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Le b.a.-ba du sacrement des malades

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Message par sga Mer 3 Fév 2016 - 11:09


Les rites de la célébration du sacrement des malades expriment, par des gestes et des signes concrets, le don qui est fait : Dieu lui-même. À la fois le Père tout-puissant et aimant, le Fils médecin des corps et des âmes, et l’Esprit Saint, Esprit de force et de sainteté.


Qu’il soit reçu lors d’une messe ou dans l’intimité familiale, dans une église, à la maison ou à l’hôpital, le sacrement des malades est une célébration ecclésiale. Le sacrement est donné par un prêtre. Sa préparation peut être assurée par la pastorale des malades ou la famille, qui auront à cœur d’écouter le désir du malade pour en faire si possible une célébration joyeuse, grâce à des chants, des cierges et des fleurs.

1. La préparation pénitentielle : guérir de nos infirmités et faire confiance. Le prêtre invite au début de la célébration le malade et sa famille à présenter leurs péchés à Dieu. De nombreux malades sont tourmentés par des sentiments de culpabilité, se sentant responsables de leur maladie ou y voyant une punition de Dieu. Il s’agit de présenter sa faute, dans la confiance d’être acceptés par Dieu, avec ses errements et ses fausses routes, et la certitude que son amour est plus fort.


Et la confession ?

La confession est le lieu où Dieu attend la personne qui regrette ses péchés pour la prendre dans ses bras, comme le Père de la parabole du Fils prodigue (Luc 15, 11-32). Quand nous avons péché, ce n’est pas Dieu qui se détourne de nous, c’est nous qui nous détournons de lui : Dieu ne cesse jamais de nous aimer. Le sacrement de pénitence-réconciliation efface tous les péchés, donne la force de vivre une vie meilleure, conduit à une relation plus profonde avec le Seigneur. Voilà pourquoi il est bon de recevoir ce sacrement avant celui de l’onction des malades.

Si le malade n’a pas pu recevoir ce sacrement, l’onction des malades a comme effet d’accorder le pardon des péchés.



2. L’imposition des mains : unifier notre vie sous l’action de l’Esprit Saint. Après la lecture d’un passage de la Bible, le prêtre impose les mains sur la tête du malade. Dans ce geste, il concentre la prière des croyants et la tendresse de Dieu, signe que le Christ lui-même pose sa main aimante et appelle l’Esprit Saint sur lui. Dans l’espace protégé de la prière, le malade peut retrouver son unité et réaliser qu’il est sous la protection de Dieu, à l’abri dans les bras du Christ.


Les paroles et les gestes du prêtre, à l’identique de ceux du Christ, m’ont apporté plus qu’une guérison : ils m’ont rappelé avec force que le Christ est dans ma vie.
Chantal[1]
3. L’onction de l’huile : établir nos forces sur l’Esprit Saint. Le prêtre trace l’onction sur le front et sur les mains du malade avec l’huile, symbole de fertilité, de vigueur et du pouvoir purifiant de Dieu. Son rôle est de laver le cœur du malade de tout ce qui le trouble et de lui accorder le don du Saint-Esprit : « N. par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint – Amen. - Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève. – Amen ».

4. La communion : revivre avec le Corps du Christ. Le sacrement de l’Eucharistie est souvent proposé en plus de celui de l’onction des malades, surtout si ce dernier est reçu lors d’une messe. L’eucharistie, remède à la fois pour l’âme et pour le corps, permet au malade d’expérimenter concrètement que le Christ guérit. Cet amour salvateur que Jésus ne cesse de laisser s’épancher sur les malades qu’il croise, il le déverse aujourd’hui à travers la communion dans le corps de ceux qui souffrent.

5. Inscrire l’amour du Christ dans notre vie : la bénédiction. Le prêtre conclut la célébration par la bénédiction, qui appelle la protection et les bienfaits du Christ dans la vie du malade et de ses proches.


Une personne inconsciente peut-elle recevoir le sacrement des malades ?

Un sacrement est toujours une démarche personnelle et libre, et il demande la foi de celui qui le reçoit. Néanmoins, si l’on estime qu’un malade inconscient ou ayant perdu la raison aurait demandé ce sacrement s’il l’avait pu, il est possible qu’il le reçoive. Cette décision ne se prend pas à la légère et demande un sérieux discernement (Rituel du Sacrement des malades, n° 63).

Le père Gabriel de Saint-Victor, longtemps aumônier de la Maison Jeanne-Garnier, qui accueille des personnes malades dans les derniers mois de leur vie, a toujours voulu insister sur la valeur de la vie humaine, jusqu’au dernier instant. « Une fois, j’ai donné le sacrement de l’onction des malades à un homme qui semblait inconscient, sur la demande pressante de son épouse. J’ai procédé comme s’il était conscient, en expliquant mon geste à chaque étape (…). À la fin, très lentement, il a articulé “merci”. Il est mort deux jours après mais l’effet que cela a eu sur sa femme a été merveilleux : elle a vu que son mari était encore conscient, et a vécu pleinement leurs derniers instants ensemble[2]. »

Luc Adrian et Marie de Varax


[1] http://nanterre.paroisse.net/rubriques/haut/documents-a-telecharger/lonction-des-malades-temoignages
[2] Témoignages de personnes ayant reçu le sacrement du malade, d’un prêtre et d’un médecin, sur la version web et enrichie du journal paroissial de Saint-Denys du Saint-Sacrement http://lepetitcephalophore.blogspot.fr/2012/02/le-sacrement-des-malades-temoignages.html

ARTICLE FAMILLE CHRÉTIENNE
Le b.a.-ba du sacrement des malades  Dessin-alvine-sacrement-des-malades-1_article_large
Le sacrement des malades revient de loin. Longtemps réservé aux mourants, mal compris, il avait bien failli disparaître. En réalité, Jésus en personne donne au malade sa force et sa paix, au creux de l’épreuve.


Le sacrement des malades ? Reconnaissons-le, il fait peur. « En présence d’un malade, on pense parfois : “N’appelons pas le prêtre, cela portera malheur”, ou “le malade va prendre peur”. Parce que l’on a un peu l’idée qu’après le prêtre arrivent les pompes funèbres », a relevé en souriant le pape François lors de l’une de ses audiences[1]. « Or, cela n’est pas vrai ! », a-t-il réagi avec vigueur.

Ce n’est pas le sacrement des mourants !

En effet, l’onction des malades n’est pas le sacrement des mourants, comme ont pu le laisser croire très longtemps les appellations, nées avec l’usage, d’« extrême-onction » ou « derniers sacrements ». Il est le sacrement « des personnes gravement malades. On peut le recevoir chaque fois que l’on commence à être en danger de mort par maladie, affaiblissement ou vieillesse. Donc également avant une grave opération ou à un âge très avancé, même sans être pour autant réellement malade » explique le cardinal Danneels dans son ouvrage Le Jardin des sept sources[2]. Anne, 30 ans, ébranlée par une tumeur bénigne au cerveau, l’a ainsi reçu avant d’être opérée.

L’onction des malades est donnée par le prêtre « en famille, à l’hôpital ou à l’église, pour un seul malade ou pour tout un groupe »[3]. Pour Anne, c’était lors de la messe de la Journée mondiale des malades, le 11 février, en même temps que d’autres membres âgés et malades de sa paroisse. Le prêtre lui a imposé les mains, puis il a fait une onction avec de l’huile sur son front et ses mains en disant : « Par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève ».

« Je veux prendre soin de toi »

« Au début, j’étais réticente à recevoir ce sacrement, témoigne Anne. Je crois que je n’aimais pas l’idée d’être malade. Et puis, j’ai senti que j’avais à dire oui, parce que c’était, pour moi, la manière dont le Seigneur venait me dire : “Je veux prendre soin de toi.” » Dans ce sacrement, a rappelé le pape François, « est présent le Seigneur Jésus lui-même, qui nous prend par la main, nous caresse comme il le faisait avec les malades et nous rappelle que désormais, nous lui appartenons et que rien — pas même le mal et la mort — ne pourra jamais nous séparer de lui » (audience du 26 février 2014).


Le Christ est le médecin dont les malades ont besoin. Sa compassion envers tous ceux qui souffrent va si loin qu’il s’identifie à eux.
Catéchisme de l'Église catholique § 1503


Le sacrement ne supprime pas la souffrance mais lui donne un sens

Le sacrement donne au malade une grâce spéciale de l’Esprit Saint, une grâce de force et de paix pour garder le cœur ouvert, alors que la souffrance peut le mettre dans une situation de révolte ou de repli sur soi. « Je me sentais loin de tous et loin de Dieu, se souvient Chantal. Des douleurs permanentes entraînaient un repli sur moi-même, le sentiment de ne pouvoir rien faire, ni pour les autres, ni pour moi. J’ai demandé ce sacrement pour recevoir la force de l’Esprit Saint et qu’il m’aide à sortir de mon enfermement[4]. »

Il ne supprime pas (toujours) la souffrance, mais lui donne un sens, à travers le mystère pascal : « Quand un malade se laisse mener (…) dans la Passion du Seigneur, sa maladie est une grâce pour l’ensemble de l’Église. Ce n’est plus seulement l’Église qui prie pour le malade, le malade prie aussi pour l’Église[5] ». C’est un peu comme si l’onction des malades « consacrait » celui qui le reçoit pour ce service particulier de la souffrance vécue par amour pour l’Église. « L’onction des malades achève de nous conformer à la mort et à la Résurrection du Christ comme le baptême avait commencé de le faire[6] ». Ainsi le malade ne subit plus sa maladie de manière fataliste et stérile ; par grâce, il la transforme en offrande d’amour pour le bien des autres.


Le viatique et le sacrement des malades : à ne pas confondre !

Le viaticum, en latin, c’est ce qui est nécessaire pour le voyage : les provisions, l’argent. Par extension, il désigne la dernière Eucharistie de celui dont la vie touche à son aboutissement. « Reçue à ce moment de passage vers le Père, la communion au corps et au sang du Christ a une signification et une importance particulières. Elle est semence de vie éternelle et puissance de résurrection […]. Sacrement du Christ mort et ressuscité, l’eucharistie est ici sacrement du passage de la mort à la vie, de ce monde vers le Père » (Catéchisme de l’Église catholique, § 1524).

Comme le viatique est normalement accompagné du sacrement des malades, on a confondu les deux, alors qu’il s’agit de deux sacrements distincts, chacun ayant sa grâce propre.

Lorsque la personne n’est pas dans les derniers moments de sa vie mais qu’elle souhaite recevoir le sacrement des malades, l’Eucharistie peut lui être proposée en plus. Ce n’est pas obligatoire et l’Eucharistie n’est alors pas proposée en tant que viatique, mais en tant que précieuse nourriture pour traverser l’épreuve de la maladie ou du grand âge.

Christine Ponsard et Marie de Varax


[1] Le 26 février 2014.
[2] Service de Presse de l’Archevêché de Malines-Bruxelles, 1993. Voir aussi : Catéchisme de l’Église Catholique, § 1514 et 1515.
[3] Catéchisme de l’Église Catholique, § 1517.
[4] http://nanterre.paroisse.net/rubriques/gauche/groupes-mouvements-services/sante/lonction-des-malades-temoignages
[5] Cardinal Danneels, op. cit.
[6] Catéchisme de l’Église Catholique, § 1523.


Dernière édition par sga le Ven 5 Fév 2016 - 14:27, édité 1 fois
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Message par sga Jeu 4 Fév 2016 - 9:21

Le b.a.-ba du sacrement des malades (2/7) – Ça vient d’où ?

Le b.a.-ba du sacrement des malades  Dessin-alvine-sacrement-des-malades-2_article_large


Le sacrement des malades prend racine dans l’amour de prédilection du Christ pour les malades et dans sa Pâque, lors de laquelle il a « fait siennes nos infirmités et s’est chargé de nos maladies » (Matthieu 8, 17), pour nous associer à sa victoire sur le péché et la mort.


Dans l’Ancien Testament, l’homme vit sa maladie face à Dieu. Il n’hésite pas à l’interpeller vivement, à se plaindre, voire se révolter ! « Mon âme est rassasiée de malheur, ma vie est au bord de l’abîme (…) dès le matin, ma prière te cherche : pourquoi me rejeter, Seigneur, pourquoi me cacher ta face ? » (Psaume 87, 4 ; 14-15).

Toujours, cependant, il s’en remet avec foi au Seigneur : « Loin de vous tous, malfaisants, car le Seigneur entend mes sanglots ! Le Seigneur accueille ma demande, le Seigneur entend ma prière » (Psaume 6, 9-10). Il fait en effet l’expérience que la maladie est, d’une façon mystérieuse, liée au péché et au mal, et que la fidélité à Dieu, selon sa loi, rend la vie : « Car c’est moi, le Seigneur, qui suis ton médecin » (Exode 15, 26) (Catéchisme de l'Église catholique n° 1502).

L’homme de l’Ancien Testament vit dans l’attente d’un temps où le Seigneur pardonnera toute faute et guérira toute maladie.

« Une force sortait de lui et les guérissait »

C’est donc par de nombreuses guérisons, de l’âme et du corps, que Jésus se révèle comme le Messie. Elles sont le « signe éclatant que “Dieu a visité son peuple” (Luc 7, 16) et que le Royaume de Dieu est tout proche. » (CEC 1503) Sa compassion envers les malades et les infirmes est manifeste. Souvent, il leur demande de croire, il les touche, même les plus contagieux et gravement atteints, comme les lépreux. Les malades à leur tour cherchent à le toucher car « une force sortait de lui et les guérissait tous » (Luc 6, 19).


Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages (…), proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Matthieu 9, 35
Jésus ne guérit pas tous les malades. Les guérisons qu’il opère manifestent avant tout la venue du Royaume et une guérison plus radicale : la victoire sur le péché et sur la mort par sa Pâque (CEC 1505). Sur la Croix, il prend sur lui tout le poids du mal et enlève le « péché du monde » (Jean 1, 29), dont la maladie est une conséquence. Il donne un sens nouveau à notre souffrance : vécue dans l’amour, elle peut désormais nous unir et nous configurer à lui. « Ma puissance se déploie dans ta faiblesse » (2 Corinthiens 12, 9 ; Galates 2, 20).

Le Christ, médecin du corps et de l’âme

Cet amour de prédilection, que le Christ porte aux personnes qui souffrent dans leur corps et dans leur âme, est à l’origine de la sollicitude inlassable des chrétiens pour eux, qui se traduit autant par leurs soins que par leur prière d’intercession au Christ crucifié et glorifié. C’est une de ses volontés que ses disciples continuent, dans la force de l’Esprit Saint, son œuvre de guérison et de salut.


Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons.
Matthieu 10, 7-8
« L’un de vous est malade ? Qu’il appelle les Anciens en fonction dans l’Église, indique saint Jacques dans son Épître. Ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon » (Jacques 5, 14-15).

Dans l’Antiquité, l’huile était utilisée comme baume pour apaiser les souffrances, particulièrement les contusions – on le voit dans la parabole du bon Samaritain (Luc 10, 35). Utilisée dans le sacrement des malades, elle signifie que le Christ lui-même, médecin des âmes et des corps, vient toucher le malade, vivre avec lui l’épreuve de la souffrance, en le faisant bénéficier de sa force et de sa paix.

Au cours des siècles, l’onction des malades a été conférée de plus en plus exclusivement à ceux qui étaient sur le point de mourir. À cause de cela, elle avait reçu le nom d’« Extrême-Onction ». Malgré cette évolution, la liturgie n’a jamais omis de prier le Seigneur afin que le malade recouvre sa santé si cela est convenable à son salut. Il n’est pas rare en effet que ce sacrement redonne force et vigueur, et parfois même la guérison. Des personnes peuvent ainsi recevoir plusieurs fois le sacrement des malades au cours de leur vie.

Depuis le Concile Vatican II, le sacrement des malades est conféré pour permettre à une personne atteinte par la maladie ou le vieillissement de vivre cette épreuve en « ayant les sentiments qui furent ceux du Christ ». Il peut être célébré communautairement.

Marie de Varax Famille Chrétienne
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Le b.a.-ba du sacrement des malades  Empty Re: Le b.a.-ba du sacrement des malades

Message par sga Ven 5 Fév 2016 - 14:26

Le b.a.-ba du sacrement des malades (3/7) – Comment ça se passe ?
Le b.a.-ba du sacrement des malades  Dessin-elvine-sacrement-des-malades-3-comment-ca-se-passe_article_large


Les rites de la célébration du sacrement des malades expriment, par des gestes et des signes concrets, le don qui est fait : Dieu lui-même. À la fois le Père tout-puissant et aimant, le Fils médecin des corps et des âmes, et l’Esprit Saint, Esprit de force et de sainteté.


Qu’il soit reçu lors d’une messe ou dans l’intimité familiale, dans une église, à la maison ou à l’hôpital, le sacrement des malades est une célébration ecclésiale. Le sacrement est donné par un prêtre. Sa préparation peut être assurée par la pastorale des malades ou la famille, qui auront à cœur d’écouter le désir du malade pour en faire si possible une célébration joyeuse, grâce à des chants, des cierges et des fleurs.

1. La préparation pénitentielle : guérir de nos infirmités et faire confiance. Le prêtre invite au début de la célébration le malade et sa famille à présenter leurs péchés à Dieu. De nombreux malades sont tourmentés par des sentiments de culpabilité, se sentant responsables de leur maladie ou y voyant une punition de Dieu. Il s’agit de présenter sa faute, dans la confiance d’être acceptés par Dieu, avec ses errements et ses fausses routes, et la certitude que son amour est plus fort.


Et la confession ?

La confession est le lieu où Dieu attend la personne qui regrette ses péchés pour la prendre dans ses bras, comme le Père de la parabole du Fils prodigue (Luc 15, 11-32). Quand nous avons péché, ce n’est pas Dieu qui se détourne de nous, c’est nous qui nous détournons de lui : Dieu ne cesse jamais de nous aimer. Le sacrement de pénitence-réconciliation efface tous les péchés, donne la force de vivre une vie meilleure, conduit à une relation plus profonde avec le Seigneur. Voilà pourquoi il est bon de recevoir ce sacrement avant celui de l’onction des malades.

Si le malade n’a pas pu recevoir ce sacrement, l’onction des malades a comme effet d’accorder le pardon des péchés.



2. L’imposition des mains : unifier notre vie sous l’action de l’Esprit Saint. Après la lecture d’un passage de la Bible, le prêtre impose les mains sur la tête du malade. Dans ce geste, il concentre la prière des croyants et la tendresse de Dieu, signe que le Christ lui-même pose sa main aimante et appelle l’Esprit Saint sur lui. Dans l’espace protégé de la prière, le malade peut retrouver son unité et réaliser qu’il est sous la protection de Dieu, à l’abri dans les bras du Christ.


Les paroles et les gestes du prêtre, à l’identique de ceux du Christ, m’ont apporté plus qu’une guérison : ils m’ont rappelé avec force que le Christ est dans ma vie.
Chantal[1]
3. L’onction de l’huile : établir nos forces sur l’Esprit Saint. Le prêtre trace l’onction sur le front et sur les mains du malade avec l’huile, symbole de fertilité, de vigueur et du pouvoir purifiant de Dieu. Son rôle est de laver le cœur du malade de tout ce qui le trouble et de lui accorder le don du Saint-Esprit : « N. par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté, vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint – Amen. - Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève. – Amen ».

4. La communion : revivre avec le Corps du Christ. Le sacrement de l’Eucharistie est souvent proposé en plus de celui de l’onction des malades, surtout si ce dernier est reçu lors d’une messe. L’eucharistie, remède à la fois pour l’âme et pour le corps, permet au malade d’expérimenter concrètement que le Christ guérit. Cet amour salvateur que Jésus ne cesse de laisser s’épancher sur les malades qu’il croise, il le déverse aujourd’hui à travers la communion dans le corps de ceux qui souffrent.

5. Inscrire l’amour du Christ dans notre vie : la bénédiction. Le prêtre conclut la célébration par la bénédiction, qui appelle la protection et les bienfaits du Christ dans la vie du malade et de ses proches.


Une personne inconsciente peut-elle recevoir le sacrement des malades ?

Un sacrement est toujours une démarche personnelle et libre, et il demande la foi de celui qui le reçoit. Néanmoins, si l’on estime qu’un malade inconscient ou ayant perdu la raison aurait demandé ce sacrement s’il l’avait pu, il est possible qu’il le reçoive. Cette décision ne se prend pas à la légère et demande un sérieux discernement (Rituel du Sacrement des malades, n° 63).

Le père Gabriel de Saint-Victor, longtemps aumônier de la Maison Jeanne-Garnier, qui accueille des personnes malades dans les derniers mois de leur vie, a toujours voulu insister sur la valeur de la vie humaine, jusqu’au dernier instant. « Une fois, j’ai donné le sacrement de l’onction des malades à un homme qui semblait inconscient, sur la demande pressante de son épouse. J’ai procédé comme s’il était conscient, en expliquant mon geste à chaque étape (…). À la fin, très lentement, il a articulé “merci”. Il est mort deux jours après mais l’effet que cela a eu sur sa femme a été merveilleux : elle a vu que son mari était encore conscient, et a vécu pleinement leurs derniers instants ensemble[2]. »

Luc Adrian et Marie de Varax Famille Chrétienne


[1] http://nanterre.paroisse.net/rubriques/haut/documents-a-telecharger/lonction-des-malades-temoignages
[2] Témoignages de personnes ayant reçu le sacrement du malade, d’un prêtre et d’un médecin, sur la version web et enrichie du journal paroissial de Saint-Denys du Saint-Sacrement http://lepetitcephalophore.blogspot.fr/2012/02/le-sacrement-des-malades-temoignages.html
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Le b.a.-ba du sacrement des malades  Empty Re: Le b.a.-ba du sacrement des malades

Message par sga Mar 9 Fév 2016 - 12:03

Le b.a.-ba du sacrement des malades (4/7) – Que la force de l’Esprit Saint soit avec toi
Le b.a.-ba du sacrement des malades  Dessin-elvine-sacrement-des-malades-4-fruits-du-sacrement_article_large
A
l’heure de la maladie ou de la grande vieillesse, les maux du corps peuvent s’accompagner d’une certaine tristesse, de découragement, voire de sentiments de révolte envers Dieu. Le sacrement des malades réconforte et purifie la personne tout entière, corps, âme et esprit.


Le sacrement des malades accorde en premier lieu un don particulier de l’Esprit Saint, un don de réconfort, de paix et de courage pour vaincre les difficultés propres à l’état de maladie grave ou de vieillesse (Catéchisme de l’Église catholique n° 1520).

Un sacrement porteur de vie

Jean-Marie a reçu le sacrement avant d’entrer à l’hôpital. « Une fois reçu, avant le début de la chimio, j’ai ressenti comme un immense apaisement. Un véritable réconfort ». Cela n’a pas été un feu de paille : « au fur et à mesure, on sent que Dieu joue un coup d’avance, on se projette au-delà du temps immédiat des médecins pour accepter les difficultés du moment, dans un état de paix nécessaire pour lutter contre la maladie et rester orienté vers l’essentiel[1]. »

Cette assistance du Seigneur par la force de son Esprit veut conduire le malade à la guérison de l’âme, mais aussi à celle du corps, si telle est la volonté de Dieu, indique le Catéchisme de l’Église catholique (n° 1520). L’onction de l’huile, faite sur les mains et le front, inscrit l’action du Saint-Esprit dans le corps tout entier. Il n’est pas rare qu’elle apporte un renouveau de force et de vigueur, et parfois même la guérison ! Jean-Marie a ainsi guéri de son cancer, ce qui l’a fait changer de regard sur le sacrement des malades : « Je le voyais comme un sacrement au bout du bout, et en fait je l’ai vécu comme une aide, un sacrement de guerre : le Christ est à côté de toi, s’abandonner à lui aide à mieux lutter. » Geneviève, 92 ans, a reçu quatre fois le sacrement des malades : « À chaque fois que je l’ai reçu, cela m’a toujours permis de reprendre pied. Comme les autres sacrements, il est porteur de vie, parce que Dieu est le Dieu des vivants. Le sacrement est le moment où Dieu nous transmet cette vie[2]. »


Dans le trouble où peut le mettre une maladie sérieuse, le chrétien a particulièrement besoin de cette grâce pour être en paix, garder son courage, lutter contre le mal, continuer à vivre sa foi, apporter sa part au bien du peuple, et retrouver la santé si Dieu en dispose ainsi.
Rituel du sacrement des malades, n° 54


Exprimer la guérison du cœur

« Cela ne doit pas nous faire tomber dans la recherche obsessionnelle du miracle ou dans la présomption de pouvoir obtenir toujours et de toute façon la guérison », a prévenu le pape François lors de son audience du 26 février 2014. En effet, « la guérison du corps n’a pas simplement pour but qu’on soit bien dans nos baskets, explique le Père Hervé[3]. Elle a pour but d’exprimer la guérison du cœur. Les deux vont ensemble : je ne peux pas à la fois demander au Seigneur de me guérir et d’un autre côté, vivre comme si Dieu n’existait pas. »

L’onction des malades appelle et accorde une conversion du cœur : un retournement vers le Christ crucifié et ressuscité et, plus que cela, une identification au Rédempteur du monde (voir fiche suivante, la semaine prochaine). La confiance et la foi en Dieu sont renouvelées, la personne fortifiée contre les tentations du Malin – tentations de découragement et d’angoisse de la mort. « L’action du Malin peut secouer une personne jusqu’au bout, confirme le Père François Potez, curé de la paroisse Notre-Dame-du-Travail, à Paris. Il y a aussi une dimension psychologique dont on ne peut faire l’économie. Et là, si c’est nécessaire, la médecine peut intervenir et soulager ».

Jean-Marie témoigne : « Ce sacrement m’a permis d’approcher ma mort avec une grande sérénité car je me suis vu plongeant dans l’immensité de l’Amour divin pour l’éternité. Sur mon lit de douleur à l’hôpital, je me projetais dans ce monde qui nous est réservé, dont nous ne savons rien… et dont je n’avais plus peur car j’y étais noyé d’amour. » Ce sacrement aide, quelle que soit l’heure de la mort, à se préparer au grand passage à l’entrée dans la vie. « L’onction des malades parachève les onctions saintes qui jalonnent toute la vie chrétienne : celle du baptême avait scellé en nous la vie nouvelle ; celle de la confirmation nous avait fortifiés pour le combat de cette vie. Cette dernière onction munit la fin de notre vie terrestre comme d’un solide rempart en vue des dernières luttes avant l’entrée dans la Maison du Père » (CEC n° 1523).

Marie de Varax FAMILLE CHRÉTIENNE


[1] Témoignages de personnes ayant reçu le sacrement du malade, d’un prêtre et d’un médecin, sur la version web et enrichie du journal paroissial de Saint-Denys du Saint-Sacrement http://lepetitcephalophore.blogspot.fr/2012/02/le-sacrement-des-malades-temoignages.html
[2] Ibid.
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Message par sga Mer 10 Fév 2016 - 10:57

Le b.a.-ba du sacrement des malades (5/7) – Souffrir, peut-être, mais par amour !

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En continuant à aimer malgré tout, le malade, unissant ses souffrances à celles du Christ crucifié et ressuscité, acquiert une puissance d’intercession particulièrement féconde.


Qui peut, devant la souffrance d’un proche ou celui d’un innocent, ne pas être bouleversé ? Quand nous-même sommes en grande souffrance, notre monde s’écroule, tout notre être est touché, le corps comme l’esprit peuvent être anéantis.

La souffrance, un scandale

La souffrance est un scandale, un fait incompréhensible, une pierre d’achoppement. Elle est injuste. Conséquence du péché originel, nous devons tout faire pour la combattre, pour apporter à notre prochain apaisement et réconfort, comme l’a fait Jésus tout au long de sa vie. « Toute lutte efficace contre la souffrance est une forme de participation à la victoire de la Résurrection acquise par le Christ », expliquent les auteurs de Chrétiens, quelle est ta foi (Desclée de Brouwer, p. 189). D’où le soin apporté par les chrétiens à travers les siècles à soulager les souffrances des malades, les milliers d’hôpitaux fondés par les ordres religieux, etc.

Et quand la souffrance subsiste ? Il s’agit alors pour un chrétien de l’assumer et de l’offrir, ce qui ne veut pas dire se résigner ou la subir passivement. « Appelons au secours quand la souffrance est trop vive, écrit le bienheureux Charles de Foucauld, en toute simplicité, comme un enfant crie à son père (…) ainsi que Jésus le fait à Gethsémani ; mais que notre cri, notre plainte filiale, finisse toujours par un acquiescement, une pleine et amoureuse soumission (…) comme la prière de Jésus : “Mon Père, que votre volonté se fasse et non la mienne”. »

Masochisme ? Certainement pas. Même librement assumée et offerte, la souffrance ne devient pas un bien en soi. « Ce n’est pas la souffrance qui sauve, souligne Marie-Noëlle Thabut, bibliste, c’est l’amour[1] ».

L’amour de l’autre, quand on choisit de s’ouvrir à lui, à sa propre souffrance, par la compassion : au lieu de nous enfermer, notre blessure libère un amour et une énergie insoupçonnés.

L’amour de Dieu, quand on continue à l’aimer, malgré et au milieu des souffrances, à croire en sa bonté, même quand on ne la perçoit plus.

C’est seulement en ce sens que la souffrance peut être « occasion de salut car elle permet de s’opposer au démon qui cherche à provoquer une révolte et une rupture avec Dieu[2]. » Oui, « lui offrir notre confiance et notre amour, au cœur de la souffrance, se révèle être le seul chemin d’apaisement de notre malheur », assure Marie-Noëlle Thabut.


Il y a deux manières de souffrir : souffrir en aimant et souffrir sans aimer
Saint Jean-Marie Vianney, Curé d’Ars
Une souffrance féconde

« Souffrir n’a pas de valeur en soi, mais la souffrance partagée avec la Passion du Christ est un don merveilleux et un signe d'amour » n’hésitait pas à écrire la bienheureuse Mère Teresa. Or, justement, par la grâce du sacrement de l’onction des malades, le malade reçoit « la force et le don de s’unir plus intimement à la Passion du Christ : il est d’une certaine façon consacré, pour porter du fruit par la configuration à la passion rédemptrice du Sauveur » (CEC 1521).

Voilà la nouveauté radicale du christianisme : la souffrance n’est plus uniquement un mystère d’iniquité stérile, elle peut devenir moyen d’arriver à un bien supérieur. « La souffrance, séquelle du péché originel, reçoit un sens nouveau : elle devient participation à l’œuvre salvifique de Jésus » (CEC 1521). En continuant à aimer malgré tout, le malade, unissant ses souffrances à celles du Christ crucifié et ressuscité, acquiert une puissance d’intercession particulièrement féconde.

Offrande pour une personne en particulier, pour une famille éprouvée, pour les vocations, le pape, une congrégation religieuse… Chez les Missionnaires de la Charité, ordre fondé par Mère Teresa, chaque sœur est reliée à un « coopérateur malade et souffrant » qui prie et offre sa souffrance pour sa mission. Les fruits sont nombreux. Mère Teresa écrivait ainsi à Jacqueline de Decker, la première coopératrice : « Une nouvelle énergie submerge mon âme… Avec toi et les autres, que ne pourrons-nous pas réaliser pour Lui ? Ta vie est comme un cierge allumé qui se consume pour les âmes. »

Les souffrants, à l’image du Christ, sont de puissants intercesseurs auprès du Père : leur amour sauve le monde.


Maintenant, je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui me reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église.
Colossiens 1, 24



Offrir son consentement d’amour à la croix, avec Marie Noël

Crier au Christ sa souffrance et lui offrir son consentement. La vie de la poète et mystique Marie Noël (1883- 1967) fut traversée par les ténèbres de la solitude et de l’angoisse, vécues dans la proximité de Dieu. Extrait de ses « Notes intimes ».

« Toutes nos souffrances furent intégrées en la Passion du Christ, à l’heure immense de Gethsémani, et sont, en la sienne, salvatrices, soit pour une seule âme bien-aimée - époux, enfant, frère, ami –, soit, plus largement, pour un peuple, pour une Église, pour une Patrie. [...] Si le Christ, au jardin sacré, avait dit non ! s’il avait haï sa croix, il aurait peut-être été crucifié, il n’eût pas racheté les hommes. [...] En son Fiat étaient inclus tous nos consentements d’amour à la Croix. Et c’est en notre long Fiat, [...] au cours patient des vies, qu’il a reçu de nous, les hommes - par les innocents sacrifiés -, la goutte innombrable de pur courage qui fut, présentée par l’Ange dans le calice de l’agonie, l’alliée de son sang en lutte et son éternel breuvage de consolation. »



Marie de Varax




[1] Dans notre supplément n° 6 Souffrir a-t-il un sens ?
[2] Chrétien quelle est ta foi ?, Desclée de Brouwer, p. 189
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Message par sga Mer 17 Fév 2016 - 14:23

Le b.a.-ba du sacrement des malades (6/7) – Avec Jean-Paul II, 3 clés pour offrir sa souffrance
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Orphelin de mère dans une patrie occupée ; une vie de prêtre clandestine dans un pays sous le joug communiste ; plusieurs balles dans le corps lors de l’attentat du 13 mai 1981 ; le handicap humiliant de la maladie de Parkinson ; une vieillesse en forme d’agonie… Karol Wojtyla fut un pape de la joie mais aussi un homme de souffrance. À laquelle il consacra une admirable lettre[1]. Extraits.


Clé n° 1 : Prendre conscience de sa souffrance

« Tout d’abord, quelle que soit votre souffrance, physique ou morale, personnelle ou familiale, apostolique voire ecclésiale, il importe que vous en preniez lucidement conscience sans la minimiser et sans la majorer, et avec tous les remous qu’elle engendre dans votre sensibilité humaine : échec, inutilité de votre vie, etc. »

Clé n° 2 : Avancer dans l'acceptation

« Ensuite, il est indispensable d’avancer sur la voie de l’acceptation : oui, accepter qu’il en soit ainsi, non par résignation plus ou moins aveugle, mais parce que la foi nous assure que le Seigneur peut et veut tirer le bien du mal. Combien d’entre vous pourraient témoigner que l’épreuve acceptée dans la foi a fait renaître en vous la sérénité, l’espérance […] l’amour de la vie comme don de Dieu ! »

Clé n° 3 : Offrir par amour

« Enfin, le plus beau geste reste à faire : celui de l’oblation. L’offrande, effectuée par amour du Seigneur et de nos frères, permet d’atteindre à un degré parfois très élevé de charité théologale, c’est-à-dire de se perdre dans l’amour du Christ et de la Très Sainte Trinité pour l’humanité. Ces trois étapes vécues par chacun des souffrants, selon son rythme et sa grâce, lui apportent une libération intérieure étonnante. N’est-ce pas l’enseignement paradoxal rapporté par les évangélistes : “Celui qui perd sa vie à cause de moi la trouvera” (Mt 16, 25) ? »




Offrir sa souffrance avec le Monastère invisible de Jean-Paul II

Ce mouvement spirituel créé en 2008 rassemble des petits, des faibles et des souffrants, qui s’offrent comme des hosties pour l’Église et le monde. Rencontre avec son fondateur, Martial Codou, diacre permanent du diocèse de Fréjus-Toulon.

Quel est le lien existant entre Jean-Paul II et ce monastère ?

Ce dernier est entièrement enraciné dans la spiritualité et les écrits de Jean-Paul II, qui était très proche des souffrants malades, prisonniers ou persécutés… Tout au long de son pontificat, il n’a cessé de s’adresser à eux en leur disant : le monde a besoin de vous ! Il croyait passionnément en la valeur salvifique de la souffrance offerte en union avec le Christ. À la fin de sa vie, quand on lui conseillait de démissionner, il disait : Jésus est-il descendu de sa croix ? Du haut du ciel, il continue sa mission à travers ce monastère dont il est l’initiateur et le patron. Il le fait avec Marie, dont on ne peut le dissocier. Elle occupe une place centrale dans le monastère : tout passe par elle.

Quel est son lien avec les familles ?

Les membres du monastère offrent leur souffrance pour la famille au sens large du terme : l’Église – la grande famille des baptisés – et les familles, églises domestiques. Son champ d’action est donc vaste : offrande pour les vocations, le pape, les paroisses, mais aussi les familles éprouvées par le deuil, la maladie, la division, la séparation… Nous recevons beaucoup d’intentions de familles en difficulté : nous les confions à nos membres qui offrent pour eux. Enfants malades, prisonniers, personnes âgées en fin de vie : ces « serruriers de l’invisible », qui s’appuient sur la foi, l’espérance et la charité, sont de puissants intercesseurs. Au service de la grande famille humaine.

Pour en savoir plus : http://lemonastereinvisible.com/

Élisabeth de Baudouin


Marie de Varax - FAMILLE CHRETIENNE


[1] Message adressé par Jean-Paul II à une assemblée de malades et de personnes souffrantes, le 15 août 1983
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Message par M1234 Mer 17 Fév 2016 - 17:30

Merci @sga pour ce beau partage!!
Amicalement Gloire à toi Seigneu Coucou
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Message par sga Mar 1 Mar 2016 - 17:56

Le b.a.-ba du sacrement des malades (7/7) – 4 pistes pour accompagner un grand malade
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Que faire ? Quoi dire ? Quand l’un de nos proches est affecté par une grave maladie, nous ne savons pas toujours comment manifester notre affection et notre soutien spirituel. Quelques conseils.


1. Être là

Le Père Yves-Marie Clochard-Bossuet, anciennement aumônier de l’hôpital Necker, le reconnaît : « Être présent exige du courage, car se confronter à la douleur de personnes en souffrance n’est jamais confortable. On a la tentation de fuir. » Face à ces situations, « on éprouve la plus grande pauvreté. On n’a plus rien à proposer humainement. Toutes les formules préparées explosent et paraissent vaines. On se découvre nu. » Eh bien, il ne s’agit pas tant à ces moments-là de parler ou d’agir, que d’être simplement présent. Le Père Clochard-Bossuet confirme : « Souvent, des parents m’ont dit, en me pressant les mains : “Merci beaucoup !” Je leur ai demandé, interloqué : “Merci de quoi ? Je n’ai rien dit, je n’ai rien fait. Je n’ai rien pu faire… - Vous étiez là !” Consoler, c’est d’abord être présent – souvent dans le silence – à la condition d’être vraiment présent[1]. »



2. Éviter les spiritualisations, préférer les aides concrètes

Et quand la maladie se prolonge, que la personne connaît des périodes de rémission, rentre chez elle ? On ne peut tout de même pas rester muet comme une carpe. Il s’agit dans ce cas d’être le plus naturel possible et, si possible, d’éviter les spiritualisations de type « Tu verras, cela peut te faire grandir », « Dieu souffre avec toi », « De tout mal Dieu tire un bien »… – sauf si le malade lance lui-même la conversation sur ce sujet. Elles sont souvent inaudibles, en période de grande souffrance.

Une aide concrète sera au contraire souvent appréciée : apporter un plat pour le dîner, faire une conduite… Les voisins de Philippine, 32 ans, atteinte d’un cancer, amènent sa fille à la maternelle deux à trois fois par semaine : « C’est un service immense pour moi qui ai du mal à me lever et à sortir dans la rue de bon matin, surtout quand il fait froid[2]. »



3. Prier avec eux, prier pour eux

Éviter les spiritualisations ne veut pas dire ne pas prier. « Il faut prier avec les grands malades, prier pour eux » insiste le Père Potez, curé de Notre-Dame du Travail, à Paris. « Parfois ils sont dans un tel état de fatigue qu’ils n’ont plus la force. Je me souviens d’un moine, veillé pendant quinze jours. Il ne faisait que respirer et n’avait plus d’autres réflexes. Je priais à côté de lui à voix haute, un jour, au milieu d’un chapelet, j’ai eu un blanc, je me suis arrêté. “Continuez”, ai-je entendu ; ce fut son seul et dernier mot. J’ai compris ce jour-là ce qu’était “prier pour quelqu’un”. Je suis sûr que, malgré les apparences, il s’est uni aux deux semaines de prière passées à ses côtés. Il ne faut pas se laisser arrêter par les silences extérieurs dans les cas de coma ou de maladie d’Alzheimer : la conscience est juste en-dessous des apparences[3]. »



4. Ne pas hésiter à proposer le sacrement des malades

« Le sacrement des malades a souvent besoin d’un médiateur », témoigne un médecin des soins palliatifs[4], car « il est rare que le patient lui-même en fasse la demande ». Méconnaissance de ce sacrement, peur, difficulté à se reconnaître vulnérable, à faire état de son appartenance religieuse… autant d’obstacles qui peuvent l’arrêter. « Il faut appeler le prêtre au chevet du malade et dire : venez, donnez-lui l’onction, bénissez-le », a insisté le pape François lors de son audience du 26 février 2014. « Il ne faut pas penser que cela est un tabou, car il est toujours beau de savoir qu’au moment de la douleur et de la maladie, nous ne sommes pas seuls : le prêtre et ceux qui sont présents au cours de l’onction des malades représentent en effet toute la communauté chrétienne qui, comme un unique corps, se rassemble autour de celui qui souffre et de sa famille, (…) en les soutenant par la prière et la chaleur fraternelle. »

Cependant, si le malade refuse de recevoir ce sacrement, il ne faut évidemment pas insister et respecter sa liberté. Un sacrement est toujours une démarche personnelle et libre : si celle-ci peut être proposée par l’entourage, il s’agit ensuite à la personne de se l’approprier, à son rythme.




Prière pour les malades

« Seigneur Jésus, quand tu parcourais notre terre, on t'apportait les malades, et toi, tu leur imposais les mains et leur rendais la santé. Moi aussi, je viens vers toi, te prier pour mes proches, durement frappés par la maladie. Aie pitié d'eux, adoucis leurs souffrances, et si telle est ta volonté, rends-leur la santé. Incline leur cœur à la prière, pour qu'en communion avec toi, ils aient a force de tenir dans l'épreuve. Quant à nous, inspire-nous de les entourer toujours de soins et de tendre sollicitude. Amen. »

ARTICLE FAMILLE CHRETIENNE

Marie de Varax


[1] Supplément n° 19 : Consoler, être consolé
[2] Source : article « Ces petits coups de main qui soulagent les mamans malades »
[3] Source : article « L’onction des malades : un trésor à découvrir »
[4] Témoignages de personnes ayant reçu le sacrement du malade, d’un prêtre et d’un médecin, sur la version web et enrichie du journal paroissial de Saint-Denys du Saint-Sacrement
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