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Noël au Vatican (Un peu d'histoire)

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Noël au Vatican (Un peu d'histoire) Empty Noël au Vatican (Un peu d'histoire)

Message par M1234 Sam 31 Déc 2016 - 17:56

Noël au Vatican : Télesphore, Marc, Libère, trois pontifes aux origines de la fête de la Nativité (1/5)
Ces trois papes ont en commun d’avoir, chacun à leur façon, contribué à faire de la fête de Noël ce qu’elle est aujourd’hui.

Noël au Vatican (Un peu d'histoire) Web-saint-sep-03-gregory-the-great-public-domain

La plus ancienne référence à Noël remonte à 138. Elle est rapportée dans le Liber Pontificalis, un catalogue chronologique de tous les papes et évêques de Rome, compilé dans des milieux proches de la Curie à partir du Vᵉ siècle. On peut y apprendre notamment que le pape Télesphore (125-138) est le premier pontife à instituer la messe de minuit.

Cependant, Noël n’était à cette époque pas forcément célébré le même jour qu’aujourd’hui, la date variant selon les divers calculs. Ainsi il est arrivé que l’on célèbre la naissance du Christ le 6 janvier, le 28 mars ou encore le 18 avril.

C’est seulement en 336 que le 25 décembre est enfin désigné comme jour fixe de la naissance du Christ. C’est le pape Marc qui rédige le tout premier calendrier faisant l’inventaire des festivités religieuses, où figure Noël à la date du 25 décembre. Malheureusement, son pontificat, trop court (Janvier-Octobre 336), l’empêche d’instaurer officiellement la célébration, ni d’y prendre part.

Les célébrations de la Nativité

Il faut attendre encore 20 ans pour que Noël soit fêtée comme telle par un pape. C’est saint Libère (352-366) qui organise la première liturgie officielle, en la toute nouvelle… basilique Saint-Pierre fraîchement inaugurée après la paix constantinienne. La basilique, dont les travaux furent commencés pendant le pontificat de Silvestre, ouvre en effet ses portes au début de celui de Libère en 354. En ses murs donc, le Souverain pontife de l’époque décide tout naturellement d’y convier les chrétiens le 25 décembre de la même année, pour commémorer la naissance de l’Enfant Jésus.

Au-delà de la cérémonie officielle, cette célébration vise aussi à concurrencer les festivités païennes encore bien persistantes (Sol Invictus, saturnales). Les Pères de l’Église ont tout d’abord préféré intégrer ces croyances, considérant que le choix calendaire des païens ne pouvait donner lieu à des hérésies théologiques. Car selon eux, il confirmait malgré tout la venue du Messie, qu’on le qualifie « d’astre levant » ou de « soleil de justice » ou encore de « soleil invaincu ». Noël s’est de cette manière substituée aux célébrations des fêtes païennes d’autant plus aisément que ces qualificatifs métaphoriques font écho à des références bibliques. Comme en témoigne le livre de Malachie (3, 20) : “Mais pour vous qui craignez mon nom, le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement“.

Ensuite, ce n’est pas un pape, mais l’empereur d’Orient Théodose II (401-450) qui codifie officiellement les cérémonies de la fête de Noël pendant son règne. Les célébrations du temps de la Nativité s’étendent alors progressivement, avec une période de préparation de deux à quatre semaines, l’Avent, puis une période qui se poursuit jusqu’à la célébration de la présentation de Jésus au Temple, le 2 février, actuelle chandeleur.

Au VIe siècle sous le pontificat de Grégoire le Grand (590-604), la messe de minuit se célèbre ainsi systématiquement. C’est au VIIe siècle que l’usage s’établit à Rome de célébrer trois messes : la vigile (veillée) au soir du 24 décembre, la messe de l’aurore et la messe du jour le 25 décembre. A noter que les 40 jours qui précèdent Noël deviennent, pour un temps, les « 40 jours de saint Martin » en l’honneur du très populaire saint Martin de Tours.


Noël au Vatican : quand le pape couronnait l’empereur en l’an 800 (2/5)
Il est de ces Noëls qui arrivent au moment opportun : un jour de grâce pour Charlemagne, mais aussi pour le pontife d’alors, Léon III.

Noël au Vatican (Un peu d'histoire) Web-charle-magne-receiving-alcuin-manuscrit-c2a9alfredo-dagli-orti-the-art-archive-the-picture-desk-ai

Léon III vit une période obscure : depuis plus d’an il est la cible d’agressions particulièrement violentes. Accusé par ses nombreux détracteurs de toutes sortes de vices et de crimes, sans que cela soit avéré, Léon III subit une attaque dirigée par des notables romains. À cheval et ouvrant la marche d’une procession en avril 799, il est assailli, roué de coups, jeté à bas de sa monture, dépouillé de ses vêtements pontificaux. Les conjurés ont ni plus ni moins l’intention de lui crever les yeux et de lui couper la langue.

Enfermé dans un couvent il est délivré grâce à l’intervention d’envoyés de Charlemagne. Une fois libre, le pape part à la rencontre de celui qui n’est encore que le roi des Francs. Charlemagne organise alors une procédure juridique visant à le disculper des accusations portées contre lui à Rome : devant le roi et les dignitaires du royaume et de l’Église, le pape doit alors jurer par serment purgatoire, ne pas être coupable des méfaits dont on l’accuse, avant que l’on ne rétablisse sa dignité. L’événement a un tel retentissement que lorsque Léon III retourne à Rome, il est accueilli par une foule en liesse.

Le roi des Francs au Vatican

Bien que la teneur des discussions entre le pontife et l’empereur ne soient pas connues, il est très probable que l’accession de Charlemagne au rang d’empereur ait été alors envisagée. C’est ainsi qu’en décembre 800, Charlemagne est invité par le successeur de saint Pierre au Vatican.

Pour Charlemagne, il a vocation à rassembler tous les peuples occidentaux en un unique empire, qui lui-même s’identifierait à l’Église. C’est donc dans cet esprit là qu’il souhaite se conférer à lui-même la couronne impériale. Léon III, quant à lui, espère rétablir la dignité de la fonction pontificale et bénéficier à l’avenir de la protection impériale.

La cérémonie se déroule dans la basilique Saint-Pierre, en présence d’une nombreuse délégation de Francs. Par son sacre dans la Ville éternelle, Charles se présente de façon symbolique en continuateur lointain de l’empire romain d’Occident. C’est ainsi qu’il arbore comme emblème l’aigle monocéphale (une seule tête tournée vers la gauche) symbole par excellence de l’empire.

Petit changement de programme

Cependant, la cérémonie ne se déroule pas tout à fait comme prévu. Le 25 décembre, Léon III profite de ce que Charlemagne est en prière pour lui poser la couronne sur la tête. Symboliquement, cela signifie que l’Église possède l’ascendant sur l’empereur qu’elle couronne. D’après l’historien Eginhard, “Charlemagne aurait renoncé à entrer dans l’Église ce jour-là, s’il avait pu connaître d’avance le dessein du pontife“. Charlemagne, furieux de la forme prise par le cérémonial, fera en sorte qu’il soit modifié pour l’avènement de son fils Louis Ier (dit le Pieux). Désormais, la couronne sera posée sur l’autel. Contrairement à ce qui avait été évoqué, le pontife ne s’agenouillera pas non plus devant le nouvel empereur pendant la cérémonie. La querelle entre la papauté et l’empire trouve ici son germe.

Ironie du sort, sur la place Saint-Jean-de-Latran, en face de la basilique pontificale, une mosaïque qui n’est pas l’originale illustre l’alliance étroite unissant le roi franc à la papauté. Charlemagne y est dépeint à genoux et recevant de saint Pierre l’étendard de la ville de Rome.

Dans la basilique Saint-Pierre, un autre élément vient rappeler cet événement historique de Noël 800. Sous les pieds des visiteurs et fidèles, au centre de la nef centrale, repose un grand disque de porphyre rouge incrusté dans une dalle. C’est à cet emplacement précis, un soir de Noël, que Charlemagne se vit remettre, quelques instants trop tôt, la couronne impériale.


(A suivre...)

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Message par M1234 Lun 2 Jan 2017 - 13:10

Noël au Vatican : Grégoire VII arrêté en 1075 (3/5)
Alors qu’il officiait en la basilique Sainte-Marie-Majeur, le pontife est arrêté...

Noël au Vatican (Un peu d'histoire) Web-knights-medieval-fresco-public-domain

Pendant les festivités de Noël 1075, une révolte éclate à Rome (Italie) menée par la noblesse opposée aux réformes du pape Grégoire VII (1073-1085). Alors qu’il officiait en la basilique Sainte-Marie-Majeur, le pontife est arrêté.

Le 22 avril 1073, à la mort d’Alexandre II (1061-1073), le moine Hildebrand est proclamé pape par la foule romaine et prend le nom de Grégoire VII. Il n’ignore pas la situation de désagrégation de l’Eglise, prise dans les intrigues des grandes familles italiennes et les manœuvres financières des seigneurs qui cherchent à obtenir l’attribution des charges ecclésiastiques.

Grégoire VII prend donc un certain nombre de mesures pour restaurer la primauté de l’Eglise sur tous les pouvoirs temporels existants, en même temps que son relèvement moral, spirituel et mystique : la réforme grégorienne est alors engagée. Il commence par proscrire le mariage et le concubinage des prêtres puis condamne fermement la simonie. Il s’attelle ensuite à la formation des curés.

Cependant, les résistances politiques sont fortes et nombreuses, et pendant les fêtes de Noël 1075, une révolte est organisée à Rome, par Censius, chef de la noblesse opposée aux réformes. Grégoire VII est arrêté alors qu’il officiait dans la basilique sainte Marie-Majeure, et il est enfermé dans une tour. Mais le pape est délivré par le peuple dont il avait le soutien, ce qui lui permit de réprimer la révolte.

La réforme grégorienne

Les prémices de la réforme grégorienne apparaissent avec Léon IX (1048-1054). Pendant les cinq années de son pontificat, Léon IX parcourt l’Occident pour réformer l’institution ecclésiastique et résoudre deux problèmes majeurs : la simonie, c’est-à-dire le trafic contre argent des biens d’Église, et le mariage et le concubinage des prêtres qui étaient tolérés.

Par un dictatus papae, Grégoire VII décrète pour sa part que le titre de pape soit réservé au successeur de Pierre sur le siège de Rome : quod hoc unicum est in mundi (parce qu’il est unique au monde). Auparavant, ce titre désignait tous les évêques. Grégoire VII condamne également les investitures laïques, c’est-à-dire le droit qu’avaient les souverains de nommer les évêques. L’indépendance du clergé est alors clairement affirmée.

Un bénédictin devenu pape

Ildebrando Aldobrandeschi de Soana, futur Grégoire VII, née entre 1015 et 1020 en Toscane. Il est envoyé très jeune à Rome, où son oncle est prieur de l’abbaye clunisienne de Sainte-Marie sur le Mont Aventin. Il a pour maître Jean Gratien, futur Grégoire VI (1045-1046).

En 1073, le bénédictin est élu pape par les cardinaux sous la pression du peuple romain. En servant sous les papes Léon IX et Alexandre II, il s’est acquis en effet une excellente réputation auprès des Romains.

Au cours de la querelle des Investitures, qui opposa la papauté et le Saint-Empire romain germanique de 1075 à 1122, Grégoire VII excommunie l’empereur Henri IV en 1076. Celui-ci considère comme relevant de son pouvoir de donner de nommer les évêques ce qui va à l’encontre de la réforme grégorienne.

Pourtant le conflit entre Grégoire VII et l’empereur Henri IV n’est pas réglé. Entré à Rome en 1084, l’empereur déclare le pape déchu et reconnaît l’antipape Guibert (Clément III). Le pape est assiégé au château Saint-Ange où il s’était réfugié. Libéré par les Normands, Grégoire VII est chassé de Rome. Il meurt le 25 mai 1085, exilé à Salerne, en prononçant ces mots : « j’ai aimé la justice et j’ai haï l’iniquité ; c’est pour cela que je meurs en exil ». Il sera canonisé en 1606 par le pape Paul V (1605-1621).



(A suivre...)

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Message par M1234 Mer 4 Jan 2017 - 11:15

Noël au Vatican : Les trois messages de Pie XII (4/5)
Loin de rester silencieux, on oublie souvent que le pape Pacelli prononça plusieurs discours, trois années de suite, au moment de Noël.

Noël au Vatican (Un peu d'histoire) Pie-xii

Au cœur de la Seconde Guerre mondiale, alors que le monde découvre avec effarement l’extermination systématique des Juifs, le discours du pape Pie XII (1939-1958) de Noël 1942 est souvent cité, les uns pour critiquer son « silence », les autres pour en souligner la portée.

Mais ce faisant, on oublie souvent que le pape Pacelli prononça en réalité plusieurs discours, trois années de suite, au moment de Noël. C’est ce que rappelle notamment le journaliste Andrea Tornielli dans sa biographie de Pie XII, parue en 2009 chez Artège.

Nécessaire victoire sur la haine

Il y eut d’abord le 24 décembre 1940, au début de la guerre, où le pontife tient un discours très critique du nazisme devant les cardinaux. Il y affirme la nécessité de distinguer « la vérité des apparences trompeuses », afin d’éviter « le péril de concevoir et former cet ordre nouveau comme un mécanisme (…) imposé par la force, un ordre sans sincérité, sans plein consentement, sans joie, sans paix, sans dignité, sans valeur ».

Plus loin, le Pape évoque la nécessaire « victoire sur la haine », sur la « propagande effrénée », sur la défiance envers le droit international et le respect des pactes. Il cite également nommément le drame des Juifs, parlant des « réfugiés de souche sémite ».

La précision de ses critiques, Pie XII la puise dans sa connaissance de l’Allemagne au temps de la montée du nazisme, puisqu’il fut nonce dans ce pays, puis secrétaire d’État. Il travailla notamment pour Pie XI à la lettre de condamnation du nazisme : Mit brennender Sorge (au milieu des sollicitudes).

« Nous ne pouvons fermer les yeux »

L’année suivante, à Noël 1941, le souverain pontife lit au monde entier un message radiodiffusé, dans lequel il parle des terribles affrontements survenus cette année-là. « L’idée de la force étouffe et pervertit la norme du droit », explique-t-il : « Permettez à toutes les autres destructions morales de troubler elles aussi l’atmosphère civile et d’y allumer la tempête, et vous verrez les notions de bien et de mal, de droit et d’injustice, perdre leurs contours tranchants, s’émousser, se confondre et menacer de disparaître ».

« Nous ne pouvons fermer les yeux », souligne encore le Pape, cherchant les racines profondes du mal : « Qui pourra s’étonner aujourd’hui si une telle opposition radicale aux principes de doctrine chrétienne en arriva enfin à se transformer en un choc violent de tensions internes et externes, au point de conduire à une extermination de vies humaines ».

Faible écho

Les mots sont clairs. Ils ne seront pas forcément entendus, comme le dira le délégué apostolique à Londres dans une lettre au cardinal Luigi Maglione, alors secrétaire d’État : « Le périodique The Tablet a exprimé son regret que le discours de Sa Sainteté ait eu un aussi faible écho dans ce pays », même si la presse y a vu une « attaque contre Hitler ».

Le fameux message radiodiffusé du 24 décembre 1942 se situe ainsi dans le prolongement de celui de l’an passé. Pie XII y réaffirme sa volonté de « proclamer à la face du monde entier les règles fondamentales inviolables » de l’ordre naturel et surnaturel, sur lesquels repose « la solidité de tout nouvel ordre national et international ».

Plus loin, le pontife dénonce « la conception qui revendique pour certaines nations ou pour des branches ethniques ou des classes, leur instinct érigé en droit comme impératif souverain ».

Action des catholiques

Pie XII incite également les catholiques à agir, comparant le combat actuel aux « anciens Croisés », qui alors voulaient « délivrer la terre sanctifiée par la vie du Verbe de Dieu ». « Il s’agit aujourd’hui, affirme le Pape, d’une nouvelle traversée, bravant la mer des erreurs du jour pour délivrer la terre sainte spirituelle, destinée à être le soutien et le fondement de normes et de lois immuables pour des constructions sociales d’une solide consistance interne ».

Et le Pape termine son long discours par cette pointe qui signale les « centaines de milliers de personnes qui, sans aucune faute de leur part, pour le seul fait de leur nationalité ou de leur race, ont été vouées à la mort ou à une progressive extinction ».

Allusion claire au peuple d’Israël, qui répond ainsi à trois mois de démarches pressantes des Anglo-Saxons, ainsi que le Pape l’a dit lui-même au représentant américain. Mais certains ne l’ont pas jugé ainsi. Sur le moment, déjà, des diplomates ainsi qu’un jésuite américain de Radio Vatican le trouvent trop distancié.

« Le Vicaire de Dieu ne devrait jamais parler ! »

Les Allemands et leurs acolytes, en revanche, ont parfaitement compris le message. Mussolini affirme ainsi que « le Vicaire de Dieu ne devrait jamais parler (…). Son discours est un tissu de lieux communs ». Le chef des services de sécurité SS, Reinhard Heydrich, écrit de son côté que « de façon sans précédent, le Pape a répudié le nouvel ordre européen national-socialiste ». Et en 1943, l’Allemagne menace le Vatican de « représailles physiques ».

Enfin, de l’autre côté de l’Atlantique, le New-York Times écrit dans son éditorial, le 25 décembre 1942 : « La voix de Pie XII est bien seule dans le silence et l’obscurité qui enveloppe l’Europe ce Noël… Il est à peu près le seul dirigeant restant sur le continent européen qui ose tout simplement élever la voix ».

Ces appréciations seront reprises après la guerre par un certain nombre de Juifs eux-mêmes, reconnaissants à Pie XII le mérite d’avoir sauvé concrètement plusieurs dizaines de milliers de Juifs. Au moment de la mort du pape en 1958, le ministre des Affaires étrangères d’Israël, Golda Meir, écrivit : « Quand le martyre le plus épouvantable a frappé notre peuple, durant les dix années de terreur du nazisme, la voix du souverain pontife s’est élevée en faveur des victimes. Nous pleurons la mort d’un grand serviteur de la paix ».

Noël au Vatican : Jean Paul II rencontre Mehmet Ali Agça (5/5)
Le 27 décembre 1983, le Pape rencontre celui qui a tenté de l’assassiner.

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Le 13 mai 1981, lors d’une audience place Saint-Pierre, le pape Jean Paul II (1978-2005) est atteint par trois balles tirées par Mehmet Ali Agça. Il est alors blessé au ventre, au coude droit et à l’index de la main gauche. Indemne, il s’ensuit cependant de longs mois avant que Jean Paul II puisse être considéré comme étant totalement guéri. Le Pape accorde publiquement son pardon à son agresseur le 17 mai 1981, et le rencontre dans une prison romaine, deux ans plus tard.

Le 27 décembre 1983, le Souverain pontife se rend ainsi à la prison de Rebibbia, située à 15 kilomètres du Vatican, à l’est de Rome, pour rencontrer celui qui a tenté de l’assassiner, le Turc Mehmet Ali Agça, âgé de 23 ans au moment des faits. Pendant près de 20 minutes, les deux hommes se parlent en tête-à-tête, sous l’œil des caméras. Ce qu’ils se sont dit, personne ne le saura jamais : « cela restera un secret entre lui et moi », avait déclaré Jean Paul II.





« Aujourd’hui, j’ai pu rencontrer mon agresseur et lui réitérer mon pardon, comme je l’avais aussitôt fait, dès que j’ai pu. Nous nous sommes rencontrés en hommes et en frères », avait expliqué le pape polonais.

Dans les années qui ont suivi et jusqu’à sa mort, Jean Paul II n’a jamais raconté publiquement la discussion qu’il avait eue avec son agresseur. Ce n’est qu’en 2013, à la suite d’une autobiographie publiée par Mehmet Ali Agça, que l’ancien secrétaire du pape, le cardinal Stanislas Dziwisz explique que les deux hommes ont parlé du secret de Fatima et de la survie inexplicable du Pape.

À noter que le Pape n’était pas venu à la prison pour rencontrer uniquement son agresseur. Le pontife avait tenu à apporter un message de paix et d’espoir aux 700 détenus. Cela deux jours après la célébration de la Nativité.

Sous la protection de la Vierge Marie

Au jour de l’attentat, Jean Paul II a déclaré avoir senti la protection de la Vierge : « À l’instant même où je tombais place Saint-Pierre, j’ai eu ce vif pressentiment que je serais sauvé (…) une main a tiré et une autre a guidé la balle », a ainsi confié le Pape polonais quelque temps après l’attentat. Le 13 mai 1982, il se rendit donc à Fatima (Portugal) pour remercier la Vierge de l’avoir protégé et fit sertir la balle qui l’avait frappé dans la couronne de la statue de la Vierge au sanctuaire.

Le pontife a voulu également que le souvenir de l’intervention de la Vierge Marie soit manifesté, place Saint-Pierre, par une mosaïque qui représente Marie « Mère de l’Église ». On y lit sa devise : Totus Tuus. L’image, de plus de 2,5 mètres, a été installée, entre novembre et décembre 1981, soit près de 6 mois après l’attentat, sur une façade du Palais apostolique située à droite de la basilique Saint-Pierre.

Et depuis 2006, à l’occasion du 25e anniversaire de l’attentat, une plaque commémorative est visible à l’endroit où le Pape est tombé sous les balles d’Ali Agça. Il s’agit d’un carré de marbre de 40 centimètres placé sur le côté droit de la place lorsqu’on regarde la façade de la basilique. La plaque porte la date de l’attentat, en chiffres romains, et le blason de Jean Paul II.


Noël au Vatican (Un peu d'histoire) 220px-PapalAssassinationAttemptMarker


Centenaire des apparitions de Fatima

Le 13 mai 1917, en pleine Première Guerre mondiale, la Vierge Marie est apparue, sous l’apparence d’une « femme revêtue de soleil » à la Cova da Iria, près de Fatima, à trois petits bergers : Lucia dos Santos et Jacinta et Francisco Marto, tous les trois cousins. Les apparitions se renouvelèrent six fois en 1917, la dernière est le 13 octobre. François mourut en 1919 et Jacinthe en 1920, année de la reconnaissance des apparitions par l’Église. Lucia dos Santos, entrée en 1948 au Carmel Sainte-Thérèse de Coimbra (Portugal), mit par la suite par écrit le message de la Vierge Marie.

Il s’agit en fait d’un message en trois parties. Le premier secret est une vision de l’enfer. Le deuxième secret concerne la paix. Cette partie aborde la question de la conversion de la Russie et annonce la Seconde Guerre mondiale. Dans le dernier message, les jeunes voyants affirment avoir vu un « un évêque vêtu de blanc (…) tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches ».

Le troisième secret se présente comme une vision allégorique, susceptible de diverses interprétations. Jean Paul II s’est directement rapporté à cette prophétie au sujet de l’attentat du 13 mai 1981.

À l’occasion de ce centenaire, le pape François se rendra en outre au sanctuaire marial les 12 et 13 mai 2017. Il sera le 4e pontife à s’y rendre pèlerinage après Paul VI en 1967, Jean Paul II en 1982, 1991 et 2000, et Benoît XVI en 2010.


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