Les cinq choses à savoir sur le voyage du pape François en Irak
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En images : l’Irak se prépare à la venue du pape François
En images : l’Irak se prépare à la venue du pape François
AHMAD AL-RUBAYE / AFP
Une fresque du pape François a été dessinée devant la cathédrale syriaque-catholique de Bagdad (Irak).
AHMAD AL-RUBAYE / AFP
Une fresque du pape François a été dessinée devant la cathédrale syriaque-catholique de Bagdad (Irak).
Dans quelques heures, le pape François sera en Irak. Une visite historique que les Irakiens attendent avec impatience en mettant la main aux derniers ptréparatifs.
L’heure est aux derniers préparatifs avant la venue du pape François en Irak du 5 au 8 mars. Tandis que les rues se parent de leurs plus belles affiches pour accueillir le souverain pontife, les murs des villes irakiennes arborent fièrement des fresques à l’effigie du successeur de Pierre. Si l’incertitude plane encore sur le déroulé du voyage en raison du contexte sécuritaire et sanitaire – le pays a décrété un couvre-feu pour limiter la propagation du virus – les Irakiens s’affairent aux derniers préparatifs. Veillées de prière pour les uns, derniers coups de peinture pour les autres, rien ne doit être laissé au hasard lorsque le pape François foulera la terre d’Irak.
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Invité- Invité
Les cinq choses à savoir sur le voyage du pape François en Irak
Les cinq choses à savoir sur le voyage du pape François en Irak
Hugues Lefèvre I IMedia
Hugues Lefèvre I IMedia
Le pape François sera en Irak du 5 au 8 mars. Voici les cinq choses à savoir sur ce voyage symbolique et historique.
Le pape François entame ce vendredi son 33e voyage apostolique hors d’Italie. Il sera le premier successeur de Pierre à fouler le sol de l’Irak, du 5 au 8 mars. Retour en cinq points sur un voyage historique.
1. L’IRAK : LE VOYAGE TANT ESPÉRÉ DE JEAN PAUL II
:copyright: I.MEDIA/Hugues Lefèvre
Le pape François est sur le point de réaliser l’un des rêves que Jean Paul II n’avait pas pu assouvir. Pour le Jubilé de l’an 2000, le pontife polonais prévoyait de se rendre à Ur, à 300 kilomètres au sud de Bagdad, pour se recueillir sur les lieux où Abraham, le Père des croyants, vécut. Pour des raisons sécuritaires et politiques, son vœu n’avait pas pu se réaliser. Un crève-cœur que le pape François a en tête. Début février, à des journalistes américains, il confiait que son prédécesseur avait « pleuré » de ne pas pouvoir fouler le sol de Mésopotamie. Il ajoutait ne pas vouloir décevoir une seconde fois le peuple irakien.
« C’est un grand signe qu’il puisse se rendre dans la patrie d’Abraham vingt ans après ce désir de Jean Paul II », se réjouit Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient. « Le site d’Ur est un lieu essentiel de l’Histoire du Salut, un lieu où les trois monothéistes peuvent se reconnaître dans ce qui les unit, c’est à dire, la postérité et la spiritualité d’Abraham. Ce sera l’un des moments forts de ce voyage », souligne celui qui est aussi vicaire général des catholiques orientaux en France.
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Invité- Invité
« La rencontre entre al-Sistani et le pape François est fondamentale pour l’islam chiite »
« La rencontre entre al-Sistani et le pape François est
fondamentale pour l’islam chiite »
SABAH ARAR / AFP L’ayatollah Ali al-Sistani.
fondamentale pour l’islam chiite »
SABAH ARAR / AFP L’ayatollah Ali al-Sistani.
Le pape François doit rencontrer l’ayatollah al-Sistani, plus haute autorité chiite d’Irak, ce samedi 6 mars lors de son voyage en Irak. "C’est l’un des hommes les plus influents du pays", assure le père Christopher Clohessy, docteur à l’Institut Pontifical d’Etudes Arabes et d’Islamologie (PISAI). Entretien.
Deux ans après avoir rencontré le Grand Imam d’Al-Azhar, le sunnite Ahmad Al-Tayeb, le pape François poursuit son rêve de fraternité en s’entretenant ce samedi 6 mars lors de son voyage en Irak avec l’une des plus grandes autorités chiites au monde, l’ayatollah al-Sistani. D’après le cardinal Sako, la rencontre devrait rester privée et les deux dignitaires pourraient parler de l’importance de la fraternité et de la réconciliation. « Il a joué un rôle très important en tant qu’artisan de paix et de négociateur de traités dans les affaires religieuses et politiques après l’invasion américaine en 2003 », détaille le père Christopher Clohessy, docteur à l’Institut Pontifical d’Études Arabes et d’Islamologie (PISAI). Eminent spécialiste de l’islam chiite, ce chercheur sud-africain décrypte les enjeux de cette rencontre historique.
Que représente le grand Ayatollah al-Sistani dans le monde musulman ?
Père Christopher Clohessy : Il est une figure essentielle dans l’islam chiite. À la tête de l’école de Najaf, il a sous son autorité un nombre très important d’universitaires chiites disséminés à travers le monde. Comme le pape François, il est une figure attrayante. Sa popularité planétaire, y compris en Iran – pays où il est né –, montre que beaucoup de personnes préfèrent sa vision légèrement plus modérée de celle de Rouhollah Khomeini [Ayatollah arrivé au pouvoir en Iran en 1979 et mort en 1989, NDLR]. Cette pensée politique, encore à l’œuvre aujourd’hui dans la République islamique d’Iran, considère que les religieux doivent concentrer tous les pouvoirs.
Disciple de ancien professeur, le grand Ayatollah al-Khoei (1899-1992), al-Sistani se trouve depuis 2009 dans les dix premières positions du « The Muslim 500″, le classement des musulmans les plus influents au monde. Il a par ailleurs été classé en 2005 parmi les 100 plus grands intellectuels de la planète. En 2014, il avait été nominé pour recevoir le Prix Nobel de la Paix.
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Invité- Invité
Irak : le pape François demande aux fidèles de prier pour lui
Irak : le pape François demande aux fidèles de prier pour lui
"Le peuple irakien nous attend", a déclaré le pape François à l’issue de l’audience générale, ce mercredi 3 mars. "On ne peut pas décevoir un peuple une seconde fois", a-t-il affirmé, faisant référence au voyage en Irak annulé par Jean Paul II en 1999.
la fin de l’audience générale ce mercredi 3 mars, le pape François a rappelé la tenue, du 5 au 8 mars, de son « pèlerinage en Irak ». « Depuis longtemps je désire rencontre ce peuple, ce peuple irakien qui a tant souffert », a-t-il affirmé.
Nous ferons aussi un nouveau pas en avant dans la fraternité entre les croyants.
« Sur la terre d’Abraham, avec d’autres leaders religieux, nous ferons aussi un nouveau pas en avant dans la fraternité entre les croyants », a-t-il expliqué. Le pape François doit notamment rencontrer le grand ayatollah Sayyid Ali Al-Husayni Al-Sistani à Najaf le 6 mars, puis, le même jour, participer à une rencontre interreligieuse dans la plaine d’Ur, dans la lignée de celles d’Assise.
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Irak : la visite du Pape, véritable pèlerinage en Terre sainte
Irak : la visite du Pape, véritable pèlerinage en Terre sainte
SABAH ARAR / AFP Ziggurat d'Ur.
SABAH ARAR / AFP Ziggurat d'Ur.
Pendant quatre jours, du 5 au 8 mars, le pape François va partir à la rencontre des chrétiens d’Irak. Entre rencontres interreligieuses et messes auprès des communautés persécutées par des années de guerre, le souverain pontife va profiter de ce voyage exceptionnel pour prier dans des sanctuaires emblématiques. Des lieux sacrés malmenés par l’État islamique mais toujours debout, signe de la foi toujours vive des chrétiens d’Irak.
Àbien des égards, la visite du pape François en Irak s’apparente à un véritable pèlerinage en « Terre sainte ». Sur cette terre, honorée par la présence d’Abraham, des prophètes de l’Ancien Testament et des apôtres qui ont connu Jésus, brille encore la flamme des premiers chrétiens. Par ce voyage, le Pape entend honorer la promesse du pape Jean Paul II qui renonça, en 1999, à se rendre en Irak après des négociations infructueuses avec l’ancien président Saddam Hussein. « L’Irak sera toujours spécial », a déclaré Mgr Francis Yohana Kalabat — évêque chaldéen de Saint-Thomas-Apôtre de Detroit, aux États-Unis — dans un courriel adressé à Aleteia, « non seulement parce que nos parents ont immigré de là-bas, mais parce que la foi a commencé là-bas. »
Sur cette terre, qui a vu pousser les premiers sanctuaires chrétiens au monde, une poignée de fidèles résistent encore. Les églises, qui portent encore les stigmates de la folie de Daesh sont, elles aussi, toujours là. À majorité chaldéennes, elles ont été lourdement endommagées ces dernières années par l’État islamique et la coalition menée par les États-Unis. Malgré tout, elles reprennent vie petit à petit grâces aux communautés chrétiennes toujours sur place.
À l’occasion de sa visite en Irak, le pape François va se rendre dans quelques uns des grands sanctuaires du pays, à Bagdad, Mossoul et Qaraqosh. Un véritable signe d’espérance pour les communautés sur place qui tentent de maintenir une présence chrétienne dans cette région du monde où sont nées les premières communautés chrétiennes du Moyen-Orient.
1. CATHÉDRALE SYRO-CATHOLIQUE NOTRE-DAME DE L'INTERCESSION, À BAGDAD
À l’issue de sa première journée à Bagdad, la capitale du pays, le Pape va se rendre à la cathédrale syro-catholique Notre-Dame de l’Intercession, ou du Perpétuel Secours (Sayidat al Najatte). Siège de l’archéparchie, c’est ici que 44 fidèles chrétiens ont péri dans un attentat djihadiste le 31 octobre 2010 alors qu’ils assistaient à la messe. L’une des attaques les plus terribles perpétrées contre les chrétiens d’Irak. Dédiée à l’Intercession de la Vierge Marie, la cathédrale a été construite en 1968 dans le quartier moderne de Karada. La communauté syriaque catholique s’est installée dans la région de Badgad au XXe siècle après les massacres des communautés chrétiennes de l’Empire ottoman. La première paroisse catholique a vu le jour en 1942 mais ce n’est qu’en 1952 que le premier évêque syriaque est nommé. Il y a désormais quatre églises syriaques dans la ville de Bagdad.
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Invité- Invité
Re: Les cinq choses à savoir sur le voyage du pape François en Irak
Entretien avec frère Olivier Poquillon
https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-03/poquillon-irak-viste-pape-francois-voyage-apostolique-frere-foi.html
Comment se prépare ce voyage historique?
La préparation de l’événement bat son plein. Nous sommes en train de procéder à l’enregistrement paroisse par paroisse. Les gens vont vers leur paroisse et après se rendent à l’université catholique d’Erbil pour finaliser l’inscription. Il y a évidemment un contrôle assez étroit en termes de sécurité. Tout le monde ne pourra pas participer à la messe avec le Pape mais il y a un très grand engouement dans toutes les communautés que ce soit parmi les Chaldéens, les Syriaques, les Arméniens ou les latins.
LIRE AUSSI
02/03/2021
Que représente cette visite pour les chrétiens, et plus largement, pour l’ensemble de la population irakienne, encore meurtrie par des années de guerre et la présence de Daesh?
La visite du Pape François dans la plaine de Ninive est un événement majeur. En Orient, lorsque l'on veut honorer quelqu’un on ne l’invite pas chez soi, on lui rend visite. Le Pape, donc le chef de l’Église catholique, se rend auprès d’un parent souffrant. Cette visite à Mossoul sera une visite de compassion, de prière, non pas avec un discours politique mais un moment de prière pour les victimes, dans un cadre où aujourd’hui chrétiens et musulmans essaient de travailler ensemble à la reconstruction de trois édifices majeurs de la vieille ville: la grande mosquée, la cathédrale Al-Tahira et le couvent des dominicains.
Décréter l’union entre les religions est une chose, la vivre est une autre.... ce que va faire le Pape, c’est se rendre au contact de ces hommes et femmes qui sont engagés ensemble au quotidien pour trouver des solutions aux difficultés vécues au quotidien.
Le dialogue interreligieux peut être au niveau politique, au niveau théologique, mais il se situe d’abord au niveau de la fraternité humaine. C’est ce témoignage que le Pape va rendre à Ur sur les traces d’Abraham, et à Ninive, sur les traces de Jonas.
Le Pape va visiter un pays fracturé où il y a une perte de confiance, de capacité de dialogue. Cette présence du saint-Père peut-elle créer des ponts entre les différentes communautés?
Ce voyage du Pape est le premier dans la région, mais il se situe à la suite du voyage à Abou Dhabi et cette Déclaration commune sur la Fraternité humaine avec le Grand Imam d’al-Azar, à la suite du voyage en Égypte et au Maroc, avec cette thématique de passer du statut de minorité à la pleine citoyenneté.
Avant de reconstruire des villes comme Mossoul, Kirkouk ou d'autres qui ont été impactées parfois violemment par les combats de ces dernières décennies, il faut rebâtir la confiance. Et le Pape nous lance deux appels: un appel à la confiance pour les chrétiens et un appel à s’engager dans le dialogue avec nos voisins, aves nos frères qui vivent au quotidien avec nous. Oui, il reste des traces. Évidemment, la confiance ne se décrète pas.... ce que nous faisons, c’est d’essayer de multiplier les occasions d’activités communes, de vie commune, à travers les activités universitaires, mais aussi le déblayage ou la reconstruction.
Les chrétiens en Irak représentent aujourd’hui entre 300 et 400 000 personnes, ils étaient près 1,4 millions en 2003, cette visite du Saint-Père sur leur terre ancestrale peut-elle encourager les retours et éviter d’autres départs?
Cela peut certainement être un encouragement pour ceux qui souhaitent revenir.
Nous sommes contactés assez régulièrement par des jeunes qui souhaitent revenir mais ici il n’y a pas que les chrétiens qui souhaitent partir. Beaucoup de jeunes de la région, quasiment tous les jeunes -je pense à mes anciens étudiants- ne rêvaient que d’une chose c’est d’aller voir à l’extérieur, de se confronter à d’autres réalités que les leurs. Aujourd’hui, tout le monde est sur les réseaux sociaux donc les références changent.
L’idéal pour les jeunes Irakiens est peut-être davantage de vivre comme dans les monarchies du Golfe que de vivre comme en Europe. Leurs aspirations ne sont pas forcément les mêmes. Alors pour les chrétiens, il me semble que c’est un faux-débat aujourd’hui. Ce qui me semble important n’est pas de savoir s’ils veulent partir ou rester. Ils sont comme tous les Irakiens, s’ils ont des perspectives économiques et la possibilité de jouer un rôle dans la société, ils resteront, et s’ils n’en trouvent pas, ils chercheront à émigrer. C’est le cas pour les Kurdes, pour les Arabes du sud qu’ils soient chiites, mandéens ou yézidis, les aspirations sont les mêmes.
En revanche, je pense que ce voyage est une véritable occasion de se rendre compte de l'engagement des chrétiens. Ils s’engagent beaucoup auprès des plus pauvres, des personnes en situation de handicaps, dans des activités qui permettent l’épanouissement personnel. Les chrétiens ne sont pas une force majeure. Ils sont une petite composante de la société irakienne mais ils peuvent permettre un dialogue entre les grands groupes en évitant le face-à-face.
À un niveau plus personnel, que signifie pour vous ce voyage apostolique, qu’en attendez-vous?
Nous voyons se concrétiser le rêve, qui était déjà celui de Jean-Paul II de venir sur la terre d’Abraham parce que le salut est offert à tous. C’est le message d’Abraham et de Jonas.
J'espère que chacun à notre rythme, nous pourrons converger vers ce Dieu qui nous sauve, un Dieu d’amour et de miséricorde, qui a choisi cette terre pour s’incarner.
Cette visite cherche à rendre possible le dialogue et la fraternité. Or la fraternité est un peu comme une mosaïque, chacune a sa couleur, mais c’est ensemble que nous allons créer un dessin. Ce dessein commun, le dessein de Dieu, est l’épanouissement de tous les hommes. C’est ce que le Pape vient essayer de susciter ici.
02/03/2021
L'Irak se prépare à accueillir le Successeur de Pierre. «Le Pape veut lancer un message vers l'avenir», explique le Secrétaire d'État du Saint-Siège dans un entretien à Vatican ...
02 mars 2021, 16:09
https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2021-03/poquillon-irak-viste-pape-francois-voyage-apostolique-frere-foi.html
Comment se prépare ce voyage historique?
La préparation de l’événement bat son plein. Nous sommes en train de procéder à l’enregistrement paroisse par paroisse. Les gens vont vers leur paroisse et après se rendent à l’université catholique d’Erbil pour finaliser l’inscription. Il y a évidemment un contrôle assez étroit en termes de sécurité. Tout le monde ne pourra pas participer à la messe avec le Pape mais il y a un très grand engouement dans toutes les communautés que ce soit parmi les Chaldéens, les Syriaques, les Arméniens ou les latins.
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02/03/2021
Le Pape en Irak: repartir d'Abraham pour se reconnaître comme frères
Un peu comme lors de chaque voyage du Pape dans un pays, l'on crée des chorales pour l’occasion, on cherche des volontaires pour assurer l’organisation et là il y a un très grand engouement notamment de la part des jeunes. Il ne faut pas oublier que la population est très jeune: 3,5 % de la population a plus de 65 ans, 40%, moins de 14 ans. Les chrétiens aussi, sont une population très jeune, assez enthousiaste, et qui entend bien ne pas rater cet événement unique en 2 000 ans de christianisme.Que représente cette visite pour les chrétiens, et plus largement, pour l’ensemble de la population irakienne, encore meurtrie par des années de guerre et la présence de Daesh?
La visite du Pape François dans la plaine de Ninive est un événement majeur. En Orient, lorsque l'on veut honorer quelqu’un on ne l’invite pas chez soi, on lui rend visite. Le Pape, donc le chef de l’Église catholique, se rend auprès d’un parent souffrant. Cette visite à Mossoul sera une visite de compassion, de prière, non pas avec un discours politique mais un moment de prière pour les victimes, dans un cadre où aujourd’hui chrétiens et musulmans essaient de travailler ensemble à la reconstruction de trois édifices majeurs de la vieille ville: la grande mosquée, la cathédrale Al-Tahira et le couvent des dominicains.
Décréter l’union entre les religions est une chose, la vivre est une autre.... ce que va faire le Pape, c’est se rendre au contact de ces hommes et femmes qui sont engagés ensemble au quotidien pour trouver des solutions aux difficultés vécues au quotidien.
Le dialogue interreligieux peut être au niveau politique, au niveau théologique, mais il se situe d’abord au niveau de la fraternité humaine. C’est ce témoignage que le Pape va rendre à Ur sur les traces d’Abraham, et à Ninive, sur les traces de Jonas.
Le Pape va visiter un pays fracturé où il y a une perte de confiance, de capacité de dialogue. Cette présence du saint-Père peut-elle créer des ponts entre les différentes communautés?
Ce voyage du Pape est le premier dans la région, mais il se situe à la suite du voyage à Abou Dhabi et cette Déclaration commune sur la Fraternité humaine avec le Grand Imam d’al-Azar, à la suite du voyage en Égypte et au Maroc, avec cette thématique de passer du statut de minorité à la pleine citoyenneté.
Avant de reconstruire des villes comme Mossoul, Kirkouk ou d'autres qui ont été impactées parfois violemment par les combats de ces dernières décennies, il faut rebâtir la confiance. Et le Pape nous lance deux appels: un appel à la confiance pour les chrétiens et un appel à s’engager dans le dialogue avec nos voisins, aves nos frères qui vivent au quotidien avec nous. Oui, il reste des traces. Évidemment, la confiance ne se décrète pas.... ce que nous faisons, c’est d’essayer de multiplier les occasions d’activités communes, de vie commune, à travers les activités universitaires, mais aussi le déblayage ou la reconstruction.
Les chrétiens en Irak représentent aujourd’hui entre 300 et 400 000 personnes, ils étaient près 1,4 millions en 2003, cette visite du Saint-Père sur leur terre ancestrale peut-elle encourager les retours et éviter d’autres départs?
Cela peut certainement être un encouragement pour ceux qui souhaitent revenir.
Nous sommes contactés assez régulièrement par des jeunes qui souhaitent revenir mais ici il n’y a pas que les chrétiens qui souhaitent partir. Beaucoup de jeunes de la région, quasiment tous les jeunes -je pense à mes anciens étudiants- ne rêvaient que d’une chose c’est d’aller voir à l’extérieur, de se confronter à d’autres réalités que les leurs. Aujourd’hui, tout le monde est sur les réseaux sociaux donc les références changent.
L’idéal pour les jeunes Irakiens est peut-être davantage de vivre comme dans les monarchies du Golfe que de vivre comme en Europe. Leurs aspirations ne sont pas forcément les mêmes. Alors pour les chrétiens, il me semble que c’est un faux-débat aujourd’hui. Ce qui me semble important n’est pas de savoir s’ils veulent partir ou rester. Ils sont comme tous les Irakiens, s’ils ont des perspectives économiques et la possibilité de jouer un rôle dans la société, ils resteront, et s’ils n’en trouvent pas, ils chercheront à émigrer. C’est le cas pour les Kurdes, pour les Arabes du sud qu’ils soient chiites, mandéens ou yézidis, les aspirations sont les mêmes.
En revanche, je pense que ce voyage est une véritable occasion de se rendre compte de l'engagement des chrétiens. Ils s’engagent beaucoup auprès des plus pauvres, des personnes en situation de handicaps, dans des activités qui permettent l’épanouissement personnel. Les chrétiens ne sont pas une force majeure. Ils sont une petite composante de la société irakienne mais ils peuvent permettre un dialogue entre les grands groupes en évitant le face-à-face.
À un niveau plus personnel, que signifie pour vous ce voyage apostolique, qu’en attendez-vous?
Nous voyons se concrétiser le rêve, qui était déjà celui de Jean-Paul II de venir sur la terre d’Abraham parce que le salut est offert à tous. C’est le message d’Abraham et de Jonas.
J'espère que chacun à notre rythme, nous pourrons converger vers ce Dieu qui nous sauve, un Dieu d’amour et de miséricorde, qui a choisi cette terre pour s’incarner.
Cette visite cherche à rendre possible le dialogue et la fraternité. Or la fraternité est un peu comme une mosaïque, chacune a sa couleur, mais c’est ensemble que nous allons créer un dessin. Ce dessein commun, le dessein de Dieu, est l’épanouissement de tous les hommes. C’est ce que le Pape vient essayer de susciter ici.
02/03/2021
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02 mars 2021, 16:09
azais- MEDIATEUR
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Irak : le pape bénira une statue de la Vierge décapitée par Daech
Irak : le pape bénira une statue de la Vierge décapitée par Daech
Lors de la messe qu'il célébrera au stade d'Erbil le dimanche 7 mars, le pape François bénira une statue de la Vierge Marie vandalisée par les miliciens de l'État islamique lors de l'occupation de la plaine de Ninive.
Lors de la messe qu'il célébrera au stade d'Erbil le dimanche 7 mars, le pape François bénira une statue de la Vierge Marie vandalisée par les miliciens de l'État islamique lors de l'occupation de la plaine de Ninive.
En voyage en Irak jusqu'au 8 mars, le Pape François clôturera son voyage par une messe au stade d’Erbil au cours de laquelle il bénira une statue de la Vierge décapitée par l’Etat islamique, a annoncé l'agence de presse italienne SIR. La statue de la Vierge, dont les mains et la tête ont été coupées par des groupes de l’État islamique, vient du village chrétien de Karamlech, dans la plaine de Ninive. Cette région à l’est de Mossoul était sous le contrôle de Daech entre 2014 et 2017. Durant cette période, la quasi-totalité des cimetières, églises et monastères ont été profanés et détruits par l’État islamique. Plus de trois ans après, les stigmates de l’occupation islamiste sont encore visibles
La Vierge revient « embrasser ses enfants »
La bénédiction de cette statue est donc très attendue par les chrétiens de la région. Ils souhaitent ensuite que la Vierge retourne à Karamlech pour « embrasser ses enfants ». Pour l’archevêque de Mossoul, Najeeb Michaeel, la visite et la bénédiction du pape vont permettre de retisser des liens entre les différentes communautés et soutenir moralement les Irakiens. Erbil et ses alentours s’apprêtent donc à accueillir le Pape dans la joie.
En juillet 2017, quinze statues de Notre-Dame de Lourdes avaient été réinstallées dans les villages libérés de la plaine de Ninive : Qaraqosh, Telkaif, Alqosh, Karamles… Ces statues remplaçaient celles détruites par les djihadistes de l’État islamique au cours des trois années d’occupation. Vécue comme un retour à la normalité par les habitants de la région, l’installation des statues avait été rendue possible grâce à L'Œuvre d’Orient.
Source: https://www.famillechretienne.fr/36182/article/irak-le-pape-benira-une-statue-de-la-vierge-decapitee-par-daech
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Re: Les cinq choses à savoir sur le voyage du pape François en Irak
EN DIRECT – François en Irak : le pape François a rencontré Ali Al-Sistani
Photo by STRINGER / VATICAN NEWS / AFP
Photo by STRINGER / VATICAN NEWS / AFP
Le pape François effectue du 5 au 8 mars un voyage historique en Irak. Pendant trois jours, il va aller à la rencontre d’un pays durement éprouvé, d’’une communauté chrétienne en souffrance mais aussi d’une société en quête d’espérance. Suivez sa visite en direct.
e pape François effectue une visite de trois jours en Irak. Pendant ce voyage historique entre la plaine d’Ur, le Kurdistan irakien et la plaine de Ninive, le souverain pontife cherchera à « renforcer la fraternité » et à encourager « la construction d’un avenir de paix ». Parmi les moments forts de ce voyage, le pontife rencontrera le 6 mars le chef religieux des musulmans chiites d’Irak, l’ayatollah Ali al-Sistani, à Najaf. En se rendant dans le nord du pays le 7 mars, il se portera au chevet des chrétiens à Mossoul tout d’abord pour une prière en suffrage aux victimes de la guerre contre l’État islamique, puis à Qaraqosh pour une rencontre avec la communauté locale.
09H47.- LA RENCONTRE ENTRE LE PAPE FRANÇOIS ET AL-SISTANI
Le pape François a rencontré ce samedi le grand ayatollah Ali Al-Sistani, plus haute autorité des chiites d’Irak. Il est arrivé à 9h à Najaf, cité spirituelle des chiites d’Irak, accompagné d’un grand convoi. Accueilli par le fils d’Al-Sistani, le pontife est entré dans sa résidence tandis que des colombes étaient lâchées. L’entretien, strictement privé, a duré 45 minutes au lieu des 30 minutes prévues. Le pape et le grand ayatollah Ali Al-Sistani ont évoqué ensemble l’importance de cultiver le dialogue et le respect mutuel pour le « bien de l’Irak ».
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Invité- Invité
Daech lui avait coupé la tête, la renaissance de la Vierge de Karamless
Daech lui avait coupé la tête, la renaissance de la Vierge de Karamless
Durant la messe célébrée par le pape François à Erbil le 7 mars 2021, une statue de la Vierge trônait à droite de l'autel. Son histoire est émouvante parce qu'elle se nourrit d'espérance.
Pendant la messe célébrée par le pape François au stade Franso Hariri d’Erbil, capitale du Kurdistan irakien, dimanche 7 mars 2021, une statue de la Vierge était installée à droite de l’autel, protégée par une vitrine. Hautement symbolique, elle n’a pas été choisie fortuitement. Il s’agit en effet d’une statue originaire de Karamless, un village de la plaine de Ninive, qui a été vandalisée par les terroristes de l’État islamique qui lui ont coupé les mains et la tête.
Prière des enfants d’Abraham
Dieu Tout-Puissant, notre Créateur qui aime la famille humaine et tout ce que tes mains ont accompli, nous, fils et filles d’Abraham appartenant au judaïsme, au christianisme et à l’islam, avec les autres croyants et toutes les personnes de bonne volonté, nous te remercions de nous avoir donné comme père commun dans la foi Abraham, fils éminent de cette noble et bien-aimée terre.
Nous te remercions pour son exemple d’homme de foi qui t’a obéi jusqu’au bout, en laissant sa famille, sa tribu et sa patrie pour aller vers une terre qu’il ne connaissait pas.
Nous te remercions aussi pour l’exemple de courage, de résistance et de force d’âme, de générosité et d’hospitalité que notre père commun dans la foi nous a donné.
Nous te remercions en particulier pour sa foi héroïque, manifestée par sa disponibilité à sacrifier son fils afin d’obéir à ton commandement. Nous savons que c’était une épreuve très difficile dont il est sorti vainqueur parce qu’il t’a fait confiance sans réserve, que tu es miséricordieux et que tu ouvres toujours des possibilités nouvelles pour recommencer.
Nous te remercions parce que, en bénissant notre père Abraham, tu as fait de lui une bénédiction pour tous les peuples.
Nous te demandons, Dieu de notre père Abraham et notre Dieu, de nous accorder une foi forte, active à faire le bien, une foi qui t’ouvre nos cœurs ainsi qu’à tous nos frères et sœurs ; et une espérance irrépressible, capable de voir partout la fidélité de tes promesses.
Fais de chacun de nous un témoin du soin affectueux que tu as pour tous, en particulier pour les réfugiés et les déplacés, les veuves et les orphelins, les pauvres et les malades.
Ouvre nos cœurs au pardon réciproque et fais de nous des instruments de réconciliation, des bâtisseurs d’une société plus juste et plus fraternelle.
Accueille dans ta demeure de paix et de lumière tous les défunts, en particulier les victimes de la violence et des guerres.
Aide les autorités civiles à chercher et à retrouver les personnes qui ont été enlevées, et à protéger de façon particulière les femmes et les enfants.
Aide-nous à prendre soin de la planète, maison commune que, dans ta bonté et générosité, tu nous as donnée à tous.
Soutiens nos mains dans la reconstruction de ce pays, et donne-nous la force nécessaire pour aider ceux qui ont dû laisser leurs maisons et leurs terres à rentrer en sécurité et avec dignité, et à entreprendre une vie nouvelle, sereine et prospère. Amen.
Traduction officielle du Vatican
Anita Bourdin
https://fr.zenit.org/2021/03/06/rencontre-a-ur-la-priere-des-enfants-dabraham/
Invité- Invité
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