C'est quoi PeerTube - Le logiciel qui se présente comme l’alternative libre à YouTube ?
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C'est quoi PeerTube - Le logiciel qui se présente comme l’alternative libre à YouTube ?
C'est quoi PeerTube, le logiciel qui se présente comme l’alternative libre à YouTube ?
Tout comme Youtube, Dailymotion ou Vimeo, PeerTube permet de visionner, commenter et publier des vidéos sur des plateformes où les administrateurs choisissent leurs propres règles d’utilisations…
Tout comme Youtube, Dailymotion ou Vimeo, PeerTube permet de visionner, commenter et publier des vidéos sur des plateformes où les administrateurs choisissent leurs propres règles d’utilisations…
Le fonctionnement de PeerTube en image. — PeerTube
PeerTube est un logiciel permettant de créer une plateforme afin d'y héberger des vidéos.
Chaque administrateur choisit les conditions d’utilisation et les règles de censures de sa plateforme.
Décentralisés sur différents serveurs et fonctionnant en P2P, les coûts inhérents à l'hébergment et diffusion de vidéos sont mutualisés et rendraient PeerTube viable.
Redonner le contrôle aux internautes. PeerTube est un logiciel libre créé par l’association Framasoft, « une bande de potes qui veulent changer le monde, un octet à la fois ».
Pour l’instant à son stade bêta, il a obtenu en près d’une semaine, assez de financements sur KissKiss BankBank pour qu’une première version soit lancée en octobre 2018.
Le logiciel permet de créer une plateforme sur laquelle seront hébergées des vidéos. Un peu comme si on téléchargeait un logiciel pour créer son propre petit YouTube.
S’il est possible pour les internautes de visionner et de poster des vidéos sur ces plateformes PeerTube, créer la sienne n’est pas vraiment accessible pour un particulier, sauf si vous êtes administrateur système et que vous avez un bon serveur.
Cette partie est plutôt réservée aux associations, aux villes ou encore aux entreprises ayant les moyens logistiques pour installer le logiciel sur leur serveur et le maintenir. Ces plateformes sont aussi appelées « villages » ou « instances ». Elles sont référencées ici.
La particularité de PeerTube, c’est que le logiciel est libre, donc adaptable, modifiable. « Les administrateurs peuvent choisir leurs propres conditions d’utilisation ou encore ajouter des lignes de codes au logiciel », explique à 20 Minutes Nathanaël Jourdane, membre de l’association Framasoft.
Les interfaces peuvent être personnalisées, mais surtout chaque « village Peertube » choisit ses règles. Sur les uns, des vidéos ne correspondant pas aux critères exigés par l’administrateur ne pourront pas être postées.
Sur d’autres en revanche, des vidéos supprimées par YouTube, auront leur place.
Choix de son niveau de censure
« Nous avons par exemple Blender. Les développeurs du logiciel d’animation 3D ont créé leur plateforme PeerTube après que YouTube a rendu une partie de leurs vidéos inaccessibles.
Eux ont choisi de diffuser uniquement des contenus réalisés à partir du logiciel Blender, mais d’autres administrateurs peuvent décider d’accepter toutes les vidéos sans distinctions ou bien seulement celles sur un thème etc. », illustre Nathanaël Jourdane.
« Cela signifie que les internautes choisissent une plateforme de diffusion pour leurs vidéos en fonction du niveau de censure, parfois totalement absent, qu’ils sont prêts à accepter, analyse Arthur Messaud, juriste de la Quadrature du Net, interviewé par 20 Minutes.
C’est bien plus intéressant que d’être soumis aux règles uniques de YouTube qui répondent à des intérêts économiques, voire politiques. » « L’idée de PeerTube, c’est que les utilisateurs reprennent le contrôle de la plateforme de diffusion vidéo, qu’ils puissent choisir qui hébergera et gérera leurs vidéos », résume le membre de l’association Framasoft.
Un réseau d’indépendants
Autant de liberté engendre quelques contraintes. Chaque administrateur est responsable des vidéos présentes sur son instance. « Si une vidéo n’est pas conforme à la loi française, le gouvernement peut se retourner contre la personne derrière la plateforme », explique Nathanaël Jourdane.
Il convient donc de rester vigilant aux contenus postés et de correctement programmer les conditions d’utilisation.
Les différentes instances ont également la possibilité de se connecter entre elles. Si la plateforme A suit la plateforme B, les vidéos de B apparaîtront sur la page de A.
Les villages restent indépendants tout en formant un réseau, ce qui leur permet de proposer un large catalogue de vidéos. Si les contenus de B apparaissent ailleurs, ils restent néanmoins hébergés sur son serveur et sont diffusés en streaming pair à pair, ce qui permet de ne pas avoir à payer plus d’espace disque.
« Si plusieurs personnes regardent une vidéo en même temps, elles partagent chacune des bouts de la vidéo. Cela rend le streaming résistant et efficace, car cela soulage le serveur qui héberge la vidéo. Celui-ci n’a donc pas besoin d’être gros et la vidéo peut être visionnée par des milliers d’internautes en même temps sans problème », promet Nathanaël Jourdane.
Et ça paye ?
Le logiciel PeerTube d’origine n’intègre pas de publicités en début des vidéos (même s’il est possible de modifier ce paramètre). Il n’existe pas non plus de système de recommandation car l’association entend protéger les données personnelles des utilisateurs. Il est cependant possible de gagner de l’argent : un bouton « faire un don » figure sous les vidéos. «
C’est ainsi que se rémunèrent la plupart des vidéastes aujourd’hui. Ils ne peuvent plus vivre uniquement de la monétisation sur YouTube, qui reste très aléatoire », explique le membre de Framasoft.
Une vraie alternative ?
« PeerTube a réussi à dépasser le problème financier qui empêchait d’autres plateformes de concurrencer YouTube, en mutualisant les coûts.
Au lieu d’avoir toutes les vidéos au même endroit, ce qui est extrêmement onéreux, les frais d’hébergement sont partagés entre plusieurs personnes », explique Arthur Messaud. De son côté, Framasoft a bien conscience que PeerTube ne deviendra pas une alternative à YouTube du jour au lendemain, mais reste très optimiste sur cette possibilité future.
« L’idée est de créer un cercle vertueux : plus ce logiciel s’enrichira de fonctionnalités, plus il intéressera du monde, et plus des personnes pourront y contribuer (par exemple en codant LE truc qui leur manque !) », conclut l’association.
Chaque administrateur choisit les conditions d’utilisation et les règles de censures de sa plateforme.
Décentralisés sur différents serveurs et fonctionnant en P2P, les coûts inhérents à l'hébergment et diffusion de vidéos sont mutualisés et rendraient PeerTube viable.
Redonner le contrôle aux internautes. PeerTube est un logiciel libre créé par l’association Framasoft, « une bande de potes qui veulent changer le monde, un octet à la fois ».
Pour l’instant à son stade bêta, il a obtenu en près d’une semaine, assez de financements sur KissKiss BankBank pour qu’une première version soit lancée en octobre 2018.
Le logiciel permet de créer une plateforme sur laquelle seront hébergées des vidéos. Un peu comme si on téléchargeait un logiciel pour créer son propre petit YouTube.
S’il est possible pour les internautes de visionner et de poster des vidéos sur ces plateformes PeerTube, créer la sienne n’est pas vraiment accessible pour un particulier, sauf si vous êtes administrateur système et que vous avez un bon serveur.
Cette partie est plutôt réservée aux associations, aux villes ou encore aux entreprises ayant les moyens logistiques pour installer le logiciel sur leur serveur et le maintenir. Ces plateformes sont aussi appelées « villages » ou « instances ». Elles sont référencées ici.
La particularité de PeerTube, c’est que le logiciel est libre, donc adaptable, modifiable. « Les administrateurs peuvent choisir leurs propres conditions d’utilisation ou encore ajouter des lignes de codes au logiciel », explique à 20 Minutes Nathanaël Jourdane, membre de l’association Framasoft.
Les interfaces peuvent être personnalisées, mais surtout chaque « village Peertube » choisit ses règles. Sur les uns, des vidéos ne correspondant pas aux critères exigés par l’administrateur ne pourront pas être postées.
Sur d’autres en revanche, des vidéos supprimées par YouTube, auront leur place.
Choix de son niveau de censure
« Nous avons par exemple Blender. Les développeurs du logiciel d’animation 3D ont créé leur plateforme PeerTube après que YouTube a rendu une partie de leurs vidéos inaccessibles.
Eux ont choisi de diffuser uniquement des contenus réalisés à partir du logiciel Blender, mais d’autres administrateurs peuvent décider d’accepter toutes les vidéos sans distinctions ou bien seulement celles sur un thème etc. », illustre Nathanaël Jourdane.
« Cela signifie que les internautes choisissent une plateforme de diffusion pour leurs vidéos en fonction du niveau de censure, parfois totalement absent, qu’ils sont prêts à accepter, analyse Arthur Messaud, juriste de la Quadrature du Net, interviewé par 20 Minutes.
C’est bien plus intéressant que d’être soumis aux règles uniques de YouTube qui répondent à des intérêts économiques, voire politiques. » « L’idée de PeerTube, c’est que les utilisateurs reprennent le contrôle de la plateforme de diffusion vidéo, qu’ils puissent choisir qui hébergera et gérera leurs vidéos », résume le membre de l’association Framasoft.
Un réseau d’indépendants
Autant de liberté engendre quelques contraintes. Chaque administrateur est responsable des vidéos présentes sur son instance. « Si une vidéo n’est pas conforme à la loi française, le gouvernement peut se retourner contre la personne derrière la plateforme », explique Nathanaël Jourdane.
Il convient donc de rester vigilant aux contenus postés et de correctement programmer les conditions d’utilisation.
Les différentes instances ont également la possibilité de se connecter entre elles. Si la plateforme A suit la plateforme B, les vidéos de B apparaîtront sur la page de A.
Les villages restent indépendants tout en formant un réseau, ce qui leur permet de proposer un large catalogue de vidéos. Si les contenus de B apparaissent ailleurs, ils restent néanmoins hébergés sur son serveur et sont diffusés en streaming pair à pair, ce qui permet de ne pas avoir à payer plus d’espace disque.
« Si plusieurs personnes regardent une vidéo en même temps, elles partagent chacune des bouts de la vidéo. Cela rend le streaming résistant et efficace, car cela soulage le serveur qui héberge la vidéo. Celui-ci n’a donc pas besoin d’être gros et la vidéo peut être visionnée par des milliers d’internautes en même temps sans problème », promet Nathanaël Jourdane.
Et ça paye ?
Le logiciel PeerTube d’origine n’intègre pas de publicités en début des vidéos (même s’il est possible de modifier ce paramètre). Il n’existe pas non plus de système de recommandation car l’association entend protéger les données personnelles des utilisateurs. Il est cependant possible de gagner de l’argent : un bouton « faire un don » figure sous les vidéos. «
C’est ainsi que se rémunèrent la plupart des vidéastes aujourd’hui. Ils ne peuvent plus vivre uniquement de la monétisation sur YouTube, qui reste très aléatoire », explique le membre de Framasoft.
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Au lieu d’avoir toutes les vidéos au même endroit, ce qui est extrêmement onéreux, les frais d’hébergement sont partagés entre plusieurs personnes », explique Arthur Messaud. De son côté, Framasoft a bien conscience que PeerTube ne deviendra pas une alternative à YouTube du jour au lendemain, mais reste très optimiste sur cette possibilité future.
« L’idée est de créer un cercle vertueux : plus ce logiciel s’enrichira de fonctionnalités, plus il intéressera du monde, et plus des personnes pourront y contribuer (par exemple en codant LE truc qui leur manque !) », conclut l’association.
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