Sacrement de confirmation : Le sacrement de la lutte finale
2 participants
Page 1 sur 1
Sacrement de confirmation : Le sacrement de la lutte finale
Sacrement de confirmation : Le sacrement de la lutte finale
dans Fruits des sacrements de pére Nathan page 148 -166 : http://catholiquedu.free.fr/Fruits_Sacrements.htm
Voici un extrait
Pour le Fruit de la Confirmation, je fais une induction théologique, puisque les Fruits des autres sacrements sont toujours liés à la fin et que nous savons que les sacrements sont des moyens qui n’ont aucun intérêt en eux-mêmes et qui ne sont pas une fin en soi : ils n’ont d’intérêt que parce qu’ils nous donnent la possibilité physique, spirituelle et vitale de toucher la fin et de faire que la fin vienne grâce à notre responsabilité chrétienne et à notre pouvoir chrétien.
Le Christ ne peut pas venir si nous ne Le faisons pas venir avec le Fruit de ces sacrements.
Le caractère du Baptême vous met en Présence réelle du Christ qui est contredit par la lutte, et cette lutte à laquelle vous êtes confrontés vous lie à la lutte de toute l’Eglise, à la lutte de tout le Corps mystique. Or il se trouve que la lutte et la contradiction vont trouver leur paroxysme au Retour du Christ. Elles vont atteindre un sommet dont aucun être humain sur la terre ne peut imaginer l’intensité.
Ce que Jésus a vécu dans son Corps humain à la fin de sa vie, étant crucifié : l’échec apparemment total puisqu’Il est mort, Il n’avait même plus visage humain, le ciel s’est obscurci, les éléments eux-mêmes font le deuil ; on croyait qu’Il était le Fils de Dieu, on croyait qu’on serait sauvé, et tout le monde est convaincu que c’est l’échec. Pourtant c’est dans ce grand Shabbat du Christ que Satan est jeté à terre.
Ceci est une prophétie de ce que doit vivre le Corps mystique à la fin, parce que vous voyez bien que Satan continue à régner dans le monde après la mort et la Résurrection du Christ. A la fin la lutte sera tellement grande qu’il sera totalement impossible de lutter de manière explicite : la lutte sera purement eschatologique en nous. Dans le Sépulcre et dans le Tombeau et le grand Shabbat, la lutte ou la résistance humaine du Christ contre le coup de lance, contre le coup mortel est nulle.
Cette passivité dans l’attaque finale des puissances des ténèbres sur l’Eglise, cette passivité absolue, cette passivité acceptée, cette passivité amoureuse, cette passivité où nous nous donnons totalement à ce coup final et mortel, cette passivité nous est donnée avec la Force que le Christ a dans son cadavre lorsque le coup de lance Lui est donné.
A un moment donné, l’Eglise devra connaître le mystère du Sépulcre, ce mystère de la séparation de son Corps mystique et de son Ame mystique. Le Corps et l’Ame de Jésus se sont séparés.
Et nous devrons comprendre la nécessité de vivre alors des Fruits de tous les sacrements, au cœur d’une possible impossibilité matérielle, physique ou psychologique de vivre des sacrements. Pourtant l’Eglise ira jusqu’au bout, il y aura toujours les sacrements, mais néanmoins il y aura une espèce de paralysie extérieure, de séparation, de lutte extrême.
Vous avez reçu le Saint Chrême par les mains de l’évêque, et le Saint Chrême a fait pénétrer en vous, dans votre foi ardente, passive, totale, confiante, éperdue, maximale, l’onction du Messie crucifié et victorieux de tout. Cette onction du Messie fait que vous êtes oint, et que le Messie c’est vous. Grâce au sacrement de Confirmation, cette onction messianique qui s’est emparée du mystère de l’Incarnation dans l’humanité du Christ, cette onction messianique déjà présente à la création du monde, qui a attendu ce moment de l’Incarnation et qui est repartie dans la gloire à la Résurrection, cette onction messianique pénètre entièrement en vous. Elle fait que vous êtes totalement en dehors des traits enflammés du démon et pourtant vous êtes en même temps victimes.
Le mal tout entier et la lutte eschatologique finale peut vous atteindre, elle vous touche, elle vous blesse, elle vous fait mal, c’est un coup mortel, mais en même temps l’onction messianique est suprêmement surabondante et surabonde à partir de là en vous.
C’est de cette onction messianique finale que vous devez vivre, absorbant tous les maux de tous les temps et de toutes les luttes dernières que vous recevez en vous dans ce Fruit du sacrement et qu’à l’avance vous assumez en vous offrant en victimes messianiques et victorieuses.
C’est cette onction qui est première, et le coup jaillit pour la suppression de toute efficacité dans l’ordre du mal des ennemis de Dieu. Vous vivez de cela grâce au sacrement de Confirmation.
Le Fruit du sacrement, à mon avis, consiste à anticiper concrètement par une foi vive et ardente, dans l’assimilation totale à l’onction du Messie, victime dans son Corps mystique du coup terminal de celui qui veut écraser toute Présence de Dieu sur la terre et dans la création. C’est vous qui incarnez vous-même et en vous-même cette attaque finale sur vous seul.
Au fond, le sacrement de Confirmation est le grand sacrement de la lutte finale, où acceptant d’être victime d’Amour, cette victimation d’Amour fait qu’il n’y a plus que la vie de l’onction, cette onction suprême, cette tranquillité extraordinaire, cette unité glorieuse, cette victoire totale, ce repos divin qui fait que l’attaque finale et mortelle est transformée en suppression du mal dans le monde entier. Le témoignage du martyre est un autre Fruit par rapport au coup mortel final et à la lutte finale : le martyre final de l’Eglise, l’holocauste final de l’Eglise, holocauste d’amour où tout est brûlé par l’onction, où je me livre totalement comme victime à l’holocauste final, cette victimation, ce martyre final de l’Eglise est Confirmation quand le Christ en vit en plénitude en moi.
J’anticipe cette plénitude dont le Christ va faire vivre ses élus : les apôtres des derniers temps.
Chapitre 11 de l’Apocalypse : les deux Témoins de l’Apocalypse seront mis à mort et vaincus aux yeux de tous sur la place de Jérusalem. De la charité à l’Amour Nous venons de voir le point de vue du cœur et de la passivité du martyre, ce lien entre le corps, l’âme et la mort d’Amour, là où la mort et l’Amour éternel se rejoignent. Du coup, la mort est détruite par l’Amour : la force de l’Amour détruit la force de la mort dans mon corps, dans mon âme et dans mon esprit.
Grâce au sacrement de Confirmation, je peux l’anticiper.
Nous avions vu tout à l’heure que les cinq points principaux du Baptême affermissent leur source de force dans le sacrement de Confirmation : par le Baptême, notre foi est ardente, notre adhésion est totale, mais nous sommes toujours trop loin de son attente sur nous.
Par la Confirmation, notre foi est vivace, virile, contemplative, puissante de l’intérieur, mystique. La lumière surnaturelle de la foi est fortifiée et surabonde. Le Verbe de Dieu nous plonge dans le sein du Père et de la Très Sainte Trinité, avec son unité avec le Père, envoie la troisième Personne de la Très Sainte Trinité du dedans de nous, qui apporte son Sceau du dedans de notre lumière.
Rappelons brièvement les Res des sacrements du Baptême et de la Confirmation : Le Baptême nous apporte la grâce sanctifiante : au centre, dans la partie spirituelle de notre âme incarnée, surgit dans le temps l’océan de la grâce. Par le caractère du sacrement de Confirmation, nous pouvons toucher du doigt (le doigt, symbole du Saint-Esprit, le Vav) la source de la grâce : l’Opération du Saint-Esprit qui fait que c’est Dieu qui fait vivre notre chair. La grâce est donnée dans le temps sur la terre, tandis que la source de la grâce est dans l’Eternité incréée de Dieu. Le Baptême met en nous un sceau, un germe, une puissance, une capacité, mais insuffisante au regard de Dieu. Si nous faisons une demi-heure de transformation divine quotidienne dans l’union transformante, il faut une force qui dépasse ce que la foi, l’espérance et la charité ne peuvent dépasser.
Il faut donc un autre caractère, pour vivre des Dons et de la Lumière du Saint-Esprit, pour être attachés à la Jérusalem céleste. Notre amour flambe d’une lumière qui vient d’en-haut, c’est la charité ; mais c’est insuffisant. Il faut passer de la charité à l’Amour, grâce à une force qui vient de l’unité entre la première Personne et la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, comme Jésus est passé dans sa Résurrection de l’Egersis à l’Anastasis. La charité est transformée en Amour. Nous avons été créés hommes et femmes pour vivre dans la gloire de la Très Sainte Trinité. Le caractère du sacrement de Confirmation va faire que foi, espérance et charité, le SaintEsprit dans ses sept Dons, la saveur, le goût pacifique du Saint-Esprit (Don de Sagesse), le Don d’Intelligence et les cinq autres Dons du Saint Esprit rayonnent dans l’ensemble de l’humanité jusqu’à ceux qui sont dans la Vision béatifique. Il faut que les membres du Christ en vivent par anticipation. Nous descendons d’en-haut par la grâce, nous sommes du Christ, notre corps et notre chair sont illuminés par le Verbe éternel de Dieu. Nous n’appartenons plus à ce monde déchu.
La communication de l’onction apostolique et du Christ ressuscité par la main de l’évêque met en nous une capacité de rayonner le Fruit des Dons du Saint-Esprit dans tout le Corps mystique de la Jérusalem spirituelle.
Pendant la Messe, nous prions : « Seigneur Jésus Christ, tu as dit à tes apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » ; ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise ; pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles »… Dès que nous entendons « apôtres », nous devons penser à la Confirmation. La Paix est l’unité du ciel et de la terre sans aucune ride. Avec le sacrement de Confirmation, en faisant résonner ces paroles au delà de ce monde à partir de vous, vous éprouverez quelque chose de divin. L’Eglise est la Jérusalem spirituelle dans une unité totale avec la Jérusalem glorieuse, dans une unité totale avec l’Amour du Saint-Esprit. Le sacrement de Confirmation nous met en communication avec la force qui irradie toute la Jérusalem. La foi du Baptême était déjà puissante puisqu’elle nous permettait de nous engloutir dans la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité. Avec le sacrement de Confirmation, cette foi se communique à notre prochain.
Le Baptême nous incorpore au Corps du Christ, la Confirmation nous aspire dans la Très Sainte Trinité, cette aspiration à l’origine de la Pentecôte. Nous sommes inscrits par la Confirmation dans le passage du corps du Seigneur dans l’Ascension et la Pentecôte au Cénacle.
De son côté enfin, le sacrement de Confirmation nous met encore plus proches de Marie dans l’état où elle se trouve actuellement, vivant dans la blessure de l’Agneau de Dieu pour communiquer la gloire à toute la création. Nous participons à l’Assomption de la création dans la gloire de la Résurrection finale. Saint Jean de la Croix, dans Le Cantique spirituel, explique comment de la grâce nous passons aux Dons du Saint-Esprit qui nous divinisent, et au-delà : le Paraclet, la Vie divine parfaite. Nous passons de la vie purgative à la vie illuminative puis au Paraclet.
Quand l’Amour de Dieu se dévoile et rend tout parfait en nous, c’est que nous sommes rentrés dans le mariage spirituel, dans le Fruit du sacrement de Confirmation. Nous sommes passés de la charité à l’Amour. Pendant notre oraison, passons les dix premières minutes dans la vie illuminative, les quinze minutes suivantes dans les Dons du Saint-Esprit et la grâce du sacrement de Confirmation, et les dix minutes suivantes dans les battements de l’Amour.
Les Dons du Saint-Esprit s’adaptent à notre gloire, notre résurrection et notre vie spirituelle, mais l’Amour, lui, est fort et ne s’adapte pas à nous. Quand le Saint-Esprit nous ouvre la porte, nous fuyons. Nous avons atteint le Don de Crainte et la délicatesse de cet Amour est si grande que nous avons peur d’y entrer, de crainte de l’abîmer.
Mais dans le mariage spirituel, « Voilà : Tu me donnes l’Amour que je Te demande et il me semble qu’il n’y a plus de fuite ». Nous pouvons nous installer dans un amour faux, mais le sacrement de Confirmation nous permet de ne pas nous "installer" dans l’Amour vrai de Dieu. Dans l’Amour, nous ne pouvons pas nous installer. Nous en ferons l’expérience, si nous sommes fidèles. Tous les sacrements nous donnent un engendrement réel, vivant et incarné qui vient du Ciel. Qui est engendré dans les sacrements ? C’est Dieu, qui prend chair, le Pain vivant descendu du ciel : « Eihèh, Je suis ». Dieu est Amour. Dieu et sa Vie intime s’épousent mutuellement. Quand leurs deux Hypostases s’épousent, il n’y a plus que l’unité des deux : le Saint-Esprit. Moïse savait bien que si nous enlevons la Très Sainte Trinité, Dieu n’existe plus. C’est cette Vie intime de Dieu qui est engendrée dans les sacrements.
Avec le sacrement de Confirmation, le Paraclet cherche à accompagner la Résurrection du Seigneur dans notre Baptême pour être présent à nous. Le Fruit de ce sacrement permet de donner cette grâce du dévoilement de la Vie divine en Amour, à ceux qui sont au Purgatoire. Cette force de passer de la Vie divine à l’Amour vient du Christ.
Le sacrement de Confirmation donne une force qui épuise les forces humaines, qui fait que si nous repérons en nous le sacrement de Confirmation (et si nous ne sommes pas comme les démons à grincer, à vouloir être séparés de Dieu), quand nous sommes oints de l’huile sainte, personne ne peut nous saisir, ça glisse, nous échappons. L’Adversaire glisse, tombe, blessé, récupéré sur les civières de l'Hôpital eschatologique ; dès que les démons sont dans l’ambulance vers l’hôpital du croissant rouge, nous devons utiliser le pouvoir de l’Amour de Dieu pour les ligoter, par l’Amour, au pied de la Croix. Ils dégagent, et sont immobilisés pour toujours, rendus tétraplégiques, sourds, aveugles et muets.
Le Christ a payé assez cher pour nous donner ce pouvoir d’Amour. Et si nous ne chassons pas la haine, la luxure, la jalousie, cela veut dire que nous leur laissons toute la place. Les sacrements sont des moyens et ils sont finalisés par un Fruit. Un des sept Fruits mystiques du sacrement (les Fruits sont toujours mystiques, et il y en a sept par sacrement) consiste à nous disposer à pénétrer la Force du Christ entier présente en germe dans le sacrement de Confirmation. La Présence réelle du sacrement : Jésus Témoin d’Amour éternel au ciel et sur la terre. Son Fruit : le témoignage d’Amour éternel s’amplifiant, surabondant, et donnant ce qu’il est à tous les membres vivants du Corps mystique vivant de Jésus vivant. Nous communiquons cet amour ineffable à tous ceux que nous touchons, que nous regardons.
La lutte contre le mal et la destruction finale de tout ce qui n’est pas l’Amour éternel monte, de plus en plus forte. Nous avons passé le sixième millénaire d’Abraham, la sixième trompette va sonner bientôt. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus utilise le sacrement de Confirmation quand elle dit : « Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre, je veux planter des Croix sur cette terre infidèle ». L’Anti-Christ sera anéanti, puis au bout d’un certain temps Satan sera lui aussi anéanti. Entre ces deux, le sacrement de Confirmation nous demande mystiquement de coopérer et d’obtenir la victoire sur l’Anti-Christ (la pieuvre noire) et sur Satan. Le Seigneur nous choisit pour être les apôtres des derniers temps.
La Parousie du Seigneur illumine le mal et aboutit à la disparition de l’Anti-Christ et de Satan de ce monde cosmique. Cela nécessite d’entrer dans l’oraison jusqu’à la perfection de l’Amour. Il ne faut jamais lâcher le glaive de la TransVerbération, c’est-à-dire ne pas jeter le Fruit des sacrements.
Pendant l’oraison, nous devons être mobilisés, prêts à être emportés pour le combat eschatologique final : « Seigneur, me voici ». Nous devons participer à la mission de l’Eglise qui est la victoire finale de l’Amour sur tout. Par appropriation, anticipation, et incarnation, nous donnons la liberté à Jésus à travers nous de venir écarter la fin du temps pour que surgisse la Parousie du Seigneur.
Il faut que nous ouvrions le sixième sceau de l’Apocalypse, parce qu’il est insupportable de voir l’humanité esclave de la haine de Jésus crucifié, esclave de la difformité de l’homme. Par appropriation et par anticipation, nous sommes transplantés dans tous les lieux et dans tous les temps pour nous battre. Ceux qui auront anticipé, ceux-là seront marqués du Sceau du Dieu vivant.
dans Fruits des sacrements de pére Nathan page 148 -166 : http://catholiquedu.free.fr/Fruits_Sacrements.htm
Voici un extrait
Pour le Fruit de la Confirmation, je fais une induction théologique, puisque les Fruits des autres sacrements sont toujours liés à la fin et que nous savons que les sacrements sont des moyens qui n’ont aucun intérêt en eux-mêmes et qui ne sont pas une fin en soi : ils n’ont d’intérêt que parce qu’ils nous donnent la possibilité physique, spirituelle et vitale de toucher la fin et de faire que la fin vienne grâce à notre responsabilité chrétienne et à notre pouvoir chrétien.
Le Christ ne peut pas venir si nous ne Le faisons pas venir avec le Fruit de ces sacrements.
Le caractère du Baptême vous met en Présence réelle du Christ qui est contredit par la lutte, et cette lutte à laquelle vous êtes confrontés vous lie à la lutte de toute l’Eglise, à la lutte de tout le Corps mystique. Or il se trouve que la lutte et la contradiction vont trouver leur paroxysme au Retour du Christ. Elles vont atteindre un sommet dont aucun être humain sur la terre ne peut imaginer l’intensité.
Ce que Jésus a vécu dans son Corps humain à la fin de sa vie, étant crucifié : l’échec apparemment total puisqu’Il est mort, Il n’avait même plus visage humain, le ciel s’est obscurci, les éléments eux-mêmes font le deuil ; on croyait qu’Il était le Fils de Dieu, on croyait qu’on serait sauvé, et tout le monde est convaincu que c’est l’échec. Pourtant c’est dans ce grand Shabbat du Christ que Satan est jeté à terre.
Ceci est une prophétie de ce que doit vivre le Corps mystique à la fin, parce que vous voyez bien que Satan continue à régner dans le monde après la mort et la Résurrection du Christ. A la fin la lutte sera tellement grande qu’il sera totalement impossible de lutter de manière explicite : la lutte sera purement eschatologique en nous. Dans le Sépulcre et dans le Tombeau et le grand Shabbat, la lutte ou la résistance humaine du Christ contre le coup de lance, contre le coup mortel est nulle.
Cette passivité dans l’attaque finale des puissances des ténèbres sur l’Eglise, cette passivité absolue, cette passivité acceptée, cette passivité amoureuse, cette passivité où nous nous donnons totalement à ce coup final et mortel, cette passivité nous est donnée avec la Force que le Christ a dans son cadavre lorsque le coup de lance Lui est donné.
A un moment donné, l’Eglise devra connaître le mystère du Sépulcre, ce mystère de la séparation de son Corps mystique et de son Ame mystique. Le Corps et l’Ame de Jésus se sont séparés.
Et nous devrons comprendre la nécessité de vivre alors des Fruits de tous les sacrements, au cœur d’une possible impossibilité matérielle, physique ou psychologique de vivre des sacrements. Pourtant l’Eglise ira jusqu’au bout, il y aura toujours les sacrements, mais néanmoins il y aura une espèce de paralysie extérieure, de séparation, de lutte extrême.
Vous avez reçu le Saint Chrême par les mains de l’évêque, et le Saint Chrême a fait pénétrer en vous, dans votre foi ardente, passive, totale, confiante, éperdue, maximale, l’onction du Messie crucifié et victorieux de tout. Cette onction du Messie fait que vous êtes oint, et que le Messie c’est vous. Grâce au sacrement de Confirmation, cette onction messianique qui s’est emparée du mystère de l’Incarnation dans l’humanité du Christ, cette onction messianique déjà présente à la création du monde, qui a attendu ce moment de l’Incarnation et qui est repartie dans la gloire à la Résurrection, cette onction messianique pénètre entièrement en vous. Elle fait que vous êtes totalement en dehors des traits enflammés du démon et pourtant vous êtes en même temps victimes.
Le mal tout entier et la lutte eschatologique finale peut vous atteindre, elle vous touche, elle vous blesse, elle vous fait mal, c’est un coup mortel, mais en même temps l’onction messianique est suprêmement surabondante et surabonde à partir de là en vous.
C’est de cette onction messianique finale que vous devez vivre, absorbant tous les maux de tous les temps et de toutes les luttes dernières que vous recevez en vous dans ce Fruit du sacrement et qu’à l’avance vous assumez en vous offrant en victimes messianiques et victorieuses.
C’est cette onction qui est première, et le coup jaillit pour la suppression de toute efficacité dans l’ordre du mal des ennemis de Dieu. Vous vivez de cela grâce au sacrement de Confirmation.
Le Fruit du sacrement, à mon avis, consiste à anticiper concrètement par une foi vive et ardente, dans l’assimilation totale à l’onction du Messie, victime dans son Corps mystique du coup terminal de celui qui veut écraser toute Présence de Dieu sur la terre et dans la création. C’est vous qui incarnez vous-même et en vous-même cette attaque finale sur vous seul.
Au fond, le sacrement de Confirmation est le grand sacrement de la lutte finale, où acceptant d’être victime d’Amour, cette victimation d’Amour fait qu’il n’y a plus que la vie de l’onction, cette onction suprême, cette tranquillité extraordinaire, cette unité glorieuse, cette victoire totale, ce repos divin qui fait que l’attaque finale et mortelle est transformée en suppression du mal dans le monde entier. Le témoignage du martyre est un autre Fruit par rapport au coup mortel final et à la lutte finale : le martyre final de l’Eglise, l’holocauste final de l’Eglise, holocauste d’amour où tout est brûlé par l’onction, où je me livre totalement comme victime à l’holocauste final, cette victimation, ce martyre final de l’Eglise est Confirmation quand le Christ en vit en plénitude en moi.
J’anticipe cette plénitude dont le Christ va faire vivre ses élus : les apôtres des derniers temps.
Chapitre 11 de l’Apocalypse : les deux Témoins de l’Apocalypse seront mis à mort et vaincus aux yeux de tous sur la place de Jérusalem. De la charité à l’Amour Nous venons de voir le point de vue du cœur et de la passivité du martyre, ce lien entre le corps, l’âme et la mort d’Amour, là où la mort et l’Amour éternel se rejoignent. Du coup, la mort est détruite par l’Amour : la force de l’Amour détruit la force de la mort dans mon corps, dans mon âme et dans mon esprit.
Grâce au sacrement de Confirmation, je peux l’anticiper.
Nous avions vu tout à l’heure que les cinq points principaux du Baptême affermissent leur source de force dans le sacrement de Confirmation : par le Baptême, notre foi est ardente, notre adhésion est totale, mais nous sommes toujours trop loin de son attente sur nous.
Par la Confirmation, notre foi est vivace, virile, contemplative, puissante de l’intérieur, mystique. La lumière surnaturelle de la foi est fortifiée et surabonde. Le Verbe de Dieu nous plonge dans le sein du Père et de la Très Sainte Trinité, avec son unité avec le Père, envoie la troisième Personne de la Très Sainte Trinité du dedans de nous, qui apporte son Sceau du dedans de notre lumière.
Rappelons brièvement les Res des sacrements du Baptême et de la Confirmation : Le Baptême nous apporte la grâce sanctifiante : au centre, dans la partie spirituelle de notre âme incarnée, surgit dans le temps l’océan de la grâce. Par le caractère du sacrement de Confirmation, nous pouvons toucher du doigt (le doigt, symbole du Saint-Esprit, le Vav) la source de la grâce : l’Opération du Saint-Esprit qui fait que c’est Dieu qui fait vivre notre chair. La grâce est donnée dans le temps sur la terre, tandis que la source de la grâce est dans l’Eternité incréée de Dieu. Le Baptême met en nous un sceau, un germe, une puissance, une capacité, mais insuffisante au regard de Dieu. Si nous faisons une demi-heure de transformation divine quotidienne dans l’union transformante, il faut une force qui dépasse ce que la foi, l’espérance et la charité ne peuvent dépasser.
Il faut donc un autre caractère, pour vivre des Dons et de la Lumière du Saint-Esprit, pour être attachés à la Jérusalem céleste. Notre amour flambe d’une lumière qui vient d’en-haut, c’est la charité ; mais c’est insuffisant. Il faut passer de la charité à l’Amour, grâce à une force qui vient de l’unité entre la première Personne et la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité, comme Jésus est passé dans sa Résurrection de l’Egersis à l’Anastasis. La charité est transformée en Amour. Nous avons été créés hommes et femmes pour vivre dans la gloire de la Très Sainte Trinité. Le caractère du sacrement de Confirmation va faire que foi, espérance et charité, le SaintEsprit dans ses sept Dons, la saveur, le goût pacifique du Saint-Esprit (Don de Sagesse), le Don d’Intelligence et les cinq autres Dons du Saint Esprit rayonnent dans l’ensemble de l’humanité jusqu’à ceux qui sont dans la Vision béatifique. Il faut que les membres du Christ en vivent par anticipation. Nous descendons d’en-haut par la grâce, nous sommes du Christ, notre corps et notre chair sont illuminés par le Verbe éternel de Dieu. Nous n’appartenons plus à ce monde déchu.
La communication de l’onction apostolique et du Christ ressuscité par la main de l’évêque met en nous une capacité de rayonner le Fruit des Dons du Saint-Esprit dans tout le Corps mystique de la Jérusalem spirituelle.
Pendant la Messe, nous prions : « Seigneur Jésus Christ, tu as dit à tes apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » ; ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise ; pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles »… Dès que nous entendons « apôtres », nous devons penser à la Confirmation. La Paix est l’unité du ciel et de la terre sans aucune ride. Avec le sacrement de Confirmation, en faisant résonner ces paroles au delà de ce monde à partir de vous, vous éprouverez quelque chose de divin. L’Eglise est la Jérusalem spirituelle dans une unité totale avec la Jérusalem glorieuse, dans une unité totale avec l’Amour du Saint-Esprit. Le sacrement de Confirmation nous met en communication avec la force qui irradie toute la Jérusalem. La foi du Baptême était déjà puissante puisqu’elle nous permettait de nous engloutir dans la deuxième Personne de la Très Sainte Trinité. Avec le sacrement de Confirmation, cette foi se communique à notre prochain.
Le Baptême nous incorpore au Corps du Christ, la Confirmation nous aspire dans la Très Sainte Trinité, cette aspiration à l’origine de la Pentecôte. Nous sommes inscrits par la Confirmation dans le passage du corps du Seigneur dans l’Ascension et la Pentecôte au Cénacle.
De son côté enfin, le sacrement de Confirmation nous met encore plus proches de Marie dans l’état où elle se trouve actuellement, vivant dans la blessure de l’Agneau de Dieu pour communiquer la gloire à toute la création. Nous participons à l’Assomption de la création dans la gloire de la Résurrection finale. Saint Jean de la Croix, dans Le Cantique spirituel, explique comment de la grâce nous passons aux Dons du Saint-Esprit qui nous divinisent, et au-delà : le Paraclet, la Vie divine parfaite. Nous passons de la vie purgative à la vie illuminative puis au Paraclet.
Quand l’Amour de Dieu se dévoile et rend tout parfait en nous, c’est que nous sommes rentrés dans le mariage spirituel, dans le Fruit du sacrement de Confirmation. Nous sommes passés de la charité à l’Amour. Pendant notre oraison, passons les dix premières minutes dans la vie illuminative, les quinze minutes suivantes dans les Dons du Saint-Esprit et la grâce du sacrement de Confirmation, et les dix minutes suivantes dans les battements de l’Amour.
Les Dons du Saint-Esprit s’adaptent à notre gloire, notre résurrection et notre vie spirituelle, mais l’Amour, lui, est fort et ne s’adapte pas à nous. Quand le Saint-Esprit nous ouvre la porte, nous fuyons. Nous avons atteint le Don de Crainte et la délicatesse de cet Amour est si grande que nous avons peur d’y entrer, de crainte de l’abîmer.
Mais dans le mariage spirituel, « Voilà : Tu me donnes l’Amour que je Te demande et il me semble qu’il n’y a plus de fuite ». Nous pouvons nous installer dans un amour faux, mais le sacrement de Confirmation nous permet de ne pas nous "installer" dans l’Amour vrai de Dieu. Dans l’Amour, nous ne pouvons pas nous installer. Nous en ferons l’expérience, si nous sommes fidèles. Tous les sacrements nous donnent un engendrement réel, vivant et incarné qui vient du Ciel. Qui est engendré dans les sacrements ? C’est Dieu, qui prend chair, le Pain vivant descendu du ciel : « Eihèh, Je suis ». Dieu est Amour. Dieu et sa Vie intime s’épousent mutuellement. Quand leurs deux Hypostases s’épousent, il n’y a plus que l’unité des deux : le Saint-Esprit. Moïse savait bien que si nous enlevons la Très Sainte Trinité, Dieu n’existe plus. C’est cette Vie intime de Dieu qui est engendrée dans les sacrements.
Avec le sacrement de Confirmation, le Paraclet cherche à accompagner la Résurrection du Seigneur dans notre Baptême pour être présent à nous. Le Fruit de ce sacrement permet de donner cette grâce du dévoilement de la Vie divine en Amour, à ceux qui sont au Purgatoire. Cette force de passer de la Vie divine à l’Amour vient du Christ.
Le sacrement de Confirmation donne une force qui épuise les forces humaines, qui fait que si nous repérons en nous le sacrement de Confirmation (et si nous ne sommes pas comme les démons à grincer, à vouloir être séparés de Dieu), quand nous sommes oints de l’huile sainte, personne ne peut nous saisir, ça glisse, nous échappons. L’Adversaire glisse, tombe, blessé, récupéré sur les civières de l'Hôpital eschatologique ; dès que les démons sont dans l’ambulance vers l’hôpital du croissant rouge, nous devons utiliser le pouvoir de l’Amour de Dieu pour les ligoter, par l’Amour, au pied de la Croix. Ils dégagent, et sont immobilisés pour toujours, rendus tétraplégiques, sourds, aveugles et muets.
Le Christ a payé assez cher pour nous donner ce pouvoir d’Amour. Et si nous ne chassons pas la haine, la luxure, la jalousie, cela veut dire que nous leur laissons toute la place. Les sacrements sont des moyens et ils sont finalisés par un Fruit. Un des sept Fruits mystiques du sacrement (les Fruits sont toujours mystiques, et il y en a sept par sacrement) consiste à nous disposer à pénétrer la Force du Christ entier présente en germe dans le sacrement de Confirmation. La Présence réelle du sacrement : Jésus Témoin d’Amour éternel au ciel et sur la terre. Son Fruit : le témoignage d’Amour éternel s’amplifiant, surabondant, et donnant ce qu’il est à tous les membres vivants du Corps mystique vivant de Jésus vivant. Nous communiquons cet amour ineffable à tous ceux que nous touchons, que nous regardons.
La lutte contre le mal et la destruction finale de tout ce qui n’est pas l’Amour éternel monte, de plus en plus forte. Nous avons passé le sixième millénaire d’Abraham, la sixième trompette va sonner bientôt. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus utilise le sacrement de Confirmation quand elle dit : « Je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre, je veux planter des Croix sur cette terre infidèle ». L’Anti-Christ sera anéanti, puis au bout d’un certain temps Satan sera lui aussi anéanti. Entre ces deux, le sacrement de Confirmation nous demande mystiquement de coopérer et d’obtenir la victoire sur l’Anti-Christ (la pieuvre noire) et sur Satan. Le Seigneur nous choisit pour être les apôtres des derniers temps.
La Parousie du Seigneur illumine le mal et aboutit à la disparition de l’Anti-Christ et de Satan de ce monde cosmique. Cela nécessite d’entrer dans l’oraison jusqu’à la perfection de l’Amour. Il ne faut jamais lâcher le glaive de la TransVerbération, c’est-à-dire ne pas jeter le Fruit des sacrements.
Pendant l’oraison, nous devons être mobilisés, prêts à être emportés pour le combat eschatologique final : « Seigneur, me voici ». Nous devons participer à la mission de l’Eglise qui est la victoire finale de l’Amour sur tout. Par appropriation, anticipation, et incarnation, nous donnons la liberté à Jésus à travers nous de venir écarter la fin du temps pour que surgisse la Parousie du Seigneur.
Il faut que nous ouvrions le sixième sceau de l’Apocalypse, parce qu’il est insupportable de voir l’humanité esclave de la haine de Jésus crucifié, esclave de la difformité de l’homme. Par appropriation et par anticipation, nous sommes transplantés dans tous les lieux et dans tous les temps pour nous battre. Ceux qui auront anticipé, ceux-là seront marqués du Sceau du Dieu vivant.
Jeannedelamontagne- Avec l'Archange Gabriel
- Messages : 558
Age : 59
Localisation : Pyrenées
Inscription : 05/02/2016
Chechechantal et AVRIL Ghislaine aiment ce message
Re: Sacrement de confirmation : Le sacrement de la lutte finale
Merci jeannette
Pouvez vous poster ?
Pouvez vous poster ?
Re: Sacrement de confirmation : Le sacrement de la lutte finale
Merci pour ce texte c'est du très haut débit ! C'est du direct de ce que vie l'humanité en ce moment !
Invité- Invité
Sujets similaires
» Questions sur le sacrement de confirmation
» Pape Melchiade sur le Sacrement de Confirmation et de sa nécessité
» Le b.a.-ba du sacrement des malades
» Le Sacrement du Mariage
» Les gens sont gênés de Me demander de leur pardonner leurs péchés
» Pape Melchiade sur le Sacrement de Confirmation et de sa nécessité
» Le b.a.-ba du sacrement des malades
» Le Sacrement du Mariage
» Les gens sont gênés de Me demander de leur pardonner leurs péchés
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum