l'école Catholique revient...Alléluia !

En Avignon, l'école catholique redevient catholique


Mgr Cattenoz, archevêque d'Avignon, déclare dans Monde & Vie :

"Au collège Saint-Gabriel de Valréas, par exemple, j’ai demandé qu’il y ait, une fois par semaine, une heure de transmission de la foi par classe. La première année, nous avons commencé avec les sixièmes cette première évangélisation, dont j’ai moi-même établi le programme avec un professeur. Au terme de cette première année, plusieurs professeurs sont venus me dire «Nous sommes prêts à y participer». Nous avons donc lancé un programme identique en cinquième.
Quelles ont été les réactions?
En interne, excellentes. Les professeurs m’ont dit : «L’ambiance dans le collège a changé. Les élèves se sentent écoutés et accueillis». [...] A l’extérieur, cela n’a pas toujours été compris. Je me suis fait taxer de communautariste, notamment par le Figaro… Accuser Jésus de communautarisme, c’est une aberration ! Car la bonne nouvelle est proposée à tout le monde. L’évangélisation, ça ne veut pas dire convertir tout le monde à coups de sabre et de goupillon, mais proposer à tout le monde le trésor que j’ai reçu. [...] Les familles musulmanes qui mettent leurs enfants dans nos écoles savent qu’elles ont un caractère propre, qui est catholique. A Saint-Gabriel, il n’y a eu aucune plainte de parents. Et les jeunes, quand “l’heure de première” annonce prend fin, disent: «C’est déjà fini, dommage, ça nous intéresse». [...] Ce que je sais, c’est qu’autrefois, l’aumônerie de Saint-Gabriel était déserte, et qu’aujourd’hui elle se remplit à vue d’oeil. [...] J’ai dit dans ma charte: ce n’est pas l’enfant qui doit être au centre de nos écoles, mais le Christ. [...]
[C]omme c’est l’Etat qui paie, nous n’avons plus le choix des professeurs. Le jour où nous l’avons accepté, nous avons vendu notre âme ! En revanche, je crois que nous devons avoir l’audace de renégocier d’autres types de contrat, qui permettraient de recevoir moins d’argent qu’aujourd’hui, mais en retrouvant la liberté de choix de nos professeurs. Si ça coûte moins cher, l’Etat ne devrait pas y être insensible ! Mais le secrétariat général de l’enseignement catholique ne veut pas en entendre parler."

MJ

Mgr Cattenoz, archevêque d'Avignon, déclare dans Monde & Vie :
...
L’évangélisation, ça ne veut pas dire convertir tout le monde à coups de sabre et de goupillon, mais proposer à tout le monde le trésor que j’ai reçu.
[...]
J’ai dit dans ma charte: ce n’est pas l’enfant qui doit être au centre de nos écoles, mais le Christ. [...]

Monseigneur d'Avignon parle d'or, quel bel exemple et quel espoir !

Je pense que la dévotion à marie de st louis de monfort

avec le rosaire est le moyen de retrouver notre religion

au-delà de tout force et dans la paix , ainsis nous arriverons aux

demandes de la dame de tous les peuples qui nous avait averti .

charles

Prions pour Mgr Cattenoz qui a des soucis dans son diocèse :

DIOCÈSE DU VAUCLUSE
L'archevêque fait son mea-culpa


le 09/02/09 à 19h28

Effectivement, il semble avoir besoin de prières d'après ce qu'on peut lire ici:
http://www.ledauphine.com/diocese-du-vaucluse-br/-conflit-au-conseil-presbyteral-silence-radio-du-cote-de-l-archev-che-@/index.jspz?article=98405
Je ne m'aventurerai pas à porter un jugement, ni à importer ici un conflit qui a pour source la forte personnalité de Mgr Cattenoz mais des racines plus profondes (cf. ci-dessus sa rechristianisation de l'école catholique, par ex.).
Ce qui me paraît notable, c'est l'incroyable tempête qui agite le diocèse d'Avignon, tant la fronde de certains prêtres que les réactions des fidèles ! C'est bien navrant et illustre la crise de notre Eglise, qui n'en peut plus de laver son linge sale sur la place publique. On est loin de l'obéissance béate, chère à certains !
Mais en dehors d'une mauvaise habitude de "démocratie participative" (qui conduit n'importe qui à juger de n'importe quoi en moins de temps qu'il ne faut pour recevoir l'info du jour), j'y vois un signe encourageant: les catholiques sortent du bois !

Mgr Cattenoz appelle à la réconciliation : "Nous devons tous faire un chemin de conversion"
Famille Chrétienne 07/03/2009 Par Samuel Pruvot & Sophie Le Pivain

Interrogé le mercredi des Cendres 2009, Mgr Jean-Pierre Cattenoz, archevêque du diocèse d’Avignon, reconnaît ses "limites" et propose des solutions pour sortir de la crise provoquée par la démission des doyens de son Conseil presbytéral.

Mgr Cattenoz : "Nous devons tous faire un chemin de conversion"

Aujourd’hui, alors qu’une violente crise traverse votre diocèse, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Je suis à l’écoute de ce que le Seigneur veut me dire à travers ce qui s’est passé le mardi 3 février 2009 pendant le Conseil Presbytéral. Lequel était destiné, volontairement et de ma part, à permettre à ses membres de dire tout ce qu’ils ressentaient quant à l’état du presbyterium dans notre diocèse.

Il y a eu des tensions très fortes. Elles ont permis à l’ensemble des prêtres, à travers leurs délégués, d’exprimer leurs souffrances, qui portent sur trois points : ma personnalité, mes choix pastoraux - en particulier l’appel de prêtres et de communautés extérieures au diocèse -, et les finances. Je souhaite, dans l’Esprit-Saint, ouvrir un chemin par lequel notre Église diocésaine puisse retrouver sa paix et sa vitalité par delà cette épreuve. Le temps du carême, dans la lumière de la croix du Christ, doit nous permettre à tous – évêque, prêtres, diacres et laïcs – de vivre un authentique renouvellement spirituel.

Est-ce que cette crise révèlerait une incompatibilité entre une pastorale de Nouvelle Evangélisation et une pastorale classique ?

Bien sûr que non ! C’est l’un des points pour lesquels j’ai déjà dit aux prêtres que je souhaitais les rencontrer régulièrement pour être à leur écoute et arriver à un partage profond entre nous. Je parle souvent de nouvelle évangélisation, mais je pense que celle-ci se fait à deux niveaux : le premier est celui que les prêtres vivent au quotidien, dans la difficulté et la joie d’accompagner toutes les demandes de baptême, mariage, obsèques, catéchèse, aumônerie... Ce sont de véritables lieux d’évangélisation. Le second est de rejoindre dans une dynamique missionnaire tous ceux qui n’ont plus de contact avec l’Église : jeunes, habitants des banlieues, personnes âgées, etc. Et pour cela, il faut davantage de missionnaires pour la pastorale.

Certains vous reprochent une personnalité difficile.

Je ne suis pas provençal et, dans ma Lorraine natale, on avance souvent avec de gros sabots ! Voyez les tensions entre Paul et Barnabé, dans les Actes des Apôtres. Dans l’Église, l’important n’est pas l’absence de clash, mais de pouvoir parler fraternellement en vérité, être capables de se demander pardon, de régler les conflits dans la prière et la réconciliation.

Avez-vous déjà des propositions à faire pour que la situation s’améliore ?

Oui. J’ai décidé de mieux préparer et accompagner la venue des communautés nouvelles dans le diocèse, souhait et désir de tous. Sur ce point, je suis prêt à battre ma coulpe, car l’arrivée de telle ou telle communauté s’est faite trop rapidement, sans suffisamment de dialogue avec prêtres et laïcs. Dès cette année, une session d’accueil aux communautés nouvelles sera mise en place. Elle permettra aux prêtres diocésains et aux laïcs de leur montrer la réalité de notre Église et de découvrir les richesses d’autres frères chrétiens. Autrefois, nous avons envoyé beaucoup de missionnaires à travers le monde. Aujourd’hui, nous accueillons des missionnaires venus nous aider.

Alors qu’une médiation est en cours, que pouvez-vous apporter ou dire ?

Pendant le Conseil presbytéral plusieurs prêtres m’ont dit : "Nous ne sommes pas assez aimés, pas assez écoutés". J’ai donc décidé de prendre beaucoup plus de temps pour rencontrer et écouter chaque prêtre, si possible chez lui. Cela doit devenir une habitude. De plus, pour une meilleure articulation et une meilleure communication entre tous, il nous faudra réfléchir et peut-être améliorer le fonctionnement des doyennés, du Conseil Presbytéral, du Conseil des Doyens et du Conseil Épiscopal.

Enfin, j’ai suspendu la venue de deux communautés : l’une de religieuses, demandée par un curé pour son secteur paroissial, l’autre composée de deux prêtres et deux consacrés, qui devaient, après le temps d’adaptation nécessaire, prendre en charge une paroisse.

Sous le regard du Seigneur en ce début de carême, nous devons tous faire un chemin de conversion, moi le premier. Je n’ai pas honte de reconnaître mes défauts et mes limites. Le temps du carême devrait nous permettre à tous de nous retrouver ensemble au pied de la croix du Christ, pour laisser sa paix nous envahir et renouveler notre Église, qui n’est pas notre œuvre, mais celle du Seigneur au milieu de nous.