards, chaque soupir, chaque action soit offerte à Dieu par l'entremise de Jésus, et parte comme une flèche capable de percer un cœur en l'embrasant de l'amour divin. C'est l'apostolat auquel nous sommes tous appelés; c'est l'apostolat même de Marie, le rôle incessant de Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Allégorie
Ruth va glaner dans le champ du riche Booz; elle se met à la suite des moissonneurs et recueille les épis oubliés. Or, Booz revenait de Bethléem, et ayant aperçu cette jeune fille il lui dit : « Écoutez, ma fille, n'allez pas dans un autre champ pour glaner : Ne vadas in alterum agrum ad colligendum; et que le Seigneur vous récompense selon vos œuvres ». Et Ruth répondit : « J'ai trouvé grâces devant vos yeux, et vous avez parlé au cœur de votre servante ». Elle se leva pour glaner, et Booz ordonna aux moissonneurs de jeter à dessein des épis de leurs gerbes pour qu'elle put les recueillir. Ne nous semble-t-il pas voir Marie se mettre à la suite des Apôtres, ces moissonneurs des âmes abandonnées ? Le champ du véritable Booz est ouvert à tous; Elle veut avoir sa part de la moisson. Les cœurs qui n'ont pas voulu de la grâce et que la grâce semble avoir oubliés, Elle les poursuit de son amour, de ses prières et de ses mérites « Oh ! ma Mère, lui dit Jésus, n'allez pas dans un autre champ pour glaner; continuez votre sublime mission, et je commanderai aux moissonneurs évangéliques de vous consacrer les âmes qui paraissent incapables de salut, afin que, par votre douce entremise, elles puissent arriver au Ciel ». Mais il est un autre champ où chacun d'entre nous a besoin d'aller moissonner la vertu : c'est le Cœur sacré de notre divin Maître; c'est là que Marie, après que les Anges et les Saints ont moissonné leur gloire, leur sainteté et leur joie, trouve encore des grâces à Elle seule réservées, des grâces miraculeuses et étonnantes que nous devons laisser à Marie comme le privilège de ses grandeurs et la dernière ressource de notre apostolat; c'est de là qu'est sorti ce nouveau fleuron de sa couronne, le titre de Notre Dame du Sacré-Cœur.
Histoire
Monsieur le Supérieur, Miracle ! vrai miracle ! Je voudrais avoir une plume d'ange pour le raconter : Une heureuse pensée me vint, lorsque je dressais la liste des noms de ma famille, pour faire partie de l'Association de Notre-Dame du Sacré-Cœur : ce fut celle d'y joindre le nom d'un de nos vieux amis, âgé de quatre-vingt-huit ans. Depuis sa première communion, il n'avait entendu parler de religion que par des gens qui n'en avaient pas. Sa vie a été des plus orageuses. Ayant passé de longues années dans les îles, il revint en France aveu une belle fortune, laquelle fut dévorée en peu de temps par le jeu. Ruiné, il fut forcé de quitter Paris et il vint à la campagne, près d'un ami qui désirait vivement sa conversion; mais il ne fallait pas lui parler religion, il repoussait opiniâtrement tout ce qui louchait à cette idée; nous avons vu plusieurs saints prêtres désespérer du salut de son âme. II y avait à peine quatre jours que je vous avais envoyé son nom, lorsqu'il fit une chute assez grave, laquelle l'obligea à rester au lit. Jugez de notre surprise quand il nous demanda à voir M. le curé ! Nous l'avertîmes aussitôt et notre vieil ami se fit instruire de la religion avec un zèle et une
attention que nous ne pouvions nous lasser d'admirer. Ensuite il se confessa : ce qu'il fait depuis tous les jours; il voudrait voir M. le curé à chaque instant, s'entretenir avec lui : on le voit, il goûte toutes les joies d'une conversion admirable. Il montre une foi si vive, et une telle bonne volonté, qu'on ne peut s'empêcher de crier miracle. Qui a vu et entendu cet homme parler sur la religion et qui le voit aujourd'hui reconnaîtra certainement l'intervention divine. Rendons gloire et reconnaissance à Notre Dame du Sacré-Cœur, qui a su faire descendre la miséricorde de Dieu sur une cause qui était bien désespérée, selon les vues humaines : mais rien n'est impossible à Dieu, et quand Marie s'en mêle, il n'y a plus d'obstacles !
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Dix-huitième jour
Dix-huitième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur disciple bien-aimée du Cœur de Jésus
« Disciple que Jésus aimait » (Jean 29: 26).
Dix-huitième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur disciple bien-aimée du Cœur de Jésus
« Disciple que Jésus aimait » (Jean 29: 26).
Le monde va enfla connaître les trésors et la lumière cachés pendant trente ans à Nazareth. Le Voile va se déchirer enfin et le bon Maître se montrera à tous comme le Messie attendu. Adieu, humble toit de Nazareth !... Adieu, Marie ! Adieu, mystère si doux! Jésus part; II se retire au désert pour se préparer à sa divine mission.... Ce qui m'étonne, ô Jésus ! c'est de vous voir partir seul; c'est de commencer votre vie publique sans appeler auprès de vous votre Mère. Pendant plus de trois ans, Elle n'apparaîtra qu'à de rares intervalles au milieu de vos Disciples, et encore vos paroles mystérieuses cacheront-elles ses grandeurs. Si quelque voix, en vous entendant, éclate en louanges sur la Mère qui vous donna le jour, vous répondrez avec l'autorité d'un maître : « Plus heureux est celui qui écoute ma parole et la met en pratique !... » Si on vous dit : « Votre Mère est là qui vous cherche », vous direz : « Quelle est ma Mère, sinon Celui qui fait la volonté de Dieu ? » Que votre conduite est étonnante, aimable Sauveur ! Auriez-vous donc oublié tout ce que Marie a eu pour vous de soins et d'amour !... Ne vous souvient-il pas des fatigues qu'Elle a endurées, des peines qu'Elle a reçues pour vous, de la vigilante sollicitude dont Elle a entouré votre existence ?... Quand il s'agit de Marie, ne nous arrêtons pas au dehors : pénétrons dans le Sacré-Cœur, c'est là qu'il faut étudier les sentiments de Jésus pour sa Mère ! Tout ce qu'il fait pour les hommes, il le fait encore plus pour Marie. Il pense aux créatures : comment croire qu'Il ne pense pas à sa Mère ! Le doux visage de Marie doit passer bien souvent devant ses yeux, II doit prier pour Elle, se réjouir en pensant qu'Elle est son plus fidèle Apôtre et que, d'une manière invisible, Elle travaille avec Lui sur les Cœurs. Il opère des miracles autour de Lui, mais il en opère de bien plus merveilleux dans le Cœur de sa Mère ! Pendant trois ans, représentons-nous Jésus dans toutes les circonstances de ses courses apostoliques. Représentons-le-nous pensant à sa Mère, et nous serons étonnés de voir un jour nouveau se répandre sur les mystères qui font l'objet de nos réflexions. Marie et Jésus ne peuvent être séparés, et ce n'est pas d'aujourd'hui que Marie est en réalité Notre-Dame du Sacré-Cœur.
On s'étonne de ne point voir Jésus appeler Marie à sa suite; on s'étonne aussi de ne pas voir Marie courir sur les pas de son Fils. Elle l'a suivi en Egypte; Elle l'a cherché toute en larmes pendant trois jours à Jérusalem. Nous la rencontrons au Calvaire, et maintenant Elle Le laisse seul, seul au désert pendant quarante jours, seul ensuite exposé aux Pharisiens, seul au milieu de la mer sur une frêle barque, seul dans mille périls. La raison d'une telle conduite se trouve encore dans la réponse de Jésus : « Ne savez vous que je dois être occupé aux choses qui concernent la gloire de mon Père !... » Marie comprend ces paroles; Elle les met en pratique. Pendant la vie publique du Sauveur, Elle tâchera de se mettre dans l'ombre pour laisser paraître Jésus seul, Elle cherchera à se faire oublier, afin que la foule fasse remonter à Dieu et non à Marie les trésors de la grâce de la Sagesse incarnée. Elle n'abandonnera pas son divin Fils; extérieurement Elle ne le suivra que de loin, mais son Cœur maternel sera toujours à ses côtés; souvent Elle restera inaperçue au milieu de cette multitude qui accompagne le Sauveur et sera témoin de nombreux miracles. Des milliers d'auditeurs entendront la parole divine sans la comprendre : Marie la comprendra avant même de l'avoir entendue; Elle la saisira dans les regards, dans les soupirs, dans les moindres actes de son Fils; son cœur restera uni au Cœur du divin Maître et y puisera à longs traits la science de l'éternelle vie. « Quelqu'un m'a touché au Cœur, pourra dire Jésus; j'ai senti des grâces nombreuses s'en échapper ». Parmi tous ceux qui vous admirent, ô divin Sauveur ! qui pense à remercier Marie de vous avoir tant aimé, de vous avoir protégé pendant trente ans? Vous seul pensez à cette reconnaissance; vos yeux rencontrent ceux de votre Mère; la puissance de votre amour la discerne et l'atteint entre tous; le bruit de vos pas, l'accent de vos paroles, le mouvement de vos lèvres sont pour votre Mère toute une révélation et tout un Ciel. Votre Cœur va droit au sien, comme le sien aime à se réfugier dans le vôtre pour y régner comme la Souveraine de l'amour, comme Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Au milieu de nos affaires, de nos courses, de nos maladies; au milieu de ces mille contrariétés qui forment le tissu de notre existence, avons-nous pensé qu'un Dieu s'occupait de nous ? Ne nous sommes-nous pas crus entièrement oubliés ? II est quelqu'un que nous n'apprécions pas assez et dont le Cœur adorable nous poursuit de sou amour. Du haut du Ciel où II fait éclater sa gloire, du haut du Tabernacle où II se constitue notre divin prisonnier, du plus intime de notre cœur où II vient chercher le repos, ce Roi des rois pense à nous pour nous faire du bien; II s'offre à son Père en notre nom comme notre victime de louange, d'adoration, d'actions de grâces et de prières; II demeure invisiblement avec nous comme II demeurait auprès de Marie. Si nous écoutons ses paroles; si le souvenir de tant de bontés se grave dans notre âme et y produit une joie efficace, nous serons son frère, sa mère et sa sœur. Aucun bruit de ce monde ne sera assez fort pour nous empêcher d'entendre la voix de son amour; aucune distance ne nous séparera de Lui; aucun obstacle n'arrêtera les élans de notre cœur vers le sien. Marie surtout si nous savons l'honorer comme Notre-Dame du Sacré Cœur, saura nous donner les ailes de la colombe pour nous envoler vers ce creux de la pierre qui est le Cœur de Jésus, et nous pourrons établir là notre demeure pour toujours.
Allégorie
Le jeune Tobie reçut de son père la mission de partir pour la petite ville de Ragès, afin de réclamer de Gabelus une dette de dix talents. Docile à la voix paternelle, l'enfant quitte sa demeure et entreprend ce lointain voyage. Pendant cette longue absence, le Cœur de sa mère fut cruellement affligé; elle pensait à lui; elle soupirait après son retour : « Hélas ! l'entendait-on s'écrier, pourquoi, mon fils, t'avons-nous envoyé si loin ? Toi, la lumière de nos yeux, le bâton de notre vieillesse, la consolation de notre vie, l'espérance de notre postérité! » Inconsolable d'avoir perdu celui dans lequel elle possédait tout, cette mère allait tous les jours s'asseoir sur le sommet d'une montagne et regardait de toutes parts si elle voyait revenir son fils. Le cœur de Tobie n'était pas moins préoccupé que celui de sa mère. II avait trouvé une épouse selon les vues de Dieu; il était dans la joie; on l'entourait de vénération et d'hommage; on voulait le retenir encore, mais il sut hâter son départ en répondant : « Je sais que ma mère compte les jours et que son esprit est profondément affligé ». N'est-ce pas la véritable histoire de Jésus allant, sur les ordres de son Père, réclamer du genre humain cette dette immense que nous avons contractée envers Dieu, dette de reconnaissance pour les bienfaits reçus, dette de justice pour les péchés commis?... Ce message divin qu'il va accomplir nécessite son départ de Nazareth; mais en quelque endroit que son apostolat le demande, II pensera à sa Mère et sa Mère pensera à Lui. Comparons nous-mêmes en détail l'histoire de Tobie et de sa mère avec celle de Jésus et de Marie. Un seul mot nous servira de brillante lumière dans cette pieuse, réflexion : Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Histoire
Je croirais, Monsieur le Supérieur, manquer de reconnaissance à Notre-Dame du Sacré-Cœur si je ne vous informais d'un fait arrivé tout récemment, et dans lequel, par les circonstances qui l'accompagnèrent, il serait difficile de ne pas reconnaître l'intervention toute spéciale de la Providence. Au moment où commençait la tempête du 12 janvier dernier sur l'Océan, je faisais inscrire plusieurs personnes dans l'Association de Notre-Dame du Sacré Cœur. De ce nombre se trouvait le capitaine d'un vaisseau qui, à cette époque, était en mer. Le même jour, son vaisseau fut assailli, au milieu de l'Océan, par cette affreuse tourmente. Depuis le 14 jusqu'au 47 inclusivement, équipage et capitaine perdirent l'espoir d'échapper à la mort. Deux fois les flots mutinés chavirèrent le navire, emportant dans leur fureur la mâture et les voiles. Ces pauvres matelots, depuis trois jours, étaient dans les angoisses de l'agonie et n'attendaient plus que la mort, mais une mort d'autant plus prompte et plus assurée que la tempête leur avait enlevé en quelque sorte tout moyen humain de l'éviter. Oh ! reconnaissance éternelle à Notre-Dame du Sacré-Cœur ! Marie a pris sous sa protection spéciale le capitaine que je lui avais recommandé au moment du danger, et Elle a montré une fois de plus qu'on ne l'invoque jamais en vain, en ramenant vers nous ces pauvres marins échappés par miracle au naufrage. Honneur et gloire à Notre-Dame du Sacré-Cœur ! Ce beau titre fait des prodiges !
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Dix-neuvième jour
Dix-neuvième Considération
Union de Marie et de Joseph dans le Sacré Cœur de Jésus
« Ils n'étaient qu'un seul cœur et qu'une seule âme » (Actes 1: 32)
Dix-neuvième Considération
Union de Marie et de Joseph dans le Sacré Cœur de Jésus
« Ils n'étaient qu'un seul cœur et qu'une seule âme » (Actes 1: 32)
Joseph, pendant trente ans, a été ici-bas l'heureux témoin du tendre amour que le Cœur de Jésus portait à sa Mère, et de celui dont cette Mère aimable savait payer le Cœur de son divin Fils. Le saint Patriarche a réuni en lui ces deux Cœurs; il les a environnés de ses attentions; il a su mettre à profit les immenses trésors de grâces qui s'y trouvaient renfermés. L'heure est maintenant venue de partir, de se présenter au Père céleste pour rendre compte d'un si précieux dépôt. Ne tremblez pas, virginal époux de Marie, votre mort sera le modèle de la mort des justes; la Mère et le Fils, dont vous avez à répondre; entourent de leur affection et de leurs regrets vos derniers moments; eux- mêmes répondront pour vous auprès du souverain Juge. La Reine des vierges dira avec quel saint respect vous avez caché comme d'un voile, aux yeux des hommes, sa perpétuelle virginité, ce mystère ineffable qui attend, pour se révéler au grand jour, que la divinité de Jésus-Christ soit publiquement reconnue. Le Sauveur racontera à son Père du Ciel vos travaux, vos fatigues, vos veilles; il dira de quelle manière vous L'avez aimé, de quelle manière vous avez protégé Marie, le cher objet de son Cœur. Votre couronne effacera en splendeur celle de tous les Saints; Jésus et Marie seront eux-mêmes les trophées de votre éternelle victoire. Mais avant dé quitter ce monde, quel héritage laisserez-vous ? Où sont vos biens, sinon d'être le gardien du Verbe incarné et le protecteur de la Mère de Dieu ? A qui laisserez-vous cette charge glorieuse dont le Très Haut vous revêtit ? Il me semble vous entendre recommander votre Épouse chérie à votre Fils bien-aimé, et demander à Marie de tenir votre place auprès de Jésus. Votre testament ne pouvait être ni plus aimable ni plus heureusement accepté. Vos héritiers sauront, ô Joseph, faire fructifier ces précieux talents que vous remettez entre leurs mains. Marie aura donc, sur le Cœur sacré de son Fils, une charge de plus à remplir, un droit nouveau à faire valoir, et méritera mieux encore son titre de Notre-Dame du Sacré- Cœur.
Marie, à la mort de Joseph, se trouve dans la douce obligation de redoubler dé sollicitude sur la personne sacrée de son Divin Fils; à Elle revient l'unique privilège de Le protéger, de demeurer avec Lui, de prendre part à ses conversations intimes et à ses prières ardentes qui partageaient, à Nazareth, les heures du soir. Mais, hélas ! le départ de Joseph pour la vie de l'éternité était seulement le prélude de Jésus pour sa vie publique. Bientôt Marie, après avoir entendu les adieux de son époux, entendra les adieux du Sauveur. Héritière de la dignité si glorieuse de protéger Jésus, Elle voudra le suivre, le défendre si on l'outrage, le consoler s'il est dans la tristesse : Elle a mission de remplacer Joseph. Oh ! Marie, le bon Maître a tout prévu; Il saura tout concilier pour sa gloire et pour la vôtre II ne réclame pas le secours de vos mains pour Lui gagner sa nourriture de chaque jour, ni celui de votre courage pour écarter ses ennemis mortels, ni celui de votre ministère extérieur pour se voir environné d'hommages... Jésus veut que vous resserriez davantage encore les liens d'amour qui' vous attachent à Lui; c'est dans son Cœur divin qu'Il veut vous voir déposer toute la sollicitude que vous avez mission de Lui témoigner au nom du saint Patriarche. II vous dispense de tout ce qui paraît trop aux regards des hommes. Demeurez dans votre paisible retraite ! Que vos prières Lui gagnent des âmes! En renonçant à l'exercice extérieur du zèle, vous ferez un sacrifice qui montera vers Dieu comme un pur encens, et Celui que vous aimez recueillera dans ses courses apostoliques les fruits nombreux de vos vertus... Vous n'avez pas, comme les disciples, à méditer seulement les paroles de ses lèvres adorables, mais à vous nourrir des sentiments qui débordent de son Cœur divin. Vous avez à L'aimer au nom de tous, à Lui adresser vos prières pour nous, à recevoir de sa miséricorde la grâce des pécheurs; surtout vous avez toujours le privilège de régner en aimable Souveraine sur Jésus, d'y régner en votre nom et en celui de Joseph. Jésus, de loin comme de près, sera toujours soumis volontairement à la puissance de votre amour, et l'on pourra dire que jamais vous ne cessâtes de mériter le nom si beau de Notre-Dame du Sacré Cœur.
Pour Jésus, il n'a pas été difficile de remplacer Joseph auprès de Marie, d'être l'unique protecteur de sa virginité et le soutien de son existence. Pendant trois ans II ne prêche que pour attirer les âmes, se les unir et les sauver; Il veut vivre en elles et les couvrir de ses mérites. Mais ce qu'Il va faire pour tous est déjà accompli d'une manière merveilleuse dans la Reine des vierges. II a quitté sa demeure, mais Il n'a pas quitté son Cœur; II s'y est, au contraire, établi plus que jamais en souverain; II y réside comme l'époux de son âme et le Fils de son amour; II entend les moindres soupirs de cette Mère si tendrement aimée; II sait répondre aux vœux qu'Elle Lui adresse; II sait lui faire du bien, et le patriarche Joseph est remplacé par un Homme Dieu !... Quelle consolation pour nous de savoir que Jésus et Marie pourront toujours combler de leur présence les vides que la mort fera dans nos rangs !... Que notre père et notre mère viennent à nous manquer; que nos amis nous abandonnent ! que nos protecteurs s'éloignent de nous... tournons, dans notre douleur, nos regards vers Jésus qui nous tiendra lieu de père, de frère, d'ami, et de bienfaiteur. Jetons-nous aux pieds de Marie qui sera notre mère, notre consolatrice et notre refuge. Unissons dans un seul cri dé notre âme toutes les prières de notre vie, et Notre-Dame du Sacré-Cœur y saura répondre avec amour...
Allégorie
L'ancien Joseph vit son fils Ephraïm béni par le patriarche Jacob d'une bénédiction spéciale. Riche d'une faveur si puissante, l'enfant grandit, prospéra, devint chef d'une glorieuse tribu, et l'on put dire de lui, en faisant allusion à la gloire qu'il recueillait dans les combats : « Une grappe de raisin d'Éphraïm ne vaut-elle pas mieux que toutes les vendanges d'Abiézer ? Nonne melior est racemus Ephraim, vindemiis Abiezer ? » Le véritable Joseph reçut du Ciel un Fils mille fois béni, un Fils dont l'Éternel devait dire à la face du monde : « C'est mon bien-aimé en qui j'ai mis toutes mes complaisances ». Jésus, ce Fils de bénédiction, a conquis l'univers, rempli les siècles de sa gloire, et porte aux pieds de son Père céleste les cœurs que son amour a vaincus. Mais le plus beau fruit de sa conquête, c'est sa Mère, que l'on peut comparer à une grappe de raisin merveilleuse mûrie aux rayons bienfaisants de la grâce, et dont on peut dire encore mieux : « Une seule grappe de raisin de Jésus ne vaut-elle pas mieux que toutes les vendanges des hommes, toutes les moissons des Anges, toutes les récoltes des Saints ? » Je ne connais qu'un seul fruit préférable à Marie, c'est Jésus; c'est surtout son Cœur sacré qui, pressé sur la croix parles tourments de la mort, a fait jaillir le vin qui fait les vierges; mais ce fruit si doux je le trouve en Marie, qui s'appelle Notre-Dame du Sacré-Cœur. Méditons cette pieuse pensée et n'oublions pas de remercier Joseph des trésors qu'Il nous a légués en mourant; demandons-lui de savoir, à son exemple, nous servir de Marie pour perfectionner notre amour envers Jésus et de Jésus pour perfectionner notre amour envers Marie.
Histoire
Monsieur le Supérieur, J'ai l'honneur de vous faire part d'une guérison miraculeuse obtenue par l'intercession de Notre-Dame du Sacré-Cœur. Je ne sais si vous vous rappelez qu'au mois de décembre dernier je vous écrivis pour recommander à vos prières et à celles de l'Association une jeune fille que les médecins avaient abandonnée, la laissant aveugle, disant qu'il n'y avait plus rien à faire, que sa vue était perdue. Comme elle faisait partie de l'Association de Notre-Dame du. Sacré-Cœur, elle se recommanda tout spécialement à cette bonne Mère. Elle portait sur elle une médaille de la Reine du Cœur de Jésus et, avec une grande confiance, elle lie cessait de répéter : « Notre Dame du Sacré Cœur, priez pour moi ! Aidez-moi, je vous en supplie ! » Elle fit une neuvaine et pria plusieurs personnes de se joindre à elle. Notre-Dame du Sacré Cœur l'a exaucée. Voici une lettre que je viens de recevoir, dans laquelle elle me dit : « Oh ! aidez-moi, à remercier Notre Dame du Sacré Cœur ! elle m'a guérie... mes yeux vont très-bien. Ah ! je vous prie, faites bien remercier pour moi toutes les personnes de l'Association : c'est à leurs prières de chaque jour, à leurs communions, à leur union de charité, que je dois le miracle d'avoir recouvré la vue ! » Remercions tous cette bonne Mère qui a exaucé cette jeune fille eu lui accordant une si grande faveur. Faites offrir au pied de son autel des actes d'amour et de reconnaissance pour un si grand bienfait. Quant à nous, nous ne cesserons de glorifier Marie sous le titre si beau de Notre-Dame du Sacré Cœur.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Vingtième jour
Vingtième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur notre Médiatrice auprès du Cœur de Jésus
« Faites tout ce qu'il vous dira... » (Jean 2: 5)
Vingtième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur notre Médiatrice auprès du Cœur de Jésus
« Faites tout ce qu'il vous dira... » (Jean 2: 5)
La vie publique de Jésus est commencée. Tout ce qu'Il renferme depuis si longtemps au fond de son Cœur se développe aux yeux de la multitude étonnée. Ses pensées, Il les publie; ses désirs, Il les réalise; sa puissance, Il la fait éclater, et, au milieu de ce zèle ardent qu'il déploie pour la gloire de son Père céleste, Il veut donner au public un témoignage authentique qu'il n'oublie pas sa Mère. Il va nous faire comprendre cette importante vérité que si Marie est son objet de prédilection, ce n'est pas seulement à cause de la vie humaine qu'Il en a reçue, mais à cause surtout de l'influence maternelle qu'Elle exerce avec tant d'amour sur son Cœur divin. On célébrait des noces à Cana en Galilée; Marie s'y trouvait avec son Fils. Cette présence du Sauveur et de sa Mère fait régner une sainte joie parmi les convives. Tout à coup, de son regard prévenant, la Vierge s'est aperçue que le vin manque; Elle en avertit aussitôt Jésus : « Ils n'ont pas de vin, dit-Elle : Vinum non habent ». Ce n'est point une demande, mais cette seule parole, ce simple avertissement vaut une prière. Marie comprend le Cœur de Jésus. Elle sait comment on doit agir sur Lui; et Jésus, qui a un Cœur de Fils, Il répondra aux intentions secrètes de sa Mère en opérant son premier miracle pour son amour. Écoutons la divine réponse qui va s'échapper des lèvres du Sauveur : « Femme, qu'y a-t-il entre vous et moi ? » ou : « Qu'importe à vous et à moi ? mon heure n'est pas encore venue ». Étrange parole, qui doit cependant nous éclairer sur bien des mystères, et nous faire comprendre mieux que jamais les vraies grandeurs de Marie ! En un sens, selon saint Augustin, il n'y a rien de commun entre Jésus considéré comme Dieu, et sa Mère, et pour les hommes qui ne jugent que selon le dehors des choses, le Fils de Dieu devait être jaloux de sa propre gloire : Gloriam meam alteri non dabo. Qu'y a-t-il de commun entre vous et moi, entre Dieu et une créature ? On peut répondre : « Il y a le privilège de la maternité divine », mais ce privilège, quelque grand qu'il soit, n'aurait été d'aucune valeur s'il n'avait été uni à une dignité intérieure, à une maternité divine selon le cœur, à cette maternité dont Jésus lui-même dira : « Celui-là est ma mère qui écoute ma parole et l'accomplit ». Cette maternité intérieure, Marie la possède au plus haut degré, et se trouve par elle dans les relations les plus intimes avec le Verbe fait chair; aussi le divin Sauveur semble au dehors répondre par un refus, mais, en réalité, Il accorde à sa Mère l'objet de sa demande; et s'il paraît ne pas reconnaître l'autorité de Marie sur sa personne divine, II va montrer d'une manière évidente qu'Elle a au moins une toute-puissance légitime sur son Cœur sacré. Que personne n'appelle Marie la Souveraine de Dieu ! Il y a un abîme infranchissable entre la créature et la divinité... Mais qu'on se plaise à lui donner le titre de Notre-Dame du Sacré-Cœur; l'amour a su unir, par les liens les plus étroits, le Cœur sacré de Jésus au Cœur immaculé de Marie.
Marie n'a pu se méprendre sur la mystérieuse réponse de Jésus : « Femme, qu'y a-t-il de commun entre vous et moi ? » Elle connaît son divin Fils; Elle sait lire ce qu'Il cache au fond de son Cœur, et, toute heureuse, avec la sécurité d'une âme qui a été exaucée, Elle retourne auprès des serviteurs : « Faites tout ce qu'Il vous dira, leur dit-Elle : Qodcumque dixerit vobis facite ». Ne semble-t-Elle pas par ces paroles si simples leur assurer d'avance le succès de leur soumission et se déclarer ouvertement Souveraine du Cœur de Jésus ? Ne semble-t-Elle pas leur dire à tous : « Soyez sans inquiétude, je me suis adressée au Cœur aimant de mon Fils; je Lui ai fait connaître ce qui vous manquait, II ne tardera pas d'ouvrir bientôt pour vous le trésor de sa puissance et de son amour ». Jésus, en effet, se rend au désir de sa Mère. II change l'eau en vin, et l'Évangéliste, après avoir fait en détail le récit de cette touchante scène, ajoute : « C'est là le commencement des miracles que fit Jésus ». Oui, Jésus a voulu que le premier signe éclatant de sa vie publique pût être consacré à sa Mère et fût regardé comme l'œuvre même de Marie, comme l'effet de sa puissance sur le Sacré Cœur. A l'avenir donc, si nous entendons parfois le divin Maître ne pas traiter extérieurement Marie d'une manière conforme à nos idées, souvenons-nous toujours que la Reine des vierges a été élue pour être spécialement mère selon le Cœur et sur le Cœur de son divin Fils. Nous ne comprendrons mieux les mystères du saint Évangile qu'après nous être pénétrés d'une vérité si importante toute renfermée dans ce seul mot : Notre-Dame du Sacré-Cœur.
II y a longtemps que Marie, en mère pleine de sollicitude pour notre salut, s'aperçoit de ce qui manque à notre sainteté. Elle a prévenu notre demande et s'adressant au Sacré-Cœur, Elle lui a dit en parlant de nous : « Ils n'ont point d'amour : Amorem non habent ». Le divin Maître peut répondre qu'Il nous a fait assez de grâces, qu'Il nous a appelés de sa plus douce voix; qu'Il s'est donné tout entier à nous pour ne recueillir de notre part qu'une ingratitude continuelle, Marie ne se décourage point : sans cesse Elle intercède pour nous; Elle a déjà été exaucée dans sa demande, et nous pouvons recevoir le fruit de sa prière si, comme des serviteurs fidèles, nous savons mettre en pratique ses conseils. Comment ne pourrait-Elle pas nous obtenir le véritable amour de Dieu, puisqu'Elle en possède la source et qu'Elle s'appelle Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Allégorie
Nous lisons au 4e Livre des Rois, qu'une femme accablée d'une grande dette s'adressa au serviteur de Dieu, Élisée, pour en recevoir du secours. « Que voulez-vous que je fasse? dit le Voyant d'Israël. Qu'avez-vous dans votre demeure ? » Elle répondit : « Votre servante n'a dans sa maison qu'un peu d'huile. Allez, lui dit le prophète, emprunter de vos voisins un grand nombre de vases vides, remplissez-les de l'huile qui vous reste, et quand ils seront pleins, vous les emporterez ». Cette femme obéit; la quantité de son huile augmenta pour remplir tous les vases qui lui furent présentés et ne s'arrêta que lorsqu'ils manquèrent. Sur le conseil de l'homme de Dieu, elle vendit son huile et paya tous ses créanciers. Gracieuse image des bienfaits du Sauveur envers sa Mère ! Roi des prophètes, Il a entendu cette fille d'Israël demander comme grâce de participer à la rédemption du genre humain insolvable, et Il a répondu : « Prenez le vase d'élection où se trouve l'huile de la grâce, le Cœur sacré de votre Fils, cette urne mystérieuse en apparence si petite et si cachée; puisez-y sans crainte pour remplir de vertu et d'amour les cœurs de vos enfants ». Marie a mis en pratique cette inspiration du Ciel; Elle a approché son cœur de mère de celui de son divin Fils; la grâce l'a inondé. Elle a apporté les cœurs de tous les hommes, et là où le péché avait abondé, cette même grâce surabonda. Continuant sa mission, Elle attendra sur le chemin de la vie jusqu'au dernier des enfants des hommes ; chaque cœur passera par ses mains et en sortira débordant des faveurs divines, car la source où Marie puise ne pourra jamais tarir. Marie est vraiment Notre Dame du Sacré Cœur.
Histoire
Je vous ai écrit il y a quelque temps, mon Révérend Père, pour vous recommander plusieurs intentions et une retraite. Je suis bien heureux de pouvoir vous dire que nous avons été exaucés en partie : le résultat de la retraite a été très-consolant. Mon père, qui ne s'était pas confessé depuis cinquante ans, s'est rapproché de la Table sainte, à la tète de vingt-cinq hommes; tous ceux de la maison et tous les membres de notre famille; la communion générale a été très nombreuse. Je vous assure que cette cérémonie était fort édifiante; aussi, je viens spécialement aujourd'hui vous prier de remercier Notre-Dame du Sacré Cœur d'une protection si évidente. C'était bien une cause difficile, sinon désespérée, mais Marie est la toute-puissance suppliante, et rien ne résiste à son intercession. Remerciez-La donc avec nous, et priez-La qu'Elle continue son œuvre en assurant les fruits d'une si belle retraite. Tous nos cœurs sont remplis de reconnaissance envers Notre-Dame du Sacré-Cœur, et nous ne savons assez comment La bénir et La remercier; aussi, nous nous adressons à l'Archiconfrérie pour qu'elle nous aide à lui rendre de dignes actions de grâces....
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Vingt et unième jour
Vingt et unième Considération
Notre Dame du Sacré Coeur réparatrice des outrages que
le Cœur de Jésus reçoit dans l'Eucharistie
Vingt et unième Considération
Notre Dame du Sacré Coeur réparatrice des outrages que
le Cœur de Jésus reçoit dans l'Eucharistie
Jésus va accomplir son projet d'amour : Il est venu dans le monde pour nous donner la vie abondante, la vie éternelle; II va nous donner avant de remonter à son Père, le Pain vivant descendu du Ciel. Les disciples sont réunis au Cénacle; la cène figurative de l'agneau pascal est achevée. Le Sauveur, pour nous aimer jusqu'à la fin, invente le sacrement infiniment adorable de l'Eucharistie; Il pourra désormais se perpétuer dans chacun de nous à travers les siècles, et nous faire goûter d'avance, dans une céleste nourriture, les délices de la patrie. Mais ici encore, si j'en crois seulement l'extérieur, je cherche parmi les Apôtres; je n'aperçois point Marie. Les quatre Évangélistes raconteront avec fidélité les détails de cette dernière institution de Jésus. Aucun ne dira la place que notre Mère occupait dans ce suprême festin d'adieu. Marie sera présente à la sanglante immolation de son Fils et ne participera point au banquet mystique de l'amour ? Je ne puis le croire. Oh ! divin Maître, votre amour me répond de la mémoire de votre Cœur : Vous avez dû inviter votre Mère à la communion de votre corps et de votre sang, et si un voile cache aux yeux des écrivains sacrés l'ineffable tableau de la Reine des vierges recevant en nourriture son Fils bien-aimé, c'est sans doute qu'un pareil mystère devait être deviné par les cœurs chrétiens. D'ailleurs, de saints Docteurs de l'Église nous montrent Marie recevant en particulier, à l'écart des Apôtres, ce froment des élus qu'Elle-même a donné au monde par son consentement aux décrets du Très-Haut. Avec quelle joie le Verbe fait chair, devenu nourriture, ne dut-II pas rentrer dans le sein virginal qui Le porta! Avec quel amour ne dut-Il pas prendre à de nouveaux titres possession de son premier Tabernacle ! De quelle richesse ne dut-Il pas le combler ! Son Cœur divin dut se placer sur celui de sa Mère et lui communiquer, avec la force de partager son calice d'amertume, des droits plus sacrés encore à son amour; et Marie, ici comme dans toutes les circonstances de la vie de Jésus, doit mériter le nom de Notre Dame du Sacré-Cœur.
Marie, nous aimons à le croire, vit faire les préparatifs de la Gène, entendit les Apôtres se réjouir de faire la Pâque avec leur Sauveur et demanda ardemment à Dieu de préparer les âmes où son divin Fils allait établir sa demeure, ces autels vivants sur lesquels Il allait bientôt s'immoler. Reine des Apôtres, Elle désirait les voir trouver, dans cette manne de la loi de grâce, dans ce sacrement adorable de l'Eucharistie, la force qui devait soutenir leur ardeur. Ses prières obtinrent à Jean, que Jésus doit Lui laisser en héritage, le privilège de reposer sur la poitrine de son Maître et d'y goûter les charmes de la plus douce union pendant le festin de l'amour. Elle obtint même pour Judas, l'apôtre déicide et sacrilège, des grâces de conversion et de salut, mais le traître ne comptait pour rien les richesses de l'éternité. Marie, en réparation d'un si grand outrage, dut offrir au Cœur de Jésus Christ une communion ardente, et puiser dans ce Cœur, que la sainte Eucharistie lui donnait en réalité, le pouvoir de monter jusqu'au sommet du Calvaire, pour témoigner publiquement de son amour et de sa foi. Le pain eucharistique va devenir pour notre Mère le pain de chaque jour; Elle trouvera dans cet aliment divin, voilé sous de mystérieuses apparences, Celui qu'une cruelle mort va ravir à ses yeux, mais qu'un amour plus puissant ne ravira jamais à son amour, puisqu'Elle est en tout et partout Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Toutes les fois que nous avançons vers la Table sainte, nous avons le même bonheur que les Apôtres à la Cène de leur divin Maître. II est juste qu'avant de participer à ces redoutables mystères qui exigent tant de vertus, nous recherchions autour de nous des. exemples à suivre et une protection à recevoir... Or, Marie seule est l'objet de prédilection sur lequel nous devons fixer nos regards. Communier en union avec Elle; Lui demander son secours; reproduire en nous ses sentiments : telle est la meilleure manière d'approcher avec fruit de l'autel où un pieu en personne se donne à nous. Marie est Notre-Dame du Sacré Cœur : c'est donc Elle qui a le mieux connu et qui sonde plus profondément cet abime de l'amour de Jésus. Elle seule peut nous faire bien comprendre et bien apprécier la divine Eucharistie. Elle seule, par l'entremise du Cœur de Jésus, peut faire de nous d'autres Jean, d'autres disciples bien-aimés. N'oublions pas de remercier Marie de tous les trésors que nous trouvons dans le sacrement de l'amour, puisque c'est dans Elle, comme dans une terre vierge, que la gerbe eucharistique a eu ses racines, et que Marie est encore ici réellement Notre Dame du Sacré Cœur.
Allégorie
Dieu avait promis aux enfants d'Israël, comme terme de leur fidélité et de leurs efforts persévérants, une heureuse terre devenue depuis l'objet de tous leurs désirs. Là devaient régner la fertilité et l'abondance; des fleuves de lait et de miel devaient y couler; là ne devaient plus se réveiller cette faim dont ils souffrirent dans le désert, ni cette soif qui les fit murmurer contre Moïse. Pour marque de cette fécondité étonnante, une grappe merveilleuse, portée par Caleb et Josué, en était sortie et avait excité l'admiration de tout le peuple. L'heure de la délivrance sonna, et toutes ses promesses devinrent des réalités. Quelle est la véritable Terre promise ? N'est-ce pas Marie ! N'est-ce pas dans ce jardin mystique que les sources de la grâce coulèrent avec impétuosité ? N'est-ce pas là qu'un soleil d'amour mûrit la grappe qui devait nourrir toutes les générations, et après laquelle l'Ancien Testament avait soupiré ? N'est-ce pas Elle enfin qui a donné à tous les hommes le moyen d'apaiser leur faim et leur soif par le fruit eucharistique, puisque l'Eucharistie est sortie du Cœur de Jésus, dont Marie est déclarée la Souveraine.
Histoire
Mon Révérend Père, je ne veux pas me montrer ingrate envers Notre Dame du Sacré Cœur : Elle vient de m'accorder une grâce que je ne puis passer sous silence. Je viens donc aujourd'hui vous annoncer que notre bien-aimée Mère du Ciel nous a entendus. Mon fils est guéri contre toute espérance, et si nous ne désespérions pas complétement de sa guérison, nous ne pouvions au moins l'attendre aussitôt, et sans faire aucun remède: il a pris seulement trois bains. Autour de nous on s'écrie : « Qui a vu cet enfant dans l'état où il était et qui le voit aujourd'hui, ne peut s'empêcher de reconnaître, dans cette guérison, un effet miraculeux ». Combien je dois de remerciements à Marie ! Qu'elle m'a bien montré en cette occasion qu'on ne l'invoque jamais sans obtenir quelques grâces ! Elle est si bonne qu'elle ne voudrait pas nous laisser les mains vides quand on l'en prie. Elle qui les a pleines de grâces ! C'est la Souveraine Maîtresse du Cœur de Jésus! N'est-ce pas tout dire ? Notre Dame du Sacré Cœur est un titre plein de bienfaits, d'amour et de miséricorde. Heureux qui la connaît, l'aime et l'invoque ! C'est un vrai trésor... Je vous prie, Monsieur le Supérieur, de dire une messe d'actions de grâces à son autel. Veuillez aussi inviter les associés à remercier cette tendre Mère pour moi. Ma joie est si grande que je ne pourrais lui témoigner assez ma reconnaissance.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Vingt deuxième jour
Vingt deuxième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur consolatrice du Cœur de Jésus
« Quand Me consolerez-vous ? » (Psaume 115: 11:82)
Vingt deuxième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur consolatrice du Cœur de Jésus
« Quand Me consolerez-vous ? » (Psaume 115: 11:82)
Jésus va s'offrir comme victime. Le moment de son sacrifice est venu; le dernier mot de son amour a été dit; son testament est scellé; les Apôtres sont prêtres; l'Eucharistie est à nous !... Jésus... il est temps d'être trahi!... Votre mission s'achève en aimant... Les hommes vont commencer leur rôle d'ingratitude, ce rôle terrible que le démon lui-même leur a confié. Vous avez remercié votre Père de vous avoir laissé instituer le sacrement adorable de votre corps et de votre sang. Le Jardin des oliviers vous appelle... il faut partir... Les ombres de la nuit s'étendront sur l'excès de vos douleurs, sur celui de votre amour et sur les indignités inouïes que les hommes vont commettre à votre égard... Vos disciples vous accompagnent, mais ils vont s'endormir... Tout seul prosterné contre terre, le sang vous inonde, la douleur vous accable... « Mon Père, que ce calice s'éloigne de moi!... » Ô Jésus ! vous parlez de votre Père... Et votre Mère, pourquoi n'en dites-vous rien ? Pourquoi ne pas lui faire appel ? Croyez-vous qu'Elle ne pourrait veiller une heure auprès de vous, que le sommeil fermerait ses yeux ? Elle qui a consumé ses nuits à travailler pour vous, ces longues journées d'exil à demeurer auprès de votre personne sacrée; Elle qui doit mourir de langueur en songeant que vous souffrez sans pouvoir entendre les consolations de sa maternelle sollicitude, ni les soupirs de compassion qui sortiraient de son Cœur souverainement oppressé ! Ô Jésus, dites, au milieu de vos larmes, un mot pour Marie !... Faites lui un appel, et vous la verrez, sortant de sa demeure, venir au jardin de Gethsémani, consentir à boire avec vous le calice amer. Elle vous soutiendra; Elle vous consolera mieux que l'Ange descendu du Ciel; Elle essuiera votre sang; Elle vous parlera d'amour, Jésus, dites un mot, et votre Mère sera là. Jésus ne dit rien. Avec sa Mère, pendant presque toute sa vie publique, c'est le cœur qui doit agir d'une manière, invisible, mais forte et puissante. Si nous pénétrions dans le Cœur agonisant de Jésus, nous y trouverions le souvenir de sa Mère vivant malgré toutes les douleurs de ce divin Maître, et nous saurions pourquoi, à cette heure solennelle, Il a voulu demeurer seul, sans avoir auprès de Lui Celle qu'au fond de son Cœur II ne cesse d'aimer, et que nous appelons Notre Dame du Sacré Cœur.
Ô Marie, à Jérusalem, que faites-vous pendant l'agonie du Sauveur? L'Ange, messager de la gloire future de votre Fils, ne l'a-t-il pas été des tourments qu'Il endure à cette heure avancée de la nuit ? Ne savez-vous pas la trahison qui se trame dans l'ombre, le complot des princes des prêtres, la coupable promesse de Judas, de livrer pour trente pièces d'argent Celui qui est le Trésor infini? Vous le savez, ô ma Mère ! et dans votre Cœur s'enfonce davantage le glaive prédit par Siméon; glaive de douleur qui perce et transperce votre âme. Jésus souffre, et sa Mère, sa tendre Mère, n'est pas à ses côtés ! Elle s'est dévouée à être sa compagne dans le malheur, et Elle n'est pas là ! Mais cette pensée seule est pour Marie un abîme de souffrances; et ces souffrances, loin de Jésus, sont le plus pénible sacrifice qui puisse être imposé à la Mère d'un Dieu, et en même temps la plus douce consolation que cette Vierge de douleur puisse apporter au Cœur affligé de son Enfant. Jésus voit ses larmes, entend ses soupirs. Il sait que cette Mère bien aimée veille avec Lui sous les ombrages silencieux de Gethsémani. Oui, Seigneur, vous savez que le Cœur de Marie est auprès du vôtre, que sa prière se rencontre avec votre prière, que son consentement maternel s'unit à votre consentement divin, et accepte de partager avec vous tous les douloureux opprobres de la Passion. Représentons-nous Marie. Quelle nuit ! Quelle douleur! Quel amour! Qui refuserait, en la voyant, de l'appeler Notre Dame consolatrice du Sacré Cœur ?
Sainte Thérèse se plaisait, dans ses pieuses méditations, à se transporter d'esprit au Jardin des Olives. Elle essuyait de ses mains le sang du divin Maître, entendait les gémissements de sa douleur, considérait à la fois l'abattement où II était réduit, la lâcheté des Apôtres endormis, l'ingratitude de ceux qui dans l'ombre veillaient pour le mal, et se consacrait tout entière à consoler le Sacré Cœur de Jésus. C'est réellement imiter Notre Dame du Sacré-Cœur et partager les fonctions qu'Elle remplit auprès de son Fils agonisant. Quel exemple à suivre pour nous! Dans nos journées si longues, dans nos soirées où l'amusement consume nos heures, sera-t-il dit que nous ne pouvons veiller quelques minutes avec le divin Cœur de notre Maître qui a tant souffert pour nous ? Mon Dieu, ne permettez pas que des âmes qui se flattent de vous aimer entendent un jour l'accablant reproche d'avoir méconnu et la voix de vos larmes et les soupirs de votre douleur. Réalisons au pied de la montagne des Oliviers le souhait inopportun de Pierre sur le sommet du Tabor, et, avec une joie égale à la sienne, écrions-nous: Il est bon d'être ici à côté de Jésus souffrant! II est bon de faire l'office de l'Ange consolateur envoyé du Ciel, et de murmurer, comme Marie au Cœur de notre souverain Roi, des paroles d'amour !... Demandons cette grâce à Notre Dame du Sacré Cœur.
Allégorie
Jacob avait quitté son père et fui en Mésopotamie. Enrichi dans l'exil, il retourne précédé de ses douze fils, traverse le Jourdain et tient à demeurer seul. Une lutte mystérieuse s'engage entre lui et un Ange... La nuit entière se consume en efforts, mais déjà se lève l'aurore; à sa lueur, l'Ange dit à Jacob: « Laissez-moi, je vous prie; ne voyez-vous pas l'aurore blanchir l'horizon? » La lutte cesse, et le soleil, dit l'Écriture, vint éclaircir la victoire du patriarche: Ortusque est ei statim sol. Plusieurs
siècles après, les bords du Cédron virent passer le véritable Jacob; il était seul, ses douze Apôtres l'attendaient tranquilles sous les oliviers de Gethsémani. La nuit planait silencieuse sur le théâtre où allait se livrer, entre Dieu et le Fils de l'Homme, le plus mystérieux des combats. Jésus se prosterne la face contre terre et accepte des mains de l'Ange le calice de la douleur. L'aurore qui mit fin aux luttes de Jacob figuratif ne termina point les souffrances de l'Homme Dieu, mais une aurore plus douce apporta à son Cœur une joie consolatrice. Marie dut faire parvenir jusqu'à lui les rayons bienfaisants de l'amour; Elle dut dissiper un peu les nuages dont l'ingratitude des hommes enveloppait le Cœur de Jésus, et sa douce lumière dut éclairer en même temps et les conquêtes futures de sa croix et les prochaines réparations des âmes aimantes. Quelle est Celle-ci qui se lève comme l'aurore ? C'est Notre Dame du Sacré Cœur.
Histoire
Je suis heureuse, Monsieur le Supérieur, de pouvoir vous signaler un bienfait obtenu par l'intercession de Notre-Dame du Sacré-Cœur. J'avais dans mon voisinage une personne excessivement souffrante depuis trois ou quatre semaines. Elle s'inquiétait beaucoup, étant tombée malade hors de chez elle, et son état n'était pas sans danger. Je lui parlai de l'Association de Notre Dame du Sacré Cœur: je venais de recevoir mon billet d'admission. Je lui promis de commencer aussitôt une neuvaine à Notre Dame, ce que je fis en récitant les prières qui se trouvent au revers de la gravure, pendant qu'elle récitait chaque jour la petite invocation. Quand la neuvaine fut terminée, cette personne éprouva un mieux très-sensible qui a toujours été en augmentant depuis. Elle m'a beaucoup remercié de lui avoir fait connaître une dévotion si belle et si efficace; elle est vivement reconnaissante à Notre-Dame du Sacré-Cœur et ne sait comment lui témoigner toute sa gratitude. C'est un nom béni qui prend une heureuse date dans sa mémoire, et dont elle conservera un doux et agréable souvenir. Gloire et louanges à Notre Dame du Sacré Cœur!
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Vingt troisième jour
Vingt troisième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur héritière de l'Amour du Cœur de Jésus pour nous
« Voici Ton Fils; voici ta Mère » (Jean 19: 26-27)
Vingt troisième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur héritière de l'Amour du Cœur de Jésus pour nous
« Voici Ton Fils; voici ta Mère » (Jean 19: 26-27)
Jésus accepte la part que Marie prend à ses douleurs. Il L'invite à Le suivre au Calvaire, à s'abriter sous l'arbre de la croix. Il veut en mourant fixer son dernier regard sur cette Mère bien-aimée, et Lui laisser en héritage toute la famille des élus. Il veut qu'Elle souffre avec lui, qu'Elle soit témoin de toutes ses humiliations, qu'Elle entende les blasphèmes des impies, et qu'Elle offre à son Sacré Cœur, en réparation de tant d'outrages, le tribut de son amour maternel. Elle est appelée comme prêtre au sacrifice de l'adorable victime; Elle doit consentir à l'immolation de ce divin Fils; Elle sera appelée la Reine des martyrs, comme Elle a été la Reine des Apôtres. Comme on est heureux, en gravissant la sainte montagne du Calvaire, de penser que le Sauveur n'a point voulu y monter seul, qu'il a voulu avoir à ses côtés la Vierge des vierges ! Mais dans quel motif, ô mon adorable Maître, avez-vous demandé cette consolation ? Aviez-vous besoin de votre Mère pour alléger le fardeau de votre croix ? Vouliez-vous qu'Elle vous défendit contre les bourreaux, ou qu'Elle vous détachât de l'instrument de votre supplice, pour vous sauver des horreurs de la mort? Vouliez-vous qu'Elle confessât hautement votre divinité, en accusant plus haut encore l'ingratitude de vos persécuteurs ? Non, ce n'est point là le motif qui vous engage à L'appeler à vous. Votre but est plus digne de votre amour infini ! Dans l'océan d'amertume où vous êtes plongé, il vous faut une âme qui montre aux yeux de tous l'exemple de la plus courageuse fidélité. Au milieu des opprobres dont on vous abreuve, il vous faut un cœur qui présente au vôtre le témoignage du respect le plus aimant. Marie a été choisie entre toutes; Elle vous verra crucifié, contemplera vos douleurs, comptera vos blessures; votre Cœur sacré sera percé devant Elle; la lance qui le transpercera pénétrera aussi dans le sien. C'est donc pour être votre plus chère consolatrice que vous appelez votre Mère auprès de votre croix, et c'est pour la rendre dépositaire des immenses trésors de votre Cœur à la face du monde entier, que vous avez fait sortir Marie de sa tranquille retraite, et nous avons droit de l'appeler Notre Dame du Sacré Cœur.
Debout, au pied de la croix, Marie se montre digne de sa sublime vocation. Elle est en spectacle à Dieu, aux Anges et aux hommes. Elle souffre, et sa douleur peut se mesurer à l'immensité de son amour, à la bonté souveraine du Fils qu'Elle perd, à la manière dont elle l'aperçoit inhumainement traité. La meilleure des Mères voit mourir le meilleur des Fils. Mais si Elle se trouve profondément affligée à la vue de la couronne d'épines qui ensanglante le visage de Jésus, ce visage qu'Elle a tant de fois considéré dans sa divine splendeur, qu'Elle a couvert de ses baisers et de ses larmes; si Elle est tout abîmée dans la douleur devant ce corps que les hommes ont chargé de plaies, ce corps qu'Elle a si souvent porté dans ses bras maternels; si chaque souffrance du bon Maître La trouve sensible; si chaque soupir de l'Homme-Dieu trouve en Elle un fidèle écho; si, tout en étant debout sur le Calvaire, Elle est néanmoins crucifiée avec son doux Jésus, il est encore un abîme que les regards de-l'homme n'ont point sondé, mais dans lequel son cœur de mère est descendu, un abime où bille puise des douleurs que nos yeux n'ont pu voir, et dont nos oreilles n'ont pu entendre le récit. Cet abime, c'est le Sacré Cœur. Elle le voit, ce Cœur abandonné de tous, méconnu dans les richesses de son amour, faussement accusé, mais au nombre des criminels. Elle L'entend se plaindre d'être privé de toute consolation, de ne plus trouver d'amis sur la terre, ni de Père dans le Ciel, de souffrir inutilement pour des milliers d'âmes qui ne profiteront pas de sa mort. Ah! devant ce calice amer que le Sacré Cœur épuise jusqu'à la lie dans sa cruelle Passion, et dont Il brûle de tarir la source, « Marie ne veut pas perdre, dit Bossuet, une goutte des flots de la Justice céleste ». Elle adhère de toute sa puissance à la grande immolation qui s'accomplit; Elle partage tous les sentiments de l'adorable Victime; Elle compatit à toutes ses douleurs les plus vives, à toutes ses plus cruelles désolations. Que d'autres soient émus, au récit des souffrances corporelles du Sauveur, et s'arrêtent pleins de larmes devant cette robe de son humanité, trempée dans le sang ! Marie va plus loin : Elle pénètre au fond même de cet océan d'amertume, Elle veut à tout prix consoler le Dieu de la souffrance et de l'amour, comme il convient à Notre-Dame du Sacré Cœur.
Jésus ayant vu sa Mère, et, debout près d'Elle, le disciple qu'Il aimait, lui dit : « Femme, voici Votre Fils. » Et ensuite au disciple : « Voici votre Mère. » (Jean, 19: 27) Que désirons-nous de plus pour nous jeter entre les bras de Marie, pour lui dire : « Nous sommes vos enfants; vous avez l'obligation de voir en nous d'autres Jésus-Christ, de nous aimer comme vous avez aimé ce Fils souverainement aimable, de nous apprendre à nous unir à son Sacré-Cœur dans toutes les circonstances de notre vie ». Dans les peines, les sacrifices et les douleurs qui peuvent nous arriver, songeons que Celle qui a consolé le Cœur d'un Dieu pourra consoler les cœurs de tous les hommes, et qu'Elle demeurera auprès de nous jusqu'au moment de notre mort, comme Elle est demeurée au sommet du Calvaire jusqu'au dernier soupir de son Dieu. Après l'amour héroïque dont Elle a donné le témoignage, Elle a acquis sur le Cœur de Jésus une puissance nouvelle dont nous ressentons les effets, si nous savons surtout invoquer notre Mère sous ce titre qui répond si bien à ses sentiments et à nos besoins : Notre Dame du Sacré Cœur.
Allégorie
Le visage couvert de sang et empreint d'une mortelle tristesse, Jésus montait vers le lieu du crucifiement au milieu d'une foule impie qui l'accablait de coups et d'injures. Une femme, courageuse dans son amour, s'expose sans crainte à ces bourreaux inhumains, se précipite à travers la haie de soldats qui conduisaient la victime au supplice; elle tombe à, genoux devant le divin condamné, et d'un linge blanc qu'elle tient en main elle essuie respectueusement le visage de son Sauveur. Cette noble action reçoit aussitôt sa récompense: Véronique remporte sur son voile béni la miraculeuse empreinte de la face de Jésus. Le Cœur rassasié des plus cruels opprobres, Jésus était agonisant sur l'arbre de la Croix. L'enfer et la terre insultaient à sa douleur; le Ciel même l'avait abandonné. La Vierge accourt et, de son Cœur aimant, tâche de dissiper la tristesse qui voile le Cœur du Christ, et d'adoucir l'amertume dans laquelle il est plongé. Une telle marque de compassion attendrit le Sauveur du monde : Marie reçoit dans son âme l'image ineffaçable du Cœur de Jésus souffrant, et jusqu'au dernier jour de sa mortelle existence, Elle en portera le Douloureux souvenir. « Je vois votre cœur, s'écrie, saint Bonaventure en parlant à la Reine de l'amour divin, mais il n'est plus un cœur; c'est le fiel, la myrrhe et l'absinthe. Je cherche la Mère de mon Dieu, et je trouve les épines, les clous et la lance ». Je cherche le Cœur de la Vierge, et je trouve le Cœur de Jésus : Marie est réellement Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Histoire
Mon Très-Révérend Père, vous témoignez le désir de connaître les grâces obtenues par l'intercession de Notre-Dame du Sacré Cœur; c'est avec un vrai bonheur que je me rends à votre invitation, pour la gloire de Marie d'abord, et pour le succès de cette belle confrérie. Vous avez ouvert, mon Révérend Père, les trésors du Ciel en nommant Marie Reine et souveraine Maîtresse du Cœur de Jésus. Quel beau titre !... Qui n'espérerait pas en priant ce nom si beau ! Maintenant, plus de larmes amères, elles seront adoucies par la toute puissante Mère de Dieu. Nous lui devons une grande reconnaissance: Elle vient de tarir nos larmes, comme vous allez en juger: il y a trois semaines qu'une de nos Mères fut attaquée de la terrible maladie appelée tétanos. Nous étions très- inquiètes : le médecin disait que sur cent personnes atteintes de ce mal, on n'en sauve pas deux. Nous recourûmes alors à Notre-Dame du Sacré-Cœur, et nous fîmes une neuvaine. Je donnai une médaille à l'infirmière, qui l'attacha au scapulaire de notre malade, et j'eus la pensée de dire à la toute bonne Mère de Jésus : « Bonne Mère, exaucez-nous, comme preuve que vous aimez ce beau titre qu'on vous donne, et je vous promets de l'écrire à Issoudun ». Aujourd'hui, celle que nous craignions de perdre est en pleine convalescence. Gloire en soit rendue à Notre Dame du Sacré Cœur, qui a bien voulu écouter nos vœux ! pour notre chère malade ! Elle nous l'a conservée. Que Jésus et Marie soient bénis !
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Vingt quatrième jour
Vingt-Quatrième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur auxiliatrice des âmes du Purgatoire
« N'avez-vous pas trouvé Celui que mon Cœur aime ? »
(Cantique des Cantiques 3: 3)
Vingt-Quatrième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur auxiliatrice des âmes du Purgatoire
« N'avez-vous pas trouvé Celui que mon Cœur aime ? »
(Cantique des Cantiques 3: 3)
Le sacrifice du Calvaire était consommé. Joseph d'Arimathie demanda hardiment à Pilate le corps de Jésus, couvrit de myrrhe et d'aloès cette précieuse dépouille, l'enveloppa dans un linceul blanc et le déposa dans un sépulcre neuf. Une pierre fut roulée à l'entrée du tombeau, et Jésus fut compté au nombre des morts. Dans Jérusalem, les miracles du Sauveur sont oubliés; le souvenir de ses bienfaits a disparu; le respect dont la foule l'environnait autrefois s'est complétement évanoui. A peine quelques saintes femmes auront-elles la pieuse pensée de courir à la grotte qui renferme le corps inanimé de l'Homme Dieu. Et Marie, où donc épanchait-elle la douleur de son âme ? Celui qu'elle a vu mourir sur la Croix lui est mille fois plus cher qu'un frère, qu'un sauveur : c'est son Fils bien aimé; cependant on dira à la gloire de Madeleine qu'elle courait au tombeau de Lazare pour y pleurer; à celui de Jésus pour y revoir le bon maître, et l'on ne trouvera point Marie au tombeau de son divin Fils. Dans cette absence doit se cacher un profond mystère. Frappée dans ses plus tendres affections, la Vierge laisse le corps inanimé de sont enfant et, à l'exemple de la Sunamite dont nos saints Livres racontent l'histoire, Elle court en demander la résurrection à Celui qui est le souverain Maître de la vie. Ce n'est pas seulement à un prophète qu'elle s'adresse, mais à l'Amour que le Verbe fait chair lui a consacré; à cette puissance divine qui ne meurt point. Souveraine du Cœur de Jésus, Elle sait que le Sauveur du monde ressuscitera bientôt, plein de gloire et de majesté; qu'il est descendu dans les limbes pour visiter les âmes des patriarches, et Elle le suit partout où il va... Rien ne peut détruire son union avec Lui; Elle hâte de ses vœux le moment où la mort rendra sa victime.
Elle soupire après le bonheur de Le revoir; son Cœur de Mère n'a pu abandonner le sépulcre du Fils de Dieu; son amour invisible a franchi la distance, pénétré la pierre qui le dérobe à ses regards, et demeure en adoration devant cette relique que la terre ne possédera que trois jours : le Cœur sacré de Jésus-Christ. Ne nous étonnons donc point si nos yeux cherchent en vain la Mère du Dieu Sauveur au milieu des soldats qui veillent à la garde du sépulcre comme à la garde d'une prison. Marie échappe à nos regards, mais Elle est pourtant là de cœur et d'esprit; Elle y est par la pensée et par l'amour; Elle y est avec ses soupirs et ses prières; Elle y est comme on doit y être quand on s'appelle Notre Dame du Sacré Cœur.
Séparée de son corps, l'âme de Jésus n'en conserve pas moins pour sa Mère les plus nobles sentiments d'amour. Les patriarches, les prophètes, les justes de l'ancienne loi, les âmes souffrantes du Purgatoire, saluent avec allégresse dans leur prison d'exil la venue de leur Libérateur; ils Le regardent comme la lumière attendue, et le divin Maître leur parle de Marie comme de l'aurore qui a donné le vrai Soleil de justice. Ils Le reconnaissent comme la bienfaisante rosée qui vient les rafraîchir dans les longues ardeurs de leurs espérances, et Jésus leur montre sa Mère comme la mystérieuse nuée qui a fait pleuvoir le Juste, comme la terre qui a enfanté le Sauveur. II me semble L'entendre comparer cette Vierge fidèle avec toutes les femmes des siècles passés; avec Eve, notre mère coupable; avec Sara, la mère d'Isaac; avec Rébecca, Rachel, Judith; avec toutes les filles d'Israël, et leur dire à toutes que Marie a, par ses vertus, jeté un voile sur leurs faiblesses, et réuni à elle seule toutes leurs vertus et toute leur beauté. Il me semble qu'Il dut leur raconter comment cette Mère avait reçu pour ornement les grâces du Très-Haut, comment Elle avait su aimer son Dieu, avec quel zèle empressé Elle L'avait toujours environné des plus affectueux hommages, et de quelle ardeur Elle soupirait sur la terre après son retour. II dut leur dire que Marie, par l'influence qu'Elle possédait sur son Cœur divin, serait exaltée au-dessus des Anges et des hommes, et serait appelée Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Le Purgatoire, ce lieu de souffrances où la justice et l'amour font ensemble expier aux âmes leurs fautes passées, reçoit de nombreux secours de notre dévotion à Marie. Nous pouvons surtout, par des prières ferventes adressées à la Reine des vierges, diminuer l'intensité de ce feu qui brûle, pour de longues années peut-être, les âmes chéries de nos frères, de nos bienfaiteurs, de nos amis. Un saint Père, dans une naïve expression, appelle Marie « les pincettes du Purgatoire ». Que dirons- nous de cette puissance, nous qui appelons la Mère de Jésus Notre Dame du Sacré Cœur; nous qui regardons Marie comme possédant pour toujours les eaux de la grâce et nous accordant le privilège d'user de ses dons pour le soulagement de l'Église souffrante ? Prions Marie, et, sur notre demande, Elle prendra entre ses mains le Cœur sacré de son divin Fils et en fera sortir la lumière, le rafraîchissement et la paix pour tous ceux que nous aimons. Depuis que cette tendre Mère a été pour un temps séparée de la vue de son divin Fils, Elle a compris toute la peine que l'on endure au Purgatoire, Elle sait compatir à tant de douleurs et Elle emploie pour les soulager la puissance que Lui donne son titre de Notre Dame du Sacré Cœur.
Allégorie
Bespha, épouse de Saül, vit ses deux enfants et cinq jeunes hommes de sa famille livrés aux Gabaonites et condamnés à être crucifiés. Lorsque ces sept malheureuses victimes eurent été attachées à la croix sur la montagne, leur mère désolée courut au lieu du sacrifice, étendit son voile de deuil sur une pierre et demeura là, courageuse spectatrice de cette horrible scène. Quand elle eut recueilli leur dernier soupir, elle demeura encore tout l'été absorbée dans une tristesse profonde et une silencieuse douleur, gardant ces chères dépouilles et les défendant de la voracité des animaux. Elle savait que Dieu Lui-même avait demandé cette immolation pour expier le sang injustement versé par la race cruelle de Saül; elle savait que la mort violente de ses fils innocents serait le salut du peuple, et mettrait fin à la famine qui depuis trois ans désolait son pays. Frappante figure de Marie ! Debout sur le Calvaire, au pied de la croix de Jésus, cette Vierge, inconsolable de la mort de son Fils unique, le fut davantage encore au moment où il fallut quitter le corps adorable du Sauveur, et le laisser enseveli dans un tombeau. Plus courageuse que Bespha, Elle aurait défendu cette chère victime contre tous, et aurait éloigné ces gardes qui allaient veiller auprès du sépulcre; mais il est écrit que la Fille du roi tire toute sa gloire de son intérieur; et Marie, concentrant dans son âme l'amertume de ses souffrances, se retire dans la solitude de sa demeure. Son cœur maternel, frappé sept fois d'une perte si grande, faisait monter jusqu'au Ciel la voix douloureuse de ses soupirs; mais cette bonne Mère savait que la mort de son divin Fils rachetait nos âmes pour le salut éternel, et, digne Reine du Sacré Cœur, Elle acceptait pour la gloire de Dieu et pour notre bien cette séparation qui dut La faire tant souffrir.
Histoire
Mon Révérend Père, une enfant était tombée paralysée depuis plusieurs mois, ne pouvant s'aider de ses membres, ni prononcer aucune parole. La pauvre mère désolée, voyant que tous les remèdes humains ne faisaient rien à son enfant, la recommanda à Notre-Dame du Sacré-Cœur et fit une neuvaine en son honneur. Marie écouta les prières d'une mère désespérée et les exauça. Admirons sa puissante protection : pendant la neuvaine, l'enfant, qui était muette et paralysée de tous ses membres, put parler et marcher. Oh ! qu'elle est bonne, Marie ! et que ce nouveau titre a d'empire sur son cœur !... Les désolés sont consolés; les malades sont guéris; toutes les peines trouvent un écho dans son cœur maternel ; rien ne résiste à son amour de Mère. Que son nom soit à jamais glorifié !
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Vingt cinquième jour
Vingt cinquième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur dans la joie de la Résurrection de Jésus
« Je suis ressuscité et je suis encore avec vous ».
(Ps. 135: 11-18.)
Vingt cinquième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur dans la joie de la Résurrection de Jésus
« Je suis ressuscité et je suis encore avec vous ».
(Ps. 135: 11-18.)
Le tombeau a rendu sa victime, la nature a repris ses chants de fête; mais une voix mélodieuse a repris aussi ses accents. Un luth à l'harmonie duquel les Anges et le Ciel entier étaient attentifs se réveille après trois jours de silence. Gloire du Très-Haut, ravissant instrument, fais entendre de nouveau tes accords : Exsurge gloria mea; exsurge psalterium et cithara... Le Cœur de Jésus est cette lyre suave dont le Père éternel va encore entendre les sons. Glorifié maintenant, ses chants tiendront plus du Ciel que de la terre; Il dira à l'honneur du Tout-Puissant la victoire de la vie sur la mort, de la vertu sur l'iniquité, de l'amour sur le mal; Il dira, à la gloire de Marie, les conquêtes qu'Il a remportées et qu'Il est heureux de remettre entre ses mains. Aux saintes femmes le Sauveur permet de baiser ses pieds; Il leur enlève, par un salut plein d'amour, la crainte qui les agite; Il les fait les messagères de sa résurrection. Aux disciples, Il apporte la paix, Il leur communique un pouvoir nouveau, leur montre son Cœur ouvert par la lance. Pour Marie, l'Écriture se tait, mais un jour nous connaîtrons les grâces dont Jésus dut combler sa Mère, et nous pouvons dès aujourd'hui, en connaissant le Cœur sacré de notre adorable Maître, deviner les paroles qui furent dites, les sentiments de joie qui furent partagés. L'éclatante majesté du Fils dut rejaillir sur la Mère et l'environner comme d'un manteau. C'était réellement la femme mystérieuse revêtue du Soleil de justice. Mais c'est surtout le Sacré Cœur qui dut se communiquer au Cœur de Marie, le pénétrer, lui offrir de nouveaux témoignages d'amour, et lui montrer que quelques heures de séparation extérieure n'avaient que resserré davantage les liens déjà si étroits qui les unissaient. Qu'un Apôtre reçoive l'invitation si douce de mettre sa main dans la plaie glorieuse du Cœur de Jésus, Marie recevra celle de s'y introduire entièrement et d'y demeurer toujours. Aussi est-ce à bon droit que notre bonne Mère se montre ici à nous avec le titre consolant de Notre Dame du Sacré Cœur.
Le Cœur de Marie fait à son tour entendre ses douces mélodies. Quels ne furent pas ses transports d'allégresse lorsque, à l'aurore de la résurrection, son bien-aimé fit résonner à ses oreilles ces consolantes paroles: « Je suis ressuscité et je suis encore avec toi ? » « Ah ! dut-elle s'écrier, votre Cœur sacré, ô mon Fils, bat de nouveau dans votre poitrine. Je n'ai pas besoin, moi, votre Mère, de mettre ma main dans la plaie de ce Cœur que je Vous ai donné. Oui, Vous êtes ressuscité, votre voix m'est assez connue; vos sentiments ne m'ont jamais été cachés. Laissez-moi m'introduire dans votre Cœur maintenant glorifié, pour y entendre des instructions plus sublimes encore que toutes celles qui en sont sorties jusqu'à ce jour. Cœur de mon Fils, rendez gloire à votre Père pour moi et pour tous les mortels; pardonnez aux hommes; oubliez les supplices qu'ils Vous ont fait endurer, les ingratitudes par lesquelles ils ont répondu à votre amour. J'unirai mes faibles accents aux vôtres; j'y joindrai les accents de toutes les âmes pures, et Dieu, votre Père, voyant des milliers de cœurs n'en faire plus qu'un avec le Cœur de son Verbe incarné, oubliera son éternelle justice pour déverser sur nous les trésors de sa miséricorde infinie ». Marie dut entrer en possession des biens nouveaux que le Sauveur avait conquis en sortant victorieux des combats de la mort. Dès aujourd'hui Elle est Reine du Ciel, et l'Église se plaît, au matin même, de la résurrection, à lui dire : « Reine du Ciel, réjouissez-vous! Regina Cœli, laetare ! parce que votre Fils est ressuscité comme II l'a dit ». Le Cœur de Marie a donc une puissance nouvelle, et en demeurant de longues années encore dans cette vallée d'exil, sa prière toute puissante pourra monter chaque jour vers le Cœur sacré de Jésus et en faire descendre sur l'Église naissante d'abondantes rosées de bénédictions. Marie est donc toujours et partout Notre Dame du Sacré Cœur.
Nous pouvons renouveler en Marie les joies si douces de la résurrection de son divin Fils, en ressuscitant nous-mêmes à la grâce; en quittant la mort du péché pour nous revêtir de Jésus, notre vie éternelle, en abandonnant les ténèbres du monde, ce vaste tombeau de tant de vertus, pour la brillante lumière de la souveraine Vérité. Oui, ressuscitons pleins de grâces nouvelles, ressuscitons avec une générosité plus ardente; approchons-nous du Cœur de Jésus-Christ par le Cœur de sa Mère. Entrons dans ce Cœur divin par Celle qui en a la clef. Quelle plus heureuse demeure que cette fournaise ardente du pur amour ! Oui, Seigneur, ils sont aimés vos tabernacles, parce que votre Cœur y repose, ce Cœur, premier tabernacle de toutes les vertus : Quam dilecta tabernacula tua, Domine virtutum ! Le passereau trouve un asile, la tourterelle trouve un nid; mon asile à moi, c'est le Cœur de Jésus. Marie me donnera des ailes comme à la colombe, et je m'envolerai et j'irai m'établir dans cette paisible retraite, et je la prendrai pour la demeure de mon éternel repos. Saint Bonaventure nous dit qu'à la place de la lance du soldat qui ouvrit le côté de son divin Maître, il n'aurait jamais voulu quitter le Cœur où il aurait été enfoncé ? Prions Marie de nous conduire au Cœur de Jésus. Elle connaît si bien toutes les avenues de ce sanctuaire ! Qu'Elle y fasse aboutir toutes nos bonnes œuvres, et qu'Elle se montre réellement pour nous Notre Dame du Sacré Cœur.
Allégorie
« Raconte-moi toutes les merveilles qu'a faites Elisée », disait au serviteur de l'homme de Dieu Joram, roi d'Israël. Et comme le serviteur rapportait de quelle manière Elisée avait ressuscité le fils de la Sunamite, la Sunamite elle-même se présenta devant le roi, demandant qu'on lui fit restituer les biens dont elle avait été privée pendant une assez longue absence. « Ô roi, mon seigneur, s'écria Giesi, le serviteur du prophète, voilà cette femme et c'est là son fils qu'Elisée a ressuscité. Eh bien ! dit le roi à l'un de ses ministres, qu'on lui rende tout ce qui est à elle, et tout le revenu de ses champs, depuis le jour qu'elle est sortie de cette terre jusqu'à ce moment ». La seule pensée d'avoir devant lui un enfant revenu miraculeusement à la vie engagea le roi d'Israël à user de générosité et et de justice envers l'heureuse mère de cet enfant. Sous le voile de cette page sacrée empruntée à nos saints Livres, rappelons-nous Marie : à peine son divin Fils fut-il mis dans le sépulcre qu'aux yeux des hommes cette Mère perdit tout son prestige et tous ses biens; sa maternité divine, sa perpétuelle virginité, sa puissance sur le sacré Cœur, ses titres à la royauté du Ciel, ses privilèges sans nombre, tout fut enseveli avec le corps de Jésus sous la froide pierre du tombeau. Si Jésus ne ressuscite pas, tout est perdu pour Marie; mais, grâce au Ciel, la terre s'ébranle et germe de nouveau son Sauveur. Le Christ est ressuscité : Marie est heureuse. Le miracle se répand dans tout Israël; le monde entier en entend le récit et en demeure la preuve vivante en devenant chrétien. Les générations nouvelles arrivent : « Racontez-nous, disent elles, les merveilles du grand prophète Jésus ! » « II s'est ressuscité lui-même d'entre les morts, s'écrient à la fois les générations du passé, et voilà Marie, sa Mère, qui se présente à vous pour réclamer les biens qui lui sont dus... » Ah ! si vous êtes la mère d'un Dieu ressuscité, nous croyons à toutes vos prérogatives; nous croyons à votre maternelle influence sur le Cœur Sacré de Celui qui est à la fois votre Dieu et votre Fils. Oui, nous réunissons en un seul titre tout ce qui vous est dû, et nous vous l'accordons avec joie : vous êtes et serez toujours Notre Dame du Sacré Cœur. C'est là votre bien, là votre trésor.
Histoire
Mon Très Révérend Père, je suis heureuse de vous apprendre la merveilleuse influence des médailles de Notre-Dame du Sacré Cœur. Marie manifeste visiblement la protection qu'elle accorde à tout ce qui touche à ce nom si doux. Une personne à qui j'avais cédé quatre médailles, est liée d'amitié avec une jeune dame, sa voisine, qui était tout à fait mondaine et sans aucune pratique de religion. Son amie, qui est très pieuse, lui avait parlé souvent de se confesser, mais elle se moquait de la confession, comme de tout ce qui touche à la piété, sans vouloir en entendre parler. Notre Dame du Sacré-Cœur voulut se mettre de la partie, et la pauvre égarée dut céder. Mercredi dernier, la jeune dame du monde alla voir son amie; celle-ci dans sa conversation lui dit : « Je viens de recevoir de nouvelles médailles, il faut que je vous les montre ». Alors elle lui fit voir les médailles de Notre Dame du Sacré Cœur. « Si vous en désirez, lui dit-elle, je vous en donnerai une. Que voulez-vous que j'en fasse ? répond la dame avec indifférence, je n'oserai la mettre, et d'ailleurs je n'y tiens pas ». Mais son amie, avec une grâce touchante, la lui met sur elle : « Prenez-la en souvenir de mon amitié pour vous ». La jeune dame ne put refuser après une invitation si pressante, et l'accepta. Quelques jours après, cette même dame revint voir son amie et lui dit : « Je suis changée : Dieu me touche de sa grâce; menez-moi, je vous prie, à votre confesseur ». Sa pieuse amie l'y conduisit avec une joie bien sentie par les âmes élevées à Dieu. Cette jeune dame était tellement heureuse après sa confession, qu'elle pleurait de joie en remerciant son amie du grand service qu'elle lui avait rendu : « Que je suis heureuse ! disait-elle, jamais je n'éprouvai un aussi grand bonheur !... Que vous êtes bon, ô mon Dieu, et que je vous remercie !... » Vous comprenez tout son bonheur, mon Père, et celui de cette pieuse dame qui est venue aussitôt me faire part de cette nouvelle. Elle m'a donné son nom et celui de toute sa famille pour les inscrire sur le registre de l'Association. Vous voudrez bien, mon Révérend Père, faire connaître cette faveur aux associés, et les prier de remercier Notre-Dame du Sacré-Cœur pour un bienfait si signalé.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Vingt sixième jour
Vingt sixième Considération
Notre Dame du Sacre Cœur au jour de l'Ascension
« Il est monté au Ciel... » (Marc 16: 19)
Vingt sixième Considération
Notre Dame du Sacre Cœur au jour de l'Ascension
« Il est monté au Ciel... » (Marc 16: 19)
L'heure du triomphe a sonné pour Jésus. Tant de peines, tant de sacrifices, tant de prières ne peuvent rester sans récompense. Le Ciel, qui n'a pas encore possédé la sainte humanité de son Roi, l'appelle de tous ses désirs. Jésus gravit la montagne des Oliviers naguère témoin de ses douleurs et maintenant théâtre de son triomphe. Les Apôtres l'accompagnent et reçoivent de Lui la promesse de l'Esprit consolateur. Marie est là; son cœur est partagé entre la joie de voir son divin Fils et la tristesse de penser à une séparation nouvelle. Mais le Cœur sacré du bon Maître, qui n'a pas voulu entrer dans la gloire sans avoir une fois encore réuni autour de Lui la multitude de ses disciples et de ses Apôtres, sans leur avoir témoigné les sentiments de son amour pour eux; ce Cœur, dis-je, ne peut manquer de consoler Marie, de lui adresser les plus tendres adieux, de lui faire entendre des paroles que l'oreille de l'homme n'a point entendues, mais que l'affection d'un fils a su dire à l'affection d'une mère : « Unissez-vous à moi, ô Marie, semble lui dire Jésus; je vais porter dans le Ciel et offrir à mon Père céleste les mérites de ma passion et de ma mort, mon corps et mes plaies, et surtout ce Cœur que vous me donnâtes avec tant d'amour. En le portant dans le sein de mon Père, ce Cœur divin, je ne l'enlève point à votre Cœur. Unis dans le temps, ils doivent l'être dans l'éternité; unis dans la douleur, ils doivent l'être dans la récompense. Rien ne pourra jamais les séparer, et l'heure de l'union complète sonnera enfin pour vous. Adieu, ma mère, ma bonne mère; n'entendez-vous pas les mélodies célestes ? Ne voyez vous pas les troupes angéliques qui viennent au-devant de moi ? Les patriarches, les prophètes, les vierges et les saints environnent mon char de victoire; ils vont former ma cour. Vous, ô ma Mère, vous allez veiller sur l'Église naissante. Je laisse aux hommes mes dons; je leur laisse mon Cœur, mais je dépose tout entre vos mains; vous serez le canal de ma miséricorde. Je ne refuserai rien à vos demandes. Vous pouvez, en demeurant encore sur la terre, soulager les misères sans nombre des hommes et exercer, par vos prières devenues ardentes, une sainte violence sur mon Cœur, dont vous serez déclarée la puissante Souveraine ». Jésus a accompagné ses paroles d'un suprême regard d'amour. II bénit sa Mère et ses disciples; Il monte au Ciel; une nuée le dérobe à tous les regards, et les Apôtres vont bientôt comprendre qu'ils ne retrouveront jamais mieux Jésus sur cette terre que dans le Cœur de Marie. Marie sera donc réellement encore Notre Dame du Sacré Cœur.
Si les Apôtres contemplèrent avec surprise et douleur leur bon Maître montant au Ciel; s'ils ne pouvaient détacher leurs regards de l'endroit où une mystérieuse nuée l'avait enlevé à leurs yeux, quelle ne dut pas être l'impression éprouvée par Marie ? Heureuse de la glorification de Jésus, Elle dut Le suivre de cœur dans le séjour de son royaume éternel; Elle dut s'unir aux chants de louanges que toute la milice du Ciel entonnait à l'honneur de ce Dieu triomphant; Elle dut participer aux sentiments de joie du Père céleste recevant son Fils bien-aimé et aux sentiments d'amour de ce Fils prenant place pour jamais à la droite même du Très Haut. La lumière seule d'une méditation fervente peut ici nous introduire dans le Cœur, de notre divine Mère, et nous montrer la sublime résignation avec laquelle Marie accepte de passer encore, pour le bien de l'Église, de longues années dans l'exil. Oui, ce sacrifice imposé à l'amour de la plus tendre des mères portait avec lui de déchirantes épines, mais il allait devenir la source d'une multitude innombrable de mérites, dont la Vierge va se servir pour augmenter de plus en plus la puissance qu'Elle a déjà acquise par ses vertus sur le Cœur sacré de Jésus : puissance qui nous fera appeler Marie Notre-Dame du Sacré-Cœur.
Jésus est au ciel; Marie l'a suivi de cœur. Imitons cet exemple proposé à notre foi de chrétien.
« Que la terre ne nous retienne plus; rompons les chaînes qui nous y attachent, et jouissons, par un vol généreux, de la bienheureuse liberté à laquelle nos âmes aspirent. Qu'y a-t-il pour nous sur la terre, puisque notre Pontife nous ouvre le Ciel ? Notre avocat, notre médiateur, notre chef, notre intercesseur est au Ciel; notre joie, notre amour et notre espérance, notre héritage, notre pays et notre domicile sont au Ciel; notre couronne et le lieu de notre repos sont au Ciel ». Le Cœur sacré de notre Roi nous a devancés dans la céleste Jérusalem; que notre cœur aille après Lui, et que nulle autre ne soit notre conductrice si ce n'est Notre Dame du Sacré Cœur.
Allégorie
Samuel, enfant de bénédiction, fut dès sa plus tendre enfance consacré à Dieu. Fidèle à la promesse qu'elle avait faite, sa mère l'emmena elle même à Silo, dans le temple, et le présenta au grand-prêtre Elie : « J'ai voué cet enfant, dit elle, au service du Seigneur, afin qu'il soit à lui tant qu'il vivra ». Le sacrifice fut accepté, la séparation eut lieu. Revêtu d'un éphod de lin, Samuel servait avec ce vêtement de lévite aux autels de son Dieu, et sa mère, ajoute l'Écriture, lui préparait une autre petite tunique, qu'elle lui apportait tous les ans lorsque, montant à Silo, elle venait, selon l'usage, offrir le sacrifice annuel. Revêtu de l'humanité sainte que sa Mère Lui a donnée, le Verbe est entré au Ciel, dans le tabernacle nouveau, pour y offrir à Dieu, au nom de toute créature, le sacrifice de louange qui ne doit plus finir. Tout ce qu'Il a comme homme, son corps et son sang, son Cœur et les mérites de ses souffrances, Il le tient de Marie; et Dieu qui aime tant son Fils devenu adorateur par amour, regarde avec complaisance la Vierge, par laquelle ce Fils a reçu le vêtement de son éternel sacerdoce. Cette Mère fidèle prépare, comme la mère de Samuel, dans les jours de son exil, une petite tunique pour son enfant bien-aimé; Elle la tisse de ses douleurs et de son amour, des âmes qu'Elle sauve, des prières qu'Elle fait monter au Ciel, des mérites qu'Elle ne cesse d'acquérir tous les jours. Lorsque l'heure viendra de monter au temple de la véritable Jérusalem, Elle offrira glorieusement à son divin Fils ce vêtement nouveau, qui sera pour Elle une source d'intarissable joie, et qui Lui donnera un empire encore plus étendu sur le Cœur sacré dont Elle sera Souveraine pour toujours.
Histoire
Monsieur le Supérieur, c'est avec un bonheur bien grand que je viens vous faire connaître que j'ai été exaucée dans un vœu bien cher à mon cœur. Il y a longtemps que je sollicitais cette grâce; Dieu paraissait sourd à mes ardentes prières : c'est qu'il voulait se servir du beau titre de Notre-Dame du Sacré-Cœur pour m'exaucer. Qu'il en soit éternellement béni, et que Marie soit glorifiée partout sous son beau nom de Souveraine maitresse du Cœur de Jésus ! Mon mari me donnait de graves inquiétudes sur le salut de son âme : je le recommandai, comme vous savez, aux prières de votre pieuse Association, dont je fais partie. Peu de temps après, sans que je lui en eusse parlé, il m'exprima le désir de se confesser. Jugez combien je fus heureuse quand je le vis résolument changer de vie et s'engager dans la bonne voie que je désirais pour lui depuis longtemps ! Aucune impression humaine n'a agi sur lui; je reconnais une grâce surnaturelle dans ce changement subit. Je l'attribue aux prières des pieux associés et à la confiance que j'avais en Marie sous un titre si grand... Bénie soit à jamais Notre-Dame du Sacré Cœur.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
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Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Vingt huitième jour
Vingt huitième Considération
Derniers jours de la vie mortelle de
Notre Dame du Sacré Cœur
« Hélas! pourquoi mon exil est-il si long ! » (Psaume 119)
Vingt huitième Considération
Derniers jours de la vie mortelle de
Notre Dame du Sacré Cœur
« Hélas! pourquoi mon exil est-il si long ! » (Psaume 119)
Rien ne peut éloigner du Cœur de Jésus le souvenir des disciples qu'il abaissés ici-bas, avec la difficile mission de lutter contre les ennemis du salut; rien même ne peut soustraire à son amour les infidèles et les impies qui vont ruiner son Église. Le Cœur de notre divin Maître nous embrasse tous dans son incommensurable charité. Marie sera-t-elle, de toutes les créatures la seule oubliée du Cœur de Jésus. Non, en entrant dans la gloire, le Sauveur a parlé de sa Mère au Très-Haut; Il a raconté les bienfaits reçus; Il l'a proposée aux Anges et aux Saints comme leur Reine; II a fait parvenir jusqu'à Elle les rayons de sa beauté, les trésors de sa grâce, les épanchements de son amour; II a fait retentir le nom si doux de Ciel au Cœur de cette Vierge exilée; Lui-même de ses regards la protège; Lui-même soupire après sa venue dans l'éternelle Jérusalem. Il lui tarde de presser sur son Cœur Celle qui l'a porté dans les solitudes de l'Egypte et de combler de ses bienfaits inénarrables Celle qui Lui a donné des larmes d'inquiétude maternelle. II envoie vers Elle ses Anges comme les ministres de sa volonté; Il lui fait parvenir les messages de son Cœur. Lui même, bien des fois, dut quitter les royaumes de son Père pour venir auprès d'Elle; et toujours, au moins, son Cœur resta uni à celui de sa Mère bien-aimée, de cette Mère qui devait être honorée par les Chrétiens comme Notre-Dame dû Sacré-Cœur.
Pour Marie, tout ce qu'Elle voit dans ce monde, tout ce qu'Elle entend, tout ce qui sert à l'usage de sa vie, tout vient toucher son Cœur et lui rappeler le souvenir si doux de son Fils. Elle marche sur une terre que les pieds de Jésus ont foulée. Elle passe dans des bourgades qui retentissent encore de la parole du Maître. Elle voit les disciples se multiplier, l'Église s'étendre, la divine Eucharistie devenir le pain des fidèles. Et, dans son âme, une voix intérieure lui dit : « C'est l'œuvre du Cœur de Jésus! C'est son amour qui a inventé ces prodiges de bénédiction et de grâce ». Mais ce qui la fait surtout languir en lui donnant dès ici-bas un avant-goût des joies de la patrie, c'est lorsqu'Elle peut, seule à l'ombre du sanctuaire, s'agenouiller auprès de son Fils voilé sous les apparences du pain; lorsqu'Elle peut recevoir de nouveau dans son Cœur, de la main du disciple fidèle, Celui qu'Elle désire voir sans nuages dans les lumières de l'éternité. Comme les heures s'écoulent rapides ! Quels doux entretiens ! Que de prières ! Quel échange d'amour ! :.. Qui donnera donc à cette Mère le privilège de soulever le voile qui lui cache le visage de son Fils ? Qui lui donnera les ailes de la colombe pour qu'Elle puisse s'envoler vers la patrie, et revoir sur le trône du Ciel Celui qu'Elle a aperçu cloué à une croix et dont Elle a entendu les soupirs de douleur? Quand partirai-je ? Quando veniam ? Quand sonnera l'heure de ma délivrance ? Pourquoi dans cette vallée de larmes, mon exil va-t-il se prolongeant de jour en jour ?... Ah ! puisse au moins la peine de ma séparation être offerte en sacrifice et obtenir du Cœur de mon Jésus le salut des âmes! C'est ainsi que Marie se montre toujours Notre Dame du Sacré Cœur.
Saint Paul nous avertit que la conversation des Chrétiens est dans le Ciel : Nostra conversatio in Cœlis est. C'est pour le Ciel que Dieu nous créa; c'est vers cette éternelle patrie qu'Il nous appelle; c'est là que la couronne de gloire nous sera donnée. Mes yeux s'attachent aux ravissantes beautés de l'univers; mes oreilles se plaisent aux bruits incessants du monde; mon corps sent une force puissante le retenir ici-bas... mais mon cœur aspire à de plus hautes régions : Sursum corda ! Il ne peut se nourrir que d'amour, et ce qu'il veut aimer, c'est un Cœur divin, c'est un Cœur souverainement aimable: c'est le Cœur sacré de Jésus. Pour atteindre ce but, je cherche autour de moi une main protectrice qui brise mes chaînes et je ne trouve que Marie. Elle seule m'apprendra le secret de ne voir dans ce monde qu'un lieu de passage et de faire parvenir d'avance, vers le royaume de la céleste Jérusalem, mes pensées, mes œuvres et mes soupirs d'amour. Arrivera l'heure du départ, et, bénissant le Ciel, je quitterai sans regret cette vie mortelle pour aller établir ma demeure dans le Cœur de mon souverain Roi. Et ce bonheur, je le devrai à Marie, à Notre Dame du Sacré Cœur.
Allégorie
« Plût à Dieu que mon maître fût allé vers le prophète qui est à Samarie ! Il aurait été sans doute guéri de sa lèpre ». Ainsi parlait une captive du roi de Syrie, au sujet de Naaman, le chef des armées. Frappé de cette étonnante parole, le général court demander sa guérison à Elisée, le Voyant d'Israël. Sept fois, selon les ordres du prophète, il consent à se laver dans les eaux du Jourdain, et une guérison complète récompense sa docilité. Exilée et captive dans ce monde, Marie ne consumera point ses jours en vains gémissements, en inutiles soupirs. Elle fera tourner à la gloire de son Dieu la douloureuse séparation qu'Elle éprouve; ses prières iront, comme des voix mystérieuses, dire aux âmes pécheresses de se convertir au Seigneur, de se laver dans les eaux de la pénitence, de devenir chrétiennes, de se donner à l'Église de Jésus-Christ pour être reçues un jour dans son royaume du Ciel. Marie, par la puissance qu'Elle a sur le Sacré Cœur, fera dans son exil la conquête des âmes et les offrira en présent d'amour à son divin Fils.
Histoire
Mon Révérend Père, Notre-Dame du Sacré-Cœur, notre bien-aimée Mère, vient d'opérer une réconciliation qui paraissait impossible. Deux sœurs, chargées d'une famille nombreuse, ne pouvaient pas se voir pour cause d'intérêt. Plusieurs neuvaines avaient été faites à la sainte Vierge, sous différents titres célèbres, mais toujours sans résultat. Enfin nous eûmes connaissance de la touchante dévotion à Notre Dame du Sacré Cœur au moment où la réconciliation paraissait encore plus désespérée. Nous recourûmes à cette bonne Mère, sous ce nouveau titre, avec une grande confiance : les prières qu'on lui adresse à cet effet sont si belles ! Et voilà qu'un matin, à la grande édification du village, la réconciliation s'opère... Le scandale avait été grand, mais la réparation a été plus frappante. Cette haine existait depuis deux ans. Les deux familles étaient au désespoir, car les haines enracinées sont bien difficiles à éteindre. Mais c'est dans les causes difficiles que Notre Dame du Sacré Cœur aime à manifester sa puissance. Oh ! je le sens, il y aurait eu de l'ingratitude de ma part à ne pas publier un si grand bienfait; et, dans mon impuissance de pouvoir témoigner à cette bonne Mère toute ma reconnaissance, je suis heureuse de trouver dans votre pieuse Association des cœurs pour suppléer à ma faiblesse.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Vingt neuvième jour
Vingt neuvième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur Reine de tous les Saints dans le Ciel
« Je serai Moi-même ta récompense, et ta grande récompense »
(Genèse 15: 1)
Vingt neuvième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur Reine de tous les Saints dans le Ciel
« Je serai Moi-même ta récompense, et ta grande récompense »
(Genèse 15: 1)
Le roi prophète dans un transport d'allégresse s'écriait : « Je me suis réjoui dans les paroles qui m'ont été dites : « Nous irons dans la « maison du Seigneur ». Le souhait de sa vie entière s'accomplissait; il était heureux. Pour Marie, rien ne peut exprimer la joie dont son âme fut pénétrée à l'heure de cet heureux départ... Enfin Elle va partir, Elle va se jeter dans les bras de son Fils qui l'appelle avec les accents du plus tendre amour. Ce Fils a tout préparé pour la recevoir avec la magnificence due à la Reine du Ciel. Que tous les Anges aillent à sa rencontre en La saluant pleine de grâce, en comparant son triomphe à la glorieuse naissance de l'aurore, ce n'est point ce qui l'ait tressaillir le Cœur de ma Mère. Que les patriarches, unis aux prophètes, redisent à l'honneur de cette Vierge toutes les louanges de l'ancienne loi, Marie entend d'autres paroles, répond à une autre voix : le Cœur sacré du divin Maître l'invite suavement à venir partager son bonheur, appelle son retour depuis si longtemps attendu. Toujours obéissante à la parole de son Dieu, Marie se détache de la terre comme la vapeur de l'encens; la mort n'est point pour Elle la dette du péché, mais l'élan d'une âme ardente et captive vers l'objet de ses ardeurs et le lieu de sa liberté. Ici, ce n'est pas la nature qui opère un travail de séparation, c'est l'amour qui vient rejoindre ce qui fut longtemps séparé. Marie s'élance de l'exil vers la patrie : moins rapide est la flèche, moins légère est la flamme. Elle pénètre les cieux et va chercher la place qui lui est destinée. Mais où sera votre trône, ô Reine du Ciel ! « Ne faudra-t-il pas, s'écrie Bossuet, que vous passiez toutes les hiérarchies angéliques pour courir après votre Sauveur ! C'est là qu'ayant laissé bien au-dessous de vous tous les ordres des prédestinés, vous irez prendre place auprès de votre cher Fils pour jouir à jamais de ses plus secrètes faveurs. C'est là que vous parlerez à son Cœur avec une efficacité merveilleuse. Eh ! Quel autre que vous aura plus de pouvoir sur son Cœur, puisque vous y trouverez une si fidèle correspondance; je veux dire l'amour filial qui sera d'intelligence avec l'amour maternel et préviendra ses désirs ». Jésus va goûter enfin la consolation de couronner les vertus de sa Mère et de L'établir glorieusement Reine de son Cœur.
Quelle n'est pas la joie de Marie faisant son entrée dans le royaume de son Fils! C'est bien maintenant qu'Elle s'écrie : « Mon esprit tressaille d'allégresse dans le sein du Dieu qui m'a sauvée. Il a fait en moi de grandes choses! II a exalté les humbles, et Il daigne couronner à cette heure l'humilité de sa servante. J'ai trouvé le bien-aimé de mon âme; je Le tiens, je ne Le quitterai plus; mon cœur battra éternellement à côté de son Cœur; ses joies seront les miennes, et ses volontés mes délices; son palais ma demeure, ses triomphes les miens; Il me parlera et je lui répondrai; Il m'aimera et je l'aimerai, et notre amour ne connaîtra ni terme ni mesure; je serai établie pour toujours Souveraine de son Sacré-Cœur ».
Notre heure viendra aussi; le Ciel s'ouvrira pour nous. Quels accents empruntera notre âme! Quels sentiments animeront notre cœur à notre arrivée au royaume de notre Dieu! A qui nous unirons-nous, si ce n'est au Cœur de notre Mère, à ce Cœur qui aura facilité notre salut, qui ne se sera point lassé de nous attendre, et dont la dernière faveur sera de nous présenter parés de ses dons au trône de la Miséricorde, au Cœur sacré de Jésus ?
Allégorie
Lorsque Judith eut accompli sa mission et terrassé Holopherne, elle arriva aux portes de Béthulie et cria de loin aux gardiens des murailles : « Ouvrez les portes, car Dieu est avec vous ». Les anciens de la ville, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, volent à sa rencontre. L'illustre héroïne monte sur un lieu élevé; le silence se fait autour d'elle : « Louez le Seigneur, s'écrie-t-elle, qui n'a point trompé nos espérances; Il a accompli en moi, sa servante, la miséricorde promise à Israël ». On entendit alors ces acclamations de tout un peuple : « Vous êtes la gloire de Jérusalem, la joie d'Israël, l'honneur de notre nation ! » Pâle image de la réception de Marie aux portes de l'éternelle Jérusalem; victorieuse du péché et du démon, temple de la divinité, Elle avertit de sa venue les princes de la Cour céleste. Tout le Ciel s'ébranle; tous les élus descendent de leurs trônes pour saluer Celle qui les surpasse tous, se rangent autour d'Elle, et, joignant leurs voix à celle de Jésus, ils adressent à Marie ces chants de triomphe : « Vous êtes la gloire de Jérusalem, qui n'a jamais possédé de créature aussi parfaite que Vous; la joie d'Israël, au bonheur duquel manquait le privilège de Vous avoir; l'honneur du Ciel entier, puisque vous êtes celui du Cœur de Jésus, comme vous êtes sa gloire et son allégresse.
Histoire
Je voulais attendre que le Carême fût terminé pour reprendre nos relations extérieures. Ce qui me détermine à vous écrire aujourd'hui, et pendant la sainte Quarantaine, c'est un acte de reconnaissance que nous devons à Notre-Dame du Sacré-Cœur. Oh ! glorifions Marie, dont la puissante médiation vient d'arracher au démon une des âmes qui ont été recommandées à l'Association. Une jeune personne de bonne famille, entraînée par l'amour du monde et par ses passions, était sur le point de tomber bien bas, lorsque, par un retour subit et peu espéré; elle vient tout à coup de changer de vie. Regrettant amèrement ses écarts, et remplie du désir de se rapprocher de Dieu, elle se prépare à exécuter ce pieux dessein. Déjà, trois fois la semaine dernière, elle a versé le trop plein de son âme coupable au saint Tribunal, et elle va sous peu de jours faire son jubilé. Merci, mille fois merci, après Dieu à Notre Dame du Sacré Cœur ! Espérons qu'elle achèvera son œuvre et que, cette jeune personne se tiendra désormais sous la puissante protection de Marie.
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
SOURCE : http://imagessaintes.canalblog.com/
Invité- Invité
Re: Le Mois de Notre Dame du Sacré Coeur.
Trentième jour
Trentième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur avocate des causes
difficiles et désespérées
« Espérez contre toute espérance » (Romains 4: 18)
Trentième Considération
Notre Dame du Sacré Cœur avocate des causes
difficiles et désespérées
« Espérez contre toute espérance » (Romains 4: 18)
Revêtue du Soleil de justice, Marie dans le Ciel fait, resplendir, aux yeux de tous, les splendeurs de sa gloire ineffable. Mais les rayons de son Cœur sont plus pénétrants mille fois que ceux de sa beauté. Elle sait que sa maternité divine lui donne droit d'appeler tous les élus ses fils, tous les Anges ses serviteurs; aussi, se multipliant, pour ainsi dire, en eux. Elle se sert de leurs cœurs pour multiplier aussi les élans de son amour; Elle réunit leurs louanges à ses louanges, leurs hymnes aux siens, pour les offrir au Cœur de son souverain Roi. C'est là le but unique vers lequel se dirigent et se dirigeront toujours les aspirations de son âme; et si Dieu lui donne la royauté du Ciel, s'il veut qu'Elle soit la Reine des Saints et qu'Elle leur témoigne à tous les plus tendres sentiments de sollicitude, Elle verra Jésus-Christ eu chacun d'eux, et dans leurs cœurs celui de son divin Fils. Elle les aimera comme Jésus Christ les aime et comme Elle aime Jésus. Oui, au Ciel chaque Saint peut s'écrier avec plus de raison qu'ici-bas : « Je vis; mais non, ce n'est pas moi qui vis, c'est mon Sauveur qui vit en moi; c'est Lui qui en moi triomphe, rend gloire à son Père, est couronné de mérites... c'est Lui qui en chacun de nous est tout ce que nous sommes ». Marie trouve donc réalisé dans la patrie un rêve de son Cœur maternel; Elle trouve le Cœur de Jésus multiplié dans tous les cœurs. Elle peut le considérer dans les formes innombrables que la grâce varie en les proportionnant aux âmes. Elle peut s'écrier : « J'aime les Anges; j'aime les patriarches; j'aime les Saints; mais non, ce n'est point eux que j'aime, c'est le Cœur de Jésus qui est en eux et qui se manifeste au dehors par leur gloire, leur sainteté et leurs actions ». Pénétrer toujours davantage dans le sacré Cœur, l'aimer et l'adorer, c'est le Ciel de Marie.
Le Cœur de Jésus va pendant une éternité entière rendre au centuple à Marie les témoignages d'amour qu'Il en a reçus ici-bas. A Lui de Lui donner des joies encore plus grandes que les douleurs dont Elle fut l'innocente victime; à Lui de L'élever selon la mesure des humiliations profondes qu'Elle, a subies et de L'enrichir des immenses trésors de la divinité. Si l'œil de l'homme n'a jamais vu, ni son oreille entendu, ni son cœur compris ce que Dieu prépare à ceux qui L'aiment, aucune langue humaine n'essaiera de raconter les prodiges de gloire dont Marie sera éternellement l'objet. Assise à la droite de son Fils, cette Mère tout aimable est rentrée en possession de son unique bien sans craindre de le perdre jamais plus. Elle entend ce roi du Ciel Lui dire avec un amour ineffable :
« Vous avez captivé mon Cœur, ô ma Mère, par les charmes de vos vertus, je captive maintenant le vôtre par mes attraits tout-puissants; vous m'avez fait du bien pendant les années de mon passage au milieu des hommes, je veux vous en faire toujours et vous combler sans cesse de nouvelles faveurs; vous m'êtes demeurée unie malgré tous les obstacles, vous vous êtes déclarée ma Mère, mon refuge, ma protectrice, je veux que votre union avec moi soit indissoluble; je me déclare même dans le Ciel votre Fils, votre trésor, votre éternel défenseur... Parlez, ô Mère, et je serai heureux de répondre à votre voix; demandez, et votre prière sera si efficace que les hommes vous appelleront avec reconnaissance Notre-Dame du Sacré-Cœur ».
Le Cœur de Jésus ne se contente pas d'honorer sa Mère, de L'offrir à l'amour et à la vénération du Ciel, II veut encore que toute la terre la bénisse et La regarde comme la plus sûre espérance du monde entier. C'est rendre hommage au Très-Haut que de rendre hommage à Marie. C'est parler de Jésus que de parler de sa Mère. Un Dieu nous a donné le premier l'exemple de l'amour que nous devons porter à cette Reine du Ciel : II nous en a fait un commandement spécial lorsque, du haut de la croix, II nous a dit en nous montrant la Vierge : « Voilà votre Mère ». Sachons donc recourir en toute confiance à Marie. Dans nos projets, nos peines, nos travaux, nos tentations, invoquons-La. Que son nom se trouve souvent sur nos lèvres; que ses vertus soient le constant modèle de toute notre vie; que notre âme soit heureuse se de dire ouvertement enfant de Marie, et d'établir souveraine sur notre pauvre cœur Celle qui règne par la puissance de l'amour sur le Cœur sacré de Jésus Christ.
Allégorie
L'Église nous représente unis dans un même amour et dans un même culte, le sacré Cœur de Jésus et le Cœur immaculé de Marie. Ces deux Cœurs se sont rencontrés sur la terre pour se captiver l'un l'autre, et ils se rencontrent encore sur nos autels pour y recevoir le tribut de notre foi et de notre vénération. Le Cœur de Marie a été créé pour recevoir celui de Jésus, et le Cœur de Jésus, dont le but est de sanctifier le monde, a offert, comme prémices à son Père céleste, le Cœur sans tache de sa Mère bien aimée. Le Cœur de Jésus est surmonté d'une croix et environné d'une sanglante couronne; il vient en effet pour souffrir; il recevra l'humiliation pour récompense. Dans bien des âmes, son sacrifice ne produira que des ronces, mais de ces ronces il s'en fait une couronne pour nous crier au jour de l'éternelle justice : « Pouvais-je vous aimer davantage? Je me suis fait un diadème de vos ingratitudes; mon amour a changé vos insultes en sacrifice, vos coups en matière d'expiation et d'indulgence ». Le Cœur de Marie est entouré d'une couronne de roses; ce sont les fleurs produites par les épines de Jésus; ce sont les fleurs destinées à consoler ce Roi de la souffrance et de l'amour. Le Cœur de Jésus s'est voilé de tristesse pour nous revêtir de vertus; et dans sa Mère paraît ce premier fruit de sacrifice. Le Cœur de Jésus est blessé; une source d'eau vive en coule pour nous purifier, et une source de sang pour désaltérer notre soif. Jésus sait maintenir ouverte sa blessure d'amour sans garder le fer déicide. Le Cœur de Marie est transpercé, selon la parole de Syméon, et ce glaive n'est autre, que l'amour même de Jésus, glaive qui a frappé au vif et qui demeure pour toujours dans la blessure. Ce en quoi ces deux Cœurs se rapprochent et se ressemblent, c'est l'amour; tous deux jettent vers le Ciel des flammes ardentes qui consument, eu s'unissant, un holocauste d'agréable odeur. Qui ne voit, d'après ces réflexions, que Marie est vraiment Notre Dame du Sacré Cœur ?
Histoire
Monsieur le Supérieur, ce n'est que d'hier que je m'intitule avec consolation l'enfant de Notre Dame du Sacré Cœur, et déjà je viens vous demander des prières d'actions de grâces. Dans un moment d'angoisse, voyant l'enfant nouveau-né de ma sœur sur le point de mourir, je l'ai consacré, en union avec sa mère, à Marie, invoquée sous ce nouveau titre : et j'ai promis à Notre Dame du Sacré Cœur que, si elle conservait à ses parents alarmés ce petit ange consolateur, il porterait toujours Sa médaille, et qu'une messe serait dite en actions de grâces à Issoudun. Je viens donc, Monsieur le Supérieur, vous faire savoir que Marie a entendu mes vœux, et qu'elle nous a conservé ce cher enfant. Je vous prie de vouloir bien m'aider à accomplir cette douce dette de la reconnaissance, en célébrant le saint Sacrifice promis, et en m'expédiant des médailles...
Notre Dame du Sacré Cœur : Espérance des Désespérés
Souviens-Toi, Notre Dame du Sacré Cœur, des merveilles que fit pour Toi le Seigneur.
Il t'a choisie pour Mère, et Te voulut près de Sa Croix;
Il Te fait partager Sa Gloire, Il écoute Ta prière.
Offre-Lui nos louanges et nos actions de grâces;
présente-Lui nos demandes
(présenter ici ses intentions).
Fais nous vivre comme Toi dans l'Amour de Ton Fils, pour que Son Règne vienne !
Conduis tous les hommes à la Source d'Eau Vive qui jaillit de Son Cœur,
répandant sur le monde l'espoir et le Salut, la Justice et la Paix.
Vois votre confiance, réponds à notre appel,
et montre-Toi toujours notre Mère !
Amen.
Notre Dame du Sacré Cœur, prie pour nous !
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