Esther, figure de la Bénie Vierge Marie
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Esther, figure de la Bénie Vierge Marie
« Esther » extrait de « les principaux faits de l’histoire sainte » de l’abbé L. Bataille. Page 150 à 153
« La domination des Perses étant fort douce, il arriva que beaucoup de Juifs restèrent dans les provinces Persanes au lieu de retourner en Judée. De ce nombre fut une jeune orpheline du nom d’Esther, qui demeurait à Suse, avec son oncle Mardochée.
Cette jeune fille avait une grâce et une beauté sans égale. Ayant été remarquée par les officiers du roi Assuérus (c’est-à-dire Xercès-le-Grand), qui cherchaient une épouse pour remplacer la reine Vasthi, qui avait été congédiée, elle fut amenée à la cour royale. Suivant le conseil de son oncle, elle eut soin de cacher son origine juive. Son amabilité et ses grâces extraordinaires ravirent le cœur d’Assuérus ; elle devint son épouse et reçut le titre de reine. En même temps, Mardochée eut le bonheur d’entrer au service du roi et de pouvoir ainsi continuer à veiller sur cette enfant qui lui était si chère.
Un jour, Mardochée découvrit une conspiration secrète, tramée contre la vie du roi. Il s’empressa d’en informer Esther qui prévint Assuérus. Les deux principaux conjurés furent condamnés à mort et le fait fut inscrit, avec le nom de Mardochée, dans les annales de l’empire.
Cependant Assuérus avait pour favori un étranger nommé Aman. Il lui plut un jour de s’élever au-dessus de tous les princes de la Perse et ordonna que chacun de ses sujets fléchît le genou sur son passage. Mardochée refusa de se prêter à une adoration qu’il réservait à Dieu seul. Irrité de cet affront public, Aman rêva d’une vengeance digne de sa grandeur et résolut d’envelopper tout le peuple Juif dans la ruine de Mardochée. Il représentera donc au roi que les Juifs formaient dans l’empire une race à part, indépendante, dangereuse et il obtint un édit qui ordonnait de les massacrer tous, à un jour indiqué. La publication de cet édit répandit la consternation parmi les enfants d’Israël.
Dans cette extrémité, Mardochée fit dire à Esther qu’elle devait avouer à Assuérus son origine juive et implorer le salut de son peuple. Mais une loi sévère défendait, sous peine de mort, même à la reine, de paraître devant le roi sans y être appelée. Esther n’hésita pas cependant à braver le péril. Après avoir passé trois jours dans la prière et le jeûne, elle revêtit ses plus riches ornements et se présenta devant Assuérus. Mais le regard menaçant du monarque pénétra jusqu’au fond de son cœur et elle tomba en défaillance. À cette vue, Assuérus s’élança de son trône et courut relever son épouse évanouie. Quand elle fut revenue à elle, il la rassura en s’engageant à lui accorder tout ce qu’elle demanderait, fût-ce même, disait-il, la moitié de son royaume.
« Ô roi, dit Esther, je ne souhaite qu’une chose, c’est que vous me fassiez l’honneur de venir, avec le ministre Aman, au festin que j’ai fait préparer. »
Le roi le lui promit.
Le soir, Assuérus se rendit donc chez la reine avec Aman. À la fin du repas, il demanda à Esther ce qu’elle désirait. Mais Esther crut le moment inopportun pour faire sa demande, elle pria seulement le roi de vouloir encore revenir le lendemain, avec Aman, dîner chez elle. Aman se retira fier de l’insigne honneur que la reine lui faisait. Mais en sortant, il aperçut Mardochée qui refusait, comme de coutume, de s’agenouiller devant lui : il entra dans une violente fureur et ordonna sur-le-champ de dresser une potence gigantesque pour y pendre le Juif obstiné.
Or, la nuit suivante, Assuérus ne put dormir et il se fit lire les annales de son règne. Le lecteur tomba sur l’épisode de la conjuration découverte par Mardochée.
« Mais quelle récompense, interrompit le roi, ce Mardochée a-t-il reçue pour cet éminent service ?
– Aucune, répondirent les serviteurs. »
Le roi fit aussitôt appeler Aman et lui dit :
« Aman, que doit-on faire pour un homme que le roi veut honorer ? »
Le favori pensa qu’il ne pouvait s’agir que de lui et il répondit :
« Il faut que cet homme soit revêtu des habits royaux ; qu’il monte le cheval du roi, portant le diadème au front, et que le premier des princes de l’empire marche devant lui, tenant la bride de son cheval et criant : C’est ainsi que le roi traite celui qu’il veut honorer.
– Eh bien ! répondit Assuérus, hâte-toi de faire cela pour Mardochée ; c’est lui que je veux ainsi honorer. »
Aman sortit atterré : mais il lui fallut dissimuler son dépit et obéir.
Le soir venu, Assuérus se rendit au festin d’Esther avec Aman. Après le repas, il dit :
« Esther, parle maintenant et dis-moi ce que tu désires !
– Grand roi, répondit Esther, puisque j’ai trouvé grâce à vos yeux, je vous conjure de m’accorder la vie, à moi, et à mon peuple ; car, vous nous avez tous condamnés à périr… Encore si l’on se contentait de nous vendre comme esclaves… mais non, notre ennemi est aussi votre ennemi !
– Et quel est ce misérable, interrompit le roi : dénonce-le ! »
Esther étendit la main du côté d’Aman et dit :
« Cet ennemi pervers, le voilà !… »
Foudroyé par ces paroles, Aman demeura immobile de stupeur. Dans sa colère, Assuérus s’était levé et marchait à pas précipités. Aman se jeta aux pieds de la reine et voulut implorer sa grâce. Mais le roi, en le voyant aux genoux d’Esther, fut indigné et dit :
« Comment, le misérable ! Il ose, en ma présence, manquer d’égard à la reine !… Qu’il meure ! »
Et un des serviteurs dit au roi :
« Il y a devant la maison d’Aman, une potence qui était préparée pour Mardochée.
– Que lui-même y soit pendu, dit le roi. »
Et Aman subit le supplice qu’il réservait à Mardochée.
Après cela, Esther avoua au roi que Mardochée était son Oncle. Assuérus le fit venir aussitôt et le combla d’honneurs. Il lui donna tous les biens et toute la puissance d’Aman et fit immédiatement révoquer les ordres donnés pour le massacre des Juifs. C’est en mémoire de cette délivrance inespérée, que les Juifs célèbrent encore aujourd’hui la fête solennelle du Purim ou des sorts.
Réflexions. La vertueuse Esther, qui est choisie entre mille pour être l’épouse d’Assuérus et qui obtient le salut de son peuple, est une figure de la Bénie Vierge Marie qui mérita, par son humilité, d’être choisie pour être la Mère de Dieu, qui sauva l’humanité en nous donnant le divin Rédempteur et ne cesse d’intercéder en notre faveur auprès du Roi du Ciel.
Dieu tient le cœur des rois entre ses mains puissantes ;
Il fait que tout prospère aux âmes innocentes…
J’ai vu l’impie adoré sur la terre ;
Pareil au cèdre, il cachait dans les cieux,
Son front audacieux ;
Il semblait, à son gré, gouverner le tonnerre,
Foulait aux pieds ses ennemis vaincus ;
Je n’ai fait que passer, il n’était déjà plus.
(Racine. Esther) »
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