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Le Choix du silence - La Vie Monastique

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Message par M1234 Lun 12 Sep 2016 - 10:02

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Feat-thomas-merton-800

TROIS MINUTES À L'ABBAYE

Cisterciens, 5e jour : Thomas Merton

Étonnante figure que celle de Thomas Merton,(1915-1968) qui a été frappé par les vicissitudes de la vie, avant d'entrer au monastère. Ses enseignements spirituels et son engagement dans le monde ont marqué des générations de chrétiens. Par Dominique Brulé, doctorante à l'université de Lorraine.




Sa vie

Tom Merton naît pendant la 1ère guerre mondiale, dans le sud de la France. Ses parents, artistes-peintres, se sont connus dans le Paris artistique des années 1910. La famille s’en retourne assez vite aux États-Unis, pays d’origine de sa mère. Ils s’installent à New York, où un petit frère naît trois ans plus tard. Son père enchaîne les petits boulots, mais sa mère est frappée par un cancer et meurt, Thomas n’a que six ans. Dès lors, sa vie va être une succession de changements de domiciles, entre États-Unis et Europe.

En 1925, père et fils s’installent en France, dans un village proche de Montauban. Hélas, sans le sou, père et fils s’en retournent vivre quelques années plus tard en Angleterre. C’est à Londres, puis à Oakham (Midlands) et enfin à Cambridge que Thomas poursuit ses études. Mais il souffre intérieurement de ces perpétuels recommencements. Durant ses années françaises Thomas s’était mis à écrire et dès 1928, à Londres, il tient un, voire plusieurs journaux privés. Mais son père tombe malade à son tour et meurt d’une tumeur cérébrale en 1931. À quinze ans, Thomas n’a déjà plus ses parents.

S’en suit une jeunesse dissolue, qui ne s’achèvera qu’à partir de 1936, alors que prenant le train qui va le conduire à l’Université de New York, il est pris de vertiges, tombe et se retrouve à l’hôpital. Cet événement l’oblige à véritablement prendre conscience de son mal-être et, ou bien à changer de vie, ou à tomber irrévocablement.

Ce qui l’aide à vivre, à cette époque, ce sont ses études. Bon élève, il s’intéresse à nombre de matières : philosophie, langues vivantes, littérature. Mais c’est la découverte, fortuite, de l’ouvrage d’un philosophe français, qui va le mener vers la spiritualité. Depuis fin 1935, Thomas est retourné vivre chez ses grands parents maternels, où il a retrouvé son jeune frère. Tous deux sont étudiants dans des Universités prestigieuses.

Thomas se tourne de plus en plus vers Dieu, mettant en place un programme de vie spirituelle fondée sur des valeurs ascétiques. Cette quête trouve son but dans le choix du monastère et l’appel au sacerdoce. Et il entre chez les Trappistes dans le Temps de l’Avent 1941, il a 26 ans. Sa vocation de moine, il l’offre à sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Ce qu’il aime en elle c’est sa jeunesse offerte, sacrifiée, la valeur de ce sacrifice ; les menus sacrifices offerts dans le silence du cloître, une graine d’amour associée à chacun d’eux. Et puis il y a La Voie d’enfance, l’abandon total à Dieu, comme un enfant.

En 1948 parait son autobiographie, La Nuit privée d’étoiles, qui sera un succès mondial. En mai 1949 il devient prêtre. Les quelques vingt années à venir, jusqu’à sa mort accidentelle en décembre 1968, seront consacrées tout à la fois au développement de sa vie intérieure, à la rédaction d’ouvrages de spiritualité – il en rédige une soixantaine – à l’enseignement de ses frères moines – il sera Maître des Novices durant dix ans – à une correspondance avec des personnalités du monde entier et à l’inspiration de l’Encyclique Pacem in Terris de Jean XXIII en 1963.

Thomas aura été l’homme de tous les combats, depuis sa haine de la guerre qui emporta son jeune frère en 1943 et qui l’amènera à lutter contre l’armement nucléaire, le droit des minorités, jusqu’au dialogue interreligieux qu’il inaugura, en passant par la vulgarisation des écrits monastiques, une avancée pour la vie spirituelle des laïcs.

Méditation
"J’ai enfin découvert, dans la solitude, que Tu désires mon amour, Ô mon Dieu, mon amour tel qu’il est – mon amour d’homme. Grâce à Ta grande miséricorde, j’ai trouvé et j’ai appris que l’amour d’un cœur abandonné, brisé et démuni, Te plait davantage et attire Ta pitié. C’est Ton désir et Ta consolation, Ô Seigneur, d’être très proche de ceux qui T’aiment et T’invoquent comme leur Père. Tu n’as peut-être pas de plus grande consolation– si je puis dire – que de consoler Tes enfants affligés et ceux qui, pauvres et les mains vides, viennent à Toi, avec leur seule humanité, leurs limites et leur grande confiance en Ta miséricorde."

Extrait de Thoughts in Solitude, 1958.

Ecouter
Prenez un peu patience, extrait de Les Voix Cisterciennes (SM)

Prier

Seigneur mon Dieu, je ne sais pas où je vais, je ne vois pas la route devant moi, je ne peux pas prévoir avec certitude où elle aboutira.

Je ne me connais pas vraiment moi-même, et, si je crois sincèrement suivre Ta volonté, cela ne veut pas dire qu’en fait je m’y conforme.

Je crois cependant que mon désir de Te plaire, Te plaît.

J’espère avoir ce désir au cœur de tout ce que je fais, et ne jamais rien faire à l’avenir sans ce désir.

En agissant ainsi, je sais que Tu me conduiras sur la bonne route, même si je ne la connais pas moi-même.

Je Te ferai donc toujours confiance, même quand j’aurai l’impression que je me suis perdu et que je marche à l’ombre de la mort.

Je n’aurai aucune crainte car Tu es toujours avec moi et jamais Tu ne me laisseras seul dans le péril. Amen »


M1234
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Message par M1234 Mar 13 Sep 2016 - 9:40

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Gertrude_helfta_96_01

Cisterciens, 6e jour : Gertrude de Helfta

Au XIVe siècle, sainte Gertrude est à la fois mystique et missionnaire par ses écrits spirituels, nourris par une méditation continue des Écritures.





Sainte Gertrude d'Hefta, monastère d'Arouca
Sa vie

Sainte Gertrude de Helfta naît le 6 janvier 1256, en la fête de l'Epiphanie. A l'âge de cinq ans, en 1261, elle entre au monastère, comme c'était souvent le cas à l'époque, pour la formation et l'étude. Elle y passera toute son existence.

C'est une étudiante extraordinaire, fascinée par le savoir. Elle se donne tout entière à l'étude profane avec ardeur et ténacité, avec une réussite scolaire dépassant toutes les attentes. La littérature, la musique et le chant, l’art de l’enluminure la ravissent.

Elle a un caractère fort, décidé, immédiat et impulsif et se dit souvent être négligente. Elle reconnaît ses défauts, et en demande humblement pardon.

En tant qu’étudiante,  Gertrude se consacre ensuite entièrement à Dieu dans la vie monastique et pendant vingt ans, rien d’exceptionnel n’a lieu : l’étude et la prière constituent son activité principale. En raison de ses qualités, elle excelle parmi ses consœurs; elle fait preuve de ténacité pour consolider sa culture dans divers domaines.
Mais, au cours de l’Avent 1280, elle commence à ressentir un dégoût pour tout cela, en perçoit la vanité, et le 27 janvier 1281, quelques jours seulement avant la fête de la purification de la Vierge, vers l’heure des Complies, le Seigneur, avec délicatesse et douceur, calme le trouble qui l’angoisse, trouble que Gertrude voit comme un don même de Dieu« pour renverser la tour de vaine gloire et de curiosité élevée par mon orgueil. Orgueil insensé car je ne méritais même pas de porter le nom et l'habit de la Religion. Toutefois c'était bien le chemin que vous choisissiez, ô mon Dieu, pour me révéler votre salut ».

La vision d’un jeune homme la guide pour démêler le nœud d’épines qui opprimait son âme, en la prenant par la main. Dans cette main, elle reconnaît Celui qui sur la Croix nous a sauvés par son sang, Jésus.

A partir de ce moment, sa vie de communion intime avec le Seigneur s’intensifie. Sa « conversion » prend deux directions : dans les études, avec le passage radical des études humanistes profanes à celles théologiques, et dans l’observance monastique, le passage de la vie qu’elle qualifie de négligente à la vie de prière intense, mystique, avec une exceptionnelle ardeur missionnaire.

Gertrude transforme tout cela en apostolat : elle se consacre à écrire et à divulguer la vérité de la foi avec clarté et simplicité, grâce et persuasion, servant avec amour et fidélité l’Eglise, au point d’être utile et appréciée par les théologiens et les personnes pieuses.

Elle meurt  le 17 novembre 1301 ou 1302 à l’âge d’environ 46 ans.

Méditation

L’existence  de sainte Gertrude nous montre que le cœur d'une vie heureuse, d'une vie véritable, est l'amitié avec Jésus, le Seigneur. Cette amitié s'apprend dans l'amour pour Les Ecritures Saintes, dans l'amour pour la liturgie, dans la foi profonde, dans l'amour pour Marie, de manière à connaître toujours plus réellement Dieu lui-même et le bonheur véritable, but de notre vie.

Ecouter

Beata viscera, extrait de Les Voix Cisterciennes (SM)

Prier

Seigneur Jésus Christ,
Fils du Dieu vivant, donne-moi d’aspirer vers toi de tout mon cœur
de respirer en toi qui est la douceur et la suavité par excellence
Accorde enfin que mon être entier soit comme haletant vers Toi
ô suprême et vraie béatitude.


M1234
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Message par M1234 Mer 14 Sep 2016 - 9:53

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Cisterciens-7e-jour-Benoit-Thuan_image_article

TROIS MINUTES À L'ABBAYE

Cisterciens, 7e jour : Benoît Thuân

Moine et missionnaire au Vietnam, c'est l'itinéraire du Père Benoît Thuân (1880-1933), fondateur de la  Congrégation de la Sainte Famille. Par Dom Vladimir, abbé de l’abbaye Notre-Dame de Lérins


Sa vie

Né à Boulogne-sur-Mer le 17 août 1880, Henri François Joseph Denis commença ses études chez les Frères des Ecoles chrétiennes puis entra au petit séminaire de Boulogne et au grand séminaire d’Arras. Son souhait était d’entrer au séminaire des Missions Etrangères de Paris qu’il intégra en 1901.

Ordonné prêtre en 1903, il fut affecté en Cochinchine dans la mission de Hué où le Vicaire apostolique de la Cochinchine lui attribuera un nom vietnamien : Thuân, qui signifie obéir, consentir. Ce nom veut traduire l’attitude du Fiat de Marie.

Après s’être familiarisé avec la langue et les coutumes, il devient enseignant au petit séminaire d’Annith et en 1907 il enseignera le chinois. En 1908, il réalise son rêve de devenir missionnaire et il est envoyé aux chrétiens de Nuoc-Man tout en songeant à la vie monastique. Ce désir ne pourra se concrétiser qu’en 1918.

Le mode de vie des cisterciens réformés répond à son attente et, malgré les difficultés, un nouveau monastère qui n’est qu’une cabane verra le jour en 1918. Ils seront deux : le père Thuân et un premier disciple, Thaddée. Les difficultés ne manqueront pas au début de cette fondation qui attirera des jeunes sans formation monastique.

Le Père Thuân commence son noviciat le 2 février 1920, prend l’habit religieux et porte désormais le nom de Benoît Thuân. Le 23 février, l’évêque décrète officiellement l’érection du nouveau monastère. Le 23 mars les premiers postulants prennent l’habit religieux et le P. Benoît assume les tâches de supérieur et de maître des novices  alors qu’il est lui-même novice. Le 21 mars 1923, le visiteur apostolique préside la première profession du père Benoît et de huit autres frères. La profession perpétuelle sera célébrée le 21 mars 1926.  La communauté est maintenant en route pour devenir une branche de la famille cistercienne. Après bien des difficultés cette affiliation n’aura lieu qu’après la mort du père Benoît.

Pendant les quinze années de  sa vie missionnaire, le père Benoît est convaincu que les Vietnamiens sont aptes à la vie monastique, à la vie contemplative et sa fondation sera un témoignage d’Eglise qui fera rayonner l’image vivante du moine catholique dans une vie de pauvreté et de simplicité paisible et joyeuse.

Sa congrégation portera le nom de "Sainte Famille" mettant en lumière l’importance de la famille, chère aux Vietnamiens. Sa communauté aura à la fois un caractère cénobitique et familial. Cette congrégation cistercienne de la Sainte-Famille ne cesse pas de se développer. Aujourd’hui, elle compte huit monastères de moines et un de moniales, qui rassemblent plus de six cents membres.



Méditation

Le P. Benoît Thuân nous appelle à la confiance en toute circonstance : "Je vais rejoindre le Seigneur, je ne connais pas le jour, mais je sens que je ne resterai pas longtemps avec vous. Je vous conseille de vous rappeler que la voie de la sainteté c’est d’obéir à la volonté de Dieu... Quant à moi, je pars tranquillement, je ne me fais pas de souci car je sais que Dieu est notre Père. Il m’aime et il vous aime, c’est pourquoi je n’ai peur ni pour vous, ni pour moi. Restez donc dans la sérénité comme moi, car Dieu nous aime tant."


Ecouter


http://voyages.la-croix.com/var/croire/storage/original/audio/2f76515f25b84fe881c6ada85cf5349a.mp3


Cantique de Siméon", extrait de Les Voix Cisterciennes (SM)

Prier

S’abandonner dans la main de Dieu est la chose la meilleure.
Vous donc, ne soyez pas tristes, ne vous inquiétez pas ;
allons tous ensemble dans la joie selon la volonté de Dieu sur nous.
Merci au Seigneur, merci à notre mère Marie.




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Message par pax et bonum Mer 14 Sep 2016 - 11:28

Aux moines le silence,aux chrétiens le bruit et l'agitation?

Croyez-vous que le Seigneur veut celà?

Il est vrai que le moine se donne exclusivement à Dieu et utilise les moyens d'entrer en son intimité.
Il doit demeurer un phare et un exemple pour le chrétien.
Les laïcs ne sont pas dispensés des "conseils évangéliques" que sont les voeux de la vie monastique:
-une certaine chasteté qui s'exprime par une retenue,une modestie dans le comportement.
-un relatif idéal de pauvreté et simplicité dans l'imitation du Christ sur la terre.
-une obéissance,non seulement à l'Eglise mais à toute créature comme le voulait Saint François d'Assise.
Le respect de la Création est un acte d’obéissance.

Si on se contente de lire et d'admirer les chartreux ou les bénédictins,on est semblable à ceux qui regardent la vraie vie spirituelle par une fenêtre sans guère y participer.

Soyons des veilleurs et non des observateurs!

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Message par M1234 Jeu 15 Sep 2016 - 10:05

LES CLARISSES

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 PROFE%20CLARIS

Claire naquit en 1194 d'une famille noble d'Assise. Adolescente elle entend François prêcher et décide de se donner entièrement a Jésus Christ a l'image de son aine. Quelques amies et bien d'autres jeunes filles sont entraînées par son exemple;ensemble elles mènent une vie de prière, de travail et de joyeuse pauvreté.

La règle des Clarisses fut écrite par Sainte Claire sur le modèle de celle écrite par Saint François. Bâtie sur l'abandon des biens et de la totale pauvreté, cette règle effraya très longtemps les papes du XIII eme siècle et ce n'est qu'a la mort de Claire qu'elle reçue l'approbation d'Innocent IV; règle qui pour la première fois prescrivait a un ordre de femmes la stricte clôture


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La famille Franciscaine se compose de Peres et de Frères mineurs, des Clarisses et du tiers ordre (fraternité séculaire).

L'ordre n'ayant pas de supérieur fédéral, chaque monastère est indépendant; sans rien changer a cette autonomie les monastères se sont regroupes en fédération pour une entraide fraternelle et chaque fédération est anime par une présidente généralement Abbesse de l'un des monastères.

On compte aujourd'hui dans le monde environ 17000 Clarisses reparties dans 700 monastères dont 1000 en France reparties dans 50 monastères.

Vivre l'évangile avec des soeurs , en famille franciscaine, en Eglise...
Notre vie consiste à « vivre selon le Saint Évangile », à mettre ses pas dans ceux de Jésus Christ, « Celui qui est le chemin, la vérité, la vie » (Jn 14, 6). Il nous appelle au point d’orienter tout  le sens de notre existence sur la rencontre avec lui.

avec des soeurs
« A ceci, tous vous reconnaîtront pour mes disciples :
à l’amour que vous aurez les uns pour les autres.»
(Jn 13, 35)
La vie fraternelle est terreau bien concret dans lequel se vit l’appel évangélique. L’accueil respectueux des âges, des diversités de cultures, d’éducation et de tempéraments donne instant après instant l’occasion de choisir d’aimer. Le partage des tâches et des responsabilités permet à chaque sœur, selon ses talents, de construire la communauté.

La création d’une fraternité internationale à Ronchamp  entraînera les sœurs dans une démarche  d’alliance, dans une culture de la rencontre, en résonnance avec l’internationalité de notre Ordre des clarisses et du site que nous habitons.  Plusieurs sœurs venant de communautés diverses et parfois très lointaines devront se donner le meilleur d’elles-mêmes les unes aux autres, sur le chemin d’une nouvelle identité communautaire en lien avec notre mission en ce lieu.

en famille franciscaine
Claire s’est voulue dès l’origine servante du Christ et de ses sœurs, disciple de saint François. Nous gardons avec nos frères franciscains et toute la famille franciscaine un lien de fraternité profond et durable, toujours appelé à fructifier dans des formes neuves. Ainsi, en collaboration avec frère Patrice Kervyn, franciscain et chapelain de Notre-Dame du haut, nous portons, à notre mesure,  le souci de l’animation pirituelle et pastorale du lieu.

en Eglise
Claire parle de sa communauté comme d’ « un petit troupeau que le Seigneur a engendré dans sa sainte Église » et se veut donc bien reliée à l’Église universelle.

Notre présence à Ronchamp n’a d’autre but que de faire Église au cœur du diocèse de Besançon et de nous faire proche du diocèse voisin de Belfort-Monbéliard.

Implanter un monastère dans un lieu de pèlerinage a entre autres pour objectif de réconcilier l’Église pastorale et l’Église contemplative. Elles ont besoin l’une de l’autre pour construire ensemble l’Église universelle. Chacune donne vie à l’autre au service d’une même mission. En partageant avec nous la Parole et le Pain, prêtres et laïcs de  notre doyenné nous confient leurs joies et leurs peines et nous unissent à la vie du peuple de Dieu qui est en Haute-Saône.

en communion avec tous            
Notre enracinement sur cette colline de Bourlémont nous met en relation avec les habitants des environs, les personnes qui travaillent à la Porterie  et les visiteurs de la chapelle Notre-Dame du Haut.  Des relations de proximité dues à une vie quotidienne partagée ou les  rencontres occasionnelles de pèlerins et des amoureux de l’architecture, donnent des visages concrets à notre solidarité avec tous. Elles soutiennent notre chemin d’humanité.

Prier: louer Dieu pour tout et en tout
Claire invite ses soeurs à veiller et prier sans cesse afin de marcher sur un chemin de bonheur.
Ce chemin d'intériorité est balisé par la liturgie, les sacrements, la méditation personnelle et silencieuse.

L’espace privilégié de la Colline est empreint de beauté cosmique, de beauté architecturale. Il vibre des émotions ressenties par les visiteurs, touchés  par le mystère du lieu qui les conduit souvent de l’émerveillement au recueillement.
Communauté de priantes, nous avons à cœur d’accueillir largement celles et ceux qui veulent se joindre à nous dans notre prière commune quotidienne ou festive. oit à la chapelle Notre-Dame du Haut. Nous essayons de porter une attention particulière à la diversité des langues et des cultures et aux gestes symboliques.

La chapelle appelant parfois des modes de prière inhabituels nous nous rendons volontiers accessibles aux demandes et suggestions qui peuvent être faites, en esprit de dialogue et de fraternité. Nous nous joignons parfois aux communautés de passage souhaitant célébrer l’eucharistie à la chapelle.  

Habitantes de ce lieu qui nous façonne du dedans, nous tâchons de vivre dans un climat de silence. Il favorise à la fois écoute de la Parole intérieure, qualité de présence et échanges vrais. Une vie de contemplation personnelle fervente et soutenue sera en nous sel et lumière. En accueillant des hôtes au monastère, nous essayons de leur offrir les conditions propices pour une ouverture à l’au-delà d’eux-mêmes, afin de comprendre par le cœur la beauté de la vie. Qui sait, peut-être pourront-ils "goûter la douceur cachée que Dieu lui-même a réservée à ceux qui l'aiment"et expérimenter "le silence, la prière,la paix et la joie intérieure" que Le Corbusier attribuait à Ronchamp.

« Merci d'être venues ici. Ce lieu vous attendait. Merci d'avoir creusé la colline avec votre amour et votre confiance, votre foi. Elle nous renvoie la lumière dont nous avons tant besoin, la douceur, la paix, la BEAUTÉ. Merci pour votre présence si accueillante et si bienveillante.»
"Mes soeurs, votre enracinement sur cette colline, dont le travail de R. Piano est la métaphore lumineuse, nous conduit au-delà de la contemplation de la beauté des lieux vers la source de toute chose et nous invite à nous y désaltérer. Merci."
témoignages de nos hôtes

Travailler :  le choix d’une vie simple, les exigences de la pauvreté
La pauvreté de Claire est d’abord l’expression de son amour du Christ qui a choisi de partager notre condition humaine.

Le travail est une expression importante de notre vie en pauvreté et en fraternité. Il est participation à l’œuvre créatrice de Dieu, il favorise un équilibre de vie personnelle et communautaire et assure en partie notre subsistance. Dans l’esprit franciscain, il allie le service mutuel, le souci de la justice sociale et  le respect de l’environnement. Les services communautaires, la confection de vêtements liturgiques, les travaux informatiques, l’accueil des hôtes sont nos tâches actuelles. Ces tâches sont toujours appelées à se diversifier en fonction des besoins locaux et des aptitudes des sœurs.



Le partage fait partie de notre forme de vie : qu’il soit accueil des dons, partage des biens entre sœurs, partage avec les plus pauvres.

Notre sobriété de vie implique l’attention à l’impact environnemental de nos gestes quotidiens : consommation responsable, mesurée et fraternelle de l’énergie (géothermie) et des ressources naturelles. Vivre simplement conduit à libérer du temps pour la relation, à garder un équilibre entre travail, prière, repos et temps gratuit pour les rencontres et la formation spirituelle.

« La simplicité est une aventure
qui donne à la vie
une fraîcheur et une immédiateté
qui permettent d’aller
au cœur des choses. »
José Hobday
(soeur franciscaine amérindienne)

Notre habitation, toute de béton brut, de bois et de verre accueillant la lumière,  invite par sa beauté simple à en prendre soin et à respecter la matière.

La Colline : notre cloître ouvert sur le monde
Notre forme de vie axée sur la contemplation implique un retrait du monde. Il ne s’agit pas de s’en séparer mais grâce à  un certain recul, de mieux communier à sa vie, le porter dans la prière et tenter d’y découvrir l’Esprit du Seigneur à l’œuvre.

Tel est le défi de notre vie sur la Colline :
Demeurer dans un lieu de pèlerinage caractérisé par 6 mois de quasi solitude et 6 mois de grande fréquentation internationale.
Donner toute sa place à la louange de Dieu dans ce lieu, vivre adossées à la terre et recevoir la lumière du vaste horizon qui s’étire devant nos murs de verre.

Durer dans le recueillement, parce qu’une alliance secrète s’établit entre l’espace extérieur de la Colline et l’espace secret du dedans, parce qu’extériorité et intériorité entrent en dialogue.
         
Dans ce site de Ronchamp, rural et multiculturel, l’espace de la Colline veut  favoriser la qualité de la vie simple et vraie. Notre monastère Sainte-Claire offre à ceux qui le souhaitent des lieux d’accueil, d’écoute et de silence, dans un cadre naturel, source de recréation intérieure.









 
A suivre...

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Message par M1234 Ven 16 Sep 2016 - 10:32

Premier Jour Sainte Claire d'Assise


Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Im-Ste-ClaireAssise

Sainte Claire d’Assise (1193-1253) a fondé, il y a 8 siècles  une nouvelle vie religieuse.
Celle-ci est réformée deux siècles plus tard en France par sainte Colette (1381-1447).
Notre identité se décline en deux mots tout simples : sœur et pauvre. Elle se carac-térise par une vie de prière, joyeuse et fraternelle.

Sainte Claire, notre fondatrice
1193 ou 1194 : Claire naît à Assise
Elle est la fille aînée d’Ortolana et de Favarone di Offreducio qui appartiennent tous deux à la petite noblesse de la cité d’Assise (Italie).
Tandis qu’elle priait avec anxiété pour un bon accouchement, Ortolana s’entendit révéler que son enfant serait « une grande lumière pour un grand nombre ».
Elle donna à sa fille un prénom inédit : Claire.

1203 – 1205 : Troubles à Assise
Le régime féodal qui donnait le pouvoir à la noblesse est renversé par la classe montante des bourgeois à laquelle appartenait François, fils d’un riche marchand de draps.
La famille de Claire s’exile à Pérouse.
Le 13ème siècle est marqué par des violences sociales entre nobles et bourgeois, par des guerres entre cités, entre partisans de l’empereur ou du pape, par l’essor du commerce qui exclut une masse de nouveaux pauvres : les anonymes que sont les pauvres urbains.
Un nouveau monde naît à l’époque de Claire et elle ne sera pas insensible à ses aspirations à la liberté, à la fraternité et à la paix, cette paix que tous souhaitent mais sans y parvenir.

1206-1210 : La conversion de François fait grand bruit à Assise où Claire est revenue.
Claire a 16 ou 17 ans quand elle entend François pour la première fois.
Sa prédication entre en consonance avec ce que l’Esprit lui murmure au fond du cœur. Des entretiens secrets suivent et François confirme la jeune fille dans son projet de vie religieuse alors qu’elle est en train de refuser les beaux partis que lui proposent ses parents !
1211 : Au soir de la fête des Rameaux, Claire a 18 ans, elle quitte de nuit la maison familiale, pour rejoindre François et les frères qui l'attendent en prière dans la petite chapelle de la Portioncule. Là, François lui coupe les cheveux, la reçoit à l’obéissance et lui donne l’habit de pauvreté.

Peu de temps après, elle va demeurer à Saint-Damien, la petite église que François avait réparée et où le Christ en croix l’avait interpellé :
« Va, François, répare mon église ». Elle y restera jusqu’à sa mort.

Bientôt, sa sœur Catherine (plus tard sa sœur Béatrice) et d’autres jeunes femmes nobles, amies ou de sa parenté, citadines ou servantes, vont la rejoindre. Ensemble, à l’écoute de  l’Évangile, cette première communauté mène une vie de prière, simple, pauvre et fraternelle.
François donne aux sœurs une petite « forme à vivre » où l’accent est mis sur la pauvreté évangélique et l’appartenance à une même famille spirituelle.

1214 :  François impose à Claire « la direction et le gouvernement des soeurs ».
Claire comme François s’inscrit dans une dynamique de pauvreté vollon-taire. Pour les sœurs,  la pauvreté collective est tout à fait inédite : toute communauté religieuse sédentaire (la seule forme de vie envisa-geable à l’époque pour des femmes) devait avoir des privilèges c’est à dire des rentes sûres pour être reconnue par l’Eglise. En 1215, le concile de Latran IV impose à tous les nouveaux mouvements religieux de prendre une règle déjà existante. Claire se voit contrainte de suivre la Règle de saint Benoît .

Par fidélité à son intuition évangélique, elle sollicite d’Innocent III le Privilège de pauvreté qui lui garantit le droit de n’être forcée par per-sonne à recevoir des biens. Le biographe de Claire raconte qu’ « à cette demande sans précédent, le pape ré-pondit tout  en riant bien fort, par une faveur sans précédent : de sa propre main, il rédigea une petite note concernant le privilège accordé. » En 1215, une jeune fille de 21 ans a osé demander au chef d’une Eglise riche et puissante, le "Privilège de pauvreté ». Il sera renouvelé en 1228 par Grégoire IX

1225 : François très malade fait un bref séjour à Saint-Damien où il compose son cantique des créatures. Après la mort, le 4 octobre de son « père spirituel », Claire devra lutter seule pour défendre sa forme de vie. Pendant 17 ans, elle sera une fi-dèle interprète de l’héritage francis-cain et plus particulièrement de la radicalité de la pauvreté évangélique.
1240 et 1241 : A deux reprises, la prière de Claire et ses sœurs fait fuir des hommes d’armes venus attaquer la ville d’Assise.
En 1240, impuissante face aux mercenaires qui envahissent le monas-tère, mais forte de sa foi, elle se fait porter au devant d’eux avec la cassette (non l’ostensoir qui n’existait pas à l’époque) contenant le saint sacrement. L’histoire dit que ces hommes s’enfuirent. Cet épisode est à l’origine des nombreuses représentations de Claire « brandissant » un ostensoir !

1253 : Le 9 août, Claire reçoit du pape Innocent IV l’approbation de sa Forme de vie, la première règle de vie religieuse écrite par une femme pour des femmes, fruit de l’expérience de la première communauté. Elle en avait commencé la rédaction dès 1248 car elle était insatisfaite de la Forme de vie d’Innocent IV qui lui fut imposée en 1247 : tout en officialisant le lien des sœurs à l’Ordre des frères mineurs et à François, cette règle permettait d’avoir des propriétés !
Dix ans plus tard, le 18 octobre 1263, le pape Urbain IV promulgue la Règle de l’Ordre de sainte Claire où les propriétés sont permises. Il faudra attendre la
réforme de sainte Colette pour  un retour à la pauvreté des origines et à la Règle de Claire.
Le 11 août, entourée de ses sœurs et de quelques frères, Claire meurt heureuse en rassurant son âme et en louant le Seigneur :
« Pars en toute sécurité car tu as un bon guide pour la route.
Pars, Celui qui t’a créée t’a aussi sanctifiée.
Il t’a toujours gardée et aimée d’un tendre amour,
comme une mère aime son enfant.
Béni sois-tu, Seigneur, toi qui m’as créée. »

Il y a alors quelque 150 monastères de clarisses répandus en Europe et jusqu’en Terre Sainte. Et cette aventure de la vie évangélique prenant «la voie de la sainte simplicité, de l’humilité et de la pauvreté sur les traces du Christ pauvre » (Testament de Claire) se poursuit encore aujourd’hui : nous sommes 15000 sœurs pauvres dans 76 pays.
es écrits de Claire
A côté de la Règle, Claire n’a laissé que peu d’écrits personnels mais ils témoignent de la richesse de sa vie intérieure :
un testament, une bénédiction et 4 lettres à Agnès de Prague, princesse de Bohême qui refusa d’épouser l’empereur Frédéric II pour mener dans son monastère, la Forme de vie des sœurs pauvres de Saint-Damien.
En félicitant et conseillant Agnès, Claire nous partage son propre cheminement spirituel.

Les écrits de Claire nous invitent à devenir sœur et pauvre par amour du Christ.
Par amour du Christ
Le feu intérieur qui habite Claire la conduit à marcher avec audace sur un chemin évangélique inédit. Comment a-t-elle exprimé cet amour du Christ qui la brûle ? Le fil rouge de sa vie, c’est sa foi. Écouter ce qu’elle nous en dit aide à comprendre ce qu’elle a fait de sa vie.

« Aime totalement Celui qui par amour pour toi
s’est donné tout entier. »

« Vous êtes à la fois épouse, mère et sœur
de mon Seigneur Jésus-Christ,
armez-vous de courage pour le service de Dieu ;
conservez au cœur le désir brûlant
de vous unir au Christ pauvre et crucifié. »

« Pose ton esprit, ton âme, ton cœur
devant le Christ miroir du Père
et transforme toi tout entière
par la contemplation dans l’image de sa divinité.
Alors tu ressentiras toi aussi
ce que ressentent les amis en goûtant la douceur cachée
que dès le commencement, Dieu a réservée
à ceux qui l’aiment. »

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 313_htmlarea_perso_31613_9
La prière de Claire et ses sœurs est faite de louange et d’intercession.

« Je te vois embrasser avec l’humilité, la force de la foi
et les bras de la pauvreté, le trésor incomparable
caché dans le champ du monde
et la profondeur du cœur humain,
trésor par lequel on achète Celui
par qui tout a été fait de rien.
Pour utiliser les paroles de l’Apôtre,
je te considère comme une aide de Dieu même.
Tu es le réconfort des membres sans force
de son Corps très Saint. »

« Louez Dieu, chaque fois que vous voyez de beaux arbres fleuris et feuillus.
Faites de même à la vue des humains et des autres créatures
afin que Dieu soit loué pour tout et en tout. »

Devenir sœur
« Et vous aimant les unes les autres de la charité du Christ,
l’amour que vous avez au-dedans,
montrez-le au-dehors par des actes,
afin que provoquées par cet exemple,
les sœurs croissent toujours
dans l’amour de Dieu et la charité mutuelle. »

« Une fois dans la semaine au moins,
que l’abbesse soit tenue de convoquer ses sœurs au chapitre…
Là ce qui doit être traité pour l’utilité du monastère,
qu’elle en confère avec toutes ses sœurs;
souvent en effet le Seigneur révèle ce qui est le meilleur
à la plus jeune.»

« Que l’abbesse ait tant de familiarité avec ses sœurs
que celles-ci puissent lui parler et agir avec elles
comme des dames avec leur servante.
Car il doit en être ainsi :
que l’abbesse soit la servante de toutes les sœurs. »

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 313_htmlarea_perso_31613_14

Devenir pauvre
Le mode de vie pauvre et fraternel décrit par Claire s’enracine dans l’amour. Dans le rapport aux biens et aux personnes, Claire nous apprend l’art de discerner le nécessaire pour vivre dans une sobriété heureuse.

« Qu’avec assurance chacune manifeste à l’autre sa nécessité.
Et si une mère chérit et nourrit sa fille charnelle,
avec combien plus d’affection
chaque sœur ne doit-elle pas chérir et nourrir
sa sœur spirituelle. »

« Que l’abbesse et les sœurs, soient soucieuses et prévoyantes:
qu’elles n’acquièrent ou ne reçoivent de terre,
sinon autant que l’exige l’extrême nécessité pour un jardin à culture de légumes. Et si pour le retrait du monastère,
il fallait avoir plus de terre hors de l’enceinte du jardin,
qu’elles ne permettent pas que soit acquis ni même qu’elles ne reçoivent pas plus, sinon autant que l’exige l’extrême nécessité.
Et que cette terre ne soit absolument pas travaillée ni semée
mais demeure toujours en friche et inculte. »

Il y a dans la spiritualité de Claire une harmonie et une simplicité qui ont leur source dans la manière de vivre en amitié avec soi, Dieu et les autres. À la fin de sa vie, dans sa bénédiction à ses sœurs présentes et à venir Claire les exhorte :

« Demeurez toujours les amies de Dieu,
les amies de vos âmes et de toutes vos sœurs
et soyez toujours attentivement fidèles
aux promesses que vous avez faites au Seigneur.
Que le Seigneur soit toujours avec vous
et puissiez vous être vous aussi,
toujours et partout avec Lui. »



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Message par M1234 Sam 17 Sep 2016 - 9:54

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 313_htmlarea_perso_31613_20

Sainte Colette de Corbie
Sainte Colette (1381-1447) est une des grandes figures du XVe siècle, qui a fortement marqué l’Église de son temps, et spécialement la famille de sainte Claire
et de saint François.
Elle accomplit une réforme profonde de la vie de clarisse, dans la fidélité aux origines et avec une audace créatrice adaptée à son temps.
Forte personnalité, Colette sait allier, par sa disponibilité constante à Dieu, une vie contemplative intense et une itinérance presque continuelle qui la fait sillonner, pour réaliser sa mission, une France déchirée par la guerre de 100 ans.
Vie difficile qui nous la rend si proche !

1381 : Colette Boëllet naît à Corbie, près d’Amiens en Picardie (France). Elle est fille unique de parents âgés qui ont accompli un pèlerinage à saint Nicolas, en Lorraine, pour la demander à Dieu. D’où son prénom, diminutif de Nicolette.
Très fervente dès son plus jeune âge, elle est aussi attentive aux pauvres.
Orpheline à 18 ans, elle cherche laborieusement sa vocation.

1402 : Conseillée par un franciscain, à 21 ans, elle entre en
« reclusage » à Corbie, dans un petit logement adossé à l’église Saint-Étienne :
Solitude, pauvreté, silence, écoute de la parole de Dieu, combat spirituel… Elle connaît de l’intérieur le mal et la détresse de la société et de l’Église de son temps.
Après bien des résistances, elle consent enfin à la mission qu’elle pressent lui être demandée : rallumer la flamme évangélique dans la famille de sainte Claire
et de saint François.

1406 : Providentiellement aidée par le frère Henri de la Baume, qui l’accompagnera durant 40 ans, et dont la relique repose en notre oratoire de Ronchamp, elle va rencontrer à Nice le pape Benoit XIII (un des 3 papes d’alors) qui, inspiré, reçoit sa profession de clarisse et la nomme abbesse et mère de la réforme qui va naître.

1410 : Après quelques années de recherches avec un petit groupe de jeunes compagnes, elle obtient du pape le monastère de Besançon, presque vide, qui sera le berceau de sa réforme.
De là, elle partira créer ou réformer un nombre impressionnant de monastères : Auxonne (Côte d’or-1412) – Poligny (Jura-1415) – Decize (Nièvre-1419) – Seurre (Côte d’or) et Moulins (Allier-1421) – Aigueperse (Puy de Dôme-1422-25) – Vevey (Vaud-1422-25) – Orbe (Vaud-1426-27) – Gand (Flandres-avant1429) – Lézignan (Aude-avant 1430) – Le Puy (Haute-Loire – 1425-32) – Hesdin (Pas-de-Calais-1437) – Heidelberg (Palatinat-1438) – Amiens (Somme-1442-44) – Castres et Béziers réformés avant 1443. Une fondation avait été prévue à Montbéliard vers 1430, mais n’a jamais vu le jour.

Tous ceux qui l’approchent sont saisis par le rayonnement qui émane d’elle : Vocations, conversions, délivrances, guérisons, résurrections, réconciliations se multiplient à sa prière. Elle s’était voulue solitaire, et la voici en relations continuelles avec les grandes familles rivales (Maison de Savoie et Maison de Bourgogne) qui s’unissent pour l’aider à construire des monastères !

« Sans cesse en route
comme une aiguille diligente
à travers la France déchirée,
Colette en recoud par-dessous les morceaux
avec la charité. »
Paul Claudel

Pourtant, ne lui manquent pas non plus les difficultés, dangers, oppositions, échecs, fatigues et épreuves de toute sorte… N’est-ce pas le lot de toute fondatrice ou réformatrice, disciple du Christ dans une nouvelle période de l’histoire humaine ?

6 mars 1447 : Colette meurt dans son monastère de Gand, ayant demandé à ses sœurs de la laisser en totale solitude, se préparant ainsi à rencontrer son Seigneur, comme en ses débuts de vie pour Dieu. Mais, écrit-elle dans ses derniers avis :

 « Je ne vous oublierai pas plus au ciel
 que je ne vous ai oubliées sur la terre.
 Que l’amour et la grâce de notre Seigneur
 remplissent vos esprits et vos cœurs.
 Que ses bénédictions descendent sur vous
 et vous conservent jusqu’à la fin. »

Les écrits de Colette
Ses sentiments  sur la Règle de sainte Claire, élaborés peu à peu au cours de ses périples et séjours dans ses monastères :

« Nous nous sommes engagées à marcher dans le sentier étroit
à la suite de Jésus Christ notre Sauveur. »

« Pour l’amour de Jésus Christ notre Seigneur,
qui n’a jamais eu de maison ici-bas,
pour l’amour de sa pauvreté,
les sœurs se contenteront de bâtiments absolument nécessaires,
sans rien de superflu. »

« Que la charité, l’amour et la dilection mutuelle
acquièrent tous les jours une nouvelle vigueur. »

« Garder le saint Évangile de la manière
que notre Sauveur nous l’a donné. »


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Ses constitutions :
Mise en forme canonique de ses « Sentiments sur la Règle de sainte Claire », approuvées et scellées de son sceau en 1434 par Guillaume de Casal, ministre général des frères mineurs. L’original de ce précieux parchemin est dans nos archives.

Ses lettres et son testament, dont voici quelques extraits :

« Vivez et mourez en vraies pauvres,
comme fit notre doux Sauveur en croix pour nous »

« Soyez contentes de ce qui vous manque,
pour parvenir plus légèrement au Royaume. »

« De nécessité il nous faut vaincre,
si nous ne voulons être vaincues ! »

Ses derniers avis, donnés à Gand, peu de temps avant sa mort :

« La réforme est l’œuvre du Tout-Puissant, croyez-le bien…
C’est donc de Lui et de Lui seul qu’il faut tout attendre.
Croyez qu’Il achèvera ce qu’Il a commencé. »

« Aimez la pauvreté comme votre mère,
gardez-la comme votre plus précieux trésor,
c’est le plus riche héritage que notre père saint François
vous ait légué. »

« Soyons généreuses envers Dieu…
Surtout, oublions-nous nous-mêmes
et n’ayons en vue que le bon plaisir et la gloire de Dieu.
C’est alors qu’Il verra dans nos œuvres
la générosité dont notre faiblesse est capable. »

Et pour terminer, voici sa bénédiction, qui clôt son testament :

« Le Père de toute miséricorde,
le Fils par sa sainte Passion,
le béni Saint Esprit,
fontaine de paix, de douceur et d’amour,
vous donne à toutes consolation ! »

Notre monastère de Ronchamp garde de beaux objets ayant appartenu à sainte Colette (Habit - corde – écuelle – etc.) et la grande croix de prédication de saint Vincent Ferrier (dominicain espagnol), qu’il lui donna lors de leur rencontre en 1417. Humble signes matériels, et puissance vivifiante d’un esprit !


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Message par M1234 Dim 18 Sep 2016 - 10:16

Les Franciscains


Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Group11

La vie capucine ? une vie consacrée, brûlante d’amour pour le Christ

« Disciple authentique du Christ, exemple éminent de vie chrétienne, saint François d’Assise engage les siens à marcher joyeusement sur les traces du Christ humble et pauvre qui, dans l’Esprit, les conduira au Père. Brûlants d’amour pour le Christ et désirant nous conformer davantage à lui, contemplons-le dans l’anéantissement de l’incarnation et de la croix. Lorsque, dans une joie commune, nous célébrons l’Eucharistie, nous participons au mystère pascal et goûtons par avance la gloire de la résurrection jusqu’à ce qu’il vienne. Vivons généreusement les conseils évangéliques et d’abord ceux que nous avons promis : le célibat consacré à Dieu, la pauvreté, notre chemin privilégié de salut, et l’obéissance, expression de notre amour. »
A l’exemple de nos frères qui nous ont précédés, « nous donnerons la première place à la vie de prière, surtout contemplative. En esprit de minorité, nous vivrons une pauvreté radicale tant personnelle que communautaire. Nous donnerons le témoignage d’une vie austère et d’une joyeuse pénitence par amour de la croix du Seigneur. (…) Nous serons de vrais frères les uns pour les autres. (…) En esprit de service, nous développerons notre élan apostolique sous diverses formes, principalement l’annonce de l’Evangile. »

Action et contemplation

« Pour répondre avec fruit à notre vocation évangélique dans l’Eglise et dans le monde, menons fidèlement la vie apostolique qui unit contemplation et action, comme Jésus lui-même, qui a vécu essentiellement dans la prière tout en travaillant sans cesse à notre salut. (…) Que toute notre vie de prière soit imprégnée d’esprit apostolique et que toute notre action apostolique soit imprégnée de vie de prière. »

Profession religieuse

« Je me donne de tout cœur à cette fraternité. Que par l’intercession de la Vierge Immaculée, de notre père saint François et de tous les saints et avec l’aide de mes frères, je puisse vivre pleinement ma consécration au service de Dieu et de l’Eglise »

Suivre l’Esprit du Seigneur (saint François)

« Que chaque frère mène une vie digne de la vocation franciscaine et capucine qu’il a reçue de Dieu. (…) Nous avons laissé le monde : n’ayons donc d’autre désir, d’autre volonté, d’autre joie que de suivre l’Esprit du Seigneur et son action sainte et de toujours lui plaire. Ainsi nous serons vraiment frères et pauvres, doux, avides de sainteté, miséricordieux et purs de cœur. En un mot, nous serons tels que le monde pourra connaître par nous la paix et la bonté de Dieu. »

Prier en frères mineurs

« Notre prière doit être l’expression même de notre vocation de frères mineurs. Elle est vraiment prière de frères lorsque nous sommes réunis au nom du Christ dans une affection mutuelle, car alors le Seigneur est présent au milieu de nous. Elle est vraiment prière de mineurs quand nous vivons unis au Christ humble et pauvre, présentant au Père le cri des pauvres et partageant effectivement leurs conditions de vie. »

Prière franciscaine

« La prière franciscaine est une prière affective, une prière du cœur, qui conduit à l’expérience intime de Dieu. Quand nous contemplons Dieu, bien suprême de qui procède tout bien, l’adoration, l’action de grâces, l’émerveillement et la louange doivent jaillir de notre cœur. Discernant le Christ en toute créature, allons par le monde annoncer la paix, appelé à la conversion du cœur et inviter tous les hommes à la louange de Dieu. Nous serons ainsi les témoins de son amour. »

La prière liturgique

« Apprécions pleinement la liturgie : elle est l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, le sommet de toute l’action de l’Eglise et la source de la vie chrétienne. (…) Donnons la plus haute importance au mystère de l’Eucharistie et à l’office divin : saint François voulait que toute la vie de la fraternité y trouve son âme. »

L’oraison

« Maintenons et développons cet esprit de contemplation qui marque si fort la vie de saint François et de nos anciens frères. (…) Pour ne pas laisser s’éteindre en nous l’esprit de prière mais le faire croître sans cesse, appliquons-nous chaque jour à l’oraison. (…) S’ils sont vraiment frères mineurs et habités par l’Esprit, ils ne cessent de prier intérieurement. Car prier n’est rien d’autre que parler cœur à cœur avec Dieu. »

Prier la Vierge Marie

« Nous honorerons de façon spéciale, tant par le culte liturgique que par la récitation du chapelet, Marie, la Mère de Dieu, la Vierge Immaculée, fille et servante du Père, mère du Fils, épouse de l’Esprit Saint, vierge faite Eglise, selon l’expression de saint François. Nous propagerons la dévotion mariale dans le peuple. La Vierge marie est notre mère et notre avocate, la patronne de notre Ordre ; associée à la pauvreté et à la passion de son Fils, elle est, l’expérience en témoigne, le chemin pour accéder à l’esprit du Christ pauvre et crucifié. »

Sobriété de vie et solidarité

« Notre pauvreté individuelle et communautaire, pour rester vraie, doit être la manifestation d’une pauvreté intérieure qui n’ai jamais besoin de se justifier. Cette pauvreté demande un style de vie simple et sobre dans le vêtement, la nourriture et le logement ; elle exige le renoncement à toute forme de pouvoir, qu’il soit social, politique ou ecclésiastique. Vivons dans une solidarité constante avec les multitudes de pauvres de cette terre. »

Partager la condition des pauvres

« Nous approuvons les frères qui, dans les situations propres à leur pays, vivent avec les pauvres et partagent leur condition et leurs aspirations : ils les aident ainsi dans leur évolution sociale et culturelle et mes ouvrent à l’espérance chrétienne. »

La manière de travailler

« Saint François exhorte ses frères à travailler avec conscience et en présence de Dieu. Son exemple témoigne de la dignité du travail. Par le travail, il a voulu participer à la condition humaine. (…) Diverses formes de travail peuvent convenir à chacun selon la variété des dons reçus de Dieu et de ses propres capacités. Nous n’accepterons que les ministères et les tâches compatibles avec notre vie en fraternité et répondant aux besoins de l’Eglise et des hommes. Les activités qui s’accordent le mieux avec notre vie sont celles qui manifestent plus clairement la pauvreté, la minorité et la fraternité, car pour nous aucun travail n’est moins estimable que les autres. »

Le témoignage des frères en diverses situations

« Les frères développeront les formes traditionnelles d’apostolat : missions populaires, retraites, confessions sacramentelles des fidèles, visite des malades, aumônerie de prisons (…) Dans les formes nouvelles d’apostolat, ils iront de préférence vers ceux qui, en raison de leurs conditions de vie, échappent à la pastorale ordinaire, tels que les jeunes en difficulté pour leur vie chrétienne, les immigrés, les ouvriers, les gens écrasés par les soucis d’ordre économique ou en butte à la malveillance ou au racisme. (…) Le témoignage des frères sera plus facilement compris et mieux accueilli sils vivent proches des gens au cœur simple et se comportent en vrais mineurs dans leur style de vie comme dans leur langage. »

Vie en frères


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« Accueillons-nous mutuellement, avec reconnaissance, comme des frères donnés par Dieu les uns aux autres et riches de dons différents. Partout où nous vivons, réunis au nom de Jésus, ne formons qu’un cœur et qu’une âme et tendons sans cesse vers une plus grande perfection. En vrais disciples du Christ, aimons-nous mutuellement de tout cœur, portant les fardeaux et les faiblesses les uns des autres. »

Attitudes fraternelles

« Présents dans le monde pour le service du Dieu vivant, dans la charité, l’humilité et la joie franciscaine, nous travaillerons à faire régner la paix et le bien pour le progrès du monde et de l’Eglise. »

Pénitence et joie

« En grande ferveur et joie spirituelles, saint François d’Assise fonda sa vie sur les béatitudes évangéliques et ne cessa de prêcher la pénitence, invitant par son exemple et sa parole tous les hommes à porter la croix du Christ. Et il voulut que ses frères soient des hommes de pénitence. (…) Bien que pénitents, les frères doivent toujours et plus que d’autres se caractériser par la joie et une charité délicate et affectueuse, à l’exemple des saints de l’Ordre, qui étaient rigoureux avec eux-mêmes mais pleins de bonté et d’attention pour les autres. »

Un cœur prêt

« Docile à l’Esprit du Seigneur et à son action sainte, notre fraternité accomplit son service dans l’Eglise en travaillant à l’évangélisation par l’action et la parole. (…) Le principal apostolat du frère mineur est de vivre au milieu du monde la vie évangélique dans la vérité, la simplicité et la joie. (…) Les frères, en vrais disciples du Christ et fils de saint François, n’oublieront pas que la vie apostolique demande un c ?ur prêt à porter la croix et la persécution jusqu’au martyre pour la foi et le salut du prochain. »

La prédication

« Héraut du Christ, saint François, affermi par l’autorité de l’Eglise, parcourait les cités jetant partout la semence évangélique. (…) A son exemple et fidèles à la tradition de notre Ordre, les frères prêcheront la Parole de Dieu dans un langage accessible et en pleine fidélité à la sainte Ecriture. Cette Parole de Dieu qui est le Christ, les frères sauront la graver profondément en eux-mêmes. »

Le sacrement du Pardon
« Dans l’esprit du Christ Pasteur, les frères prêtres annonceront le pardon des péchés dans le sacrement de réconciliation. Ils se rendront volontiers disponibles pour entendre les confessions : ce ministère convient pleinement à des mineurs et s’exerce souvent au profit de fidèles les plus pauvres spirituellement. Leur zèle exprimera la sainteté et la miséricorde de Dieu ; il manifestera leur charité, leur patience, leur prudence et leur respect de la dignité des personnes. »

L’engagement missionnaire

« La tâche d’évangélisation, qui est un devoir de toute l’Eglise, notre Ordre veut en prendre toute sa part. Il considère et assume l’œuvre missionnaire comme l’une de ses principales obligations apostoliques. Sont vraiment missionnaires tous les frères qui, en quelque partie du monde, apportent la joyeuse nouvelle du salut à tous ceux qui ne croient pas au Christ. »

Avec la Vierge Marie, Mère du Bon Pasteur

« Les frères se souviendront que saint François a voulu envoyer ses frères dans le monde comme le Christ ses disciples : pour que, dans la pauvreté et une confiance totale en Dieu notre Père, par leur vie et leurs paroles, ils soient partout des messagers de paix. Une mission si importante, nous la confions à l’intercession de la Vierge Marie, Mère du Bon Pasteur, : elle a donné le jour au Christ, lumière et salut des nations et, au matin de la Pentecôte, elle était présente dans la prière aux premiers pas de l’évangélisation que suscitait l’Esprit Saint. » (n°179)

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Franciscains



Témoignages

CLAUDE LACROIX: FRANCISCAIN ET BIBLISTE
Une exposition de Léandre Poirier, ofm, et Gérard Cadieux sur la transmission et la diffusion de la Bible pendant vingt siècles, présentée à Ottawa en 1982, a donné à Claude Lacroix, ofm, l’élan pour fonder l’Expo-Bible. Il prenait ainsi la relève du père Poirier et de M. Cadieux en faisant l’acquisition de ce matériel pour constituer une première exposition itinérante.

Depuis 1983, plusieurs autres expositions thématiques se sont ajoutées aux activités offertes par Expo-Bible grâce à l’acquisition de photographies, d’œuvres d’art religieux, de pièces d’archéologie et des maquettes de Jérusalem et de son Temple, pour ne donner que quelques exemples. En 1994, Expo-Bible est devenue la Société Expo-Bible du Québec inc. avec un Conseil d’administration. L’organisme se veut un service à la disposition des groupes populaires et offre des instruments visant une appropriation de la Bible et de son message.

Claude Lacroix est franciscain et bibliste. Après ses études philosophiques et théologiques, il donne des cours de Bible dans les centres de détention et à l’Université de Montréal (secteur de l’éducation permanente) en adoptant une approche « visuelle ». En 1973, Jean Martucci, l’invite à devenir membre de la Société catholique de la Bible (SOCABI) et ensuite du Conseil d’administration. Ses qualités de vulgarisateur et son approche « visuelle » retiennent l’attention des responsables de SOCABI qui, rapidement, feront appel à ses services pour préparer et animer des expositions bibliques. En 1973, puis de 1979 à 1982, il entreprend des études bibliques à Jérusalem en privilégiant les cours d’archéologie et les visites de sites bibliques et archéologiques. La troisième année, il sillonne le pays de Jésus en ermite en marchant avec, comme seuls compagnons de route, sa Bible et son appareil photo.

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Claude-Lacroix91


A suivre...

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Message par M1234 Lun 19 Sep 2016 - 11:13

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TROIS MINUTES À L'ABBAYE

Franciscains, 1er jour : Claire d'Assise

La famille religieuse franciscaine est une des plus grandes. Elle comprend trois ordres : les frères mineurs du Premier ordre (frères mineurs franciscains), les Clarisses ou Soeurs du Second ordre et le Tiers ordre (les fraternités séculières...).

Avec Soeur Marie-Bénédicte du monastère Sainte-Claire de Cormontreuil (51), nous débuterons notre périple à travers les siècles par sainte Claire d'Assise. Une grande amitié spirituelle la liait au fondateur de l'ordre franciscain. François l'aida à fonder la première communauté franciscaine de femmes, les Clarisses.


Sa vie

Claire naît à Assise en 1193, onze ans après François. Touchée par la conversion de celui-ci, elle quitte à dix-huit ans sa famille pour vivre, comme lui, l'Évangile dans la pauvreté à la suite de Jésus. Durant quarante-deux ans, au monastère de Saint-Damien, avec les sœurs qui l'ont rejointe, elle est « attentive et passionnée » – selon les mots de son testament – pour garder cette pauvreté, qui est le chemin privilégié auquel le Seigneur l'appelle. Le pape lui accorde le « privilège de pauvreté » : personne ne peut les contraindre à accepter des possessions pour assurer la sécurité matérielle de la communauté. C'est un exemple unique ans l'Église ! Les sœurs vivent, comme les frères, de la mendicité, c'est-à-dire avec ce que la population d'Assise et des environs leur donne. Claire voit dans tous ces gestes de partage la bonté que le Père des miséricordes leur manifeste chaque jour, et elle ne cesse de le remercier. La pauvreté ouvre son cœur à la louange ! La joie de la vie fraternelle, avec ses sœurs, est aussi un fruit de son amour pour Jésus, dans cette pauvreté, vécue avec un enthousiasme qu'elle garde jusqu'à sa mort, le 11 août 1253. Quelques jours avant, le Pape consent à approuver la règle que Claire a écrite elle-même, et dont les sœurs clarisses vivent encore aujourd'hui sur tous les continents. Juste avant de mourir, Claire ajoutera la strophe de sa vie au Cantique des créatures composé par François : « Béni sois-tu Seigneur, toi qui m'as créée » ! Claire d'Assise sera canonisée seulement deux ans après sa mort


Meditation




Père des miséricordes, tu as appelé Claire à marcher allègre et joyeuse sur la route de l'Evangile, et elle témoigne pour nous de cette « joie qui remplit le cœur et la vie de tous ceux qui rencontrent Jésus ». Elle a contemplé ton visage, comme en un miroir, en Jésus pauvre dans la crèche, Jésus sur nos chemins humains, Jésus pauvre sur la croix. Donne-nous ce même élan pour marcher chaque jour avec joie sur les chemins de l'Evangile !



Écouter

Ô Dame Claire (Clarisses de Cormontreuil)





Prier avec sainte Claire

« Pose ton esprit devant le miroir de l'éternité » :
« Pose ton esprit devant le miroir de l'éternité, pose ton âme devant la splendeur de la gloire, pose ton coeur devant l'effigie de la divine substance, et par la contemplation transforme-toi en l'image de sa divinité. Ainsi, tu ressentiras, toi aussi, ce que ressentent ses amis : tu goûteras la douceur cachée que Dieu Lui-même a réservée depuis le commencement à ceux qui L'aiment. Amen. »

Croix



La vidéo de l'émission "la foi prise au mot" de Régis Burnet sur KTO


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Message par M1234 Mar 20 Sep 2016 - 10:20

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 22202103_p

3 MN À L'ABBAYE

François d'Assise, le fondateur

Avec Soeur Marie-Bénédicte, soeur clarisse de Cormontreuil (51), partons à la rencontre d'un personnage majeur du Moyen Âge occidental,  François d'Assise dit Il Poverello (le petit Pauvre), le fondateur de l'ordre des franciscains.



Sa vie

François est né en 1182 à Assise, en Italie centrale. Il est fils d’un riche marchand de draps de la bourgeoisie montante de la ville. Il vit une jeunesse insouciante et rêve de devenir chevalier. Mais, saisi par l’amour du Christ crucifié alors qu’il était un jeune homme, il va progressivement se convertir à une vie d’ermite itinérant, proche des pauvres, notamment des lépreux. Il dira dans son testament : "Le Seigneur lui-même me conduisit parmi eux (les lépreux) ; je les soignai de tout mon cœur ; et au retour, ce qui m’avait semblé si amer s’était changé pour moi en douceur pour l’esprit et pour le corps." Sa prière et sa contemplation étaient centrées sur Jésus pauvre, de sa naissance dans une étable, à sa mort sur la croix. Saisi par cette folie de l’amour de Dieu pour lui et pour chaque homme, il se aissera transformer par Lui pour devenir le chantre de la paix et de la fraternité universelle à une époque de violences entre villes, entre familles, entre peuples (c'est l'époque des croisades). Par amour du Christ pauvre, il voudra vivre une pauvreté extrême tant matérielle que spirituelle, demandant aux hommes qui vont s’agréger à lui la même exigence de vie simple et dépouillée de toute espèce de privilèges. Deux ans avant sa mort, il reçoit les stigmates lors d’une retraite à l’Alverne. Il compose le cantique des Créatures au soir de sa vie alors qu’il souffre beaucoup et est presque aveugle. Il meurt entouré de ses frères en octobre 1226 après avoir béni sa ville, Assise.

Méditation

Saint François, toi qui as été transformé par l'amour divin, tu es devenu louange par ta vie et tes paroles, apprends-moi à m’abandonner à Dieu pour chanter avec toi sa beauté : "Loué sois-tu, mon Seigneur, dans toutes tes créatures…"

Saint François, toi le frère universel, apprends-moi à désarmer mes peurs pour m’ouvrir à l’accueil de l’autre ; à passer de l’amer au doux en offrant mes bras et mon sourire au pauvre de la rue, au voisin dans la peine, à l’étranger rejeté, au malade isolé…



Écouter
Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix (Prière de Saint François d'Assise)









Prier

Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement messire frère Soleil, il est beau, rayonnant d'une grande splendeur

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Lune et les étoiles : dans le ciel tu les as formées

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent, et pour l'air et pour les nuages, pour l'azur calme et tous les temps

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Eau qui est très utile

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Feu par qui tu éclaires la nuit : il est beau et joyeux

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre, qui nous porte et nous nourrit, qui produit la diversité des fruits

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux qui pardonnent par amour pour toi

Heureux s'ils conservent la paix,

Loué sois-tu, mon Seigneur, pour notre sœur la Mort corporelle, à qui nul homme vivant ne peut échapper.



" La Prière de St François D'Assise"!


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Message par M1234 Mer 21 Sep 2016 - 9:50

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3 MN À L'ABBAYE

Marie-Céline de la Présentation

Courte, si courte fut la vie de Germaine Castang qui deviendra sœur Marie-Céline de la Présentation ! Avec Soeur Marie-Bénédicte, découvrons cette vie brève mais si lumineuse.


Sa vie

Germaine Castang naît le 23 mai 1878 à Nojals, village du sud de la Dordogne, au sein d'une famille nombreuse.  A 4 ans, une première épreuve vient briser son bel élan vital : elle devient infirme et la souffrance physique ne la quittera plus guère. Pourtant, elle songe déjà à la vie religieuse mais la ruine du papa va emporter la famille dans un cortège de terribles misères. Germaine ira jusqu'à mendier de porte en porte. Progressivement, les Castang se trouvent marginalisés et la mort de la maman amène l'éclatement de la famille. A 13 ans, Germaine est accueillie dans un orphelinat.  Vie humainement perdue mais transformation intérieure. Le temps de sa première communion dévoile un peu la profondeur de sa vie intérieure : elle veut aller au bout de l'Amour. A 18 ans, elle entre chez les clarisses de Borddeaux-Talence et, radieuse, dira : «J’ai trouvé mon centre». Appelée désormais sœur Marie-Céline de la Présentation, elle n’a plus que peu de temps à vivre. Atteinte de tuberculose, la "petite sœur Céline", comme on l’appelle affectueusement, franchit la dernière étape de sa vie terrestre avec un courage, une patience et un abandon qu’elle puise dans son amour intense pour Jésus-Eucharistie. Une lumière irradiant le sillon douloureux que fut sa petite vie. Peu de temps après sa profession déterminée par l’imminence de sa mort, elle entre dans la Vie le 30 mai 1897 à 19 ans.

Méditation

Vie humainement perdue ? L'itinéraire de Marie-Céline ne brille qu'aux yeux de ceux qui vont au-delà des apparences. Une parole de Dieu apparaît en filigrane de sa vie : "Ce qui est méprisé et vil dans le monde... Dieu l'a choisi..." (1 Co 1,28). Douée d'une vive sensibilité, elle ressentit durement chaque épreuve mais en fit un tremplin pour plus d'amour et de joie. Se mettre à son école, c'est apprendre à serrer la main de Jésus encore plus fort quand l'horizon s'assombrit. Confiance ! Il est là.

Écouter
Cantique de frère Soleil par le Jeune chœur liturgique de Strasbourg

"Qui regarde vers Lui resplendira"!



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Message par M1234 Jeu 22 Sep 2016 - 13:02

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Maximilien-kolbe
3 MN À L'ABBAYE

Maximilien Kolbe

Avec soeur Marie-Bénédicte,clarisse de Cormontreuil (51) découvrons saint Marie Maximilien Kolbe. La postérité a retenu son geste héroïque à Auschwitz en 1941 quand il s'offrit à la place d'un père de famille.


Sa vie

Raymond Kolbe naquit en Pologne à Zdunska-Wola, en 1894. Il entre au noviciat des frères conventuels franciscains en 1910 sous le nom de Maximilien, auquel il ajoutera celui de Marie à sa profession solennelle en 1914. Il poursuit ses études à Rome à l’Université grégorienne. En 1917, avec quelques confrères, il fonde un mouvement marial au service de l’Église et du monde : "La Milice de l’Immaculée".

Prêtre, il rentre en Pologne et enseigne la philosophie et l’histoire de l’Église au couvent de Cracovie. Malgré sa santé fragile (il vécut avec un seul poumon à partir de 1921) et l’incompréhension de son entourage, il continue à propager la Milice de l’Immaculée.

Théologien, mystique et apôtre, Maximilien a trouvé l’unité de sa vie dans son culte pour l’Immaculée, qui se concrétise dans le don de soi.

Il lance un bulletin mensuel, Le chevalier de l’Immaculée, il crée à Teresin un centre de vie religieuse et apostolique appelé La cité de l’Immaculée. Il se rend au Japon et fonde à Nagasaki une seconde Cité et prépare d’autres fondations en Asie.

Déporté en Allemagne en 1939, le 29 mai 1941, il arrive au camp d’Auschwitz. C’est là qu’il s’offre à la place d’un père de famille, en représailles d’une évasion. Choisissant librement d’être condamné avec 9 autres prisonniers, il est enfermé dans un bunker pour y mourir de faim. Il meurt le dernier, le 14 août, veille de la fête de l’Assomption, après avoir réconforté ses compagnons. Jean-Paul II l’a canonisé en 1982.

Méditation

Maximilien, toi notre frère aîné dans la foi, tu as offert librement ta vie par Amour de Dieu et de ton prochain. Aujourd’hui, le don de ta vie nous interpelle sur nos chemins de foi, d’amour, sur toutes nos routes humaines d’ombres et de lumières.

Seigneur, à la prière de Maximilien, guide nos pas sur les chemins du don et de l’Amour vrai et libre, avec ta grâce. Que notre vie soit belle et simple, un peu plus chaque jour tournée vers Toi !

Écouter

Maximilien par Maxime Piolot

MAXIMILIEN kOLBE DONNE SA VIE POUR UN PERE DE FAMILLE



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Croix

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Message par M1234 Ven 23 Sep 2016 - 9:43

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 J-ai-Dit-Oui-Au-Seigneur-La-Vie-De-Soeur-Claire-De-L-eucharistie-J-ai-Dit-Oui-Au-Seigneur-La-Vie-De-Soeur-Claire-De-L-eucharistie-Livre-835016351_L

3 MN À L'ABBAYE

Claire de l'Eucharistie

Avec sœur Marie-Bénédicte, clarisse du monastère de Cormontreuil (51) découvrons une jeune clarisse zaïroise du XXe siècle, Claire de l'Eucharistie (1960-1984).



Sa vie

Née en 1960 au Zaïre (actuel Congo Démocratique), Muambule Tchipanga est la fille d'un commerçant, chef d'une secte. L'amour que lui voue son père favorise une forte personnalité où se mêlent orgueil, vantardise, domination, volonté de fer, mais aussi grande droiture (l'argent ne l'intéresse pas). Malgré les menaces de son père, elle se fait baptiser dans l’Église catholique et reçoit le nom d'Astrid. Elle refuse de se marier, car elle a rencontré Jésus et désire l'imiter, le suivre. Apprenant que la jeune fondation des clarisses à Kabinda vient d'être attaquée, elle demande ce que sont les clarisses. On lui répond : "Des religieuses qui ne sortent jamais et qui prient beaucoup". La prière ! Voilà son aspiration la plus profonde, qu'elle vit déjà chaque jour. Entrée chez les clarisses, elle aime la prière, mais moins le travail ! Le chemin de conversion est difficile ! L’Eucharistie est sa force et son réconfort. Sœur Claire de l'Eucharistie (son nom de religion) va vivre dans la patience et la miséricorde de ses sœurs un chemin de grâce. Peu à peu, elle prend conscience de son péché, de l'orgueil qui l'habite, et refait à Dieu le don total et inconditionnel de sa vie. Un cancer de la face se déclare et va progressivement la défigurer et la faire terriblement souffrir. Cette épreuve n'éteindra pas sa joie. Elle s'offre elle-même pour les prêtres et pour ceux qui renient Dieu : ce sera sa voie désormais, dans une joie lumineuse qui ne la quitte pas, la prière la foi et l'action de grâce au cœur de son monastère. Elle meurt le 1er avril 1984 à 24 ans en disant : "Je vais mourir maintenant, chantez le Magnificat".

Méditation

Sœur Claire de l'Eucharistie, ta vie a été courte, mais la fille orgueilleuse et dominatrice est devenue une sœur simple et joyeuse, parce qu'elle a trouvé son trésor, Jésus, et qu'elle a voulu vivre par lui. Tu as laissé le Seigneur transformer l'épreuve de la maladie en chemin de joie, apprivoisant la mort comme passage vers lui. Il t'a fallu accepter la voie de la conversion, et choisir de dire oui à Dieu qui ne force jamais la porte de notre cœur. Tu as découvert ta mission dans la maladie : l'offrande de toi-même pour les prêtres et pour ceux qui renient Dieu dans leurs comportements.

Prie pour que, dans le succès ou l'adversité, nous entrions dans la louange et l'action de grâce, car Dieu nous tient toujours la main et conduit nos vies.

Écouter


http://voyages.la-croix.com/var/croire/storage/original/audio/f2f41f5b4eb929e58823d0c8cd890202.mp3


soeur pauvre  par Jean Debruyne, Jean Humenry, Mado Maurin






Croix

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Message par M1234 Sam 24 Sep 2016 - 9:40

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Padre+Pio

3 MN À L'ABBAYE

Padre Pio

Avec soeur Marie-Bénédicte, découvrons la figure contemporaine de Padre Pio de Pietrelcina qui, comme l'apôtre Paul, plaça la Croix de son Seigneur au sommet de sa vie et de son apostolat.


Sa vie

Le 25 mai 1887, un petit Francesco naît à Pietrelcina, village de l'Italie méridionale. Dès son enfance, il est marqué par une vie de prière intense et le compagnonnage quotidien avec Jésus, et aussi les forces du mal qui le combattent. Il entre chez les capucins à 15 ans, reçoit le nom de Pio, et est ordonné prêtre à 23 ans. Avec les grosses épreuves de santé qui dureront toute sa vie, Padre Pio est envoyé au couvent de San Giovanni Rotondo, qu'il ne quittera plus.  Il se tient durant cinquante ans dans l'amour brûlant de Jésus, un combat spirituel intense et incessant, priant, souffrant, assurant le ministère de la confession et de l'accompagnement spirituel, célébrant la messe avec une intensité de présence qui attire les foules et les fait entrer dans le mystère insondable de l'Eucharistie. A partir du 20 septembre 1918, jusqu'à sa mort, le 23 septembre 1968, il est marqué des stigmates de Jésus, signe de l'amour du Christ. La honte, les soupçons, les vexations, les interdictions, seront son lot quotidien, qu'il offre en silence et en grande humilité pour la conversion des pécheurs. Il a fondé des groupes de prière, et un hôpital : la maison du soulagement de la souffrance.



Méditation

Padre Pio, tu as été fasciné par le visage de Jésus, "centre unique de son bonheur", et consumé de son amour brûlant. Ta vie, vécue dans la plus grande humilité, et un solide bon sens plein d'humour, a été peu à peu configurée à celle du Christ en sa Passion, et elle en a reçu une incroyable fécondité. Seigneur, mets en nos cœurs ce même amour pour te suivre en vérité sur le chemin de l'Evangile.



Écouter


http://voyages.la-croix.com/var/croire/storage/original/audio/d1a341ab4eb63af079fe7917dc12dddb.mp3

Comme François par Jacques Jouët


"Padre Pio un Sacrifié sans Croix"

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Padre-Pio


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Message par M1234 Dim 25 Sep 2016 - 9:22

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 112-157-large

3 MN À L'ABBAYE

Elisabeth de Hongrie

Élisabeth, fille du roi de Hongrie refusa de se remarier pour se mettre au service des pauvres et de leurs familles. Élisabeth de Hongrie est la patronne du Tiers-Ordre régulier et du Tiers-Ordre séculier (ou OFS, Ordre Franciscain séculier). Par Sœur Marie-Bénédicte, clarisse du monastère de Cormontreuil (51).



Sa vie

Élisabeth eut une vie fulgurante : née en 1207, morte en 1231, canonisée en 1235. Fille d’André, roi de Hongrie, elle est fiancée à Louis de Thuringe en 1211. Élisabeth va grandir en Thuringe auprès de son futur époux, Louis IV. Guda, une autre enfant de la cour, devient son amie et la suivra tout au long de sa vie. Elle témoigna de la piété d’Élisabeth, même jeune. Après une adolescence non dénuée d’épreuves, en 1221, elle épouse Louis. Cela ne diminue pas sa piété et son grand attrait pour la pauvreté. Le message franciscain a pénétré ses terres. Elle est empressée de faire le bien : se vêtir pauvrement, donner aux miséreux ses vêtements, soigner les malades, laver les lépreux, se mettre au service des infirmes, distribuer des aumônes… et tout cela dans la plus grande joie.

Quand l’heure de la croisade sonne, Louis répond présent avec l’accord d’Élisabeth et y trouvera la mort en 1227 du fait d’une épidémie. Élisabeth se retrouve veuve, jeune mère de trois enfants : Hermann, Sophie et Gertrude qui vient de naître. Elle est chassée dans le froid de l’hiver car ses proches ont usurpé le pouvoir. Elle vit dans le dénuement. Au retour des croisés rapportant les restes de son mari, une réconciliation familiale a lieu et elle retrouve ses droits. Élisabeth rentre en Thuringe. Que ce soit dans les turpitudes ou après, Élisabeth accorde beaucoup de temps aux malades, s’enfouit dans la prière en vivant une vraie vie d’union au Christ. Mais la cour n’est pas faite pour elle. Elle part vivre à Marburg avec quelques compagnes avec l’accord de son confesseur et sans ses enfants qu’elle confie entre de bonnes mains. Elle fait vœu dans le tiers ordre franciscain et désormais se consume entièrement, pour Dieu seul. Elle travaille à soulager les malades dans un hôpital jouxtant sa maison en torchis. Elle meurt à 24 ans, consumée par les pénitences et son amour des malades.

Méditation

Sainte Élisabeth  a vécu un magnifique chemin d’Évangile : elle a épousé son époque et y a cherché le Christ de tout son être de femme. Elle s'est ouverte à des réalités dépassant complètement son milieu social et familial. Elle a laissé la parole de Dieu et la prière nourrir son être profond. Elle a été femme d’Église en ne coupant jamais avec sa famille humaine puis spirituelle, quel que soit le prix à payer. Le Royaume de Dieu était son désir et son but, elle y a travaillé sans relâche. Seigneur, donne-nous le même amour, le même élan, la même force pour être artisan contagieux de la bonté du Christ.

Écouter


http://voyages.la-croix.com/var/croire/storage/original/audio/b4ab4ded42ec23105debf42a030c677e.mp3


Venez mes filles, écoutez-moi ! Par André Gouzes, Abbaye de Sylvanès


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Message par M1234 Lun 26 Sep 2016 - 10:53

LES CARMELITES

Dans le silence et la solitude

« Je veux voir Dieu ! » ce cri, chaque carmélite peut le faire sien. On entre au Carmel le cœur brûlant comme les disciples d’Emmaüs, en quête d’un visage - du Visage - qui s’est révélé un jour Chemin, Vérité et Vie. On vient poussée par le désir de demeurer en présence de Dieu et de tout Lui donner. Dieu habite notre cœur, le plus intime de notre être, c’est là que nous avons à nous retirer pour demeurer avec Lui en tête à tête.

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Silence-68ec5
C’est au désert, dans le silence et la solitude des profondeurs que s’accomplit, pour la carmélite, la rencontre avec le Seigneur.

Mais d’abord, il y a un désert âpre et sec à traverser, cette autre forme de la solitude. Pour suivre le Christ seul, pauvre et nu, il faudra consentir à déposer peu à peu sa vie, à demeurer « seule avec le Seul ». Silence matériel, silence de l’esprit, silence du cœur où Dieu enfin peut se dire.

Notre monastère (maison et jardin) est ce désert propice au silence pour la prière, à l’équilibre d’une vie qui s’y consacre.

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Ermitage-2b51c

Sans fuir la cité des hommes, les Carmels se veulent des enclos qui rappellent, par leur présence, que « Il est vivant le Dieu devant qui je me tiens »

Cette présence de Dieu et cette rupture au monde sont signifiées par la « clôture » qui délimite l’espace réservé à la communauté, espace dans lequel se vit l’intimité de chacune avec Dieu.

Fondamentalement, Thérèse d’Avila a fait ce choix pour ses sœurs. Il permet une présence de plus en plus continuelle à Dieu qui habite au plus intime de l’être : la « cellule » d’une carmélite est le lieu symbolique de cette demeure de Dieu en nous. Dans le silence matériel, le silence du cœur, le silence de l’esprit, Dieu peut enfin se dire et nous faire devenir un être de communion.

Contacts et sorties indispensables (services du monastère, santé, courses…) demandent un discernement constant dans une société qui développe tant de moyens et de richesses de communication. Ils se font sous l’autorité de la prieure.

La vérité du désert implique la fidélité aux nombreuses plages de solitude et aux temps de silence de la journée d’une carmélite :
le face à face qu’est l’oraison,
l’écoute de la Parole qu’est la lecture,
les heures consacrées au travail,
les temps en cellule
où chacune demeure seule, veillant dans la prière.
Des temps de retraite personnelle (un jour par mois et environ quinze jours chaque année) permettent d’intensifier cette expérience. Sainte Thérèse d’Avila a prévu pour cela l’existence de petits ermitages dans l’enceinte du monastère.

La prière silencieuse : oraison

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Oraison-3-18625

Matin et soir, les carmélites consacrent une heure à l’oraison, toutes ensemble à la chapelle ou dans leur cellule.

La prière silencieuse, appelée oraison, est au centre de notre vie. Pour que notre vie tout entière devienne prière, éveil intérieur à la présence de Celui dont nous nous savons aimées : Dieu nous consacrons de longs moments à demeurer là, près de Lui.

Le regarder, Lui qui me regarde.
Vivre devant Lui, avec Lui, telle que je suis,
avec ces joies où ces peines qui m’habitent.
M’apaiser, Lui être présente avec le meilleur de moi-même,
revenir à Lui par delà toute distraction,
l’écouter de toute la plénitude de mon être,
Lui qui a tant à me dire.

Lui donner ce temps, coûte que coûte,
malgré difficultés, répugnances, lassitudes.
Persévérer. Rester appuyée sur la Parole de Dieu.
Il est vivant et Il m’appelle, moi, aujourd’hui.
Devenir accueil silencieux.
« Regarde-Le, Il te dira tout »
Pour nous apprendre à prier, Thérèse d’Avila propose un chemin qui ouvre l’espace illimité de la Rencontre, qu’elle enseigne dans ses écrits.

La lecture spirituelle

«  Que la Parole de Dieu demeure constamment dans votre bouche et dans votre cœur.  » (Règle du Carmel)

Chaque jour, les carmélites consacrent une heure à la lecture spirituelle.

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Lectio-416ce

Nous avons un besoin vital de lire l’Écriture, comme on a besoin du pain et de l’eau pour vivre, pour mieux connaître et écouter Celui qui habite notre silence et notre solitude.

La Parole de Dieu est reçue dans la liturgie comme aussi dans la solitude à travers la lecture priante de la bible de tous ceux qui ont cherché à mieux entendre la Parole, de ceux qui en ont vécu au Carmel ou ailleurs.

Au long des ans, scruter ces textes non comme des archives mortes, mais comme un lieu où la Parole reste vivante, toujours neuve, ouvre le dialogue de la prière.

Si « la Parole demeure en notre bouche et notre cœur », sous la saveur des mots connus, l’Écriture en vient à verser en nous ce qui ne monte pas de notre cœur mais vient du cœur de Dieu.

Un secret nous est partagé dans « l’éblouissement caché de la Parole qui se donne à croire en sa toute simplicité », Jésus, à la suite de qui nous avons engagé notre vie.

La prière liturgique

La messe et la prière des Heures structurent la journée des carmélites. Cette liturgie, simple et sobre, est ouverte à tous ceux qui souhaitent la partager.

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Office-640cb

Chaque jour, la Communauté célèbre l’Eucharistie, cette grande action de grâce de Jésus, présence du Ressuscité qui vient à nous.

La Prière des Heures réunit la Communauté plusieurs fois par jour :

le matin (Laudes) au cours de la journée (Tierce - Sexte - None) le soir (Vêpres) avant la nuit (Office des Lectures et Complies)

Un chant rassemble les cœurs ; Les Psaumes expriment la louange et les cris de l’humanité ; La Parole de Dieu écoutée ensemble fait jaillir louange et intercession ; Le tout culmine et se résume dans la prière par excellence, le Notre Père.

Ensemble nous donnons du temps de notre temps pour célébrer le Ressuscité. Et nous découvrons avec émerveillement l’unité qui se crée entre la prière liturgique, l’intimité de la prière silencieuse, et la vie quotidienne près de l’Ami véritable.



Croix

A suivre...

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Message par M1234 Mar 27 Sep 2016 - 9:57

La vie fraternelle en petites communautés

Solitude et communion, deux visages de l’amour qui s’approfondissent continuellement, se vérifient l’un l’autre, dans une vie fraternelle basée sur le respect mutuel et l’amitié évangélique vécus joyeusement dans de petites communautés (une vingtaine de sœurs) où « Toutes doivent s’aimer, s’entraider ».

Le silence n’est vrai que s’il y a communication et la communication doit nous renvoyer au silence de la prière. Un silencieux et simple regard d’amour suffit quand on croise une sœur, comme il suffit quand on est à l’oraison.

C’est ensemble, dans le respect du mystère de chacune, que nous nous stimulons à grandir dans « l’amour pur et solitaire » dû au Christ-Epoux. La taille modeste de la communauté favorise à la fois cet enfouissement secret, la simplicité et la vérité des relations entre nous.

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Frat1-d9a87

Le Christ est le Seigneur de la maison.
Sa présence dans l’Eucharistie est la source
de la communion entre nous.

Celle-ci se vit dans :

la prière communautaire,
les repas pris ensemble en écoutant une lecture,
les temps de joyeuse détente fraternelle,
de partage et de formation
où nous approfondissons
l’appel du Seigneur, dans l’aujourd’hui
de la communauté ou des personnes.

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Repas-69e8d
Autant de manières de vivre les exigences d’un amour vrai, qui appelle les demandes de pardon pour les ombres de la journée.

Dans l’ordinaire du quotidien, avec tout le peuple de Dieu, une vie simple et joyeuse où l’amour se reçoit et se donne.

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Frat2-d88e5
Thérèse d’Avila a vivement désiré que cette amitié se noue également entre les divers monastères, pour que nous formions une grande famille avec nos frères et sœurs du Carmel.

Travail

Nos occupations quotidiennes (5 ou 6 heures environ chaque jour) :

travaux de maison (cuisine, lingerie, infirmerie, jardin, entretien)
travail qui nous permet de gagner notre vie
sont d’authentiques lieux de rencontre avec le Seigneur.

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Travail1-2-7f5b2

Comme tous nos contemporains, nous sommes confrontées au contexte économique d’aujourd’hui (concurrence, insécurité, chômage, modification des habitudes de consommation…) aux repères de l’éthique chrétienne, restant attentives à la clarté indispensable en matière d’argent.

Le sérieux du travail professionnel comme la simplicité des tâches ménagères maintiennent dans le réalisme : ce n’est pas dès le premier jour que l’on sait se dépenser sans réserve et aussi sans captation, travailler avec les autres et aussi sans bavardages, faire ce qui est demandé sans regarder ce que font les autres… être là où l’on est, sans plus, pleinement présente à nous-mêmes et à ce Dieu qui nous habite.

* fabrication de pain d’autel, artisanat, imprimerie, maroquinerie, porterie, ornements liturgiques, produits alimentaires, reliure, cassettes

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Travail2-64787

Marchons ensemble Seigneur

marchons"
marchons
S’engager à la pauvreté, à la chasteté, à l’obéissance

Un regard prolongé sur le Christ pauvre nous engage sur un chemin de pauvreté.

Nous mettons tout en commun et nous veillons, ensemble, à avoir un style de vie modeste, réduisant nos besoins, portant le souci de partager avec les plus pauvres, préservant un espace de gratuité, dans un monde d’efficacité, de profit, d’assurance. S’il faut bien être partie prenante des réseaux économiques d’aujourd’hui, notre service de la prière nous demande de mettre de la distance vis-à-vis de ce qui captive, disperse et encombre. Vivre simplement, sans faire de bruit, « gardant les yeux sur notre Époux ». Lui désencombrera notre cœur pour l’envahir.

C’est à Lui seul que nous nous attachons en engageant notre vie dans le célibat, pour apprendre à mieux aimer tous les hommes, nos frères.

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Marchons-aa621
Marchons
L’épreuve du désert du cœur, la vérité et la qualité de nos relations fraternelles, lentement, libèrent et dilatent notre capacité d’aimer. Nous sommes solidaires d’un monde de violence et de conflits et nous avons à apprendre le respect de l’autre, l’acceptation de nos différences, les chemins de paix et d’unité. Nous recevons nos sœurs de l’amour du Christ sans les avoir nous-mêmes choisies. L’espace d’accueil et de liberté que nous réservons à chacune reflète l’amour que le Christ-Epoux tisse avec nous.

En choisissant l’obéissance, nous remettons librement notre volonté à Jésus Serviteur.

Selon la règle de vie des carmélites, nous nous mettons au service de la construction de la Communauté, sous l’autorité de la prieure, celle à qui il revient de la diriger et de l’animer, ainsi que d’aider chacune sur son chemin.

Soumettre ses projets personnels, ses idées, ses désirs, à un regard autre que le sien, avancer selon la lumière reçue, tel est le libre choix de l’obéissance, de l’écoute.

Être carmélite, c’est devenir « serviteurs de l’Amour ».

Filles et soeurs de la Vierge Marie

La présence de la Vierge Marie, aussi lumineuse que discrète, inspire et façonne notre vie de carmélite. L’Ordre est celui de Notre Dame du Mont Carmel.

Jouer sa vie sur un appel intérieur, méditer jour et nuit la Parole, la garder dans son cœur, rester proche des besoins des hommes sans beaucoup parler, suivre Jésus jusqu’au bout, c’est l’intimité avec Marie qui nous l’apprend.

Nous sommes convoquées chaque jour près de la Croix de Jésus pour recevoir de Lui Marie comme mère. Elle nous donne de vivre avec elle le « oui » de sa maternité, une maternité spirituelle aux dimensions du monde. Celle qui est « la Reine et la Beauté du Carmel » nous découvre le sens d’une vie « pour Dieu », le mystère de L’Église-Épouse.

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Marie-b41d1


La Vierge Marie

Croix



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Message par M1234 Mer 28 Sep 2016 - 10:40

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Eglise_du_monde-253ae



Au coeur de l’Eglise, au coeur du monde

Au coeur de l'Eglise

" Le Monde est en feu… Nous ne vivons pas en des temps où l’on puisse parler à Dieu d’affaires de peu d’importance. «  disait Thérèse d’Avila.

La vocation à la vie contemplative du Carmel manifeste des aspirations qui peuvent sembler paradoxales : appel à la contemplation et désir missionnaire, vie cachée et rayonnement, vie cloîtrée et soif d’horizons infinis. Ces désirs restent écartelants tant que l’être profond de la carmélite n’est pas unifié par sa source : l’Amour de Dieu présent au cœur d’elle-même. Alors elle comprend que sa vie donnée totalement est source de vie pour le monde et que c’est dans cette vie quotidienne, occasion de multiples occasions d’oubli de soi et d’amour envers ses sœurs qu’elle peut offrir le monde entier à Dieu.

Nous ne prions pas à la place des autres, nous laissons la prière offrir au Christ les aspirations, les joies et les drames des hommes dont nous sommes les sœurs. Offrir notre cœur en prière pour que l’amour soit davantage présent dans le cœur du monde et confier à Dieu la fécondité de notre vie cachée.

Notre efficacité missionnaire se situe dans la prière et le sacrifice, l’oubli de soi et l’amour de nos sœurs, au quotidien, si nous voulons, comme notre sœur Thérèse de Lisieux, être missionnaire et annoncer l’Évangile dans les cinq parties du monde.

Le plus petit acte de pur amour est utile et vital à toute la planète. Que nul ne soit seul au monde, sans la prière d’une petite sœur dont il a besoin.

» Dans le cœur de l’Église, ma Mère, je serai l’Amour… ainsi je serai tout. "


Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 200px-Sainte_therese_de_lisieux


(Thérèse de Lisieux)

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Femme-0ee46



Femme

Visage de la Femme que nous renvoie le visage très féminin de Thérèse d’Avila. Thérèse a souffert de l’histoire de violence, de la logique du pouvoir exercée à l’égard des femmes. En consentant à se laisser aimer par Dieu, elle trouve en Lui son identité, sa vocation de Femme et peut déployer les facettes si féminines de son génie.

Le chemin du savoir sont-ils fermés aux femmes ? Thérèse leur ouvre sans restriction les chemins de la prière qui conduisent à la véritable Sagesse, ce qui lui vaut d’être reconnue Docteur de l’Église.

On se plaît à souligner la faiblesse, la fragilité de la femme ! Thérèse la montre capable du plus grand courage quand elle se sait aimée.

Est-elle privée de la liberté de parler et d’agir pour Dieu ? En « allant très avant sur le chemin de Dieu », Thérèse se révèle totalement libre et capable des plus grandes choses à son service.

Ce chemin, Thérèse continue à nous l’enseigner, en communiquant de manière concrète, souple, vivante, en un mot féminine, la chaleur de son expérience.

Carmélites, nous avons à témoigner de la mission de bénédiction pour la vie dont la femme est porteuse.


Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Postulante-b0c0e

Appelée à devenir carmélite

Postulante

Appelée à devenir carmélite ?
On fait le choix du Carmel sur un appel de Dieu, dans l’expérience d’un don gratuit reçu d’une rencontre avec Lui. Il faut donc être capable d’aimer et de se laisser aimer !

De cet appel, ressentir un attrait pour la prière silencieuse, pour une vie de prière dans une relation personnelle avec le Dieu aimé et cherché.

Pour éviter le risque de l’évasion ou du repli sur soi, avoir l’intuition forte qu’en s’éloignant du tourbillon du monde, on ne se coupe pas de lui, mais qu’une existence ainsi donnée est une service de l’Église et du monde.

Avoir un certain équilibre psychique et une bonne sociabilité, nécessaires passer toute sa vie dans une communauté stable, restreinte.

On entre au Carmel avec son enthousiasme, sa naïveté, voire ses illusions. Le souci de la vérité, le bon sens et le courage aident à faire passer dans le réel les grands désirs.

« Une détermination très déterminée », nécessaire pour franchir le pas de l’entrée, permettra de ne pas s’arrêter en route.

Un brin d’humour rend la vie plus légère, car il s’agit de marcher, légère à la suite de Jésus, afin de dire avec Thérèse de Lisieux : « attire-moi, Seigneur, et nous courrons ».

Telle est l’aventure, mais celle-ci n’est pas réservée aux carmélites. Tout homme est choisi et appelé par le Christ. A chacun de partir à la recherche de Dieu qui ne demande qu’à se laisser trouver.

Et il vous donnera la vie en plénitude !

Famille carmélitaine

Se laisser guider par des témoins….

famille

Qui est la famille Carmélitaine ?


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La famille carmélitaine comprend :

les Frères Carmes, qui sont à l’origine de l’Ordre du Carmel au XIIIe siècle,
les moniales Carmélites, fondées au XVe siècle,
des laïcs, qui partagent notre patrimoine spirituel au sein de l’Ordre séculier, des congrégations religieuses de spiritualité carmélitaine de style varié, et aussi des associations et communautés diverses qui accueillent l’enseignement de nos saints du Carmel.





Aux XVIe siècle en Espagne, Thérèse de Jésus (d’Avila) et Jean de la Croix initient une réforme qui aboutit à la séparation entre les réformés (ou déchaussés, o. c. d.) et ceux qui poursuivent l’« antique observance » (o. carm.).

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Rencontres Carmélitaines
Des membres de la famille carmélitaines ont plusieurs occasions de se rencontrer et de témoigner de la complémentarité des vocations : sessions de formation en commun, pèlerinages, célébrations, activités apostoliques partagées, etc.



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Les frères Carmes sont des religieux contemplatifs et apostoliques ; ils partagent avec leurs soeurs carmélites le même rythme de prière. S’ils consacrent aussi deux heures chaque jour à la prière silencieuse, leur mission est plus particulièrement d’annoncer l’Évangile par la parole à la lumière de la riche tradition spirituelle du Carmel.

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Les Soeurs Carmélites

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 SOMMETMONTAGNE-a0d70

Laïcs au Carmel

Sommet de la montagne Aujourd’hui, des laïcs, hommes et femmes, d’âges variés, un peu partout dans le monde, choisissent de vivre dans leur vie quotidienne de la spiritualité du Carmel.

De la grande famille carmélitaine, qui ne connaît Ste Thérèse de Lisieux, carmélite, patronne des missions, dont la statue se trouve dans beaucoup d’églises de France ? Notre-Dame et le Mont Carmel

Tout a commencé en Palestine, au 13e Siècle, sur le Mont Carmel, près de l’actuelle Haïfa, car le Carmel est d’abord une montagne. Dans la Bible, la montagne est un lieu privilégié de la rencontre avec Dieu. Là, se sont réunis quelques ermites, près de la source d’Ėlie, autour d’un oratoire consacré à Notre Dame.

Avec les frères Carmes et les sœurs Carmélites, des laïcs forment l’Ordre du Carmel. Ils sont regroupés dans ce qu’autrefois on appelait le Tiers-Ordre, devenu l’Ordre Séculier du Carmel, puis, aujourd’hui, l’O.C.D.S : Ordre des Carmes Déchaux Séculier.



Attirés par la prière silencieuse ou oraison, ou par une rencontre avec une des nombreuses figures carmélitaines, ils ont choisi d’aller plus loin, ensemble.

Ces laïcs du Carmel sont organisés en Communautés qui se réunissent une fois par mois et peuvent accueillir jusqu’à une quinzaine de personnes.


Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 3-2-25f3b




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Message par M1234 Jeu 29 Sep 2016 - 12:36

Faire une retraite

Rencontrer des frères et soeurs ou faire une retraite “spirituelle"

« Mais où t’es-tu caché
me laissant gémissante
mon ami
après m’avoir blessée
tel le cerf tu as fui
j’ai couru criant
tu étais parti »

Saint Jean de la Croix

Voici les adresses de nos communautés de frères et soeurs. En particulier, il y a celles de trois centres spirituels ou hôtelleries (Avon, le Broussey et la Pommeraye) qui peuvent accueillir des groupes ou pour un temps de retraite personnelle. Mais il y aussi la possibilité de faire une retraite spirituelle par Internet.



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L’Union Thérèse de Jésus (UTJ) reçoit du Carmel sa spiritualité et son sens missionnaire.

L’UNION THÉRÈSE DE JÉSUS, groupe de laïques consacrées vivant la spiritualité du Carmel,





au Couvent des Carmes, 6 rue Ferrandi, 75006 Paris



Notre engagement

Consacrées à Dieu

Nous répondons à un appel du Seigneur en lui consacrant notre vie et en menant une vie évangélique à la suite du Christ, dans le monde.

Nous nous engageons par les voeux de chasteté, pauvreté et obéissance au sein de l’U.T.J.


Nous vivons la spiritualité du Carmel


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Notre prière, fondée sur la Parole de Dieu, tend à devenir continuelle, avec l’aide de la Vierge Marie. Nous consacrons chaque jour une heure à l’oraison silencieuse et participons à l’Eucharistie.

Notre vie

En plein monde


Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Ville-photospip5e5d4f83098be6c74972ccfcbfc74f5e-55137


Nous vivons notre consécration au cœur du monde, quelle que soit notre condition sociale, professionnelle ou familiale. ville Nous vivons notre consécration à Dieu en gardant notre condition sociale, professionnelle et familiale, sans quitter la vie ordinaire..

Selon nos possibilités, nos moyens et notre appel personnel, nous nous mettons au service des autres.

Vie du groupe

Nous avons chaque mois des rencontres fraternelles, dont un week-end par trimestre.

La méditation et le partage de la Parole de Dieu, l’étude des Saints du Carmel ainsi qu’une retraite annuelle, soutiennent notre formation et notre fidélité à nos engagements. Nous cherchons à demeurer à l’écoute de l’Esprit Saint, le guide de notre vie, tout en étant en dialogue avec un membre désigné de l’UTJ.

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Bible-3-ee1e4

Notre vie fraternelle se marque par la charité et le souci des autres, dans la diversité de leur charisme. Chacune, selon ses moyens participe à la vie du groupe.

L’Union Thérèse de Jésus est née en 1982, année de la célébration du quatrième centenaire de la mort de Thérèse d’Avila dont nous portons le nom. 
L’U.T.J. est Association Publique de Fidèles reconnue par l’Archevêque de Paris et affiliée à l’Ordre du Carmel depuis 1987. Nous avons eu nos élections le 11 août 2013 avec un nouveau conseil élu pour quatre




A suivre...

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Message par M1234 Ven 30 Sep 2016 - 9:31

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Elisabeth-trinite

CARMEL

Elisabeth de la Trinité

Cette toute jeune fille entre au Carmel à 24 ans. Très vite, elle développe une merveilleuse relation avec la Trinité. Cette carmélite hors du commun, qui sera canonisée le 16 octobre prochain. Par frère Didier-Marie Golay, carme déchaux à Lisieux.


Elisabeth de la Trinité
Sa vie

Élisabeth Catez est née le 18 juillet 1880, au camp militaire d’Avor, près de Bourges où son père est en garnison.  Le 2 octobre 1887, son père est terrassé par une crise cardiaque et rend son dernier soupir entre ses bras. Peu après, lors d’un séjour à Saint-Hilaire, elle confie au chanoine Angles son désir d’être religieuse. D’une nature volcanique, elle cherche à dominer son caractère ardent. Sa mère l’a inscrite au conservatoire de musique où elle apprend le solfège et le piano. Elle obtiendra le premier prix de piano le 25 juillet 1893. Elle aura même l’honneur de jouer en présence de Gabriel Fauré. À quatorze ans, Élisabeth fait un vœu privé de chasteté et ressent un appel intérieur pour le Carmel, mais sa mère ne consent pas à la vocation de sa fille. Elle mène dans le monde une vie tout ordinaire, participant aux soirées mondaines, faisant des visites, le catéchisme… Dans ce tourbillon d’activités, Élisabeth reste centrée sur l’essentiel.  

Le 2 août 1901, Élisabeth entre enfin au carmel de Dijon et reçoit le nom d’Élisabeth de la Trinité. Le 21 novembre 1904, à l’issue de la retraite communautaire, elle rédige sa célèbre prière “Ô mon Dieu Trinité que j’adore”. Dans ses lettres, elle invite ses correspondants à vivre, dans la vie qui est la leur, l’intimité qu’elle-même vit avec la Trinité Sainte.

Prière à la Sainte Trinité

Prière écrite par Élisabeth de la Trinité, le 21 novembre 1904 (à 24 ans) et traduite en pas moins de 32 langues.




Ô mon Dieu, Trinité que j'adore,
aidez-moi à m'oublier entièrement
pour m'établir en vous, immobile et paisible
comme si déjà mon âme était dans l'éternité!
Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous,
ô mon Immuable, mais que chaque minute m'emporte
plus loin dans la profondeur de votre Mystère.
Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel,
votre demeure aimée et le lieu de votre repos;
que je ne vous y laisse jamais seul,
mais que je sois là tout entière,
tout éveillée en ma foi, tout adorante,
toute livrée à votre action créatrice.

Ô mon Christ aimé crucifié par amour,
je voudrais être une épouse pour votre coeur;
je voudrais vous couvrir de gloire,
je voudrais vous aimer...jusqu'à en mourir!
Mais je sens mon impuissance et
je Vous demande de me revêtir de Vous-même,
d'identifier mon âme à tous les mouvements de votre Âme;
de me submerger, de m'envahir, de Vous substituer à moi,
afin que ma vie ne soit qu'un rayonnement de votre Vie.
Venez en moi comme Adorateur,
comme Réparateur et comme Sauveur.

Ô Verbe éternel, parole de mon Dieu,e veux passer ma vie à Vous écouter,
je veux me faire tout enseignable afin d'apprendre tout de Vous;
puis, à travers toutes les nuits, tous les videstoutes les impuissances, je veux vous fixer toujours et
demeurer sous votre grande lumière.
Ô mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse
plus sortir de votre rayonnement.

Ô Feu consumant, Esprit d'amour,
survenez en moi afin qu'il se fasse en mon âme
comme une incarnation du Verbe;
que je Lui sois une humanité de surcroît,
en laquelle il renouvelle tout son mystère.

Et vous, ô Père, penchez-Vous vers votre pauvre petite créature,
ne voyez en elle que le Bien-aimé en lequel
Vous avez mis toutes vos complaisances.

Ô mes Trois, mon Tout, ma Béatitude,
Solitude infinie, Immensité où je me perds,
je me livre à Vous comme une proie;
ensevelissez-vous en moi,
pour que je m'ensevelisse en Vous, en attendant
d'aller contempler en votre lumière l'abîme de vos grandeurs.

Ainsi soit-il.

Lire un texte spirituel

Chère Antoinette, à la lumière de l'éternité, l'âme voit les choses au vrai point; oh! comme tout ce qui n'a pas été fait pour Dieu et avec Dieu est vide! Je vous en prie, oh, marquez tout avec le sceau de l'amour! Il n'y a que cela qui demeure. Que la vie est quelque chose de sérieux : chaque minute nous est donnée pour nous "enraciner" plus en Dieu, selon l'expression de saint Paul, pour que la ressemblance avec notre divin Modèle soit plus frappante, l'union plus intime. Mais pour réaliser ce plan qui est celui de Dieu Lui-même, voici le secret : s'oublier, se quitter, ne pas tenir compte de soi, regarder au Maître, ne regarder qu'à Lui, recevoir également comme venant directement de son amour, la joie ou la douleur ; cela établit l'âme sur des hauteurs si sereines !...

Mon Antoinette aimée, je vous laisse ma foi en la présence de Dieu, du Dieu tout Amour habitant en nos âmes. Je vous le confie : c'est cette intimité avec Lui "au-dedans" qui a été le beau soleil irradiant ma vie, en faisant déjà comme un Ciel anticipé. (Lettre d’octobre 1906 à madame de Bobet)


Ecouter

Ô Seigneur je voudrais




Méditation du jour

Dès le matin se souvenir de cette présence de Dieu "au-dedans". Nous enraciner dans cette présence pour marquer les paroles, les actions de cette journée du "sceau de l’amour



Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Elisabeth.trinite

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Message par M1234 Ven 30 Sep 2016 - 9:48

Bienheureuse Elisabeth de la Trinité sera canonisée le 16 octobre 2016

Lors d’un consistoire ordinaire au Vatican, dans la matinée du 20 juin 2016, le pape François a annoncé la date de canonisation de cinq nouveaux saints, parmi lesquels deux Français : le frère Salomon Leclercq (1745-1792), martyr de la Révolution française, et la carmélite Elisabeth de la Trinité (1880-1906). Les cinq nouveaux saints seront canonisés le 16 octobre au Vatican, avec deux autres bienheureux.

Après avoir prié l’office de Tierce avec les cardinaux présents, le chef de l’Eglise catholique a ainsi annoncé la date de canonisation de Salomon Leclercq, frère des Ecoles chrétiennes massacré durant la Révolution française et Elisabeth de la Trinité, mystique carmélite de Dijon.

Le même jour, le pape François proclamera aussi la sainteté de trois autres bienheureux : l’évêque espagnol Mgr Manuel Gonzáles García (1877-1940) fondateur de la congrégation religieuse des Sœurs missionnaires eucharistiques de Nazareth, et de deux Italiens, le père Lodovico Pavoni (1784-1849), fondateur de la congrégation des Fils de Marie Immaculée, et le père Alphonse-Marie Fusco (1839-1910), fondateur des Sœurs de Saint-Jean-Baptiste.

Ces cinq nouveaux saints s’ajouteront à deux autres dont la date avait été annoncée le 15 mars. Originaires des Amériques, il s‘agit du prêtre et premier saint argentin José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914) et du jeune Cristero mexicain José Sánchez del Río (1913-1928). Sept nouveaux saints seront donc élevés le même jour à la gloire des autels, un mois avant la fin de la Jubilé de la miséricorde!!

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Ilsabethtrinitc3a9

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Message par M1234 Sam 1 Oct 2016 - 15:52

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 13704116


CARMEL

Jacques de Jésus

Immortalisé par le beau film de Louis Malle, Au revoir les enfants, le P. Jacques de Jésus est une belle figure d'éducateur et de la résistance au nazisme. Ppar le frère Didier-Marie Golay, carme déchaux.


Jacques de Jésus
Sa vie

Né le 29 janvier 1900, dans une famille pauvre et laborieuse, le petit Lucien veut devenir un "grand monsieur le curé". Les campagnes déchristianisées et les enfants livrés à eux-mêmes éveillent et affermissent sa passion d’apôtre et d’éducateur. Quelques mois avant son ordination diaconale, il est nommé au collège Saint-Joseph du Havre, où il découvre le Carmel. Il est ordonné prêtre le 11 juillet 1925.

Après bien des luttes intérieures et extérieures, avec l'accord de son archevêque, il quitte le diocèse de Rouen et entre au noviciat des Carmes déchaux à Lille, en septembre 1932. Il reçoit le nom de Jacques de Jésus. Il fonde et dirige le petit collège Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus d’Avon, y déployant les multiples ressources pédagogiques de son âme d’éducateur. Il veut que "ses" enfants deviennent des hommes accomplis, conscients de leur responsabilité future, qu’ils soient des saints en germe...

Son cœur d’homme et

de prêtre est blessé par les actes de barbarie du régime nazi ; bouleversé, il se met du côté de ceux qui souffrent et qui sont persécutés. En janvier 1943, il accueille trois enfants juifs. Le 15 janvier 1944, la Gestapo arrête les trois enfants et le Père Jacques. Avant de partir, il prononce ces mots : « Au-revoir, les enfants, continuez sans moi ! »

Fontainebleau, Compiègne, Sarrebrück, Mauthausen, Gusen, Linz... D’étape en étape, son cœur et son être s’enflamment de charité. Stimulant par son attitude, il réchauffe par sa parole. Pour tous, croyants et non croyants, Français et étrangers, il témoigne en acte de la dignité de l’homme, de tout homme. Dans ces lieux de mort et de déchéance programmée, il parvient à célébrer l’Eucharistie et à donner le pardon de Dieu, manifestant ainsi le triomphe de la Vie sur la mort, la victoire sur le mal.

Peu après la libération du camp de Mauthausen, il s’éteint le 2 juin 1945, revêtu de l’habit du Carmel.



Un texte à méditer

Le vrai but de toute éducation humaine doit être la sainteté. On va peut-être se récrier !... Tant de fins esprits, occupant des places d’éducateurs, se sont habitués, dans la fréquentation d’Horace et de Montaigne, à confondre culture intellectuelle – ou même dilettantisme intellectuel – avec éducation. Un dilettante, même à la tête "bien faite", n’est pas un idéal d’éducation.

Allons courageusement au fond des choses : les plus belles fleurs d’humanité ne sont pas faites des conquérants ou des savants. La fine fleur de l’humanité, c’est le peuple des saints ; et si la foule des hommes donne son admiration à un grand chef, au puissant prestige, qui sait la galvaniser et l’entraîner dans de magnifiques épopées, elle accorde à l’humble saint quelque chose de plus. Devant le chef ce sont souvent ses nerfs qui vibrent ; devant le saint c’est toujours son cœur qui aime. Former des saints, tel est donc le but dernier que doit poursuivre tout éducateur qui veut faire œuvre profonde et définitive. (Bulletin, En famille, n° 2, avril 1935)


Écouter

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Qu'exigez-vous de moi ?





La méditation du jour

Ai-je le désir de  sainteté  pour moi, et pour ceux qui me sont confiés ? Au cours de ce jour, demandons à l’Esprit Saint de faire de nous des saints !


Croix

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Message par M1234 Dim 2 Oct 2016 - 9:44

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CARMEL

Sainte Thérèse d'Avila

Grande figure de la réformatrice du Carmel, Thérèse d'Avila est docteur de l'Eglise. Un résumé de sa pensée : "L’essentiel n’est pas de penser beaucoup mais d’aimer beaucoup". Par Frère Didier-Marie Golay, carme déchaux.


Sainte Thérèse d'Avila
Sa vie

Teresa de Cepeda y Ahumada naît à Avila le 28 mars 1515. Ce siècle appelé "Siècle d’Or" est un siècle de conquêtes, de recherche de la gloire et des honneurs… Teresa est bien de son époque, elle cherche la gloire, pas la sienne, celle de Dieu. Elle mène de violents combats et conquiert de nouveaux horizons ; mais ce sont des combats spirituels qui conduisent aux terres nouvelles de l’intériorité et de l’intimité divine. Elle met le Christ Jésus au centre de toute sa vie. Cela lui aura demandé la persévérance et la patience de toute une vie.

Teresa est la troisième des neuf enfants d’Alonso Sanchez de Cepeda et de Beatriz de Ahumada. En 1535, elle s’enfuit de la maison paternelle et entre au couvent de l’Incarnation. Vingt ans plus tard, devant une représentation du Christ flagellé, elle vit une profonde conversion. Poussée par l’Esprit saint, elle fonde, le 24 août 1562, le petit monastère de Saint Joseph. C’est le début d’une grande aventure : en quelques mois les fondations se multiplient : Medina del Campo (1567), Malagon (1568), Valladolid (1568Tolède (1569), Pastrana (1569)…

Teresa réforme également la branche masculine du Carmel avec l’aide de Jean de la Croix. De 1575 à 1579, de grosses difficultés surgissent, mais finalement les fondations reprennent : Villanueva et Palencia (1580), Soria (1581). Après sa dix-septième fondation à Burgos (1582), elle se rend à Alba de Tormes où elle meurt le 4 octobre 1582, en remerciant Dieu de l’avoir faite "Fille de l’Église". Dans ses divers écrits, Livre de la vie, Chemin de Perfection, Château intérieur, Fondations, etc., elle nous livre son expérience et ses enseignements.

En 1970, le pape Paul VI la nomme docteur de l’Église, avec le titre de « Mère des spirituels". Guide sûre de la prière, elle nous rappelle que « l’essentiel n’est pas de penser beaucoup mais d’aimer beaucoup » (IV Demeures 1,7).



Un texte a méditer

Revenons à présent à notre prière vocale, et apprenons à si bien la faire que, sans y penser, nous recevions de Dieu toutes ces oraisons à la fois. Pour prier comme il faut, vous savez déjà qu’on doit commencer par examiner sa conscience, réciter le Confiteor et faire le signe de la croix. Ensuite, puisque vous êtes seules, mes filles, cherchez sans délai une compagnie. Mais quelle meilleure compagnie que celle du Maître qui nous a enseigné la prière que vous allez réciter ? Représentez-vous Notre-Seigneur tout près de vous, et voyez avec quel amour, quelle humilité, il vous instruit. Croyez-moi, séparez-vous le moins possible d’un si excellent ami. Si vous prenez l’habitude de l’avoir près de vous, s’il voit que vous agissez ainsi par amour et que vous vous efforcez de lui plaire, vous ne pourrez plus, comme l’on dit, vous défaire de lui. Il ne vous abandonnera jamais, il vous aidera dans toutes vos difficultés, vous le trouverez partout. Avoir à son côté un tel ami, pensez-vous que ça soit un mince avantage ? (Chemin de perfection, 26, 1).

Ecouter
Que rien ne te trouble





Prière pour la journée

Prendre le Christ Jésus pour ami, vivre en sa compagnie : voilà une invitation qui peut transformer notre journée. N’y a-t-il pas là un réflexe spirituel pour illuminer nos journées?

L'oraison de Sainte Thérèse d'Avila


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Croix

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Message par M1234 Lun 3 Oct 2016 - 11:42

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 050365wa

Thérèse-Bénédicte de la Croix - Edith Stein

Edith Stein se convertit au catholicisme et entre au Carmel en 1933. Parfaitement lucide sur le nazisme, elle poursuit son combat contre le mal qui se déchaîne. Elle meurt en 1942 dans les chambres à gaz d’Auschwitz. Elle a été déclarée co-patronne de l'Europe en 1999. Par frère Didier-Marie Golay, carme déchaux à Lisieux.


Thérèse-Bénédicte de la Croix - Edith Stein
Sa vie

Edith est née le 12 octobre 1891, dans une famille juive. Dernière des sept enfants, elle n’a pas deux ans quand son père meurt. Sa mère mène de front l’éducation des enfants et le commerce familial. À l’adolescence Edith cesse de croire et de prier. En 1913, elle découvre la philosophie à Göttingen auprès d’Edmund Husserl qui vient d’initier un nouveau courant philosophique : la phénoménologie. Cette méthode lui fournit une réponse dans sa quête incessante de la vérité.
En 1917, auprès de la veuve de son ami Adolph Reinach, elle perçoit la force que donne le Ressuscité. Dans le "bois de la Croix", elle découvre "la lumière du Christ". Puis, à la lecture en 1921 de la Vida de sainte Thérèse d’Avila, elle comprend que la vérité qu’elle cherchait, c’est Quelqu’un : le Christ Jésus. Elle reçoit le baptême dans l’Eglise catholique le 1er janvier 1922.

Enseignante chez les dominicaines de Spire, elle donne de nombreuses conférences en Allemagne et en Europe sur les thèmes de l’éducation, de la femme, de la vocation. En 1933, les lois du régime hitlérien lui interdisent tout enseignement. Elle décide alors de répondre à l’appel perçu lors de son baptême et entre au Carmel de Cologne le 15 octobre 1933.

Elle prend le nom de sœur Thérèse Bénédicte de la Croix et résume sa vocation : "C’est notre vocation de nous tenir devant Dieu pour tous !"  En 1939, elle rejoint le carmel d’Echt (Pays-Bas). Suite à une protestation des évêques hollandais, tous les catholiques d’origine juive sont arrêtés. La gestapo frappe à la porte du Carmel le 2 août 1942.

Le 7 août, avec des milliers d’autres, là voilà entassée dans un train dont elle ignore la destination. Le 9 août le convoi arrive à Birkenau-Auschwitz et est acheminé vers les chambres à gaz… Canonisée le 11 octobre 1998 à Rome, elle est déclarée co-patronne de l’Europe, le 1er octobre 1999.



Un texte à méditer

Chaque mystère de la vie du Seigneur Jésus-Christ, que nous cherchons à pénétrer dans une méditation aimante, est pour nous une source de vie éternelle. Et le même Sauveur que la Parole de l'Écriture nous met sous les yeux dans son humanité en nous le montrant sur tous les chemins qu'il a parcourus sur la terre habite parmi nous caché sous l'apparence du Pain eucharistique, il vient à nous tous les jours comme Pain de Vie. Dans ces deux aspects, il se fait proche de nous et sous ces deux aspects il désire que nous le cherchions et que nous le trouvions. L'un appelle l'autre. Lorsque nous voyons avec les yeux de la foi le Sauveur devant nous, comme l'Écriture nous le met sous les yeux, alors grandit en nous le désir de l'accueillir en nous dans le Pain de Vie. Le Pain eucharistique à son tour avive notre désir de faire toujours plus profondément connaissance avec le Seigneur à partir de la Parole de l'Écriture, et donne des forces à notre esprit pour une meilleure compréhension.



Écouter


http://croire.la-croix.com/var/croire/storage/original/audio/bd8c758519f433c1af32e9281f9da259.mp3

Ma petite extrême


La question du jour

Aujourd’hui vais-je faire place dans ma vie à la lecture de la Parole de Dieu ?  Vais-je essayer de faire le lien entre Eucharistie et Parole ? Car l'un appelle l'autre et c'est ainsi que grandit en moi le désir de Dieu.





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Message par M1234 Mar 4 Oct 2016 - 12:54

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Jean_lacroix_ph4

Jean de la Croix

Après Thérèse d'Avila, comment ne pas évoquer son grand ami Jean de la Croix ? Ensemble, ils réforment l'ordre du Carmel. Il sera le poète de la Nuit obscure, grand texte mystique qui évoque l'âme éperdue à la recherche d'un amour qui se dérobe.  Par Didier-Marie Golay, frère carme au carmel de Lisieux.





Jean de la Croix
Sa vie

Juan de Yepes naît en 1542, à Fontiveros, au cœur du plateau aride et désolé de la Vieille Castille. Il est le troisième enfant d’une famille de pauvres tisserands. Après la mort du père et du second frère de Jean, la famille s’installe à Médina del Campo. Là, par amour de la Vierge Marie, il choisit d’entrer chez les Carmes et devient frère Jean de Saint-Matthias. Il a 21 ans et est assoiffé de prière et de contemplation : "Le Père a dit une parole qui est son Fils, et il la dit toujours dans un éternel silence ; et c’est dans ce silence que l’âme l’entend" (Paroles de lumière et d'amour, 98).
Ce silence l’attire toujours plus loin, il songe à quitter les Carmes pour entrer à la Chartreuse. Thérèse d’Ávila qui vient de fonder son deuxième carmel à Medina del Campo (1567), lui propose alors de collaborer à la réforme des Carmes. Le premier couvent est fondé à Duruelo, en 1568 ; il prend un nouveau nom : Jean de la Croix.
L’essor de la Réforme carmélitaine indispose les Carmes mitigés. Ulcérés de le voir confesseur du couvent de l’Incarnation d’Ávila, ils l’enlèvent, fin 1577, et le séquestrent durant neuf mois dans un cachot obscur à Tolède. En août 1578, Jean s’évade et s’enfuit en Andalousie. Commentant les poèmes composés en prison, il écrit quatre grands traités : le Cantique Spirituel, la Montée du Mont Carmel, la Nuit Obscure et la Vive Flamme d’Amour. Après avoir exercé de hautes responsabilités dans le Carmel réformé, il est dépouillé de toutes charges. Avec patience et amour, il accepte tout. Les joies comme les peines lui permettent de s’unir toujours plus au Père par le Fils dans l’Esprit. Dans la nuit du 13 au 14 décembre 1591, il passe par la mort pour découvrir le visage tant désiré. "Ah découvre-moi ta présence, Que la vision de ta beauté me tue. Qui pour l’amour est en peine, Guérir ne peut, tu le sais, Qu’en présence du visage aimé" (Cantique spirituel B).



Un texte à lire

Et Dieu pourrait ainsi lui [à celui qui voudrait le questionner] répondre : "Puisque je t’ai dit toutes choses en ma Parole qui est mon Fils et que je n’en ai pas d’autre, que puis-je maintenant te répondre ou te révéler qui soit plus que cela ? Ne regarde que lui, parce qu’en lui je t’ai tout dit et tout révélé et tu trouveras en lui plus encore que tout ce que tu demandes et désires. En effet, tu demandes des paroles et des révélations partielles et, si tu le regardes bien, tu trouveras tout en lui parce qu’il est toute ma parole et ma réponse, toute ma vision et toute ma révélation, tout ce que je vous ai déjà dit, répondu, manifesté et révélé en vous le donnant pour Frère, pour Compagnon et pour Maître, pour Prix et pour Récompense. […] Écoutez-le bien, lui, parce que je n’ai plus d’autre foi à révéler, ni d’autres choses à manifester. […] Tu ne trouveras rien à demander ni rien à désirer de ma part en fait de révélation ou de visions. Toi, regarde-le bien car tu trouveras en lui tout cela, déjà accompli et donné, et même beaucoup plus (2e livre de la Montée du Mont Carmel, 22, 5).

Ecouter




Prends-moi, Seigneur !





La pensée du jour

« Frère », « Compagnon », « Maître », « Prix », « Récompense » : quel mot vais-je choisir pour vivre ma relation avec Jésus au cours de cette journée ? Au matin, je prends le temps de regarder Jésus et je décide de petites pauses dans la journée pour le regarder de nouveau.


Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 J_delaCroix2

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Message par M1234 Mer 5 Oct 2016 - 10:19

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 31011927

Thérèse de l'Enfant-Jésus

Qui ne connaît la petite Thérèse ? Sa "petite voie" pour atteindre Dieu a marqué de son empreinte un XIXe siècle encore très janséniste. Thérèse inaugure une foi faite de confiance et d'amour. Nommée docteur de l'Eglise par Jean-Paul II, c'est l'une des saintes les plus populaires et les plus aimées des croyants et des non-croyants. Par frère Didier-Marie Golay, carme.





Thérèse de l'Enfant-Jésus
Sa vie

Le 2 janvier 1873, Thérèse Martin naît à Alençon. Elle est la neuvième enfant de Zélie Guérin et de Louis Martin, dont quatre sont morts en bas âge. Sa maman meurt d’un cancer du sein lorsqu’elle a quatre ans et demi. La famille quitte alors Alençon pour s’installer à Lisieux.

Après l’entrée de sa sœur Pauline au Carmel, Thérèse tombe gravement malade. Le jour de la Pentecôte 1883, son état empire, ses sœurs redoublent de prière au pied de son lit, un sourire de la Vierge Marie la guérit. Elle vit une grâce de maturité et de conversion lors de la nuit de Noël 1886. Elle se sent dévorée d’un zèle apostolique et veut participer au salut des pécheurs. Elle prie pour la conversion d’Henri Pranzini, un criminel condamné à mort, et est exaucée! Le 9 avril 1888, elle entre au Carmel, "pour Jésus seul". Le seul but qu’elle poursuit : "Aimer Jésus et le faire aimer" (Lettre 220 à l'abbé Bellière).

Elle a une confiance absolue en la miséricorde de Dieu. Dans la fidélité aux petites choses de la vie quotidienne, elle est attentive à l’extraordinaire de la présence de Dieu qui se donne à nous dans l’instant présent. Comme adjointe de la maîtresse des novices, elle aide les jeunes sœurs de sa communauté à vivre d’Amour, instant après instant, à travers tout ce qu’elles ont à faire.

Sous le cloître glacial, Thérèse a pris froid, elle souffre de la gorge, la tuberculose s’installe. Dans la nuit du Jeudi Saint 1896, elle crache du sang pour la première fois. Sa santé va s’altérant. Sa longue agonie dure six mois. À la douleur physique s’est ajoutée l’épreuve spirituelle : il lui semble que son âme est envahie de ténèbres, que la vie éternelle n’existe pas. Dans ces tentations contre la Foi, elle choisit de croire et elle s’abandonne avec confiance dans les bras du Père, se faisant solidaire des pécheurs. Elle meurt le 30 septembre 1897 en murmurant : "Je ne me repents pas de m’être livrée à l’Amour… Mon Dieu je vous aime."



Un texte à méditer

Voici ma prière, je demande à Jésus de m'attirer dans les flammes de son amour, de m'unir si étroitement à Lui, qu'Il vive et agisse en moi. Je sens que plus le feu de l'amour embrasera mon cœur, plus je dirai : Attirez-moi, plus aussi les âmes qui s'approcheront de moi […], plus ces âmes courront avec vitesse à l'odeur des parfums de leur Bien-Aimé, car une âme embrasée d'amour ne peut rester inactive, sans doute comme sainte Madeleine elle se tient aux pieds de Jésus, elle écoute sa parole douce et enflammée. Paraissant ne rien donner, elle donne bien plus que Marthe qui se tourmente de beaucoup de choses et voudrait que sa sœur l'imite. […]. Un Savant a dit : "Donnez-moi un levier, un point d'appui, et je soulèverai le monde." Ce qu'Archimède n'a pu obtenir parce que sa demande ne s'adressait point à Dieu […] les Saints l'ont obtenu dans toute sa plénitude. Le Tout-Puissant leur a donné pour point d'appui : Lui-même et Lui seul. Pour levier : l'oraison, qui embrase d'un feu d'amour, et c'est ainsi qu'ils ont soulevé le monde, c'est ainsi que les Saints encore militants le soulèvent et que jusqu'à la fin du monde les Saints à venir le soulèveront aussi.

(Histoire d’une Âme, manuscrit C, folio 36)



Écouter
Ma vie n'est qu'un instant





La pensée du jour

Dès le matin, se laisser attirer par Jésus. Prendre un temps, même court, d’oraison, de cœur à cœur avec lui, pour que les rencontres de la journée soient irriguées de sa présence et de son amour. Et pour que, à notre tour, nous puissions soulever le monde.



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Message par M1234 Jeu 6 Oct 2016 - 9:00

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 PME


Père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus

Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus est le fondateur de l'Institut Notre-Dame de Vie. Il sera béatifié à l'automne 2016.  Il a rédigé Je veux voir Dieu, qui rassemble les richesses doctrinales du Carmel. Par Frère Didier-Marie Golay, carme déchaux.



Père Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus
Sa vie

Il est né le 2 décembre 1894, dans une famille d'origine rurale modeste et catholique fervente de l’Aveyron. Son père meurt en 1904 et la maman se consacre alors à l’éducation de ses cinq enfants. Très jeune, il s’oriente vers le sacerdoce. En 1908, il entre au petit séminaire de Graves puis, en 1911, au grand séminaire du diocèse de Rodez. En 1913, il part au service militaire. Durant la Première guerre mondiale, il expérimente la protection de Thérèse de l’Enfant-Jésus. En 1919, il reprend ses études au Séminaire de Rodez. En décembre 1920, la découverte de saint Jean de la Croix lui révèle sa vocation au Carmel. Il est ordonné prêtre le 4 février 1922 à Rodez, puis le 24 février, il entre au noviciat des Carmes Déchaux, au couvent d’Avon. Il reçoit le nom de Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus.

Il est nommé, à 33 ans, supérieur du Petit-Castelet à Tarascon dans les Bouches-du-Rhône. En 1929, il rencontre trois jeunes femmes qui désirent mener une vie de prière intense tout en gardant une activité professionnelle. En 1932, il crée un groupement qui deviendra l'Institut Notre-Dame de Vie.

Tout en travaillant à sa fondation, il poursuit son service de l’Ordre du Carmel. Il œuvre pour la vitalité des Carmels de France, dont il est nommé Visiteur Apostolique par Pie XII en 1948. Il assume diverses charges dont celles de Définiteur Général (1937-1954) et de Vicaire Général (1954-1955). Il réside définitivement à l'Institut Notre-Dame de Vie à partir de 1961. Réélu provincial d'Avignon-Aquitaine en 1963 (jusqu'à sa mort), il poursuit aussi la fondation de son Institut qui a été reconnu de droit pontifical le 24 août 1962.

Il "entre dans la Vie" le 27 mars 1967, un lundi de Pâques, jour où lui-même aimait célébrer la joie pascale de Marie, Mère de Vie. Son maître ouvrage, Je veux voir Dieu, synthèse des richesses doctrinales du Carmel, nous livre sa propre expérience spirituelle. Il sera béatifié le 19 novembre 2016 à Avignon.



Un texte à méditer

Je vous invite à faire un acte de foi en cet Esprit Saint qui est dans nos âmes. L’Esprit Saint n’est pas une pensée, ou une réalité qui vit dans les régions supérieures ; c’est quelqu’un qui est en nous, qui est la vie de notre âme, le souffle vivant de notre âme, qui est l’hôte de notre âme et agit sans cesse en nous. C’est une Personne vivante, intelligente, aimante qui habite en nous. Nous devons prendre par conséquent la résolution de vivre avec cet Esprit Saint, de le retrouver quelquefois, de le retrouver souvent.

Et quand nous allons en nous-mêmes, comme cela nous arrive certainement pour notre prière ou pour sonder nos sentiments et voir où nous en sommes, ce que nous devons chercher en premier lieu et presque uniquement, c’est cet Esprit Saint qui est vivant en nous. Il est là, l’Ami, il est là, l’hôte ; il est là, l’architecte de l’Église ; il est là l’ouvrier de notre sanctification. Il est là, celui qui fait de l’Église, ce grand œuvre auquel il nous associe.

Au souffle de l’Esprit, p. 276-277





Dans le cœur de l’Église


Ecouter





Le conseil du jour

Répondons à l’invitation du Père Marie-Eugène. Faisons un acte de foi en la présence en nous de l’Esprit Saint, et livrons-nous toujours davantage à son action. Cela va bousculer nos vies.



Croix




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Message par M1234 Ven 7 Oct 2016 - 12:38

LES ERMITES



Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 1fb467e2c3959a7823c1ec136bff117c

Qui sont les Ermites?

L’érémitisme est l’état de vie consacré le plus anciennement connu. Il se distingue en deux aspects, retenus par le Code de Droit canonique : l’érémitisme proprement dit, dans lequel l’ermite se retire au désert (eremos) loin des lieux habités et l’anachorétisme, où il vit en reclus – une grotte – dans un lieu proche d’une communauté.

Le plus souvent, l’érémitisme, sous ces deux aspects, s’est conjugué avec la vie monastique. Le droit commun des Eglises orientales en conserve les règles essentielles (CCOE, can. 481-485). Depuis le XVIe siècle, il a connu un certain déclin. Ce qui explique que le Code de 1917 l’ignore. Il refleurit ici ou là depuis quelques décennies. Le concile Vatican II lui a fait une place (Lumen gentium 43, Perfectae caritatis 1). de même le Catéchisme de l’Eglise catholique (n° 920-921).
Qui sont les ermites ? Le canon 603 du Code de 1983 et le Catéchisme de l’Eglise catholique permettent de découvrir trois formes de vie des ermites. Les uns relèvent d’instituts religieux contemplatifs ou monastiques ; d’autres se sont consacrés entre les mains de l’évêque diocésain, par des vœux ou d’autres liens sacrés, dans la pauvreté, la chasteté et l’obéissance ; d’autres enfin, mènent la vie érémitique hors de cette consécration.
Deux de ces formes sont canoniques : celle des religieux, qui dans le droit latin, est régie par le droit propre aux instituts dont ils sont membres (dans le droit oriental, elles est régie par le droit commun) ; celle des ermites consacrés entre les mains de l’évêque diocésain, régie par le programme de vie établi par celui-ci. Les autres peuvent avoir un lien particulier avec l’Eglise diocésaine à laquelle ils appartiennent.

Les ermites – précise Vita consecrata 7 – peuvent être hommes ou femmes. Ils peuvent également être prêtres : Paul VI, dans une lettre au Prieur général des Chartreux, a rappelé la convenance de la vocation érémitique et du presbytérat.
Essentielle à l’érémitisme, comme à l’anachorétisme, est la « séparation intérieure et extérieure du monde ». La plénitude de cette vocation est atteinte dans le fait de demeurer en permanence dans la proximité du Seigneur. En cela, elle représente le cœur de toute vie consacrée : suivre le Christ de plus près.
Loin de l’oisiveté, elle comporte l’étude attentive de la Parole de Dieu, la pratique du jeûne et de la pénitence, en vue du salut du monde. En cela, comme le rappelait Paul VI dans l’intervention citée plus haut, cette vocation est pleinement ecclésiale. Cet aspect est particulièrement souligné par l’intervention personnelle de l’évêque diocésain, tant dans la réception des vœux ou autres liens sacrés que dans la remise d’un programme de vie.

Concrètement, le programme de vie rédigé et vécu avec l’aide et sous le contrôle de l’évêque comportera les points essentiels suivants :
• la nature de la consécration, par des vœux ou d’autres liens sacrés (serment, promesse) qu’il conviendra de définir ;
• la nature de l’engagement : érémitisme, dans la solitude géographique, ou l’anachorétisme, dans la proximité d’une communauté, mais en en précisant les conditions ;
• si l’ermite ne prononce pas, à proprement parler, de consécration, ce choix doit être parfaitement net. Mais il peut établir un programme de vie qui puisse être approuvé par l’évêque, mais non donné par celui-ci : en effet, il n’et pas tenu par l’obéissance ;
• la vie sacramentelle : celle-ci, en toute hypothèse, demeure nécessaire à toutes les formes de la vie chrétienne ;
• doit être éventuellement abordée, lorsque l’ermite n’est pas prêtre, la délicate question de la réserve eucharistique ;
• le lien avec la communauté ecclésiale locale : si retiré soit-il, l’ermite demeure dans l’orbite d’une communauté ecclésiale, qui doit respecter et apprécier sa vocation ;
• l’ermite consacré est tenu par le lien d’obéissance envers l’évêque. Le domaine de l’obéissance doit être clairement défini ; le programme de vie détermine, de façon analogue avec les constitutions, ce sur quoi porte concrètement la profession.

Le programme de vie précisera aussi :
• le type de « solitude » choisi. Depuis le « reclus » jusqu’à une vie semi-érémitique, il y a un éventail possible. Cette solitude doit être plus accentuée que celle propre aux instituts de vie consacrée contemplatifs ;
• le lien avec la vie ecclésiale. L’ermite a toujours un certain lien, fut-ce par défaut, avec la communauté ecclésiale locale. Ce lien doit être précisé (accès aux sacrements, participation à l’Eucharistie) ; possibilité pour les ermites laïcs de la réserve du Saint-Sacrement ; accompagnement spirituel ; liens minima avec la communauté locale ; relations avec la famille, etc. ; le but étant de garantir, dans chaque cas, une réelle solitude non déshumanisante ;
• les choix pénitentiels fondamentaux : Vita consecrata mentionne le « jeûne ». Notre civilisation de consommation appelle un « jeûne » prophétique pluridimensionnel et pas seulement de nourriture ;
• les conditions concrètes et durables de l’établissement du « silence ». Vérification de la capacité de la personne de se créer un « silence » intérieur. Vérification des conditions concrètes permettant un silence extérieur.

La Vie de Prière de L'Ermite Guillaume

   

Depuis près de trente ans, Frère Guillaume vit seul dans un vieil ermitage ardéchois afin de chercher Dieu, pour l'Église et pour le monde
Depuis près de trente ans, Frère Guillaume vit seul dans un vieil ermitage ardéchois afin de chercher Dieu, pour l'Église et pour le monde
Après vingt minutes de marche sous les chênes verts, l'ermitage apparaît soudain avec ses embrasures de porte et de fenêtre romanes. Sur le seuil, trois chatons s'étirent au soleil. Quelques minutes après le tintement de la cloche, Frère Guillaume - appelons-le ainsi - arrive tout sourire, visiblement heureux et serein. Sandales de cuir, croix de bois en sautoir sur sa «polaire» grise, courte barbe blanche, yeux mordorés : l'homme se donne à voir sans détours, dans sa simplicité de septuagénaire bienveillant. Depuis le XVe siècle, l'ermitage - dont nous tairons le nom par souci d'anonymat - surplombe ce village de la Cévennes ardéchoise. De génération en génération, des solitaires s'y succèdent.


Hier isolé dans la forêt, le vieux bâtiment fait face aujourd'hui à des constructions nouvelles d'où montent, en ce matin de juin, des pétarades de tronçonneuse. «Dès qu'un moteur se met en marche, le bruit parvient jusqu'ici», sourit Frère Guillaume, habitué à repérer les horaires de la vallée aux bruits de circulation automobile. Et comme le chemin est balisé, notre ermite reçoit chaque semaine au moins deux ou trois visites : des chrétiens qui l'ont choisi comme accompagnateur spirituel, des randonneurs qui savent que l'ermitage est habité, «souvent des gens en souffrance qui cherchent le sens», résume-t-il. Il faut dire que, dans le coin, tout le monde connaît le chemin de l'ermitage. Et Fr. Guillaume vit ici depuis près de trente ans.

Lorsqu'on l'interroge sur sa vocation érémitique, il se lance avec plaisir dans un beau récit de maturation humaine et spirituelle. Car notre ermite est bavard : comme s'il lui fallait rattraper en quelques heures les longs moments de réflexion solitaire. Issu d'une famille aristocrate de l'Ouest - enfant, il partageait ses vacances entre les deux châteaux de ses grands-mères -, Frère Guillaume entre dès l'âge de 20 ans, après de brillantes études parisiennes, dans une abbaye bénédictine. «L'arrachement familial a été très dur, mon père était furieux», évoque-t-il, le regard un instant embué. L'été précédent, le jeune étudiant était parti seul, une semaine, marcher jusqu'à Vézelay : une première expérience de solitude et de pauvreté qui l'a marqué.

De même, il est resté profondément marqué, comme tant d'hommes de sa génération, par ses douze mois de service national en Algérie. «En poste à l'hôpital de Tizi Ouzou, évoque-t-il avec émotion, je voyais arriver les morts, les blessés. Tous les soirs, on entendait des hurlements atroces. On nous disait «c'est les fous !», mais on savait bien que c'était autre chose. La torture était généralisée à tous les échelons. Sur le coup, je pensais avoir bien tenu le choc mais c'est après que j'ai réalisé à quel point j'avais été traumatisé. Pendant des nuits et des nuits, j'ai fait des cauchemars.»

À son retour dans l'abbaye, Frère Guillaume est ordonné diacre puis prêtre, et partage ses journées entre l'enseignement de la patristique et du grec (à cette époque l'abbaye comptait une vingtaine de novices) et le travail à l'atelier monastique. De ces années pré et post-concilaires, il garde le souvenir d'une vie intellectuelle intense, d'une grande austérité de vie - peu de pièces, alors, étaient chauffées - et d'une belle générosité d'engagement.

Mais peu à peu, son abbaye s'enrichit : «La richesse pour des moines, c'est la fin des haricots !», lance-t-il. L'appel intérieur entendu à 20 ans - «vends tous tes biens et suis-moi» - se fait entendre à nouveau. Si bien que Frère Guillaume accepte volontiers d'être envoyé comme maître des novices dans une autre abbaye bénédictine, plus récente et plus pauvre. C'est au contact des frères de cette seconde abbaye, pour la plupart d'origine paysanne, que s'est concrétisé son désir de vie érémitique.

Six ans plus tard, de retour dans son abbaye d'origine, il demande à faire un premier essai de trois mois en ermitage, puis un second de six mois, en Ardèche, pendant l'hiver 1975. «Ma première nuit ici, j'ai été réveillé par la pluie qui tombait du toit. J'ai été rempli d'une immense joie : j'étais à Bethléem.» Le toit de lauzes n'est d'ailleurs devenu vraiment étanche qu'en 1991, année où avec l'aide du club culturel de la commune, il a pu le restaurer. Après ces mois «paradisiaques», Frère Guillaume demande à son Père abbé l'autorisation de prolonger l'essai de trois ans.

«Descendre dans le silence de son coeur»

Durant toute cette époque, il reste en relation étroite avec sa communauté : courrier abondant, retraite annuelle avec ses frères… Il rêve d'ailleurs de fonder une petite communauté de solitaires, «mais je n'ai pas les charismes d'un fondateur», sourit-il. En 1978, ayant compris que la vie communautaire est terminée pour lui et voulant «répondre le plus parfaitement possible à l'appel», Frère Guillaume devient définitivement ermite. Quelques années plus tard, à la demande de son monastère, il demandera à être rattaché à l'évêque de Viviers. Ce qui l'oblige à se prendre totalement en charge financièrement. «Je paye moi-même mes assurances sociales, souligne-t-il, grâce aux honoraires de messe qui m'arrivent toujours au bon moment.»

De la règle bénédictine, notre ermite ardéchois a pourtant conservé l'essentiel. Ses journées, comme celles de tout moine, sont rythmées selon les 3 x 8 : huit heures de prière, huit heures de travail et huit heures de repos. Couché à 21 heures, il se lève, sans réveil, à 2 heures du matin pour la longue prière nocturne. Tel un veilleur en attente de l'aurore, il lui arrive souvent de prolonger sa prière jusqu'au lever du jour. À 9 heures, il célèbre l'Eucharistie, puis travaille de 10 heures à 17 heures, en ne prenant qu'une légère collation - «des patates avec de l'huile d'olive et de l'ail, suivies d'un fruit» - à midi. À 17 heures, lectio divina, puis vêpres, dîner tout aussi frugal - notre ermite est végétarien - et complies. «Une vie d'ermite se voudrait prière, si possible continuelle, explique Frère Guillaume dans une petite brochure ( Ermite aujourd'hui, 1995) qu'il donne volontiers à lire à ses visiteurs : «Le corps avec ses gestes, l'esprit avec ses intuitions, le coeur avec ses désirs, l'imagination avec ses rêves, tendent à l'unité d'une offrande plénière à l'Amour qui est Vie.»

Une fois par semaine, il descend jusqu'au village, avec sa vieille Dyane garée en contrebas, faire quelques courses au supermarché. «Avant, j'y allais à pied mais maintenant je me fais vieux», plaisante-t-il. L'ermitage du XVe siècle ne disposant ni d'eau courante (une source d'eau claire glougloute à 300 m), ni d'électricité, Frère Guillaume se chauffe au poêle à bois, fait sa «popote» sur un petit réchaud avec bouteille de gaz et conserve son beurre dans la source fraîche. Dans le potager bien arrosé, quelques rangées de laitues, carottes et poireaux qu'il protège tant bien que mal, par des barbelés et des tissus tendus, des assauts répétés de chevreuils et de sangliers. Il bénéficie cependant, depuis quelques années, d'un téléphone portable : il ne l'écoute qu'une heure par jour et le recharge sur sa batterie de voiture.

De nature exigeante, Frère Guillaume n'ignore pas les dangers qui le guettent. À commencer par l'absence de tout contrôle social. «Si j'arrive en retard à l'office, aucun frère ne viendra me le dire», rigole-t-il. Et puis, il sait l'ambiguïté du dépouillement : «C'est une libération, mais ce peut être aussi un motif de fierté, de contentement de soi qui ferme l'accès au Royaume», pointe-t-il avec finesse. Mais le plus redoutable pour lui, semble-t-il, reste la tentation du désespoir qui, de temps à autre, lui fait penser :«Je perds mon temps ici», ou «quelle sottise de m'être fait prêtre !»… «La solitude n'offre pas un paradis facile où l'on trouverait aisément simplicité heureuse et union à Dieu, peut-on encore lire dans la brochure de Frère Guillaume. Il faut du temps pour éliminer ces puissances de découragement, de colère, d'orgueil tenace, d'égoïsme mesquin, qui détruisent l'unité et stérilisent la liberté. Il faut du temps pour surmonter la dépression, harmoniser l'affectivité, dissoudre l'angoisse…»

Parce que ce combat spirituel est long et rude, notre ermite aime se comparer à un sportif qui s'entraîne et veille à son hygiène de vie : refuser tout excitant, manger frugalement, jeûner régulièrement, fuir le confort, dormir le minimum nécessaire, éliminer les distractions. «Le but de l'ascèse est de faire émerger ce qu'il y a de meilleur dans l'homme.» Pour tenter d'expliquer ce qui le fait vivre, Frère Guillaume se compare aussi à «un navigateur solitaire qui a quitté terre natale, maison, famille, amis et est parti à la recherche d'un royaume intime, d'une île lointaine où la Lumière ne décline pas».

Surtout, notre ermite s'exprime comme un «chercheur de trésor» qui creuse les profondeurs du sol. Il s'agit de «descendre dans le silence de son coeur» pour y découvrir «la Présence en qui toute existence trouve son origine». Un silence qui n'est pas seulement absence de bruit et de parole, mais qui est «ouverture au mystère des choses et des visages, un silence de communion à leur vérité et leur beauté profondes». C'est cela la contemplation : avoir accès au «sens» des choses, sonder l'Histoire et la découvrir comme «une montée vers Celui de qui tout procède et en qui se dit un Unique amour en trois visages».

Frère Guillaume ne se fait pourtant guère d'illusions sur la pérennité de son ermitage : «Les moines désormais sont habitués aux douches chaudes tous les jours. Qui viendra vivre ici après ma mort ?» Ce n'est pas par dégoût du péché du monde que l'ermite choisit une telle solitude, mais par compassion pour l'immense douleur du monde, et aussi par espérance de la grâce divine. «L'ermite est un crucifié», disait le saintorthodoxe Séraphin de Sarov. La pauvreté volontaire et le dépouillement sont crucifixion. «Pour que la mort débouche sur la vie, ajoute Frère Guillaume, pour que la déréliction devienne bénédiction, une certaine expérience des extrêmes est nécessaire. La solitude porte aux limites du monde qui finalement se révèlent être celles de la mort.»  







Le père Paul de la Croix, de l'ordre des capucins a choisi la vie d'ermite dans la montagne suisse, il y a vingt sept ans, pour se consacrer tout entier à son engagement spirituel et vivre "seul avec le Seul". Il a quitté ce monde depuis ce reportage.

A suivre....

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Message par M1234 Sam 8 Oct 2016 - 9:12



Ermite, une vie cachée pour le Seigneur

En juillet dernier, Soeur Constance a reçu la consécration dans la vie érémitique. Elle nous parle de sa vocation.


Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 Soeur-constance



Sœur Constance, comment est née et a grandi cette vocation à la vie d’ermite ?

Soeur ConstanceTrès tôt, j’ai su que j’étais Marie et non pas Marthe, mais cela n’impliquait pas la vie religieuse. Ce n’est qu’étudiante que l’appel à me consacrer à Dieu s’est précisé. J’ai une tante qui est ermite et je disais au Seigneur : « La vie religieuse, d’accord, mais pas comme ma tante ermite ». Il ne faut jamais dire ce genre de chose au bon Dieu !

Au départ, j’ai pensé au Carmel. Je suis allé voir une amie qui y était entrée. Mais j’ai tout de suite compris que ce n’était pas pour moi : j’avais l’impression d’étouffer. Mon père spirituel m’a proposé de faire une retraite en ermitage, et si dans un premier temps je n’étais pas convaincue, cela s’est imposé comme une évidence. Il est vrai que je suis déjà une solitaire. Je suis donc allée dans une laure, c’est-à-dire un lieu regroupant plusieurs ermitages autour d’une chapelle, dans les Hautes-Alpes. L’évêque du lieu m’a demandé de suivre une formation à la vie religieuse, et cela ne pouvait se faire que dans le cadre d’une vie communautaire. C’est ainsi que j’ai rejoint le noviciat des sœurs contemplatives de Saint-Jean.

Mais vous n’êtes pas restée dans cette communauté ?
Ermite, une vie cachée pour le Seigneur

En juillet dernier, Soeur Constance a reçu la consécration dans la vie érémitique. Elle nous parle de sa vocation.
(Voir aussi : Les ermites et les veuves consacrées)

Sœur Constance, comment est née et a grandi cette vocation à la vie d’ermite ?

Soeur ConstanceTrès tôt, j’ai su que j’étais Marie et non pas Marthe, mais cela n’impliquait pas la vie religieuse. Ce n’est qu’étudiante que l’appel à me consacrer à Dieu s’est précisé. J’ai une tante qui est ermite et je disais au Seigneur : « La vie religieuse, d’accord, mais pas comme ma tante ermite ». Il ne faut jamais dire ce genre de chose au bon Dieu !

Au départ, j’ai pensé au Carmel. Je suis allé voir une amie qui y était entrée. Mais j’ai tout de suite compris que ce n’était pas pour moi : j’avais l’impression d’étouffer. Mon père spirituel m’a proposé de faire une retraite en ermitage, et si dans un premier temps je n’étais pas convaincue, cela s’est imposé comme une évidence. Il est vrai que je suis déjà une solitaire. Je suis donc allée dans une laure, c’est-à-dire un lieu regroupant plusieurs ermitages autour d’une chapelle, dans les Hautes-Alpes. L’évêque du lieu m’a demandé de suivre une formation à la vie religieuse, et cela ne pouvait se faire que dans le cadre d’une vie communautaire. C’est ainsi que j’ai rejoint le noviciat des sœurs contemplatives de Saint-Jean.

Mais vous n’êtes pas restée dans cette communauté ?

À l’époque cette communauté laissait une grande place à la vie en cellule, donc à une certaine solitude ; cela m’a séduit, ainsi que leur liturgie. Il y avait surtout une grande charité fraternelle qui m’a beaucoup aidée. Mais petit à petit, il est apparu évident que je n’étais plus à ma place. J’aspirais à plus de solitude et la communauté des sœurs de Saint-Jean évoluait vers plus de vie commune. Dans un premier temps, j’ai eu la permission de quitter la communauté pour chercher un lieu pour vivre cette vie d’ermite à laquelle j’aspirais.

La prieure générale des Sœurs de Saint-Jean, qui était toujours ma supérieure, a contacté Mgr Brincard qui a accepté, après l’accord de son Conseil, de me recevoir comme ermite dans son diocèse. Avec le Père Harrouet nous avons rédigé des statuts qui précisent les différents aspects de ma vie (pour une communauté c’est la Règle et les Constitutions) et c’est ainsi que me voici parvenue à cette consécration. Que de chemin parcouru depuis 1993 !

Comment présentez-vous cette vocation à la vie d’ermite ?

L’ermite est une religieuse contemplative avec une exigence plus grande de solitude.

D’un certain côté, je mène une vie tout ce qu’il y a de plus normale : comme tout le monde, je me lève le matin, je travaille, je fais mes courses, le ménage… rien de très extraordinaire dans tout cela. C’est quelque chose qui diffère déjà de ce qui se passe dans une communauté où l’on est beaucoup plus pris en charge quant aux choses matérielles… Rien de tel dans ce que je vis : je dois me débrouiller seule avec les tracas administratifs et la gestion du quotidien ; je dois aussi me démener pour trouver du travail. Pour être ermite, il faut avoir les pieds sur terre. On ne vit pas sur un petit nuage.

Mais toutes ces tâches de la vie courante, j’essaie de les vivre dans une profonde union à Dieu. Je laisse une grande place à l’oraison et àla Parolede Dieu…

Ermite, cela veut dire que vous ne rencontrez jamais personne ?

Je ne provoque pas les rencontres, mais je ne refuse pas les contacts… La vocation érémitique est avant tout un appel à vivre caché, à accepter de n’être rien, aux yeux du monde tout au moins, à être enfoui dans la solitude au profit d’une vie plus intense avec le Seigneur. Mais cela demande aussi un grand sens des réalités. J’essaie d’être un signe.

Comment a été compris votre engagement autour de vous ?

La vie religieuse contemplative communautaire n’est déjà pas bien comprise, alors la vie érémitique ! Certains membres de ma famille ont très bien compris ce que je veux vivre, d’autres moins.

Comment s’est déroulée la célébration ?

Le rituel est à peu près le même que celui des vœux des religieuses en communauté. Rien n’est expressément prévu pour la consécration d’une ermite, alors nous avons un peu adapté. C’est l’évêque qui préside la cérémonie et qui reçoit mes vœux : ce que je vis est une mission confiée par l’Église, la mission de la prière.


Croix

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Message par M1234 Dim 9 Oct 2016 - 10:52

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 270px-Anthony_Abbot_by_Zurbaran

Le futur « Père des moines d'Occident » est né en Égypte, à Qeman (Coma), près de Memphis, dans une famille aisée.

Sa vie nous est connue par son contemporain et ami, l'évêque d'Alexandrie Athanase, qui eut à combattre l'hérésie arienne. Il écrivit sa biographie en 370.

Un ermite parmi beaucoup d'autres

La tentation de Saint Antoine, par Jérôme Bosch (1508, musée du Prado, Madrid)À 20 ans, Antoine décide de se retirer dans le désert et de vouer sa vie à la prière comme beaucoup d'autres Égyptiens de son époque. Ces ascètes sont appelés ermites (du mot grec eremos qui désigne le désert) ou anachorètes (du grec ana, à l'écart, et khorein, se retirer).

Pour se conformer strictement aux enseignements de l'Évangile, il renonce donc à tous ses biens et s'initie à la vie érémitique auprès d'un vieil ascète. Il le quitte bientôt pour s'installer seul dans un tombeau à flanc de montagne. Là, il est soumis à diverses tentations du Malin ou du diable qui donneront lieu beaucoup plus tard à de célèbres oeuvres picturales comme la toile ci-dessus de Jérôme Bosch (1508).

Antoine est sur cette toile comme sur beaucoup d'autres représenté en compagnie d'un cochon. Sous cette apparence inoffensive se dissimule le Malin venu induire en tentation le malheureux ermite !

a réputation de sainteté lui vaut le malheur supplémentaire d'attirer de nombreux disciples, qui s'établissent non loin de lui, dans des cabanes individuelles, et le retrouvent à différents moments pour partager la prière.

Lui-même accepte à contrecoeur leur voisinage, ce qui fait de lui le plus célèbre des « Pères du désert » mais aussi le patriarche des cénobites (du mot grec keinobios qui désigne ceux qui vivent ensemble et s'oppose à anachorète). Il est considéré de façon un peu abusive comme le « Père des moines d'Occident (et d'Orient) »...

Le Choix du silence - La Vie Monastique - Page 2 AntoinetentationBosch1508


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