Amoris Laetitia : La congrégation p la doctrine de la foi clarifie
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Amoris Laetitia : La congrégation p la doctrine de la foi clarifie
Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Gerhard-Ludwig Müller, s’est exprimé sur le contenu des dubia – sans les nommer – au sujet de l’exhortation Amoris laetitia.
Dans un entretien à la revue Il Timone de février 2017, le prélat rappelle à l’ordre les évêques qui sur-interprétent le magistère (notamment à Malte).
Extraits : Peut-il y avoir une contradiction entre la doctrine et la conscience personnelle?
Non, c'est impossible. Par exemple, on ne peut pas dire qu'il existe des circonstances selon lesquelles un acte d'adultère ne constitue pas un péché mortel. Pour la doctrine catholique, il est impossible que le péché mortel coexiste avec la grâce sanctifiante. Pour surmonter cette absurde contradiction, le Christ a institué pour les fidèles le sacrement de pénitence et de réconciliation avec Dieu et avec l'Église.
C'est une question qui est largement discutée au sujet du débat entourant l'exhortation post-synodale «Amoris Laetitia».
"Amoris Laetitia" doit être clairement interprété à la lumière de toute la doctrine de l'Église. [...] Je n'aime pas, il n'est pas juste que tant d'évêques interprètent "Amoris Laetitia" selon leur façon de comprendre l'enseignement du pape. Cela ne respecte pas la ligne de la doctrine catholique. Le magistère du pape n'est interprété que par lui ou par la congrégation pour la doctrine de la foi.
Le pape interprète les évêques, ce ne sont pas les évêques qui interprètent le pape, cela constituerait une inversion de la structure de l'Église catholique. A tous ceux qui parlent trop, je les exhorte à étudier d'abord la doctrine [des conciles] sur la papauté et l'épiscopat.
L'évêque, en tant qu'enseignant de la Parole, doit lui-même être le premier à être bien formé pour ne pas tomber dans le risque que l'aveugle conduise l'aveugle. [...]
L'exhortation de Saint-Jean-Paul II, «Familiaris consortio», stipule que les couples divorcés et remariés qui ne peuvent se séparer pour recevoir les sacrements doivent s'engager à vivre dans la continence. Cette exigence est-elle toujours valable?
Bien sûr, il n'est pas dispensable, car il n'est pas seulement une loi positive de Jean-Paul II, mais il a exprimé un élément essentiel de la théologie morale chrétienne et la théologie des sacrements. La confusion sur ce point concerne aussi le refus d'accepter l'encyclique «Veritatis Splendor», avec la doctrine claire de la «intrinsèque malum» [...] Pour nous, le mariage est l'expression de la participation à l'unité entre le Christ le marié et L'Église son épouse. Ce n'est pas, comme certains l'ont dit au cours du Synode, une simple vague analogie. Non! C'est la substance du sacrement, et aucun pouvoir au ciel ou sur la terre, ni un ange, ni le pape, ni un conseil, ni une loi des évêques, n'a la faculté de le changer.
Comment peut-on résoudre le chaos qui est généré en raison des différentes interprétations qui sont données de ce passage d'Amoris Laetitia?
[i]
J'exhorte chacun à réfléchir, à étudier d'abord la doctrine de l'Église, à partir de la Parole de Dieu dans l'Ecriture Sainte, qui est très claire sur le mariage. Je vous conseille également de ne pas entrer dans une casuistique qui peut facilement générer des malentendus, surtout que selon lequel si l'amour meurt, alors le lien conjugal est mort. Ce sont des sophismes: la Parole de Dieu est très claire et l'Église n'accepte pas la sécularisation du mariage. La tâche des prêtres et des évêques n'est pas de créer la confusion, mais d'apporter la clarté. On ne peut pas se référer seulement aux petits passages présents dans "Amoris Laetitia", mais il doit être lu dans son ensemble, dans le but de rendre l'Évangile du mariage et de la famille plus attrayant pour les personnes. Ce n'est pas "Amoris Laetitia" qui a provoqué une interprétation confuse, mais quelques interprètes confus de celui-ci. Chacun d'entre nous doit comprendre et accepter la doctrine du Christ et de son Église et être en même temps prêt à aider les autres à le comprendre et à le mettre en pratique même dans des situations difficiles."
Dans un entretien à la revue Il Timone de février 2017, le prélat rappelle à l’ordre les évêques qui sur-interprétent le magistère (notamment à Malte).
Extraits : Peut-il y avoir une contradiction entre la doctrine et la conscience personnelle?
Non, c'est impossible. Par exemple, on ne peut pas dire qu'il existe des circonstances selon lesquelles un acte d'adultère ne constitue pas un péché mortel. Pour la doctrine catholique, il est impossible que le péché mortel coexiste avec la grâce sanctifiante. Pour surmonter cette absurde contradiction, le Christ a institué pour les fidèles le sacrement de pénitence et de réconciliation avec Dieu et avec l'Église.
C'est une question qui est largement discutée au sujet du débat entourant l'exhortation post-synodale «Amoris Laetitia».
"Amoris Laetitia" doit être clairement interprété à la lumière de toute la doctrine de l'Église. [...] Je n'aime pas, il n'est pas juste que tant d'évêques interprètent "Amoris Laetitia" selon leur façon de comprendre l'enseignement du pape. Cela ne respecte pas la ligne de la doctrine catholique. Le magistère du pape n'est interprété que par lui ou par la congrégation pour la doctrine de la foi.
Le pape interprète les évêques, ce ne sont pas les évêques qui interprètent le pape, cela constituerait une inversion de la structure de l'Église catholique. A tous ceux qui parlent trop, je les exhorte à étudier d'abord la doctrine [des conciles] sur la papauté et l'épiscopat.
L'évêque, en tant qu'enseignant de la Parole, doit lui-même être le premier à être bien formé pour ne pas tomber dans le risque que l'aveugle conduise l'aveugle. [...]
L'exhortation de Saint-Jean-Paul II, «Familiaris consortio», stipule que les couples divorcés et remariés qui ne peuvent se séparer pour recevoir les sacrements doivent s'engager à vivre dans la continence. Cette exigence est-elle toujours valable?
Bien sûr, il n'est pas dispensable, car il n'est pas seulement une loi positive de Jean-Paul II, mais il a exprimé un élément essentiel de la théologie morale chrétienne et la théologie des sacrements. La confusion sur ce point concerne aussi le refus d'accepter l'encyclique «Veritatis Splendor», avec la doctrine claire de la «intrinsèque malum» [...] Pour nous, le mariage est l'expression de la participation à l'unité entre le Christ le marié et L'Église son épouse. Ce n'est pas, comme certains l'ont dit au cours du Synode, une simple vague analogie. Non! C'est la substance du sacrement, et aucun pouvoir au ciel ou sur la terre, ni un ange, ni le pape, ni un conseil, ni une loi des évêques, n'a la faculté de le changer.
Comment peut-on résoudre le chaos qui est généré en raison des différentes interprétations qui sont données de ce passage d'Amoris Laetitia?
[i]
J'exhorte chacun à réfléchir, à étudier d'abord la doctrine de l'Église, à partir de la Parole de Dieu dans l'Ecriture Sainte, qui est très claire sur le mariage. Je vous conseille également de ne pas entrer dans une casuistique qui peut facilement générer des malentendus, surtout que selon lequel si l'amour meurt, alors le lien conjugal est mort. Ce sont des sophismes: la Parole de Dieu est très claire et l'Église n'accepte pas la sécularisation du mariage. La tâche des prêtres et des évêques n'est pas de créer la confusion, mais d'apporter la clarté. On ne peut pas se référer seulement aux petits passages présents dans "Amoris Laetitia", mais il doit être lu dans son ensemble, dans le but de rendre l'Évangile du mariage et de la famille plus attrayant pour les personnes. Ce n'est pas "Amoris Laetitia" qui a provoqué une interprétation confuse, mais quelques interprètes confus de celui-ci. Chacun d'entre nous doit comprendre et accepter la doctrine du Christ et de son Église et être en même temps prêt à aider les autres à le comprendre et à le mettre en pratique même dans des situations difficiles."
azais- MEDIATEUR
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Re: Amoris Laetitia : La congrégation p la doctrine de la foi clarifie
Ici un article qui montre que le lettre des 4 cardinaux s'inscrit bien dans ce cadre de fidélité au Magistère du pape Francois :
[/i]
Le discernement du Cardinal Burke mis en lumière
Le 5 octobre dernier, un «tribunal de première instance », nommé par la Congrégation pour la doctrine de la foi et présidé par le cardinal Burke, avait été constitué pour enquêter sur des affaires d’abus sexuels sur des mineurs commis par Mgr Anthony S. Apurons, archevêque d’agaça (Ile de Guam)
Si le journaliste Nicolas Senèze du journal de La Croix (connu pour son hostilité au cardinal : voir http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/01/quelques-questions-à-nicolas-senèze-journaliste-à-la-croix.html ), fait l’éloge des compétences du cardinal Raymond Leo Burke, c’est que les choses sont plus complexes qu’elles n'en ont l’air à Rome. Nicolas Senèze fait donc un aveu implicite : le cardinal est un homme de taille pour présider le tribunal chargé de tirer au clair les accusations lancée contre l’évêque de Guam et il est tout à fait respectable et respecté par le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, le Cardinal Müller.
En clair : le cardinal Burke a mandat du Saint Siège pour tirer au clair une situation complexe. Il faut bien dire que peu nombreux sont les cardinaux à pouvoir affronter des problématiques aussi difficiles avec compétence et sang-froid.
Oui, le Cardinal Burke est un «canoniste respecté» pour reprendre les termes du journaliste de La Croix.
Un théologien moraliste proche du cardinal Ratzinger confia un jour que Mgr Burke était très cher au cœur de Saint Jean-Paul II. Rappelons que le saint Pontife le connaissait bien (Mgr Burke travaillant à la curie romaine depuis une décennie) et l’ordonna évêque lui-même à Rome.
Que retenir de tout cela ?
Le cardinal Burke est un serviteur du Christ et de l’Eglise. Le Saint Siège estime à leur juste valeur les capacités de discernement du Cardinal Burke et met ainsi en lumière son jugement pastoral. Il cherche à annoncer l’Evangile. Le succès de son livre d’entretiens traduit en italien, anglais, croate, polonais, tchèque… est la preuve que sa parole, celle de l'Eglise, est attendue.
Le cardinal Burke n’est donc pas un pharisien qui juge sans mansuétude . La procédure canonique en cours concernant cette affaire demande une enquête approfondie, et à la suite une investigation poussée et sérieuse que les conclusions du procès seront mises en lumière.
La méthodologie canonique est inspirée par la charité. A sa manière, elle montre que la charité sans la vérité n’est pas la charité, que la vérité sans la charité n’est pas la vérité.
C’est le sens des interventions du cardinal lors de la première session du synode sur la famille. C’est aussi le sens de sa participation aux dubia à propos de l’exhortation Amoris Laetitia ; les interprétations hétérodoxes d’Amortis Laetitia, qui donnent lieu à des pratiques sacrilèges, ne pouvant rester sans correction.
A Guam comme ailleurs, "que ton oui soit oui, que ton non soit non" dans l’amour du Christ et par la médiation de Notre-Dame.
extrait : http://lesalonbeige.blogs.com/.services/blog/6a00d83451619c69e200d8341c012953ef/search?filter.q=guam
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Le discernement du Cardinal Burke mis en lumière
Le 5 octobre dernier, un «tribunal de première instance », nommé par la Congrégation pour la doctrine de la foi et présidé par le cardinal Burke, avait été constitué pour enquêter sur des affaires d’abus sexuels sur des mineurs commis par Mgr Anthony S. Apurons, archevêque d’agaça (Ile de Guam)
Si le journaliste Nicolas Senèze du journal de La Croix (connu pour son hostilité au cardinal : voir http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/01/quelques-questions-à-nicolas-senèze-journaliste-à-la-croix.html ), fait l’éloge des compétences du cardinal Raymond Leo Burke, c’est que les choses sont plus complexes qu’elles n'en ont l’air à Rome. Nicolas Senèze fait donc un aveu implicite : le cardinal est un homme de taille pour présider le tribunal chargé de tirer au clair les accusations lancée contre l’évêque de Guam et il est tout à fait respectable et respecté par le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, le Cardinal Müller.
En clair : le cardinal Burke a mandat du Saint Siège pour tirer au clair une situation complexe. Il faut bien dire que peu nombreux sont les cardinaux à pouvoir affronter des problématiques aussi difficiles avec compétence et sang-froid.
Oui, le Cardinal Burke est un «canoniste respecté» pour reprendre les termes du journaliste de La Croix.
Un théologien moraliste proche du cardinal Ratzinger confia un jour que Mgr Burke était très cher au cœur de Saint Jean-Paul II. Rappelons que le saint Pontife le connaissait bien (Mgr Burke travaillant à la curie romaine depuis une décennie) et l’ordonna évêque lui-même à Rome.
Que retenir de tout cela ?
Le cardinal Burke est un serviteur du Christ et de l’Eglise. Le Saint Siège estime à leur juste valeur les capacités de discernement du Cardinal Burke et met ainsi en lumière son jugement pastoral. Il cherche à annoncer l’Evangile. Le succès de son livre d’entretiens traduit en italien, anglais, croate, polonais, tchèque… est la preuve que sa parole, celle de l'Eglise, est attendue.
Le cardinal Burke n’est donc pas un pharisien qui juge sans mansuétude . La procédure canonique en cours concernant cette affaire demande une enquête approfondie, et à la suite une investigation poussée et sérieuse que les conclusions du procès seront mises en lumière.
La méthodologie canonique est inspirée par la charité. A sa manière, elle montre que la charité sans la vérité n’est pas la charité, que la vérité sans la charité n’est pas la vérité.
C’est le sens des interventions du cardinal lors de la première session du synode sur la famille. C’est aussi le sens de sa participation aux dubia à propos de l’exhortation Amoris Laetitia ; les interprétations hétérodoxes d’Amortis Laetitia, qui donnent lieu à des pratiques sacrilèges, ne pouvant rester sans correction.
A Guam comme ailleurs, "que ton oui soit oui, que ton non soit non" dans l’amour du Christ et par la médiation de Notre-Dame.
extrait : http://lesalonbeige.blogs.com/.services/blog/6a00d83451619c69e200d8341c012953ef/search?filter.q=guam
azais- MEDIATEUR
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Re: Amoris Laetitia : La congrégation p la doctrine de la foi clarifie
Cette affaire que le Cardinal Burke va juger est vieille de trente ans !
Maintenant ," on " envoie ce Cardinal " serviteur du Christ et de l'Eglise ......qui n'est pas un pharisien ..." ," on" l'envoie donc , à l'autre bout de la terre ......au beau milieu de la controverse sur AL , apres les houleux débats à Malte .
Suspect ! N'était il pas gênant à Rome ou à Malte ? @azais
Maintenant ," on " envoie ce Cardinal " serviteur du Christ et de l'Eglise ......qui n'est pas un pharisien ..." ," on" l'envoie donc , à l'autre bout de la terre ......au beau milieu de la controverse sur AL , apres les houleux débats à Malte .
Suspect ! N'était il pas gênant à Rome ou à Malte ? @azais
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Amoris Laetitia : La congrégation p la doctrine de la foi clarifie
"on " c'est la Congrégation pour la doctrine de la Foi ". Mgr Burke est responsable du Tribunal Romain. Lui au moins il n'envoie une serpillière, il y va . Après on peut gloser: ce que faisait lamentablement, le journal La Croix
Il n' y a pas de controverse sur AL entre eux , à la lecture du texte transmis ci dessus par la plus haute autorité romaine après le pape , qui peut le nier . Et si controverse il y a elle ne peut se faire que dans le cadre de la clarification, désormais connue de tous, par le Cardinal Müller .
La tempête médiatique n' a donc pas fait long feu (sauf pour certains, mais pas moi )
Il n' y a pas de controverse sur AL entre eux , à la lecture du texte transmis ci dessus par la plus haute autorité romaine après le pape , qui peut le nier . Et si controverse il y a elle ne peut se faire que dans le cadre de la clarification, désormais connue de tous, par le Cardinal Müller .
La tempête médiatique n' a donc pas fait long feu (sauf pour certains, mais pas moi )
azais- MEDIATEUR
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