Ou en est-on aujourd'hui ?
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Ou en est-on aujourd'hui ?
Ou en est-on aujourd'hui en 2019/2020 du nombre d'ordinations ? (l'article qui suit date de 2010)
A la cathédrale et sur le parvis de Notre-Dame de Paris, plus de dix mille catholiques ont assisté, samedi 26 juin, à l'ordination sacerdotale de neuf nouveaux prêtres par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris. L'éclat et la joie de cette célébration n'ont toutefois pu dissimuler la profonde dépression des chiffres du clergé ordonné cette année en France. Record historique: seuls 83 prêtres, dans moins de la moitié des cent diocèses français, ont été ou vont être ordonnés en 2010 pour toute la France. Ils étaient 90 l'an dernier, 98 en 2008, 101 en 2007. Le chiffre annuel des ordinations s'était stabilisé au-dessus de cent dans la décennie 1990-2000. Le diocèse de Paris lui-même, pourtant préservé, n'aura plus que trois prêtres à ordonner en 2011.
Cette chute n'a bien sûr que peu à voir avec la crise de pédophilie qui frappe l'image du clergé en France et à l'étranger. Elle est le fruit de tendances beaucoup plus anciennes et lourdes. Dans les années 1950, on ordonnait encore, chaque année, un millier de nouveaux prêtres. Les chiffres sont tombés à moins de 600 en 1960, à 285 en 1970, à 161 en 1975. Ils se sont stabilisés autour de 110 dans les années Jean-Paul II (1978-2005), avant de redescendre. L'entrée dans les séminaires a connu des décrochages identiques: en l'an 2000, la barre est passée pour la première fois en dessous du millier de séminaristes, contre plus de 5.000 au début des années 1960. Les séminaristes français ne sont plus que 700 aujourd'hui.
Les scénarios-catastrophes annoncés depuis des années sont en train de se réaliser. La France n'a jamais connu pareille pénurie de séminaristes et de prêtres. Pour un prêtre ordonné chaque année, il en meurt huit. Le clergé est un corps anémié, privé de sang neuf et régulier, tombé de 41.000 hommes, au début des années 1960, à 36.000 en 1975, à 20.400 en l'an 2000, à 15.000 aujourd'hui. Un clergé de plus en plus âgé et épuisé: la moitié des prêtres français a plus de 75 ans. Depuis des lustres, des diocèses ruraux n'ont plus ordonné un seul prêtre. Ils fonctionnent avec moins d'une cinquantaine de prêtres, certains, dans des régions très déchristianisées, moins d'une vingtaine.
L'inégalité entre diocèses urbains et ruraux ne fait que s'accentuer. En ville, il est encore possible de concentrer des moyens suffisants pour alimenter des réseaux actifs de chrétiens. On le voit dans les paroisses de centre ville à Paris ou à Lyon, mais dans les campagnes ou les petites villes, on est proche du seuil de rupture. Qu'il s'agisse des prêtres ou des pratiquants réguliers, les ressources humaines ne sont plus suffisantes pour redémarrer une vie paroissiale active. A Saint-Brieuc, terre catholique s'il en est, le diocèse comptait près de 1.000 prêtres en 1950. Ils ne sont plus que cent. Dans le diocèse de Strasbourg, en terre traditionnelle et concordataire, où le clergé est rémunéré par l'Etat, seuls deux cent prêtres sont encore en mission.
Il est peu d'exemples en France d'une telle mort sociale. Nombre de prêtres ont vu leur charge d'âmes doubler, tripler, quadrupler en quelques années. Dans la pyramide des âges, le grand creux est celui de la génération des cinquante à soixante-dix ans et c'est elle qui, comme par un effet mécanique, se trouve surinvestie de responsabilités. Un prêtre peut avoir la charge d'une grande paroisse de centre ville et, s'il est dans la force de l'âge, se voir confier aussi un service diocésain de catéchèse ou une responsabilité nationale. Des signaux sont régulièrement lancés sur leur santé physique et morale. Les évêques réalisent des tours de force pour amortir les chocs, mais sont impuissants quand leurs prêtres vont jusqu'à épuisement et craquent.
Comment en est-on arrivé là? Comment expliquer que cette glissade n'ait jamais pu être stoppée depuis un demi-siècle? Que les investissements engagés pour tenter d'étoffer un clergé étriqué n'aient pu sinon renverser, au moins corriger la courbe? On peut toujours invoquer des causes extérieures comme le déclin du statut du prêtre. Ou la rupture, dans les chaînes de transmission, avec des valeurs éducatives qui privilégiaient le don de soi, la générosité et la fidélité. Ou la peur des jeunes face à des engagements de vie durables, voire définitifs, comme le sacerdoce (ou le mariage!). Ou la fin des familles nombreuses, pourvoyeuses de vocations: si 80% des séminaristes viennent encore de familles catholiques de trois-quatre enfants, le vivier des familles nombreuses et pratiquantes, parmi lesquelles les séminaires et noviciats d'antan recrutaient, se rétrécit. L'intimidation qui pèse sur les jeunes croyants dans une société très laïcisée, l'obligation absolue du célibat, sans doute aussi les affaires de pédophilie expliquent enfin cette pénurie de vocations religieuses.
http://www.slate.fr/story/23805/eglise-crise-vocation
Record historique: seuls 83 prêtres ont été ordonnés cette année en France. Le clergé comptait 41.000 prêtres au début des années 1960. Ils ne sont plus aujourd'hui que 15.000, dont la moitié a plus de 75 ans. L'église catholique en France est proche du seuil de rupture.
A la cathédrale et sur le parvis de Notre-Dame de Paris, plus de dix mille catholiques ont assisté, samedi 26 juin, à l'ordination sacerdotale de neuf nouveaux prêtres par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris. L'éclat et la joie de cette célébration n'ont toutefois pu dissimuler la profonde dépression des chiffres du clergé ordonné cette année en France. Record historique: seuls 83 prêtres, dans moins de la moitié des cent diocèses français, ont été ou vont être ordonnés en 2010 pour toute la France. Ils étaient 90 l'an dernier, 98 en 2008, 101 en 2007. Le chiffre annuel des ordinations s'était stabilisé au-dessus de cent dans la décennie 1990-2000. Le diocèse de Paris lui-même, pourtant préservé, n'aura plus que trois prêtres à ordonner en 2011.
Cette chute n'a bien sûr que peu à voir avec la crise de pédophilie qui frappe l'image du clergé en France et à l'étranger. Elle est le fruit de tendances beaucoup plus anciennes et lourdes. Dans les années 1950, on ordonnait encore, chaque année, un millier de nouveaux prêtres. Les chiffres sont tombés à moins de 600 en 1960, à 285 en 1970, à 161 en 1975. Ils se sont stabilisés autour de 110 dans les années Jean-Paul II (1978-2005), avant de redescendre. L'entrée dans les séminaires a connu des décrochages identiques: en l'an 2000, la barre est passée pour la première fois en dessous du millier de séminaristes, contre plus de 5.000 au début des années 1960. Les séminaristes français ne sont plus que 700 aujourd'hui.
Un corps anémié
Les scénarios-catastrophes annoncés depuis des années sont en train de se réaliser. La France n'a jamais connu pareille pénurie de séminaristes et de prêtres. Pour un prêtre ordonné chaque année, il en meurt huit. Le clergé est un corps anémié, privé de sang neuf et régulier, tombé de 41.000 hommes, au début des années 1960, à 36.000 en 1975, à 20.400 en l'an 2000, à 15.000 aujourd'hui. Un clergé de plus en plus âgé et épuisé: la moitié des prêtres français a plus de 75 ans. Depuis des lustres, des diocèses ruraux n'ont plus ordonné un seul prêtre. Ils fonctionnent avec moins d'une cinquantaine de prêtres, certains, dans des régions très déchristianisées, moins d'une vingtaine.
L'inégalité entre diocèses urbains et ruraux ne fait que s'accentuer. En ville, il est encore possible de concentrer des moyens suffisants pour alimenter des réseaux actifs de chrétiens. On le voit dans les paroisses de centre ville à Paris ou à Lyon, mais dans les campagnes ou les petites villes, on est proche du seuil de rupture. Qu'il s'agisse des prêtres ou des pratiquants réguliers, les ressources humaines ne sont plus suffisantes pour redémarrer une vie paroissiale active. A Saint-Brieuc, terre catholique s'il en est, le diocèse comptait près de 1.000 prêtres en 1950. Ils ne sont plus que cent. Dans le diocèse de Strasbourg, en terre traditionnelle et concordataire, où le clergé est rémunéré par l'Etat, seuls deux cent prêtres sont encore en mission.
Jusqu'à la rupture
Il est peu d'exemples en France d'une telle mort sociale. Nombre de prêtres ont vu leur charge d'âmes doubler, tripler, quadrupler en quelques années. Dans la pyramide des âges, le grand creux est celui de la génération des cinquante à soixante-dix ans et c'est elle qui, comme par un effet mécanique, se trouve surinvestie de responsabilités. Un prêtre peut avoir la charge d'une grande paroisse de centre ville et, s'il est dans la force de l'âge, se voir confier aussi un service diocésain de catéchèse ou une responsabilité nationale. Des signaux sont régulièrement lancés sur leur santé physique et morale. Les évêques réalisent des tours de force pour amortir les chocs, mais sont impuissants quand leurs prêtres vont jusqu'à épuisement et craquent.
Comment en est-on arrivé là? Comment expliquer que cette glissade n'ait jamais pu être stoppée depuis un demi-siècle? Que les investissements engagés pour tenter d'étoffer un clergé étriqué n'aient pu sinon renverser, au moins corriger la courbe? On peut toujours invoquer des causes extérieures comme le déclin du statut du prêtre. Ou la rupture, dans les chaînes de transmission, avec des valeurs éducatives qui privilégiaient le don de soi, la générosité et la fidélité. Ou la peur des jeunes face à des engagements de vie durables, voire définitifs, comme le sacerdoce (ou le mariage!). Ou la fin des familles nombreuses, pourvoyeuses de vocations: si 80% des séminaristes viennent encore de familles catholiques de trois-quatre enfants, le vivier des familles nombreuses et pratiquantes, parmi lesquelles les séminaires et noviciats d'antan recrutaient, se rétrécit. L'intimidation qui pèse sur les jeunes croyants dans une société très laïcisée, l'obligation absolue du célibat, sans doute aussi les affaires de pédophilie expliquent enfin cette pénurie de vocations religieuses.
http://www.slate.fr/story/23805/eglise-crise-vocation
Christiane-Thérèse- Contre la Franc Maconnerie
- Messages : 336
Inscription : 02/10/2019
Re: Ou en est-on aujourd'hui ?
Cet article date de 2010. Depuis, la chute a été enrayée et il y a même une petite hausse du nombre des ordinations.
Calex- Combat l'antechrist
- Messages : 2069
Inscription : 26/06/2016
Re: Ou en est-on aujourd'hui ?
...pour ceux qui aiment les statistiques
https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/125-nouveaux-pretres-France-2019-2019-06-25-1201031321
https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/125-nouveaux-pretres-France-2019-2019-06-25-1201031321
Philippe-Antoine- Avec les anges
- Messages : 6169
Age : 71
Localisation : Var
Inscription : 27/02/2007
Re: Ou en est-on aujourd'hui ?
Je ne peut pas m’empêcher de penser au Psaume 51 quand je vois des cathos, de tous rangs, insulter l'Eglise (et ses pretres)
16 Mais au méchant Dieu dit : " Quoi donc! Tu énumères mes préceptes, et tu as mon alliance à la bouche,
17 toi qui détestes la discipline. et qui jettes mes paroles derrière toi!
18 Si tu vois un voleur, tu te plais avec lui, et tu fais cause commune avec les adultères.
19 Tu abandonnes ta bouche au mal, et ta langue ourdit la fraude.
20 Tu t'assieds, et tu parles contre ton frère; tu diffames le fils de ta mère.
On peut pas etre plus précis et actuel quand il s'agit d'un consacré qui diffame sa fonction sacrée, s'associant à tout les anti-Christ. (Ps2.2)
16 Mais au méchant Dieu dit : " Quoi donc! Tu énumères mes préceptes, et tu as mon alliance à la bouche,
17 toi qui détestes la discipline. et qui jettes mes paroles derrière toi!
18 Si tu vois un voleur, tu te plais avec lui, et tu fais cause commune avec les adultères.
19 Tu abandonnes ta bouche au mal, et ta langue ourdit la fraude.
20 Tu t'assieds, et tu parles contre ton frère; tu diffames le fils de ta mère.
On peut pas etre plus précis et actuel quand il s'agit d'un consacré qui diffame sa fonction sacrée, s'associant à tout les anti-Christ. (Ps2.2)
Yeshoua- Avec Saint Joseph
- Messages : 1295
Inscription : 14/03/2017
Re: Ou en est-on aujourd'hui ?
J'ai insulté quelqu'un moi??
Je me demandais juste où on en était de la crise des vocations sacerdotales en France (ce qui est un souci majeur pour le peuple des catholiques), qu'y a-t-il de mal à ça ?
Je me demandais juste où on en était de la crise des vocations sacerdotales en France (ce qui est un souci majeur pour le peuple des catholiques), qu'y a-t-il de mal à ça ?
Christiane-Thérèse- Contre la Franc Maconnerie
- Messages : 336
Inscription : 02/10/2019
Re: Ou en est-on aujourd'hui ?
Je me rapporte à l'allusion faite entre la fonction ecclésiale et la pédophilie....
évidement cela n'est qu'un detail pour Vous .... Pardonnez moi de voir le mal partout
évidement cela n'est qu'un detail pour Vous .... Pardonnez moi de voir le mal partout
Yeshoua- Avec Saint Joseph
- Messages : 1295
Inscription : 14/03/2017
Re: Ou en est-on aujourd'hui ?
La pédophilie n'est un détail pour PERSONNE !!
Personnellement, je voulais juste savoir où en était le chiffre exact des ordinations en 2019 et je n'ai rien trouvé sur le net, d'où l'article que j'ai mis, mais cela n'avait rien à voir dans MON esprit !!
La crise des vocations sacerdotales date de bien avant que ne sortent toutes ces histoires horribles de pédophilie.
Je vous pardonne bien volontiers mais effectivement il ne faut pas prêter de mauvaises intentions à qui n'en a pas.
Bonne année 2020 en tous cas
Personnellement, je voulais juste savoir où en était le chiffre exact des ordinations en 2019 et je n'ai rien trouvé sur le net, d'où l'article que j'ai mis, mais cela n'avait rien à voir dans MON esprit !!
La crise des vocations sacerdotales date de bien avant que ne sortent toutes ces histoires horribles de pédophilie.
Je vous pardonne bien volontiers mais effectivement il ne faut pas prêter de mauvaises intentions à qui n'en a pas.
Bonne année 2020 en tous cas
Christiane-Thérèse- Contre la Franc Maconnerie
- Messages : 336
Inscription : 02/10/2019
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