Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
4 participants
Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX :: Spiritualité, théologie :: LE SACRÉ-COEUR DE JÉSUS, LE COEUR IMMACULÉ DE MARIE
Page 1 sur 1
Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Sacré Coeur de Notre Seigneur Jésus-Christ. 1765.
Sacré Coeur de Jésus. Batini. XVIIIe.
Paray-le-Monial.
Image du Sacré Coeur de Jésus que sainte Marguerite-Marie
donnait à ses novices lorsqu'elle était maître de celles-ci.
Châsse qui renferme les saintes reliques de
sainte Marguerite-Marie. Paray-le-Monial.
La plus ancienne archiconfrérie
dévouée au Sacré Coeur de Jésus. Rome.
http://hodiemecum.hautetfort.com/
" Le Sacré Cœur de Jésus est un abîme d’amour où il faur abîmer tout l’amour-propre qui est en nous, et toutes ses mauvaises productions qui sont le respect humain et les désirs de nous satisfaire."
Sainte Marguerite-Marie.
Sainte Marguerite-Marie.
Sacré Coeur de Jésus. Batini. XVIIIe.
Fêtée 19 jours après la Pentecôte, la sollennité du Sacré Coeur de Notre Seigneur Jésus-Christ est un nouveau rayon brille au ciel de la sainte Eglise, et vient échauffer nos cœurs. Le Maître divin donné par le Christ à nos âmes, l'Esprit Paraclet descendu sur le monde, poursuit ses enseignements dans la Liturgie sacrée. La Trinité auguste, révélée tout d'abord à la terre en ces sublimes leçons, a reçu nos premiers hommages ; nous avons connu Dieu dans sa vie intime, pénètre par la foi dans le sanctuaire de l'essence infinie. Puis, d'un seul bond, l'Esprit impétueux de la Pentecôte (Act. II, 2.), entraînant nos âmes à d'autres aspects delà vérité qu'il a pour mission de rappeler au monde (Johan. XIV, 26.), les a laissées un long temps prosternées au pied de l'Hostie sainte, mémorial divin des merveilles du Seigneur (Psalm. CX, 4.). Aujourd'hui c'est le Cœur sacré du Verbe fait chair qu'il propose à nos adorations.
Partie noble entre toutes du corps de l'Homme-Dieu, le Cœur de Jésus méritait, en effet, au même titre que ce corps adorable, l'hommage réclamé par l'union personnelle au Verbe divin. Mais si nous voulons connaître la cause du culte plus spécial que lui voue la sainte Eglise, il convient ici que nous la demandions de préférence à l'histoire de ce culte lui-même et à la place qu'occupe au Cycle sacré la solennité de ce jour.
Un lien mystérieux réunit ces trois fêtes de la très sainte Trinité, du Saint-Sacrement et du Sacré-Cœur. Le but de l'Esprit n'est pas autre, en chacune d'elles, que de nous initier plus intimement à cette science de Dieu par la foi qui nous prépare à la claire vision du ciel. Nous avons vu comment Dieu, connu dans la première en lui-même, se manifeste parla seconde en ses opérations extérieures, la très sainte Eucharistie étant le dernier terme ici-bas de ces opérations ineffables. Mais quelle transition, quelle pente merveilleuse a pu nous conduire si rapidement et sans heurt d'une fête à l'autre ? Par quelle voie la pensée divine elle-même, par quel milieu la Sagesse éternelle s'est-elle fait jour, des inaccessibles sommets où nous contemplions le sublime repos de la Trinité bienheureuse, à cet autre sommet des Mystères chrétiens où l'a portée l'inépuisable activité d'un amour sans bornes ? Le Cœur de l'Homme-Dieu répond à ces questions, et nous donne l'explication du plan divin tout entier.
Nous savions que cette félicité souveraine du premier Etre, cette vie éternelle communiquée du Père au Fils et des deux à l'Esprit dans la lumière et l'amour, les trois divines personnes avaient résolu d'en faire part à des êtres créés, et non seulement aux sublimes et pures intelligences des célestes hiérarchies, mais encore à l'homme plus voisin du néant, jusque dans la chair qui compose avec l'âme sa double nature. Nous en avions pour gage le Sacrement auguste où l'homme, déjà rendu participant de la nature divine par la grâce de l'Esprit sanctificateur, s'unit au Verbe divin comme le vrai membre de ce Fils très unique du Père. Oui ; " bien que ne paraisse pas encore ce que nous serons un jour, dit l'Apôtre saint Jean, nous sommes dès maintenant les fils de Dieu ; lorsqu'il se montrera, nous lui serons semblables " (I Johan. III, 2.), étant destinés à vivre comme le Verbe lui-même en la société de ce Père très-haut dans les siècles des siècles (Ibid. 1, 3.).
Mais l'amour infini de la Trinité toute-puissante appelant ainsi de faibles créatures en participation de sa vie bienheureuse, n'a point voulu parvenir à ses fins sans le concours et l'intermédiaire obligé d'un autre amour plus accessible à nos sens, amour créé d'une âme humaine, manifesté dans les battements d'un cœur de chair pareil au nôtre. L'Ange du grand conseil, chargé d'annoncer au monde les desseins miséricordieux de l'Ancien des jours, a revêtu, dans l'accomplissement de son divin message, une forme créée qui pût permettre aux hommes de voir de leurs yeux, de toucher de leurs mains le Verbe de vie, cette vie éternelle qui était dans le Père et venait jusqu'à nous (Ibid. 1-2.).
Partie noble entre toutes du corps de l'Homme-Dieu, le Cœur de Jésus méritait, en effet, au même titre que ce corps adorable, l'hommage réclamé par l'union personnelle au Verbe divin. Mais si nous voulons connaître la cause du culte plus spécial que lui voue la sainte Eglise, il convient ici que nous la demandions de préférence à l'histoire de ce culte lui-même et à la place qu'occupe au Cycle sacré la solennité de ce jour.
Un lien mystérieux réunit ces trois fêtes de la très sainte Trinité, du Saint-Sacrement et du Sacré-Cœur. Le but de l'Esprit n'est pas autre, en chacune d'elles, que de nous initier plus intimement à cette science de Dieu par la foi qui nous prépare à la claire vision du ciel. Nous avons vu comment Dieu, connu dans la première en lui-même, se manifeste parla seconde en ses opérations extérieures, la très sainte Eucharistie étant le dernier terme ici-bas de ces opérations ineffables. Mais quelle transition, quelle pente merveilleuse a pu nous conduire si rapidement et sans heurt d'une fête à l'autre ? Par quelle voie la pensée divine elle-même, par quel milieu la Sagesse éternelle s'est-elle fait jour, des inaccessibles sommets où nous contemplions le sublime repos de la Trinité bienheureuse, à cet autre sommet des Mystères chrétiens où l'a portée l'inépuisable activité d'un amour sans bornes ? Le Cœur de l'Homme-Dieu répond à ces questions, et nous donne l'explication du plan divin tout entier.
Nous savions que cette félicité souveraine du premier Etre, cette vie éternelle communiquée du Père au Fils et des deux à l'Esprit dans la lumière et l'amour, les trois divines personnes avaient résolu d'en faire part à des êtres créés, et non seulement aux sublimes et pures intelligences des célestes hiérarchies, mais encore à l'homme plus voisin du néant, jusque dans la chair qui compose avec l'âme sa double nature. Nous en avions pour gage le Sacrement auguste où l'homme, déjà rendu participant de la nature divine par la grâce de l'Esprit sanctificateur, s'unit au Verbe divin comme le vrai membre de ce Fils très unique du Père. Oui ; " bien que ne paraisse pas encore ce que nous serons un jour, dit l'Apôtre saint Jean, nous sommes dès maintenant les fils de Dieu ; lorsqu'il se montrera, nous lui serons semblables " (I Johan. III, 2.), étant destinés à vivre comme le Verbe lui-même en la société de ce Père très-haut dans les siècles des siècles (Ibid. 1, 3.).
Mais l'amour infini de la Trinité toute-puissante appelant ainsi de faibles créatures en participation de sa vie bienheureuse, n'a point voulu parvenir à ses fins sans le concours et l'intermédiaire obligé d'un autre amour plus accessible à nos sens, amour créé d'une âme humaine, manifesté dans les battements d'un cœur de chair pareil au nôtre. L'Ange du grand conseil, chargé d'annoncer au monde les desseins miséricordieux de l'Ancien des jours, a revêtu, dans l'accomplissement de son divin message, une forme créée qui pût permettre aux hommes de voir de leurs yeux, de toucher de leurs mains le Verbe de vie, cette vie éternelle qui était dans le Père et venait jusqu'à nous (Ibid. 1-2.).
Paray-le-Monial.
Docile instrument de l'amour infini, la nature humaine que le Fils de Dieu s'unit personnellement au sein de la Vierge-Mère ne fut point toutefois absorbée ou perdue dans l'abîme sans fond de la divinité ; elle conserva sa propre substance, ses facultés spéciales, sa volonté distincte et régissant dans une parfaite harmonie, sous l'influx du Verbe divin, les mouvements de sa très sainte âme et de son corps adorable. Dès le premier instant de son existence, l'âme très parfaite du Sauveur, inondée plus directement qu'aucune autre créature de cette vraie lumière du Verbe qui éclaire tout homme venant en ce monde (Johan, I, 9.), et pénétrant par la claire vision dans l'essence divine, saisit d'un seul regard la beauté absolue du premier Etre, et la convenance souveraine des divines résolutions appelant l'être fini en partage de la félicité suprême. Elle comprit sa mission sublime, et s'émut pour l'homme et pour Dieu d'un immense amour. Et cet amour, envahissant avec la vie le corps du Christ formé au même instant par l'Esprit du sang virginal, fit tressaillir son Cœur de chair et donna le signal des pulsations qui mirent en mouvement dans ses veines sacrées le sang rédempteur.
A la différence en effet des autres hommes, chez qui la force vitale de l'organisme préside seule aux mouvements du cœur, jusqu'à ce que les émotions, s'éveillant avec l'intelligence, viennent par intervalles accélérer ses battements ou les ralentir, l'Homme-Dieu sentit son Cœur soumis dès l'origine à la loi d'un amour non moins persévérant, non moins intense que la loi vitale, aussi brûlant dès sa naissance qu'il l'est maintenant dans les cieux. Car l'amour humain du Verbe incarné, fondé sur sa connaissance de Dieu et des créatures, ignora comme elle tout développement progressif, bien que Celui qui devait être notre frère et notre modèle en toutes choses manifestât chaque jour en mille manières nouvelles l'exquise sensibilité de son divin Cœur.
Quand il parut ici-bas, l'homme avait désappris l'amour, en oubliant la vraie beauté. Son cœur de chair lui semblait une excuse, et n'était plus qu'un chemin par où l'âme s'enfuyait des célestes sommets à la région lointaine où le prodigue perd ses trésors (Luc. XV, 13.). A ce monde matériel que l'âme de l'homme eût dû ramener vers son Auteur, et qui la tenait captive au contraire sous le fardeau des sens, l'Esprit-Saint préparait un levier merveilleux : fait de chair lui aussi, le Cœur sacré, de ces limites extrêmes de la création, renvoie au Père, en ses battements, l'ineffable expression d'un amour investi de la dignité du Verbe lui-même. Luth mélodieux, vibrant sans interruption sous le souffle de l'Esprit d'amour, il rassemble en lui les harmonies des mondes ; corrigeant leurs défectuosités, suppléant leurs lacunes, ramenant à l'unité les voix discordantes, il offre à la glorieuse Trinité un délicieux concert. Aussi met-elle en lui ses complaisances. C'est l'unique organum, ainsi l'appelait Gertrude la Grande (Legatus divinae pietatis. Lib. II, ch. 23 ; Lib. III, ch. 25.) ; c'est l'instrument qui seul agrée au Dieu très-haut. Par lui devront passer les soupirs enflammés des brûlants Séraphins, comme l'humble hommage de l'inerte matière. Par lui seulement descendront sur le monde les célestes faveurs. Il est, de l'homme à Dieu, l'échelle mystérieuse, le canal des grâces, la voie montante et descendante.
L'Esprit divin, dont il est le chef-d'œuvre, en a fait sa vivante image. L'Esprit-Saint, en effet, bien qu'il ne soit pas dans les ineffables relations des personnes divines la source même de l'amour, en est le terme ou l'expression substantielle ; moteur sublime inclinant au dehors la Trinité bienheureuse, c'est par lui que s'épanche à flots sur les créatures avec l'être et la vie cet amour éternel. Ainsi l'amour de l'Homme-Dieu trouve-t-il dans les battements du Cœur sacré son expression directe et sensible; ainsi encore verse-t-il par lui sur le monde, avec l'eau et le sang sortis du côté du Sauveur, la rédemption et la grâce, avant-goût et gage assuré de la gloire future.
" Un des soldats, dit l'Evangile, ouvrit le côté de Jésus par la lance, et il en sortit du sang et de l'eau." (Johan. XIX, 34.).
Arrêtons-nous sur ce fait de l'histoire évangélique qui dotine à la fête d'aujourd'hui sa vraie base ; et comprenons l'importance du récit qui nous en est transmis par saint Jean, à l'insistance du disciple de l'amour non moins qu'il la solennité des expressions qu'il emploie.
" Celui qui l'a vu, dit-il, en rend témoignage, et son témoignage est véritable ; et il sait, lui, qu'il dit vrai, pour que vous aussi vous croyiez. Car ces choses sont arrivées, pour que l'Ecriture fût accomplie." (Ibid. 35-36.).
L'Evangile ici nous renvoie au passage du prophète Zacharie annonçant l'effusion de l'Esprit de grâce sur la maison du vrai David et les habitants de Jérusalem (Zach. XII, 10.). " Et ils verront dans celui qu'ils ont percé "(Ibid. ; Johan. XIX, 37.), ajoutait le prophète.
Mais qu'y verront-ils, sinon cette grande vérité qui est le dernier mot de toute l'Ecriture et de l'histoire du monde, à savoir que Dieu a tant aimé le monde, qu'il lui a donné son Fils unique, pour que quiconque croit en lui ait la vie éternelle (Johan. III, 16.) ?"
A la différence en effet des autres hommes, chez qui la force vitale de l'organisme préside seule aux mouvements du cœur, jusqu'à ce que les émotions, s'éveillant avec l'intelligence, viennent par intervalles accélérer ses battements ou les ralentir, l'Homme-Dieu sentit son Cœur soumis dès l'origine à la loi d'un amour non moins persévérant, non moins intense que la loi vitale, aussi brûlant dès sa naissance qu'il l'est maintenant dans les cieux. Car l'amour humain du Verbe incarné, fondé sur sa connaissance de Dieu et des créatures, ignora comme elle tout développement progressif, bien que Celui qui devait être notre frère et notre modèle en toutes choses manifestât chaque jour en mille manières nouvelles l'exquise sensibilité de son divin Cœur.
Quand il parut ici-bas, l'homme avait désappris l'amour, en oubliant la vraie beauté. Son cœur de chair lui semblait une excuse, et n'était plus qu'un chemin par où l'âme s'enfuyait des célestes sommets à la région lointaine où le prodigue perd ses trésors (Luc. XV, 13.). A ce monde matériel que l'âme de l'homme eût dû ramener vers son Auteur, et qui la tenait captive au contraire sous le fardeau des sens, l'Esprit-Saint préparait un levier merveilleux : fait de chair lui aussi, le Cœur sacré, de ces limites extrêmes de la création, renvoie au Père, en ses battements, l'ineffable expression d'un amour investi de la dignité du Verbe lui-même. Luth mélodieux, vibrant sans interruption sous le souffle de l'Esprit d'amour, il rassemble en lui les harmonies des mondes ; corrigeant leurs défectuosités, suppléant leurs lacunes, ramenant à l'unité les voix discordantes, il offre à la glorieuse Trinité un délicieux concert. Aussi met-elle en lui ses complaisances. C'est l'unique organum, ainsi l'appelait Gertrude la Grande (Legatus divinae pietatis. Lib. II, ch. 23 ; Lib. III, ch. 25.) ; c'est l'instrument qui seul agrée au Dieu très-haut. Par lui devront passer les soupirs enflammés des brûlants Séraphins, comme l'humble hommage de l'inerte matière. Par lui seulement descendront sur le monde les célestes faveurs. Il est, de l'homme à Dieu, l'échelle mystérieuse, le canal des grâces, la voie montante et descendante.
L'Esprit divin, dont il est le chef-d'œuvre, en a fait sa vivante image. L'Esprit-Saint, en effet, bien qu'il ne soit pas dans les ineffables relations des personnes divines la source même de l'amour, en est le terme ou l'expression substantielle ; moteur sublime inclinant au dehors la Trinité bienheureuse, c'est par lui que s'épanche à flots sur les créatures avec l'être et la vie cet amour éternel. Ainsi l'amour de l'Homme-Dieu trouve-t-il dans les battements du Cœur sacré son expression directe et sensible; ainsi encore verse-t-il par lui sur le monde, avec l'eau et le sang sortis du côté du Sauveur, la rédemption et la grâce, avant-goût et gage assuré de la gloire future.
" Un des soldats, dit l'Evangile, ouvrit le côté de Jésus par la lance, et il en sortit du sang et de l'eau." (Johan. XIX, 34.).
Arrêtons-nous sur ce fait de l'histoire évangélique qui dotine à la fête d'aujourd'hui sa vraie base ; et comprenons l'importance du récit qui nous en est transmis par saint Jean, à l'insistance du disciple de l'amour non moins qu'il la solennité des expressions qu'il emploie.
" Celui qui l'a vu, dit-il, en rend témoignage, et son témoignage est véritable ; et il sait, lui, qu'il dit vrai, pour que vous aussi vous croyiez. Car ces choses sont arrivées, pour que l'Ecriture fût accomplie." (Ibid. 35-36.).
L'Evangile ici nous renvoie au passage du prophète Zacharie annonçant l'effusion de l'Esprit de grâce sur la maison du vrai David et les habitants de Jérusalem (Zach. XII, 10.). " Et ils verront dans celui qu'ils ont percé "(Ibid. ; Johan. XIX, 37.), ajoutait le prophète.
Mais qu'y verront-ils, sinon cette grande vérité qui est le dernier mot de toute l'Ecriture et de l'histoire du monde, à savoir que Dieu a tant aimé le monde, qu'il lui a donné son Fils unique, pour que quiconque croit en lui ait la vie éternelle (Johan. III, 16.) ?"
Voilée sous les figures et montrée comme de loin durant les siècles de l'attente, cette vérité sublime éclata au grand jour sur les rives du Jourdain (Luc. III, 21-22.), quand la Trinité sainte intervint tout entière pour désigner l'Elu du Père et l'objet des divines complaisances (Isai. XLII, I.). Restait néanmoins encore à montrer la manière dont cette vie éternelle que le Christ apportait au monde passerait de lui dans nous tous, jusqu'à ce que la lance du soldat, ouvrant le divin réservoir et dégageant les ruisseaux de la source sacrée, vînt compléter et parfaire le témoignage de la Trinité bienheureuse. " Il y en a trois, dit saint Jean, qui rendent témoignage dans le ciel : le Père, le Verbe et le Saint-Esprit ; et ces trois n'en font qu'un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre : l'Esprit, l'eau et le sang ; et ces trois concourent au même but... Et leur témoignage est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et qu'elle est dans son Fils." (I Johan. V, 7, 8, 11.). Passage mystérieux qui trouve son explication dans la fête présente ; il nous montre dans le Cœur de l'Homme-Dieu le dénouement de l'œuvre divine, et la solution des difficultés que semblait offrir à la Sagesse du Père l'accomplissement des desseins éternels.
Associer des créatures à sa béatitude, en les faisant participantes dans l'Esprit-Saint de sa propre nature et membres de son Fils bien-aimé, telle était, disions-nous, la miséricordieuse pensée du Père ; tel est le but où tendent les efforts de la Trinité souveraine. Or, voici qu'apparaît Celui qui vient par l’eau et le sang, non dans l’eau seule, mais dans l'eau et le sang, Jésus-Christ ; et l'Esprit, qui de concert avec le Père et le Fils a déjà sur les bords du Jourdain rendu son témoignage, atteste ici encore que le Christ est vérité (I Johan. V, 6.), quand il dit de lui-même que la vie est en lui (Johan. V, 26, etc.). Car c'est l'Esprit, nous dit l'Evangile (Ibid. VII, 37-39.), qui sort avec Veau du Cœur sacré, des sources du Sauveur (Isai. XII, 3.), et nous rend dignes du sang divin qui l'accompagne. L'humanité, renaissant de l’eau et de l'Esprit, fait son entrée dans le royaume de Dieu (Johan. III.) ; et, préparée pour l'Epoux dans les flots du baptême, l'Eglise s'unit au Verbe incarné dans le sang des Mystères. Vraiment sommes-nous avec elle désormais l'os de ses os et la chair de sa chair (Gen. II, 23 ; Eph. V, 30.), associés pour l'éternité à sa vie divine dans le sein du Père.
Va donc, Ô Juif ! Ignorant les noces de l'Agneau, donne le signal de ces noces sacrées. Conduis l'Epoux au lit nuptial ; qu'il s'étende sur le bois mille fois précieux dont sa mère la synagogue a formé sa couche au soir de l'alliance ; et que de son Cœur sorte l'Epouse, avec l'eau qui la purifie et le sang qui forme sa dot. Pour cette Epouse il a quitté son Père et les splendeurs de la céleste Jérusalem ; il s'est élancé comme un géant dans la voie de l'amour; la soif du désira consumé son âme. Le vent brûlant de la souffrance a passé sur lui, desséchant tous ses os ; mais plus actives encore étaient les flammes qui dévoraient son Cœur, plus violents les battements qui précipitaient de ses veines sur le chemin le sang précieux du rachat de l'Epouse. Au bout de la carrière, épuisé, il s'est endormi dans sa soif brûlante. Mais l'Epouse, formée de lui durant ce repos mystérieux, le rappellera bientôt de son grand sommeil. Ce Cœur dont elle est née, brisé sous l'effort, s'est arrêté pour lui livrer passage ; au même temps s'est trouvé suspendu le concert sublime qui montait par lui de la terre au ciel, et la nature en a été troublée dans ses profondeurs. Et pourtant, plus que jamais, ne faut-il pas que chante à Dieu l'humanité rachetée ? Comment donc se renoueront les cordes de la lyre ? Qui réveillera dans le Cœur divin la mélodie des pulsations sacrées ?
Penchée encore sur la béante ouverture du côté du Sauveur, entendons l'Eglise naissante s'écrier à Dieu, dans l'ivresse de son cœur débordant : " Père souverain, Seigneur mon Dieu, je vous louerai, je vous chanterai des psaumes au milieu des nations. Lève-toi donc, Ô ma gloire ! Ô réveille-toi, ma cithare et mon psaltérion." (Psalm. CVII, 1-4.). Et le Seigneur s'est levé triomphant de son lit nuptial au matin du grand jour ; et le Cœur sacré, reprenant ses mélodies interrompues, a transmis au ciel les accents enflammés de la sainte Eglise. Car le Cœur de l'Epoux appartient à l'Epouse, et ils sont deux maintenant dans une même chair (Gen. II, 24 ; Eph. V, 31.).
Dans la pleine possession de celle qui blessa son Cœur (Cant. IV, 9.), le Christ lui confirme tout pouvoir à son tour sur ce Cœur divin d'où elle est sortie. Là sera pour l'Eglise le secret de sa force. Dans les relations des époux, telles que les constitua le Seigneur à l'origine en vue de ce grand mystère du Christ et de l'Eglise (Eph. V, 32.), l'homme est le chef (I Cor. XI, 3.), et il n'appartient pas à la femme de le dominer dans les conseils ou la conduite des entreprises ; mais la puissance de la femme est qu'elle s'adresse au cœur, et que rien ne résiste à l'amour. Si Adam a péché, c'est qu'Eve a séduit et affaibli son cœur ; Jésus nous sauve, parce que l'Eglise a ravi son Cœur, et que ce Cœur humain ne peut être ému et dompté, sans que la divinité elle-même soit fléchie. Telle est, quant au principe sur lequel elle s'appuie, la dévotion au Sacré-Cœur ; elle est, dans cette notion première et principale, aussi ancienne que l'Eglise, puisqu'elle repose sur cette vérité, reconnue de tout temps, que le Seigneur est l'Epoux et l'Eglise l'Epouse.
Associer des créatures à sa béatitude, en les faisant participantes dans l'Esprit-Saint de sa propre nature et membres de son Fils bien-aimé, telle était, disions-nous, la miséricordieuse pensée du Père ; tel est le but où tendent les efforts de la Trinité souveraine. Or, voici qu'apparaît Celui qui vient par l’eau et le sang, non dans l’eau seule, mais dans l'eau et le sang, Jésus-Christ ; et l'Esprit, qui de concert avec le Père et le Fils a déjà sur les bords du Jourdain rendu son témoignage, atteste ici encore que le Christ est vérité (I Johan. V, 6.), quand il dit de lui-même que la vie est en lui (Johan. V, 26, etc.). Car c'est l'Esprit, nous dit l'Evangile (Ibid. VII, 37-39.), qui sort avec Veau du Cœur sacré, des sources du Sauveur (Isai. XII, 3.), et nous rend dignes du sang divin qui l'accompagne. L'humanité, renaissant de l’eau et de l'Esprit, fait son entrée dans le royaume de Dieu (Johan. III.) ; et, préparée pour l'Epoux dans les flots du baptême, l'Eglise s'unit au Verbe incarné dans le sang des Mystères. Vraiment sommes-nous avec elle désormais l'os de ses os et la chair de sa chair (Gen. II, 23 ; Eph. V, 30.), associés pour l'éternité à sa vie divine dans le sein du Père.
Va donc, Ô Juif ! Ignorant les noces de l'Agneau, donne le signal de ces noces sacrées. Conduis l'Epoux au lit nuptial ; qu'il s'étende sur le bois mille fois précieux dont sa mère la synagogue a formé sa couche au soir de l'alliance ; et que de son Cœur sorte l'Epouse, avec l'eau qui la purifie et le sang qui forme sa dot. Pour cette Epouse il a quitté son Père et les splendeurs de la céleste Jérusalem ; il s'est élancé comme un géant dans la voie de l'amour; la soif du désira consumé son âme. Le vent brûlant de la souffrance a passé sur lui, desséchant tous ses os ; mais plus actives encore étaient les flammes qui dévoraient son Cœur, plus violents les battements qui précipitaient de ses veines sur le chemin le sang précieux du rachat de l'Epouse. Au bout de la carrière, épuisé, il s'est endormi dans sa soif brûlante. Mais l'Epouse, formée de lui durant ce repos mystérieux, le rappellera bientôt de son grand sommeil. Ce Cœur dont elle est née, brisé sous l'effort, s'est arrêté pour lui livrer passage ; au même temps s'est trouvé suspendu le concert sublime qui montait par lui de la terre au ciel, et la nature en a été troublée dans ses profondeurs. Et pourtant, plus que jamais, ne faut-il pas que chante à Dieu l'humanité rachetée ? Comment donc se renoueront les cordes de la lyre ? Qui réveillera dans le Cœur divin la mélodie des pulsations sacrées ?
Penchée encore sur la béante ouverture du côté du Sauveur, entendons l'Eglise naissante s'écrier à Dieu, dans l'ivresse de son cœur débordant : " Père souverain, Seigneur mon Dieu, je vous louerai, je vous chanterai des psaumes au milieu des nations. Lève-toi donc, Ô ma gloire ! Ô réveille-toi, ma cithare et mon psaltérion." (Psalm. CVII, 1-4.). Et le Seigneur s'est levé triomphant de son lit nuptial au matin du grand jour ; et le Cœur sacré, reprenant ses mélodies interrompues, a transmis au ciel les accents enflammés de la sainte Eglise. Car le Cœur de l'Epoux appartient à l'Epouse, et ils sont deux maintenant dans une même chair (Gen. II, 24 ; Eph. V, 31.).
Dans la pleine possession de celle qui blessa son Cœur (Cant. IV, 9.), le Christ lui confirme tout pouvoir à son tour sur ce Cœur divin d'où elle est sortie. Là sera pour l'Eglise le secret de sa force. Dans les relations des époux, telles que les constitua le Seigneur à l'origine en vue de ce grand mystère du Christ et de l'Eglise (Eph. V, 32.), l'homme est le chef (I Cor. XI, 3.), et il n'appartient pas à la femme de le dominer dans les conseils ou la conduite des entreprises ; mais la puissance de la femme est qu'elle s'adresse au cœur, et que rien ne résiste à l'amour. Si Adam a péché, c'est qu'Eve a séduit et affaibli son cœur ; Jésus nous sauve, parce que l'Eglise a ravi son Cœur, et que ce Cœur humain ne peut être ému et dompté, sans que la divinité elle-même soit fléchie. Telle est, quant au principe sur lequel elle s'appuie, la dévotion au Sacré-Cœur ; elle est, dans cette notion première et principale, aussi ancienne que l'Eglise, puisqu'elle repose sur cette vérité, reconnue de tout temps, que le Seigneur est l'Epoux et l'Eglise l'Epouse.
Les Pères et saints Docteurs des premiers âges n'exposaient point autrement que nous ne l'avons fait le mystère de la formation de l'Eglise du côté du Sauveur ; et leurs paroles, quoique toujours retenues par la présence des non-initiés autour de leurs chaires, ouvraient la voie aux sublimes et plus libres épanchements des siècles qui suivirent :
- " Les initiés connaissent l'ineffable mystère des sources du Sauveur, dit saint Jean Chrysostome ; de ce sang et de cette eau l'Eglise a été formée ; de là sont sortis les Mystères, en sorte que, t'approchant du calice redoutable, il faut y venir comme devant boire au côté même du Christ." (In Johan. Hom. 84.).
- " L'Evangéliste, explique saint Augustin, a usé d'une parole vigilante, ne disant pas de la lance qu'elle frappa ou blessa, mais ouvrit le côté du Seigneur. C'était bien une porte en effet qui se révélait alors, la porte de la vie, figurée par celle que Noé reçut l'ordre d'ouvrir au côté de l'arche, pour l'entrée des animaux qui devaient être sauvés du déluge et figuraient l'Eglise." (In Johan. Tract, CXX.).
" Entre dans la pierre, cache-toi dans la terre creusée (Isai. II, 10.), dans le côté du Christ ", interprète pareillement au XIIe siècle un disciple de saint Bernard, le bienheureux Guerric, abbé d'Igny (In Domin. Palm. Serm. IV.). Et l'Abbé de Clairvaux lui-même, commentant le verset du Cantique : " Viens, ma colombe, dans les trous de la pierre, dans la caverne de la muraille " (Cant. II, 14.) :
" Heureuses ouvertures, dit-il, où la colombe est en sûreté et regarde sans crainte l'oiseau de proie volant à l'entour ! Que verrons-nous par l'ouverture ? Par ce fer qui a traversé son âme et passé jusqu'à son Cœur, a voici qu'est révélé l'arcane, l'arcane du Cœur, le mystère de l'amour, les entrailles de la miséricorde de notre Dieu. Qu'y a-t-il en vous, Ô Seigneur, que des trésors d'amour, des richesses a de bonté ? J'irai, j'irai à ces celliers d'abondance ; docile à la voix du prophète(Jerem. XLVIII, 28.), j'abandonnerai les villes, j'habiterai dans la pierre, j'aurai mon nid, comme la colombe, dans la plus haute ouverture ; placé comme Moïse (Exod. XXXIII, 22.) à l'entrée du rocher, je verrai passer le Seigneur." (In Cant. Serm. LXI.).
Au siècle suivant, le Docteur Séraphique, en de merveilleuses effusions, rappelle à son tour et la naissance de la nouvelle Eve du côté du Christ endormi, et la lance de Saül dirigée contre David et frappant la muraille (I Reg. XVIII, 10-11.), comme pour creuser dans Celui dont le fils de Jessé n'était que la figure, dans la pierre qui est le Christ (I Cor. X, 4.), la caverne aux eaux purifiantes, habitation des colombes (Lignum vitœ.).
Mais nous ne pouvons qu'effleurer ces grands aperçus, écouter en passant la voix des Docteurs. Au reste, le culte de l'ouverture bénie du côté du Christ se confond le plus souvent, pour saint Bernard et saint Bonaventure, avec celui des autres plaies sacrées du Sauveur. Le Cœur sacré, organe de l'amour, ne se dégage pas encore suffisamment dans leurs écrits. Il fallait que le Seigneur intervînt directement pour faire découvrir et goûter au peuple chrétien, par l'intermédiaire de quelques âmes privilégiées, les ineffables conséquences des principes admis par tous dans son Eglise.
Le 27 janvier 1281, au monastère bénédictin d'Helfta, près Eisleben, en Saxe, l'Epoux divin se révélait à l'épouse qu'il avait choisie pour l'introduire dans ses secrets et ses réserves les plus écartées. Mais ici nous céderons la parole à une voix plus autorisée que la nôtre :
" Gertrude, en la vingt-cinquième année de son âge, a été saisie par l'Esprit, dit en la Préface de sa traduction française l'éditeur du Legatus divinœ pietatis : elle a reçu sa mission, elle a vu. entendu, touché ; plus encore, elle a bu à cette coupe du Cœur divin qui enivre les élus, elle y a bu quand elle était encore en cette vallée d'absinthe, et ce qu'elle a pris à longs traits, elle l'a reversé sur les âmes qui voudront le recueillir et s'en montreront saintement avides. Sainte Gertrude eut donc pour mission de révéler le rôle et l'action du Cœur divin dans l'économie de la gloire divine et de la sanctification des âmes ; et sur ce point important nous ne séparerons pas d'elle sainte Mechtilde, sa compagne.
L'une et l'autre, à l'égard du Cœur du Dieu fait homme, se distinguent entre tous les Docteurs spirituels et tous les mystiques des âges divers de l'Eglise. Nous n'en excepterons pas les Saints de ces derniers siècles, par lesquels Notre-Seigneur Jésus-Cherit a voulu qu'un culte public, officiel, fût rendu à son Cœur Sacré : ils en ont porté la dévotion dans toute l'Eglise ; mais ils n'en ont pas exposé les mystères multiples, universels, avec l'insistance, la précision, la perfection qui se rencontrent dans les révélations de nos deux Saintes.
- " Les initiés connaissent l'ineffable mystère des sources du Sauveur, dit saint Jean Chrysostome ; de ce sang et de cette eau l'Eglise a été formée ; de là sont sortis les Mystères, en sorte que, t'approchant du calice redoutable, il faut y venir comme devant boire au côté même du Christ." (In Johan. Hom. 84.).
- " L'Evangéliste, explique saint Augustin, a usé d'une parole vigilante, ne disant pas de la lance qu'elle frappa ou blessa, mais ouvrit le côté du Seigneur. C'était bien une porte en effet qui se révélait alors, la porte de la vie, figurée par celle que Noé reçut l'ordre d'ouvrir au côté de l'arche, pour l'entrée des animaux qui devaient être sauvés du déluge et figuraient l'Eglise." (In Johan. Tract, CXX.).
" Entre dans la pierre, cache-toi dans la terre creusée (Isai. II, 10.), dans le côté du Christ ", interprète pareillement au XIIe siècle un disciple de saint Bernard, le bienheureux Guerric, abbé d'Igny (In Domin. Palm. Serm. IV.). Et l'Abbé de Clairvaux lui-même, commentant le verset du Cantique : " Viens, ma colombe, dans les trous de la pierre, dans la caverne de la muraille " (Cant. II, 14.) :
" Heureuses ouvertures, dit-il, où la colombe est en sûreté et regarde sans crainte l'oiseau de proie volant à l'entour ! Que verrons-nous par l'ouverture ? Par ce fer qui a traversé son âme et passé jusqu'à son Cœur, a voici qu'est révélé l'arcane, l'arcane du Cœur, le mystère de l'amour, les entrailles de la miséricorde de notre Dieu. Qu'y a-t-il en vous, Ô Seigneur, que des trésors d'amour, des richesses a de bonté ? J'irai, j'irai à ces celliers d'abondance ; docile à la voix du prophète(Jerem. XLVIII, 28.), j'abandonnerai les villes, j'habiterai dans la pierre, j'aurai mon nid, comme la colombe, dans la plus haute ouverture ; placé comme Moïse (Exod. XXXIII, 22.) à l'entrée du rocher, je verrai passer le Seigneur." (In Cant. Serm. LXI.).
Au siècle suivant, le Docteur Séraphique, en de merveilleuses effusions, rappelle à son tour et la naissance de la nouvelle Eve du côté du Christ endormi, et la lance de Saül dirigée contre David et frappant la muraille (I Reg. XVIII, 10-11.), comme pour creuser dans Celui dont le fils de Jessé n'était que la figure, dans la pierre qui est le Christ (I Cor. X, 4.), la caverne aux eaux purifiantes, habitation des colombes (Lignum vitœ.).
Mais nous ne pouvons qu'effleurer ces grands aperçus, écouter en passant la voix des Docteurs. Au reste, le culte de l'ouverture bénie du côté du Christ se confond le plus souvent, pour saint Bernard et saint Bonaventure, avec celui des autres plaies sacrées du Sauveur. Le Cœur sacré, organe de l'amour, ne se dégage pas encore suffisamment dans leurs écrits. Il fallait que le Seigneur intervînt directement pour faire découvrir et goûter au peuple chrétien, par l'intermédiaire de quelques âmes privilégiées, les ineffables conséquences des principes admis par tous dans son Eglise.
Le 27 janvier 1281, au monastère bénédictin d'Helfta, près Eisleben, en Saxe, l'Epoux divin se révélait à l'épouse qu'il avait choisie pour l'introduire dans ses secrets et ses réserves les plus écartées. Mais ici nous céderons la parole à une voix plus autorisée que la nôtre :
" Gertrude, en la vingt-cinquième année de son âge, a été saisie par l'Esprit, dit en la Préface de sa traduction française l'éditeur du Legatus divinœ pietatis : elle a reçu sa mission, elle a vu. entendu, touché ; plus encore, elle a bu à cette coupe du Cœur divin qui enivre les élus, elle y a bu quand elle était encore en cette vallée d'absinthe, et ce qu'elle a pris à longs traits, elle l'a reversé sur les âmes qui voudront le recueillir et s'en montreront saintement avides. Sainte Gertrude eut donc pour mission de révéler le rôle et l'action du Cœur divin dans l'économie de la gloire divine et de la sanctification des âmes ; et sur ce point important nous ne séparerons pas d'elle sainte Mechtilde, sa compagne.
L'une et l'autre, à l'égard du Cœur du Dieu fait homme, se distinguent entre tous les Docteurs spirituels et tous les mystiques des âges divers de l'Eglise. Nous n'en excepterons pas les Saints de ces derniers siècles, par lesquels Notre-Seigneur Jésus-Cherit a voulu qu'un culte public, officiel, fût rendu à son Cœur Sacré : ils en ont porté la dévotion dans toute l'Eglise ; mais ils n'en ont pas exposé les mystères multiples, universels, avec l'insistance, la précision, la perfection qui se rencontrent dans les révélations de nos deux Saintes.
Le Disciple bien-aimé de Jésus, qui avait reposé sur son sein, en la Cène, et avait pu entendre les battements de ce Cœur divin, qui sur la croix l'avait vu percé par la lance du soldat, en dévoila à Gertrude la glorification future, lorsqu'elle lui demanda pourquoi il avait gardé sous le silence ce qu'il avait senti lorsqu'il reposait sur ce Cœur sacré :
" Ma mission, dit-il, fut d'écrire pour l'Eglise encore jeune un seul mot du Verbe incréé de Dieu le Père, lequel pourrait suffire à toute la race des hommes jusqu'à la fin du monde, Sans toutefois que jamais personne le comprît dans sa plénitude. Mais le langage de ces bienheureux battements du Cœur du Seigneur est réservé pour les derniers temps, alors que le monde vieilli et refroidi dans l'amour divin devra se réchauffer à la révélation de ces mystères." (Le Héraut de l'amour divin, Liv. IV, ch. 4.).
Gertrude fut choisie pour cette révélation, et ce qu'elle en a dit dépasse tout ce que l'imagination de l'homme aurait jamais pu concevoir. Tantôt le Cœur divin lui apparaît comme un trésor où sont renfermées toutes les richesses ; tantôt c'est une lyre touchée par l'Esprit-Saint, aux sons de laquelle se réjouissent la très sainte Trinité et toute la Cour céleste. Puis, c'est une source abondante dont le courant va porter le rafraîchissement aux âmes du Purgatoire, les grâces fortifiantes aux âmes qui militent sur la terre, et ces torrents de délices où s'enivrent les élus de la Jérusalem céleste. C'est un encensoir d'or, d'où s'élèvent autant de divers parfums d'encens qu'il y a de races diverses d'hommes pour lesquelles le Sauveur a souffert la mort de la croix. Une autre fois, c'est un autel sur lequel les fidèles déposent leurs offrandes, les élus leurs hommages, les anges leurs respects, et le Prêtre éternel s'immole lui-même. C'est une lampe suspendue entre ciel et terre ; c'est une coupe où s'abreuvent les Saints, mais non les Anges, qui néanmoins en reçoivent des délices. En lui la prière du Seigneur, le Pater noster, a été conçue et élaborée, elle en est le doux fruit. Par lui est suppléé tout ce que nous avons négligé de rendre d'hommages dus à Dieu, à la Sainte Vierge et aux Saints. Pour remplir toutes nos obligations, le Cœur divin se fait notre serviteur, notre gage ; en lui seul nos œuvres revêtent cette perfection, cette noblesse qui les rend agréables aux yeux de la Majesté divine ; par lui seul découlent et passent toutes les grâces qui peuvent descendre sur la terre. A la fin, c'est la demeure suave, le sanctuaire sacré qui s'ouvre aux âmes, à leur départ de ce monde, pour les y conserver dans d'ineffables délices pour l'éternité." (Préface des Révélations de sainte Gertrude traduites sur la nouvelle édition latine des Bénédictins de Solesmes.).
En découvrant à Gertrude l'ensemble merveilleux que présente la traduction de l'amour infini dans le Cœur de l'Homme-Dieu, l'Esprit divin prévenait l'enfer au lieu même d'où devait surgir, deux siècles plus tard, l'apôtre des théories les plus opposées. En 1483, Luther naissait à Eisleben ; et son imagination désordonnée posait les bases de l'odieux système qui allait faire du Dieu très bon qu'avaient connu ses pères l'auteur direct du mal et de la damnation, créant le pécheur pour le crime et les supplices éternels, à la seule fin de manifester son autocratie toute-puissante. Calvin bientôt précisait plus encore, en enserrant les blasphèmes du révolté saxon dans les liens de sa sombre et inexorable logique. La queue du dragon, par ces deux hommes, entraîna la troisième partie des étoiles du ciel (Apoc. XII, 4.). Se transformant hypocritement au XVIIe siècle, changeant les mots, mais non les choses, l'ennemi tenta de pénétrer au sein même de l'Eglise et d'y faire prévaloir ses dogmes impies : sous prétexte d'affirmer les droits du domaine souverain du premier Etre, le Jansénisme oubliait sa bonté. Celui qui a tant aimé le monde voyait les hommes, découragés ou terrifiés, s'éloigner toujours plus de ses intentions miséricordieuses.
Il était temps que la terre se souvînt que le Dieu très-haut l'avait aimée d'amour, qu'il avait pris un Cœur de chair pour mettre à la portée des hommes cet amour infini, et que ce Cœur humain, le Christ en avait fait usage selon sa nature, pour nous aimer comme on aime dans la famille d'Adam le premier père, tressaillir de nos joies, souffrir de nos tristesses, et jouir ineffablement de nos retours à ses divines avances. Qui donc serait chargé d'accomplir la prophétie de Gertrude la Grande ? Quel autre Paul, quel nouveau Jean manifesterait au monde vieilli le langage des bienheureux battements du divin Cœur ?
" Ma mission, dit-il, fut d'écrire pour l'Eglise encore jeune un seul mot du Verbe incréé de Dieu le Père, lequel pourrait suffire à toute la race des hommes jusqu'à la fin du monde, Sans toutefois que jamais personne le comprît dans sa plénitude. Mais le langage de ces bienheureux battements du Cœur du Seigneur est réservé pour les derniers temps, alors que le monde vieilli et refroidi dans l'amour divin devra se réchauffer à la révélation de ces mystères." (Le Héraut de l'amour divin, Liv. IV, ch. 4.).
Gertrude fut choisie pour cette révélation, et ce qu'elle en a dit dépasse tout ce que l'imagination de l'homme aurait jamais pu concevoir. Tantôt le Cœur divin lui apparaît comme un trésor où sont renfermées toutes les richesses ; tantôt c'est une lyre touchée par l'Esprit-Saint, aux sons de laquelle se réjouissent la très sainte Trinité et toute la Cour céleste. Puis, c'est une source abondante dont le courant va porter le rafraîchissement aux âmes du Purgatoire, les grâces fortifiantes aux âmes qui militent sur la terre, et ces torrents de délices où s'enivrent les élus de la Jérusalem céleste. C'est un encensoir d'or, d'où s'élèvent autant de divers parfums d'encens qu'il y a de races diverses d'hommes pour lesquelles le Sauveur a souffert la mort de la croix. Une autre fois, c'est un autel sur lequel les fidèles déposent leurs offrandes, les élus leurs hommages, les anges leurs respects, et le Prêtre éternel s'immole lui-même. C'est une lampe suspendue entre ciel et terre ; c'est une coupe où s'abreuvent les Saints, mais non les Anges, qui néanmoins en reçoivent des délices. En lui la prière du Seigneur, le Pater noster, a été conçue et élaborée, elle en est le doux fruit. Par lui est suppléé tout ce que nous avons négligé de rendre d'hommages dus à Dieu, à la Sainte Vierge et aux Saints. Pour remplir toutes nos obligations, le Cœur divin se fait notre serviteur, notre gage ; en lui seul nos œuvres revêtent cette perfection, cette noblesse qui les rend agréables aux yeux de la Majesté divine ; par lui seul découlent et passent toutes les grâces qui peuvent descendre sur la terre. A la fin, c'est la demeure suave, le sanctuaire sacré qui s'ouvre aux âmes, à leur départ de ce monde, pour les y conserver dans d'ineffables délices pour l'éternité." (Préface des Révélations de sainte Gertrude traduites sur la nouvelle édition latine des Bénédictins de Solesmes.).
En découvrant à Gertrude l'ensemble merveilleux que présente la traduction de l'amour infini dans le Cœur de l'Homme-Dieu, l'Esprit divin prévenait l'enfer au lieu même d'où devait surgir, deux siècles plus tard, l'apôtre des théories les plus opposées. En 1483, Luther naissait à Eisleben ; et son imagination désordonnée posait les bases de l'odieux système qui allait faire du Dieu très bon qu'avaient connu ses pères l'auteur direct du mal et de la damnation, créant le pécheur pour le crime et les supplices éternels, à la seule fin de manifester son autocratie toute-puissante. Calvin bientôt précisait plus encore, en enserrant les blasphèmes du révolté saxon dans les liens de sa sombre et inexorable logique. La queue du dragon, par ces deux hommes, entraîna la troisième partie des étoiles du ciel (Apoc. XII, 4.). Se transformant hypocritement au XVIIe siècle, changeant les mots, mais non les choses, l'ennemi tenta de pénétrer au sein même de l'Eglise et d'y faire prévaloir ses dogmes impies : sous prétexte d'affirmer les droits du domaine souverain du premier Etre, le Jansénisme oubliait sa bonté. Celui qui a tant aimé le monde voyait les hommes, découragés ou terrifiés, s'éloigner toujours plus de ses intentions miséricordieuses.
Il était temps que la terre se souvînt que le Dieu très-haut l'avait aimée d'amour, qu'il avait pris un Cœur de chair pour mettre à la portée des hommes cet amour infini, et que ce Cœur humain, le Christ en avait fait usage selon sa nature, pour nous aimer comme on aime dans la famille d'Adam le premier père, tressaillir de nos joies, souffrir de nos tristesses, et jouir ineffablement de nos retours à ses divines avances. Qui donc serait chargé d'accomplir la prophétie de Gertrude la Grande ? Quel autre Paul, quel nouveau Jean manifesterait au monde vieilli le langage des bienheureux battements du divin Cœur ?
Image du Sacré Coeur de Jésus que sainte Marguerite-Marie
donnait à ses novices lorsqu'elle était maître de celles-ci.
Laissant de côté tant d'illustrations d'éloquence et de génie qui remplissaient alors de leur insigne renommée l'Eglise de France, le Dieu qui fait choix des petits pour confondre les forts (I Cor. I, 27.) avait désigné, pour la manifestation du Cœur sacré, la religieuse inconnue d'un obscur monastère. Comme au XIIIe siècle il avait négligé les Docteurs et les grands Saints eux-mêmes de cet âge, pour solliciter auprès de la Bienheureuse Julienne du Mont-Cornillon l'institution de la fête du Corps du Seigneur, il demande de même la glorification de son Cœur divin par une fête solennelle à l'humble Visitandine de Paray-le-Monial, que le monde entier connaît et vénère aujourd'hui sous le nom de la Bienheureuse Marguerite-Marie.
Marguerite-Marie reçut donc pour mission de faire descendre des mystiques sommets, où il était resté comme la part cachée de quelques âmes bénies, le trésor révélé à sainte Gertrude. Elle dut le proposer à toute la terre, en l'adaptant à cette vulgarisation sublime. Il devint en ses mains le réactif suprême offert au monde contre le froid qui s'emparait de ses membres et de son cœur engourdis par l'âge, l'appel touchant aux réparations des âmes fidèles pour tous les mépris, tous les dédains, toutes les froideurs et tous les crimes des hommes des derniers temps contre l'amour méconnu du Christ Sauveur.
" Etant devant le Saint-Sacrement un jour de son Octave (en juin 1675), raconte elle-même la Bienheureuse, je reçus de mon Dieu des grâces excessives de son amour. Et me sentant touchée du désir de quelque retour, et de Jui rendre amour pour amour, il me dit :
" Tu ne m'en peux rendre un plus grand qu'en faisant ce que je t'ai déjà tant de fois demandé."
Alors me découvrant son divin Cœur :
" Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné, jusqu'à s'épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu'ils ont pour moi dans ce Sacrement d'amour. Mais ce qui m'est encore a le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. C'est pour cela que je te demande que le premier vendredi d'après l'Octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en communiant ce jour-là et en lui faisant réparation d'honneur par une amende honorable, pour réparer les indignités qu'il a reçues pendant le temps qu'il a été exposé sur les autels. Je te promets aussi que mon Cœur se dilatera a pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur, et qui procureront qu'il lui soit rendu ."(Vie de la Bienheureuse écrite par elle-même.).
En appelant sa servante à être l'instrument de la glorification de son divin Cœur, l'Homme-Dieu faisait d'elle un signe de contradiction, comme il l'avait été lui-même (Luc. II, 34.). Il fallut dix ans et plus à Marguerite-Marie pour surmonter, à force de patience et d'humilité, la défiance de son propre entourage, les rebuts de ses Sœurs, les épreuves de tout genre. Cependant, le 21 juin 1686, vendredi après l'Octave du Saint-Sacrement, elle eut enfin la consolation de voir la petite communauté de Paray-le-Monial prosternée au pied d’une image où le Cœur de Jésus percé par la lance était représenté seul, entouré de flammes et d'une couronne d'épines, avec la croix au-dessus et les trois clous. Cette même année, fut commencée dans le monastère la construction d'une chapelle en l'honneur du Sacré-Cœur; la Bienheureuse eut la joie de voir bénir le modeste édifice quelque temps avant sa mort, arrivée l'an 1690. Mais il y avait loin encore de ces humbles débuts à rétablissement d'une fête proprement dite, et à sa célébration dans l'Eglise entière.
Marguerite-Marie reçut donc pour mission de faire descendre des mystiques sommets, où il était resté comme la part cachée de quelques âmes bénies, le trésor révélé à sainte Gertrude. Elle dut le proposer à toute la terre, en l'adaptant à cette vulgarisation sublime. Il devint en ses mains le réactif suprême offert au monde contre le froid qui s'emparait de ses membres et de son cœur engourdis par l'âge, l'appel touchant aux réparations des âmes fidèles pour tous les mépris, tous les dédains, toutes les froideurs et tous les crimes des hommes des derniers temps contre l'amour méconnu du Christ Sauveur.
" Etant devant le Saint-Sacrement un jour de son Octave (en juin 1675), raconte elle-même la Bienheureuse, je reçus de mon Dieu des grâces excessives de son amour. Et me sentant touchée du désir de quelque retour, et de Jui rendre amour pour amour, il me dit :
" Tu ne m'en peux rendre un plus grand qu'en faisant ce que je t'ai déjà tant de fois demandé."
Alors me découvrant son divin Cœur :
" Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné, jusqu'à s'épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu'ils ont pour moi dans ce Sacrement d'amour. Mais ce qui m'est encore a le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. C'est pour cela que je te demande que le premier vendredi d'après l'Octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en communiant ce jour-là et en lui faisant réparation d'honneur par une amende honorable, pour réparer les indignités qu'il a reçues pendant le temps qu'il a été exposé sur les autels. Je te promets aussi que mon Cœur se dilatera a pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur, et qui procureront qu'il lui soit rendu ."(Vie de la Bienheureuse écrite par elle-même.).
En appelant sa servante à être l'instrument de la glorification de son divin Cœur, l'Homme-Dieu faisait d'elle un signe de contradiction, comme il l'avait été lui-même (Luc. II, 34.). Il fallut dix ans et plus à Marguerite-Marie pour surmonter, à force de patience et d'humilité, la défiance de son propre entourage, les rebuts de ses Sœurs, les épreuves de tout genre. Cependant, le 21 juin 1686, vendredi après l'Octave du Saint-Sacrement, elle eut enfin la consolation de voir la petite communauté de Paray-le-Monial prosternée au pied d’une image où le Cœur de Jésus percé par la lance était représenté seul, entouré de flammes et d'une couronne d'épines, avec la croix au-dessus et les trois clous. Cette même année, fut commencée dans le monastère la construction d'une chapelle en l'honneur du Sacré-Cœur; la Bienheureuse eut la joie de voir bénir le modeste édifice quelque temps avant sa mort, arrivée l'an 1690. Mais il y avait loin encore de ces humbles débuts à rétablissement d'une fête proprement dite, et à sa célébration dans l'Eglise entière.
Châsse qui renferme les saintes reliques de
sainte Marguerite-Marie. Paray-le-Monial.
Déjà cependant la Providence avait pris soin de susciter, dans le même siècle, à la servante du Sacré-Cœur un précurseur puissant en parole et en œuvres. Né à Ri, au diocèse de Séez, en 1601, le Vénérable Jean Eudes avait porté partout, dans ses innombrables missions, la vénération et l'amour du Cœur de l'Homme-Dieu qu'il ne séparait pas de celui de sa divine Mère. Dès 1664, il creusait à Caen les fondations de la première église du monde, dit-il lui-même, qui porte le nom de l'église du Très-Sainct Cœur de Jésus et de Marie (" Le Cœur admirable de la Très Sacrée Mère de Dieu ", épître dédicatoire. Le séminaire des Eudistes à Caen, pour lequel fut bâtie cette église ou chapelle, est aujourd'hui l'Hôtel-de-Ville) ; et Clément X, en 1674, approuvait cette dénomination. Après s'être borné longtemps à célébrer, dans la Congrégation qu'il avait fondée, la fête du très saint Cœur de Marie en unité de celui de Jésus, le Père Eudes voulut y établir une fête spéciale en l'honneur du Cœur sacré du Sauveur ; le 8 février demeura assigné à la fête du Cœur de la Mère, et le 20 octobre fut déterminé pour honorer celui de son divin Fils. L'Office et la Messe que le Vénérable composa à cette fin, en 1670, furent approuvés pour ses séminaires, dès cette année et la suivante, par l'évêque de Rennes et les évêques de Normandie.
Cette même année 1670 les vit insérer au Propre de l'abbaye royale de Montmartre. En 1674, la fête du Sacré-Cœur était également célébrée chez les Bénédictines du Saint-Sacrement. Cependant on peut dire que la fête établie par le Père Eudes ne sortit guère des maisons qu'il avait fondées ou de celles qui recevaient plus directement ses inspirations. Elle avait pour objet de promouvoir la dévotion au Cœur de l'Homme-Dieu, telle qu'elle ressort du dogme même de la divine Incarnation, et sans but particulier autre que de lui rendre les adorations et les hommages qui lui sont dus. C'était à la Bienheureuse Marguerite-Marie qu'il était réservé de présenter aux hommes le Cœur sacré comme la grande voie de réparation ouverte à la terre. Confidente du Sauveur et dépositaire de ses intentions précises sur le jour et le but que le ciel voulait voir assigner à la nouvelle fête, ce fut elle qui resta véritablement chargée de la promulguer pour le monde et d'amener sa célébration dans l'Eglise universelle.
Pour obtenir ce résultat qui dépassait les forces personnelles de l'humble Visitandine, le Seigneur avait rapproché mystérieusement de Marguerite-Marie l'un des plus saints Religieux que possédât alors la Compagnie de Jésus, le R. P. Claude de la Colombière. Il reconnut la sainteté des voies par où l'Esprit divin conduisait la Bienheureuse, et se fit l'apôtre dévoué du Sacré-Cœur, à Paray d'abord, et jusqu'en Angleterre, où il mérita le titre glorieux de confesseur de la foi dans les rigueurs des prisons protestantes. Ce fervent disciple du Cœur de l'Homme-Dieu mourait en 1682, épuisé de travaux et de souffrances. Mais la Compagnie de Jésus tout entière hérita de son zèle à propager la dévotion au Sacré-Cœur. Bientôt s'organisèrent des confréries nombreuses, de tous côtés on éleva des chapelles en l'honneur de ce Cœur sacré. Mais l'enfer s'indigna de cette grande prédication d'amour ; les Jansénistes frémirent à cette apparition soudaine de la bonté et de l'humanité du Dieu Sauveur (Tit. III, 4.), qui prétendait ramener la confiance dans les âmes où ils avaient semé la crainte. On cria à la nouveauté, au scandale, à l'idolâtrie ou tout au moins à la dissection inconvenante des membres sacrés de l'humanité du Christ ; et pendant que s'entassaient à grands frais d'érudition dissertations théologiques et physiologiques, les gravures les moins séantes étaient répandues , des plaisanteries de mauvais goût mises en vogue, tous les moyens employés pour tourner en ridicule ceux qu'on appelait les Cordicoles.
Cependant l'année 1720 voyait fondre sur Marseille un fléau redoutable : apportée de Syrie sur un navire, la peste faisait bientôt plus de mille victimes par jour dans la cité de saint Lazare. Le Parlement janséniste de Provence était en fuite, et l'on ne savait où s'arrêterait le progrès toujours croissant de l'affreuse contagion, quand l'évêque, Mgr de Belzunce, réunissant les débris de son clergé fidèle et convoquant son troupeau sur le Cours qui depuis a pris le nom de l'héroïque pasteur, consacra solennellement son diocèse au Sacré-Cœur de Jésus. Dès ce moment, le fléau diminua; et il avait cessé entièrement, lorsque, deux ans plus tard, il reparut, menaçant de recommencer ses ravages. Il fut arrêté sans retour à la suite du vœu célèbre par lequel les échevins s'engagèrent, pour eux et leurs successeurs à perpétuité, aux actes solennels de religion qui ont fait jusqu'à nos jours la sauvegarde de Marseille et sa gloire la plus pure.
Ces événements, dont le retentissement fut immense, amenèrent la fête du Sacré-Cœur à sortir des monastères de la Visitation où elle avait commencé de se célébrer au jour fixé par Marguerite-Marie, avec la Messe et l'Office de saint Jean Eudes. On la vit, à partir de là, se répandre dans les diocèses. Lyon toutefois avait précédé Marseille. Autun vint en troisième lieu. On ne croyait pas alors en France qu'il fût nécessaire de recourir à l'autorité du Souverain Pontife pour l'établissement de nouvelles fêtes. Déférant aux vœux de la pieuse reine Marie Leczinska, les prélats qui formaient l'Assemblée de 1765 prirent une résolution pour établir la fête dans leurs diocèses, et engager leurs collègues à imiter cet exemple.
Mais la sanction formelle du Siège apostolique ne devait pas manquer plus longtemps à ces efforts de la piété catholique envers le divin Cœur. Rome avait déjà accordé de nombreuses indulgences aux pratiques privées, érigé par brefs d'innombrables confréries , lorsqu'en cette même année 1765, Clément XIII, cédant aux instances des évêques de Pologne et de l'archiconfrérie romaine du Sacré-Cœur, rendit le premier décret pontifical en faveur delà fête du Cœur de Jésus, et approuva pour cette fête une Messe et un Office. Des concessions locales étendirent peu à peu cette première faveur à d'autres Eglises particulières, jusqu'à ce qu'enfin, le 23 août 1856, le Souverain Pontife Pie IX, de glorieuse mémoire, sollicité par tout l'Episcopat français, rendit le décret qui insérait au Calendrier la fête du Sacré-Cœur et en ordonnait la célébration dans l'Eglise universelle. Trente-trois ans plus tard, Léon XIII élevait au rite de première classe la solennité que son prédécesseur avait établie.
Cette même année 1670 les vit insérer au Propre de l'abbaye royale de Montmartre. En 1674, la fête du Sacré-Cœur était également célébrée chez les Bénédictines du Saint-Sacrement. Cependant on peut dire que la fête établie par le Père Eudes ne sortit guère des maisons qu'il avait fondées ou de celles qui recevaient plus directement ses inspirations. Elle avait pour objet de promouvoir la dévotion au Cœur de l'Homme-Dieu, telle qu'elle ressort du dogme même de la divine Incarnation, et sans but particulier autre que de lui rendre les adorations et les hommages qui lui sont dus. C'était à la Bienheureuse Marguerite-Marie qu'il était réservé de présenter aux hommes le Cœur sacré comme la grande voie de réparation ouverte à la terre. Confidente du Sauveur et dépositaire de ses intentions précises sur le jour et le but que le ciel voulait voir assigner à la nouvelle fête, ce fut elle qui resta véritablement chargée de la promulguer pour le monde et d'amener sa célébration dans l'Eglise universelle.
Pour obtenir ce résultat qui dépassait les forces personnelles de l'humble Visitandine, le Seigneur avait rapproché mystérieusement de Marguerite-Marie l'un des plus saints Religieux que possédât alors la Compagnie de Jésus, le R. P. Claude de la Colombière. Il reconnut la sainteté des voies par où l'Esprit divin conduisait la Bienheureuse, et se fit l'apôtre dévoué du Sacré-Cœur, à Paray d'abord, et jusqu'en Angleterre, où il mérita le titre glorieux de confesseur de la foi dans les rigueurs des prisons protestantes. Ce fervent disciple du Cœur de l'Homme-Dieu mourait en 1682, épuisé de travaux et de souffrances. Mais la Compagnie de Jésus tout entière hérita de son zèle à propager la dévotion au Sacré-Cœur. Bientôt s'organisèrent des confréries nombreuses, de tous côtés on éleva des chapelles en l'honneur de ce Cœur sacré. Mais l'enfer s'indigna de cette grande prédication d'amour ; les Jansénistes frémirent à cette apparition soudaine de la bonté et de l'humanité du Dieu Sauveur (Tit. III, 4.), qui prétendait ramener la confiance dans les âmes où ils avaient semé la crainte. On cria à la nouveauté, au scandale, à l'idolâtrie ou tout au moins à la dissection inconvenante des membres sacrés de l'humanité du Christ ; et pendant que s'entassaient à grands frais d'érudition dissertations théologiques et physiologiques, les gravures les moins séantes étaient répandues , des plaisanteries de mauvais goût mises en vogue, tous les moyens employés pour tourner en ridicule ceux qu'on appelait les Cordicoles.
Cependant l'année 1720 voyait fondre sur Marseille un fléau redoutable : apportée de Syrie sur un navire, la peste faisait bientôt plus de mille victimes par jour dans la cité de saint Lazare. Le Parlement janséniste de Provence était en fuite, et l'on ne savait où s'arrêterait le progrès toujours croissant de l'affreuse contagion, quand l'évêque, Mgr de Belzunce, réunissant les débris de son clergé fidèle et convoquant son troupeau sur le Cours qui depuis a pris le nom de l'héroïque pasteur, consacra solennellement son diocèse au Sacré-Cœur de Jésus. Dès ce moment, le fléau diminua; et il avait cessé entièrement, lorsque, deux ans plus tard, il reparut, menaçant de recommencer ses ravages. Il fut arrêté sans retour à la suite du vœu célèbre par lequel les échevins s'engagèrent, pour eux et leurs successeurs à perpétuité, aux actes solennels de religion qui ont fait jusqu'à nos jours la sauvegarde de Marseille et sa gloire la plus pure.
Ces événements, dont le retentissement fut immense, amenèrent la fête du Sacré-Cœur à sortir des monastères de la Visitation où elle avait commencé de se célébrer au jour fixé par Marguerite-Marie, avec la Messe et l'Office de saint Jean Eudes. On la vit, à partir de là, se répandre dans les diocèses. Lyon toutefois avait précédé Marseille. Autun vint en troisième lieu. On ne croyait pas alors en France qu'il fût nécessaire de recourir à l'autorité du Souverain Pontife pour l'établissement de nouvelles fêtes. Déférant aux vœux de la pieuse reine Marie Leczinska, les prélats qui formaient l'Assemblée de 1765 prirent une résolution pour établir la fête dans leurs diocèses, et engager leurs collègues à imiter cet exemple.
Mais la sanction formelle du Siège apostolique ne devait pas manquer plus longtemps à ces efforts de la piété catholique envers le divin Cœur. Rome avait déjà accordé de nombreuses indulgences aux pratiques privées, érigé par brefs d'innombrables confréries , lorsqu'en cette même année 1765, Clément XIII, cédant aux instances des évêques de Pologne et de l'archiconfrérie romaine du Sacré-Cœur, rendit le premier décret pontifical en faveur delà fête du Cœur de Jésus, et approuva pour cette fête une Messe et un Office. Des concessions locales étendirent peu à peu cette première faveur à d'autres Eglises particulières, jusqu'à ce qu'enfin, le 23 août 1856, le Souverain Pontife Pie IX, de glorieuse mémoire, sollicité par tout l'Episcopat français, rendit le décret qui insérait au Calendrier la fête du Sacré-Cœur et en ordonnait la célébration dans l'Eglise universelle. Trente-trois ans plus tard, Léon XIII élevait au rite de première classe la solennité que son prédécesseur avait établie.
La glorification du Cœur de Jésus appelait celle de son humble servante. Le 18 septembre 1864 avait vu la béatification de Marguerite-Marie proclamée solennellement par le même Pontife qui venait de donner à la mission qu'elle avait reçue la sanction définitive du Siège apostolique.
Depuis lors, la connaissance et l'amour du Sacré-Cœur ont progressé plus qu'ils n'avaient fait dans les deux siècles précédents. On a vu par tout le monde communautés, ordres religieux, diocèses, se consacrant à l'envi à cette source de toute grâce, seul refuge de l'Eglise en ces temps calamiteux. Les peuples se sont ébranlés en de dévots pèlerinages ; des multitudes ont passé les mers, pour apporter leurs supplications et leurs hommages au divin Cœur en cette terre de France, où il lui a plu de manifester ses miséricordes. Elle-même si éprouvée, notre patrie tourne les yeux, comme espoir suprême, vers le splendide monument qui s'élève sur le mont arrosé par le sang des martyrs ses premiers apôtres, et, dominant sa capitale, attestera pour les siècles futurs la foi profonde et la noble confiance qu'a su garder, dans ses malheurs, celle qui naquit et demeure à jamais la Fille aînée de la sainte Eglise.
Promesses faites par Notre Seigneur Jésus-Christ à sainte Marguerite-Marie en faveur des personnes qui pratiquent la dévotion à son Sacré-Cœur :
1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires à leur état.
2. Je mettrai la paix dans leur famille.
3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.
4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.
5. Je répandrai d'abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l'océan infini de la miséricorde.
7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.
8. Les âmes ferventes s'élèveront à une grande perfection.
9. Je bénirai moi-même les maisons où l'image de mon Sacré-Cœur sera exposée et honorée.
10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, où il ne sera jamais effacé.
12. Je te promets, dans l'excès de la miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu'ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir leurs Sacrements, et que mon divin Cœur se rendra leur asile assuré à cette dernière heure.
Depuis lors, la connaissance et l'amour du Sacré-Cœur ont progressé plus qu'ils n'avaient fait dans les deux siècles précédents. On a vu par tout le monde communautés, ordres religieux, diocèses, se consacrant à l'envi à cette source de toute grâce, seul refuge de l'Eglise en ces temps calamiteux. Les peuples se sont ébranlés en de dévots pèlerinages ; des multitudes ont passé les mers, pour apporter leurs supplications et leurs hommages au divin Cœur en cette terre de France, où il lui a plu de manifester ses miséricordes. Elle-même si éprouvée, notre patrie tourne les yeux, comme espoir suprême, vers le splendide monument qui s'élève sur le mont arrosé par le sang des martyrs ses premiers apôtres, et, dominant sa capitale, attestera pour les siècles futurs la foi profonde et la noble confiance qu'a su garder, dans ses malheurs, celle qui naquit et demeure à jamais la Fille aînée de la sainte Eglise.
Promesses faites par Notre Seigneur Jésus-Christ à sainte Marguerite-Marie en faveur des personnes qui pratiquent la dévotion à son Sacré-Cœur :
1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires à leur état.
2. Je mettrai la paix dans leur famille.
3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.
4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.
5. Je répandrai d'abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l'océan infini de la miséricorde.
7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.
8. Les âmes ferventes s'élèveront à une grande perfection.
9. Je bénirai moi-même les maisons où l'image de mon Sacré-Cœur sera exposée et honorée.
10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, où il ne sera jamais effacé.
12. Je te promets, dans l'excès de la miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu'ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir leurs Sacrements, et que mon divin Cœur se rendra leur asile assuré à cette dernière heure.
[/size]
Saint Jean Eudes. Gravure. XVIIIe.
Saint Jean Eudes. Gravure. XVIIIe.
Les communions réparatrices des neuf premiers vendredis du mois :
En 1688, au cours d'une apparition à sainte Marguerite-Marie, Notre-Seigneur Jésus-Christ daigna lui adresser ces paroles :
" Je te promets, dans l'excessive miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf mois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu'ils ne mourront point dans ma disgrâce ni sans recevoir leurs sacrements, et que mon divin Cœur se rendra leur asile assuré aux derniers moments."
En 1688, au cours d'une apparition à sainte Marguerite-Marie, Notre-Seigneur Jésus-Christ daigna lui adresser ces paroles :
" Je te promets, dans l'excessive miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf mois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu'ils ne mourront point dans ma disgrâce ni sans recevoir leurs sacrements, et que mon divin Cœur se rendra leur asile assuré aux derniers moments."
La plus ancienne archiconfrérie
dévouée au Sacré Coeur de Jésus. Rome.
Par l'insertion intégrale de cette promesse dans la Bulle de canonisation de sainte Marguerite-Marie (Acta Apostolicæ Sedis 1920, p. 503), en date du 13 mai 1920, le Pape Benoît XV a encouragé la pratique des communions réparatrices des neuf premiers vendredis du mois, en l'honneur du Sacré-Cœur.
PRIERE
" Ô Cœur sacré, qui fûtes le lien de cette union puissante et si féconde, daignez rapprocher toujours plus votre Eglise et la France ; et qu'unies aujourd'hui dans l'épreuve, elles le soient bientôt dans le salut pour le bonheur du monde !"
PRIERE
" Ô Cœur sacré, qui fûtes le lien de cette union puissante et si féconde, daignez rapprocher toujours plus votre Eglise et la France ; et qu'unies aujourd'hui dans l'épreuve, elles le soient bientôt dans le salut pour le bonheur du monde !"
http://hodiemecum.hautetfort.com/
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Merci Lumen pour cette Nourriture sainte qui éclaire et nourrit nos âmes
En union de prières au Sacré Cœur de Jésus
Maud
" Ô Cœur sacré, qui fûtes le lien de cette union puissante et si féconde, daignez rapprocher toujours plus votre Eglise et la France ; et qu'unies aujourd'hui dans l'épreuve, elles le soient bientôt dans le salut pour le bonheur du monde !"
En union de prières au Sacré Cœur de Jésus
Maud
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Dans la dévotion catholique, depuis le début du XIXe siècle, le mois de juin est particulièrement dédié à honorer le Sacré-Coeur de Jésus et à approfondir les mystères qu’Il renferme.
Il existe d’excellents ouvrages consacrés au culte du Sacré-Coeur, à son histoire, aux saints par lesquels cette dévotion a été insufflée dans l’Eglise, mais il en est un, que je recommande tout particulièrement ; il s’intitule : « Le Sacré-Coeur de Jésus, deux mille ans de miséricorde ».
Cet ouvrage est une véritable somme spirituelle et doctrinale, fruit d’un patient et long travail, inspiré par l’amour et la gratitude.
un extrait de l’introduction de ce livre remarquable :
« A l’occasion de recherches entreprises pour mieux comprendre l’origine et le développement de la dévotion rendue au Sacré-Cœur, nous avons été frappé par l’immense travail théologique et historique accompli sur ce sujet depuis bientôt deux siècles par de nombreux religieux (essentiellement Jésuites) et ecclésiastiques – le premier théologien à s’être penché sur cette question étant reconnu pour être le Père Jean Perrone S.J. (1794-1846), dans son ouvrage « De Verbo incarnato ».
Mais il manquait, nous a-t-il semblé, une vue d’ensemble, qui aurait permis de mieux situer la formidable percée de cette dévotion dans l’histoire de notre pays – qui en a été le berceau – et dans l’histoire de l’Eglise – qui en est aujourd’hui son plus fidèle soutien. Une frise chronologique en quelque sorte, comparable à celles que l’on peut dérouler de nos jours grâce aux encyclopédies informatisées, et sur laquelle le lecteur aurait eu la possibilité de consulter en parallèle non seulement l’ensemble des événements essentiels qui ont forgé le ciment de ce culte, mais également les étapes les plus marquantes de l’histoire de la France et de l’Eglise.
C’est cette lacune que nous avons souhaité combler.
En nous attaquant à cette entreprise, nous nous sommes rapidement heurté à deux difficultés :
La première concerne essentiellement le premier millénaire, mais aussi la première moitié du second. Les dates des évènements relatifs à l’histoire de la chrétienté en France et dans le monde pour cette période sont peu ou pas connues, et prêtent souvent à discussion. Seuls peuvent être mis en valeur les hommes et les femmes eux-mêmes qui ont œuvré pour répandre la Bonne Nouvelle, sans qu’il soit toujours possible de situer avec précision les moments clés de leur vie.
La deuxième difficulté concerne la deuxième moitié de ce deuxième millénaire. A l’opposé du premier, il y a là abondance de faits, d’évènements datés avec précision, et cette abondance aurait pu nuire à la clarté de l’ensemble. Il a fallu choisir, opérer un tri. Hormis les dates clés concernant la dévotion au Sacré-Cœur pour lesquelles nous avons visé l’exhaustivité, nous avons donc placé ici les repères qui nous semblaient être les plus importants ou les plus caractéristiques de l’histoire politique et religieuse de la France, espérant en cela offrir une vision la plus globale possible de l’enracinement et de l’expansion de cette dévotion.
Compte tenu de ce qui précède, nous avons opté pour une division de cet ouvrage en deux parties principales :
- La première couvre le premier millénaire, et la première moitié du second, les auteurs qui se sont tournés vers le Cœur de Jésus étant regroupés, autant que faire se peut, par famille religieuse, accompagnés de courts extraits de leurs œuvres. Il était impossible ici de les citer tous, mais les noms que nous avons retenus donneront un aperçu assez large du regard porté vers le divin Cœur au cours de ces premiers siècles. Nous avons prolongé cette première partie jusqu’à nos jours, sous la forme d’un résumé qui prépare à la lecture du chapitre suivant.
- La seconde partie commence à l’an mille, et se présente sous la forme d’une chronologie qui permet de situer tous les évènements et textes essentiels relatifs à la dévotion, et ceci jusqu’en ce début de XXIe siècle. Pour ne pas faire doublon avec la première partie, seuls les auteurs les plus importants ou les plus connus ont été mentionnés ici concernant la période 1000-1700. Par ailleurs, les évènements qui auraient alourdi inutilement cette chronologie ont été placés en plusieurs « Annexes », selon le thème abordé : l’histoire de la Compagnie de Jésus, de Port-Royal, les évènements relatifs à la Révolution française, etc. »
« Le Sacré-Coeur de Jésus, deux mille ans de miséricorde »
par Jean-Claude Prieto de Acha
Format 21 x 29,7 – 460 pages
Editions Téqui, le Roc saint-Michel – 53150 Saint-Céneré
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Maud a écrit: Merci Lumen pour cette Nourriture sainte qui éclaire sunny et nourrit nos âmes" Ô Cœur sacré, qui fûtes le lien de cette union puissante et si féconde, daignez rapprocher toujours plus votre Eglise et la France ; et qu'unies aujourd'hui dans l'épreuve, elles le soient bientôt dans le salut pour le bonheur du monde !"
En union de prières au Sacré Cœur de Jésus
Maud
Je partage autant que je peux, grande soeur, ce qui fait ma joie
et ma force pour que cela aide tous mes soeurs et frères dans leurs
tribulations quotidiennes à leur tour.
Je posterai tout ce que j'ai sur le Sacré Coeur ici.
Internet peut être une "mine d'or spirituel" lorsque nous sommes aidés
par l'Esprit Saint !
Ta soeur dans le Christ, Lumen
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Voici un autre livre excellent à connaître et faire connaître :
La Bible du
Coeur de Jésus
par Edouard Glotin s.j.
Presses de la Renaissance, 2007
768 pages, 35 €
Avec cette Bible, le père Édouard Glotin veut illustrer la pensée de saint Augustin : « Le Coeur de Jésus, c'est la Bible. » Et, de fait, 2000 ans de christianisme ont amené l'Église à formuler de plus en plus clairement que toute la Révélation divine, contenue dans l'Écriture, a pour noyau l'Amour de Dieu pour l'homme, tel qu'il nous a été révélé dans le Christ. Le premier grand message de Benoît XVI n'est-il pas : « Dieu est Amour » ?
Prenant appui sur le goût que les catholiques ont retrouvé pour la Bible et sur la redécouverte du thème du Cœur de Jésus par les nouvelles générations, le père Édouard Glotin, spécialiste des philosophies du "symbole", nous en offre ici une relecture complète, une analyse en profondeur, pour renouveler de fond en comble la catéchèse du Cœur de Jésus. Il s'attache ainsi à l'étude des différentes lectures faites de la Bible à travers les siècles et les civilisations, à l'interprétation des symboles, à l'inculturation, au rapport Écriture-Tradition, à l'évolution de l'Église et de la catéchèse...
Une véritable « somme » qui répond totalement au souhait du cardinal Schönborn : « Dans la situation actuelle d'éclatement des connaissances, mettez-vous à plusieurs pour démontrer la cohérence d'ensemble de toutes les vérités de la foi.»
Enfin, la clarté du plan et du style, les schémas et résumés de chapitres, l'index et le glossaire contenus dans cet ouvrage le rendent accessible au plus grand nombre.
PRÉGÉNÉRIQUE ET FRONTISPICE
PRÉFACE DU CARDINAL SCHÖNBORN
AVANT-PROPOS Prologue spirituel
1. Lire à coeur ouvert...
La voix de saint Augustin
L'écho du Moyen Âge
2. ... dans le Christ, notre Livre vivant
L'abrégé du Verbe
Le manuscrit du Corps crucifié
Le Livre de la science d'amour
1re partie : PETITE GRAMMAIRE DU SYMBOLIQUE
Introduction : Symbole et mystère
Chapitre 1 : L'EXPÉRIENCE SYMBOLIQUE
1. Une expérience spirituelle
Symbole savant ou symbole commun ?
Deux exemples de symboles communs : le Feu et l'Eau
Le symbole naïf, trésor natif du pauvre
Le coeur comme « lieu » du symbole
Un alphabet divin
Nourrir de regard ma prière
Le pèlerinage intérieur : un itinéraire symboliste
2. Un triple profil du symbole
Symbole et signe
Symbole et métaphore
Symbole et concept
Chapitre 2 : L'INTERPRÉTATION DES SYMBOLES
Introduction : Les quatre dimensions de l'univers symbolique
1. « Largeur » : le champ des réseaux symboliques
L'homo sapiens, homo symbolicus
Les deux grands types primitifs de réseaux symboliques
L'école structuraliste
Convergences et divergences
2. « Longueur » : le rapport au temps
Symbole et condition humaine
Symbole et histoire mondiale
Symbole et interprétation de l'Écriture
Le symbolique, le cosmique et l'historique
3. « Hauteur » : réalité ou irréalité du symbole ?
La première théologie symbolique
L'héritage de Platon
Platonisme contemporain et symbolisme cosmique
Saint Bonaventure : l'universel symbolisme
Saint Thomas : le réalisme du symbole
Symbole et icône
La vérité du symbole
4. « Profondeur » : l'épaisseur subjective du symbole
Symbole et affectivité
Le « cercle herméneutique »
Le symbole en psychanalyse
L'âge adulte de la symbolique
Symbole et archétype
Perspectives ouvertes
Conclusion
Chapitre 3 : LE SYMBOLE DU CŒUR
1. Un mot-source
Un mot biblique
Une symbolique du corps humain
Le coeur et la main Le coeur ou l'homme intérieur
Le coeur ou le foie ?
La Grèce et le Nouveau Testament
L'Antiquité chrétienne
Le Moyen Âge latin
La plus noble partie du corps
Conclusion : Un « mot-source » différent des autres
2. Un pictogramme de l'amour
La tête et le coeur
L'« amour courtois »
Le coeur au féminin
Le graphisme du coeur
Le coeur eudiste
Première mutation du coeur : le coeur-intuition
Deuxième mutation : le coeur-volonté
Troisième mutation : le coeur-affectivité
L'affectif et le corporel
Un « miroir » du coeur
Conclusions
Coeur biblique et coeur moderne
Le centre de la personne
3. Un indicateur du centre
La notion symbolique de « centre »
Un abrégé des mystères « Le Coeur du monde »
Le coeur et la croix
Les dérives de la symbolique
Le « retour au centre »
Conclusion : Le coeur et le mystère
2e partie : OUVRIR LA BIBLE EN ÉGLISE
Introduction : les trois sens du mot « coeur » dans le Nouveau Testament
Le mot « coeur » selon saint Matthieu
Le coeur affectif selon saint Paul
Le symbole du « centre » selon saint Jean
Chapitre 4 : LE RAPPORT ÉCRITURE-TRADITION
1. Le « corps » des Écritures
Une riche bibliothèque
Un unique Auteur
De multiples sens
2. La Tradition « mère »
« Cette Tradition qui vient des apôtres »
Y a-t-il une « tradition primitive » ?
La tradition comme vie du texte
Conclusion : Les « deux yeux » de l'Église
Chapitre 5 : LE MYSTÈRE DU CŒUR DE JÉSUS
Introduction : L'encyclique Haurietis aquas
I. DU MYSTERE AU SYMBOLE
1. Bible Un centre de perspective : l'Alliance
Une symbolique orientée
Un sommet :le Cantique des cantiques
De la figure à l'accomplissement
2. Nouveau Testament
L'Amour rédempteur
L'affectivité humaine du Rédempteur
Une affectivité qui s'inscrit dans un corps
L'Amour fait « coeur »
3. Évangiles
Les mystères de la vie du Christ
L'entrée du Christ dans le monde
Le film évangélique
La contemplation du Coeur vivant
4. Saint Jean « Ils fixeront les yeux sur Celui qu'on transperça »
Les deux « apartés » de saint Jean
L'autre « écriture »
« Il lui perça le côté – et il sortit aussitôt du sang... et de l'eau »
L'erreur d'Olivi
L'intuition d'Origène
L'« instantané » de la Pâque du Seigneur
« ... selon ce que déclara cette écriture : de son Coeur s'écouleront
des fleuves d'eau vive » La source du « Coeur » : Jn 7, 37-38
Le « sein » de Jésus Conclusion
II. DU SYMBOLE AU MYSTERE
Introduction : Un parcours inversé
1. Trinité Le regard symbolique
Le symbole de la Miséricorde
Le vrai visage de Dieu
La triple pulsation du Coeur divin
Les visions trinitaires
2. Incarnation
Le regard sur l'image du Christ
Une personne
Deux natures
Trois amours
Le Coeur de l'unique
Médiateur
L'image de 168....
3. Rédemption
Le regard sur le Transpercé
La source de Vie
La naissance de l'Église
La blessure d'Amour
Les représentations médiévales du Transpercé
Conclusion générale : Bible et Coeur de Jésus
La révélation du mystère
L'indication du « centre »
Chapitre 6 : L'EXPÉRIENCE DU CŒUR DE JÉSUS
Introduction : Une typologie de l'expérience mystique
1. Une expérience multiforme (1er-17e siècle)
Introduction : Expérience mystique et culte du Coeur de Jésus
Le prototype : Marie et les Onze
La relecture byzantine
Le toucher mystique de Thomas
L'expérience occidentale Marie, première adoratrice des plaies du Sauveur
Les versions dérivées 1er type d'expérience
L'expérience de l'effusion de l'Esprit
L'expérience sacramentelle
2e type d'expérience
« Même ceux qui l'ont transpercé »
« Sur lui se lamenteront toutes les races de la terre »
3e type d'expérience
La littérature amoureuse
Les visions du Coeur de Jésus
4e type d'expérience
L'interprétation orientale
L'expérience occidentale
5e type d'expérience
La stigmatisation de saint François (septembre 1224)
L'échelle mystique de sainte Catherine de Sienne († 1380)
Franciscains et Dominicains
6e type d'expérience
La contemplation des mystères du Christ
L'influence cartusienne sur les Jésuites
7e type d'expérience
Boire à la Source
La soif du Dieu vivant
La transverbération de sainte Thérèse
8e type d'expérience
Douceur et humilité
9e type d'expérience
Consécration
10e type d'expérience
Réparation
Conclusion
2. Sainte Marguerite-Marie (1647-1690)
Son cri ?
Son « cas »
Ce qu'elle fut
Ce qu'on en a dit
Ce qui nous heurte
Ce que nous pouvons attendre d'elle
Conclusion : sa lucidité
Son charisme
Récapituler le passé...
... et, en prenant appui sur le présent...
Une authentique salésienne
L'imprégnation bérullienne
La parenté mectildienne ... inaugurer l'avenir
Première vision : le culte d'une image
Deuxième vision : la mystique du vendredi
Troisième vision : la fête du Coeur de Jésus
Conclusion : Une expérience à réinculturer
3e partie : UN MAÎTRE MOT POUR L'ÉVANGÉLISATION : S'INCULTURER
Chapitre 7 : INCULTURATION ET SIGNES DES TEMPS
1. L'Apocalypse de Jean, ou l'aujourd'hui de l'Église
La Femme et le Dragon : le combat de toujours
Celui qui siège sur le Trône : le Dieu « Maître-de-Tout »
Le Livre et l'Agneau : la clé vivante de « ce qui doit arriver »
Conclusion : Coeur de l'Agneau et signes des temps
2. L'inculturation et ses déviances
Le christianisme et les cultures
L'inculturation intérieure
La résonance à l'ambiance
La réceptivité à la tradition
Le pressentiment de l'avenir
3. L'Église dans le monde de ce temps
Avant Dignitatis humanae
La déclaration conciliaire de 1965
Philosophie du document
Fidélité à la Tradition
La contribution de Jean-Paul II
Conclusion
Chapitre 8 : UN SIGNE ACTUEL
1. La mission des Jésuites
L'apparition du 2 juillet 1688
L'intervention de Marie
Les termes de son message
Le choix des messagers
Leur rôle culturel
La réception de la mission Saint Claude
La Colombière (1641-1682)
Les premières réactions (1690-1699).
La prise de conscience collective (1715-1873)
La ratification officielle (1883)
2. Le débat historique
La querelle « cordicole » (1715-1794)
La discussion « scolaire » (1800-1956)
Le problème « physiologique »
3. L'inculturation moderne
Henry Ramière : l'« ère » planétaire
Une idée très simple
Le contexte d'époque
Le génie de Ramière
Un modèle d'inculturation
Discerner le passé
Résonner au présent
Pressentir l'avenir
D'un siècle autre
Pierre Teilhard de Chardin : la « vision » cosmique
Le milieu divin (1927)
Le phénomène humain (1940)
Le coeur de la matière (1950)
Conclusion : La plénitude du « Sacré-Coeur »
Karol Wojtyla : l'« étincelle » polonaise
Helena Kowalska
Une émule de la petite Thérèse
L'apparition du 22 février 1931
« Un tableau selon l'image que tu vois »
Deux rayons jaillis des entrailles de la Miséricorde
« Jésus, j'ai confiance en toi. »
La demande d'une nouvelle fête liturgique
Le culte de la Miséricorde Un message pour aujourd'hui
La « dévotion à la Divine Miséricorde »
Vers l'institution de la fête
La consécration de Cracovie
Se préparer au Retour du Christ
Conclusion
Chapitre 9 : UN SIGNE D'AVENIR
1. La Promesse : « Je régnerai »
Une composition de la religion populaire
Le message au roi Louis XIV
La promesse du Règne de Dieu
2. Du « règne du Coeur de Jésus »...
La première réception du message (1689-1766)
Les successeurs du roi
La réaction des évêques
Le label de Rome
La crise révolutionnaire (1789-1814)
La réaction antilaïciste (1870-1925)
Le Voeu national de Montmartre (1870)
La Consécration du monde (1899)
L'institution de la fête du Christ-Roi (1925)
L'interprétation des faits
Le cas de Louis XIV
La récupération nationaliste
La restauration d'une société chrétienne
La Seigneurie du Christ sur l'univers
3. ... à « la civilisation de l'amour » ?
Un souffle : la « nouvelle Pentecôte »
Un préalable : la consécration à Marie
Un instrument : la « nouvelle évangélisation »
Un horizon : la « civilisation de l'amour »
Conclusion : La lecture mystique de l'histoire
4e partie : POUR ENTRER PLUS AVANT DANS LE MYSTÈRE
Introduction : Une lecture seconde
Chapitre 10 : LE RECENTRAGE DE LA CATECHESE
Introduction : Qu'est-ce que la catéchèse ?
1. Catéchèse et Coeur de Jésus
Quelques jalons dans l'histoire de la catéchèse
Le courant kérygmatique : pour un renouvellement de la catéchèse
Le centre du message et ses trois axes
Catechesi tradendae : à la recherche d'un point d'équilibre
À l'école de saint Augustin, catéchiste
L'amour, centre de perspective de la catéchèse augustinienne
« Allons au coeur de la foi ! » : une invitation récente des évêques français
« Allons au coeur de la foi. Allons là où bat le coeur de nos communautés. »
Coeur de Jésus et recentrage kérygmatique
Centre du kérygme
Centre de la catéchèse systématique
Centre encore caché
2. Un précurseur : saint Jean Eudes (1601-1680)
Le saint de l'école bérullienne
Au carrefour de deux influences
Le Royaume de Jésus (1637)
Le genre littéraire
L'organisation de surface
La structure cachée
La dynamique de fond
Le Coeur admirable (1681)
Le « coeur de Jésus et de Marie »
Un unique Coeur L'Église comme un « grand Coeur »
L'intuition eudésienne
Une spiritualité pour le millénaire
Le « coeur » eudiste
Le mystère de la Femme
La structure trinitaire de l'ouvrage
Ultimes précisions
Les expressions symboliques du coeur eudiste
Conclusion : Haurietis aquas et Jean Eudes
Chapitre 11 : CŒUR DE JESUS ET MYSTERE DU SALUT
Introduction : À la recherche d'un principe d'unité de l'histoire des dogmes
1. Un concile clé : Constantinople III (680-681)
a) Avant Constantinople III
Le Verbe fait chair au coeur de l'histoire des dogmes
a. Saint Irénée
b. Les cinq premiers conciles oecuméniques
b) Constantinople III, Nicée II et Coeur de Jésus
Saint Maxime le Confesseur et Constantinople III (680-681)
a. La mise en lumière de la volonté humaine du Christ dans l'agonie
b. La « rétraction » face à la coupe.
c. L'adhésion de la volonté humaine à la volonté divine
d. Le mode particulier d'exercice de la volonté humaine chez le Christ
e. L'incidence sotériologique de l'affirmation d'une volonté humaine dans le Christ
Constantinople III, pointe des conciles christologiques et centre de l'histoire des conciles.
Constantinople III et Nicée II, fondements dogmatiques du Coeur de Jésus
La profondeur abyssale du mystère de Jésus
c) De Constantinople III à Vatican II
Le versant anthropologique de l'histoire des conciles
a.Trente : grâce et liberté
b. Vatican I : foi et raison
c. Vatican II : Dieu et l'homme
Conclusion : De l'affirmation dogmatique à l'expérience spirituelle.
2. Une question ouverte : l'« alliance » des deux Coeurs
Introduction : Une question que Vatican II n'a pas voulu trancher
a) Une double évolution historique
Du Coeur très pur au Coeur douloureux et immaculé de Marie
Les origines : le coeur de la Vierge toute pure
Le Moyen Âge : le glaive douloureux
Vers le « culte » moderne du Coeur Immaculé Berthe Petit (1870-1943).
Fatima
Du « Coeur de Jésus et Marie » à l'« alliance » des deux Coeurs
Saint Jean Eudes Galliffet
Le Congrès de Fatima (1986) Jean-Paul II
b) La coopération à l'acte rédempteur
Le parallèle entre Ève et Marie
Les Pères de l'Église Les Byzantins (9e au 14e siècle)
Le Moyen Âge
L'époque moderne Vatican II
Avant Vatican II : de la redemptrix à la coredemptrix.
Vatican II et la période postconciliaire : le rôle unique et singulier
de la « Mère du Rédempteur »
Vatican II
Paul VI
Jean-Paul II
Immaculée Conception, Assomption, Pentecôte
Le rôle de Marie en tant que femme
Perspectives ouvertes
Conclusion : Le résumé symbolique du mystère du salut
Chapitre 12 : CONSCIENCE DU CHRIST ET CŒUR DE JÉSUS
1. « Lui qui m'a aimé et s'est livré pour moi » (Ga 2, 20)
Les données du Catéchisme « Tous et chacun connus et aimés »
« Pour nous les hommes et pour notre salut »
L'arrière-plan évangélique
« Nous voyons que tu sais tout ! »
« Je connais mes brebis »
Les enjeux spirituels
« Je pensais à toi dans mon agonie... »
« ... j'ai versé telles gouttes de sang pour toi. »
2. « Vous, vous êtes d'en bas ; MOI, je suis d'en haut. » (Jn 8, 23)
Le problème Croire pour comprendre Comprendre pour croire
La solution
Un Jésus qui « savait tout » ?
Un Jésus qui « croyait » ?
Non, un Jésus qui « aime »
L'application
1) Jésus de Nazareth
2) Le Fils Unique du Père Vrai homme...
... mais non pur homme...
... Jésus était conscient de sa divinité...
a) La marche sur l'eau : « C'est MOI »
b) La fête des Tentes : « MOI, Je suis » ... car il « voit » le Père
3) Rempli de l'Esprit Saint Le baptême au Jourdain
La lecture des Écritures
Conclusion : L'unité de la conscience du Christ
3. « Me voici là pour faire, ô Dieu, ta volonté. » (He 10, 7)
Un texte de Jean-Paul II
« Dès le premier instant de son Incarnation »
Amour, douleur et joie
Le paradoxe
Sa représentation symbolique
L'image de 1685
Concepción Cabrera de Armida
Conclusion
CONCLUSION GÉNÉRALE : Un instrument au service de la « symphonie » de la foi
POSTFACE
La Bible du
Coeur de Jésus
par Edouard Glotin s.j.
Presses de la Renaissance, 2007
768 pages, 35 €
Avec cette Bible, le père Édouard Glotin veut illustrer la pensée de saint Augustin : « Le Coeur de Jésus, c'est la Bible. » Et, de fait, 2000 ans de christianisme ont amené l'Église à formuler de plus en plus clairement que toute la Révélation divine, contenue dans l'Écriture, a pour noyau l'Amour de Dieu pour l'homme, tel qu'il nous a été révélé dans le Christ. Le premier grand message de Benoît XVI n'est-il pas : « Dieu est Amour » ?
Prenant appui sur le goût que les catholiques ont retrouvé pour la Bible et sur la redécouverte du thème du Cœur de Jésus par les nouvelles générations, le père Édouard Glotin, spécialiste des philosophies du "symbole", nous en offre ici une relecture complète, une analyse en profondeur, pour renouveler de fond en comble la catéchèse du Cœur de Jésus. Il s'attache ainsi à l'étude des différentes lectures faites de la Bible à travers les siècles et les civilisations, à l'interprétation des symboles, à l'inculturation, au rapport Écriture-Tradition, à l'évolution de l'Église et de la catéchèse...
Une véritable « somme » qui répond totalement au souhait du cardinal Schönborn : « Dans la situation actuelle d'éclatement des connaissances, mettez-vous à plusieurs pour démontrer la cohérence d'ensemble de toutes les vérités de la foi.»
Enfin, la clarté du plan et du style, les schémas et résumés de chapitres, l'index et le glossaire contenus dans cet ouvrage le rendent accessible au plus grand nombre.
Edouard Glotin, né à Bordeaux en 1927, vit à Lyon. Ce jésuite licencié ès lettres en Sorbonne a une double maîtrise en philosophie et en théologie, avec une spécialisation en catéchèse acquise à l'institut Lumen Vitae (Bruxelles). Son premier ministère a été au Mouvement eucharistique des jeunes. Après sept ans dans une équipe de prêtres ouvriers, il a passé quinze ans à Paray-le-Monial (1982-1997). Il a beaucoup travaillé les philosophies du « symbole » et essayé de comprendre de l'intérieur l'ésotérisme et les nouvelles religiosités. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont J'entends battre ton Coeur (DDB, 1984), Le Coeur de Jésus. Approches anciennes et nouvelles (Lessius, Bruxelles, 2001) et Voici ce Coeur qui nous a tant aimés (éd. de l'Emmanuel, 2003).
Sommaire du livrePRÉGÉNÉRIQUE ET FRONTISPICE
PRÉFACE DU CARDINAL SCHÖNBORN
AVANT-PROPOS Prologue spirituel
1. Lire à coeur ouvert...
La voix de saint Augustin
L'écho du Moyen Âge
2. ... dans le Christ, notre Livre vivant
L'abrégé du Verbe
Le manuscrit du Corps crucifié
Le Livre de la science d'amour
1re partie : PETITE GRAMMAIRE DU SYMBOLIQUE
Introduction : Symbole et mystère
Chapitre 1 : L'EXPÉRIENCE SYMBOLIQUE
1. Une expérience spirituelle
Symbole savant ou symbole commun ?
Deux exemples de symboles communs : le Feu et l'Eau
Le symbole naïf, trésor natif du pauvre
Le coeur comme « lieu » du symbole
Un alphabet divin
Nourrir de regard ma prière
Le pèlerinage intérieur : un itinéraire symboliste
2. Un triple profil du symbole
Symbole et signe
Symbole et métaphore
Symbole et concept
Chapitre 2 : L'INTERPRÉTATION DES SYMBOLES
Introduction : Les quatre dimensions de l'univers symbolique
1. « Largeur » : le champ des réseaux symboliques
L'homo sapiens, homo symbolicus
Les deux grands types primitifs de réseaux symboliques
L'école structuraliste
Convergences et divergences
2. « Longueur » : le rapport au temps
Symbole et condition humaine
Symbole et histoire mondiale
Symbole et interprétation de l'Écriture
Le symbolique, le cosmique et l'historique
3. « Hauteur » : réalité ou irréalité du symbole ?
La première théologie symbolique
L'héritage de Platon
Platonisme contemporain et symbolisme cosmique
Saint Bonaventure : l'universel symbolisme
Saint Thomas : le réalisme du symbole
Symbole et icône
La vérité du symbole
4. « Profondeur » : l'épaisseur subjective du symbole
Symbole et affectivité
Le « cercle herméneutique »
Le symbole en psychanalyse
L'âge adulte de la symbolique
Symbole et archétype
Perspectives ouvertes
Conclusion
Chapitre 3 : LE SYMBOLE DU CŒUR
1. Un mot-source
Un mot biblique
Une symbolique du corps humain
Le coeur et la main Le coeur ou l'homme intérieur
Le coeur ou le foie ?
La Grèce et le Nouveau Testament
L'Antiquité chrétienne
Le Moyen Âge latin
La plus noble partie du corps
Conclusion : Un « mot-source » différent des autres
2. Un pictogramme de l'amour
La tête et le coeur
L'« amour courtois »
Le coeur au féminin
Le graphisme du coeur
Le coeur eudiste
Première mutation du coeur : le coeur-intuition
Deuxième mutation : le coeur-volonté
Troisième mutation : le coeur-affectivité
L'affectif et le corporel
Un « miroir » du coeur
Conclusions
Coeur biblique et coeur moderne
Le centre de la personne
3. Un indicateur du centre
La notion symbolique de « centre »
Un abrégé des mystères « Le Coeur du monde »
Le coeur et la croix
Les dérives de la symbolique
Le « retour au centre »
Conclusion : Le coeur et le mystère
2e partie : OUVRIR LA BIBLE EN ÉGLISE
Introduction : les trois sens du mot « coeur » dans le Nouveau Testament
Le mot « coeur » selon saint Matthieu
Le coeur affectif selon saint Paul
Le symbole du « centre » selon saint Jean
Chapitre 4 : LE RAPPORT ÉCRITURE-TRADITION
1. Le « corps » des Écritures
Une riche bibliothèque
Un unique Auteur
De multiples sens
2. La Tradition « mère »
« Cette Tradition qui vient des apôtres »
Y a-t-il une « tradition primitive » ?
La tradition comme vie du texte
Conclusion : Les « deux yeux » de l'Église
Chapitre 5 : LE MYSTÈRE DU CŒUR DE JÉSUS
Introduction : L'encyclique Haurietis aquas
I. DU MYSTERE AU SYMBOLE
1. Bible Un centre de perspective : l'Alliance
Une symbolique orientée
Un sommet :le Cantique des cantiques
De la figure à l'accomplissement
2. Nouveau Testament
L'Amour rédempteur
L'affectivité humaine du Rédempteur
Une affectivité qui s'inscrit dans un corps
L'Amour fait « coeur »
3. Évangiles
Les mystères de la vie du Christ
L'entrée du Christ dans le monde
Le film évangélique
La contemplation du Coeur vivant
4. Saint Jean « Ils fixeront les yeux sur Celui qu'on transperça »
Les deux « apartés » de saint Jean
L'autre « écriture »
« Il lui perça le côté – et il sortit aussitôt du sang... et de l'eau »
L'erreur d'Olivi
L'intuition d'Origène
L'« instantané » de la Pâque du Seigneur
« ... selon ce que déclara cette écriture : de son Coeur s'écouleront
des fleuves d'eau vive » La source du « Coeur » : Jn 7, 37-38
Le « sein » de Jésus Conclusion
II. DU SYMBOLE AU MYSTERE
Introduction : Un parcours inversé
1. Trinité Le regard symbolique
Le symbole de la Miséricorde
Le vrai visage de Dieu
La triple pulsation du Coeur divin
Les visions trinitaires
2. Incarnation
Le regard sur l'image du Christ
Une personne
Deux natures
Trois amours
Le Coeur de l'unique
Médiateur
L'image de 168....
3. Rédemption
Le regard sur le Transpercé
La source de Vie
La naissance de l'Église
La blessure d'Amour
Les représentations médiévales du Transpercé
Conclusion générale : Bible et Coeur de Jésus
La révélation du mystère
L'indication du « centre »
Chapitre 6 : L'EXPÉRIENCE DU CŒUR DE JÉSUS
Introduction : Une typologie de l'expérience mystique
1. Une expérience multiforme (1er-17e siècle)
Introduction : Expérience mystique et culte du Coeur de Jésus
Le prototype : Marie et les Onze
La relecture byzantine
Le toucher mystique de Thomas
L'expérience occidentale Marie, première adoratrice des plaies du Sauveur
Les versions dérivées 1er type d'expérience
L'expérience de l'effusion de l'Esprit
L'expérience sacramentelle
2e type d'expérience
« Même ceux qui l'ont transpercé »
« Sur lui se lamenteront toutes les races de la terre »
3e type d'expérience
La littérature amoureuse
Les visions du Coeur de Jésus
4e type d'expérience
L'interprétation orientale
L'expérience occidentale
5e type d'expérience
La stigmatisation de saint François (septembre 1224)
L'échelle mystique de sainte Catherine de Sienne († 1380)
Franciscains et Dominicains
6e type d'expérience
La contemplation des mystères du Christ
L'influence cartusienne sur les Jésuites
7e type d'expérience
Boire à la Source
La soif du Dieu vivant
La transverbération de sainte Thérèse
8e type d'expérience
Douceur et humilité
9e type d'expérience
Consécration
10e type d'expérience
Réparation
Conclusion
2. Sainte Marguerite-Marie (1647-1690)
Son cri ?
Son « cas »
Ce qu'elle fut
Ce qu'on en a dit
Ce qui nous heurte
Ce que nous pouvons attendre d'elle
Conclusion : sa lucidité
Son charisme
Récapituler le passé...
... et, en prenant appui sur le présent...
Une authentique salésienne
L'imprégnation bérullienne
La parenté mectildienne ... inaugurer l'avenir
Première vision : le culte d'une image
Deuxième vision : la mystique du vendredi
Troisième vision : la fête du Coeur de Jésus
Conclusion : Une expérience à réinculturer
3e partie : UN MAÎTRE MOT POUR L'ÉVANGÉLISATION : S'INCULTURER
Chapitre 7 : INCULTURATION ET SIGNES DES TEMPS
1. L'Apocalypse de Jean, ou l'aujourd'hui de l'Église
La Femme et le Dragon : le combat de toujours
Celui qui siège sur le Trône : le Dieu « Maître-de-Tout »
Le Livre et l'Agneau : la clé vivante de « ce qui doit arriver »
Conclusion : Coeur de l'Agneau et signes des temps
2. L'inculturation et ses déviances
Le christianisme et les cultures
L'inculturation intérieure
La résonance à l'ambiance
La réceptivité à la tradition
Le pressentiment de l'avenir
3. L'Église dans le monde de ce temps
Avant Dignitatis humanae
La déclaration conciliaire de 1965
Philosophie du document
Fidélité à la Tradition
La contribution de Jean-Paul II
Conclusion
Chapitre 8 : UN SIGNE ACTUEL
1. La mission des Jésuites
L'apparition du 2 juillet 1688
L'intervention de Marie
Les termes de son message
Le choix des messagers
Leur rôle culturel
La réception de la mission Saint Claude
La Colombière (1641-1682)
Les premières réactions (1690-1699).
La prise de conscience collective (1715-1873)
La ratification officielle (1883)
2. Le débat historique
La querelle « cordicole » (1715-1794)
La discussion « scolaire » (1800-1956)
Le problème « physiologique »
3. L'inculturation moderne
Henry Ramière : l'« ère » planétaire
Une idée très simple
Le contexte d'époque
Le génie de Ramière
Un modèle d'inculturation
Discerner le passé
Résonner au présent
Pressentir l'avenir
D'un siècle autre
Pierre Teilhard de Chardin : la « vision » cosmique
Le milieu divin (1927)
Le phénomène humain (1940)
Le coeur de la matière (1950)
Conclusion : La plénitude du « Sacré-Coeur »
Karol Wojtyla : l'« étincelle » polonaise
Helena Kowalska
Une émule de la petite Thérèse
L'apparition du 22 février 1931
« Un tableau selon l'image que tu vois »
Deux rayons jaillis des entrailles de la Miséricorde
« Jésus, j'ai confiance en toi. »
La demande d'une nouvelle fête liturgique
Le culte de la Miséricorde Un message pour aujourd'hui
La « dévotion à la Divine Miséricorde »
Vers l'institution de la fête
La consécration de Cracovie
Se préparer au Retour du Christ
Conclusion
Chapitre 9 : UN SIGNE D'AVENIR
1. La Promesse : « Je régnerai »
Une composition de la religion populaire
Le message au roi Louis XIV
La promesse du Règne de Dieu
2. Du « règne du Coeur de Jésus »...
La première réception du message (1689-1766)
Les successeurs du roi
La réaction des évêques
Le label de Rome
La crise révolutionnaire (1789-1814)
La réaction antilaïciste (1870-1925)
Le Voeu national de Montmartre (1870)
La Consécration du monde (1899)
L'institution de la fête du Christ-Roi (1925)
L'interprétation des faits
Le cas de Louis XIV
La récupération nationaliste
La restauration d'une société chrétienne
La Seigneurie du Christ sur l'univers
3. ... à « la civilisation de l'amour » ?
Un souffle : la « nouvelle Pentecôte »
Un préalable : la consécration à Marie
Un instrument : la « nouvelle évangélisation »
Un horizon : la « civilisation de l'amour »
Conclusion : La lecture mystique de l'histoire
4e partie : POUR ENTRER PLUS AVANT DANS LE MYSTÈRE
Introduction : Une lecture seconde
Chapitre 10 : LE RECENTRAGE DE LA CATECHESE
Introduction : Qu'est-ce que la catéchèse ?
1. Catéchèse et Coeur de Jésus
Quelques jalons dans l'histoire de la catéchèse
Le courant kérygmatique : pour un renouvellement de la catéchèse
Le centre du message et ses trois axes
Catechesi tradendae : à la recherche d'un point d'équilibre
À l'école de saint Augustin, catéchiste
L'amour, centre de perspective de la catéchèse augustinienne
« Allons au coeur de la foi ! » : une invitation récente des évêques français
« Allons au coeur de la foi. Allons là où bat le coeur de nos communautés. »
Coeur de Jésus et recentrage kérygmatique
Centre du kérygme
Centre de la catéchèse systématique
Centre encore caché
2. Un précurseur : saint Jean Eudes (1601-1680)
Le saint de l'école bérullienne
Au carrefour de deux influences
Le Royaume de Jésus (1637)
Le genre littéraire
L'organisation de surface
La structure cachée
La dynamique de fond
Le Coeur admirable (1681)
Le « coeur de Jésus et de Marie »
Un unique Coeur L'Église comme un « grand Coeur »
L'intuition eudésienne
Une spiritualité pour le millénaire
Le « coeur » eudiste
Le mystère de la Femme
La structure trinitaire de l'ouvrage
Ultimes précisions
Les expressions symboliques du coeur eudiste
Conclusion : Haurietis aquas et Jean Eudes
Chapitre 11 : CŒUR DE JESUS ET MYSTERE DU SALUT
Introduction : À la recherche d'un principe d'unité de l'histoire des dogmes
1. Un concile clé : Constantinople III (680-681)
a) Avant Constantinople III
Le Verbe fait chair au coeur de l'histoire des dogmes
a. Saint Irénée
b. Les cinq premiers conciles oecuméniques
b) Constantinople III, Nicée II et Coeur de Jésus
Saint Maxime le Confesseur et Constantinople III (680-681)
a. La mise en lumière de la volonté humaine du Christ dans l'agonie
b. La « rétraction » face à la coupe.
c. L'adhésion de la volonté humaine à la volonté divine
d. Le mode particulier d'exercice de la volonté humaine chez le Christ
e. L'incidence sotériologique de l'affirmation d'une volonté humaine dans le Christ
Constantinople III, pointe des conciles christologiques et centre de l'histoire des conciles.
Constantinople III et Nicée II, fondements dogmatiques du Coeur de Jésus
La profondeur abyssale du mystère de Jésus
c) De Constantinople III à Vatican II
Le versant anthropologique de l'histoire des conciles
a.Trente : grâce et liberté
b. Vatican I : foi et raison
c. Vatican II : Dieu et l'homme
Conclusion : De l'affirmation dogmatique à l'expérience spirituelle.
2. Une question ouverte : l'« alliance » des deux Coeurs
Introduction : Une question que Vatican II n'a pas voulu trancher
a) Une double évolution historique
Du Coeur très pur au Coeur douloureux et immaculé de Marie
Les origines : le coeur de la Vierge toute pure
Le Moyen Âge : le glaive douloureux
Vers le « culte » moderne du Coeur Immaculé Berthe Petit (1870-1943).
Fatima
Du « Coeur de Jésus et Marie » à l'« alliance » des deux Coeurs
Saint Jean Eudes Galliffet
Le Congrès de Fatima (1986) Jean-Paul II
b) La coopération à l'acte rédempteur
Le parallèle entre Ève et Marie
Les Pères de l'Église Les Byzantins (9e au 14e siècle)
Le Moyen Âge
L'époque moderne Vatican II
Avant Vatican II : de la redemptrix à la coredemptrix.
Vatican II et la période postconciliaire : le rôle unique et singulier
de la « Mère du Rédempteur »
Vatican II
Paul VI
Jean-Paul II
Immaculée Conception, Assomption, Pentecôte
Le rôle de Marie en tant que femme
Perspectives ouvertes
Conclusion : Le résumé symbolique du mystère du salut
Chapitre 12 : CONSCIENCE DU CHRIST ET CŒUR DE JÉSUS
1. « Lui qui m'a aimé et s'est livré pour moi » (Ga 2, 20)
Les données du Catéchisme « Tous et chacun connus et aimés »
« Pour nous les hommes et pour notre salut »
L'arrière-plan évangélique
« Nous voyons que tu sais tout ! »
« Je connais mes brebis »
Les enjeux spirituels
« Je pensais à toi dans mon agonie... »
« ... j'ai versé telles gouttes de sang pour toi. »
2. « Vous, vous êtes d'en bas ; MOI, je suis d'en haut. » (Jn 8, 23)
Le problème Croire pour comprendre Comprendre pour croire
La solution
Un Jésus qui « savait tout » ?
Un Jésus qui « croyait » ?
Non, un Jésus qui « aime »
L'application
1) Jésus de Nazareth
2) Le Fils Unique du Père Vrai homme...
... mais non pur homme...
... Jésus était conscient de sa divinité...
a) La marche sur l'eau : « C'est MOI »
b) La fête des Tentes : « MOI, Je suis » ... car il « voit » le Père
3) Rempli de l'Esprit Saint Le baptême au Jourdain
La lecture des Écritures
Conclusion : L'unité de la conscience du Christ
3. « Me voici là pour faire, ô Dieu, ta volonté. » (He 10, 7)
Un texte de Jean-Paul II
« Dès le premier instant de son Incarnation »
Amour, douleur et joie
Le paradoxe
Sa représentation symbolique
L'image de 1685
Concepción Cabrera de Armida
Conclusion
CONCLUSION GÉNÉRALE : Un instrument au service de la « symphonie » de la foi
POSTFACE
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
La dévotion au Sacré - Coeur de Jésus
S. S. P XII, , 15 mai 1956, Encyclique Haurietis aquas in gaudio
ENCYCLIQUE
" HAURIETIS AQUAS IN GAUDIO "
du Vénérable pape Pie XII
1. «Vous puiserez des eaux avec joie aux sources du Sauveur. " Par ces mots, le prophète Isaïe, en se servant d'images expressives, prédisait ces dons de Dieu multiples et surabondants que l'ère chrétienne allait apporter. Ces mots, disons‑Nous, Nous viennent spontanément à l'esprit, au moment de célébrer le centenaire du jour où Notre Prédécesseur d'immortelle mémoire, Pie IX, condescendant volontiers aux vœux qui affluaient de tout le monde catholique, ordonna de célébrer la fête du Sacré-Cœur de Jésus dans l'Église universelle.
2. À la vérité, il est impossible d'énumérer les dons célestes que le culte rendu au Sacré-Cœur de Jésus répand dans les cœurs des fidèles : il les purifie, les ranime par ses divines consolations et il les entraîne à l'acquisition de toutes les vertus. C'est pourquoi, Nous souvenant du mot très sage de l'apôtre saint Jacques : " Tout beau présent, tout don parfait vient d'en haut et descend du Père des lumières ", Nous voyons à bon droit, dans ce culte même, qui plus ardent que jamais prospère dans le monde entier, le don inestimable que le Verbe incarné et notre divin Sauveur, en tant que médiateur unique de grâce et de vérité entre son Père céleste et le genre humain, a communiqué à l'Église, sa mystique Épouse, dans le cours de ces derniers siècles, où il lui faut surmonter tant de difficultés et supporter tant d'épreuves. Grâce à ce don inestimable, l'Église peut en effet manifester une charité plus ardente à l'égard de son divin Fondateur et, pour ainsi dire, réaliser plus largement cette exhortation que, nous dit saint Jean l'Évangéliste, Jésus proféra lui‑même : " Le dernier jour de la fête, le plus solennel, Jésus debout, s'écria : " Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive. Celui qui croit en moi, comme l'a dit l'Écriture, des fleuves d'eau vive couleront de son sein. " Il disait cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. " Il n'était pas difficile pour ceux qui l'entendaient parler, de rapporter ces mots, par lesquels il promettait une source d'eau vive qui devait naître de leur sein, aux paroles des saints prophètes Isaïe, Ezéchiel et Zacharie dans leurs prédictions du règne du Messie, ou encore à cette pierre symbolique d'où l'eau jaillit miraculeusement sous la verge de Moïse.
3. La charité divine tire sa première source du Saint‑Esprit, qui est l'Amour personnel tant du Père que du Fils au sein de l'auguste Trinité. C'est donc très justement que l'Apôtre des nations, faisant comme écho aux paroles de Jésus‑Christ, attribue l'effusion de la charité dans les âmes des fidèles à cet Esprit d'amour : " L'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit‑Saint qui nous a été donné. "
4. Ce lien très étroit que les Saintes Écritures affirment intervenir entre la divine charité, qui doit brûler dans les cœurs des chrétiens, et l'Esprit Saint ‑ qui est essentiellement Amour ‑ nous dévoile à tous, Vénérables Frères, la nature intime elle‑même de ce culte que l'on doit rendre au très saint Cœur de Jésus‑Christ. Car, s'il est manifeste que ce culte, si nous considérons sa nature particulière, est l'acte de religion par excellence ‑ puisqu'il requiert de notre part une volonté pleine et absolue de nous vouer et consacrer à l'amour du divin Rédempteur, dont son Cœur transpercé est le vivant témoignage et le signe, ‑ de même il est également manifeste, et dans un sens encore plus profond, que ce même culte suppose avant tout que nous rendions amour pour amour à ce divin Amour. En effet, du fait seul de la charité découle cette conséquence que les cœurs des hommes se soumettent pleinement et parfaitement à l'autorité suprême du Seigneur, puisque, en réalité, le sentiment de notre amour s'attache à la volonté divine au point de ne faire qu'un en quelque sorte, selon ce qui est dit : " Celui qui s'unit au Seigneur n'est avec lui qu'un esprit. "
5. Pourtant, bien que l'Église ait eu et ait encore en telle estime le culte du Cœur très saint de Jésus, au point qu'elle prend soin de le propager et de le faire prospérer dans les peuples chrétiens du monde entier, et qu'elle s'efforce, en outre, de tout son pouvoir, de le défendre contre les attaques du naturalisme et du sentimentalisme, il est néanmoins bien regrettable que dans les temps passés, et même de nos jours, ce culte très noble ne jouisse pas d'une égale estime et d'un égal honneur près de quelques chrétiens, même parfois de la part de ceux qui font montre de zèle pour la religion et l'acquisition de la sainteté.
6. " Si tu savais le don de Dieu. " Par ces mots, Vénérables Frères, Nous, qui par un secret conseil de Dieu avons été choisis comme gardien et dispensateur de ce trésor de foi et de piété que le divin Rédempteur a confié à son Église, conscient du devoir de Notre charge, Nous avertissons tous ceux qui, bien qu'étant Nos fils, et bien que le culte du Sacré-Cœur de Jésus, triomphant, pour ainsi dire, des erreurs et de l'indifférence des hommes, se répande dans son Corps mystique, cèdent aux préjugés et opinions et vont parfois jusqu'à estimer ce culte moins adapté, pour ne pas dire nuisible, aux nécessités spirituelles de l'Église et de l'humanité, les plus urgentes à l'heure actuelle.
Il n'en manque pas en effet qui, parce qu'ils confondent et mettent sur le même plan la nature supérieure de ce culte avec les formes particulières et diverses de dévotion que l'Église approuve et favorise sans les commander, pensent que ce culte est quelque chose de superflu que chacun peut pratiquer ou non à son gré ; certains vont jusqu'à prétendre que ce culte est importun et de peu d'utilité, voire même tout à fait inutile pour ceux qui militent pour le règne de Dieu, principalement dans le but de travailler, en y consacrant toutes leurs forces, leur temps et leurs ressources, à la défense et propagation de la vérité catholique, à la diffusion de la doctrine sociale chrétienne et à la multiplication des actes de religion et des œuvres qu'ils estiment beaucoup plus nécessaires à notre époque.
Il n'en manque pas enfin qui, bien loin de voir dans ce culte une aide efficace pour rénover et réformer honnêtement les mœurs chrétiennes, tant dans la vie privée des individus que dans les familles, y voient plutôt une piété plus nourrie de sensibilité que d'esprit et de cœur, et pour cela plutôt digne des femmes ; car ils y voient quelque chose qui ne convient guère à des hommes cultivés.
7. Il y en a encore, d'autre part qui, du fait qu'ils considèrent que ce culte fait appel surtout à la pénitence, à l'expiation et aux autres vertus qu'on déclare " passives " parce que privées apparemment de fruits extérieurs, ne l'estiment pas propre à ranimer la spiritualité de notre époque à qui incombe le devoir d'entreprendre une action franche et d'envergure pour le triomphe de la foi catholique et la défense vigoureuse des mœurs chrétiennes. Car ces mœurs, de nos jours, comme tout le monde le sait, se trouvent facilement entachées des erreurs de ceux qui pratiquent l'indifférence pour toute forme de religion, sans que leur esprit distingue le vrai du faux, et sont malheureusement pénétrés des principes du matérialisme athée et du laïcisme.
8. Qui ne voit, Vénérables Frères, que de telles manières de penser sont en totale opposition avec les déclarations qu'ont faites solennellement de cette chaire de vérité Nos Prédécesseurs, en approuvant le culte du Sacré-Cœur de Jésus ?
Qui oserait déclarer inutile et moins adaptée à notre présente époque cette piété que Notre Prédécesseur d'immortelle mémoire, Léon XIII, a déclaré être " la forme de religion la plus estimable " ? et il ne doutait pas qu'on y trouvât un remède capable de guérir les maux qui, de nos jours mêmes, et sans aucun doute d'une manière plus ample et plus aiguë, inquiètent et font souffrir les individus et la société. " Cette consécration qu'à tous Nous conseillons, sera pour tous d'un grand profit ", disait‑il. Et il y ajoutait cet avertissement et cette exhortation qui se rapportent au culte même du Sacré-Cœur de Jésus : " De là cette virulence des maux qui nous accablent et nous pressent vivement de demander le secours de Celui‑là seul qui a pouvoir de les éloigner. Qui peut‑il être Celui‑là, sinon Jésus‑Christ, Fils unique de Dieu ? " Car il n'est sous le ciel aucun autre nom, parmi ceux qui ont été donnés chez les hommes, qui doive nous sauver. " Il faut donc recourir à Celui qui est la Voie, la Vérité et la Vie. "
9. Et Notre Prédécesseur immédiat d'heureuse mémoire, Pie XI, déclarait également ce culte non moins recommandable et non moins apte à nourrir la piété chrétienne quand il écrivait dans son Encyclique : " Dans cette... forme de la dévotion, n'y a‑t‑il pas la synthèse de toute la religion et plus encore la norme d'une vie plus parfaite, capable d'acheminer les âmes à connaître plus profondément et plus rapidement le Christ Seigneur, à l'aimer plus ardemment, à l'imiter avec plus d'application et plus d'efficacité ? "
Pour Nous, non moins que Nos Prédécesseurs, ce point capital de vérité Nous paraît évident et probant ; et lorsque Nous avons pris en charge le souverain pontificat, Nous Nous sommes félicité de voir ce culte du Sacré-Cœur de Jésus se développer heureusement dans les nations chrétiennes, triomphalement pour ainsi dire. Nous Nous sommes réjouis des innombrables fruits de salut qui en découlaient sur l'Église tout entière. Il Nous a plu de le faire savoir dès Notre première Encyclique.
Ces fruits mêmes, au cours des années de Notre pontificat ‑ elles ne furent pas remplies seulement de peines et d'angoisses, mais aussi de consolations ineffables ‑ n'ont diminué ni en nombre, ni en force, ni en beauté ; mais ils ont plutôt augmenté. À la vérité, des entreprises variées ont heureusement vu le jour, capables de renouveler ce culte, tout en étant des plus adaptées aux besoins de notre temps : des associations pour promouvoir la culture de l'esprit, la religion et la bienfaisance ; des publications pour en expliquer la doctrine, des points de vue historique, ascétique et mystique ; des pratiques de réparation et, surtout, mentionnons ces manifestations de piété très ardente que multiplie l'" Association de l'Apostolat de la Prière ". On a vu, surtout, sous sa direction et son impulsion, des familles, des collèges, des Instituts et parfois même des nations se consacrer au très saint Cœur de Jésus, et plus d'une fois Nous nous en sommes réjoui d'un cœur paternel dans des Lettres, des Allocutions publiques, ou même des Radiomessages que Nous avons donnés à cette intention.
10. Aussi, en voyant cette féconde abondance des eaux de salut, c'est‑à‑dire des dons célestes de l'amour surnaturel, jaillir du Cœur sacré de notre divin Rédempteur et se répandre sur les fils sans nombre de l'Église catholique, sous l'inspiration et l'action de l'Esprit‑Saint, Nous ne pouvons Nous empêcher, Vénérables Frères, de vous exhorter d'un cœur paternel à rendre avec Nous les plus hautes louanges et les plus grandes grâces à Dieu dispensateur de tout bien, Nous écriant avec l'Apôtre des nations : " A Celui qui peut, par la puissance qui agit en nous, faire infiniment au delà de nos demandes ou de nos pensées, à lui soit la gloire dans l'Eglise et le Christ‑Jésus, pour tous les âges et dans le cours des siècles !.Amen. "
Mais, après avoir rendu grâces comme il faut à l'éternelle Divinité, Nous désirons vous exhorter, vous et tous Nos très chers fils de l'Église, par cette Encyclique, à étudier avec un esprit plus attentif ces principes qui, découlant de nos Saints Livres et de la doctrine des saints Pères et des théologiens, établissent comme sur des bases solides ce culte du très saint Cœur de Jésus. Car Nous sommes entièrement persuadé que c'est seulement après avoir considéré à fond l'essence et la sublime nature de ce culte dans l'éclat de la lumière de la vérité divinement révélée, c'est seulement alors, disons‑Nous, que nous pourrons exactement et pleinement estimer son incomparable excellence et son abondance jamais épuisée des dons célestes. Alors surtout, ayant médité et contemplé pieusement les bienfaits sans nombre qui en ont découlé, nous pourrons ainsi commémorer dignement le premier centenaire de l'extension à l'Église universelle de la fête du très saint Cœur de Jésus.
11. Dans le but d'offrir aux fidèles un aliment à de salutaires réflexions dont ils puissent plus facilement se nourrir pour comprendre plus à fond la véritable nature de ce culte et en recevoir des fruits abondants, Nous allons parcourir ces pages de l'Ancien et du Nouveau Testament qui nous révèlent et nous proposent la charité infinie de Dieu à l'égard du genre humain. Nous ne pourrons jamais l'approfondir assez. Nous aborderons dans leurs grandes lignes les commentaires que nous ont laissés les Pères et les Docteurs de l'Église. Enfin, Nous prendrons soin de mettre en lumière ce lien très étroit qui intervient entre cette forme de dévotion que l'on doit au Cœur du divin Rédempteur et te culte qui est dû à son amour et à l'amour de l'auguste Trinité envers tous les hommes.
Nous pensons, en effet, que déjà en projetant de cette lumière qui nous vient des Saintes Écritures et de la tradition patristique sur les principaux éléments fondamentaux de cette très noble forme de piété, il sera plus facile aux chrétiens de puiser " les eaux avec joie aux sources du salut ".
On le fera, en considérant toute l'importance particulièrement grave dont jouit le culte du très saint Cœur de Jésus dans la liturgie de l'Église et dans sa vie et son action, tant au dedans qu'au dehors. On pourra plus facilement alors recueillir ces fruits spirituels qui permettront à chacun de renouveler ses mœurs pour son salut, comme le désirent les pasteurs du troupeau du Christ.
12. Pour que tous puissent comprendre plus exactement la valeur de la doctrine dont témoignent les textes cités de l'Ancien et du Nouveau Testament relatifs à ce culte, il faut avoir bien présente à l'esprit la raison pour laquelle l'Église accorde un culte de latrie au Cœur du divin Rédempteur.
Comme vous le savez parfaitement, Vénérables Frères, il y a une double raison. La première, qui se rapporte également aux autres membres saints du Corps de Jésus‑Christ, repose sur ce principe par lequel nous savons que son Cœur, en tant que la plus noble part de sa nature humaine, est uni hypostatiquement à la personne du Verbe divin.
C'est pourquoi on doit lui attribuer le même culte d'adoration dont l'Église honore la personne même du Fils de Dieu incarné. C'est là une vérité qu'il faut professer, de foi catholique, car elle a été sanctionnée solennellement dans le Concile œcuménique d'Éphèse et le deuxième de Constantinople.
La seconde raison qui se rapporte particulièrement au Cœur du divin Rédempteur et qui, pour un motif également particulier, exige qu'on lui rende un culte de latrie, découle du fait que son Cœur, plus que tout autre membre de son Corps, est un signe ou symbole naturel de son immense charité envers le genre humain. Comme le remarquait Notre Prédécesseur d'immortelle mémoire, Léon XIII : " Il y a dans le Sacré-Cœur de Jésus un symbole et une image claire de l'amour infini de Jésus‑Christ, amour qui nous pousse à nous aimer les uns les autres. "
13. Sans aucun doute, certes, les Livres Saints ne font jamais une mention claire d'un culte particulier d'amour et de dévotion rendu au Cœur physique du Verbe incarné comme symbole de sa très ardente charité. S'il faut assurément le reconnaître franchement, cela ne doit pas cependant nous étonner et ne peut en aucune façon nous amener à douter que l'amour de Dieu à notre égard, principale raison de ce culte, est proclamé et inculqué, tant dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament, par de telles images que les cœurs en sont vivement émus. Ces images, puisqu'elles étaient mises en avant déjà dans les Saintes Écritures pour annoncer la venue du Fils de Dieu fait homme, peuvent donc être considérées comme un présage du signe et du témoignage de cet amour divin très noble, c'est‑à‑dire du très saint et adorable Cœur du divin Rédempteur.
14. En ce qui concerne notre sujet, Nous ne pensons pas qu'il soit nécessaire de citer de nombreux passages des Livres de l'Ancien Testament qui contiennent les premières vérités divinement révélées. Nous estimons qu'il suffit de rappeler que le souvenir de cette Alliance conclue entre Dieu et son peuple et consacrée par des victimes pacifiques ‑ dont Moïse publia la Loi fondamentale gravée sur les deux Tables et que les prophètes ont expliquée ‑ ne fut pas seulement un pacte ratifié par les engagements de l'autorité suprême de Dieu et l'obéissance à elle due par les hommes, mais un pacte confirmé et vivifié par les plus nobles motifs d'amour.
Car même pour le peuple d'Israël, la suprême raison d'obéir à Dieu n'était pas la crainte des châtiments divins que les tonnerres et les éclairs de la cime du Sinaï jetaient dans les cœurs, mais plutôt l'amour dû à Dieu : " Écoute, Israël : Yahweh est notre Dieu, Yahweh est unique. Tu aimeras Yahweh, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements que je te donne aujourd'hui seront sur ton cœur. "
15. Ne nous étonnons donc pas si Moïse et les prophètes, que le docteur Angélique appelle à bon droit les ancêtres du peuple élu, convaincus que le fondement de toute la Loi repose sur ce précepte de l'amour, ont décrit les liens et rapports qui existaient entre Dieu et son peuple par des images empruntées à l'amour mutuel entre père et fils, ou entre époux, plutôt qu'à l'aide d'images sévères inspirées par l'autorité suprême de Dieu ou l'obéissance obligatoire et craintive due par nous tous.
Ainsi, pour donner des exemples, Moïse lui‑même, quand il entonne son chant si célèbre pour l'affranchissement de son peuple libéré de la servitude d'Égypte, formula ces pensées et images qui émeuvent si fortement le cœur : " Tel un aigle qui, éveillant sa nichée, plane au‑dessus de ses petits, il (Dieu) déploya ses ailes, le prit et l'emporta sur son pennage. "
Mais peut‑être nul autre des saints prophètes mieux qu'Osée ne dévoile et ne décrit aussi nettement et aussi fortement l'amour dont Dieu poursuit sans cesse son peuple. Dans les écrits de ce prophète, en effet, qui se distingue parmi les autres petits prophètes par la sublimité de sa phrase concise, Dieu professe, à l'égard de son peuple cet amour juste et saintement soucieux comme l'est l'amour d'un père aimant et miséricordieux, ou d'un époux, dont l'honneur est blessé.
Il s'agit d'un amour qui, bien loin de diminuer ou de cesser à cause de la perfidie des trahisons ou de crimes affreux, les punit plutôt comme ils le méritent, dans ce seul but de laver de leurs fautes, de purifier et ‑ bien loin de les répudier ou de les abandonner ‑ de s'attacher par des liens nouveaux et raffermis l'épouse infidèle et égarée et ses fils ingrats : " Quand Israël était jeune, je l'aimais et j'appelais mon fils hors de l'Egypte... C'est moi qui guidais les pas d'Ephraïm, le soutenant par ses bras ; et ils n'ont pas vu que je les guérissais. Je les tirais avec des liens d'humanité, avec des liens d'amour... Je guérirai leur infidélité, j'aurai pour eux un amour sincère, car ma colère s'est détournée d'eux. Je serai comme la rosée pour Israël, il fleurira comme le lis et il poussera des racines comme le Liban. "
16. Ce sont de semblables pensées que traduit le prophète Isaïe quand il montre Dieu lui‑même et son peuple élu conversant et discutant ensemble de points de vue opposés : " Sion disait: " Yahweh m'a abandonnée, le Seigneur m'a oubliée ! " Une femme peut‑elle oublier son nourrisson, n'ayant pas pitié du fruit de ses entrailles ? Si même celles‑ci oubliaient, moi je ne t'oublierai pas ". Et ces paroles ne sont pas moins émouvantes pour le cœur que celles de l'auteur du Cantique des cantiques, qui, à l'aide des images de l'amour conjugal, décrit d'une manière expressive les liens de mutuel amour qui lient entre eux Dieu et la nation qu'il chérit : " Comme un lis au milieu des épines, telle est mon amie parmi les jeunes filles... Je suis à mon bien‑aimé et mon bien‑aimé est à moi ; il fait paître son troupeau parmi les lis... Mets‑moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras; car l'amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le séjour des morts ; ses ardeurs sont des traits de feu, une flamme de Yahweh. "
17. Cet amour de Dieu, très tendre, indulgent et patient, qui, s'il se détourne de son peuple d'Israël à cause de ses crimes accumulés ne le répudie cependant pas, nous semble certes fort et sublime, mais il ne fut, en somme, que le présage prophétique de cette charité très ardente que le Rédempteur promis aux hommes allait faire déborder pour tous de son Cœur très aimant et qui devait être l'exemplaire de notre dilection et le fondement de la Nouvelle Alliance. Car, en réalité, Celui seul qui est le Fils unique du Père, et le Verbe fait chair " plein de grâce et de vérité ", en venant vers les hommes écrasés de péchés innombrables et de misères, put faire jaillir de sa nature humaine unie hypostatiquement à la Personne divine, sur le genre humain, " une source d'eau vive " qui arroserait très largement la terre aride et la transformerait en jardin florissant et plein de fruits.
C'est ce prodige si étonnant qu'allait produire l'éternel et très miséricordieux amour de Dieu que le prophète Jérémie semble annoncer en quelque sorte par ces mots : " C'est d'un amour éternel que je t'ai aimée, aussi je t'ai conservé ma faveur... Voici que des jours viennent ‑ oracle de Yahweh ‑ où je conclurai avec la maison d'Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle... Voici l'alliance que je conclurai avec la maison d'Israël, après ces jours‑là ‑ oracle de Yahweh ; ‑ je mettrai ma loi au dedans d'eux ; je l'écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple... ; car je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché. "
18. Toutefois, c'est grâce aux seuls Évangiles que nous avons la certitude et la preuve de cette Nouvelle Alliance conclue entre Dieu et les hommes ‑ car ce pacte que Moïse avait conclu entre Dieu et le peuple d'Israël n'était que le signe et le symbole de celui que le prophète Jérémie avait prédit, ‑ la Nouvelle Alliance, disons‑Nous, est en réalité celle qui a été établie et réalisée grâce au Verbe incarné qui nous a concilié la faveur divine. Il faut reconnaître que cette Alliance est, d'une manière incomparable, plus noble et plus ferme, du fait qu'elle n'a pas été sanctionnée comme la précédente dans le sang des boucs et des veaux, mais dans le Sang très saint de Celui que ces animaux pacifiques et privés de raison annonçaient : " L'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ".
L'Alliance chrétienne, en effet, bien mieux que l'ancienne, se montre franchement comme un pacte fondé, non sur l'assujettissement, ni la crainte, mais conclu en vertu de cet amour qui doit unir le père et les fils. Elle s'entretient et se renforce par une effusion plus généreuse de grâce divine et de vérité, selon ce mot de l'apôtre saint Jean : " De sa plénitude, nous avons tous reçu, et grâce sur grâce ; car la Loi a été donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus‑Christ. "
19. Puisque cette parole du disciple " que Jésus aimait, et qui, pendant la Cène, reposa sur sa poitrine ", nous introduit dans le mystère de l'amour infini du Verbe incarné, il semble juste, équitable et salutaire, Vénérables Frères, de nous arrêter un peu dans la contemplation très douce de ce mystère. Ainsi, baignés par la lumière que reflète l'Évangile pour éclairer ce mystère, puissions‑nous parvenir à réaliser le vœu qu'exprimait l'Apôtre des nations dans sa lettre aux Éphésiens : " Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; soyez enracinés dans la charité et fondés sur elle, afin de pouvoir comprendre avec tous les saints ce qu'est la Largeur, la Longueur, la Hauteur et la Profondeur, et connaître l'amour du Christ qui défie toute connaissance. Ainsi serez‑vous remplis de la plénitude même de Dieu. "
20. Le mystère de la Rédemption divine est, en effet, par une raison de premier ordre et toute naturelle, un mystère d'amour ; c'est‑à‑dire de cet amour équitable du Christ pour son Père céleste à qui il présente le sacrifice de la croix, offert d'un cœur aimant et soumis, et la satisfaction surabondante et infinie qui lui était due pour les fautes du genre humain : " Le Christ en souffrant, par amour et obéissance, a offert à Dieu quelque chose de plus grande valeur que ne l'exigerait la compensation de toute l'offense du genre humain. " C'est de plus, un mystère d'amour miséricordieux de l'auguste Trinité et du divin Rédempteur à l'égard de tous les hommes : puisque ceux‑ci étaient dans l'impuissance totale d'expier leurs crimes, le Christ, par les richesses insondables de ses mérites que, par l'effusion de son Sang très précieux, il s'est acquis, a pu rétablir et perfectionner ce pacte d'amitié entre Dieu et les hommes que la misérable faute d'Adam une première fois, puis les innombrables péchés du peuple élu avaient violé.
Ainsi le divin Rédempteur ‑ en tant que Médiateur légitime et parfait ‑ du fait que, par son amour très ardent à notre égard, il a parfaitement concilié les devoirs et obligations du genre humain avec les droits de Dieu, a été sans contredit l'auteur de cette conciliation admirable réalisée entre la divine justice et la divine miséricorde qui constitue le mystère transcendant de notre salut. Le Docteur Angélique en parle en ces termes : " Il faut dire qu'il convenait à sa miséricorde et à sa justice de délivrer l'homme par la Passion du Christ. À sa justice, d'une part, parce que, par sa Passion, le Christ a satisfait pour le péché du genre humain ; et ainsi, par la justice du Christ, l'homme a été libéré. À sa miséricorde, d'autre part, parce que, du fait que l'homme ne pouvait lui‑même satisfaire pour le péché de l'humanité tout entière, Dieu lui a fait don dans son Fils d'un Rédempteur. Et ce fut le fait d'une miséricorde plus abondante que s'il avait pardonné les péchés sans satisfaction. Aussi, il est dit : " Dieu qui est riche en miséricorde et poussé par le grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts par suite de nos fautes, Dieu nous a fait revivre avec le Christ. "
21. Mais, pour que nous puissions, autant qu'il est possible à des mortels, " comprendre avec tous les saints ce qu'est la Largeur, la Longueur, la Hauteur et la Profondeur " de l'amour mystérieux du Verbe incarné envers son Père céleste et les hommes souillés de la tache de leurs péchés, il faut remarquer que son amour ne fut pas uniquement spirituel, comme il convient à Dieu en tant que " Dieu est Esprit ". Il était, certes, de cette nature, l'amour dont Dieu aima nos parents et le peuple hébreu ; et ainsi, les expressions d'amour humain conjugal ou paternel, qu'on lit dans les psaumes, les écrits des prophètes et le Cantique des cantiques, sont des témoignages et des manifestations de l'amour authentique, mais entièrement spirituel dont Dieu poursuivait le genre humain.
Par contre, l'amour qui s'exhale dans l'Évangile, les lettres des apôtres et les pages de l'Apocalypse, où est décrit l'amour du Cœur même de Jésus‑Christ, exprime non seulement la charité divine, mais encore les sentiments d'une affection humaine ; et cela, pour tous ceux qui sont catholiques, est absolument certain. Le Verbe de Dieu, en effet, n'a pas pris un corps impalpable et artificiel, comme déjà au premier siècle du christianisme le prétendaient certains hérétiques que l'apôtre saint Jean condamne par ces mots : " Car beaucoup de séducteurs se sont répandus dans le monde qui ne professent pas que Jésus‑Christ se soit incarné. Le voilà bien le séducteur et l'antéchrist ! " Mais, en réalité, il a uni à sa Personne divine une nature humaine, individuelle, complète et parfaite, qui fut conçue dans le sein très pur de la Vierge Marie par la puissance du Saint‑Esprit. Il ne manqua donc rien à cette nature humaine que s'est uni le Verbe de Dieu. Lui‑même l'a prise, en vérité, sans aucune diminution ni aucun changement, tant pour ce qui est du corps que pour ce qui est de l'esprit : c'est‑à‑dire douée d'intelligence et de volonté, et de toutes les autres facultés de connaissance internes et externes, des facultés sensibles d'affection et de toutes les passions naturelles. Toutes ces choses sont enseignées par l'Église comme solennellement proclamées et confirmées par les Pontifes de Rome et les Conciles œcuméniques : " Tout entier dans sa nature, tout entier dans la nôtre ", " parfait dans sa divinité, et également parfait dans son humanité ", " entièrement Dieu‑homme et entièrement homme‑Dieu ".
22. C'est pourquoi, comme on ne peut mettre en doute d'aucune façon que Jésus‑Christ a pris un Corps véritable qui jouit de tous les sentiments qui lui sont propres et parmi lesquels l'amour surpasse tous les autres, il ne peut y avoir également aucun doute qu'il a été doué d'un cœur physique et semblable au nôtre, puisque, sans cette partie très excellente du corps, il ne peut y avoir de vie d'homme, même en ce qui concerne ses affections.
Aussi, le Cœur de Jésus‑Christ, uni hypostatiquement à la divine Personne du Verbe a, sans aucun doute, palpité d'amour et de tout autre sentiment, et cependant, tous ces sentiments étaient en parfait accord et s'harmonisaient et avec sa volonté d'homme pleine de divine charité, et avec l'amour divin lui‑même que le Fils partage en commun avec le Père et avec l'Esprit‑Saint, de telle sorte qu'il n'y eut jamais entre ces trois amours, aucun manque d'accord ou d'harmonie.
23. Cependant que le Verbe de Dieu ait pris pour lui une nature humaine véritable et parfaite, et se soit formé et modelé un cœur de chair qui, non moins que le nôtre, pouvait souffrir et être transpercé, cela, disons‑Nous, à moins de le mettre et le considérer dans la lumière qui se dégage non seulement de l'union hypostatique et substantielle, mais également dans cette lumière qui vient de la Rédemption de l'homme comme de son complément, peut paraître scandale et folie pour certains, comme ce fut le cas du Christ crucifié pour les Juifs et les gentils. Car les symboles de la foi catholique, en accord parfait avec les Saintes Lettres nous assurent que le Fils unique de Dieu a pris une nature humaine capable de souffrir et mortelle pour cette raison principale qu'il désirait offrir, suspendu à la croix, un sacrifice sanglant pour consommer l'œuvre du salut des hommes. C'est d'ailleurs ce que nous enseigne l'Apôtre des nations par ces mots : " Car Sanctificateur et sanctifiés ont tous une même origine. C'est pour cette raison qu'il ne rougit pas de les appeler frères, quand il dit : j'annoncerai ton nom à mes frères. Et encore : me voici, moi et les enfants que Dieu m'a donnés. Puis donc que les enfants avaient en partage une nature de sang et de chair, il en a, lui aussi, pris une toute semblable... Voilà pourquoi il devait se faire en tout semblable à ses frères pour devenir ainsi un grand prêtre miséricordieux et fidèle, capable d'expier les péchés du peuple. C'est pour avoir connu lui‑même l'épreuve et la souffrance qu'il peut venir en aide à ceux qui sont dans l'épreuve ".
24. Aussi, les saints Pères, témoins véridiques de la doctrine divinement révélée, ont parfaitement compris ce que l'apôtre Paul avait déjà affirmé très clairement, que le mystère de l'amour divin était comme le principe et le couronnement, tant de l'Incarnation que de la Rédemption.
On lit souvent et clairement dans leurs écrits que Jésus‑Christ a pris une nature humaine parfaite, avec un corps fragile et périssable comme le nôtre, pour entreprendre notre salut éternel, et nous manifester et nous dévoiler, de la manière la plus évidente, son amour infini aussi bien que sensible.
25. Saint Justin, comme un écho à la voix de l'Apôtre des nations, écrit ceci : " Nous adorons et aimons le Verbe Fils du Dieu incréé et ineffable ; puisqu'il s'est fait homme pour nous, pour que, devenu participant à nos affections, il leur apporte le remède. " De même, saint Basile, le premier des trois Pères de Cappadoce, affirme qu'il y eut dans le Christ de véritables affections sensibles et saintes : " Il est évident que le Seigneur a assumé les affections naturelles pour confirmer sa véritable et non fantastique incarnation ; quant aux affections des vices qui souillent la pureté de notre vie, il les rejeta comme indignes de sa divinité sans tache. " Pareillement, saint Jean Chrysostome, lumière de l'Église d'Antioche, reconnaît que les émotions sensibles qu'éprouvait le divin Rédempteur démontraient clairement qu'il avait revêtu la nature humaine dans son intégrité : " S'il n'avait pas été de notre nature il n'aurait pas été ému par la douleur. " Parmi les Pères latins, méritent d'être évoqués ceux que l'Église vénère de nos jours comme les plus grands docteurs. Ainsi saint Ambroise témoigne que les émotions sensibles et les affections dont le Verbe incarné ne fut pas exempt, naissaient comme d'un principe naturel : " Et c'est pourquoi, ayant pris une âme, il prit aussi les affections de l'âme ; Dieu, en effet, du fait qu'il était Dieu, n'aurait pu être ému ou mourir. " C'est de ces affections que saint Jérôme tire son principal argument que le Christ a réellement pris la nature humaine : Notre‑Seigneur pour prouver la vérité de sa nature humaine, a vraiment été sujet à la tristesse. Saint Augustin reconnaît particulièrement ces rapports qui existent entre les affections du Verbe incarné et la fin de la Rédemption de l'homme : " Mais ces affections de l'infirmité humaine, comme la chair même de l'humanité infirme et la mort de la chair humaine, le Seigneur Jésus les a prises, non par nécessité de sa condition, mais par une volonté de miséricorde, pour transfigurer en lui‑même son Corps, qui est l'Église, dont il a daigné être la tête, c'est‑à‑dire ses membres qui sont ses saints et ses fidèles ; en sorte que si l'un d'eux venait, dans les épreuves humaines, à s'attrister et à souffrir, qu'il ne s'estime pas pour cela soustrait à l'action de sa grâce ; ce ne sont pas là des péchés, mais des marques de l'infirmité humaine, et, comme le chœur s'accorde à la voix qui entonne, ainsi son corps se modèlerait sur son propre Chef. " Avec plus de concision, mais non moins d'efficacité, les citations qui suivent, de saint Jean Damascène, proclament la doctrine manifeste de l'Église. " Dieu tout entier m'a pris entièrement, comme un tout uni au tout, pour apporter le salut à tout l'homme. Car n'aurait pu être guéri ce qui n'a pas été pris. " " Il a donc pris tout pour tout sanctifier. "
26. Il faut remarquer cependant que ces citations de la Sainte Écriture et des Pères, et de nombreux passages semblables que nous n'avons pas cités, bien que témoignant nettement que Jésus‑Christ fut doué d'affections et d'émotions sensibles et qu'il prit la nature humaine pour réaliser notre salut éternel, ne rapportent néanmoins jamais ces affections à son Cœur physique de manière à en faire expressément un symbole de son amour infini. Mais si les Évangélistes et les autres écrivains ecclésiastiques ne décrivent pas directement le Cœur de notre Rédemption, Cœur vivant et doué de la faculté de sentir non moins que le nôtre, et palpitant et tressaillant des émotions et affections diverses de son âme, néanmoins, ils mettent souvent dans sa pleine lumière son amour divin et les émotions sensibles qui l'accompagnent, telles que désir, joie, peine, crainte et colère, comme ils se manifestent dans ses regards, ses paroles et ses gestes.
La face surtout de notre adorable Sauveur fut le témoignage et comme le miroir le plus fidèle de ces affections qui, émouvant diversement son âme, atteignaient comme dans un reflux son Cœur et en activaient les battements. À la vérité, en cette question, garde toute sa valeur ce que le Docteur Angélique instruit par l'expérience commune, note à propos de la psychologie humaine et de ce qui en découle : " L'ébranlement de la colère s'étend jusqu'aux membres extérieurs, et surtout à ces parties du corps où l'influence du cœur se révèle d'une manière plus expressive, comme les yeux, la face et la langue. "
27. C'est à bon droit, par conséquent, que le Cœur du Verbe incarné est considéré comme le signe et le principal symbole de ce triple amour dont le divin Rédempteur aime et continue d'aimer son Père éternel et tous les hommes, car il est le symbole de cet amour divin qu'il partage avec le Père et l'Esprit‑Saint, mais qui pourtant, en lui seul, en tant que Verbe fait chair se manifeste à nous par son corps humain périssable et fragile, puisque " c'est en lui qu'habite corporellement toute la plénitude de la divinité ".
Il est, de plus, le symbole de cet amour très ardent qui, répandu dans son âme, enrichit la volonté du Christ, et dont les actes sont éclairés et dirigés par une double science très parfaite, à savoir la science bienheureuse et infuse. Enfin, il est aussi ‑ et cela d'une manière plus naturelle et directe ‑ le symbole de son amour sensible, car le Corps de Jésus‑Christ, formé par le Saint‑Esprit dans le sein de la Vierge Marie, jouit d'un pouvoir de sentir et de percevoir très parfait, plus, assurément, que tous les autres corps des hommes.
28. L'Écriture Sainte et les symboles de la foi catholique nous enseignent donc que dans l'âme très sainte de Jésus‑Christ règne la plus haute consonance et harmonie, et qu'il a appliqué manifestement son triple amour à la réalisation de la fin poursuivie dans notre Rédemption. Par conséquent, il est évident que c'est à très bon droit que nous pouvons voir et vénérer le Cœur du divin Rédempteur comme l'image expressive de son amour et le témoignage de notre Rédemption, et comme aussi l'échelle mystique qui nous élève jusqu'à embrasser " Dieu notre Sauveur ". C'est pourquoi dans ses paroles, ses actes, ses préceptes, ses miracles et particulièrement dans ses œuvres qui nous témoignent plus clairement son amour ‑ comme l'Institution de la divine Eucharistie, sa Passion si douloureuse et sa mort, le don affectueux qu'il nous fit de sa très Sainte Mère, l'Église qu'il fonda pour nous et, enfin, le Saint‑Esprit envoyé à ses apôtres comme à nous ‑ en tout cela, disons‑Nous, nous devons admirer comme des preuves de son triple amour.
Nous devons pareillement méditer avec beaucoup d'amour les battements de son très saint Cœur, dont il a comme mesuré le temps de son passage sur cette terre jusqu'au moment suprême où, au témoignage des Évangélistes, " poussant un grand cri, il dit : " Tout est consommé. " Et ayant incliné la tête, il rendit l'esprit ".
Alors, son Cœur s'arrêta et cessa de battre et son amour sensible fut suspendu jusqu'au jour où, triomphant de la mort, le Christ ressuscita du tombeau. Depuis que son Corps, revêtu de l'état de gloire éternelle, s'est réuni à l'âme du divin Rédempteur vainqueur de la mort, son Cœur très saint n'a jamais cessé et ne cessera de battre d'un mouvement paisible et imperturbable. Il ne cessera jamais pareillement de signifier le triple amour qui lie le Fils de Dieu à son Père céleste et à toute la communauté des hommes, dont il est de plein droit le Chef mystique.
29. Maintenant, Vénérables Frères, afin de recueillir des pieuses considérations que Nous venons de faire des fruits abondants et salutaires, il convient de méditer un moment sur les nombreuses manifestations d'affections divines et humaines de notre Sauveur Jésus‑Christ et de les contempler, affections que son Cœur a exprimées pendant sa vie mortelle, qu'il exprime maintenant et qu'il exprimera pendant toute l'éternité. Des pages de l'Évangile, tout particulièrement, nous vient une lumière qui nous éclaire et nous réconforte pour nous permettre de pénétrer dans le sanctuaire de ce divin Cœur et d'admirer avec l'Apôtre des gentils " l'infinie richesse de la grâce (de Dieu) par sa bonté envers nous en Jésus‑Christ ".
30. C'est un amour à la fois humain et divin qui habite le Cœur de Jésus‑Christ, après que la Vierge Marie eut prononcé son " Fiat " magnanime et que le Verbe de Dieu, selon les paroles de l'Apôtre : " dit en entrant dans le monde : Vous n'avez voulu ni sacrifice ni oblation, mais vous m'avez formé un corps ; vous n'avez agréé ni holocauste ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit : " Me voici (car il est question de moi dans le rouleau du livre), je viens, ô Dieu, pour faire votre volonté... C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'oblation que Jésus‑Christ a faite, une fois pour toutes, de son propre corps. "
Il était animé du même amour, en parfaite harmonie avec les désirs de sa volonté humaine et l'amour divin, lorsque dans la maison de Nazareth il s'entretenait des choses divines avec sa très douce Mère et Joseph, son père putatif, qu'il secondait laborieusement et avec obéissance dans son métier de charpentier.
Et il était animé de ce triple amour dont Nous avons parlé dans ses continuelles courses apostoliques ; dans les innombrables miracles qu'il accomplissait, ressuscitant les morts ou guérissant des maladies de toutes sortes ; dans ses travaux épuisants ; dans la sueur, la faim, la soif ; dans les veilles au cours desquelles il priait avec beaucoup d'amour son Père céleste ; dans les prières qu'il faisait, dans les paraboles qu'il proposait et expliquait ; dans celles, particulièrement, qui ont trait à la miséricorde, celle de la drachme perdue, de la brebis égarée et du fils prodigue ; c'est dans ces actes et ces paroles, comme le dit saint Grégoire le Grand, que se manifeste le Cœur même de Dieu : " Apprends à connaître le Cœur de Dieu par les paroles de Dieu, afin que tu aspires plus ardemment aux choses éternelles. "
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
ENCYCLIQUE
" HAURIETIS AQUAS IN GAUDIO "
du Vénérable pape Pie XII
(SUITE)
" HAURIETIS AQUAS IN GAUDIO "
du Vénérable pape Pie XII
(SUITE)
31. Une plus grande charité encore remplissait le Cœur de Jésus‑Christ lors qu'il prononçait des paroles exprimant l'amour le plus ardent. Lorsque, par exemple, il s'exclamait devant la foule fatiguée et affamée : " J'ai compassion de cette foule " ; et lorsqu'il contemplait Jérusalem, sa ville qu'il aimait, aveuglée de ses péchés et à cause de cela destinée à une ruine extrême, il disait : " Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés ! Que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n'avez pas voulu ! "
Son Cœur frémissait d'amour envers son Père et d'une sainte indignation lorsqu'il vit le commerce sacrilège qui se faisait dans le Temple et qu'il adressa aux coupables ces paroles : " Il est écrit : Ma maison sera appelée maison de prière ; mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. "
32. Son Cœur était particulièrement affecté par l'amour et la crainte lorsque devant l'imminence de son atroce passion et la répulsion naturelle que lui causaient ses immenses souffrances et la mort, il s'écria : " Mon Père, s'il est possible, que ce calice s'éloigne de moi ! " c'est avec un amour invincible et une profonde tristesse, qu'après avoir reçu le baiser du traître, il lui adressa ces paroles qui apparaissent comme le suprême appel adressé par son Cœur très miséricordieux à l'ami qui, imprégné avec une obstination extrême de sentiments impies et infidèles, devait le livrer à ses bourreaux : " Ami, tu es là pour cela ? C'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme ! " ; au moment de subir le supplice immérité de la croix, il dit, avec une commisération et un amour très profonds, aux saintes femmes qui pleuraient sur lui : " Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous‑mêmes et sur vos enfants... ; car, si l'on traite ainsi le bois vert, qu'en sera‑t‑il du sec ? "
33. Enfin, lorsqu'il fut suspendu à la croix, notre divin Rédempteur sentit son Cœur bouillonner de sentiments divers et impétueux, d'un amour intense, d'épouvante, de miséricorde, de violent désir et de paix sereine, sentiments qui sont exprimés d'une façon significative par ces paroles : " Père, pardonnez‑leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font " ; " Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez‑vous abandonné ? " ; " Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis " ; " J'ai soif " ; " Père, je remets mon esprit entre vos mains. "
34. Qui pourrait décrire dignement les sentiments dont était imprégné le Cœur divin, indices de son amour infini, aux moments où il se donnait lui‑même aux hommes dans le sacrement de l'Eucharistie, où il leur donnait sa Mère très Sainte et nous faisait participer à la charge sacerdotale ?
35. Avant de partager la dernière Cène avec ses disciples, le Christ Notre‑Seigneur, qui savait qu'il devait instituer le sacrement de son corps et de son sang, par l'effusion duquel une nouvelle alliance devait être scellée, sentit son Cœur s'animer de sentiments ardents, qu'il exprima à ses apôtres par ces paroles : " J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir. " Ces sentiments ont, sans aucun doute, été plus ardents lorsque " Il prit du pain et, après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : " Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites ceci en mémoire de moi. " Et pareillement pour la coupe, après qu'ils eurent soupé, en disant : " Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, répandu pour vous. "
36. On peut donc affirmer que la divine Eucharistie, en tant que sacrement par lequel il se donne aux hommes et sacrifice par lequel il s'immole perpétuellement " du lever jusqu'au coucher du soleil ", ainsi que le sacerdoce, sont des dons du Cœur très sacré de Jésus.
37. Un don très précieux également de ce Cœur très sacré est comme Nous l'avons dit, Marie, la Mère de Dieu et aussi notre Mère très aimante à tous. Elle a été la Mère de notre Rédempteur selon la chair et son Associée pour ramener les fils d'Ève à la vie de la grâce, ce qui lui valut d'être appelée la Mère spirituelle de tout le genre humain.
Saint Augustin a écrit à ce sujet : " Elle est la Mère des membres du Sauveur que nous sommes, parce qu'elle a coopéré par sa charité à ce que naissent à l'Église des fidèles qui sont membres de cette tête. "
38. Au don non sanglant de lui‑même, sous les espèces du pain et du vin, notre Sauveur Jésus‑Christ a voulu ajouter comme témoignage principal de son intime et infini amour, le sacrifice cruel de la croix. Il a ainsi donné un exemple de cette charité suprême qu'il a proposée à ses disciples comme le plus haut point d'amour, lorsqu'il leur a dit : " Nul ne peut avoir d'amour plus grand que de donner sa vie pour ses amis. " C'est pourquoi l'amour de Jésus‑Christ, Fils de Dieu, par le sacrifice du Golgotha, révèle excellemment et d'une façon significative l'amour de Dieu lui‑même : " À ceci nous avons connu l'amour, c'est que lui a donné sa vie pour nous. Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères. " C'est pourquoi notre Rédempteur a été cloué sur la croix par ses bourreaux plus par amour que par force ; et son sacrifice volontaire est le don suprême qu'il a fait à tous les hommes, selon cette phrase concise de l'Apôtre : " Il m'a aimé et il s'est livré lui‑même pour moi. "
39. Il ne peut y avoir aucun doute que le Cœur très sacré de Jésus, puisqu'il participe intimement à la vie du Verbe incarné et que par là il est devenu comme un instrument de la divinité, non moins que les autres membres de la nature humaine, pour accomplir les œuvres de la grâce et de la toute‑puissance divine, est le symbole légitime de cette immense charité dont était animé notre Sauveur en contractant son union mystique avec l'Église par son sang : " Il a souffert par amour, pour faire de l'Église son épouse. " C'est donc du Cœur blessé de notre Rédempteur qu'est née l'Église, comme dispensatrice du sang de la Rédemption, et c'est aussi de lui que coule avec abondance la grâce des sacrements où les fils de l'Église puisent la vie suprême, comme nous le lisons dans la sainte liturgie ; " C'est du Cœur transpercé que l'Église, épouse du Christ, prend naissance..., qui de ton Cœur donne la grâce. "
De ce symbole, qui n'était pas inconnu des anciens Pères de l'Église et des anciens auteurs, le Docteur commun écrit, comme faisant écho à leurs voix : " Du côté du Christ a coulé l'eau pour nous laver, le sang pour nous racheter. C'est pourquoi le sang concerne le sacrement de l'Eucharistie, et l'eau le sacrement du Baptême ; lequel cependant, a le pouvoir de laver par la vertu du sang du Christ. " Ce qui est écrit ici du côté du Christ, ouvert par le soldat, doit également être dit de son Cœur qui a été atteint par le coup de lance donné par lui pour s'assurer de la mort de Jésus‑Christ crucifié. C'est pourquoi la blessure du Cœur très sacré de Jésus, qu'avait déjà quitté cette vie mortelle, restera pendant le cours des siècles l'image vivante de cet amour, manifesté de plein gré, par lequel Dieu a donné son Fils unique pour racheter les hommes ; amour dont le Christ nous a tous aimés si fortement qu'il s'est immolé pour nous sur le calvaire en hostie sanglante : " Le Christ nous a aimés et s'est livré lui‑même à Dieu, pour nous, comme une oblation et un sacrifice d'agréable odeur. "
40. Après que notre Sauveur fut monté au ciel, avec son corps, orné des splendeurs de la gloire éternelle, et qu'il se fut assis à la droite du Père, il n'a pas cessé d'entourer l'Église, son épouse, de cet amour très ardent dont brûle son Cœur.
Il porte dans ses mains, ses pieds et son côté les signes manifestes de ses blessures, qui représentent sa triple victoire sur le démon, le péché et la mort. Il a de même dans son Cœur, comme dans un écrin très précieux, les immenses trésors de ses mérites, fruits de son triple triomphe, qu'il dispense largement au genre humain racheté. C'est là la vérité très consolante que l'Apôtre exprime par ces paroles : " Il est monté dans les hauteurs, il a emmené des captifs et il a fait des largesses aux hommes... Celui qui est descendu est celui‑là même qui est monté au‑dessus de tous les cieux, afin de tout remplir. "
41. Le don du Saint‑Esprit, envoyé aux apôtres, a été la première manifestation de sa généreuse charité, après sa triomphale ascension à la droite du Père. Dix jours après, l'Esprit‑Saint, envoyé par le Père, est descendu sur eux, qui étaient réunis au Cénacle, selon qu'il le leur avait promis à la dernière Cène : " Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre intercesseur pour qu'il soit avec vous toujours. " Le Saint‑Esprit, étant amour personnel mutuel, c'est‑à‑dire du Père à l'égard du Fils et du Fils à l'égard du Père, est envoyé par l'un et l'autre, sous forme de langues de feu, et il a infusé dans leurs âmes l'abondance de la charité divine et des autres dons célestes. Cette infusion de l'amour divin est également née du Cœur de notre Sauveur " dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science ".
Cet amour est, en effet, un don du Cœur de Jésus et de son Esprit, lequel est l'Esprit du Père et du Fils ; c'est lui qui explique la naissance de l'Église et son admirable propagation dans toutes les nations qui étaient livrées au culte des idoles, à la haine fraternelle, à la corruption des mœurs et à la violence.
Cet amour divin est le don très précieux du Cœur de Jésus et de son Esprit ; c'est lui qui a donné aux apôtres et aux martyrs ce courage qui leur a permis de lutter jusqu'à leur mort héroïque, afin de prêcher la vérité de l'Évangile et d'en témoigner par leur sang ; c'est lui qui a fait grandir les vertus des confesseurs et les a incités à faire des œuvres très utiles et remarquables qui devaient profiter pour leur propre salut temporel et éternel et celui des autres ; c'est lui, enfin, qui a amené des vierges à renoncer spontanément et joyeusement aux voluptés des sens et à se consacrer complètement au céleste Époux. Pour célébrer cet amour divin qui coule du Cœur du Verbe incarné et qui est infusé par le Saint‑Esprit dans les âmes de tous les croyants, l'Apôtre des gentils a écrit cet hymne victorieux qui prédisait le triomphe de Jésus‑Christ et des membres du Corps mystique, dont il est la tête, sur tous ceux qui entraveraient de quelque manière l'instauration parmi les hommes du divin royaume de l'amour : " Qui nous séparera de l'amour du Christ ? Sera‑ce la tribulation, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée ?... Mais dans toutes ces épreuves, nous sommes plus que vainqueurs, par Celui qui nous a aimés. Car j'ai l'assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautés, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu dans le Christ Jésus Notre‑Seigneur. "
42. Rien par conséquent ne s'oppose à ce que nous adorions le Cœur très sacré de Jésus‑Christ en tant que participation et symbole naturel et très expressif de cet amour inépuisable que notre divin Rédempteur ne cesse d'éprouver à l'égard du genre humain. Bien qu'il ne soit plus soumis aux vicissitudes de cette vie mortelle, il n'en continue pas moins de vivre et de battre, il est uni d'une façon indissoluble à la Personne du Verbe divin, et, en elle et par elle, à la volonté divine.
C'est pourquoi, puisque le Cœur du Christ déborde d'amour divin et humain, et qu'il est rempli des trésors de toutes les grâces que notre Rédempteur a acquis durant sa vie par ses souffrances et par sa mort, il est la source éternelle de cet amour que son Esprit répand dans tous les membres de son Corps mystique.
43. Le Cœur de notre Sauveur reflète donc d'une certaine façon l'image de la divine Personne du Verbe et de sa double nature humaine et divine, et en lui nous pouvons considérer non seulement le symbole, mais comme la somme de tout le mystère de notre Rédemption. Lorsque nous adorons le Cœur très sacré de Jésus‑Christ, nous adorons en lui et par lui tant l'amour incréé du Verbe divin que son amour humain, ses autres sentiments et ses autres vertus, puisque c'est l'un et l'autre amours qui ont poussé notre Rédempteur à s'immoler pour nous et pour toute l'Église son épouse, selon les paroles de l'Apôtre : " Le Christ a aimé l'Église et s'est livré lui‑même pour elle, afin de la sanctifier, après l'avoir purifiée dans l'eau baptismale, avec la parole, pour la faire paraître devant lui, cette Église, glorieuse, sans tache, sans ride ni rien de semblable, mais sainte et immaculée. "
44. Le Christ a aimé l'Église d'un triple amour, comme Nous l'avons dit, et il continue à l'aimer ardemment, lui qui se fait comme notre Avocat pour nous concilier la grâce et la miséricorde du Père, " toujours vivant pour intercéder en notre faveur ". Les prières qui naissent de son amour inépuisable et sont adressées au Père ne cessent jamais. Comme " dans les jours de sa chair ", aujourd'hui, triomphant dans le ciel, il prie son Père céleste avec non moins d'efficacité, et à Celui qui " a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais ait la vie éternelle ", il montre son Cœur vivant et comme blessé, brûlant d'un amour plus intense que lorsque, inanimé, il fut blessé par la lance du soldat romain : " (ton Cœur), a été blessé afin que, par la blessure visible, nous voyions la blessure de l'amour invisible "...
45. Il ne fait donc aucun doute que le Père céleste, " qui n'a pas épargné son propre Fils, mais l'a livré à la mort pour nous tous ", lorsque des prières lui sont adressées par un tel avocat, avec un amour si ardent, ne refusera jamais de faire descendre par lui sur tous les hommes l'abondance de ses grâces divines.
46. Nous avons voulu, Vénérables Frères, vous exposer, à vous et au peuple chrétien, dans ses grands traits, la nature intime du culte du Cœur très sacré de Jésus et les éternelles richesses qui en découlent, telles qu'elles résultent, comme de leur source première, de la doctrine révélée. Nous pensons cependant que Nos considérations, éclairées de la lumière de l'Évangile, ont fait ressortir que ce culte n'est rien d'autre en substance que le culte de l'amour divin et humain du Verbe incarné, et même que le culte de cet amour dont également le Père et l'Esprit‑Saint entourent les pécheurs ; car, comme l'enseigne le Docteur Angélique, l'amour de la Sainte Trinité est le principe de la Rédemption humaine, puisqu'il débordait sur la volonté humaine de Jésus‑Christ et son Cœur adorable, et que c'est ce même amour qui l'a conduit à répandre son Sang pour nous délivrer de la captivité du péché : " J'ai à recevoir un baptême, et comme je suis dans l'angoisse jusqu'à ce qu'il soit accompli ! "
47. Nous sommes donc persuadés que le culte par lequel nous honorons l'amour de Dieu et de Jésus‑Christ envers le genre humain, à travers le signe auguste du Cœur transpercé du Rédempteur crucifié, n'a jamais été complètement étranger à la piété des fidèles, bien qu'il ait été mis en pleine lumière et qu'il ait été répandu universellement d'une façon remarquable dans l'Église à une époque qui n'est pas si éloignée de la nôtre, particulièrement après que le Seigneur eut lui‑même révélé en privé ce mystère divin à certains de ses fils privilégiés qu'il avait choisis pour être ses messagers et ses hérauts.
48. À la vérité, il y eut toujours des hommes spécialement dévoués à Dieu, qui, suivant l'exemple de la Mère de Dieu, des apôtres et des illustres Pères de l'Église, ont rendu un culte d'adoration, d'action de grâce et d'amour à la nature humaine très sainte du Christ, et particulièrement aux blessures dont son Corps a été déchiré lors de ses salutaires tourments.
49. Ces paroles de l'apôtre Thomas : " Mon Seigneur et mon Dieu ! " qui expriment que de l'incrédule qu'il était il est devenu un héraut de la foi, ne contiennent‑elles pas, sans aucun doute, une profession de foi, d'adoration et d'amour qui, au delà de la nature humaine blessée du Seigneur, s'élève à la majesté de la Personne divine ?
50. Si, par le Cœur transpercé du Sauveur, les hommes sont toujours plus ardemment portés à honorer son amour infini qui embrasse le genre humain ‑ les paroles du prophète Zacharie, appliquées par saint Jean l'Évangéliste à Jésus crucifié : " Ils regarderont Celui qu'ils ont transpercé ", s'adressent aux chrétiens de tous les temps ‑ il faut cependant reconnaître que ce n'est que peu à peu et progressivement que ce même Cœur a fait l'objet d'un culte particulier, en tant qu'image de l'amour divin et humain du Verbe incarné.
51. Si Nous voulons évoquer les étapes glorieuses parcourues par ce culte au cours de l'histoire de la piété chrétienne, nous voyons tout de suite se présenter à nous les noms de certains de ceux qui ont acquis une célébrité particulière dans ce domaine et qui doivent être tenus pour les pionniers d'une forme de religion qui se répandait de plus en plus privément et progressivement dans les communautés religieuses. Nous citons par exemple, parmi ceux qui ont affermi ce culte du Cœur très sacré de Jésus, l'ont fait progressivement se développer et ont, ainsi, bien mérité de lui : saint Bonaventure, saint Albert le Grand, sainte Gertrude, sainte Catherine de Sienne, le bienheureux Henri Suso, saint Pierre Canisius, saint François de Sales. Saint Jean Eudes fut l'auteur du premier office liturgique célébré en l'honneur du Cœur très sacré de Jésus, dont la fête solennelle, avec l'approbation de nombreux évêques de France, fut célébrée pour la première fois le 20 octobre 1672. Mais, parmi ceux qui ont promu ce mode très noble de religion, il faut assurément faire une place spéciale à sainte Marguerite‑Marie Alacoque, qui, avec le bienheureux Claude de la Colombière, son directeur spirituel, réussit, par son zèle remarquable, à ce que soit établit ce culte, qui prit tant d'extension, à la grande admiration des fidèles, et que, à cause de ses propriétés d'amour et de réparation, il soit distingué des autres formes de la piété chrétienne.
52. Il suffit d'évoquer cette époque où se développait le culte du Cœur très sacré de Jésus pour comprendre parfaitement que son admirable progression tenait à ce qu'il convenait parfaitement à la nature de la religion chrétienne, qui est une religion d'amour. On ne doit donc pas dire que ce culte tire son origine d'une révélation privée faite par Dieu ni qu'il est apparu soudainement dans l'Église, mais qu'il a fleuri spontanément de la foi vivante et de la piété fervente dont étaient animées des personnes privilégiées à l'égard du Rédempteur adorable et de ses glorieuses blessures, témoignages les plus éloquents de son immense amour.
Ainsi, comme on le voit, ce qui a été révélé à sainte Marguerite‑Marie n'a rien apporté de nouveau à la doctrine catholique. Son importance vient de ce que le Christ Notre‑Seigneur, en montrant son Cœur très sacré, a voulu retenir d'une façon extraordinaire et singulière les esprits des hommes pour qu'ils contemplent et honorent le mystère de l'amour miséricordieux de Dieu à l'égard du genre humain. Par cette manifestation particulière, le Christ, en des paroles expresses et réitérées, a montré son Cœur comme le symbole qui attirerait les hommes à la connaissance de son amour ; en même temps, il en a fait comme le signe et le gage de sa miséricorde et de sa grâce pour les besoins de l'Église de notre temps.
53. En outre, le fait que le Siège apostolique ait approuvé cette liturgie solennelle avant les écrits de sainte Marguerite‑Marie montre manifestement que ce culte découle des principes mêmes de la doctrine chrétienne ; ce n'est pas proprement à cause d'une révélation divine privée, mais pour répondre aux vœux des fidèles que la Sacrée Congrégation des Rites, par un décret du 25 janvier 1765, approuvé par Notre Prédécesseur Clément XIII le 6 février de la même année, a autorisé les évêques de Pologne et l'Archiconfrérie romaine, dite du Cœur très sacré de Jésus, à célébrer la fête liturgique ; ce faisant, le Siège apostolique a voulu développer un culte déjà en vigueur dont le symbole était de " rappeler le souvenir de ce divin amour ", qui a conduit notre Sauveur à s'offrir comme victime pour expier les crimes des hommes.
54. Cette première approbation, qui était un privilège et se restreignait à certaines fins, fut suivie, presque un siècle plus tard, d'une autre beaucoup plus importante et exprimée en paroles plus solennelles. Nous voulons parler du décret que nous avons rappelé plus haut, de la Sacrée Congrégation des Rites, du 23 août 1856, par lequel Notre prédécesseur d'immortelle mémoire, Pie IX, répondant aux prières des évêques de France et de presque tout le monde catholique, a ordonné que la fête du Cœur très sacré de Jésus fût étendue à l'Église entière et fût célébrée par elle comme il convient. Ce fait, doit être avec juste raison recommandé au souvenir éternel des fidèles car, comme nous le lisons dans la liturgie de cette fête : " Le culte du Cœur très sacré de Jésus, comme un fleuve débordant, renversant tous les obstacles, se répand dans le monde entier. "
55. Après ce que Nous venons d'exposer, Vénérables Frères, il ressort avec évidence de la Sainte Écriture, de la Tradition, de la Liturgie sacrée, comme d'une source claire et profonde, que les fidèles doivent revenir au culte du Cœur très sacré de Jésus s'ils désirent pénétrer dans son intimité et y trouver dans la méditation un aliment pour entretenir et augmenter leur ardeur religieuse. Si ce culte est pratiqué assidûment, avec un esprit éclairé et des vues élevées, il est impossible qu'une âme fidèle ne parvienne pas à cette douce connaissance de l'amour du Christ, qui est la somme de vie chrétienne, comme l'enseigne l'Apôtre, se référant à son expérience personnelle : " À cause de cela, je fléchis le genou devant le Père..., afin qu'il vous donne, selon les trésors de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit en vue de l'homme intérieur et que le Christ habite dans vos cœurs par la foi, de sorte que, étant enracinés et fondés dans la charité vous deveniez capables de... connaître l'amour du Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. "
Le Cœur du Christ Jésus est lui‑même une image très claire de cette plénitude universelle de Dieu : plénitude de miséricorde, voulons‑Nous dire, qui est propre au Nouveau Testament, dans lequel " se sont manifestés la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes " : " Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. "
56. Ce fut toujours la conviction de l'Église, à qui il revient d'enseigner les hommes" dès les premiers documents officiels concernant le culte du Cœur très sacré de Jésus, que les raisons qui en sont à la base, c'est‑à‑dire l'acte d'amour et de réparation par lequel on honore l'amour infini de Dieu envers le genre humain, ne sont pas du tout entachées de superstition et de ce que l'on appelle " matérialisme ", mais que ce culte est une forme de piété qui parfait pleinement la religion du point de vue spirituel et que le Sauveur lui‑même avait annoncée lorsqu'il disait à la Samaritaine : " Mais l'heure vient, et c'est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; aussi bien, le Père désire que soient tels ceux qui l'adorent ; Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent doivent l'adorer en esprit et en vérité. "
57‑ Il est donc faux de dire que la contemplation du Cœur physique de Jésus empêche de parvenir à l'amour intime de Dieu et qu'elle retarde l'âme dans le chemin qui conduit aux plus hautes vertus. L'Église rejette complètement cette fausse doctrine mystique, comme par la voix de Notre Prédécesseur d'heureuse mémoire, Innocent XI, elle a rejeté les assertions de ceux qui disaient : " Elles (les âmes de cette voie intérieure) ne doivent pas exprimer des mouvements d'amour à l'égard de la Sainte Vierge, des saints ou de l'humanité du Christ, parce que ces objets étant sensibles, il en est de même de l'amour à leur égard. Aucune créature, ni la Sainte Vierge, ni les saints, ne doivent avoir de place dans notre cœur, parce que seul Dieu veut l'occuper et le posséder. "
Il est manifeste que ceux qui pensent ainsi estiment que l'image du Cœur du Christ ne signifie rien de plus élevé que son amour sensible, et même qu'il n'y a rien en elle qui puisse constituer le nouveau fondement d'un culte de latrie, ce culte ne convenant qu'à ce qui est divin de nature. Mais il n'est personne qui ne voie que cette façon d'interpréter les saintes images est absolument fausse, puisqu'elle circonscrit dans des limites trop étroites leur signification transcendante. Les théologiens catholiques ne pensent ni n'enseignent ainsi. Saint Thomas écrit : " Il n'est pas rendu de culte religieux aux images considérées en elles‑mêmes comme des choses, mais en tant qu'elles sont des images conduisant au Dieu incarné. Le sentiment qui est lié à l'image en tant qu'image ne se limite pas à elle, mais il tend vers Celui dont elle est l'image. C'est pourquoi, lorsque l'on rend un culte religieux aux images du Christ il n'y a pas de déviation du culte de latrie ni de la vertu de religion. " C'est donc à la Personne même du Verbe incarné en tant que fin que s'adresse le culte relatif qui est rendu aux images, soit aux reliques se rapportant aux affreux tourments que notre Sauveur a supportés pour nous, soit à cette image dont la puissance et la signification dépassent tout le reste, le Cœur du Christ qui a été transpercé sur la croix.
58. C'est pourquoi, de cette chose corporelle qu'est le Cœur de Jésus‑Christ et de sa signification naturelle, nous pouvons et nous devons, soutenus par la foi chrétienne, nous élever non seulement jusqu'à la contemplation de son amour, qui est perçu par les sens, mais encore plus haut, jusqu'à la contemplation et l'adoration de son suprême amour infus ; et enfin, dans une certaine disposition d'âme à la fois douce et sublime, jusqu'à la méditation et l'adoration de l'amour divin du Verbe incarné. À la lumière donc de la foi, par laquelle nous croyons que les deux natures, humaine et divine, sont unies dans la personne du Christ, nous pouvons concevoir les liens très étroits qui existent entre l'amour sensible du Cœur physique de Jésus et son double amour spirituel humain et divin. On ne doit pas dire seulement de ces amours qu'ils existent ensemble dans la personne adorable du divin Rédempteur, mais qu'ils sont liés entre eux par un lien naturel, l'amour humain et l'amour sensible sont subordonnés à l'amour divin et ils reflètent en eux la ressemblance analogique de ce dernier.
Nous ne prétendons pas qu'il faille penser que dans le Cœur de Jésus l'on doive voir et adorer l'image dite formelle, c'est‑à‑dire le signe parfait et absolu de son amour divin, puisqu'il n'est pas possible d'en représenter l'essence intime d'une façon adéquate par une quelconque image créée ; mais le fidèle, en rendant un culte au Cœur de Jésus, adore avec l'Église un signe et comme un mémorial de l'amour divin qui a été jusqu'à aimer, également avec le Cœur du Verbe incarné, le genre humain coupable de tant de fautes.
59. Il est donc nécessaire, dans ce chapitre de doctrine si important et si délicat, que chacun ait toujours présent à l'esprit que la vérité du symbole naturel en vertu duquel le Cœur physique de Jésus est rattaché à la Personne du Verbe, repose tout entière sur la vérité fondamentale de l'union hypostatique ; si quelqu'un nie cela, il renouvelle les erreurs plusieurs fois condamnées par l'Église, parce que contraires à l'unité de personne dans le Christ ainsi qu'à la distinction et à l'intégrité des deux natures.
60. Cette vérité fondamentale fait comprendre que le Cœur de Jésus est le Cœur de la Personne divine, c'est‑à‑dire du Verbe incarné et qu'il représente et, pour ainsi dire, met sous nos yeux tout l'amour qu'il a eu et qu'il continue d'avoir pour nous. C'est pourquoi il faut attacher une telle importance au culte que l'on doit rendre au Cœur très sacré de Jésus, comme cela serait de la profession pratique de toute la religion chrétienne. La religion de Jésus repose en effet entièrement sur l'homme‑Dieu médiateur, de sorte que l'on ne peut atteindre le Cœur de Dieu que par le Cœur du Christ, comme lui‑même l'a dit : " Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va au Père que par moi. " Nous pouvons ainsi facilement conclure que le culte du Cœur très sacré de Jésus est en substance le culte de l'amour que Dieu a pour nous en Jésus et en même temps la pratique de notre amour envers Dieu et les autres hommes ; ou, en d'autres termes, ce culte se propose l'amour de Dieu envers nous comme objet d'adoration, d'action de grâce et d'imitation ; il a pour fin de nous conduire à la perfection et à la plénitude de l'amour qui nous unit à Dieu et aux autres hommes, en suivant toujours plus allègrement le commandement nouveau que le divin Maître a laissé aux apôtres comme un héritage sacré, lorsqu'il leur a dit : " Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés... Ceci est mon commandement : que vous vous aimiez les uns les autres. " Ce commandement est vraiment nouveau et propre au Christ, car, comme l'écrit saint Thomas d'Aquin : " La différence entre le Nouveau et l'Ancien Testament se résume à peu de chose ; le prophète Jérémie dit en effet : " Je conclurai avec la maison d'Israël une alliance nouvelle. " L'accomplissement de ce commandement dans l'Ancien Testament, sous l'effet de la crainte et d'un amour saint, relève du Nouveau Testament : c'est pourquoi ce commandement était dans l'ancienne Loi, non comme lui étant propre, mais comme une préparation à la nouvelle Loi.
61. Avant de mettre fin à ces réflexions si belles et si consolantes sur l'authentique nature et la richesse chrétienne de ce culte, conscient des devoirs de Notre charge apostolique qui a été confiée en premier à saint Pierre après sa triple profession d'amour envers le Christ Notre‑Seigneur, Nous croyons opportun de vous renouveler, Vénérables Frères, à vous et par votre intermédiaire à tous Nos chers fils dans le Christ, Nos exhortations à promouvoir activement cette forme très suave de dévotion ; Nous espérons en effet, qu'il en naîtra pour notre époque également de nombreux bienfaits.
62. En réalité, si l'on examine comme il faut les arguments sur lesquels se fonde le culte rendu au Cœur transpercé de Jésus, il est manifeste pour tout le monde qu'il ne s'agit pas d'une forme commune de piété que chacun peut arbitrairement faire passer en second rang ou déprécier, mais d'une discipline qui conduit excellemment à la perfection chrétienne. Car si, selon le concept théologique traditionnel enseigné par le Docteur Angélique " la dévotion apparaît comme n'étant rien d'autre que la volonté de se donner avec empressement aux choses qui concernent le service de Dieu ", peut‑il y avoir un service de Dieu plus obligatoire et plus nécessaire, plus noble et plus doux que celui qui est rendu à son amour ? Quel service peut être plus agréable à Dieu que celui qui est rendu par amour à son divin amour, puisque tout service rendu libéralement est en quelque sorte un don et que l'amour " constitue le premier don, source de tout don gratuit " ? Il faut donc avoir en très grand honneur cette forme de culte qui permet à l'homme de mieux honorer et aimer Dieu et de se consacrer avec plus de facilité et de promptitude à l'amour divin ; notre Rédempteur lui‑même a daigné nous la proposer et la recommander au peuple chrétien, et les Souverains Pontifes, dans des documents mémorables, l'ont protégée et l'ont couverte de louanges élevées. Par conséquent, celui qui manifestement sous‑estimerait ce bienfait donné par Jésus‑Christ à l'Église agirait mal et témérairement, et offenserait Dieu lui‑même.
63. Il ne fait ainsi aucun doute que les fidèles qui rendent hommage au Cœur très sacré du Rédempteur satisfont à l'obligation très importante qu'ils ont de servir Dieu, de consacrer au Créateur et Rédempteur leurs personnes, leurs sentiments intimes et leurs activités, et ils obéissent par là au commandement divin : " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. " Ils ont de plus la ferme certitude que ce ne sont pas des avantages personnels, corporels ou spirituels, temporels ou éternels, qui sont leur principal motif de servir Dieu, mais la bonté de Dieu lui‑même auquel ils cherchent à rendre hommage en l'aimant, en l'adorant et en lui rendant les grâces qui lui sont dues.
S'il n'en était pas ainsi, le culte au Cœur très sacré de Jésus ne répondrait pas au caractère authentique de la religion chrétienne, car alors l'homme n'aurait pas en vue dans ce culte avant tout l'amour divin ; ce serait alors à bon droit que l'on parlerait de l'excès d'amour ou de sollicitude pour soi‑même que manifestent quelquefois ceux qui comprennent ou pratiquent mal cette très noble dévotion. Tous doivent donc avoir la ferme persuasion que le culte très auguste du Cœur de Jésus ne consiste pas avant tout dans des manifestations extérieures de piété, ni principalement dans la demande d'avantages dont le Christ Notre‑Seigneur a parlé dans des promesses privées pour que les hommes s'acquittent avec plus de ferveur des principales obligations de la religion catholique, l'amour et l'expiation, et par là pourvoient au mieux à leurs avantages spirituels.
64. C'est pourquoi Nous exhortons tous Nos fils dans le Christ à pratiquer avec ferveur cette forme de dévotion, ceux qui ont déjà l'habitude de puiser aux eaux salutaires qui coulent du Cœur du Rédempteur, ceux surtout qui la regardent de loin, en spectateurs, avec curiosité et hésitation. Qu'ils voient bien qu'il s'agit, comme Nous l'avons déjà dit, d'un culte déjà très ancien dans l'Église, solidement fondé sur l'Écriture, qui est en accord avec la tradition et la liturgie, et que les Pontifes romains ont couvert de très nombreuses et très hautes louanges ; non seulement ils ont institué une fête en l'honneur du Cœur très auguste du Rédempteur qu'ils ont étendue à toute l'Église, mais ils lui ont consacré solennellement tout le genre humain. L'Église en a reçu des fruits abondants et très réconfortants ; de nombreux retours à la religion chrétienne, un renouveau de foi chez beaucoup, une union plus étroite des fidèles avec notre Rédempteur très aimant : tous ces fruits se sont montrés être particulièrement nombreux et importants au cours de ces derrières décennies.
65. En regardant le si merveilleux spectacle de la piété à l'égard du Cœur très sacré de Jésus si largement répandue dans tous les groupes de fidèles, et si ardente, Nous Nous sentons rempli de consolation, de reconnaissance et de joie ; et après avoir rendu à notre Rédempteur, qui est un trésor infini de bonté, les grâces qui lui sont dues, Nous ne pouvons que remercier paternellement tous ceux, clercs et laïcs, qui ont collaboré activement à promouvoir ce culte.
66. Mais, Vénérables Frères, malgré les fruits abondants de vie chrétienne qu'a produits partout la dévotion au Cœur très sacré de Jésus, il n'échappe à personne que l'Église militante et surtout la société civile des hommes n'ont pas encore atteint cette pleine et absolue mesure de perfection qui répond aux vœux de Jésus‑Christ, Époux de l'Église mystique et Rédempteur du genre humain. Beaucoup de fils de l'Église, en effet, défigurent par de nombreuses taches et de nombreuses rides le visage de leur Mère qu'ils reflètent en eux ; tous les fidèles, n'ont pas cette sainteté de mœurs à laquelle Dieu les a appelés ; tous les pécheurs ne sont pas revenus à la maison du Père qu'ils ont fautivement quittée pour y revêtir la plus belle robe et recevoir à leur doigt l'anneau, symbole de la fidélité à l'Époux de leur âme ; tous les infidèles ne font pas encore partie du Corps mystique du Christ.
Il y a encore plus. Si Nous éprouvons une douleur amère à voir la foi languissante des bons qui, séduits par les faux attraits des choses terrestres, voient diminuer et progressivement s'éteindre l'ardeur de l'amour divin dans leurs âmes, Nous souffrons encore bien davantage des actes des hommes impies qui, aujourd'hui plus que jamais, comme excités par l'ennemi infernal, poursuivent d'une haine implacable et ouverte Dieu, l'Église, et surtout le représentant sur la terre du divin Rédempteur et de son amour envers les hommes, selon cette phrase bien connue du docteur milanais : " (Pierre) est interrogé sur ce dont on doute, mais le Seigneur qui interroge ne doute pas" il interroge non pour apprendre, mais pour enseigner celui que, avant de s'élever au ciel, il nous laissait comme représentant de son amour. "
67. En vérité, la haine à l'égard de Dieu et ceux qui le représentent légitimement est une faute comme il ne peut pas en être commis de plus grande par les hommes qui ont été créés à l'image et à la ressemblance de Dieu et destinés à jouir perpétuellement de sa parfaite amitié dans le ciel ; la haine de Dieu sépare au plus haut point l'homme du Bien suprême, elle le conduit à écarter de lui et de ses proches tout ce qui vient de Dieu, tout ce qui unit à Dieu, tout ce qui mène à la joie de Dieu : la vérité, la vertu, la paix, la justice.
68. On doit malheureusement voir que le nombre des ennemis de Dieu croit en certains pays, que les erreurs du matérialisme se répandent dans l'opinion, que la licence effrénée des plaisirs augmente çà et là ; pourquoi s'étonnerait‑on si dans les âmes de beaucoup diminue la charité qui est la loi suprême de la religion chrétienne, le fondement solide de la vraie et parfaite justice, la principale source de la paix et des chastes délices ? Comme nous en avertit, en effet, notre Sauveur : " À cause des progrès croissants de l'iniquité, la charité d'un grand nombre se refroidira. "
69. Devant le spectacle de tant de maux qui, aujourd'hui plus que jamais, atteignent si vivement les individus, les familles, les nations et le monde entier, où devons‑nous, Vénérables Frères, chercher le remède ? Peut‑on trouver une forme de piété supérieure au culte du Cœur de Jésus, qui réponde mieux au caractère propre de la foi catholique, qui subvienne mieux aux besoins actuels de l'Église et du genre humain ? Quel culte est plus noble, plus doux, plus salutaire que celui‑là, tout entier dirigé vers l'amour même de Dieu ? Enfin, quel stimulant plus efficace que l'amour du Christ ‑ avivé et augmenté sans cesse par la dévotion au Cœur très sacré de Jésus ‑ pour amener les fidèles à mettre en pratique, dans leur vie, la loi évangélique, sans laquelle ‑ comme nous en avertissent les paroles du Saint‑Esprit : " l'œuvre de la justice sera la paix " ‑ il ne peut pas y avoir entre les hommes de paix digne de ce nom ?
70. C'est pourquoi, suivant l'exemple de Notre Prédécesseur immédiat, il Nous plaît d'adresser de nouveau à tous nos fils dans le Christ ces paroles d'avertissement que Léon XIII, d'immortelle mémoire, adressait à la fin du siècle dernier à tous les fidèles et à tous ceux qui se préoccupent sincèrement de leur salut et de celui de la société civile : " Aujourd'hui, un autre symbole divin, présage très heureux, apparaît à nos yeux : c'est le Cœur très sacré de Jésus... resplendissant d'un éclat incomparable au milieu des flammes. Nous devons placer en lui toutes nos espérances ; c'est à lui que nous devons demander le salut des hommes, et c'est de lui qu'il faut l'espérer. "
71. C'est Notre vif désir que tous ceux qui se glorifient du nom de chrétiens et qui luttent activement pour établir le Royaume du Christ dans le monde trouvent dans la dévotion au Cœur de Jésus comme un étendard et une source d'unité, de salut et de paix. Cependant, personne ne doit penser que ce culte porte préjudice aux autres formes de dévotion dont le peuple chrétien, sous la conduite de l'Église, honore le divin Rédempteur. Au contraire, une dévotion fervente envers le Cœur de Jésus alimentera et accroîtra sans aucun doute, particulièrement, le culte de la sainte croix et l'amour envers le très auguste Sacrement de l'autel.
Nous pouvons en effet affirmer ‑ ce qui est merveilleusement illustré par les révélations faites par Jésus‑Christ à sainte Gertrude et à sainte Marguerite‑Marie ‑ que nul ne peut vraiment bien comprendre Jésus crucifié s'il n'a d'abord pénétré dans le mystérieux sanctuaire de son Cœur. Et on ne saisira bien la force de l'amour qui poussa le Christ à se donner à nous comme aliment spirituel, qu'en honorant d'un culte particulier le Cœur eucharistique de Jésus, qui a pour but de nous rappeler, selon les termes de Notre prédécesseur d'heureuse mémoire Léon XIII, " l'acte d'amour suprême par lequel notre Rédempteur, répandant toutes les richesses de son Cœur, afin de demeurer avec nous jusqu'à la fin des siècles, institua l'adorable Sacrement de l'Eucharistie ". Et certes " ce n'est pas une part minime de son Cœur que l'Eucharistie, qu'il a tirée pour nous de la si grande charité de son Cœur ".
72. Enfin, poussés par le désir ardent d'opposer de solides barrières aux machinations impies des ennemis de Dieu et de l'Église, et de ramener dans le sentier de l'amour de Dieu et du prochain les familles et les nations, Nous n'hésitons pas à présenter le culte du Cœur très sacré de Jésus comme l'école la plus efficace de l'amour divin ; Nous parlons de l'amour divin qui doit être le fondement du Royaume de Dieu dans toutes les âmes, dans les familles et les nations, pour les affermir, comme le disait avec beaucoup de sagesse Notre Prédécesseur de pieuse mémoire : " Le Royaume de Jésus‑Christ trouve sa force et sa beauté dans l'amour divin : son fondement et son sommet sont d'aimer saintement et dans l'ordre. De là résultent nécessairement les principes suivants : remplir ses devoirs inviolablement ; ne pas commettre d'injustice envers son prochain ; faire passer les biens humains après les biens célestes ; mettre l'amour de Dieu au‑dessus de toutes choses ".
73. Pour que des fruits plus abondants découlent dans la famille chrétienne et dans tout le genre humain du culte du Cœur très sacré de Jésus, les fidèles doivent veiller à l'associer étroitement au culte envers le Cœur immaculé de Marie. Puisque, de par la volonté de Dieu, la Bienheureuse Vierge Marie a été indissolublement unie au Christ dans l'œuvre de la Rédemption humaine, afin que notre salut vienne de l'amour de Jésus‑Christ et de ses souffrances intimement unis à l'amour et aux douleurs de sa Mère, il convient parfaitement que le peuple chrétien qui a reçu la vie divine du Christ par Marie, après avoir rendu le culte qui lui est dû au Cœur très sacré de Jésus, rende aussi au Cœur très aimant de sa céleste Mère de semblables hommages de piété, d'amour, de gratitude et de réparation. C'est en parfait accord avec ce dessein très sage et très suave de la Providence divine que Nous avons, par un acte mémorable, solennellement consacré la sainte Église et le monde entier au Cœur immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie.
74. Il y aura un siècle cette année, comme Nous le disions plus haut, qu'en vertu d'une décision de Notre Prédécesseur d'heureuse mémoire Pie IX, la fête du Sacré-Cœur de Jésus est célébrée dans l'Église Universelle. Nous désirons vivement, Vénérables Frères, que le peuple chrétien fête partout solennellement ce Centenaire en rendant au divin Cœur de Jésus des hommages publics d'adoration, d'action de grâces et d'expiation. Ces fêtes de la joie et de la piété chrétiennes se célébreront avec une ferveur particulière ‑ en union de charité et de prière avec les fidèles du monde entier ‑ dans la Nation où Dieu voulut que naquit la Vierge consacrée qui fut l'animatrice et l'infatigable promotrice de ce culte.
75. Réconforté d'une très douce espérance et Nous réjouissant à l'avance des fruits spirituels qui, Nous en avons confiance, résulteront pour l'Église du culte du Cœur très sacré de Jésus ‑ si du moins il est bien compris et pratiqué avec ferveur conformément à ce que Nous avons exposé, ‑ Nous prions Dieu pour qu'il veuille bien, avec le puissant secours de sa grâce, seconder Nos vœux ardents ; que, par la grâce du Très‑Haut, la piété des fidèles à l'égard du Cœur très sacré de Jésus trouve dans les solennités de cette année un accroissement continuel, et que s'étende davantage pour tous dans le monde entier sa souveraineté et son royaume très doux : royaume " de vérité et de vie, royaume de sainteté et de grâce ; royaume de justice, d'amour et de paix ".
76. En gage de ces bienfaits, à chacun de vous, Vénérables Frères, au clergé et aux fidèles qui vous sont confiés, particulièrement à ceux qui se consacrent à promouvoir et à accroître le culte du Cœur très sacré de Jésus, Nous accordons avec toute l'effusion de Notre cœur la Bénédiction apostolique.
Donné à Rome, auprès de Saint‑Pierre, le 15 mai de l'an 1956, de Notre pontificat le dix‑huitième.
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
merci LUMEN
que la France revienne à la GRANDE DEVOTION AU SACRE COEUR DE JESUS
que la France revienne à la GRANDE DEVOTION AU SACRE COEUR DE JESUS
BENEDICTE 2- Aime la Divine Volonté
- Messages : 889
Localisation : france
Inscription : 25/11/2013
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Lettre Encyclique « Miserentissimus Redemptor » de Sa Sainteté le Pape Pie XI sur notre devoir de réparation envers le Sacré-Coeur de Jésus.
- 8 mai 1928 -
- 8 mai 1928 -
1) Ce texte précise bien l’esprit particulier de la réparation qui est indissociablement lié à la dévotion envers le Coeur adorable de Notre-Seigneur,
2) Ce texte est assez difficile à trouver (il n’en existe pas de traduction française sur le site officiel du saint-Siège alors qu’on y trouve les textes anglais, espagnol, italien et latin!!!)
3) Ce texte garde une très grande actualité. On parle de l’amour du Coeur de Jésus sans expliquer que cet amour est trop souvent méconnu et méprisé et que l’essentiel du message confié à Sainte Marguerite-Marie et authentifié par l’Eglise est un appel à la réparation…
2) Ce texte est assez difficile à trouver (il n’en existe pas de traduction française sur le site officiel du saint-Siège alors qu’on y trouve les textes anglais, espagnol, italien et latin!!!)
3) Ce texte garde une très grande actualité. On parle de l’amour du Coeur de Jésus sans expliquer que cet amour est trop souvent méconnu et méprisé et que l’essentiel du message confié à Sainte Marguerite-Marie et authentifié par l’Eglise est un appel à la réparation…
Introduction : La promesse du Christ d’assister son Église.
Notre Rédempteur très miséricordieux venait d’opérer, sur le bois de la Croix, le salut du genre humain ; sur le point de remonter de ce monde vers son Père, il dit à ses Apôtres et à ses disciples pour les consoler : Voici que je suis avec vous jusqu’à la fin du monde. Cette parole, outre qu’elle est très agréable à entendre, est génératrice d’espérance et de sécurité, c’est elle, Vénérables Frères, qui Nous réconforte toutes les fois que, du haut de ce Siège, comme d’un observatoire élevé, Nous parcourons du regard soit l’ensemble de la société humaine entière, accablée de maux et de misères si nombreuses, soit l’Église elle-même, livrée à des attaques et à des embûches incessantes.
C’est cette divine promesse qui, à l’origine, éleva le courage des Apôtres abattus, les enflamma d’un zèle ardent pour répandre à travers le monde entier la semence de la doctrine évangélique; c’est elle encore qui, dans la suite, a soutenu l’Église dans sa lutte victorieuse contre les portes de l’enfer. L’assistance de Notre Seigneur Jésus-Christ, il est vrai, n’a jamais fait défaut à son Église. Toutefois, son secours et son appui furent d’autant plus présents qu’elle était assaillie de dangers ou de calamités plus graves ; les remèdes les mieux en rapport avec les conditions des temps et des circonstances lui étant alors fournis par cette divine Sagesse qui atteint avec force d’une extrémité à l’autre et dispose tout avec douceur.
C’est cette divine promesse qui, à l’origine, éleva le courage des Apôtres abattus, les enflamma d’un zèle ardent pour répandre à travers le monde entier la semence de la doctrine évangélique; c’est elle encore qui, dans la suite, a soutenu l’Église dans sa lutte victorieuse contre les portes de l’enfer. L’assistance de Notre Seigneur Jésus-Christ, il est vrai, n’a jamais fait défaut à son Église. Toutefois, son secours et son appui furent d’autant plus présents qu’elle était assaillie de dangers ou de calamités plus graves ; les remèdes les mieux en rapport avec les conditions des temps et des circonstances lui étant alors fournis par cette divine Sagesse qui atteint avec force d’une extrémité à l’autre et dispose tout avec douceur.
Objet de l’Encyclique, son opportunité.
Même en ces derniers temps on ne peut vraiment dire que la main du Seigneur se soit raccourcie, et plus spécialement lorsqu’une erreur s’insinua et se propagea si loin que l’on pût craindre que, les âmes détournées de l’amour de Dieu et de la familiarité avec lui, les sources mêmes de la vie chrétienne vinssent, en quelque sorte, à se dessécher. Les plaintes que le Christ très aimant fit entendre dans ses apparitions à Marguerite-Marie Alacoque, les désirs aussi et les volontés qu’il signifia à l’adresse des hommes et pour leur bien, certains peut-être les ignorent encore, d’autres les négligent. C’est pour cette raison, Vénérables Frères, que Nous voulons vous entretenir quelques instants du devoir qui nous incombe de faire amende honorable au Cœur sacré de Jésus, pour Nous servir de l’expression courante. Nous avons la conviction que vous déploierez votre zèle pour instruire chacun de vos fidèles de toute la doctrine que Nous allons vous transmettre et que vous les encouragerez à la mettre en pratique.
II. Formes du culte du Sacré-Coeur :
A. La consécration au Sacré-Cœur.
A. La consécration au Sacré-Cœur.
Parmi toutes ces pratiques de la dévotion au Sacré-Cœur, il en est une remarquable qui mérite d’être signalée, c’est la pieuse consécration par laquelle, offrant à Dieu nos personnes et tous les biens que nous tenons de son éternelle bonté, nous les vouons au divin Cœur de Jésus. Ce devoir de piété que Notre-Seigneur voudrait voir tous les hommes lui rendre et qu’il réclame moins en raison de ses droits qu’en vertu de son immense amour pour nous, il l’enseigna lui-même à Marguerite-Marie, la très fidèle servante de son Cœur. Elle et son directeur spirituel, Claude de la Colombière, furent les premiers à le lui offrir; avec le temps, d’autres ont suivi : des hommes isolés d’abord, puis des familles, des associations, enfin même des magistrats, des villes et des nations.
B. Pratique et diffusion de cette consécration.
Au siècle dernier et jusqu’au nôtre, des impies en sont venus, par leurs machinations, à faire repousser l’empire du Christ et à provoquer une guerre ouverte contre l’Église; on promulgue des lois et des décrets contraires au droit divin aussi bien qu’au droit naturel, bien plus, on clame dans des assemblées: Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous. Mais, en revanche, par la consécration dont Nous venons de parler, une voix unanime éclate, celle des fidèles du Sacré-Cœur, s’opposant vaillamment à celle de ses ennemis, pour venger sa gloire et affirmer ses droits: Il faut que le Christ règne – Que votre règne arrive. Voilà pourquoi, fort heureusement, le genre humain tout entier – que le Christ, en qui seul tout peut être restauré, possède par droit de nature – fut, au début de ce siècle, consacré au Sacré-Cœur par Léon XIII, Notre prédécesseur de glorieuse mémoire, aux applaudissements de l’univers chrétien.
Ces débuts si heureux et si réconfortants, ainsi que Nous le disions dans Notre Lettre encyclique Quas Primas en donnant suite aux vœux persévérants et nombreux des évêques et des fidèles, Nous avons pu, avec la grâce de Dieu, les compléter et les parachever quand, à l’issue de l’Année Sainte, Nous avons institué la fête du Christ Roi de l’univers et prescrit de la célébrer solennellement dans toute la chrétienté. Ce faisant, Nous n’avons pas seulement mis en lumière l’empire souverain du Christ sur toutes choses, sur la société tant civile que domestique et sur chaque homme en particulier, mais Nous avons encore fait entrevoir les joies de ce jour, heureux entre tous, où le genre humain, de son plein gré, se soumettra à la souveraineté infiniment douce du Christ-Roi. Pour cette raison, Nous avons ordonné que dès lors chaque année, au jour fixé pour cette fête, on renouvelât cette consécration, pour en obtenir des grâces plus certaines et plus abondantes, au profit de l’union de tous les peuples par les liens de la charité chrétienne et de la paix dans le Cœur du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs.
Ces débuts si heureux et si réconfortants, ainsi que Nous le disions dans Notre Lettre encyclique Quas Primas en donnant suite aux vœux persévérants et nombreux des évêques et des fidèles, Nous avons pu, avec la grâce de Dieu, les compléter et les parachever quand, à l’issue de l’Année Sainte, Nous avons institué la fête du Christ Roi de l’univers et prescrit de la célébrer solennellement dans toute la chrétienté. Ce faisant, Nous n’avons pas seulement mis en lumière l’empire souverain du Christ sur toutes choses, sur la société tant civile que domestique et sur chaque homme en particulier, mais Nous avons encore fait entrevoir les joies de ce jour, heureux entre tous, où le genre humain, de son plein gré, se soumettra à la souveraineté infiniment douce du Christ-Roi. Pour cette raison, Nous avons ordonné que dès lors chaque année, au jour fixé pour cette fête, on renouvelât cette consécration, pour en obtenir des grâces plus certaines et plus abondantes, au profit de l’union de tous les peuples par les liens de la charité chrétienne et de la paix dans le Cœur du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs.
C. La réparation due au Sacré-Cœur.
A tous ces hommages, et principalement à cette consécration si féconde, que vient sceller en quelque sorte la fête solennelle du Christ-Roi, il faut ajouter encore autre chose. C’est le sujet, Vénérables Frères, dont il Nous plaît de vous entretenir plus longuement dans cette Lettre : à savoir l’amende honorable ou la réparation selon l’expression courante à offrir au Cœur sacré de Jésus. Si, dans la consécration, le but premier et principal pour la créature est de rendre à son Créateur amour pour amour, il s’ensuit naturellement qu’elle doit offrir à l’égard de l’amour incréé une compensation pour l’indifférence, l’oubli, les offenses, les outrages, les injures qu’il subit: c’est ce qu’on appelle couramment le devoir de la réparation.
1) Motif de justice.
Si les mêmes raisons nous obligent à ce double devoir, cependant le devoir de réparation et d’expiation s’impose en vertu d’un motif encore plus impérieux de justice et d’amour : de justice d’abord, car l’offense faite à Dieu par nos crimes doit être expiée, et l’ordre violé doit être rétabli par la pénitence; mais d’amour aussi, car nous devons « compatir au Christ souffrant et saturé d’opprobres », et lui offrir, selon notre petitesse, quelque consolation. Tous nous sommes des pécheurs ; de nombreuses fautes nous chargent; nous avons donc l’obligation d’honorer Dieu non seulement par notre culte, par une adoration qui rend à sa Majesté suprême de légitimes hommages, par des prières qui reconnaissent son souverain domaine, par des louanges et des actions de grâces pour son infinie bonté; mais à ce Dieu juste vengeur nous avons encore le devoir d’offrir satisfaction pour nos innombrables péchés, offenses et négligences. Ainsi à la consécration, par laquelle nous nous donnons à Dieu et qui nous mérite d’être voués à Dieu, avec la sainteté et la stabilité qui, suivant l’enseignement du Docteur angélique sont le propre de la consécration, il faut donc ajouter l’expiation qui répare entièrement les péchés, de peur que, dans sa sainteté, la Souveraine Justice ne nous repousse pour notre impudente indignité et, loin d’agréer notre offrande, ne la rejette.
2) Nécessité de cette réparation.
En fait, ce devoir d’expiation incombe au genre humain tout entier. Comme nous l’enseigne la foi chrétienne, après la déplorable chute d’Adam, l’homme, infecté de la souillure originelle, esclave de la concupiscence et des plus lamentables dépravations, se trouva ainsi voué à la perte éternelle. De nos jours, des savants orgueilleux nient ces vérités et, s’inspirant de la vieille erreur de Pélage, vantent des vertus innées de la nature humaine qui la conduiraient, par ses seules forces, jusqu’aux cimes les plus élevées. Ces fausses théories de l’orgueil humain, l’Apôtre les réfute en nous rappelant que, par nature, nous étions enfants de colère. Dès les débuts, en réalité, la nécessité de cette expiation commune a été reconnue, puisque, cédant à un instinct naturel, les hommes se sont efforcés d’apaiser Dieu par des sacrifices même publics.
3) Sa subordination au sacrifice du Christ.
Mais aucune puissance créée n’aurait jamais suffi à expier les crimes du genre humain si le Fils de Dieu n’avait assumé la nature humaine pour la relever. Le Sauveur des hommes l’a lui-même annoncé par la bouche du Psalmiste : Vous n’avez voulu ni sacrifice ni oblation, mais vous m’avez formé un corps; vous n’avez pas agréé les holocaustes pour le péché. Alors j’ai dit : Me voici, je viens. Et de fait, il s’est vraiment chargé de nos infirmités, il a porté lui-même nos douleurs; il a été broyé à cause de nos iniquités; il a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, détruisant l’acte qui était écrit contre nous et nous était contraire avec ses ordonnances; et il l’a fait disparaître en le clouant à la croix… afin que, morts, au péché, nous vivions pour la justice.
4) Notre participation.
La surabondante Rédemption du Christ nous a fait remise de toutes nos fautes. Cependant, par une admirable disposition de la Sagesse divine, nous devons compléter dans notre chair ce qui manque aux souffrances du Christ pour son corps qui est l’Église. En conséquence, aux louanges et aux réparations « dont le Christ s’est acquitté envers Dieu au nom des pécheurs » pouvons-nous, et même devons-nous ajouter encore nos louanges et nos expiations. Mais nous ne devons jamais l’oublier, toute la vertu d’expiation découle uniquement du sacrifice sanglant du Christ, qui se renouvelle sans interruption, d’une manière non sanglante sur nos autels, car « c’est toujours une seule et même victime, c’est le même qui s’offre maintenant par le ministère du prêtre et qui s’offrit jadis sur la croix; seule la manière d’offrir diffère. » C’est pour cette raison qu’au très auguste Sacrifice eucharistique les ministres et le reste des fidèles doivent joindre leur propre immolation, de sorte qu’ils s’offrent eux aussi comme des hosties vivantes, saintes, agréables à Dieu. Bien plus, saint Cyprien ne craint pas d’affirmer que « le sacrifice du Seigneur n’est pas célébré avec la sainteté requise si notre propre oblation et notre propre sacrifice ne correspondent pas à sa Passion ». Pour cette raison encore, l’Apôtre nous exhorte à « porter dans notre corps la mort de Jésus, » à nous ensevelir avec Jésus et à nous greffer sur lui par la ressemblance de sa mort non seulement en crucifiant notre chair avec ses vices et ses convoitises en fuyant la corruption de la concupiscence qui règne dans le monde, mais encore en manifestant la vie de Jésus dans nos corps et, unis à son éternel sacerdoce, à offrir ainsi des dons et des sacrifices pour nos péchés.
A ce sacerdoce mystérieux et à cette mission de satisfaire et de sacrifier ne participent pas seulement les ministres choisis par notre Pontife, le Christ Jésus, pour l’oblation immaculée qui se doit faire en son nom divin depuis l’Orient jusqu’à l’Occident mais encore le peuple chrétien tout entier, appelé à bon droit par le Prince des Apôtres race élue, sacerdoce royal; car soit pour eux-mêmes, soit pour le genre humain tout entier, les fidèles doivent concourir à cette oblation pour les péchés, à peu près de la même manière que le Pontife choisi parmi les hommes est établi pour les hommes en ce qui concerne les choses de Dieu.
Plus notre oblation et notre sacrifice ressembleront au sacrifice du Christ, autrement dit plus parfaite sera l’immolation de notre amour-propre et de nos convoitises, plus la crucifixion de notre chair se rapprochera de cette crucifixion mystique dont parle l’Apôtre, plus abondants seront les fruits de propitiation et d’expiation que nous recueillerons pour nous et pour les autres. Car entre les fidèles et le Christ il existe une admirable relation, semblable à celle qui relie la tête aux divers membres du corps; mais de plus, par cette mystérieuse communion des saints que professe notre foi catholique, les hommes et les peuples non seulement sont unis entre eux, mais encore avec Celui-là même qui est la tête, le Christ. C’est de lui que tout le corps, coordonné et uni par le lien des membres qui se prêtent un mutuel secours et dont chacun opère selon sa mesure d’activité, grandit et se perfectionne dans la charité. C’est la prière qu’avant de mourir le Christ Jésus, médiateur entre Dieu et les hommes, adressait lui-même à son Père : Que je sois en eux et vous en moi, afin qu’ils soient parfaitement un.
A ce sacerdoce mystérieux et à cette mission de satisfaire et de sacrifier ne participent pas seulement les ministres choisis par notre Pontife, le Christ Jésus, pour l’oblation immaculée qui se doit faire en son nom divin depuis l’Orient jusqu’à l’Occident mais encore le peuple chrétien tout entier, appelé à bon droit par le Prince des Apôtres race élue, sacerdoce royal; car soit pour eux-mêmes, soit pour le genre humain tout entier, les fidèles doivent concourir à cette oblation pour les péchés, à peu près de la même manière que le Pontife choisi parmi les hommes est établi pour les hommes en ce qui concerne les choses de Dieu.
Plus notre oblation et notre sacrifice ressembleront au sacrifice du Christ, autrement dit plus parfaite sera l’immolation de notre amour-propre et de nos convoitises, plus la crucifixion de notre chair se rapprochera de cette crucifixion mystique dont parle l’Apôtre, plus abondants seront les fruits de propitiation et d’expiation que nous recueillerons pour nous et pour les autres. Car entre les fidèles et le Christ il existe une admirable relation, semblable à celle qui relie la tête aux divers membres du corps; mais de plus, par cette mystérieuse communion des saints que professe notre foi catholique, les hommes et les peuples non seulement sont unis entre eux, mais encore avec Celui-là même qui est la tête, le Christ. C’est de lui que tout le corps, coordonné et uni par le lien des membres qui se prêtent un mutuel secours et dont chacun opère selon sa mesure d’activité, grandit et se perfectionne dans la charité. C’est la prière qu’avant de mourir le Christ Jésus, médiateur entre Dieu et les hommes, adressait lui-même à son Père : Que je sois en eux et vous en moi, afin qu’ils soient parfaitement un.
D. Motif d’amour pour la réparation.
1) L’union des fidèles dans le Christ.
Par conséquent, de même que l’union avec le Christ trouve son expression et sa confirmation dans l’acte de consécration, de même l’expiation sert de prélude à cette union en effaçant les péchés, elle nous perfectionne en nous associant aux souffrances du Christ, elle la parachève enfin en offrant des victimes pour le prochain. Ce fut là bien certainement la miséricordieuse intention de Jésus quand il nous présenta son Cœur portant les insignes de la Passion et d’où s’échappaient des flammes d’amour; en nous découvrant ainsi la malice infinie du péché, d’une part, et en nous faisant admirer, d’autre part, l’infinie charité du Rédempteur, il voulait nous inspirer une haine encore plus vive du péché et plus d’ardeur à répondre à son amour
.2) La réparation mendiée par Notre-Seigneur.
Du reste, l’esprit d’expiation ou de réparation a toujours tenu le premier et principal rôle dans le culte rendu au Sacré Cœur de Jésus; rien n’est plus conforme à l’origine, à la nature, à la vertu et aux pratiques qui caractérisent cette dévotion; d’ailleurs, l’histoire, les usages, la liturgie sacrée et les actes des Souverains Pontifes en portent témoignage. Dans ses apparitions à Marguerite-Marie, quand il lui dévoilait son infinie charité, le Christ laissait en même temps percevoir comme une sorte de tristesse, en se plaignant des outrages si nombreux et si graves que lui faisait subir l’ingratitude des hommes. Puissent les paroles qu’il employait alors ne jamais s’effacer de l’âme des fidèles : « Voici ce Cœur ― disait-il ― qui a tant aimé les hommes, qui les a comblés de tous les bienfaits, mais qui, en échange de son amour infini, non seulement ne reçoit pas de reconnaissance, mais ne recueille que l’oubli, la négligence et des injures, et cela parfois de la part de ceux-là même qui sont tenus de lui témoigner un amour spécial. »
Pour l’expiation de ces fautes il recommandait, entre autres, comme lui étant particulièrement agréables, les pratiques suivantes : participer, dans un esprit d’expiation, aux saints Mystères en faisant la « communion réparatrice »; y joindre des invocations et des prières expiatoires pendant une heure entière, en faisant, comme on l’appelle justement, « l’heure sainte »: exercices qui non seulement ont été approuvés par l’Église, mais qu’elle a enrichis d’abondantes indulgences.
Pour l’expiation de ces fautes il recommandait, entre autres, comme lui étant particulièrement agréables, les pratiques suivantes : participer, dans un esprit d’expiation, aux saints Mystères en faisant la « communion réparatrice »; y joindre des invocations et des prières expiatoires pendant une heure entière, en faisant, comme on l’appelle justement, « l’heure sainte »: exercices qui non seulement ont été approuvés par l’Église, mais qu’elle a enrichis d’abondantes indulgences.
3) Considération du Christ dans sa Passion.
Mais, dira-t-on, quelle consolation peuvent apporter au Christ régnant dans la béatitude céleste ces rites expiatoires ? Nous répondrons avec Saint Augustin : « Prenez une personne qui aime : elle comprendra ce que je dis. » Nulle part d’ailleurs ces paroles ne trouvent une application plus juste.
Toute âme aimant Dieu avec ferveur, quand elle jette un regard sur le passé, peut voir et contempler dans ses méditations le Christ travaillant pour l’homme, affligé, souffrant les plus dures épreuves, pour nous autres hommes et pour notre salut, presque abattu par la tristesse, l’angoisse et les opprobres ; bien plus, « broyé sous le poids de nos crimes, il nous guérit par ses meurtrissures ». Tout cela, les âmes pieuses ont d’autant plus de raison de le méditer que ce sont les péchés et les crimes des hommes commis en n’importe quel temps qui ont causé la mort du Fils de Dieu; ces mêmes fautes, maintenant encore, causeraient la mort du Christ, entraîneraient les mêmes douleurs et les mêmes afflictions, puisque chacune d’elles, ainsi qu’on l’admet, est censée renouveler à sa manière la Passion du Seigneur : Crucifiant de nouveau pour leur part le Fils de Dieu et le livrant à l’ignominie. Que si, à cause de nos péchés futurs, mais prévus, l’âme du Christ devint triste jusqu’à la mort, elle a, sans nul doute, recueilli quelque consolation, prévue elle aussi, de nos actes de réparation, alors qu’un ange venant du ciel lui apparut, pour consoler son cœur accablé de dégoût et d’angoisse.
Ainsi donc, ce Cœur sacré incessamment blessé par les péchés d’hommes ingrats, nous pouvons maintenant et même nous devons le consoler d’une manière mystérieuse, mais réelle, d’autant que le Christ lui-même se plaint, par la bouche du Psalmiste, ainsi que la liturgie sacrée le rappelle, d’être abandonné de ses amis : Mon cœur a attendu l’opprobre et la misère; j’ai espéré celui qui s’affligerait avec moi et il n’est point venu, celui qui me consolerait et je ne l’ai point trouvé.
Toute âme aimant Dieu avec ferveur, quand elle jette un regard sur le passé, peut voir et contempler dans ses méditations le Christ travaillant pour l’homme, affligé, souffrant les plus dures épreuves, pour nous autres hommes et pour notre salut, presque abattu par la tristesse, l’angoisse et les opprobres ; bien plus, « broyé sous le poids de nos crimes, il nous guérit par ses meurtrissures ». Tout cela, les âmes pieuses ont d’autant plus de raison de le méditer que ce sont les péchés et les crimes des hommes commis en n’importe quel temps qui ont causé la mort du Fils de Dieu; ces mêmes fautes, maintenant encore, causeraient la mort du Christ, entraîneraient les mêmes douleurs et les mêmes afflictions, puisque chacune d’elles, ainsi qu’on l’admet, est censée renouveler à sa manière la Passion du Seigneur : Crucifiant de nouveau pour leur part le Fils de Dieu et le livrant à l’ignominie. Que si, à cause de nos péchés futurs, mais prévus, l’âme du Christ devint triste jusqu’à la mort, elle a, sans nul doute, recueilli quelque consolation, prévue elle aussi, de nos actes de réparation, alors qu’un ange venant du ciel lui apparut, pour consoler son cœur accablé de dégoût et d’angoisse.
Ainsi donc, ce Cœur sacré incessamment blessé par les péchés d’hommes ingrats, nous pouvons maintenant et même nous devons le consoler d’une manière mystérieuse, mais réelle, d’autant que le Christ lui-même se plaint, par la bouche du Psalmiste, ainsi que la liturgie sacrée le rappelle, d’être abandonné de ses amis : Mon cœur a attendu l’opprobre et la misère; j’ai espéré celui qui s’affligerait avec moi et il n’est point venu, celui qui me consolerait et je ne l’ai point trouvé.
4) Les souffrances du Corps Mystique.
Ajoutons encore que la Passion du Christ se renouvelle, et d’une certaine manière elle se poursuit et s’achève, dans son corps mystique qui est l’Église. Car, pour nous servir encore des paroles de saint Augustin : « Le Christ a souffert tout ce qu’il devait souffrir ; la mesure de ses souffrances est désormais à son comble. La dette de souffrances était donc payée dans la Tête, mais elle demeurait entière dans son corps ». Le Seigneur Jésus lui-même a bien voulu nous l’apprendre, quand il disait à Saul, respirant encore la menace et la mort contre les disciples : Je suis Jésus que tu persécutes. Il laissait ainsi nettement entendre que les persécutions déchaînées contre l’Église visaient et atteignaient le divin Chef de l’Église lui-même. C’est donc à bon droit que, souffrant toujours en son corps mystique, le Christ veut nous avoir pour compagnons de son expiation. Notre situation envers lui l’exige également, car, puisque nous sommes le corps du Christ et ses membres chacun pour notre part, tout ce que souffre la tête, les membres le doivent souffrir aussi »
.E. Nécessité actuelle de la réparation
1) L’Église persécutée.
A quel point cette expiation, cette réparation sont nécessaires, surtout de nos jours, on le comprendra sans peine, comme Nous le disions au début, en considérant d’un regard le monde plongé dans le mal. De partout, en effet, montent vers Nous les gémissements des peuples dont il est vrai d’affirmer que les chefs ou les gouvernants se sont dressés et ligués contre le Seigneur et son Église. En ces pays, tous les droits, divins ou humains, se trouvent confondus. Les églises sont abattues, ruinées de fond en comble, les religieux et les vierges consacrées sont expulsés de leur demeure, livrés aux insultes et aux mauvais traitements, voués à la famine, condamnés à la prison, des multitudes d’enfants et de jeunes filles sont arrachés du sein de l’Église leur mère; on les excite à renier et à blasphémer le Christ; on les pousse aux pires dégradations de la luxure; le peuple entier des fidèles, terrorisé, éperdu sous la continuelle menace de renier sa foi ou de périr, parfois de la mort la plus atroce. Spectacle tellement affligeant qu’on y pourrait voir déjà l’aurore de ce début des douleurs que doit apporter l’homme de péché s’élevant contre tout ce qui est appelé Dieu ou honoré d’un culte.
2) Le mal parmi les chrétiens.
Mais plus attristant encore, Vénérables Frères, est l’état de tant de fidèles que le baptême a lavés dans le sang de l’Agneau immaculé et comblés de grâces; à tous les rangs de la société il s’en trouve qui, aveuglés par une ignorance incroyable des choses divines, empoisonnés d’erreurs, se traînent dans le vice, loin de la maison du Père; nul rayon de lumière de la vraie foi ne les éclaire, nulle espérance de la félicité future ne les réjouit, nulle ardeur de la charité ne les anime et ne les réchauffe; ils semblent vraiment être plongés dans les ténèbres et assis à l’ombre de la mort. Bien plus : chez les fidèles grandit l’indifférence à l’égard de la discipline ecclésiastique et des institutions anciennes qui forment la base de toute vie chrétienne, régissent la famille et protègent la sainteté du mariage, l’éducation des enfants est négligée, sinon faussée, par une affection trop indulgente; l’Église est frustrée de son droit d’élever la jeunesse chrétienne; dans la vie courante, la pudeur chrétienne est lamentablement oubliée, surtout dans la mode féminine; on ne voit que poursuite effrénée des biens passagers, que prédominance sans frein des intérêts civils, que recherche immorale de la faveur populaire, rébellion contre l’autorité légitime, enfin mépris de la parole divine, aboutissant à un affaiblissement grave, sinon à la perte de la foi.
3) Le mal parmi les clercs.
A ces maux vient mettre un comble soit la mollesse ou la lâcheté de ceux qui – tels les disciples endormis ou fugitifs, chancelant dans leur foi – désertent misérablement le Christ agonisant dans l’angoisse ou entouré par les satellites de Satan, soit la perfidie de ceux qui, à l’exemple du traître Judas, ont l’audace de participer au sacrifice de l’autel de manière sacrilège ou de passer à l’ennemi. On ne peut vraiment pas s’empêcher de penser que les temps prédits par Notre-Seigneur semblent être proches, où, à cause des progrès incessants de l’iniquité, la charité d’un grand nombre se refroidira.
4) L’esprit de réparation.
Il n’est pas un seul fidèle qui puisse méditer ces choses sans s’enflammer d’amour pour le Christ souffrant, avec un zèle plus vif, tous voudront expier leurs fautes et celles d’autrui, réparer les torts faits à l’honneur du Christ et travailler au salut éternel de leurs âmes. Comme elle est vraie cette parole de l’Apôtre: Là où la faute abonda, la grâce surabonda, et comme, en un sens, elle peut servir à peindre notre époque! Car en dépit de la perversité croissante des hommes, il est merveilleux de voir grandir, sous l’inspiration du Saint-Esprit, le nombre des fidèles des deux sexes qui, d’un zèle plus ardent s’efforcent de réparer tant d’insultes au divin Cœur, n’hésitent pas à s’offrir eux-mêmes comme victimes au Christ.
Celui qui médite, en effet, avec amour sur tout ce que Nous venons de rappeler, s’en imprégnant, si l’on peut dire, jusqu’au plus profond de son être, ne peut faire autrement que de ressentir de l’horreur pour tout péché et de s’en abstenir comme du mal souverain, plus encore, il s’appliquera à s’abandonner tout entier à la volonté de Dieu et à réparer les outrages faits à la divine Majesté par tous les moyens en son pouvoir : prières incessantes, souffrances librement consenties, épreuves éventuelles patiemment acceptées; en un mot, par une vie entièrement consacrée à ce désir d’expiation.
Celui qui médite, en effet, avec amour sur tout ce que Nous venons de rappeler, s’en imprégnant, si l’on peut dire, jusqu’au plus profond de son être, ne peut faire autrement que de ressentir de l’horreur pour tout péché et de s’en abstenir comme du mal souverain, plus encore, il s’appliquera à s’abandonner tout entier à la volonté de Dieu et à réparer les outrages faits à la divine Majesté par tous les moyens en son pouvoir : prières incessantes, souffrances librement consenties, épreuves éventuelles patiemment acceptées; en un mot, par une vie entièrement consacrée à ce désir d’expiation.
5) Les associations réparatrices.
De là sont nées toutes ces familles religieuses d’hommes et de femmes qui, rivalisant en quelque sorte avec l’Ange du Jardin des Oliviers, s’imposent, jour et nuit, le devoir de consoler Jésus; de là encore ces confréries pieuses, approuvées par le Siège apostolique et enrichies d’indulgences, qui, elles aussi, ont assumé ce devoir d’expiation en s’imposant la pratique d’exercices religieux et de vertus en rapport avec cette tâche; de là, enfin, puisqu’on ne peut tout dire, les réparations offertes à l’honneur divin sous forme d’amendes honorables et de cérémonies solennelles, non pas seulement de la part de fidèles isolés, mais aussi, ça et là, de paroisses, de diocèses et de cités.
6) La Fête du Sacré-Cœur, fête de réparation.
C’est pourquoi, Vénérables Frères, de même que la pratique de la consécration, après des débuts modestes, s’est bien vite répandue au loin et a reçu finalement de Notre confirmation tout l’éclat désirable, de même Notre plus vif désir est de sanctionner officiellement de notre autorité apostolique la pratique déjà connue et propagée de l’expiation et de l’amende honorable et de la voir célébrée solennellement dans tout l’univers catholique.
Dans ce but, en la fête du Sacré Cœur de Jésus – qu’à cette occasion Nous décidons d’élever au rang de double de première classe avec octave – Nous décrétons et ordonnons que chaque année, dans toutes les églises du monde entier, on récite solennellement, d’après la formule jointe à cette lettre, la protestation ou amende honorable a Notre-Seigneur, dans laquelle toutes nos fautes sont déplorées, et hommage est rendu aux droits violés de notre Roi et de notre Seigneur très aimant.
Dans ce but, en la fête du Sacré Cœur de Jésus – qu’à cette occasion Nous décidons d’élever au rang de double de première classe avec octave – Nous décrétons et ordonnons que chaque année, dans toutes les églises du monde entier, on récite solennellement, d’après la formule jointe à cette lettre, la protestation ou amende honorable a Notre-Seigneur, dans laquelle toutes nos fautes sont déplorées, et hommage est rendu aux droits violés de notre Roi et de notre Seigneur très aimant.
7) Les effets qu’on peut en attendre.
Sans nul doute, Vénérables Frères, l’institution de cette solennité sainte et sa généralisation dans l’Église universelle produiront des fruits nombreux et excellents non seulement pour chacun en particulier, mais pour la société tout entière, religieuse, civile ou familiale. Notre Rédempteur lui-même a promis, en effet, à Marguerite-Marie que « tous ceux qui, de la sorte, honoreraient son Cœur seraient comblés d’abondantes grâces célestes « . Les pécheurs même, en regardant celui qu’ils ont transpercés se sentiront émus par les gémissements et les pleurs de l’Église entière, déploreront à leur tour les insultes adressées au Souverain Roi et rentreront en eux-mêmes; ils craindront qu’endurcis dans leurs fautes ils ne pleurent trop tard et en vain sur lui, lorsqu’ils verront venir sur les nuées du ciel celui qu’ils ont transpercé. Quant aux justes, ils deviendront plus justes encore et plus saints; ils se voueront tout entiers et avec une ardeur renouvelée au service de leur Roi, qu’ils voient si méprisé, si attaqué, si souvent outragé, par-dessus tout, ils brûleront de zèle pour procurer le salut des âmes, en ayant toujours présente à la mémoire la plainte la divine Victime : A quoi donc sert mon sang ? et aussi la joie qu’éprouvera le Cœur sacré de Jésus pour un seul pécheur faisant pénitence !
Notre souhait le plus vif et Notre espoir le plus ferme, c’est que la justice de Dieu, qui eût, dans sa miséricorde, pardonné à Sodome pour dix justes, pardonne plus volontiers au genre humain, parce que la communauté tout entière, de tout lieu et de toute race, aura répandu ses instantes supplications et ses réparations efficaces, en union avec le Christ, son Médiateur et Chef.
Notre souhait le plus vif et Notre espoir le plus ferme, c’est que la justice de Dieu, qui eût, dans sa miséricorde, pardonné à Sodome pour dix justes, pardonne plus volontiers au genre humain, parce que la communauté tout entière, de tout lieu et de toute race, aura répandu ses instantes supplications et ses réparations efficaces, en union avec le Christ, son Médiateur et Chef.
Conclusion : Marie réparatrice.
A Nos vœux et à Nos efforts, que Marie la Vierge très bienveillante et la Mère de Dieu daigne sourire, elle qui nous donna Jésus notre Rédempteur, qui l’éleva, qui l’offrit comme victime au pied de la croix, et qui, par sa mystérieuse union avec le Christ et par une grâce particulière reçue de lui, fut aussi Réparatrice et est pieusement appelée de ce nom. Plein de confiance en son intercession auprès du Christ qui, seul Médiateur entre Dieu et les hommes, a voulu cependant s’associer sa Mère comme avocate des pécheurs et comme dispensatrice et médiatrice de ses grâces, Nous vous accordons du fond du cœur, comme gage des faveurs célestes et en témoignage de Notre bienveillance paternelle, à vous, Vénérables Frères, ainsi qu’à tous les fidèles confiés à vos soins, la Bénédiction Apostolique.
Donné à Rome, près Saint-Pierre le 8 mai 1928, la septième année de Notre Pontificat.
PIE XI, PAPE.
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Neuvaine au Sacré-Cœur de Jésus – 3 au 11 juin
Neuf jours avant le vendredi qui suit le deuxième dimanche après la Pentecôte. En 2015, 12 juin, fête du Sacré-Cœur
Introduction
La neuvaine au Sacré Cœur nous plonge dans la dévotion au Cœur Sacré de Jésus. Celui-ci nous rappelle que le Christ est descendu jusqu'au cœur de la souffrance humaine en mourant sur la croix pour manifester l'Amour suprême du Père.
De nombreuses expressions de piété, qui s’ajoutent à la célébration liturgique, s’adressent au Cœur du Christ. Il ne fait aucun doute, en effet, que, parmi les expressions de la piété ecclésiale, la dévotion au Cœur du Sauveur a été et demeure l’une des plus répandues et des plus estimées.
L’expression « Cœur de Jésus », entendue dans le sens contenu dans la divine Ecriture, désigne le mystère même du Christ, c’est-à-dire la totalité de son être, ou le centre intime et essentiel de sa personne : Fils de Dieu, sagesse incréée ; Amour infini, principe du salut et de sanctification pour toute l’humanité. Le « Cœur du Christ » s’identifie au Christ lui-même, Verbe incarné et rédempteur; dans l’Esprit Saint, le Cœur de Jésus est orienté, par nature, avec un amour infini à la fois divin et humain, vers le Père et vers les hommes, ses frères.
Les formes de dévotions au Cœur du Sauveur sont très nombreuses; certaines ont été explicitement approuvées et fréquemment recommandées par le Siège Apostolique. Parmi ces dernières, on peut citer :
- La consécration personnelle, qui, selon Pie XI, « parmi toutes les pratiques se référant au culte du Sacré-Cœur, est sans conteste la principale d’entre elles »
– La consécration de la famille, qui permet au foyer familial, tout en étant déjà associé au mystère d’unité et d’amour entre le Christ et l’Eglise en vertu du sacrement de mariage, de s’offrir sans partage au Seigneur afin qu’il puisse régner dans le cœur de chacun de ses membres;
– Les Litanies du Cœur de Jésus, approuvées en 1891 pour toute l’Eglise, dont l’inspiration est éminemment biblique, et qui ont été enrichies par l’octroi d’indulgences.
– L’acte de réparation est une prière formulée par le fidèle, qui, en se souvenant de la bonté infinie du Christ, désire implorer sa miséricorde et réparer les nombreuses et diverses offenses qui blessent
son Cœur rempli de douceur.
- La pratique des neuf premiers vendredis du mois, qui a pour origine la « grande promesse » faite par Jésus à sainte Marguerite-Marie Alacoque. A une époque où la communion sacramentelle des fidèles était très rare, la pratique des neuf premiers vendredis du mois contribua d’une manière significative à la reprise de la pratique plus fréquente des sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie.
Que cette neuvaine au Sacré Cœur nous ouvre à l’amour de notre Dieu. Son amour le brûle et il a besoin de trouver des cœurs qui accueillent, répondent à ses fleuves d’amour qui coulent de son Cœur. Puissions-nous être ces cœurs.
Prières de chaque jour
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu. Amen.
Premier jour de la neuvaine : 3 juin
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Premier jour de la neuvaine
"De son sein couleront des fleuves d'eau vive."
Jésus se tint dans le Temple et il se mit à proclamer à haute voix : "Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive, celui qui croit en moi", selon le mot de l'Ecriture : « De son sein couleront des fleuves d'eau vive.
Jésus désignait ainsi l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui » (Jn 7, 37-39). Le Côté de Jésus a été ouvert par la lance du soldat; aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau. En effet, tout cela est arrivé pour que s'accomplisse l'Ecriture : « ils regarderont vers celui qu'ils ont transpercé". » (Jn 19,37)
La Samaritaine a connu une expérience d'amour en accueillant cette eau vive; Un jour, Jésus lui dit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit - donne-moi à boire - c'est toi qui le prierais et il te donnerait de l'eau vive. » Et cette femme, de répondre : « Seigneur, donne-moi de cette eau pour que je n'aie plus soif. » (Jn 4,15).
Dieu nous a créés par Amour en déposant en nous une aspiration naturelle qui tend à la communion intime avec Lui. « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur demeure inquiet tant qu'il ne se repose pas en toi » (Saint Augustin). Nous sommes invités à goûter au bonheur que nous procure la vie divine et à cette eau vive donnée par le Sein de Jésus, c'est son Esprit qui nous unit à Dieu. Isaïe 66
« A vous l'allégresse de Jérusalem! Exultez en elle, vous tous qui l'aimez ! Réjouissez-vous de sa joie, Vous qui la pleuriez ! Alors, vous serez nourris de son lait, rassasiés de ses consolations; alors vous gouterez avec délices, à l'abondance de sa gloire. Car le Seigneur le déclare : « Voici que je dirige vers elle la paix comme un fleuve et, comme un torrent qui déborde, la gloire des nations. Vous serez nourris, portés sur la hanche, vous serez choyés sur ses genoux. Comme un enfant que sa mère console, ainsi je vous consolerai. Oui, dans Jérusalem, vous serez consolés. Vous verrez, votre cœur se réjouira; et vos os revivront comme l'herbe reverdit. »
Jésus, donnez-moi une telle confiance en vous, que jamais je n'hésite à venir puiser dans votre Cœur divin. Que cette eau déploie en moi votre puissance d'Amour et marque mon existence humaine à jamais. Que votre Esprit me fasse découvrir les richesses insondables de votre Cœur. Amen.
Prières de chaque jour :
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Merci !
Une fois j'ai fêté le Sacré Coeur de Jésus à la clinique, c'était quelques jours après qu'on m'eut opérée d'un cancer du sein gauche. Les Franciscaines à qui appartenait la clinique entouraient les malades, priaient, le soir j'allais dire le chapelet avec elles.
Ne connaissant pas encore tous mes résultats (scanner, etc) ni ce qu'on allait me donner comme traitement, j'étais remplie de peur et pourtant
JE SENTAIS TELLEMENT LA PRESENCE DE JESUS QUE JE GARDE DE CES MOMENTS ET DE CETTE ANNEE DE MALADIE UN SOUVENIR PLEIN DE LUMIERE.
Merci Seigneur pour toutes les grâces dont Vous comblez ceux qui croient en Vous !
Une fois j'ai fêté le Sacré Coeur de Jésus à la clinique, c'était quelques jours après qu'on m'eut opérée d'un cancer du sein gauche. Les Franciscaines à qui appartenait la clinique entouraient les malades, priaient, le soir j'allais dire le chapelet avec elles.
Ne connaissant pas encore tous mes résultats (scanner, etc) ni ce qu'on allait me donner comme traitement, j'étais remplie de peur et pourtant
JE SENTAIS TELLEMENT LA PRESENCE DE JESUS QUE JE GARDE DE CES MOMENTS ET DE CETTE ANNEE DE MALADIE UN SOUVENIR PLEIN DE LUMIERE.
Merci Seigneur pour toutes les grâces dont Vous comblez ceux qui croient en Vous !
P12345- Avec Saint Joseph
- Messages : 1404
Age : 57
Localisation : Vers mon port d'attache
Inscription : 05/02/2014
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Deuxième jour de la neuvaine
Le coeur de Jésus nous donne sa Mère
Cloué à la Croix, Jésus lance un cri vers son Père pour qu'il accorde à l'humanité, son pardon. Afin de nous prouver la valeur de sa demande, Il nous donne comme mère, la femme qu'Il aime le plus. « Jésus voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'Il aimait, dit à sa mère : « Femme voici ton fils. »
Puis Il dit au disciple : « Voici ta mère » (Jn 19,26) Le Coeur de la Vierge Marie était rempli des mêmes sentiments que ceux du Coeur de Jésus.
L'affront et le supplice infligés à son Fils n'ont pas arrêté son amour, et en acceptant de prendre Jean, comme fils, Marie acceptait aussi toute l'humanité pècheresse. Elle est vraiment la mère miséricordieuse ayant pour mission de nous solliciter et de nous conduire à son Fils, Source de
miséricorde. Cantique de Marie (Lc 1) « Mon âme exalte le seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais ».
Vierge Marie, tu connais toutes les embûches, les sollicitations et les provocations que subissent les fils et les filles de Dieu, actuellement. Il existe tant de voix qui s'élèvent pour nous dérouter aujourd'hui. L'accusateur ne cesse de vouloir nous inspirer des idées pour nous couper de la communion avec notre Père et notre Dieu. L'agitateur est à l'oeuvre pour nous couper aussi de la communion fraternelle et pour semer la division.
Toi, Marie, Mère de Miséricorde, tu as reçu le pouvoir d'écraser la tête du serpent, sois ma protectrice et conduis-moi à ton Fils, Jésus. Je te bénis, Marie, dans ton Immaculée Conception, à la gloire de la Très Sainte Trinité. Amen !
Prières de chaque jour :
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Philon a écrit:Merci !
Une fois j'ai fêté le Sacré Coeur de Jésus à la clinique, c'était quelques jours après qu'on m'eut opérée d'un cancer du sein gauche. Les Franciscaines à qui appartenait la clinique entouraient les malades, priaient, le soir j'allais dire le chapelet avec elles.
Ne connaissant pas encore tous mes résultats (scanner, etc) ni ce qu'on allait me donner comme traitement, j'étais remplie de peur et pourtant
JE SENTAIS TELLEMENT LA PRESENCE DE JESUS QUE JE GARDE DE CES MOMENTS ET DE CETTE ANNEE DE MALADIE UN SOUVENIR PLEIN DE LUMIERE.
Merci Seigneur pour toutes les grâces dont Vous comblez ceux qui croient en Vous !
Je me joins à votre action de Grâce envers le Seigneur Philon. Il est toujours là pour nous.
Et sa Présence est sensible à tous ceux qui sont proches de son coeur. Son Amour et sa Miséricorde
dépassent notre imagination. Son seul désir est que nous nous aimions comme Dieu Trine et Saint
nous aime. Alors mettons en pratique Son Amour qui nous touche au plus profond de nous mêmes.
Pour Vous et tous ceux qui s'unissent d'un même coeur au Coeur Sacré de Jésus dans cette neuvaine.
Offrons lui aussi notre Patrie : la France souffrante
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Troisième jour de la neuvaine
Le Christ ressuscité donne l'Esprit de Dieu
Le premier don pascal de Notre Seigneur, après l'expiation de nos péchés, c'est l'Esprit qui nous apporte la vraie paix et la vie éternelle. Quand l'Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde eût accompli son sacrifice, il se révéla aux siens, le soir de Pâques, par ces mots : « la paix soit avec vous » (Jn 20,19) et « Recevez l'Esprit Saint » (Jn 20,22). Ceux qui croient en Jésus peuvent recevoir son Esprit. L'Amour de Jésus était tellement grand qu'Il est venu redonner au monde la paix du coeur. « Le Paraclet, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez pas bouleversés et effrayés. » (Jn 14, 26-27) Ezéchiel 36 « Je vous prendrai du milieu des nations, je vous rassemblerai de tous les pays, je vous conduirai dans votre terre. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés de toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai. Je vous donnerai un coeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J'ôterai de votre chair le coeur de pierre, je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles.
Fais-nous revenir à toi, Seigneur, et nous reviendrons. Renouvelle pour nous les jours d'autrefois. » Esprit de Jésus, vous êtes l'eau vive qui vient assainir ma vie afin que je porte des fruits en abondance.
Renouvelez en moi les dons de ma confirmation. Remplissez mon coeur de vos fruits de charité, joie, paix, patience, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi.
Que Dieu, mon Père, soit glorifié par mes oeuvres de miséricorde.
Esprit Saint, donnez-moi de vivre dans votre intimité afin qu'en tout temps, j'aie recours à vous. Amen !
Prières de chaque jour :
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Quatrième jour de la neuvaine
Le Christ ressuscité donne l'Esprit de Dieu
Le Christ ressuscité donne l'Esprit de Dieu
« Quand arriva la Pentecôte, les apôtres se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain, il vint du ciel un bruit pareil à celui d'un violent coup de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux. Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint; ils se mirent à parler en d'autres langues, et chacun s'exprimait selon le don de l'Esprit. » (Ac 2, 1,4)
Dès cet instant, les apôtres, par la force de l'Esprit Saint, sortirent du cénacle pour parler ouvertement au peuple, qu'ils craignaient. Ils parlaient toutes les langues, parce que Jésus avait dit : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. » (Mt 28,19)
Aujourd'hui, l'Eglise de Jésus parle encore toutes les langues, les nations sont évangélisées. L'Eglise est le Peuple de Dieu et nous sommes tous frères et soeurs en Lui. Cette Eglise est notre Mère qui nous nourrit en son sein en nous donnant le baptême qui met en nous la vie de la sainte Trinité. Elle nous donne aussi la Lumière et la Vérité, par sa prédication; l'Amour de Dieu, par le Pain de vie partagé et le Pardon, par le Sacrement de la réconciliation. « Va d'abord te réconcilier avec ton frère, puis présente ton offrande. » (Mt 5,24)
Jérémie 7
« Ecoutez la parole du Seigneur, vous tous de Juda, vous qui entrez par ces portes pour adorer le Seigneur. Ainsi parle le Seigneur de l'univers, le Dieu d'Israël : « Rendez meilleurs vos chemins et vos actes : je vous ferai habiter dans ce lieu. Ne vous appuyez pas sur des paroles de mensonge en disant : Temple du seigneur! Temple du seigneur! C'est ici le temple du seigneur! Si vraiment vous rendez meilleurs vos chemins et vos actes, si vraiment vous maintenez le droit entre un homme et son prochain, si vous n'opprimez pas l'immigré l'orphelin ou la veuve, si vous ne versez pas, dans ce lieu, le sang de l'innocent, si vous ne suivez pas, pour votre malheur, d'autres dieux, alors je vous ferai habiter dans ce lieu, dans le pays que j'ai donné à vos pères, depuis les siècles et pour les siècles. »
Jésus, tu es venu pour nous qui sommes le Peuple de Dieu, nous rassembler en un seul Corps, ton Eglise qui est Sainte de ta Sainteté. Toi, tu es Saint, Seigneur, et moi je ne le suis pas. Un jour, tu disais à Pierre : « Tu es heureux Simon, fils de Jonas, car cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux. » (Mt 16,17).
Peu de temps après, Tu lui as dit : « Passe derrière-moi, Satan, tu me fais obstacle, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » (Mt 16,23).
En dépit de ma bonne volonté, je suis parfois objet de scandale, Seigneur. Donne-moi l'humilité de Ton Coeur pour vivre fraternellement avec eux.
Nous sommes tous frères et soeurs en Toi et c'est ensemble que nous pourrons dire : « Notre Père, qui es aux cieux... pardonne-moi mes offenses comme je pardonne aussi à ceux qui m'ont offensé» (Mt 6,9).
Prières de chaque jour :
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Cinquième jour de la neuvaine
Le Coeur de Jésus nous donne la Foi
Jésus dit à Thomas : « Avance ton doigt ici et vois mes mains; avance ta main et mets-la dans mon côté; cesse d'être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu. ». Jésus lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans m'avoir vu. » (Jn 20, 27-28).
C'est Thomas qui disait : « Allons, nous aussi à Jérusalem, mourir avec Jésus. » (Jn 11,16) L'épreuve de la mort de Jésus a été trop brutale pour Thomas. A l'annonce de la Résurrection, Thomas a refusé de croire; il avait perdu la Foi qui permet de voir les signes de Dieu sur nos chemins.
La vie apporte à tous des épreuves, crucifiantes parfois.
C'est l'heure où Thomas nous invite à regarder le Côté ouvert de Jésus ressuscité. Le trouble, l'agitation et l'épreuve sont des moyens qui ébranlent notre Foi si « nos yeux cessent de fixer Jésus. » (He 12, 2).
Mais, providentiellement, notre foi devrait en sortir plus victorieuse et plus lumineuse, comme celle de Thomas. « Viens en aide à mon peu de foi. » (Mc 9,24)
Jérémie 17
« Béni soit l'homme qui s'appuie sur le Seigneur, le Seigneur sera son appui. Il sera comme l'arbre, planté près des eaux, qui pousse, vers le courant, ses racines. Il ne craint pas quand vient la chaleur, son feuillage reste vert. L'année de la sécheresse, il est sans inquiétude, il ne manque pas de porter son fruit. » Jésus, je reconnais que le don le plus précieux reçu à mon baptême, c'est celui de la Foi et ce don vient de ton Coeur.
Un jour, sur le lac, c'est la tempête et les apôtres ont peur; ils ont réveillé le Maître. Tu leur as dit : « Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi? » (Mt 8,26).
Quand la tempête agite ma vie par les épreuves de toutes sortes, Seigneur, soutiens ma foi. La foi qui te plait Jésus, c'est la foi de l'espérance.
Prières de chaque jour :
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Sixième jour de la neuvaine
Le Coeur de Jésus est source de miséricorde
Après avoir montré les plaies de ses mains et de son côté, Jésus souffla sur ses apôtres et leur dit : Jn 20,21 « Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » « Dans sa Résurrection, Jésus a fait l'expérience radicale de la Miséricorde, c'est à dire de l'Amour du Père plus fort que la mort. Et c'est Lui, Jésus, qui est devenu Source inépuisable de la miséricorde, qui est plus forte que le péché. »
(Encyclique, Miséricorde divine).
C'est l'invitation lancée, un jour, par Jésus, qui se réalise aujourd'hui pour nous : « Vous qui souffrez et qui peinez, venez à moi. » (Mt 11,28). Nous sommes tous invités à donner notre fardeau au Coeur doux et humble de Jésus pour recevoir le pardon de nos péchés et le soulagement dans toutes nos difficultés.
« Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » (Mt 9,13) Ephésiens I « Qu'il soit béni, le Dieu et Père de notre Seigneur, Jésus, le Christ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l'Esprit, au ciel, dans le Christ. Il nous a choisis, dans le Christ avant que le monde fût créé, pour être saints et sans péchés devant sa face, grâce à son amour.
Il nous a prédestinés à être pour lui, des fils adoptifs, par Jésus, le Christ. Ainsi l'a voulu sa bonté, à la louange de gloire de sa grâce, la grâce qu'il nous a faite dans le fils bien-aimé.
En lui, par son sang nous avons le rachat, le pardon des péchés. C'est la richesse de sa grâce dont il déborde jusqu'à nous en toute intelligence et sagesse. Il nous dévoile ainsi le mystère de sa volonté, selon que sa bonté l'avait prévu dans le Christ : pour mener les temps à leur plénitude, récapituler toutes choses dans le christ, celles du ciel et celles de la terre. »
Esprit Saint, révélez-moi les profonds secrets de la Miséricorde du Coeur de Jésus. J'ai confiance en elle et je sais qu'elle est plus grande que le poids de mes péchés; autrement, j'en serais écrasé.
Donnez-moi aussi la confiance dans le ministère sacerdotal par lequel le Père exerce sa paternité pour m'accueillir comme un enfant prodigue à qui, Il pardonne.
Que je sache aussi me laisser embrasser longuement par Dieu, mon Père. Amen !
Prières de chaque jour :
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Septième jour de la neuvaine
Le Cœur de Jésus nous donne le pain de la vie éternelle
Jn 6, 54-55 : « Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. Ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. »
Le sang qui sort du Côté ouvert de Jésus symbolise le Sacrement de l'Eucharistie. Jésus nous dit : Après avoir entendu ces paroles, plusieurs de ses disciples se retirèrent et n'allaient plus avec Lui. Dans son Amour infini, Jésus a institué ce merveilleux Sacrement où Il est présent réellement avec sa divinité et son humanité glorifiées : « Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28,20).
Jésus veut demeurer avec nous tous les jours et Il nous aime tellement qu'Il veut aussi devenir notre nourriture spirituelle, se donnant à manger à tous ceux qu'Il attire à Lui : « Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6,56).
Psaume 115 « Je crois, et je parlerai, moi qui ai beaucoup souffert, moi qui ai dit dans mon trouble : «L'homme n'est que mensonge. » Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait?
J'élèverai la coupe du salut, j'invoquerai le nom du Seigneur. Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple! Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens! Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur, le fils de ta servante, moi, dont tu brisas les chaînes? Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâces, j'invoquerai le nom du Seigneur. Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple, à l'entrée de la maison du Seigneur, au milieu de Jérusalem! »
Jésus, non seulement Tu veux te donner à nous dans l'Eucharistie, mais Tu veux aussi habiter nos tabernacles. Tu attends tous ceux que Tu aimes pour permettre cet échange du « coeur à coeur ».
Comme dit le bon Pape Jean XXIII : « Ma vie semble destinée à se dépenser sous la lumière qui émane du tabernacle, et c'est au Coeur de Jésus que je dois recourir pour trouver la solution de mes troubles.
»
Jésus, remplis mon coeur de confiance en ta Présence eucharistique; une telle confiance, Jésus, que je vienne souvent Te rencontrer. Donne-moi de venir T'adorer, Te louer et aussi puiser dans cette rencontre d'Amour tout ce qui est nécessaire pour que ma vie glorifie Dieu, notre Père. Amen !
Prières de chaque jour :
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Cœur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Cœur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Cœur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Cœur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Cœur. Quand le Père Éternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Huitième jour de la neuvaine
Le Coeur de Jésus est la source de la charité fraternelle
La veille de sa passion, Jésus a lavé les pieds de ses apôtres en leur disant : « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez lavez les pieds les uns aux autres. Car c'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j'ai fait pour vous. Heureux êtes-vous, si vous le faites » (Jn 13, 12-17).
Jésus a donné cet exemple pour nous dire comment aimer Dieu dans la personne de nos frères et soeurs. Le trésor que nous recevons au ciel sera à la mesure de cet amour. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume, préparé pour vous, depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger; j'avais soif et vous m'avez donné à boire; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli; j'étais nu, et vous m'avez habillé; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi » (Mt 25, 34-36). « Vraiment, je vous le dis; chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,40). « A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres » (Jn 13,35).
Isaïe, 61 « Vous serez appelés « prêtres du Seigneur »; on vous dira : « Servants de notre Dieu. » Vous vivrez de la ressource des nations et leur gloire sera votre parure. Au lieu de votre honte : double part! Au lieu de vos opprobres : cris de joie! Ils recevront dans leur pays double héritage, ils auront l'allégresse éternelle. Parce que moi, le Seigneur, j'aime le bon droit, parce que je hais le vol et l'injustice, Fidèlement, je leur donnerai la récompense, je conclurai avec eux une alliance éternelle. Leurs descendants seront connus parmi les peuples, Et leurs enfants, au milieu des nations. Qui les verra pourra reconnaître la descendance bénie du Seigneur. »
Jésus, donne-moi d'aimer mes frères comme Tu les as aimés : Tu les as servis avec tant d'humilité et de douceur, toujours attentif à les secourir dans tous leurs besoins. De ton Coeur, Jésus, sortait tant de miséricorde pour tous; remplis aussi mon coeur de miséricorde pour chacun de mes frères. Amen !
Prières de chaque jour :
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Neuvième jour de la neuvaine
Le Coeur de Jésus conduit au Père
Jn 7, 2,3 :« Père, l'heure est venue, Glorifie ton fils, afin que le fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout homme, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est
de te connaître, toi l'Unique Dieu véritable, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ »
Après sa Résurrection, dans une première apparition, Jésus demande à Marie de Magdala de ne pas Le toucher, car Il n'était pas encore monté vers le Père. La douceur de l'Amour du Christ est réservée à la Maison du Père, quand chacun à son tour y parviendra avec le Christ. Mais sur terre, ce qui prévaut, c'est de réaliser la volonté de Jésus. Celui-ci dit à Marie : « Va trouver mes frères et dis-leur : je monte vers mon Père et votre père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20,17).
Jésus nous a mérité de devenir enfants adoptifs de son Père. « Sois sans crainte, petit troupeau, votre Père vous donnera le Royaume » (Lc 12,32).
Pour avoir part au Royaume, Jésus nous invite à devenir comme des petits enfants. Ce qui caractérise l'esprit d'enfance, c'est la confiance. La confiance nous permet de nous adresser à Dieu en Lui demandant selon nos besoins et d'accueillir aussi ses bienfaits. Jésus nous le dit : « Demandez et vous recevrez; cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira » (Mt 7,7). « J'ai donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu à ceux qui croient en mon nom » (Jn 1,12)
Psaume 32 « Le salut d'un roi n'est pas dans son armée, ni la victoire d'un guerrier, dans sa force. Illusion que des chevaux pour la victoire : une armée ne donne pas le salut; Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine. Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier. La joie de notre coeur vient de lui, notre confiance est en son nom très saint.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous, comme notre espoir est en toi! Maintenant, rois, comprenez, reprenez-vous, juges de la terre. Servez le Seigneur avec crainte, rendez-lui votre hommage en tremblant. Qu'il s'irrite et vous êtes perdus : soudain sa colère éclatera. Heureux qui trouve en lui son refuge! »
Prières de chaque jour :
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Je crois en Dieu
Saint-Esprit, Esprit de Jésus et du Père, vous voulez habiter en moi, pauvre pécheur pour me transformer en temple de votre gloire.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Venez, Esprit de la Communion Divine, venez et remplissez tout mon être.
Venez et unissez-moi à Jésus crucifié et ressuscité, pour être avec Lui et avec tous mes frères un seul Corps, pour être avec Lui un fils bien-aimé du Père.
Vous vous êtes donné à moi sans mesure, humblement, moi aussi, je me donne et me consacre à vous.
Rendez-moi docile à votre action pour que vous puissiez accomplir votre mission en moi, dans votre Eglise et dans le monde, maintenant et jusqu’à l’heure où je me remettrai à vous dans les mains du Père, comme Jésus, pour l’éternité.
Je vous prie par l’intercession de Marie et de tous les saints. Amen. Alléluia.
Notre Père, 10 Je Vous salue Marie
Prière au Sacré Cœur
Cœur Sacré de Jésus, nous avons confiance en Toi
Dans nos épreuves et nos souffrances, les dangers et les difficultés, ‘’
Dans le doute et l'angoisse, ‘’
Dans les échecs et les contretemps, ‘’
Chaque fois que notre prière semble ne pas être exaucée, ‘’
Au plus fort de la tentation, ‘’
Malgré nos péchés et nos mauvaises habitudes, ‘’
Dans la maladie et la souffrance, ‘’
A chaque instant de notre vie, ‘’
A l'heure de notre mort, ‘’
O Seigneur Jésus-Christ, je confie cette intention à Ton très Sacré-Cœur (formulez votre demande).
Regarde-moi seulement, et fais ce que Ton Cœur T'inspire. Que Ton Sacré-Coeur décide. Je compte sur Lui. J'ai confiance en Lui. Je me jette dans sa Miséricorde. Seigneur Jésus, Tu ne me décevras pas.
Sacré-Coeur de Jésus, je crois en Ton Amour pour moi.
Sacré-Coeur de Jésus, que Ton Règne vienne.
O Sacré-Coeur de Jésus, j'ai demandé beaucoup de Grâces, mais j'implore ardemment celle-ci.
Prends-la, place-la dans Ton Sacré-Coeur. Quand le Père Eternel la verra, couverte de Ton Précieux Sang, Il ne la refusera pas. Ce ne sera plus ma prière, mais la Tienne, ô Jésus.
O Sacré-Coeur de Jésus, je place ma confiance en Toi. Que je ne sois jamais confondu.Amen.
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Litanies du Sacré-Cœur de Jésus
Litanies approuvées par Rome en 1891 :
Seigneur, --> ayez pitié de nous
Jésus-Christ, --> ayez pitié de nous
Seigneur, --> ayez pitié de nous
Jésus-Christ, --> écoutez-nous
Jésus-Christ, --> écoutez-nous
Père céleste, qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous
Dieu le Fils, Rédempteur du monde, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, Fils du Père Eternel, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, formé par le Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, uni substantiellement au Verbe de Dieu, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, souveraine majesté, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, temple saint du Seigneur, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, tabernacle du Très-Haut, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, maison de Dieu et porte du Ciel, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, fournaise ardente de Charité, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, sanctuaire de la justice et de l'amour, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, plein d'amour et de bonté, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, abîme de toutes les vertus, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, très digne de toutes louanges, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, Roi et centre de tous les cœurs, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, dans lequel sont tous les trésors de la sagesse et de la science, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, dans lequel réside toute la plénitude de la divinité, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, objet de complaisance du Père Céleste, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, le désiré des collines éternelles, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, patient et très miséricordieux, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, libéral pour tous ceux qui vous invoquent, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, source de vie et de sainteté, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, propitiation pour nos péchés, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, rassasié d'opprobres, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, broyé à cause de nos péchés, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, obéissant jusqu'à la mort, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, percé de la lance, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, source de toute consolation, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, notre vie et notre résurrection, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, notre paix et notre réconciliation, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, victime des pécheurs, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, salut de ceux qui espèrent en vous, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, espérance de ceux qui meurent dans votre amour, --> ayez pitié de nous
Cœur de Jésus, délices de tous les saints, --> ayez pitié de nous
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> pardonnez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> exaucez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> ayez pitié de nous
V. Jésus, doux et humble de Cœur.
R. Rendez-nous un cœur semblable au Vôtre.
Prions : Dieu éternel et tout-puissant, jetez les yeux sur le Cœur de votre Fils bien-aimé : soyez attentif aux louanges et aux satisfactions qu'il vous rend au nom des pécheurs. Apaisé par ces divins hommages, pardonnez à ceux qui implorent votre miséricorde au nom de ce même Jésus-Christ, votre Fils, qui vit et règne avec vous, en l'unité du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Amen.
7 ans d’indulgence - L'indulgence plénière est accordée si on les
récite chaque jour pendant 1 mois aux conditions habituelles
récite chaque jour pendant 1 mois aux conditions habituelles
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Litanies du Sacré Coeur (ou à la Miséricorde)
En union de prière avec les Sanctuaires de Paray-Le-Monial
Coeur sacré de Jésus, j'ai confiance en toi.
Pour la vie que tu m'as donnée, j'ai confiance en toi.
Avec Marie, notre Mère, j'ai confiance en toi.
Coeur fidèle de Jésus, j'ai confiance en toi.
Sur ma route de chaque jour, j'ai confiance en toi.
Coeur sacré de Jésus, j'ai confiance en toi.
Pour ma famille et mes amis, j'ai confiance en toi.
Pour ceux qui naissent et qui meurent, j'ai confiance en toi.
Coeur attentif de Jésus, j'ai confiance en toi.
Pour ce monde qui vient, j'ai confiance en toi.
Coeur sacré de Jésus, j'ai confiance ne toi.
Dans l'épreuve et la maladie, j'ai confiance en toi.
Lorsque ma prière ne semble pas exaucée, j'ai confiance en toi.
Coeur miséricordieux de Jésus, j'ai confiance.
Avec ton Esprit Saint, j'ai confiance en toi.
Coeur sacré de Jésus, j'ai confiance en toi.
Quand l'Eglise est attaquée, j'ai confiance en toi.
Pour les pasteurs que tu nous donnes, j'ai confiance en toi.
Coeur aimant de Jésus, j'ai confiance en toi.
Pour la vie éternelle à venir, j'ai confiance en toi.
Coeur sacré de Jésus, j'ai confiance en toi.
Quand les couples se déchirent, j'ai confiance en toi.
Pour apporter la paix dans les familles, j'ai confiance en toi.
Coeur délicat de Jésus, j'ai confiance en toi.
Pour tous ceux que j'aime, j'ai confiance en toi.
Coeur sacré de Jésus, j'ai confiance en toi.
Pour tous ceux qui cherchent leur voie, j'ai confiance en toi.
Pour mon travail et mes activités, j'ai confiance en toi.
Coeur agissant de Jésus, j'ai confiance en toi.
Avec saint Joseph et tous les saints, j'ai confiance en toi.
Coeur sacré de Jésus, j'ai confiance en toi.
Pour mes enfants et mes petits-enfants, j'ai confiance en toi.
Pour que la foi se propage, j'ai confiance en toi.
Coeur rayonnant de Jésus, j'ai confiance en toi.
Pour les JMJ de Madrid, j'ai confiance en toi.
Coeur sacré de Jésus, j'ai confiance en toi.
Quand je suis fatigué, j'ai confiance en toi.
Au plus fort de la tentation, j'ai confiance en toi.
Coeur brûlant d'amour de Jésus, j'ai confiance en toi.
Pour la venue de ton règne, j'ai confiance en toi.
Méditation
« Il n'est pas facile d'aimer d'un amour profond, fait d'authentique don de soi.
Cet amour ne s'apprend qu'à l'école de Dieu, à la chaleur de sa charité.
En fixant sur lui notre regard, en nous mettant en parfaite harmonie avec son coeur de Père, nous devenons capables de regarder nos frères avec des yeux nouveaux, dans une attitude de gratuité et de partage, de générosité et de pardon.
Saint Jean Paul II
Invité- Invité
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
Connaissez-vous la relation de Sainte Jeanne de Valois avec les Saints Cœurs de Jésus et de Marie?
Henryk- Hosanna au plus haut des cieux!
- Messages : 451
Localisation : Velay
Inscription : 03/06/2014
Re: Mois de Juin = Dévotion au Sacré Coeur
sainte Jeanne de France ou sainte Jeanne de Valois fut un jour favorisée d'une vision au cours de laquelle le Divin Maître lui fit don de Son propre Cœur. La France a besoin plus que jamais de l'aide céleste. Sainte Jeanne de France, servante privilégiée de l'Immaculée, restauratrice de l'Ordre de la Paix doit être comptée avec Jeanne d'Arc, parmi les protecteurs nationaux les plus clairement providentiels que l'Eglise puisse proposer à notre confiance. Elle a été canonisée en 1950.
Sa fête a lieu le 4 février.
Cliquer sur le lien suivant pour approfondissement :
4 février SAINTE JEANNE DE VALOIS Reine de France (1463-1503)
Nous honorons, ô sainte Princesse, les vertus héroïques dont votre vie a été remplie, et nous glorifions le Seigneur qui vous a admise dans sa gloire. Mais que vos exemples nous sont utiles et encourageants, au milieu des épreuves de cette vie ! Qui plus que vous, a connu les disgrâces du monde ; mais aussi qui les a vues venir avec plus de douceur, et les a supportées avec plus de tranquillité ? Les grâces extérieures vous avaient été refusées, et votre cœur ne les regretta jamais; car vous saviez que l'Epoux des âmes ne recherche pas dans ses élues les agréments du corps, qui trop souvent seraient un danger pour elles. Le sceptre que vos saintes mains portèrent un instant leur échappa bientôt, et nul regret ne s'éleva en vous, et votre âme véritablement chrétienne ne vit dans cette disposition de la Providence qu'un motif de reconnaissance pour la délivrance qui lui était accordée La royauté de la terre n'était pas assez pour vous ; le Seigneur vous destinait à celle du ciel. Priez pour nous, servante du Christ dans ses pauvres, et faites-nous l'aumône de votre intercession. Ouvrez nos yeux sur les périls du monde, afin que nous traversions ses prospérités sans ivresse, et ses revers sans murmure. Souvenez-vous de la France qui vous a produite, et qui a droit à votre patronage. Un jour, la tombe qui recelait votre sainte dépouille fut violée par les impies, et des soupirs s'échappèrent de votre poitrine, au sentiment des malheurs de la patrie. C'était alors le prélude des maux qui depuis se sont appesantis sur la nation française ; mais du moins la cause de la foi trouva, dans ces temps, de généreux défenseurs, et l'hérésie fut contrainte de reculer. Maintenant, le mal est à son comble ; toutes les erreurs dont le germe était renferme dans la prétendue Réforme se sont développées, et menacent d'étouffer ce qui reste de bon grain. Aidez-nous, conservez la précieuse semence de vérité et de vertus qui semble prête à périr. Recommandez-nous à Marie, l'objet de votre tendre dévotion sur la terre, et obtenez-nous des jours meilleurs.
Pour Jeanne de Valois, c'est par Marie que le Règne de Notre Seigneur adviendra.
Si vous avez d'autres éclairages là-dessus, ils sont les bienvenus. A+
Sa fête a lieu le 4 février.
Cliquer sur le lien suivant pour approfondissement :
4 février SAINTE JEANNE DE VALOIS Reine de France (1463-1503)
Nous honorons, ô sainte Princesse, les vertus héroïques dont votre vie a été remplie, et nous glorifions le Seigneur qui vous a admise dans sa gloire. Mais que vos exemples nous sont utiles et encourageants, au milieu des épreuves de cette vie ! Qui plus que vous, a connu les disgrâces du monde ; mais aussi qui les a vues venir avec plus de douceur, et les a supportées avec plus de tranquillité ? Les grâces extérieures vous avaient été refusées, et votre cœur ne les regretta jamais; car vous saviez que l'Epoux des âmes ne recherche pas dans ses élues les agréments du corps, qui trop souvent seraient un danger pour elles. Le sceptre que vos saintes mains portèrent un instant leur échappa bientôt, et nul regret ne s'éleva en vous, et votre âme véritablement chrétienne ne vit dans cette disposition de la Providence qu'un motif de reconnaissance pour la délivrance qui lui était accordée La royauté de la terre n'était pas assez pour vous ; le Seigneur vous destinait à celle du ciel. Priez pour nous, servante du Christ dans ses pauvres, et faites-nous l'aumône de votre intercession. Ouvrez nos yeux sur les périls du monde, afin que nous traversions ses prospérités sans ivresse, et ses revers sans murmure. Souvenez-vous de la France qui vous a produite, et qui a droit à votre patronage. Un jour, la tombe qui recelait votre sainte dépouille fut violée par les impies, et des soupirs s'échappèrent de votre poitrine, au sentiment des malheurs de la patrie. C'était alors le prélude des maux qui depuis se sont appesantis sur la nation française ; mais du moins la cause de la foi trouva, dans ces temps, de généreux défenseurs, et l'hérésie fut contrainte de reculer. Maintenant, le mal est à son comble ; toutes les erreurs dont le germe était renferme dans la prétendue Réforme se sont développées, et menacent d'étouffer ce qui reste de bon grain. Aidez-nous, conservez la précieuse semence de vérité et de vertus qui semble prête à périr. Recommandez-nous à Marie, l'objet de votre tendre dévotion sur la terre, et obtenez-nous des jours meilleurs.
Pour Jeanne de Valois, c'est par Marie que le Règne de Notre Seigneur adviendra.
Si vous avez d'autres éclairages là-dessus, ils sont les bienvenus. A+
Invité- Invité
Sujets similaires
» Mois de Juin : Mois du Sacré-Coeur de Jésus
» Dévotion des 9 premiers vendredi du mois au Sacré Coeur
» Méditation du mois de Juin consacré au Sacré Coeur de Notre Seigneur
» Sanctifions le mois du Sacré-Coeur par une neuvaine !
» JUIN : MOIS DU SACRÉ-COEUR DE JÉSUS...
» Dévotion des 9 premiers vendredi du mois au Sacré Coeur
» Méditation du mois de Juin consacré au Sacré Coeur de Notre Seigneur
» Sanctifions le mois du Sacré-Coeur par une neuvaine !
» JUIN : MOIS DU SACRÉ-COEUR DE JÉSUS...
Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX :: Spiritualité, théologie :: LE SACRÉ-COEUR DE JÉSUS, LE COEUR IMMACULÉ DE MARIE
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum