Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
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Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Mois de Juillet consacré au précieux sang de Jésus
Vertu recommandée : L’obéissance.
– Protectrice du mois : Sainte Marie-Madeleine (Fête le 22 juillet).
– 1er juillet : Fête du Précieux Sang de Jésus dans l’ancien calendrier liturgique
– 3 juillet : Saint Thomas
– 6 juillet : Sainte Maria Gorreti
– 8 juillet : Début de la neuvaine à Notre Dame du Mont Carmel du 8 au 16 juillet
– 11 juillet : Saint Benoît
– 16 juillet : Fête de Notre Dame du Mont Carmel.
– 17 juillet : Commencement de la neuvaine préparatoire à saints Anne et Joachim
– 22 juillet : Fête de Marie-Madeleine. (Protectrice des grands pécheurs)
– 23 juillet : Sainte Brigitte
– 24 juillet : Saint Charbel.
– 25 juillet : Fête de Saint Jacques.
– 26 juillet : Saints Anne et Joachim (Parents de la Vierge Marie)
– 29 juillet : Sainte Marthe
– 31 juillet : Saint Ignace de Loyola.
MEDITONS spécialement en ce mois sur le Précieux Sang de Jésus-Christ qui nous protège de tout mal et nous sauve.
Le Mois du Précieux Sang de Jésus
Saint Gaspard de Buffalo
Deuxième jour
Le prix de notre âme démontré par le Sang Précieux de Jésus-Christ
La valeur d'une pierre précieuse se mesure d'après la somme payée pour son acquisition, et plus cette somme est élevée, plus l'objet acquis nous est précieux. Eh bien, notre âme n'a pas été rachetée au vil prix de l'or et de l'argent, mais au prix du sang du divin Agneau, dit l'apôtre saint Paul; et saint Basile: « Anima Christi sanguine reparatur ». O dignité incomparable de notre âme! dit avec raison saint Bernard. Il y a plus, pour une seule âme, au dire de saint Ephrem, Jésus aurait donné tout le sang de ses veines. Notre âme n'est pas moins précieuse par sa création, puisqu'elle a été créée à l'image de Dieu, que par sa rédemption, puisqu'elle a été rachetée par Jésus au prix de son propre sang. Et cependant combien les hommes tiennent peu de compte de cette âme! Pour un vil intérêt, pour un caprice, pour un immonde plaisir, ils la livrent au démon. Rentre en toi-même, âme chrétienne, et vois combien tu as coûté à Jésus. Pense qu'il ne te servira de rien de gagner le monde entier, si tu te perds toi-même, qu'il ne te servira de rien d'avoir richesses, honneurs, plaisirs. C'est une vérité infaillible annoncée par Jésus-Christ. Il n'y a qu'une affaire importante sur la terre, c'est de sauver une âme rachetée et arrosée par le sang très-précieux de Jésus. O âme! pense combien a été abondant ce prix de valeur infinie qu'il a donné pour toi. Il suffisait d'une seule goutte de ce sang divin pour racheter le monde entier, comme l'enseigne le pontife Clément VI, et comme le répète le docteur angélique saint Thomas: « Cujus una stilla salvum facere totum mundum quit ab omni scelere ». Et néanmoins, par un amour ineffable pour nos âmes, il a voulu le verser tout entier. Et toi, qu'as-la fait jusqu'ici pour te sauver? où sont les épines, les clous, les croix souffertes? où est le sang répandu? Ah! combien cette comparaison doit nous rendre confus! Jésus a tant souffert pour nous sauver, et nous, après cela, nous ne voulons rien souffrir; dès qu'il s'agit de notre âme, tout nous déplaît: faire des oraisons, mortifier cette passion rebelle, extirper du cœur cette affection désordonnée, faire abnégation de soi-même, se faire violence. Mais réfléchis, mon âme, que si de ton côté tu ne penses pas à te sauver, le sang répandu de Jésus-Christ ne te servira de rien; bien au contraire, il sera ta condamnation, car Dieu qui t'a fait sans toi, comme dit le saint docteur Augustin, ne te sauvera pas sans toi. Et de même que les Hébreux trouvèrent leur salut dans la Mer Rouge où les Egyptiens trouvèrent la mort, ainsi, si tu mets à profit le sang de Jésus-Christ, tu te sauveras; si tu en abuses, tu trouveras la mort éternelle.
Colloque
Mon Jésus, qui avez été prodigue de votre sang précieux, au point de le verser tout entier pour le rachat de cette âme qui m'appartient , je puis dire avec raison qu'il n'y a pas une goutte qui n'ait été versée pour moi. Arrosée de ce sang précieux, cette pauvre âme se présente vers vous, et a recours à vous. O mon Dieu, faites qu'elle ne tombe pas en perdition cette âme qui vous a tant coûté, et qu'elle n'ait pas un jour à entendre de votre bouche l'amer reproche d'avoir inutilement versé votre sang pour moi. Ah! excitez aujourd'hui dans mon pauvre cœur un désir efficace de me sauver, dût—il m'en coûter et mon sang et ma vie. Par les entrailles de votre miséricorde, et par les mérites de votre très-précieux sang, sauvez-moi, mon Jésus, secourez-moi dans les tentations, soutenez-moi dans les périls, délivrez-moi de la mort éternelle, moi qui vous coûte votre sang.
Exemple
Sainte Thérèse eut une très-grande dévotion au sang très-précieux de Jésus-Christ: elle se sentait tout émue à la vue seule de quelque image représentant Jésus-Christ répandant son sang; cette vue lui rappelait tout le prix de son âme, et l'amour que Jésus avait eu pour elle. Elle rapporte ce qui lui arriva une fois: « Un jour, dit-elle, en entrant dans l'oratoire, je vis une image représentant le Christ couvert de plaies, et tellement pleine d'expression, qu'à sa vue je me sentis toute troublée, tant elle représentait avec vérité tout ce que Jésus-Christ souffrit pour nous. Tel fut le sentiment de douleur que j'éprouvai alors, qu'il me sembla que mon cœur se brisait, et me jetant tout en larmes au pied de l'image, je suppliai Jésus de me donner, une fois pour toutes, la force nécessaire pour ne plus l'offenser à l'avenir ».
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
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Vertu recommandée : L’obéissance.
– Protectrice du mois : Sainte Marie-Madeleine (Fête le 22 juillet).
– 1er juillet : Fête du Précieux Sang de Jésus dans l’ancien calendrier liturgique
– 3 juillet : Saint Thomas
– 6 juillet : Sainte Maria Gorreti
– 8 juillet : Début de la neuvaine à Notre Dame du Mont Carmel du 8 au 16 juillet
– 11 juillet : Saint Benoît
– 16 juillet : Fête de Notre Dame du Mont Carmel.
– 17 juillet : Commencement de la neuvaine préparatoire à saints Anne et Joachim
– 22 juillet : Fête de Marie-Madeleine. (Protectrice des grands pécheurs)
– 23 juillet : Sainte Brigitte
– 24 juillet : Saint Charbel.
– 25 juillet : Fête de Saint Jacques.
– 26 juillet : Saints Anne et Joachim (Parents de la Vierge Marie)
– 29 juillet : Sainte Marthe
– 31 juillet : Saint Ignace de Loyola.
MEDITONS spécialement en ce mois sur le Précieux Sang de Jésus-Christ qui nous protège de tout mal et nous sauve.
Le Mois du Précieux Sang de Jésus
Saint Gaspard de Buffalo
Deuxième jour
Le prix de notre âme démontré par le Sang Précieux de Jésus-Christ
La valeur d'une pierre précieuse se mesure d'après la somme payée pour son acquisition, et plus cette somme est élevée, plus l'objet acquis nous est précieux. Eh bien, notre âme n'a pas été rachetée au vil prix de l'or et de l'argent, mais au prix du sang du divin Agneau, dit l'apôtre saint Paul; et saint Basile: « Anima Christi sanguine reparatur ». O dignité incomparable de notre âme! dit avec raison saint Bernard. Il y a plus, pour une seule âme, au dire de saint Ephrem, Jésus aurait donné tout le sang de ses veines. Notre âme n'est pas moins précieuse par sa création, puisqu'elle a été créée à l'image de Dieu, que par sa rédemption, puisqu'elle a été rachetée par Jésus au prix de son propre sang. Et cependant combien les hommes tiennent peu de compte de cette âme! Pour un vil intérêt, pour un caprice, pour un immonde plaisir, ils la livrent au démon. Rentre en toi-même, âme chrétienne, et vois combien tu as coûté à Jésus. Pense qu'il ne te servira de rien de gagner le monde entier, si tu te perds toi-même, qu'il ne te servira de rien d'avoir richesses, honneurs, plaisirs. C'est une vérité infaillible annoncée par Jésus-Christ. Il n'y a qu'une affaire importante sur la terre, c'est de sauver une âme rachetée et arrosée par le sang très-précieux de Jésus. O âme! pense combien a été abondant ce prix de valeur infinie qu'il a donné pour toi. Il suffisait d'une seule goutte de ce sang divin pour racheter le monde entier, comme l'enseigne le pontife Clément VI, et comme le répète le docteur angélique saint Thomas: « Cujus una stilla salvum facere totum mundum quit ab omni scelere ». Et néanmoins, par un amour ineffable pour nos âmes, il a voulu le verser tout entier. Et toi, qu'as-la fait jusqu'ici pour te sauver? où sont les épines, les clous, les croix souffertes? où est le sang répandu? Ah! combien cette comparaison doit nous rendre confus! Jésus a tant souffert pour nous sauver, et nous, après cela, nous ne voulons rien souffrir; dès qu'il s'agit de notre âme, tout nous déplaît: faire des oraisons, mortifier cette passion rebelle, extirper du cœur cette affection désordonnée, faire abnégation de soi-même, se faire violence. Mais réfléchis, mon âme, que si de ton côté tu ne penses pas à te sauver, le sang répandu de Jésus-Christ ne te servira de rien; bien au contraire, il sera ta condamnation, car Dieu qui t'a fait sans toi, comme dit le saint docteur Augustin, ne te sauvera pas sans toi. Et de même que les Hébreux trouvèrent leur salut dans la Mer Rouge où les Egyptiens trouvèrent la mort, ainsi, si tu mets à profit le sang de Jésus-Christ, tu te sauveras; si tu en abuses, tu trouveras la mort éternelle.
Colloque
Mon Jésus, qui avez été prodigue de votre sang précieux, au point de le verser tout entier pour le rachat de cette âme qui m'appartient , je puis dire avec raison qu'il n'y a pas une goutte qui n'ait été versée pour moi. Arrosée de ce sang précieux, cette pauvre âme se présente vers vous, et a recours à vous. O mon Dieu, faites qu'elle ne tombe pas en perdition cette âme qui vous a tant coûté, et qu'elle n'ait pas un jour à entendre de votre bouche l'amer reproche d'avoir inutilement versé votre sang pour moi. Ah! excitez aujourd'hui dans mon pauvre cœur un désir efficace de me sauver, dût—il m'en coûter et mon sang et ma vie. Par les entrailles de votre miséricorde, et par les mérites de votre très-précieux sang, sauvez-moi, mon Jésus, secourez-moi dans les tentations, soutenez-moi dans les périls, délivrez-moi de la mort éternelle, moi qui vous coûte votre sang.
Exemple
Sainte Thérèse eut une très-grande dévotion au sang très-précieux de Jésus-Christ: elle se sentait tout émue à la vue seule de quelque image représentant Jésus-Christ répandant son sang; cette vue lui rappelait tout le prix de son âme, et l'amour que Jésus avait eu pour elle. Elle rapporte ce qui lui arriva une fois: « Un jour, dit-elle, en entrant dans l'oratoire, je vis une image représentant le Christ couvert de plaies, et tellement pleine d'expression, qu'à sa vue je me sentis toute troublée, tant elle représentait avec vérité tout ce que Jésus-Christ souffrit pour nous. Tel fut le sentiment de douleur que j'éprouvai alors, qu'il me sembla que mon cœur se brisait, et me jetant tout en larmes au pied de l'image, je suppliai Jésus de me donner, une fois pour toutes, la force nécessaire pour ne plus l'offenser à l'avenir ».
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
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M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Tout le mois de juillet est dédié au Précieux Sang. Le jour du Vendredi Saint, la terre et les cieux contemplèrent tous les crimes noyés dans le fleuve de salut dont les digues éternelles s'étaient enfin rompues, sous l'effort combiné de la violence des hommes et de l'amour du divin Cœur. La fête du Très Saint-Sacrement (60 jours après Pâques) ou Solennité du Corps et du Sang du Christ, nous a vus prosternés devant les autels où se perpétue l'immolation du Calvaire, et l'effusion du Sang précieux devenu le breuvage des humbles. Puis, Jean-Baptiste (24 juin) a montré l'Agneau, Pierre (29 juin) affermi son trône, Paul (29 juin) préparé l'Epouse. L'alliance étant donc maintenant assurée, tous trois rentrent dans l'ombre ; et seule, sur les sommets où ils l'ont établie, l'Epouse (l’Eglise) apparaît, tenant en mains la coupe sacrée du festin des noces. Tel est le secret de la fête du Précieux Sang.
L'Eglise a révélé aux fils de la nouvelle Alliance le prix du Sang dont ils furent rachetés, sa vertu nourrissante et les honneurs de l'adoration qu'il mérite. L'Histoire de l'Eglise, c'est l'histoire du Précieux Sang de Jésus Christ. « C'est par Lui, et non par le sang des taureaux et des boucs, que nous avons été rachetés; c'est par Son propre Sang que le Christ est entré une fois pour toutes dans le Saint des Saints, après avoir acquis une rédemption éternelle », déclare saint Paul, le premier docteur du Précieux Sang. Aussi est-ce à bon droit que la liturgie sacrée célèbre le Précieux Sang durant tout le cours de l'année. Par le sacrifice des autels, Notre Seigneur Jésus-Christ ne cesse de répandre Sa vertu purificatrice sur le monde, criant non vengeance, mais miséricorde. Il étouffe la voix des crimes des pécheurs et change les foudres vengeresses en pluie de grâces. Incomparable Victime préparée par l'Eternel, l'Enfant-Dieu commence Sa mission de Rédempteur au jour de la Circoncision. Au jardin des oliviers, la terre est arrosée de la sueur de Son sang adorable. Au prétoire, ce ne sont plus des gouttes, mais des ruisseaux de sang qui coulent de tout Son corps, sous les coups redoublés de la flagellation. Sa tête n'est pas épargnée, les épines qui y sont enfoncées l'inondent et l'empourprent de Son Sang. Dans les sentiers du Calvaire, tous les pas du Rédempteur sont marqués par des traces de sang. Ce Précieux Sang jaillit encore avec effusion au moment où les soldats Lui arrachent violemment Ses habits collés à Ses plaies. Lorsque Ses pieds et Ses mains sont percés par de gros clous qui fixent Son Saint Corps à la croix, quatre fleuves de sang fécondent la terre desséchée et maudite par le péché. Avec le coup de lance, une nouvelle plaie s'ouvre encore et laisse sortir la dernière goutte de sang des veines de notre très doux Sauveur.
Rachetés à un si haut prix, ne nous rendons plus esclaves des créatures, n'effaçons pas les marques d'une si glorieuse servitude. Puisqu'Il a racheté notre vie si chèrement, consacrons-la toute entière au service de ce Dieu d'amour et ne rompons pas un marché qui nous est si avantageux. Lorsque le prêtre offre ce Précieux Sang sur l'autel, entourons-le de nos plus respectueux hommages. Chaque jour, à chaque messe, le prêtre prononce ces paroles de la consécration du calice : « Ceci est le calice de Mon Sang qui sera versé pour vous et pour beaucoup en rémission des péchés ». Par ces paroles, le prêtre rappelle la valeur expiatoire du Sang de Jésus et il suggère la triste réalité du refus de la grâce du très précieux Sang de Notre Seigneur. En effet, le Sang de Jésus a une valeur universelle pour effacer les péchés de tous les hommes de tous les temps : c'est le rachat de tous les hommes par le Sang de Jésus. En droit, Notre Seigneur a payé la dette qui découle des péchés de tous les hommes et c'est dans ce sens que nous pouvons affirmer qu'Il a versé son Sang pour tous les hommes. Mais ce rachat doit être ensuite accepté par chaque homme en particulier, et c'est toute la doctrine de l'application à chaque âme de la valeur expiatoire universelle du Sang de Jésus. Cette application nécessite une adhésion volontaire pour recevoir toute l'efficacité du très précieux Sang. Saint Augustin le résume de façon admirable en disant: « Dieu qui t'a racheté sans toi, ne te sauvera pas sans toi ».
Le rachat par le Sang du Christ est universel et indépendant de notre volonté tandis que le salut par ce même Sang n'est pas universel et il dépend de notre bonne volonté. En effet, il y a eu des hommes, il y a des hommes et il y aura encore des hommes qui ne veulent pas du salut offert par le Sang de Notre Seigneur. Rachetés par le Sang du Christ, ils refusent d'être aussi sauvés par ce Sang. Et c'est pourquoi dans les paroles de la consécration du calice, le prêtre ne dit pas que le Sang du Christ est versé pour tous, mais seulement pour beaucoup. L'application de la vertu universelle du Sang de Jésus à chaque âme se fait tout spécialement par la fréquentation des sacrements et en particulier par la réception du baptême et de la pénitence. Celui qui refuse le Sacrement de Baptême refuse que la vertu du très Précieux Sang lui soit appliquée : racheté par le Sang du Christ, il ne pourra pas être sauvé contre son gré par le Sang du Christ. Le Sang du Christ doit couler sur chaque âme afin qu'elle soit sauvée.
Le Sacrement de Réconciliation a été institué pour ôter le principal obstacle au salut : le péché mortel. Or c'est le Sang de Jésus qui efface le péché. Donc celui qui refuse le Sang de Jésus ne pourra pas être délivré du péché mortel ; il ne pourra pas être sauvé. Et c'est pourquoi, le Sacrement de Réconciliation est appelé la seconde planche de salut, la première étant le Sacrement de Baptême. Chaque fois qu'une âme reçoit l'absolution sacramentelle, elle se plonge dans le Sang de Jésus. Aimons donc le Saint Sacrifice de la Messe qui met à notre disposition le Sang de Jésus, sans lequel il n'y a de salut pour personne ! Et à chacune de nos confessions, pensons à ce Sang qui nous purifie de nos péchés et nous délivre du Mal. Amen !
Cette Neuvaine au Précieux Sang est puissante ! Que le Sang Précieux de Jésus-Christ nous garde et nous protège tous, aujourd’hui et à jamais ! Amen !
Prières pour chaque jour de la neuvaine
Début des prières de chaque jour
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, amen ! Appel à l’Esprit-Saint, invocation ou chant à l’Esprit-Saint. Credo, Notre Père, Je Vous salue Marie, Gloire au Père.
Actions de grâces et Louanges avec cette prière : O Sang Très Précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ, source de la vie éternelle, prix et rançon de l’univers, bain sacré de nos âmes, qui défendez sans cesse la cause des hommes près du Trône de la Suprême Miséricorde, je vous adore profondément.
Prière donnée par Jésus à Maria Valtorta : Très Saint Sang qui jaillit pour nous des veines du Dieu fait homme, descends sur le monde, comme une rosée rédemptrice sur la Terre contaminée et sur les âmes que le péché rend semblables à des lépreux. Voilà : je t’accueille, Sang de mon Jésus, et je te répands sur l’Eglise, sur le monde, sur les pécheurs, sur le purgatoire. Aide, réconforte, purifie, allume, pénètre et féconde, O ! Très divin Suc de Vie. Et que pour le petit nombre de ceux qui t’aiment, pour le nombre infini de ceux qui meurent sans toi, accélère et répands sur tous cette très divine pluie afin qu’on vienne à toi confiant en la vie, que par toi on soit pardonné dans la mort, qu’avec toi on entre dans la gloire de ton royaume. Ainsi soit-il.
Fin des prières quotidiennes
Chapelet du Précieux Sang
Le Chapelet du Précieux Sang est composé de 33 grains, en mémoire des 33 années de la vie terrestre de Jésus. La prière du Notre Père est ainsi récitée 33 fois en cet honneur. Durant ce chapelet on médite sur les 7 circonstances principales où par amour pour nous et pour notre salut, le Seigneur Jésus-Christ donna son sang. Les sept mystères médités sont dans l’ordre : 1. La circoncision, 2. L'agonie à Gethsémani, 3. La flagellation, 4. Le couronnement d'épines, 5. La montée au Calvaire, 6. Le crucifiement, 7. Le coup de lance.
Voici comment réciter ce chapelet:
On commence par les 6 groupes de 5 grains. Chaque groupe permet de méditer sur un des six premiers mystères :
On énonce le mystère que l’on médite, puis on récite 5 Notre Père sur les 5 grains, suivis de l’invocation : « O Dieu, viens à mon aide. O Seigneur, viens vite à notre secours! »
On récite ensuite un Gloire au Père suivi de la prière suivante : « Nous vous supplions, Seigneur, aidez Vos servants que Vous avez rachetés par Votre Précieux Sang »
Ensuite, après les 6 groupes, on médite le septième et dernier mystère sur le groupe de 3 grains.
On énonce le mystère que l’on médite, puis on récite 3 Notre Père sur les 3 grains, suivit de l’invocation : « O Dieu, viens à mon aide. O Seigneur, viens vite à notre secours! »
On récite ensuite un Gloire au Père suivi de la prière suivante :
« Nous vous supplions, Seigneur, aidez Vos servants que Vous avez rachetés par Votre Précieux Sang »
On conclut le chapelet par la prière suivante : « Père Eternel, je Vous offre le plus Précieux Sang de Jésus-Christ en réparation de mes péchés, pour les besoins de la sainte Eglise et pour le soulagement des âmes du purgatoire »
Premier jour de la neuvaine
Début des prières quotidiennes
Abraham, le Père des croyants fait une révélation prophétique à son fils : « Dieu se pourvoira lui-même de l’Agneau pour l’holocauste » (Gn 22, 6-14 ). Abraham prophétisait déjà le sacrifice de Jésus, qui est l’Agneau pour l’holocauste véritable. Le sacrifice d’Isaac préfigure celui de Jésus-Christ, qui sont tous les deux, fils bien-aimés de leur père, fils de l’Ancienne Alliance avec les Juifs et de la Nouvelle Alliance avec l’humanité. Les deux fils seront tous deux chargés du bois de l’holocauste et conduits sur une montagne.
Extrait du Chapelet du Très Précieux Sang : Prions en l’honneur de la première effusion du Sang de Jésus : La Circoncision : Père Eternel, par les mains immaculées de Marie et le Divin Cœur de Jésus, je t'offre les premières plaies, les premières douleurs et la première effusion de sang versé par Jésus pour expier les péchés de l'homme, de la jeunesse, les miens, et pour le renoncement aux premiers péchés mortels, surtout dans ma parenté.Amen !
Fin des prières de chaque jour de la neuvaine.
Deuxième jour de la neuvaine
Début des prières de chaque jour.
Les lectures : (Exode 12, 1-14 et 21-27), relatent les consignes que donne le Seigneur à son serviteur Moïse pour l’immolation de l’agneau de la Pâque des Juifs. « Ce sera un agneau mâle, sans défaut et sans tâche…immolé entre deux soirs…on la mangera avec des pains sans levain et des feuilles amères…le sang vous servira de signe…vous prendrez un bouquet d’hysope…vous conserverez le souvenir de ce jour et vous le célébrerez pour une fête en l’honneur de l’Eternel, comme une loi perpétuelle pour vos descendants. » Jésus est l’Agneau pascal, sans défaut et sans tâche, car sans péché…c’est l’Agneau immolé à quelques heures du Sabbat des juifs qui était tout proche (entre deux soirs)… La communion (l’Hostie) est du pain sans levain, et les feuilles amères rappellent l’acidité du vinaigre donné à Jésus sur une branche d’hysope…Il y a aussi la même consigne donnée par le Seigneur à ces disciples comme celle donnée à Moïse : « Ceci est le Sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, vous ferez cela en mémoire de Moi » (Jn 6, 47-58).
Prions en l’honneur de la deuxième effusion du Sang de Jésus : L’Agonie au jardin de Gethsémani : Père Eternel, par les mains immaculées de Marie et le Divin Cœur de Jésus, je t'offre les douleurs horribles du Cœur de Jésus au jardin des Oliviers, et chaque goutte de sa sueur de sang pour expier tous les péchés de cœur, les miens, pour le renoncement à de tels péchés et pour l'accroissement de l'amour de Dieu et du prochain.
Fin des prières de chaque jour de la neuvaine.
Troisième jour de la neuvaine
Début des prières de chaque jour.
Moïse (Exode 24, 1-11) dresse « l’autel et immole les taureaux en sacrifice d’action de grâces, fait la lecture du Livre de l’Alliance, et présente le sang comme celui de l’alliance avec l’Eternel ». Cette scène préfigure l’Eucharistie qui signifie « action de grâces » où se déroulent à la fois la Liturgie de la Parole et l’Eucharistie, et où Jésus présente son Sang comme celui de l’Alliance nouvelle et éternelle.
Prions en l’honneur de la troisième effusion du Sang de Jésus : La Flagellation : Père Eternel, par les mains immaculées de Marie et le Divin Cœur de Jésus, je t'offre les milliers de plaies, les douleurs cruelles et le précieux Sang de Jésus lors de sa flagellation, pour tous les péchés de la chair, les miens, pour le renoncement à de tels péchés et pour la conservation de l'innocence, surtout dans ma parenté. Amen !
Fin des prières de chaque jour de la neuvaine.
Quatrième jour de la neuvaine
Début des prières de chaque jour.
Jésus parle de son Corps et de son Sang (Jn 6, 47-58), sources de salut éternel. Aux Juifs, en Egypte, le sang a servi de signe sur les maisons pour leur salut, devant le passage de l’ange destructeur envoyé par l’Eternel pour frapper. Jésus, quant à lui, est « le signe qu’il donne pour cette génération qui lui demandait un signe, comme Jonas a été un signe de conversion pour les habitants de Ninive ». (Lc 11, 29-32). Comme Jonas, également, demeuré pendant trois jours dans le ventre de la baleine, le Christ englouti dans le ventre de la terre, après avoir versé son Sang, demeure pour nous un signe de conversion et de salut.
Prions en l’honneur de la quatrième effusion du Sang de Jésus : Le Couronnement d’épines : Père Eternel, par les mains immaculées de Marie et le Divin Cœur de Jésus, je t'offre les plaies, les douleurs et le précieux Sang de la tête sainte de Jésus lors de son couronnement d'épines, pour expier tous les péchés d'esprit de l'homme, les miens, pour le renoncement à de tels péchés et pour l'extension du règne du Christ sur la terre.
Fin des prières de chaque jour de la neuvaine.
Cinquième jour de la neuvaine
Début des prières de chaque jour.
Matthieu (26, 26-36), présente l’institution de la Sainte Cène, où Jésus inaugure l’Eucharistie : après avoir rendu grâces, il présente son Sang qui est le « Sang de l’Alliance répandu pour beaucoup, pour la rémission des péchés».
Prions en l’honneur de la cinquième effusion du Sang de Jésus : Le Portement de la Croix : Père Eternel, par les mains immaculées de Marie et le Divin Cœur de Jésus, je t'offre les douleurs de Jésus sur le chemin de Croix, surtout sa sainte plaie de l'épaule, le Précieux Sang pour alléger le poids de la Croix, mes murmures contre les saintes ordonnances, tous les péchés commis, pour le renoncement à de tels péchés et pour un véritable amour à la Sainte Croix. Amen !
Fin des prières de chaque jour de la neuvaine.
Sixième jour de la neuvaine
Début des prières de chaque jour.
Jean (19, 17-36) nous présente la Passion du Christ, avec Jésus qui est chargé de sa Croix. C’est l’accomplissement de la Parole proclamée depuis des millénaires par les Patriarches et les prophètes, quand Jésus dit : « Tout est accompli et il rendit l’esprit ». Cependant il restait un dernier grand acte pour que le rachat se fasse totalement, il manquait l’élément le plus important : il fallait que le Sang Précieux de l’Agneau Pascal coule. Sans le savoir, ce soldat, par son geste, a fait couler ce Sang Précieux sur notre terre maudite après le péché d’Adam, assurant ainsi notre salut véritable. « Il sortit alors du sang et de l’eau. Ces choses sont arrivées afin que l’Ecriture fût accomplie ».
Prions en l’honneur de la sixième effusion du Sang de Jésus : le Crucifiement : Père Eternel, par les mains immaculées de Marie et le Divin Cœur de Jésus, je t'offre ton Divin Fils, cloué et élevé sur la Croix, ses plaies aux mains et aux pieds et tout Son Précieux Sang versé pour nous, son extrême pauvreté, son obéissance parfaite, toutes les affres de son Corps et de son Ame, sa précieuse mort et son mémorial non sanglant dans toutes les Saintes Messes de la terre ; pour expier toutes les atteintes aux vœux et aux saintes institutions, en satisfaction de mes péchés et ceux du monde entier, pour les malades et les mourants, pour obtenir de saints prêtres et laïcs, aux intentions du Saint Père, pour la restauration de la famille chrétienne, pour fortifier et encourager la foi, pour notre pays, pour l'unité des peuples dans le Christ et Son Eglise, ainsi que dans tous les pays où les Chrétiens sont en minorité. Amen !
Fin des prières de chaque jour de la neuvaine.
Septième jour de la neuvaine
Début des prières de chaque jour.
Isaïe (53), prophétise sur la Passion du Christ, un Christ défiguré : « méconnaissable, portant nos souffrances… l’Eternel fait tomber sur Lui nos iniquités… semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie… qui a livré sa vie en sacrifice pour le péché, acte qui nous a apporté le salut » Dans (1 Pi 1, 17-21), l’Apôtre confirme que « nous avons été rachetés par le Sang Précieux de Jésus-Christ, agneau sans défaut et sans tâche ».
Prions en l’honneur de la septième effusion du Sang de Jésus : Le Percement du Cœur par la lance du soldat : Père Eternel, accepte, pour le besoin de la Sainte Eglise et en expiation des péchés des hommes, ces précieux dons, Eau et Sang, jaillis de la plaie du Divin Cœur de Jésus : Sang du Christ, dernier contenu de Ton Sacré Cœur, lave-moi et purifie-moi de tous mes péchés coupables... Eau du côté du Christ, lave-moi et purifie-moi de mes premiers péchés et sauve-moi, ainsi que toutes les pauvres âmes, des flammes du purgatoire. Amen !
Fin des prières de chaque jour de la neuvaine.
Huitième jour de la neuvaine
Début des prières de chaque jour.
La lecture (He 9, 1-28), rappelle toute l’historique des deux Alliances (ancienne et nouvelle) et les ordonnances liées au culte : il fallait un sacrificateur et une victime expiatoire, et le sang de cette victime (un agneau sans tâche, un agneau sans défaut). « C'est par le Sang de Jésus, et non par le sang des taureaux et des boucs, que nous avons été rachetés ; c'est par Son propre Sang que le Christ est entré une fois pour toutes dans le Saint des Saints, après avoir acquis une rédemption éternelle. Il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés, et tandis que « tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés, Lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu » (He 10, 11-12).
Jésus est à la fois le sacrificateur et la victime. Il est le seul Sacrificateur saint qui peut entrer dans le Saint des Saints, car Il est Homme et Dieu, c’est lui seul qui pouvait être l’Agneau sans tâche, car aucun sang d’animal ne pouvait ôter le péché, et aucun homme (simple) ne pouvait tout autant ôter le péché ; il fallait que cet homme soit pur, sans péché… Il n’existe aucun homme sur terre sans péché (ou saint). L’unique solution ne pouvait venir que de Jésus, le seul homme saint, car il est Dieu. Et il est Homme. C’est Lui, l’unique Agneau sans tâche et sans défaut, qui pouvait enlever le péché du monde. Et par amour pour nous et par obéissance à Son Père, il se livre en sacrifice.
La Parole dit : « C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé un corps; Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit : Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. Après avoir dit d'abord: Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché (ce qu'on offre selon la loi), il dit ensuite: Voici, je viens pour faire ta volonté. Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde. » (He 10, 5-9 ; Ps 40, 7-9).
O Sang très précieux, source de la vie éternelle, prix et rançon de l'univers, bain sacré de nos âmes, qui défendez sans cesse la cause des hommes près du trône de la suprême miséricorde, je vous adore profondément. Je voudrais, s'il était possible, compenser les injures et les outrages que vous recevez continuellement de la part des hommes, et surtout de la part de ceux qui osent blasphémer. Qui pourrait ne pas bénir ce Sang d'une valeur infinie, ne pas être enflammé d'amour pour Jésus qui l'a répandu ? Que serais-je devenu, si je n'avais été racheté par ce Sang Divin, que l'amour a fait sortir jusqu'à la dernière goutte des veines de mon Sauveur ? O amour immense, qui nous avez donné ce baume salutaire ! O baume inestimable, qui provenez de la source d'un amour infini ! Je vous en conjure, que tous les cœurs et toutes les langues vous louent, vous bénissent et vous rendent grâce, maintenant, toujours. Amen !
Fin des prières de chaque jour de la neuvaine.
Neuvième jour de la neuvaine
Début des prières de chaque jour.
Les lectures (Ap 5, 1-10 et Ap 7, 9-17) proclament l’Agneau Immolé, Jésus-Christ, comme le « Seul digne de prendre le Livre et d’en ouvrir les sceaux, car il a racheté les hommes par son Sang versé. Et pour cela, Dieu l’a élevé en gloire et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, disent : A celui qui est assis sur le trône, et à l'Agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles! » Et avec eux, établis dans cette gloire, se trouve « la foule des saints, revêtus de robes blanches… Ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le Sang de l'Agneau… Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif » ( Jn 6,54). C’est la promesse que notre Seigneur et notre Dieu fait aussi à chacun de nous. Que son Sang précieux (qui est le Sang de Dieu fait Homme) nous garde et nous protège ! Que Son Sang Précieux nous délivre du Mal ! Amen !
Prière de Consécration au Précieux Sang de Jésus-Christ
Jésus, mon Seigneur et mon Dieu, je me consacre à la toute puissance de Votre Précieux Sang. Je viens me réfugier dans Vos Saintes Plaies afin que, par Votre Passion et par Votre Croix, je vienne épouser tout de Vous et m'offrir sans retenue à Votre Sainte Volonté, afin que mes blessures se noient en Vos plaies, et que Vos souffrances, Jésus, trouvent apaisement et reconnaissance en mon cœur. Que chaque instant de mon existence et celle de mes proches soit sous la protection de Votre Sang Précieux. Que mes pas s'harmonisent à Vos pas afin que Votre Amour jaillisse de mon cœur comme il a été offert au monde du haut de la Croix. Seigneur Jésus, je Vous aime, je crois en Vous, j'ai confiance en Vous. Amen !
Fin des prières de chaque jour de la neuvaine.
icône
Prières finales
Prières au Très Précieux sang
Litanies du Précieux Sang de Jésus Christ
(Cette Litanie fut rédigée sur l'ordre du Saint-Père Jean XXIII par la Congrégation des Rites. Elle est particulièrement recommandée à l'usage de tous les fidèles).
Seigneur, ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus Christ, ayez pitié de nous, Jésus Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous
Jésus Christ, écoutez-nous, Jésus Christ, écoutez-nous
Jésus Christ, exaucez-nous, Jésus Christ, exaucez-nous
Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous,
Sang du Christ, Verbe de Dieu fait homme, ayez pitié de nous
Sang du Christ, alliance nouvelle et éternelle, ayez pitié de nous
Sang du Christ, qui coula au Jardin des Oliviers, ayez pitié de nous
Sang du Christ, qui fut versé à la Flagellation, ayez pitié de nous
Sang du Christ, qui jaillit au Couronnement d'épines, ayez pitié de nous
Sang du Christ, qui fut versé sur la Croix, ayez pitié de nous
Sang du Christ, rançon de notre salut, ayez pitié de nous
Sang du Christ, sans lequel il n'est point de pardon, ayez pitié de nous
Sang du Christ, breuvage eucharistique, ayez pitié de nous
Sang du Christ, fleuve de Miséricorde, ayez pitié de nous
Sang du Christ, victoire sur les démons, ayez pitié de nous
Sang du Christ, force des martyrs, ayez pitié de nous
Sang du Christ, soutien des confesseurs, ayez pitié de nous
Sang du Christ, source vivifiante de pureté, ayez pitié de nous
Sang du Christ, soutien de ceux qui sont en péril, ayez pitié de nous
Sang du Christ, secours de ceux qui pleurent, ayez pitié de nous
Sang du Christ, espérance des pénitents, ayez pitié de nous
Sang du Christ, réconfort des agonisants, ayez pitié de nous
Sang du Christ, paix et joie des cœurs, ayez pitié de nous
Sang du Christ, gage de la vie future, ayez pitié de nous
Sang du Christ, délivrance des âmes du purgatoire, ayez pitié de nous
Sang du Christ, digne de toute gloire et de toute louange, ayez pitié de nous,
Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, exaucez-nous Seigneur
Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, délivrez-nous Seigneur
Agneau de Dieu, qui enlevez le péché du monde, ayez pitié de nous Seigneur,
Vous nous avez rachetés, Seigneur par Votre Précieux Sang,
Vous nous avez rendus héritiers du Royaume de Dieu.
Prions
Dieu Tout Puissant et Eternel, qui avez envoyé Votre Fils unique pour sauver le monde, et nous avez réconciliés avec Vous par l'Offrande de Son Précieux Sang, nous Vous prions de nous accorder la Grâce de vénérer dignement ce qui fut le prix de notre salut et d'être protégés, par les Mérites de ce Précieux Sang, des adversités de cette vie, afin que nous puissions jouir éternellement de Vos Bienfaits dans le Ciel. Par Jésus Christ notre Seigneur. Amen.
Prière au Précieux Sang
Recevez l’Esprit de soumission car Moi-même J’ai été soumis. Recevez l’Esprit d’humilité car Moi-même J’ai été humble. Recevez Mon Esprit et gardez-le. Le sang d’Abel a crié, mais Mon Sang que J’ai versé est plus fort que le sang d’Abel. Il parle plus fort. Il est puissant. Il brise le joug de l’ennemi. Il renverse les superbes. Et Il donne de la puissance aux humbles et aux petits. Mon Sang vous délivre de tout ce qui est mauvais. Recevez Mon Sang maintenant ! Le Sang du Christ vous ramène à Lui ; le Sang du Christ vous restaure ; le Sang du Christ vous attache au Christ ; le Sang du Christ vous donne la résurrection ; Le Sang du Christ vous apporte la grâce de vivre en Son Nom ; le Sang du Christ vous apporte la grâce de vivre au Nom de Dieu, le Père Tout-Puissant ;le Sang du Christ vous accompagne ; Le Sang du Christ vous protège ; le Sang du Christ anéantit, casse et brise vos chaînes ; le Sang du Christ déterre vos vies : Le Sang du Christ restaure vos vies.
Prière quotidienne au Précieux Sang
C'est par la voix de votre Sang, ô Seigneur Jésus que je viens vous presser, vous solliciter, vous importuner. Trop de grâces, trop de miséricordes ont jailli de vos plaies pour que je n'espère pas jusqu'à la fin en l'efficacité du Sang qui en découle ! O Jésus, par votre Sang sept fois répandu, par chacune des gouttes du prix sacré de ma rédemption, par les larmes de votre Mère Immaculée, je vous en conjure, je vous en supplie, exaucez mon instante prière (dire maintenant vos intentions de prière au Seigneur Jésus, en invoquant la puissance de son Précieux Sang…) O vous qui, aux jours de votre vie mortelle, avez consolé tant de souffrances, guéri tant d'infirmités, relevé tant de courages, ayez pitié de moi ! O Jésus, hâtez le moment où vous changerez mes pleurs en allégresse, mes gémissements en actions de grâce. O Marie, Source du Sang divin, je vous en conjure, ne laissez pas perdre cette occasion de faire glorifier le Sang qui vous a faite Immaculée. Amen.
Nous vous en supplions, Seigneur, secourez vos serviteurs que vous avez rachetés par votre Sang Précieux.
Consécration au Précieux Sang de Jésus Christ
Miséricordieux Jésus, conscient de mon néant et de la Grandeur Divine, je me jette à Vos Pieds pour Vous remercier des nombreuses Grâces que Vous m'avez accordées, particulièrement celles de m'avoir délivré, par la Vertu de Votre Précieux Sang, du pouvoir néfaste de Satan. En présence de la Vierge Marie, ma Mère, de mon saint Ange Gardien, de mes saints Patrons et de toute la Cour Céleste, je me consacre librement et d'un cœur sincère à Votre Sang Précieux, ô Jésus, au moyen duquel Vous avez sauvé le monde du péché, de la mort et de l'enfer. Je Vous promets, avec le secours de Votre Sainte Grâce, de susciter et de répandre de toutes mes forces et selon mes moyens, la dévotion à Votre Précieux Sang, gage de notre salut, afin que Votre Sang Adorable soit honoré et glorifié. Je voudrais, par ce moyen, réparer mes infidélités envers Votre Précieux Sang, signe de Votre Amour, et faire amende honorable pour les nombreuses profanations des hommes à l'égard de Votre Sang Rédempteur. Ne Vous souvenez plus de mes propres péchés, de mes froideurs et de mes ingratitudes. C'est pourquoi je Vous offre, ô Jésus, l'Amour, la Vénération et l'Adoration de votre très Sainte Mère, de Vos disciples fidèles et de tous les saints à l'égard de Votre Précieux Sang.
Je Vous supplie de ne plus Vous souvenir de mes infidélités et froideurs passées et de pardonner à tous ceux qui Vous ont offensé. Aspergez-moi, ô mon Divin Sauveur, ainsi que tous les hommes, de Votre Précieux Sang, afin que désormais, nous Vous aimions de tout notre cœur, ô Amour Crucifié, et vénérions en tout temps dignement le prix de notre salut. Amen.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Sainte Gertrude voyait sortir des saintes plaies de Jésus, comme d'une source vive, de grands fleuves du sang divin; et de même que le paradis terrestre était tout entier arrosé et fécondé par les pures eaux d'une source abondante, de même qu'en ce lieu d'innocentes délices, les arbres étaient toujours verdoyants, les fruits d'une éternelle saveur et d'une inépuisable abondance: ainsi, grâce au Sang du Seigneur, il lui semblait voir fleurir en vertu tous ceux qui cheminaient par la voie du salut et du ciel.
Quelles ne sont pas chaque jour les abondantes consolations, quels ne sont pas les rapides progrès dans la perfection des âmes qui souvent approchent de cette fontaine de vie? quelle abondance de fruits reçoit leur esprit, quelle douce saveur de paradis respire celui qui se confie en lui, quel énergique encouragement à toutes les bonnes œuvres, quel soutien dans la pratique de la vertu! quelles grâces descendent du trône du Père divin vers celui qui l'offre et pour son salut et pour le salut du prochain! Oh sang précieux et très-précieux de Jésus! sang que j'aime tendrement!
Combien ta vue allume dans le cœur l'amour de Jésus qui t'a répandu! Regardez et voyez si je ne suis pas Dieu (Psaume 45 : 1), semble-t-il entendre dire à Jésus crucifié, frappé, déchiré, torturé et inondé de sang. Un Dieu de majesté infinie, ainsi l'explique Bellarmin, a répandu au milieu des tortures son sang pour nous... Et avec quel amour ne l'a-t-il pas répandu?
Oui, disait sainte Catherine de Sienne, il fallait le spectacle d'un pareil amour pour allumer la sainte charité; et si ce spectacle nous manquait, nous resterions froids. Amour profond et intime, amour immense, généreux , constant, et plus actif que le feu. Disons en un mot, que par le moyen de ce Sang nous avons été rachetés de l'esclavage du démon, délivrés de l'enfer... Purifiés du péché par lui, nous sommes devenus enfants de Dieu, héritiers du Royaume éternel... Par ce sang qui découle des plaies du Seigneur,comme d'une fontaine divine, proviennent toutes les grâces dont la plénitude se trouve en Jésus-Christ.
Celui qui nous a donné le Sang de son Fils, nous a tout donné avec ce Sang.
Eh bien! vous, âmes dévouées au Sang adorable de Jésus, venez consacrer un mois entier à des hommages plus humbles et plus affectueux envers ce Sang divin. De même que les Israélites marquèrent leurs portes avec le sang de l'agneau, et détournèrent ainsi les coups de l'ange exterminateur, ainsi marquez votre esprit et votre cœur avec le Sang de l'Agneau immaculé
Quelles ne sont pas chaque jour les abondantes consolations, quels ne sont pas les rapides progrès dans la perfection des âmes qui souvent approchent de cette fontaine de vie? quelle abondance de fruits reçoit leur esprit, quelle douce saveur de paradis respire celui qui se confie en lui, quel énergique encouragement à toutes les bonnes œuvres, quel soutien dans la pratique de la vertu! quelles grâces descendent du trône du Père divin vers celui qui l'offre et pour son salut et pour le salut du prochain! Oh sang précieux et très-précieux de Jésus! sang que j'aime tendrement!
Combien ta vue allume dans le cœur l'amour de Jésus qui t'a répandu! Regardez et voyez si je ne suis pas Dieu (Psaume 45 : 1), semble-t-il entendre dire à Jésus crucifié, frappé, déchiré, torturé et inondé de sang. Un Dieu de majesté infinie, ainsi l'explique Bellarmin, a répandu au milieu des tortures son sang pour nous... Et avec quel amour ne l'a-t-il pas répandu?
Oui, disait sainte Catherine de Sienne, il fallait le spectacle d'un pareil amour pour allumer la sainte charité; et si ce spectacle nous manquait, nous resterions froids. Amour profond et intime, amour immense, généreux , constant, et plus actif que le feu. Disons en un mot, que par le moyen de ce Sang nous avons été rachetés de l'esclavage du démon, délivrés de l'enfer... Purifiés du péché par lui, nous sommes devenus enfants de Dieu, héritiers du Royaume éternel... Par ce sang qui découle des plaies du Seigneur,comme d'une fontaine divine, proviennent toutes les grâces dont la plénitude se trouve en Jésus-Christ.
Celui qui nous a donné le Sang de son Fils, nous a tout donné avec ce Sang.
Eh bien! vous, âmes dévouées au Sang adorable de Jésus, venez consacrer un mois entier à des hommages plus humbles et plus affectueux envers ce Sang divin. De même que les Israélites marquèrent leurs portes avec le sang de l'agneau, et détournèrent ainsi les coups de l'ange exterminateur, ainsi marquez votre esprit et votre cœur avec le Sang de l'Agneau immaculé
Dernière édition par Pere Nathan le Dim 3 Juil 2016 - 10:11, édité 1 fois
Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Troisième jour
Le sang très précieux de Jésus remédie aux grands et horribles maux qu'occasionne le péché
Qui peut comprendre et exprimer les tristes effets que le péché produit dans notre âme? C'est par lui que la mort est entrée dans le monde, mort spirituelle, mort temporelle et mort éternelle. Il dépouille l'âme de la grâce sanctifiante, et la rend un objet d'abomination aux yeux d'un Dieu de pureté, qui ne peut supporter l'iniquité; il la fait esclave de Lucifer, et la rend tellement hideuse qu'un seul péché mortel la fait semblable au démon. De plus, il injurie la majesté du Seigneur, excite son courroux, et fait répandre sur les fils des hommes le calice amer de toutes les tribulations. Quel remède reste-t-il donc à tant de maux, sinon le sang très-précieux de Jésus-Christ, ce baume salutaire qui guérit toutes les blessures de l'âme causées par le péché? C'est lui qui nous réconcilie avec la divine justice outragée par nous, c'est lui qui apaise le Seigneur, et calme sa colère. Il nous remet en état de paix avec Dieu et avec les anges. Il nous rend les mérites que nous avons perdus, et nous purifie de toute iniquité. O bonté ineffable de Jésus, qui avec son sang nous fournit tant de remèdes, et des remèdes si efficaces!
Si le pécheur considère, dit saint Bernard, toute l'horreur de ses fautes, oh! combien il doit se troubler et s'épouvanter! Mais s'il se tourne vers le crucifié et regarde ses plaies saignantes, oh! avec quelle confiance doit-il compter sur la miséricorde et le pardon! « Peccavi peccatum grande, turbatur conscientia, sed non perturbatur, quoniam vulnerum Domini recordabor », s'écrie-t-il avec confiance. Le sang du Rédempteur versé pour notre salut est l'unique moyen de guérir nos plaies; c'est, comme l'affirme saint Ambroise, le seul remède salutaire à tous les maux de l'âme. Ce prix livré par Jésus-Christ sur la croix, est le seul qui pourra acquitter envers la divine justice les dettes immenses contractées par les hommes pour leurs péchés: « Suum pro nobis effudit sanguinem , et debitum nostrum delevit », assure le même saint docteur. Et c'est ce qu'exprime l'apôtre saint Paul dans sa lettre aux Ephésiens, en disant: In quo habemus redemptionem per sanguinem ejus, remissionem peccatorum secundum divitias gratiœ ejus (Ephésiens 17). Jésus par l'effusion de son sang a prodigué les richesses de sa grâce pour payer nos dettes. Prix inestimable qui nous a tant enrichis, et qui a si généreusement satisfait pour nous!
Colloque
Quelle reconnaissance, mon Jésus, vous doit mon âme pour avoir été guérie par vous, médecin plein de tendresse, avec le baume inestimable de votre sang! Que serais-je, et dans quel gouffre de misères serait plongée cette âme, si elle n'avait pas été rachetée par vous, et tant de fois guérie des profondes plaies produites en elle par tant de fautes dont je suis coupable? Vous Seul étiez capable de remédier à tant de maux. Faites donc que je ne retombe plus dans cet état de mort dont voire sang m'a délivré. Qu'il soit mon salut, qu'il soit mon unique remède, qu'il soit mon soutien pendant la vie et à la mort. Quand je réfléchis à mon ingratitude passée, je voudrais mourir de douleur à vos pieds. Mon Jésus, transpercez mon cœur de douleur et d'amour pour toutes les blessures dont je vous ai transpercé, pour tout le sang que mes péchés ont fait couler de vos veines; et faites que je ne vous offense plus, mais que je vous aime toujours, et toujours. Amen.
Exemple
Sainte Catherine de Sienne vit un jour deux malheureux qui marchaient au supplice. Pendant qu'on déchirait leur chair avec des fers brûlants, et qu'ils poussaient d'horribles blasphèmes, elle pria pour eux avec une grande ferveur, rappelant au Seigneur les miséricordes dont il avait usé envers tant de pécheurs. Jésus, touché de ses prières, daigna apparaître à eux couvert de ses plaies saignantes. Aussitôt ils se convertirent au milieu même de cet horrible supplice, bénirent Dieu, moururent dans une résignation parfaite et montèrent au ciel. (Vie de la Sainte, par le P. Frigerio)
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
Sainte Catherine de Sienne
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Aujourd'hui Fête de St Thomas
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Quatrième jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ rachète lame de la servitude du péché
Un des plus déplorables effets que le péché produit dans notre âme, est de la rendre esclave des passions et du démon, ce qui, de toutes les servitudes, est la plus dure et la plus triste; il la rend esclave des passions, parce que l'homme devient esclave de celui qui l'a vaincu; et ailleurs nous lisons: « Qui facit peccatum servus est peccati » (2 Jean 8, 34). Celui qui commet le péché se fait esclave du péché. Il la rend esclave du démon; car consentir à ses mauvaises suggestions, c'est se soumettre à son joug tyrannique, sous lequel la pauvre âme est tenue dans une honteuse dépendance; et on peut dire des pécheurs qu'ils sont soumis à la volonté du démon. Eh bien, le sang de Jésus-Christ nous arrache à l'opprobre d'un pareil esclavage, il nous arrache au joug des passions, en les domptant, en les réprimant par les mérites du Fils de Dieu qui a répandu ce sang précieux. Il noua arrache au démon, parce qu'il le renverse, parce qu'il le terrasse; et en parlant de ce sang divin on peut dire avec vérité: « Et nunc princeps mundi ejicietur foras ». Voyez donc, ô mon âme, quelle source de richesses et de biens découle de ce sang précieux!
Et, mon Dieu! combien toutes ces vérités sont bien indiquées dans ces paroles de la Sagesse bénissant le bois où s'effectua la justice. Par cette justice, il faut entendre le paiement rigoureux que Jésus-Christ a acquitté sur le bois de la croix pour racheter les âmes de la servitude du démon, effacer la sentence de notre damnation éternelle, et au prix de son sang nous procurer la liberté des enfants de Dieu. Voici comme saint Ambroise explique le texte que nous venons de citer: « C'est à la justice que la sainte Ecriture attribue le pardon des péchés, parce que notre Seigneur Jésus-Christ en montant sur cette croix, a crucifié la sentence de nos péchés, et par son sang a purifié le monde entier ». Mais cet affranchissement que le sang de Jésus Christ nous a mérité, en profitons-nous? Vivons-nous comme de vrais enfants de Dieu? Hélas! combien de fois, et volontairement, reprenons-nous ces dures chaînes, au joug desquelles Jésus-Christ nous avait soustraits? Celui qui laisse dominer de mauvaises passions dans son cœur, celui qui donne son consentement aux tentations du démon, se fait de lui-même esclave du démon! Ne savons-nous donc pas île quelle manière ce grand ennemi traite les âmes? ne savons-nous pas les remords, les amertumes, les afflictions d'esprit, dont sont abreuvées les âmes qui combattent sous ses bannières? Et si quelquefois, avec une perfide douceur, il vient présenter à nos lèvres la coupe empoisonnée du plaisir, ne savons-nous pas que nos lèvres doivent y puiser la mort! Oh! ces chaînes sont trop dures: brisons-les enfin, et jouissons de cette liberté que Jésus nous a acquise au prix de son sang.
Colloque
Ah! mon Jésus, si je considère toute la grandeur de mes fautes, et le triste état auquel elles m'ont réduit, combien n'ai-je pas à craindre? Mes innombrables iniquités me paraissent autant de chaînes; mais si je tourne mes regards vers le prix de la rédemption que vous avez acquitté pour moi sur la croix, quelle douce confiance conçoit alors mon cœur, et combien est forte l'espérance appuyée sur un tel fondement! « Merità mihi spes valida in illo est », m'écrierai-je avec saint Augustin. Oui, c'est là que mon espérance sera tout entière Le poids incommensurable et l'immensité de mes péchés précipiterait mon âme dans l'abîme du désespoir, si vous ne m'excitiez pas à la confiance du pardon, ô mon divin Sauveur, si je ne vous voyais assis à la droite de votre Père céleste et offrant tous les jours voire sang pour moi misérable pécheur. Ce sang qui m'a racheté et m'a délivré tant de fois de l'enfer, j'ai confiance en lui, et je n'ai nulle crainte de mes ennemis: « Ille tuus unicus redemit me sanguine suo », dirai-je encore avec confiance : « Non, la multitude de mes péchés ne m'effraie pas, quand je pense au prix de mon salut, qui est votre sang, ô mon aimable Sauveur »,
Exemple
Sainte Catherine de Sienne, par ses douces paroles, obtint d'un jeune gentilhomme de Pérouse, nommé Nicolas, qu'il souffrît avec résignation une sentence de mort qui lui paraissait injuste. Elle lui disait : Tu iras à la mort arrosé du très-précieux sang du Fils de Dieu, et tu mourras avec le doux nom de Jésus sur les lèvres; et elle le délivra ainsi de la grande douleur et de l'épouvante qu'il avait d'être décapité, et de la crainte de ne pouvoir persévérer au dernier moment dans sa résignation. La sainte fit plus; elle voulut elle-même l'assister dans ses derniers moments, et elle le fit en effet, l'exhortant à se souvenir du sang de l'Agneau divin ; et le jeune homme ne cessait de répéter: « Mon cher Jésus, Jésus, Jésus! » C'est ainsi qu'il mourut, et lorsque la tête fut détachée du corps, Catherine, fixant les yeux au ciel, vit Jésus-Christ qui portait cette âme fortunée au royaume éternel. (Vie de la Sainte, par le P. Frigerio)
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Cinquième jour
Le sang précieux de Jésus-Christ purifie l'âme souillée par le péché
Oh! qu'elles sont hideuses et repoussantes ces souillures que nos fautes produisent en notre âme! Elles la corrompent tellement, que saint Augustin va jusqu'à dire: « L'odeur d'un chien mort est préférable à celle qu'exhale une âme pécheresse devant Dieu ». Et c'est pourquoi le prophète Isaie, en parlant aux pécheurs, les exhorte à se laver et se purifier à la fontaine de vie. Mais quelle est cette fontaine de vie, si ce n'est pas le sang vivifiant et purifiant de l'Agneau immaculé, où se plongent les âmes pour en sortir purifiées de toute souillure? « Sanguis Christi emundat nos ab omni iniquitate », nous assure l'Apôtre. Le sang du Rédempteur est comparé à une source qui n'est ni fermée ni cachée, mais ouverte et visible à tous. C'est ainsi que le prophète Zacharie la voit en esprit fournir en abondance les eaux qui doivent purifier les âmes. Elle les déverse ensuite avec profusion dans toutes les parties de la maison du véritable Jacob, qui est l'Eglise; et sa principale destination est d'enlever en nos âmes les souillures du péché. Faut-il qu'il s'en trouve encore qui veuillent rester dans leurs impuretés, et qui refusent d'approcher de cette source bienfaisante de salut?
Considérez l'injure que fait le pécheur au sang très-précieux de Jésus-Christ, lorsqu'il aime mieux vivre dans toute la laideur du péché, que de se purifier à cette fontaine de vie. Que diriez-vous, ô mon âme, de celui qui, tombé dans la fange, aimerait mieux s'y rouler que d'approcher d'une fontaine d'eau limpide qui pourrait le laver? Quelle serait sa folie! Eh Lien, la folie du pécheur est bien plus détestable, lui qui passe les années dans la fange de ses fautes, et oubliant son âme, l'éternité et Dieu, se tient éloigné du bain purifiant de ce sang divin. Pécheurs, réveillez-vous, c'est pour vous que cette fontaine est ouverte. Venez, lavez-vous et purifiez-vous. Mais, que dis-je? ce n'est pas une fontaine. Le sang de Jésus-Christ est un vaste fleuve, et mieux encore, une mer profonde, sans bornes et sans rivage, qui inonde et couvre toute la terre; car la miséricorde divine, qui distribue ce sang précieux, n'a pas de limites. C'est ce qui faisait dire à sainte Marie-Madeleine de Pazzi, que le Seigneur nous avait envoyé deux fois le déluge: la première fois au temps de Noé, à l'époque de l'inondation universelle de la terre; et l'autre à l'époque de la plénitude de la grâce. Le Verbe fait homme (ce sont ses propres paroles) envoya encore le déluge dans ce misérable monde; et quel est ce déluge? Une grâce surabondante et l'effusion de son sang. Et c'est ce qui fait dire également à saint Jean Chrysostôme: « Hic sanguis effusus universum abluit orbem terrarum ». Maintenant, voici, o pécheur! voici l'occasion favorable de précipiter au sein de cette mer immense la masse de vos péchés, et vous ne pouvez douter de la volonté du Seigneur de les effacer au plus vite, puisqu'il vous a fait entendre par son prophète Michée qu'il jettera toutes nos iniquités dans la mer profonde de sa miséricorde.
Colloque
Très-aimable Jésus, qui m'invitez aujourd'hui à me plonger dans la mer immense de votre très-précieux sang, afin de me purifier de toutes les souillures contractées par mes iniquités, je serais trop coupable envers vous si je faisais le sourd à l'invitation de votre grâce. Oh! oui, mon Jésus, je veux immerger mon a me tout entière dans ces eaux de miséricorde et de grâce. Vous voyez toutes les impuretés, toutes les attaches, toutes les misères qui sont en elle, et vous seul pouvez la purifier. Purifiez-moi donc, Seigneur, dirai-je avec le lépreux de l'Evangile, parce que vous le pouvez. Un seul signe de votre volonté suffit pour me purifier. Faites donc que j'entende de vos lèvres ces douces et consolantes paroles: « Je le veux, sois purifié ». Et ainsi purifié par votre sang, conservez-moi cette pureté jusqu'à la mort.
Exemple
Pour encourager les pécheurs à se plonger dans son sang avec une entière confiance dans sa miséricorde, le Seigneur apparut un jour à sainte Mathilde sur un autel, les mains étendues. Ses saintes plaies, comme si elles eussent été récentes, répandaient un sang abondant, et il lui dit: « Voici mes blessures ouvertes de nouveau, afin de pouvoir apaiser envers les pécheurs mon divin Père. Il y en a qui ont le cœur si craintif et si timide, qu'ils n'ont pas la hardiesse de se confier dans mon amour. S'ils avaient souvent recours à la Passion, et s'ils adoraient dévotement mes plaies sanglantes, ils chasseraient toute crainte bien loin d'eux ».
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Le Mois du Précieux Sang de Jésus
Saint Gaspard de Buffalo
Sixième jour
Le sang très précieux de Jésus-Christ produit dans l'âme l'ordre parfait et la véritable tranquillité
Le péché avait troublé la belle ordonnance que Dieu avait établie parmi ses créatures, voulant que la volonté de l'homme fût soumise en tout à sa très-sainte volonté. L'homme s'étant révolté contre la majesté du Seigneur, les passions étaient soulevées, les appétits désordonnés, le démon tyrannisait les âmes, et ainsi s'était perdue l'heureuse paix, l'heureuse tranquillité du cœur. Jésus-Christ parut au monde, et avec l'effusion de son sang il fit renaître parmi nous la paix. Il nous remit en paix avec Dieu, en paix avec nous-mêmes; par ce sang il nous réconcilia avec son divin Père; il fit en sorte que la miséricorde et la vérité se rencontrassent ensemble, et que la justice et la paix fussent réunies; il réprima nos passions rebelles, mit en fuite le démon, et cette belle ordonnance que le passé avait troublée fut rétablie: « Pacificans per sanguinem crucis ejus, sive quae in terris, sive quae in cœlis sunt », paroles que saint Cyrille d'Alexandrie interprète de cette manière: « Ne voyez-vous pas que Jésus-Christ qui, d'après saint Paul, a pacifié, non-seulement ce qui est sur lu terre, mais ce qui est au ciel, est le veau d'expiation offert pour le péché? » C'est lui qu'il reconnaît comme figuré par cette victime pacifique qu'on offrait pour le péché dans l'ancienne alliance. Et ailleurs il dit encore: « II a plu au Père divin de tout réconcilier par le sang pacifique de son divin Fils unique, en qui il a fait reposer la plénitude de ses grâces ». Et voilà pourquoi le titre de roi pacifique et de prince de la paix convient à Jésus, car il l'a bien mérité par l'effusion pleine d'amour de son sang.
Savons-nous la maintenir cette paix que Jésus nous a acquise au prix de son sang? Conservons-nous cet ordre parfait, cette tranquillité qu'il nous a méritée par son propre sacrifice? Hélas! avec quelle facilité nous les perdons! pour une misère, pour un vil intérêt, pour un plaisir momentané, nous perdons un aussi précieux trésor. On perd la paix avec Dieu en perdant sa grâce, on livre son cœur au péché, qui est l'ennemi juré de la paix, et qui n'apporte que remords, amertumes et afflictions d'esprit. On perd la paix avec le prochain; pour une légère offense, pour une légère contradiction, pour un faible dommage, la colère s'allume dans notre cœur, et on donne carrière à la haine et à la vengeance; on perd la paix avec soi-même en donnant un libre cours à ses passions, qui ne savent que faire la guerre à l'esprit, et plonger les âmes dans les plus horribles tristesses! Rentrons donc en nous-mêmes et ne perdons pas un trésor qui a coûté tant de sang à Jésus; conservons la paix avec Dieu en gardant fidèlement dans notre cœur le trésor de sa grâce; conservons la paix avec le prochain en pardonnant promptement les offenses, et en aimant celui qui nous outrage et nous persécute, selon les adorables enseignements de Jésus; conservons la paix avec nous-mêmes, en refrénant les passions rebelles qui nous livrent la guerre.
Colloque
Aimable Rédempteur, auteur de la paix, roi pacifique, qui, pour réconcilier nos a mes avec votre justice irritée, avez donné votre vie et votre sang; oh! faites que nous sachions apprécier autant qu'il le mérite un trésor aussi précieux, cette paix que vous avez obtenue pour nous, cette paix que le monde ne peut donner avec tous ses biens; paix qui surpasse toute louange humaine; paix qui est un gage et un avant-goût de cette paix imperturbable dont on jouira au ciel. Voyez quels sont les périls qui nous entourent, et les occasions continuelles de perdre cette paix; voyez la guerre intestine que nous font nos passions. O mon Dieu! contenez-les, et si à votre voix souveraine les vents et les tempêtes au sein des mers orageuses se sont calmés pour faire place à une parfaite tranquillité, faites de nouveau entendre cette voix à mon cœur, afin que je puisse retrouver la paix parfaite et la tranquillité perdue par le péché. Et faites-le par ce sang précieux, qu'avec tant d'amour vous avez répandu pour nous racheter la paix vraie et parfaite.
Exemple
Le cœur qui veut jouir de la vraie paix, doit s'unir au cœur très-aimable de Jésus, et s'arroser de ce sang précieux qui découle de ses blessures. Sainte Françoise Romaine, comme on lit dans sa vie, vit un jour sortir du côté sacré de Jésus, et de ses plaies, une multitude de chaînes de feu qui transmettaient avec elles une grande quantité de sang pour le salut des âmes. Ce sont les chaînes d'amour auxquelles le cœur doit s'unir pour vivre en paix. Il doit s'abreuver de ce sang pacifique qui calme les passions, dompte le démon, et donne sur cette terre un avant-goût de cette paix éternelle, imperturbable, dont on jouira dans le ciel. (Vie de Sainte Françoise Romaine).
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
Aujourd'hui 6 Juillet Fête de Sainte Maria Gorettii
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Septième jour
Le désir ardent qu'a Jésus-Christ de voir toutes les âmes participer à son très-précieux sang
Combien était grand le désir qu'a eu Jésus-Christ pendant toute sa vie mortelle, de répandre son sang pour la rédemption du monde! Il ne désire pas moins ardemment aujourd'hui que tous en profitent, que tous y participent. C'est pourquoi, en nous invitant à cette fontaine de miséricorde, il nous dit: « Bibite ex hoc omnes » (Matthieu 26, 27); et ouvrant dans ses saintes plaies quatre fontaines, comme dit saint Bernard, fontaine de miséricorde, fontaine de paix, fontaine de dévotion, fontaine d'amour, il convie toutes les âmes à venir s'y désaltérer. Et pourquoi, en effet, a-t-il institué les sacrements, qui sont comme les canaux par lesquels se communiquent les mérites de ce sang précieux? pourquoi s'offre-t-il perpétuellement à son Père éternel dans le ciel, et veut-il que, chaque jour, il soit offert par ses ministres sur les saints autels? pourquoi , de nos jours, a-t-il réveillé d'une manière toute particulière dans le cœur de tant de fidèles une pareille dévotion? C'est parce qu'il désire ardemment que tous, au moyen de son sang, puisent les eaux de la grâce aux sources sacrées de ses plaies. Oh! quelle monstrueuse ingratitude que de ne pas profiter, par notre négligence, d'un moyen de salut si efficace!
Qui peut exprimer tous les desseins admirables qu'a eus le cœur de Jésus dans l'effusion de ce sang d'amour? Par là, il a voulu apaiser sa divine justice, nous réconcilier avec son divin Père, purifier nos âmes de toute iniquité, nous mériter les secours efficaces de sa grâce, nous ouvrir les abords du royaume bienheureux de sa gloire. Qui peut donc douter qu'il ne brûle du désir ardent que tous en profitent, que tous répondent à sa charité inépuisable? Il semble même se plaindre des âmes qui ne savent pas l'apprécier. Homme fait de terre, songe au sang qui a été répandu pour toi; ne le méprise pas, ne le foule pas à tes pieds, ne fais pas en sorte qu'il ait été inutilement répandu pour toi. Songe que celui qui a versé ce sang, et qui te l'offre, a pour nom le Verbe de Dieu; qu'il est ce Verbe fait homme qui est mort pour toi, et qui, un jour, doit te juger. Rappelle-toi que ce sang est un gage de son amour; mais que, si tu en abuses, il sera ta condamnation. Rappelle-toi que si à présent tu ne témoignes pas ta dévotion et ta gratitude envers ce divin sang , tu ne pourras avoir ta place parmi les bienheureux, ni bénir avec eux pendant toute l'éternité l'Agneau immaculé qui les a rachetés et sauvés. O mon âme! quels sont tes sentiments, quelles sont tes résolutions?
Colloque
Ah! Jésus qui nous aimez tant, si le péché vit encore en nous, si nous sommes tièdes et négligents dans votre service, et s'il nous est si difficile de marcher dans le sentier de la vertu, la faute tout entière en est à nous; c'est que nous ne venons pas au pied de votre croix nous plonger dans votre très-précieux sang; c'est que nous ne l'appliquons pas à nos âmes, c'est que nous ne savons pas faire usage de ce trésor inestimable que vous nous offrez avec tant d'amour! Nous sommes misérables au milieu des richesses, nous sommes pauvres au milieu des trésors de votre grâce. Que pouviez-vous faire de plus pour nous? Et après cela, ingrats que nous sommes, nous ne voulons rien faire pour nous et pour notre salut! Vous avez bien raison de dire: « Que pouvais-je faire de plus pour ma vigne? » Et nous, à noire confusion, nous pourrions dire: « Que pouvions-nous faire de moins pour vous? » Vous avez répandu tout votre sang, et vous nous invitez chaque jour à y prendre part. Vous êtes mort pour nous sauver, sur une croix, au milieu des angoisses et des douleurs; et nous sommes, nous, si obstinés, si insensibles à vos invitations, à votre sang, à votre mort! Mais il n'en sera pas ainsi à l'avenir; nous nous proposons de toute notre force de vous montrer désormais la plus sincère gratitude, le plus fidèle retour, et de professer une affectueuse et constante dévotion envers votre sang très-saint; il sera toujours l'objet de notre amour, et d'exemple comme de parole, nous le ferons adorer de tous.
Exemple
Arrêtez-vous aujourd'hui quelques instants devant une image de Jésus crucifié, et avec une attention toute particulière, écoutez la voix du sang qui coule de ses plaies; que vous dira-t-elle ? Elle vous dira ce que Jésus dit un jour à sainte Lutgarde: « Vois, ma chère Lutgarde, comme mes blessures crient vers toi, pour que mon sang n'ait pas été répandu en vain! » Ah! c'est que tant de sang a été répandu en vain et sans fruit pour bien des âmes; c'est que les perles précieuses de la Divinité sont jetées à des animaux immondes, assez hardis pour fouler aux pieds le sang divin du Verbe fait homme; c'est que nul n'aime le Sauveur qui tient chacun de vous imprimé sur son cœur en lettres de sang. Réveillez-vous donc à cette voix, appliquez ce sang sur votre cœur, et soyez reconnaissant envers celui qui l'a répandu.
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Huitième jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous purifie dans le sacrement de Baptême
Jésus-Christ, en expirant sur la croix, venait de consommer le sacrifice de justice et de charité que le divin Agneau offrit pour nous sur cet autel de miséricorde; un des soldats qui étaient sur le Calvaire prit alors une lance, et frappant le côté sacré de Jésus-Christ, l'entr'ouvrit et en fit sortir l'eau et le sang, symbole, au dire de saint Augustin, des sacrements qui purifient et alimentent. Ainsi dans cette eau très-pure est figuré le sacrement de baptême, fontaine de régénération et de vie, par laquelle nous sommes régénérés à la grâce. Mais d'où vient à cette eau l'admirable vertu de purifier les âmes du péché originel dans les enfants, et de tous les péchés actuels dans les adultes qui reçoivent ce sacrement? D'où dérive une si grande efficacité dans cet élément? L'abbé Rupert répond: « Elle dérive du sang très-précieux de Jésus-Christ »; c'est par l'union et le mélange de l'eau avec le sang du Rédempteur, que l'eau a acquis une vertu si efficace et si merveilleuse; d'où il résulte que tous les effets que le baptême produit dans l'âme dérivent de ce sang précieux; c'est par lui que nous sommes régénérés à la grâce; c'est par lui que nous sommes devenus fils de Dieu par adoption , frères de Jésus-Christ, héritiers du paradis. O mystères sublimes de la bonté ineffable de Jésus! ô puissance ineffable de ce sang!
Mais comment s'est maintenue cette vie de grâce qui nous fut donnée dans le Baptême? Comment avons-nous conservé cette innocence baptismale dont notre âme a été embellie par la vertu du sang de Jésus-Christ? Hélas! Aux premières lueurs de la raison n'avons-nous pas perdu la belle robe de l'innocence du baptême, n'avons-nous pas souillé cette âme lavée dans le sang du divin Agneau, et ne pouvons-nous pas dire en pleurant avec saint Augustin: « Où ai-je été, et quand ai-je été innocent? » Nous sommes devenus fils de Dieu par le baptême, et après une aussi grande faveur, nous cessons d'agir avec l'esprit de Dieu; nous sommes enfants de lumière, et nos œuvres sont des œuvres de ténèbres; après être devenus héritiers du ciel, nous nous sommes soumis a l'esclavage de Lucifer. Souviens-toi donc, ô chrétien, m'écrierai-je avec le grand pontife saint Léon, souviens-toi de ta dignité, et après avoir été fait participant de la nature divine par le baptême, ne t'abaisse pas jusqu'à reprendre de nouveau ce joug infernal, auquel t'a soustrait le sang de Jésus-Christ. Nous sommes fils de Dieu, que nos œuvres soient donc dictées par l'esprit de Dieu: Frères de Jésus Christ et héritiers du ciel, n'attachons pas notre coeur à la terre.
Colloque
Quel remerciement pourra vous rendre mon âme, Très-aimable Jésus, pour avoir daigne me faire naître dans le giron de la sainte Eglise, et m'admettra aux fonts sacrés du baptême! Ne pouvais-je pas aussi bien naître dans les ténèbres de l'idolâtrie et de l'infidélité? Et cependant vous m'avez fait naître parmi les catholiques, vous m'avez purifié dans le baptême, et fait participant des mérites de votre sang. C'est pourquoi je suis confus en voyant que je n'ai pas répondu à votre amour, et combien ma vie a dégénéré de ce caractère de chrétien que vous avez imprimé à mon âme; je l'ai défiguré, je l'ai avili par mes œuvres mauvaises. Mon Dieu! purifiez de nouveau mon âme, et si de votre côté ouvert coula cette eau unie à votre très-précieux sang par laquelle j'ai été purifié dans le baptême, aujourd'hui je joins une autre eau à votre sang vivifiant; c'est l'eau de mes larmes excitées par la contrition du cœur; que ces larmes unies à votre très précieux sang forment un baume salutaire de pénitence, pour laver de nouveau l'âme des souillures contractées depuis le baptême.
Exemple
Cette robe blanche, qui servait à revêtir les néophytes, après qu'ils avaient reçu le sacrement du baptême, ce linge blanc qui se place sur les enfants après qu'ils ont été baptisés, sont le symbole de la netteté et de la pureté que l'âme acquiert par le sang de Jésus-Christ dans ce sacrement; pureté que nous devons conserver immaculée, afin de nous présenter nets et purs devant le tribunal de Jésus-Christ après notre mort. C'est pourquoi sainte Maruta montra cette robe blanche à un apostat, afin qu'il reconnût le bienfait reçu dans le baptême au moyen du sang innocent de l'Agneau immaculé, et qu'il retournât de nouveau à la foi qu'il avait abandonnée.
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Saint Gaspard de Buffalo
Neuvième jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous fortifie dans le sacrement de la Confirmation
La vie de l'homme sur cette terre est une guerre continuelle, et il lui faut combattre jusqu'à la mort pour remporter la couronne de la gloire éternelle: « Esto fidelis usque ad mortem, et dabo tibi coronam vitœ », dit le Seigneur à un évêque dans l'Apocalypse. La faiblesse et l'infirmité de la chair nous accompagnent jusqu'au tombeau, les grands dangers sont fréquents, les assauts des ennemis sont continuels, les passions sont vives et ne cessent jamais de nous livrer des combat
: nous avons à combattre avec un monde trompeur, qui avec ses vanités nous tend des pièges de toute part; nous avons à vaincre une chair rebelle qui fait toujours la guerre à l'esprit; nous avons à terrasser un lion furieux, le démon qui cherche toujours à nous dévorer. C'est pourquoi, dans la prévoyance de tant de dangers et d'assauts à essuyer de notre part, le divin Rédempteur a voulu nous fortifier avec un sacrement qui nous donne des armes pour combattre et vaincre; ce sacrement est la confirmation. Mais d'où ce sacrement tire-t-il son efficacité, si ce n'est du sang tout-puissant répandu par Jésus, et qui est redouté par l'enfer tout entier? L'agonie qu'il a soufferte, ses mortelles tristesses, la sueur de sang répandue dans le jardin, voilà ce qui fait le courage des martyrs, la force des combattants, le triomphe des vainqueurs; et si nous ne succombons pas dans des tentations aussi multipliées, nous le devons à ce sang dont la vertu est infinie (Saint Léon le Grand). O efficacité admirable de ce sang divin! qui ne se sent plein de confiance en l'invoquant? O sang de Jésus! combien tu es terrible aux démons! tu es ce bouclier inexpugnable qui fait tomber à nos côtés les dards enflammés des plus puissants ennemis.
D'où vient par moments en nous une si grande faiblesse, qu'une légère tentation suffit pour entraîner notre chute? D'où vient que nous cédons si facilement à une passion mauvaise qui s'éveille au fond de notre cœur? Ah! je ne le sais que trop; c'est que nous oublions Jésus-Christ et ses souffrances, c'est que nous déposons, par un vil respect humain, ces armes dont le Sauveur nous a revêtus dans la confirmation; c'est que nous ne recourons pas de cœur et d'âme à son sang tout-puissant. Quelle force sentirait notre âme si, dans les tentations, elle invoquait le sang très-précieux de Jésus! si elle avait recours à lui, si elle l'implorait! Quelles épreuves n'ont-elles pas été supportées par tant d'enfants innocents et tant de vierges armées de ce sang! Ils ont épouvanté les tyrans, triomphé des plus rudes assauts, surmonté les tourments. Et c'est au sang de Jésus qu'ils ont dû leurs victoires. Et nous, au contraire, nous sommes si faibles, que pour un intérêt terrestre, que par crainte de déplaire aux hommes, et d'être méprisés du monde, nous rougissons souvent de paraître les serviteurs du Christ, et nous faisons le mal contre la voix de notre propre conscience, et avec la pleine connaissance que nous n'agissons pas en chrétiens. O déplorable faiblesse! ô méprisable lâcheté! Souvenons-nous donc que nous sommes les soldats du Christ, souvenons-nous quelles armes puissantes Jésus nous a données au moyen de son sang, dans le sacrement de la confirmation, et comment le Pasteur sacré nous a signés de ce signe adorable de la croix de Jésus-Christ qui nous rend si terribles à l'enfer tout entier.
Colloque
O mon Jésus, vous qui êtes la force de nos cœurs, maintenant je vois bien la cause de mes chutes; j'ai oublié ce sang précieux que vous avez répandu pour me fortifier dans le combat que j'ai à livrer à mes ennemis spirituels; je n'ai pas professé de dévotion sincère et affectueuse envers ce sang divin; je me suis fié à mes débiles forces, je me suis exposé aux dangers, et c'est pourquoi j'ai misérablement succombé. Mais maintenant je rappelle la confiance en mon âme en réfléchissant à votre miséricorde toujours prompte à pardonner, et en pensant que ce sang m'est toujours préparé, puisque vous ne cessez jamais de l'offrir à votre Père éternel pour les pécheurs eux-mêmes. Je sais bien que je ne mérite pas le pardon après avoir été aussi ingrat, mais votre sang le demande pour moi. O non! non! vous ne pouvez vous empêcher d'entendre ces voix, ce sont les voix de la miséricorde et de la grâce; et j'y joins aussi la mienne : je vous demande miséricorde pour ce sang précieux que vous avez répandu pour moi. Qu'il serve à effacer toutes les taches de mes péchés, à me fortifier, à me rendre inébranlable aux assauts de mes ennemis; c'est là que réside ma force, c'est par là que j'espère vaincre pendant la vie et à l'heure de la mort, et venir au sein des cieux célébrer éternellement vos miséricordes.
Exemple
On n'oubliera jamais dans les fastes de l'Eglise le courage du glorieux martyr saint Laurent, qui, au milieu même du supplice, brava son bourreau, tant il était devenu insensible aux plus cruels tourments, du moment qu'il s'agissait de soutenir la foi. Or, cette force lui venait du sang très-précieux de Jésus Christ dont il était le fidèle dispensateur, chargé dans ce temps de le distribuer aux fidèles: « Cui commisisti dominici sanguinis dispensationem »; comme il le dit lui-même au pontife Saint Sixte, pour faire connaître par là combien cette qualité l'avait préparé à soutenir le martyre. Enivré de ce sang divin, rempli d'une force héroïque, il donna son sang et sa vie pour Jésus-Christ, au milieu des charbons ardents, confirmant de sa mort la foi qu'il avait prèchée. (Histoire des Saints Martyrs).
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Dixième jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous purifie dans le sacrement de la Pénitence
Il y avait à Jérusalem une piscine appelée Probatique, qui était entourée de cinq portiques, où étaient des infirmes de toute espèce, attendant la venue de l'Ange du Seigneur, qui mettait les eaux en mouvement, et le premier qui s'y plongeait était guéri. Or cette piscine, disent les saints Pères, était un symbole du sacrement de la Pénitence, formé avec le sang de la Rédemption. L'Eglise ouvre aux âmes un bain salutaire plus miraculeux que cette piscine des Juifs: il y coule une fontaine intarissable, formée non du sang des animaux et des victimes expiatoires, mais du sang très saint de l'Agneau immaculé, immolé et offert en sacrifice pour la rédemption du genre humain; et il offre avec la piscine des Hébreux cette différence que, dans cette dernière, un seul infirme était guéri au contact des eaux miraculeuses mises en mouvement par l'Ange du Seigneur, tandis que dans la piscine salutaire du sang de Jésus-Christ, non-seulement un chrétien, mais tous les chrétiens peuvent en tout temps trouver la guérison de leurs mortelles infirmités. Et que faut-il pour l'obtenir? Rien autre que de le vouloir efficacement. Voulez-vous être guéri? dit le Seigneur à ce malade de la piscine Probatique; et il le répète encore à chaque pécheur. Et le pécheur, que répond-il? Hélas! combien y en a-t-il parmi nous qui aiment mieux gémir dans leurs souillures que de se purifier dans ce bain salutaire?
Il conviendrait à beaucoup de chrétiens de répéter ce que dit ce serviteur fidèle à Naaman, le lépreux Syrien, alors que le prophète Elisée lui recommanda de se laver dans les eaux du Jourdain pour se guérir de la lèpre, et qu'il s'y refusait : « Si le prophète t'avait commandé une chose difficile, tu aurais dû la faire, à plus forte raison dois-tu lui obéir, quand il t'a dit de te laver pour être guéri » (Rois 5, 13). Ainsi, si le Seigneur nous avait commandé de recouvrer la santé de notre âme au prix de notre sang, nous devrions le faire; combien avec plus de raison encore devons-nous lui obéir, quand il nous commande seulement de nous laver dans le sang de Jésus-Christ par la pénitence sacramentelle! C'est là le Jourdain: nous devons nous y laver pour être purifiés de la lèpre abominable du péché: nul n'étant pur de souillure, la source qui coule des blessures sacrées du Seigneur est nécessaire à tous, dit saint Bernard. Du moment que le péché est confessé au prêtre avec un vrai repentir, et que les paroles de l'absolution sacramentelle ont été prononcées, l'a me est purifiée. O immense libéralité de mon Rédempteur! à quel point en est venu votre amour! nous laver avec votre propre sang! Qui donc refusera d'aller plonger ses fautes dans cette mer inépuisable de votre très-précieux sang, qui fera disparaître toutes ses infirmités?
Colloque
Mon Jésus, je vais sans retard à cette bienfaisante fontaine, et quoique je me voie souillé de bien des fautes, cependant, en me plongeant dans cette mer inépuisable de miséricorde, j'ai la confiance que mon âme en sortira purifiée, puisque telle est l'assurance que vous m'en donnez par le prophète: « Si fucrint peccata vestra sicut coccinum, quasi nix dealbabuntur » (Isaïe 1, 18). Et de même que quelques gouttes d'eau dans une vaste mer sont aussitôt absorbées par les ondes, il en sera ainsi de mes fautes jetées dans la mer immense de votre très-saint sang, et qui seront aussitôt effacées; et l'âme plongée dans ces eaux de miséricorde en sortira nette et purifiée. Donnez-moi pourtant, ô mon Jésus, une vive douleur, un sincère repentir, afin que j'unisse ma douleur à votre sang, et qu'avec un cœur contrit et humilié, que vous ne repoussiez pas, je puisse recevoir la rémission de mes iniquités; faites que votre sang guérisse les blessures de ma pauvre a me, pour vérifier en moi ces paroles: Sanguis Christi emundat nos ab omni iniquitate ».
Exemple
Pour la consolation des âmes qui craignent parfois de ne pas avoir, dans la confession sacramentelle, une douleur suffisante de leurs péchés, il sera utile de rapporter ce que dit par inspiration divine sainte Marie-Madeleine de Pazzi, pour montrer que le sang de Jésus-Christ supplée encore à cette douleur. La Sainte, méditant sur la sueur de sang répandue par le Sauveur agonisant dans le jardin, disait: « Qui peut pénétrer, ô Seigneur! les abîmes d'angoisse et de douleur que vous éprouvez, afin de satisfaire pour tant d'âmes et obtenir leur contrition? Par là, dans votre sacrement, notre attrition se change en contrition, et nous sommes justifiés sans faire acte de contrition parfaite, parce que vous avez pris sur vous la contrition que nous devrions avoir; vous avez satisfait pour cette douleur interne qui nous manque, avec cette angoisse, cette douleur et cette contrition que vous avez senties pour nous dans votre Cœur affligé ». Ainsi s'exprime la Sainte.
Sainte Marie Madeleine de Pazzi
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Onzième jour
Le sang précieux de Jésus nous alimente dans la très-sainte Communion
Lorsque fut venue l'heure de partir de ce monde et de retourner vers son divin Père, le tendre cœur de Jésus-Christ ne pouvait se déterminer à laisser ses disciples orphelins et abandonnés; et c'est pourquoi, après avoir célébré la Pâque, selon le rite de la loi de Moïse , il institua le saint sacrement de l'Eucharistie, dans lequel il nous nourrit de sa propre chair et de son sang très-précieux, et nous invite tous à y prendre part. Et c'est dans ce sacrement que se distribue d'une manière plus particulière aux fidèles bien disposés le sang du Rédempteur. Quand nous communions, nous pourrions dire avec saint Cyprien: « Nous avons sucé le sang du Seigneur, et nous avons appliqué notre langue sur les blessures mêmes de notre Rédempteur ». Quelle douce fontaine coule incessamment, du haut de l'autel sacré des bénédictions célestes! c'est ce qui fait dire à saint Jean Chrysostôme: « Fontaine des dons célestes, auprès de laquelle est assis Jésus-Christ, qui s'adresse, non pas à une Samaritaine, mais à l'Eglise universelle: ici il ne donne pas un simple verre d'eau, mais un sang vivant, qui, pris par nous en témoignage de la mort du Seigneur, est pour nous une source de vie ». Il semble qu'il ne suffisait pas à son immense amour d'avoir versé ce sang tout entier sur la croix, s'il ne testait pas encore avec nous jusqu'à la consommation des siècles , pour nous alimenter et nous abreuver de ce très-précieux sang dans la sainte communion; et avec la voix retentissante de ce sang, il nous appelle, selon saint Ambroise, il nous invite et désire vivement que nous y participions. Et que dit-il? « Ouvrez-moi quelque accès vers votre cœur, je le comblerai de mes grâces ».
L'abbé Rupert démontre fort bien l'amour ineffable que Jésus nous témoigne en se donnant lui-même tout entier aux âmes dans la très-sainte communion et en nous abreuvant avec son très-précieux sang, qui non-seulement nous purifie de nos taches quotidiennes, mais nous préserve pour l'avenir des fautes graves; et c'est ce qu'a voulu exprimer le Rédempteur par le lavement des pieds qu'il fit à ses apôtres. Le Seigneur se leva de table, c'est-à-dire qu'il quitta le banquet de la gloire paternelle, et se revêtant de notre chair comme d'un linge, il versa son sang comme on verse Veau dans un bassin; et depuis ce moment il lave chaque jour nos pieds, quand nous le recevons en rémission des péchés. O raffinement d'amour du doux cœur de Jésus! Avec quelle avidité les âmes ne devraient-elles pas courir s'étancher à cette fontaine inépuisable de bonté et d'amour! Combien ne devrait-on pas fréquenter un sacrement dans lequel Jésus, d'après les paroles du Concile de Trente, a prodigué les richesses de son amour. Avec quels sentiments et avec quelle disposition devrait-on recevoir le très-précieux sang de Jésus, qui se donne ici avec sa chair immaculée, avec son âme très sainte, avec sa divinité même! Quelle foi vive, quel respect profond, quelle sainte crainte, quel saint tremblement, quelle ardente charité devraient accompagner les a mes qui s'approchent de cette table! Approchez , vous dirai-je avec les paroles de la sainte Eglise, approchez avec foi, avec crainte, avec amour. Mais, hélas! quelle froideur, quelle insensibilité dans tant d'âmes qui s'approchent si languissantes de cette fontaine d'amour!
Colloque
Vous êtes, mon Jésus, ce père aimant et ce bon pasteur qui, après avoir donné son sang et sa vie pour nous sur une croix, nous nourrissez dans la très-sainte Eucharistie de votre chair, et nous désaltérez de voire sang; et qu'est-ce que votre cœur pouvait faire de plus pour nous prouver la charité ardente dont vous êtes animé pour nous? Maintenant je comprends toute la force des paroles de saint Jean votre disciple chéri, que dans ce sacrement vous nous avez aimés à l'excès. Maintenant je comprends ce que dit l'Eglise votre épouse, dans le concile de Trente, que vous, ô Seigneur! en donnant le sacrement adorable de l'Eucharistie, vous avez prodigué toutes les richesses de votre amour infini. Oh! comment mon cœur ne se dissout-il pas pour vous qui avez tout fait pour moi! Qui peut résister à l'émotion qu'inspirent ces traits d'une charité sans borne? Ah! désormais mes délices seront de vous recevoir dans la très-sainte communion , de m'enivrer de votre sang d'amour, de vous adorer dans les saints tabernacles, de contempler l'ineffable charité qui se montre dans ce sacrement!
Exemple
Saint Philippe de Néri eut une dévotion particulière au sang précieux de Jésus-Christ. Il avait coutume .de mettre pour la consécration une grande quantité de vin dans le calice, afin de prolonger la durée des espèces. On observa aussi qu'après la consécration son calice était plein de sang pur. En le prenant, ses lèvres s'y collaient avec tant d'ardeur, qu'il finit par attaquer, non-seulement la dorure, mais l'argent lui-même; et ce sang divin lui communiquait une telle dévotion, que sa figure pâlissait, et qu'il semblait plus mort que vif. Ce spectacle arracha souvent des larmes de componction des yeux des assistants. Il priait ensuite le Seigneur que, s'il ne pouvait répandre son sang dans le martyre, ainsi qu'il l'eût voulu, il le lui fit au moins verser en telle abondance par la bouche et par les narines, qu'il pût ainsi lui rendre sang pour sang. Il fut bien exaucé, car il versa plusieurs fois une telle quantité de sang, qu'il en perdit le mouvement et l'usage de la vue. (Vie de Saint Philippe de Néri par Bacci).
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Douzième jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous fortifie dans le sacrement de l'Extrême Onction
Notre divin Rédempteur prévoyait bien les angoisses, les inquiétudes, les afflictions et les douleurs dans lesquelles se trouvent les âmes au moment de leur séparation du corps; il savait bien quels sont leurs besoins au moment de la mort, moment terrible d'où dépend l'éternité. C'est pourquoi il a voulu assumer sur lui-même d'amères tristesses et une mortelle agonie; pendant trois heures continues, il voulut rester crucifié et agonisant, abandonné même de son Père céleste, et à la merci de ses barbares persécuteurs. Il voulut répandre son sang très-précieux, pour ainsi dire jusqu'à la dernière goutte, sur le dur bois de la croix, afin de nous préparer pour le moment de la mort un sacrement de consolation et de grâce, l'extrême-onction. Par elle, non-seulement sont effacés les restes du péché, non-seulement la santé du corps nous est rendue si elle est utile à notre âme, mais de plus, elle apporte un grand soulagement au malade, lui donne la force et le courage de résister aux tentations diaboliques, de souffrir avec patience les incommodités du mal qui le tourmente, et lui facilite un heureux passage à l'éternité bienheureuse. L'aimable Seigneur pouvait-il faire plus pour le bien des âmes? Pensez, pensez seulement combien de sang, combien de peines et de tourments a coûté ce sacrement! Oh ! qui peut comprendre les désolations d'esprit, les tristesses et les peines souffertes sur la croix?
Entre, mon âme, dans le Cœur très aimant du Seigneur crucifié, et médite sur ce qu'ont dû être les douleurs offertes par lui sur le Calvaire, pour pouvoir nous mériter de si efficaces consolations à l'article de la mort! Les horribles blasphèmes qu'il entendait sur cette montagne, la dureté de cœur du larron impénitent, l'ingratitude des hommes qu'il prévoyait, la douleur qui déchirait le cœur de sa mère désolée, étaient autant de pointes acérées qui lui transperçaient le cœur. La soif ardente qui le torturait, l'abandon de son divin Père, que de douloureuses sensations! Et dans cet instant même, par l'effusion de son très-précieux sang, il préparait ce sacrement qui, au moment de la mort, adoucit nos peines et les rend méritoires pour la vie éternelle. lia pris pour lui la plus triste amertume des affres de la mort, pour rendre la nôtre douce et précieuse. Il a fait de ce sacrement comme un vase sacré plein de son sang, et il confère la grâce de telle sorte que le mérite et la satisfaction gagnés par Jésus Christ avec son propre sang, s'appliquent à chaque fidèle qui le reçoit dignement: il peut l'offrir pour lui-même, comme s'il eût satisfait par ses propres actions et ses souffrances à la justice éternelle. Ah! mon Jésus, que cette charité est incompréhensible. Vous aviez raison de dire sur la croix: « tout est accompli », car vous ne pouviez rien faire de plus pour l'amour de nous, nous préparant ainsi, par l'effusion de votre sang, tant d'aides efficaces pour notre vie et notre mort. Mais pourrons-nous dire à l'article de la mort: « Consummatum est », nous avons tout accompli? Hélas! si nous ne faisons pas pendant la vie le bien que vous exigez de nos âmes, si nous n'observons pas constamment votre très-sainte loi, si dès maintenant nous ne remplissons pas nos devoirs, comment répéter à la mort « consummatum est »? Allons! mon âme, fais maintenant pendant la vie tout le bien que tu voudrais avoir fait à l'article de la mort.
Colloque
Mon Jésus crucifié, quelles grandes leçons vous me donnez du haut de la chaire de vérité et de sagesse! quelle patience, quelle charité, quelle profonde humilité on apprend à votre école! Vous, Fils de Dieu, innocent, saint et sans tache, vous mourez au milieu des plus cuisantes tortures, votre sang ruisselant de toute part, afin de méritera moi pécheur, pour consolation à l'instant de ma mort, les secours si puissants de votre divine grâce. Vous épuisez le calice amer de tant de douleurs, vous répandez avec tant d'abondance votre sang, pour me mériter une bonne mort et un heureux passage à l'éternité; et moi, jusqu'ici, qu'ai-je fait pour me disposer au moment, inévitable et terrible à la fois, d'où dépend ou mon éternelle béatitude ou mon éternelle perdition? Dieu! par le très-précieux sang, donnez-moi la grâce dès aujourd'hui de me préparer à ce moment suprême par l'exercice des bonnes œuvres; faites que fortifié parles saints sacrements, en vertu de ce sang de salut, j'exhale mon a me dans votre côté sacré, afin que, baignée de votre sang, elle vienne un jour vous louer et vous bénir dans le ciel.
Exemple
Saint Camille de Lellis, plein de dévotion envers le sang de Jésus-Christ, trouvait une grande consolation dans sa dernière maladie, à avoir devant les yeux une image de Jésus crucifié, dont il donna lui-même le dessin. Le sang s'échappait en grande abondance des plaies; une multitude d'anges le recueillaient dans des calices, et le présentaient au Père divin. Le saint à cette vue sentait un grand soulagement, et, dans ces derniers moments de sa vie, s'excitait à une espérance plus vive du salut éternel. (Vie du Saint par Cicatelli)
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Treizième Jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ adoucit la mort
L'homme craint naturellement la mort; et si à cette crainte naturelle se joint le souvenir des péchés commis, oh! combien elle sera plus terrible encore! Eh bien! pour dissiper cette crainte, et rendre notre mort douce, nous trouvons un secours admirable dans la dévotion au Sang très-précieux de Jésus-Christ. Notre âme, en considérant Jésus crucifié dont le Sang ruisselle de toute part, conçoit l'espérance (le salut), et sent se dissiper toutes ses craintes; elle entend la voix de ce Sang qui retentit comme une trompette et crie miséricorde:
« Sanguis Christi, ut tuba clamat », dit saint Bernard. Voyez-la qui a traversé cette mer, et est au moment d'atteindre le port; elle tient à la main cet or précieux qui doit lui gagner une gloire éternelle:
« Bonum aurum Sanguis Christi », nous dit saint Ambroise. Elle se sert de ce Sang comme d'une clef du paradis, s'écrie saint Thomas; alors elle sent renaître son courage et ne craint plus la mort.
Et, en effet, combien sont consolantes ces paroles par lesquelles saint Chrysostôme dissipe en vertu de ce Sang divin toute crainte de la mort? Ce Sang chasse les démons, conduit vers nous les anges et le Seigneur des anges; et l'effusion de ce Sang nous ouvre le ciel. A la fin de notre vie, le démon viendra, selon qu'il a coutume, assaillir notre âme de ses plus fortes tentations; mais la vue du Sang de Jésus Christ dont nous serons trempés et armés, le mettra en fuite. Assistés de la très-sainte Vierge, assistés de nos Anges gardiens, du prince des hiérarchies angéliques, le glorieux Saint Michel, et pardessus tout du Seigneur tout-puissant et glorieux des Anges, que pourrons-nous craindre? Heureuses alors les âmes dévouées à ce Sang!
Considère en outre, ô mon âme, que si munie du Sang de Jésus-Christ tu te présentes aux portes (lu ciel, elles s'ouvriront aussitôt devant toi; l'ange armé du glaive de feu préposé à leur garde ne pourra t'en défendre l'abord, puisque tu viendras marquée du Sang de l'Agneau divin, en qui pour la vie comme pour la mort tu as placé tes espérances:
« Virtus Sanguinis à latere Christi profluentis removit angelum et hebetavit gladium », écrivait saint Antoine de Padoue. C'est là ce qui arriva en figure aux Hébreux, alors que l'ange, ministre de la colère de Dieu, exempta du châtiment de la mort tous ceux dont les portes étaient marquées de sang. Voilà la grâce accordée à la figure. Quelle vertu n'aura donc pas, à plus forte raison, la chose ainsi figurée?
Telle est la pensée de saint Jean Chrysostôme : « Le Sang de l'agneau servait à la délivrance de l'homme raisonnable, non par sa propre valeur, mais parce qu'il représentait le Sang du Seigneur ». Quand l'âme fidèle sera baignée de ce sang très-saint du Fils de Dieu, lorsqu'il sera non-seulement sur les lèvres qui invoqueront ses mérites, mais encore dans le cœur purifié par ce même Sang, cette âme pourrait-elle être soumise au glaive formidable de la colère vengeresse de Dieu, ce glaive qui arme, au jour de la mort, la main de l'ange exterminateur? Oh! heureuse la mort de celui qui se confie dans ce Sang précieux!
Colloque
Si je réfléchis, mon Jésus, à ma vie passée, au nombre et à la gravité de mes fautes, la pensée de la mort m'épouvante. Je vois mes mes péchés, et je ne vois pas le repentir; je forme de bonnes résolutions, et je retombe.
Mais si je tourne mes regards vers vous, mon Jésus crucifié, et vers le Sang qui s'échappe de ces plaies sacrées, oh! quelle consolation pour moi! J'entends la voix de ce Sang qui, devant votre trône, crie pour moi miséricorde; et puisque vous êtes mort sur la croix, et avez répandu votre Sang avec tant d'abondance pour me délivrer de la mort affreuse des pécheurs, et me mériter la mort précieuse du juste, voici la grâce que je vous demande en toute humilité; c'est de mener une vie telle, qu'elle me conduise à cette sainte mort par les mérites de votre Sang très-précieux, versé tout entier pour le salut de mon âme.
Exemple
Pendant que saint François Caracciolo travaillait à la propagation de l'ordre des clercs mineurs, on vint lui proposer la fondation d'une nouvelle maison à Agnone. Quoiqu'il fût très-affaibli par les mortifications et les fatigues, il s'y rendit de Rome en passant par Lorette; et deux jours après qu'il y fut arrivé, il fut saisi d'une fièvre violente qui le mit en peu de temps à toute extrémité.
Le saint, qui prévoyait sa mort prochaine, voulut faire sa confession générale, et il reçut ensuite, avec la plus grande dévotion, le saint Viatique et l'Extrême-Onction. Le Crucifix à la main, on l'entendit souvent répéter, plein d'amour et de confiance: « Sang de Jésus répandu pour moi, tu es à moi; je le veux, Seigneur, donnez-le-moi, ce Sang qui est à moi; ne me refusez pas ce qui est à moi »; et imprimant de tendres baisers sur les plaies de son Rédempteur, il répétait: « Sang très-précieux de mon Jésus, tu es à moi, et par toi, et avec toi seulement j'espère mon salut ». Et c'est dans ces sentiments qu'il expira paisiblement.
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le Sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
Saint Gaspard de Buffalo
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Quatorzième jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous obtient une sentence favorable au jugement particulier
Oh! combien sont terribles, Seigneur, vos jugements divins! Vous qui avez trouvé des taches dans les anges eux-mêmes, et devant qui les cieux ne sont pas purs; vous qui jugez toute parole oiseuse, hélas! que deviendrai-je, disait le saint homme Job, quand vous viendrez me juger? Et moi, misérable pécheur, que ferai-je? Ah! je le sais, je le sais, ce que j'ai à faire; sainte Marie-Madeleine de Pazzi m'en instruit: « Je me couvrirai de votre sang, et je viendrai vous supplier de ne pas regarder mes fautes, mais les mérites de ce sang sacré. C'est lui qui effacera mes péchés; c'est lui qui demandera miséricorde pour moi, pécheur ». Oh! combien elle est heureuse l'âme qui, teinte de ce sang, paraîtra devant son juge! On lui dira: « Quel est celui qui vient d'Edom, revêtu de la pourpre de Bosra »? Elle ne craindra pas ses ennemis; elle se présentera pleine de confiance devant le divin juge; elle verra ses fautes effacées par ce sang; elle présentera les mérites de ce sang divin au pied du trône de Dieu, et en vertu de ces mérites, recevra la sentence de vie éternelle. Mais malheur à l'âme qui ne sent pas le prix de ce sang, et ne lui rend pas honneur! O Dieu! quelle sentence pourra-t-elle attendre, sinon une sentence d'éternelle condamnation?
Vérité terrible, mais indubitable! Cette voix aussi sonore que la voix de la trompette, cette voix du sang du Rédempteur, qui t'invite maintenant à la pénitence, si tu la méprises et si tu lui fermes l'oreille, elle sera un jour pour toi, songes-y bien, comme le son de la trompette fatale, signal du plus rigoureux des jugements. Ne vois-tu pas, ô âme révoltée et obstinée dans le péché, que le sang divin te menace d'un feu éternel! Oh! purifie-toi avec ce sang, pendant que le Seigneur te donne le temps de te convertir; ou bien il te faudra bientôt brûler dans le feu éternel. L'eau et le feu sont les deux éléments qui purifient. Celui qui refuse maintenant de se purifier par les larmes de pénitence, ce bain salutaire qui, uni au sang très-précieux de Jésus-Christ, lave toutes les taches du péché, tombera dans un feu dévorant. Ce feu ne pourra jamais le purifier; mais il le tourmentera toute l'éternité avec des flammes ardentes allumées dans le sang divin, que tant d'hommes sont assez insensés pour mépriser: « Maintenant le Christ est une eau bienfaisante, dit l'abbé Guerric; il sera alors un feu qui consume », tout à l'heure, il était une fontaine ouverte pour l'ablution des péchés, il sera alors une flamme cruelle, un feu dévorant jusqu'à la moelle de l'ame. Ici, le bain du sang; là, la fournaise de feu; que choisis-tu? Ah! disons plutôt avec le même Guerric: « Il vaut mieux, mes frères, et il est plus doux d'être purifié par une fontaine que par le feu. Que l'âme se purifie dans cette fontaine de miséricorde et de grâce, pour ne pas brûler dans un gouffre de feu éternel; qu'elle se plonge dans cette mer du sang très-précieux de Jésus avec la plus sincère affection du cœur, pour éviter la sentence terrible d'éternelle malédiction.
Colloque
O juge très-juste, cher Jésus, vous ne voulez pas la mort du pécheur, mais vous désirez qu'il se convertisse et vive; et dans ce but, vous nous invitez avec tant de miséricorde à la pénitence, vous nous offrez votre sang très pur pour laver les souillures de notre coeur, et vous vous contentez de quelques larmes d'un cœur contrit et humilié qui s'unissent à ce sang de salut. Ah! quelle serait donc notre dureté de résister encore à votre grâce, et de fermer l'oreille à votre voix! Une pareille dureté ne mériterait-elle pas à juste titre l'éternelle condamnation? Accordez-moi donc, avant de m'envoyer la mort, la grâce de profiter de vos miséricordes, en me plongeant dans la fontaine de miséricorde, et de me purifier ainsi de toutes mes fautes. Faites que dans ce sang je trouve ma consolation à la vie et à la mort; afin que , par ses mérites. j'obtienne de votre divin tribunal une sentence favorable, et que ce sang ne se convertisse pas pour moi, comme pour les perfides Juifs, en une malédiction éternelle.
Exemple
On raconte dans la vie de saint François Borgia, qu'assistant un malade qui touchait au terme de sa vie et refusait obstinément de se confesser, le saint prit un crucifix et se prosterna à terre , auprès du lit du malade. Avec des paroles de feu, au nom du sang tout puissant de Dieu, au nom de l'immense amour que le Rédempteur nous a témoigné sur la croix, il l'exhorta à se réconcilier avec Dieu et à recevoir les saints sacrements. Mais comme celui-ci n'en restait pas moins endurci dans l'impiété, on vit un sang frais s'échapper des plaies de l'image. Le Seigneur voulait, par ce miracle, l'inviter à la pénitence, et lui offrir, avec une bienveillance inouïe, son Sang pour remède à son obstination: mais le misérable refusant d'écouter les paroles du saint et l'invitation de Dieu même, on vit l'image détacher une de ses mains de la croix, et la remplissant de sang, le jeter au visage du pécheur obstiné. Peu de temps après il mourut désespéré, et ce sang, miraculeusement échappé du crucifix, ne servit, en punition de son obstination criminelle, qu'à attiser contre lui les flammes dévorantes du feu infernal. (Vie de Saint François Borgia par Nierimber)
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
Le sang très-précieux de Jésus-Christ adoucit la mort
L'homme craint naturellement la mort; et si à cette crainte naturelle se joint le souvenir des péchés commis, oh! combien elle sera plus terrible encore! Eh bien! pour dissiper cette crainte, et rendre notre mort douce, nous trouvons un secours admirable dans la dévotion au Sang très-précieux de Jésus-Christ. Notre âme, en considérant Jésus crucifié dont le Sang ruisselle de toute part, conçoit l'espérance (le salut), et sent se dissiper toutes ses craintes; elle entend la voix de ce Sang qui retentit comme une trompette et crie miséricorde:
« Sanguis Christi, ut tuba clamat », dit saint Bernard. Voyez-la qui a traversé cette mer, et est au moment d'atteindre le port; elle tient à la main cet or précieux qui doit lui gagner une gloire éternelle:
« Bonum aurum Sanguis Christi », nous dit saint Ambroise. Elle se sert de ce Sang comme d'une clef du paradis, s'écrie saint Thomas; alors elle sent renaître son courage et ne craint plus la mort.
Et, en effet, combien sont consolantes ces paroles par lesquelles saint Chrysostôme dissipe en vertu de ce Sang divin toute crainte de la mort? Ce Sang chasse les démons, conduit vers nous les anges et le Seigneur des anges; et l'effusion de ce Sang nous ouvre le ciel. A la fin de notre vie, le démon viendra, selon qu'il a coutume, assaillir notre âme de ses plus fortes tentations; mais la vue du Sang de Jésus Christ dont nous serons trempés et armés, le mettra en fuite. Assistés de la très-sainte Vierge, assistés de nos Anges gardiens, du prince des hiérarchies angéliques, le glorieux Saint Michel, et pardessus tout du Seigneur tout-puissant et glorieux des Anges, que pourrons-nous craindre? Heureuses alors les âmes dévouées à ce Sang!
Considère en outre, ô mon âme, que si munie du Sang de Jésus-Christ tu te présentes aux portes (lu ciel, elles s'ouvriront aussitôt devant toi; l'ange armé du glaive de feu préposé à leur garde ne pourra t'en défendre l'abord, puisque tu viendras marquée du Sang de l'Agneau divin, en qui pour la vie comme pour la mort tu as placé tes espérances:
« Virtus Sanguinis à latere Christi profluentis removit angelum et hebetavit gladium », écrivait saint Antoine de Padoue. C'est là ce qui arriva en figure aux Hébreux, alors que l'ange, ministre de la colère de Dieu, exempta du châtiment de la mort tous ceux dont les portes étaient marquées de sang. Voilà la grâce accordée à la figure. Quelle vertu n'aura donc pas, à plus forte raison, la chose ainsi figurée?
Telle est la pensée de saint Jean Chrysostôme : « Le Sang de l'agneau servait à la délivrance de l'homme raisonnable, non par sa propre valeur, mais parce qu'il représentait le Sang du Seigneur ». Quand l'âme fidèle sera baignée de ce sang très-saint du Fils de Dieu, lorsqu'il sera non-seulement sur les lèvres qui invoqueront ses mérites, mais encore dans le cœur purifié par ce même Sang, cette âme pourrait-elle être soumise au glaive formidable de la colère vengeresse de Dieu, ce glaive qui arme, au jour de la mort, la main de l'ange exterminateur? Oh! heureuse la mort de celui qui se confie dans ce Sang précieux!
Colloque
Si je réfléchis, mon Jésus, à ma vie passée, au nombre et à la gravité de mes fautes, la pensée de la mort m'épouvante. Je vois mes mes péchés, et je ne vois pas le repentir; je forme de bonnes résolutions, et je retombe.
Mais si je tourne mes regards vers vous, mon Jésus crucifié, et vers le Sang qui s'échappe de ces plaies sacrées, oh! quelle consolation pour moi! J'entends la voix de ce Sang qui, devant votre trône, crie pour moi miséricorde; et puisque vous êtes mort sur la croix, et avez répandu votre Sang avec tant d'abondance pour me délivrer de la mort affreuse des pécheurs, et me mériter la mort précieuse du juste, voici la grâce que je vous demande en toute humilité; c'est de mener une vie telle, qu'elle me conduise à cette sainte mort par les mérites de votre Sang très-précieux, versé tout entier pour le salut de mon âme.
Exemple
Pendant que saint François Caracciolo travaillait à la propagation de l'ordre des clercs mineurs, on vint lui proposer la fondation d'une nouvelle maison à Agnone. Quoiqu'il fût très-affaibli par les mortifications et les fatigues, il s'y rendit de Rome en passant par Lorette; et deux jours après qu'il y fut arrivé, il fut saisi d'une fièvre violente qui le mit en peu de temps à toute extrémité.
Le saint, qui prévoyait sa mort prochaine, voulut faire sa confession générale, et il reçut ensuite, avec la plus grande dévotion, le saint Viatique et l'Extrême-Onction. Le Crucifix à la main, on l'entendit souvent répéter, plein d'amour et de confiance: « Sang de Jésus répandu pour moi, tu es à moi; je le veux, Seigneur, donnez-le-moi, ce Sang qui est à moi; ne me refusez pas ce qui est à moi »; et imprimant de tendres baisers sur les plaies de son Rédempteur, il répétait: « Sang très-précieux de mon Jésus, tu es à moi, et par toi, et avec toi seulement j'espère mon salut ». Et c'est dans ces sentiments qu'il expira paisiblement.
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le Sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
Saint Gaspard de Buffalo
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Quatorzième jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous obtient une sentence favorable au jugement particulier
Oh! combien sont terribles, Seigneur, vos jugements divins! Vous qui avez trouvé des taches dans les anges eux-mêmes, et devant qui les cieux ne sont pas purs; vous qui jugez toute parole oiseuse, hélas! que deviendrai-je, disait le saint homme Job, quand vous viendrez me juger? Et moi, misérable pécheur, que ferai-je? Ah! je le sais, je le sais, ce que j'ai à faire; sainte Marie-Madeleine de Pazzi m'en instruit: « Je me couvrirai de votre sang, et je viendrai vous supplier de ne pas regarder mes fautes, mais les mérites de ce sang sacré. C'est lui qui effacera mes péchés; c'est lui qui demandera miséricorde pour moi, pécheur ». Oh! combien elle est heureuse l'âme qui, teinte de ce sang, paraîtra devant son juge! On lui dira: « Quel est celui qui vient d'Edom, revêtu de la pourpre de Bosra »? Elle ne craindra pas ses ennemis; elle se présentera pleine de confiance devant le divin juge; elle verra ses fautes effacées par ce sang; elle présentera les mérites de ce sang divin au pied du trône de Dieu, et en vertu de ces mérites, recevra la sentence de vie éternelle. Mais malheur à l'âme qui ne sent pas le prix de ce sang, et ne lui rend pas honneur! O Dieu! quelle sentence pourra-t-elle attendre, sinon une sentence d'éternelle condamnation?
Vérité terrible, mais indubitable! Cette voix aussi sonore que la voix de la trompette, cette voix du sang du Rédempteur, qui t'invite maintenant à la pénitence, si tu la méprises et si tu lui fermes l'oreille, elle sera un jour pour toi, songes-y bien, comme le son de la trompette fatale, signal du plus rigoureux des jugements. Ne vois-tu pas, ô âme révoltée et obstinée dans le péché, que le sang divin te menace d'un feu éternel! Oh! purifie-toi avec ce sang, pendant que le Seigneur te donne le temps de te convertir; ou bien il te faudra bientôt brûler dans le feu éternel. L'eau et le feu sont les deux éléments qui purifient. Celui qui refuse maintenant de se purifier par les larmes de pénitence, ce bain salutaire qui, uni au sang très-précieux de Jésus-Christ, lave toutes les taches du péché, tombera dans un feu dévorant. Ce feu ne pourra jamais le purifier; mais il le tourmentera toute l'éternité avec des flammes ardentes allumées dans le sang divin, que tant d'hommes sont assez insensés pour mépriser: « Maintenant le Christ est une eau bienfaisante, dit l'abbé Guerric; il sera alors un feu qui consume », tout à l'heure, il était une fontaine ouverte pour l'ablution des péchés, il sera alors une flamme cruelle, un feu dévorant jusqu'à la moelle de l'ame. Ici, le bain du sang; là, la fournaise de feu; que choisis-tu? Ah! disons plutôt avec le même Guerric: « Il vaut mieux, mes frères, et il est plus doux d'être purifié par une fontaine que par le feu. Que l'âme se purifie dans cette fontaine de miséricorde et de grâce, pour ne pas brûler dans un gouffre de feu éternel; qu'elle se plonge dans cette mer du sang très-précieux de Jésus avec la plus sincère affection du cœur, pour éviter la sentence terrible d'éternelle malédiction.
Colloque
O juge très-juste, cher Jésus, vous ne voulez pas la mort du pécheur, mais vous désirez qu'il se convertisse et vive; et dans ce but, vous nous invitez avec tant de miséricorde à la pénitence, vous nous offrez votre sang très pur pour laver les souillures de notre coeur, et vous vous contentez de quelques larmes d'un cœur contrit et humilié qui s'unissent à ce sang de salut. Ah! quelle serait donc notre dureté de résister encore à votre grâce, et de fermer l'oreille à votre voix! Une pareille dureté ne mériterait-elle pas à juste titre l'éternelle condamnation? Accordez-moi donc, avant de m'envoyer la mort, la grâce de profiter de vos miséricordes, en me plongeant dans la fontaine de miséricorde, et de me purifier ainsi de toutes mes fautes. Faites que dans ce sang je trouve ma consolation à la vie et à la mort; afin que , par ses mérites. j'obtienne de votre divin tribunal une sentence favorable, et que ce sang ne se convertisse pas pour moi, comme pour les perfides Juifs, en une malédiction éternelle.
Exemple
On raconte dans la vie de saint François Borgia, qu'assistant un malade qui touchait au terme de sa vie et refusait obstinément de se confesser, le saint prit un crucifix et se prosterna à terre , auprès du lit du malade. Avec des paroles de feu, au nom du sang tout puissant de Dieu, au nom de l'immense amour que le Rédempteur nous a témoigné sur la croix, il l'exhorta à se réconcilier avec Dieu et à recevoir les saints sacrements. Mais comme celui-ci n'en restait pas moins endurci dans l'impiété, on vit un sang frais s'échapper des plaies de l'image. Le Seigneur voulait, par ce miracle, l'inviter à la pénitence, et lui offrir, avec une bienveillance inouïe, son Sang pour remède à son obstination: mais le misérable refusant d'écouter les paroles du saint et l'invitation de Dieu même, on vit l'image détacher une de ses mains de la croix, et la remplissant de sang, le jeter au visage du pécheur obstiné. Peu de temps après il mourut désespéré, et ce sang, miraculeusement échappé du crucifix, ne servit, en punition de son obstination criminelle, qu'à attiser contre lui les flammes dévorantes du feu infernal. (Vie de Saint François Borgia par Nierimber)
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Quinzième jour
Le sang de Jésus-Christ, soulagement des âmes du Purgatoire
Considère, mon âme, qu'on ne peut entrer dans le paradis, à moins d'être parfaitement purifié de la moindre tache, et qu'auprès avoir pleinement satisfait à la divine justice; rien de souillé ne pouvant entrer dans la bienheureuse Sion. C'est pour cela que Dieu, juste juge, retient dans le purgatoire les âmes qui ont quitté ce monde imparfaitement purifiées, afin de les admettre après leur purification dans le séjour éternel. Et comme, dans sa tendresse paternelle , il ne peut souffrir que ces âmes bénies vivent long-temps loin de lui, le désir de les voir bientôt délivrées de leurs peines l'a engagé à remettre en nos mains le prix de leur délivrance. Et quel est ce prix? c'est le sang très-précieux de son divin Fils unique. Oh! quelle consolation, quel rafraîchissement procure aux âmes ce sang bienfaisant! Il éteint leurs flammes, brise leurs chaînes, ouvre le cachot de tortures où elles sont enfermées. Se tournant vers le Seigneur, ces âmes peuvent à juste titre répéter: « Tu autem in sanguine testamenti tui emisisti vinctos tuos de lacu in quo non est aqua » (Zacharie 9, 11). Avec votre sang efficace, délivrez-nous, Seigneur, du lac de nos misères, et des peines amères que nous souffrons dans le purgatoire.
Le sang de la rédemption peut s'appliquer aux âmes du Purgatoire de plusieurs manières, mais combien il leur est efficace, quand on l'applique par le moyen du sacrifice non sanglant de l'autel! Oh! combien de ces âmes sortent par lui de leur prison! oh! combien d'anges descendent pour éteindre ce feu ardent, quand on offre pour elles à la divine Majesté ce sang adorable sur les saints autels! Oh! combien les malheureuses attendent impatiemment le moment où est versé sur leurs flammes ce sang précieux, le plus consolant des rafraîchissements! Quel est celui qui refusera de penser à elles, quand nous avons à notre disposition le moyen de les délivrer de leurs peines? qui sera assez dur pour fermer l'oreille à leurs voix, pour fermer ses entrailles à leurs besoins? « Levez-vous, vous dirai-je avec saint Bernard, levez-vous, secourez-les! » Et comment? En leur appliquant le saint sacrifice, en offrant pour elles à la majesté du Père le sang immaculé du divin Agneau: Conjurez par vos gémissement, intercédez par vos prières, satisfaites par le sacrifice unique, comme nous y exhorte en leur faveur le même saint. Oh! combien de fois le Seigneur a fait voir, et d'une manière sensible, que ces âmes s'envolent au ciel à l'instant même où s'offre pour elles ce très-précieux sang! Ayez donc à cœur la délivrance de ces âmes! Et si par vous elles prennent possession de la gloire, elles n'oublieront jamais d'intercéder près du trône de miséricorde et de grâce pour les âmes qui furent leurs bienfaitrices.
Saint Bernard
Colloque
Très-aimable Jésus, rappelez-vous que si vous êtes juge, vous êtes aussi père et époux de ces filles de Sion que, dans les profondeurs du purgatoire, vous livrez, pour leur purification, aux ardeurs d'un feu dévorant; acceptez donc les mérites de votre sang répandu aussi pour elles, et que nous offrons devant le trône de votre Majesté pour leur rafraîchissement! Délivrez-les par ce sang divin de leurs peines cruelles. Une seule goûte de ce sang suffit pour éteindre toutes leurs ardeurs, et nous, nous vous l'offrons tout entier pour elles. Faites que la rédemption soit abondante; délivrez-les toutes de cette prison; toutes appelez-les au ciel; toutes couronnez-les de gloire, afin qu'elles aussi, elles viennent aujourd'hui chanter au ciel ce cantique d'allégresse et de joie, répétant dans les splendeurs de l'éternelle lumière: « Seigneur, vous nous avez rachetés avec votre sang », et ne cessent de vous louer et de vous aimer pendant toute une éternité bienheureuse.
Exemple
Henru Suso
Le bienheureux Henri Suso, dominicain, étudiant à Cologne, convint avec un religieux de son ordre qu'à la mort de l'un d'eux, le survivant dirait, à moins d'impossibilité, pour l'âme du défunt, le lundi la messe des Morts, et le vendredi celle de la Passion. Le saint ayant appris la mort de son ami lit pour lui beaucoup d'oraisons, et d'autres œuvres de piété, mais ne célébra pas la messe. Et un jour le défunt lui apparut, lui reprochant d'avoir manqué à sa promesse, oubli qui le retenait dans les peines du purgatoire. Henri lui répondit qu'il n'avait jamais cessé de le recommander au Seigneur; mais le défunt reprit: « C'est du sang, du sang que je demande: où sont les messes que tu m'as promises et qui nous sont si précieuses? » Alors le bienheureux avoua son oubli, et ayant offert les sacrifices promis délivra son ami du purgatoire.
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Seizième jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous ouvre l'entrée du paradis
Le péché avait fermé l'entrée de la béatitude éternelle, et le genre humain gémissait dans les ombres de la mort et au milieu des plus épaisses ténèbres, misérablement condamné à l'enfer, lorsque pour ouvrir les portes bienheureuses fermées par le péché, le Fils de Dieu descendit du ciel sur la terre, se revêtit de notre chair, se fit humble et petit et se sacrifia sur la croix. Par là il voulut, dit saint Paul, que, remplis de confiance dans le sang du Christ, nous pussions marcher dans cette voie nouvelle et vivante par le voile, c'est-à-dire par sa chair. Il nous a ouvert avec son sang l'entrée du royaume bienheureux: pour y entrer, il faut d'abord passer par la mer de la miséricorde, qui est ce sang de salut éternel; et de même que les Israélites, pour entrer dans la terre promise, devaient passer par la mer Rouge, ainsi celui qui veut pénétrer dans la céleste Jérusalem doit se plonger d'abord dans la mer immense du sang sacré de Jésus-Christ. L'âme qui, dans le cours de sa vie, s'est continuellement purifiée dans ce sang innocent, l'a fréquemment offert au Père divin, s'en est souvent alimentée dans la très-sainte communion, en a été pénétrée par la participation aux autres sacrements, arrivera sûrement par cette mer de miséricorde au port du salut éternel. Et quel est celui qui n'en voudra pas profiter?
Un autre motif de consolation qui doit faire naître en nos coeurs la confiance la plus vive d'avoir un jour entrée au paradis, grâce à ce sang divin, est tiré du docteur saint Augustin. Après avoir appelé le sang de Jésus-Christ le gage de son amour et de notre salut, il ajoute des paroles bien propres à enflammer tous les cœurs par une glorieuse espérance, fondée sur le sang du Rédempteur: Noli dicere: in coelo non ero; tenemus sanguinem Christi. Si quod plus est tenemus, quod minus est speramus »; Ne vous laissez jamais aller à cette pensée, que vous ne serez pas admis à l'éternelle félicité; car le sang du Christ est plus que la gloire du paradis. Si donc nous avons la possession du bien le plus précieux, qui est le sang du Sauveur, nous devons espérer obtenir un moindre bien, qui est la béatitude éternelle. Oh! paroles consolantes! Je ne sais pas si on peut présenter un motif plus puissant de consolation à une a me inquiète et timide, qu'agiterait l'incertitude de son salut. Vous avez entre vos mains le sang très-précieux de Jésus-Christ, dit le saint docteur; soyez donc sans crainte, la gloire céleste vous attend. Si Dieu vous a donné le don le plus grand, pourquoi craindriez-vous qu'il vous refusât un don moins grand? Ah! ravivez, ravivez en vous, âmes dévouées au sang précieux de Jésus, la plus forte espérance de votre salut éternel.
Saint Augustin
Colloque
Quelle joie m'inonde le cœur, aimable Jésus, à ces douces pensées, et quelle vive confiance de salut conçoit mon âme à votre vue, ô mon Jésus crucifié! car je vois de ces plaies sacrées couler le prix de mon salut, et cet or inestimable qui me permet d'acheter le paradis. Oui, je l'espère, et je veux le recevoir de vous par les mérites de ce sang précieux, qui non-seulement est le gage de votre amour, mais encore mon rachat et ma rédemption. En vertu de ce sang très-précieux, je surmonterai les obstacles que présente la voie du salut, je vaincrai les tentations, je dompterai les passions, et j'obtiendrai la grâce de persévérer dans le bien jusqu'à la mort. Cette espérance, ô mon Dieu, faites qu'elle soit inébranlable, qu'elle tienne mon âme bien affermie dans votre divin service et dans votre saint amour jusqu'au dernier souille de ma vie; et à travers les flots orageux de cette mer perfide du monde, faites que je ne fasse pas naufrage, mais que, plein d'espérance et de bonnes œuvres, j'arrive, moyennant la force et l'efficacité de votre grâce, que j'implore par ce sang, au port du salut éternel.
Exemple
Le Seigneur consola un jour sainte Mathilde qui le suppliait d'accorder un heureux passage à une personne pieuse, en lui disant: « Quel est le pilote qui, après avoir conduit jusqu'au port un navire chargé de marchandises, jetterait la cargaison à la mer au moment de l'arrivée? Oh! comment pouvez-vous douter qu'ayant toujours protégé cette âme pendant tout le cours de sa vie, maintenant qu'au terme de ses jours elle est parvenue au port, je songe à l'abandonner? » Ainsi celui qui a toujours navigué dans cette immense mer du sang précieux, ne pourra pas être privé à la fia de cette vie, du fruit inestimable de ce même sang, qui est la vie éternelle.
Sainte Mathilde
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Dix-septième jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ nous donne la vie éternelle perdue par le péché
Dieu avait menacé Adam de la mort, s'il goûtait jamais le fruit défendu de l'arbre de la science du bien et du mal. Mais lui, tenté par Eve, le mangea, transgressa le commandement du Seigneur, et encourut la loi de mort dont l'avait menacé la colère de Dieu. Outre cette mort apportée dans le monde par le péché originel, le péché actuel l'apporte encore tous les jours dans le monde, quand il est grave et mortel: la solde du péché c'est la mort; et on l'appelle mortel, parce qu'il apporte avec lui la mort spirituelle et éternelle. Si le sang de Jésus-Christ ne nous délivrait de cette double mort, s'il ne nous donnait de nouveau la vie perdue par le péché, nous gémirions dans les ombres de la mort, et, devenus fils de la colère, en butte au feu éternel, nous serions exclus pour toujours de la céleste béatitude. Jésus, cher Jésus, combien nous vous devons de gratitude! Avec l'effusion de votre sang sacré, vous nous avez apporté la vie, et une vie surabondante, en nous donnant à la fois la vie spirituelle et la vie éternelle. Vous avez bien raison de dire: « Je suis venu pour qu'ils aient la vie, et pour qu'ils l'aient plus abondante ».
Que dirait-on, selon la réflexion de suint Bernard, si on voyait le fils du roi donner son sang pour délivrer un esclave condamné à mort, et mourir à sa place? Qui n'admirerait pas cette condescendance inouïe? Mais n'est-ce pas une plus grande merveille encore, ô mon âme! de voir Jésus mourir sanglant sur une croix pour nous délivrer, nous misérables pécheurs, de la mort que nous avons méritée, et répandre ce sang d'une valeur infinie, qui vivifie et donne la bienheureuse immortalité? et c'est pourquoi tous les jours il est appliqué à nos âmes par la participation des saints sacrements et par l'offrande à la majesté divine sur l'autel sacré, afin que, par le moyen de ce sang, l'entrée de la vie éternelle nous soit ouverte, et que nous vivions perpétuellement dans le ciel. Voilà quelle est notre confiance; voilà l'espérance de nos coeurs: « Habentes itaque, dit l'apôtre, fratres, fiduciam in introitu sanctorum per sanguinem Christi ». Quel a été jusqu'ici notre désir de posséder cette vie éternelle, que le sang de Jésus-Christ a méritée? Comment avons-nous dirigé les affections de notre cœur? Oh! combien de fois, oublieux de cette éternité, avons nous cherché une félicité terrestre, et avons nous placé nos affections dans les vanités de la terre, dans les biens fragiles et caducs, qui n'apportent avec eux qu'une mort éternelle? Oublieux de la céleste patrie, nous avons aimé l'exil; oublieux de la félicité éternelle, nous avons aimé la terre; et combien de fois avons nous préféré la satisfaction d'une brutale passion à ces biens éternels et parfaits, qu'avec son sang Jésus nous a préparés dans le ciel!
Saint Bernard
Colloque
Oh! combien a été grande votre ineffable charité envers nous misérables pécheurs, qui, morts à la grâce, ne pouvions attendre qu'une mort éternelle! Pour nous, vous vous sacrifiez sur une croix, et avec votre mort vous nous avez donné la vie. Cette vie, je l'ai perdue toutes les fois que j'ai gravement péché; et vous, par les mérites du sang très-précieux, vous avez daigné me la rendre; mais que deviendrai-je, si je vous offense de nouveau ? Ah! mon Jésus, puissé-je mourir plutôt que de perdre le trésor de votre grâce, et Cette vie immortelle que vous m'avez acquise au prix de votre sang! Ah! puissé-je, moi aussi, donner pour vous mon sang et ma vie, comme ont fait tant d'âmes chéries de vous, qui pour vous répandirent leur propre sang! Et que vous donnerais-je, si je vous donnais tout le sang de mes veines, en échange de celui que votre amour infini a répandu pour moi? Ah! puisque je ne puis vous donner le sang de mon corps, je vous donne le sang de tout mon cœur. Ce cœur, je vous le donne avec ses douleurs et son repentir; je vous le donne, mon Jésus, je vous le consacre, certain que vous ne le rejetterez pas; et par les mérites de votre sang, faites que je ne perde plus la vie de la grâce que vous me donnez, pour posséder dans l'éternité cette vie de gloire, que vous m'avez méritée avec l'effusion de votre sacré sang.
Exemple
Considérez sur le Calvaire le bon larron converti. Voilà un grand pécheur qui, au jour de la grande effusion du sang très précieux de Jésus-Christ, obtint la vie de la grâce et de la gloire, et mérita, ce jour même, le paradis par l'efficacité de ce sang divin. Voyant Jésus répandre son sang avec tant de patience et tant d'amour, il sentit son coeur rempli de componction, eut recours à Jésus, se fia aux mérites efficaces de ce sang de vie éternelle, et il entendit ces douces et consolantes paroles: « Aujourd'hui, tu seras avec moi dans la maison du Père ». Aussi, le Seigneur a-t-il dit à sainte Mathilde: « C'est moi qui ai adouci la colère de mon Père céleste, et avec mon sang j'ai réconcilié l'homme avec Dieu »; et il dit à sainte Madeleine de Pazzi: « Ce sang lie les mains à ma justice; car elle n'est plus libre en quelque sorte, et ne peut punir le monde de ses péchés, comme elle le faisait, quand elle n'entendait pas la voix de ce sang qui n'avait pas encore été versé ».
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Dix-huitième jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ remplit l'âme de douceur et de paix
Le prophète Isaïe avait depuis longtemps prédit que dans la plénitude des temps les âmes puiseraient avec joie les eaux suaves et douces que répandent les fontaines du Sauveur. Et quelles sont ces eaux suaves et douces, sinon les célestes consolations qu'on reçoit par les mérites du sang très-précieux du Rédempteur, qui se répand par autant de fontaines qu'il y a de plaies sacrées? Oh! avant-goût du paradis qu'éprouvent tous les jours ces âmes qui professent une sincère et constante dévotion à ce très-précieux sang! L'âme dévouée à ce sang adorable se console et par ce qu'elle possède déjà, et par ce qu'elle espère: ce qu'elle possède, c'est le trésor inappréciable de la grâce sanctifiante acquise moyennant l'effusion de ce sang de valeur infinie dans la participation des très-saints sacrements. Il n'y a pas de paroles pour décrire la tranquillité d'âme et la douceur d'esprit que le Seigneur répand dans celui qui est dévoué à ce sang divin; celui-là seul peut le dire qui l'a goûté: « C'est un perpétuel festin ». Les anges et la reine des anges, la très-sainte Vierge, et la très-sainte Trinité, regardent cette âme avec un œil d'amour. Oh! quelle paix! oh! quelle sérénité de conscience! Elle se figure déjà goûter sur la terre les délices du paradis: « Bona conscientia non solim sufficit ad solatium, sed etiam ad coronam », nous assure saint Jean Chrysostôme. Si quelquefois Dieu éprouve encore cette âme au creuset de la tribulation, s'il suspend ses délices, c'est pour lui faire acquérir plus de mérites, et elle se sent en paix au milieu même de l'amertume et de la désolation, en se résignant à la volonté de Dieu. Tout cela est l'effet de ce sang très-précieux.
Mais l'âme trouve sa consolation dans ce sang, non-seulement par ce qu'elle possède, mais plus encore par ce qu'elle espère; elle en espère tout dans ses prières. Telle est en effet son efficacité, que tout peut s'obtenir en son nom, et que nos prières ne pourraient rien obtenir si elles n'étaient pas accompagnées de ce sang de propitiation et de grâce. Le bienheureux Simon de Cascia nous dit que c'est la sueur de sang répandue par Jésus dans le jardin qui donne l'efficacité à nos prières auprès de Dieu. Si l'âme est tentée, elle sort victorieuse du combat, parce que couverte et armée de ce sang, elle met en fuite les démons; si elle est dans l'affliction, elle espère la consolation; dans les fatigues, le repos; dans les périls, le salut; au moment de la mort, la gloire. Elle connaît bien le trésor qu'elle possède; elle y voit le gage et les arrhes du paradis. Oh! que ces richesses sont inestimables! on peut dire à l'âme dévouée à ce sang ce que saint Jérôme disait à la vierge sainte Eustochie: « Vous êtes munie d'un or sans prix ». Et, en effet, saint Ambroise appelle ainsi le sang très-précieux de Jésus-Christ. Quel est donc celui qui ne voudra pas s'en enrichir? Ne serait-ce pas le comble de la folie, que d'être auprès d'une mine d'or, où l'on serait libre de puiser à volonté, et de préférer gémir dans sa pauvreté? Ah! n'y a-t-il pas folie mille fois plus dans une âme qui néglige une pareille dévotion, et se prive des délices célestes que verse au fond des coeurs ce baume salutaire!
Colloque
Je comprends maintenant, mon Jésus, ce qui fait mes angoisses et mes misères. Jusqu'ici j'ai peu apprécié votre sang, j'ai vécu dans la tiédeur, et j'ai montré peu d'empressement à le mettre à profit. Ah! que n'aurais-je pas obtenu si, avec une foi vive et une charité ardente, je l'avais souvent offert au pied de votre trône? si, avec un profond sentiment de piété et de respect, je l'avais adoré? si, dans de convenables dispositions, je m'étais approché des très-saints sacrements, qui sont les fontaines où nous le puisons? Mais il n'en sera pas ainsi pour l'avenir; dès aujourd'hui je veux professer la plus fervente dévotion à ce sang de vie éternelle: il fera les délices de mon cœur, le but de tous mes désirs, l'objet de toutes mes affections; et après avoir trouvé dans votre sang ma consolation, ma paix et ma tranquillité pendant cette vie, j'espère trouver par lui une gloire éternelle dans le ciel.
Exemple
On raconte de sainte Thérèse, qu'ayant un jour le très-saint sacrement dans la bouche, il lui sembla que son visage et sa personne tout entière étaient inondés d'un sang aussi chaud que s'il fût sorti à l'instant des veines qui le contenaient: en même temps la sainte éprouva une délicieuse consolation; et le Seigneur lui dit: « Je veux que mon sang te rende heureuse et confiante en ma miséricorde qui ne te manquera jamais; je l'ai répandu avec douleur, et tu le possèdes avec délices ». Et en effet; à mon Rédempteur, il a coûté le prix immense d'une douloureuse effusion; à moi, il ne coûte presque aucune peine et me procure au contraire la joie et les délices du cœur.
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Dix-neuvième jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ confirme notre foi
Considérez, mon a me, le grand don que nous avons reçu dans le saint baptême, nous chrétiens, alors que le Seigneur mit dans nos âmes sa sainte foi, et, du milieu des ténèbres, nous appela à son admirable lumière. Don précieux qu'il nous a départi, de préférence à tant d'âmes infortunées qui gémissent dans l'infidélité, loin de cette arche de salut qui est l'Eglise. Don qui, moyennant la charité, nous rend participants à la filiation divine et à l'hérédité du ciel, don qui est le fondement et le principe de notre salut. C'est pour nous mériter un don aussi précieux, que Jésus-Christ a répandu son sang, et c'est en vertu de ce sang qu'il nous est départi. Et Jésus étant l'auteur et le consommateur de la foi, a voulu, avec son sang, mettre le sceau à cette vérité adorable, qu'il avait enseignée par ses paroles et ses exemples. Or cette foi que nous recevons par les mérites du sang très-précieux de Jésus, continue à habiter dans nos cœurs par les mérites de ce même sang, et il en est comme l'aliment : c'est lui qui l'affermit, qui la vivifie, la conserve constamment. Il est l'âme de cette charité, sans laquelle la foi ne saurait contenter le saint cœur de Dieu. D'où il résulte, mon âme, que plus tu seras dévote au sang sacré de Jésus, plus ta foi sera vive, et plus tes œuvres seront conformes à ses préceptes et aux vérités qu'elle propose à notre croyance. Oh! quels accents de reconnaissance et d'amour ne devons-nous pas envoyer au ciel, vers cet Agneau divin qui nous a rachetés, et nous a appelés par la foi à être participants de son royaume!
C'est pourquoi en effet tant de héros de la foi, animés à la vue de Jésus crucifié et sanglant, n'ont pas hésité à répandre aussi leur sang, et à sacrifier leur propre vie a leur croyance. Combien d'enfants innocents, combien de tendres vierges, se sont sacrifiés au milieu des plus atroces tourments, animés dans leur foi par ce sang divin! Une Agnès, une Catherine, une Viviane, un Venant et mille autres, seront toujours les éclatants témoins de cette vérité. Et nous, comment avons-nous imité de si illustres exemples? quelle a été en nous l'action efficace de cette foi, pour la quelle tant de glorieux martyrs de Jésus Christ ont donné leur sang et leur vie? Hélas! non-seulement nous méritons le reproche de l'apôtre de n'avoir pas encore répandu une seule goutte de sang pour Jésus Christ; mais nous devons être confus en songeant à toutes les occasions où nous n'avons pas agi selon les enseignements de cette foi que nous professons. Nous nous sommes contentés d'une foi morte ou languissante, et, à l'exemple des vierges folles, nous avons tenu la lampe de la foi sans l'huile de la charité. Ah! combien est vile et lâche une âme qui n'est pas prête à verser son sang pour Jésus-Christ!
Colloque
Mon Jésus, auteur et consommateur de notre foi, vous qui avez sacrifié votre vie sur une croix, et répandu tout votre sang pour confirmer les vérités que nous croyons, pourquoi, à votre imitation, ne puis-je répandre encore tout mon sang ? Je ne mérite pas cette faveur que vous avez accordée à tant de serviteurs fidèles; mais, si je ne puis répandre mon sang au milieu des plus cruels supplices, je puis pourtant souffrir avec patience les adversités et les amertumes de cette vie, je puis mortifier cette chair rebelle par la pénitence, je puis porter avec résignation cette croix que vous daignez m'envoyer. Oui, mon âme, soyez attentive à toujours porter dans votre cœur la mortification de Jésus-Christ; et de cette manière, sans le fer des bourreaux, vous pouvez, dit saint Bernard, avoir part à la gloire du martyre; et alors la foi sera animée par les oeuvres, et telle qu'elle pourra m'amener, par les mérites de votre sang très-précieux, à contempler sans voile les infaillibles vérités qu'elle m'enseigne.
Exemple
Parmi les innombrables exemples qu'on pourrait citer de glorieux martyrs qui ont répandu leur sang pour la foi, animés par le précieux sang de Jésus-Christ, je choisis les glorieux princes des apôtres, saint Pierre et saint Paul, le premier crucifié sur le Janicule, le second décapité aux Eaux Salviennes. Ces saints, après avoir supporté, à l'exemple de Jésus-Christ, les opprobres, les mépris, les coups, la prison, les chaînes, furent martyrisés, et donnèrent volontiers leur sang pour celui qui en avait tant répandu pour les âmes, confirmèrent avec leur propre sang les vérités qu'ils avaient crues et pratiquées, et nous laissèrent un grand et éclatant exemple par le courage avec lequel ils versèrent leur sang pour soutenir la foi. ( Histoire de leur martyre)
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
Vingtième jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ fortifie notre espérance
Tant que nous vivons dans cet exil et dans cette vallée de larmes, notre ame est comme au milieu d'une mer orageuse, dit saint Bernard; à chaque instant elle court risque de faire naufrage, assaillie sans cesse de mille tentations, par lesquelles le démon cherche à la gagner et à la précipiter dans l'abîme du désespoir; tantôt par le souvenir des fautes passées, tantôt par la terreur du jugement, tantôt par la faiblesse et l'infirmité que nous éprouvons tous, notre ennemi commun cherche à nous entraîner dans la prévarication. Mais quel sera le moyen le plus efficace de ne pas faire naufrage ait milieu de ces flots et de ces tempêtes? Comment l'espérance se maintiendra-t-elle dans notre cœur? Comment chaque jour la vivifier? Comment la fortifier? Ah! vous le savez, âmes pieuses, c'est en regardant Jésus, en qui reposent toutes nos espérances, comme dit saint Paul: « Christi Jesu spei nostrae ». Regardez souvent avec de profonds sentiments de dévotion le sang très-précieux de Jésus; c'est le moyen lé plus précieux et le plus efficace. Offrir souvent au Père éternel ce sang divin, participer souvent aux sacrements, l'invoquer dans les tentations, l'opposer comme un écu inexpugnable à tous les assauts infernaux, et, de cette manière, marcher d'un pas assuré dans les voies du Seigneur, avec la vive confiance que celui qui nous a donné son sang nous donnera la force de ne pas tomber. « Poursuivons, nous dit l'apôtre, la carrière qui nous est proposée, les yeux tournés vers Jésus, l'auteur et le consommateur de la foi ». « Jésus, selon les paroles du même apôtre, nous a rachetés par son propre sang, afin de paraître devant la Face de Dieu où il intercède pour nous ». Au ciel cette hostie immaculée, le plus agréable des sacrifices, ne cesse pas d'être offerte au Père éternel. Contemplons donc ses plaies, et le sang dont elles sont inondées; et le cœur dilaté par ce sang vivifiant, nous cheminerons d'un pas rapide dans les voies du Seigneur.
L'âme qui considère ses défauts et ses continuelles imperfections pourrait quelquefois tomber dans le découragement, si ses regards ne se tournaient pas vers l'Agneau immaculé. Mais il n'en sera pas ainsi, si tel est l'objet de ses pensées, de ses regards. Evitez de pécher, mes enfants, disait saint Jean à ses disciples; mais si quelquefois vous tombez en faute, ne vous découragez pas, ne perdez pas la confiance du cœur, car nous avons près du trône du Père un puissant avocat, qui implore constamment pour nous la miséricorde, en faisant parler la voix de son sang innocent. Ainsi donc, si l'âme troublée par la considération trop attentive et réfléchie de ses imperfections, se plonge dans le sang sacré du divin Agneau qui efface les péchés du monde, elle y puisera une merveilleuse consolation: elle pensera que Jésus ne cesse d'implorer, pour notre guérison et notre salut ; elle pensera qu'il est toujours exaucé, et que ce sang tout puissant peut remédier à tous les défauts. Et alors avec une profonde paix du coeur, mais une grande horreur de ses fautes, l'âme supportera ses propres imperfections, se raffermira dans la vertu de l'humilité, et eh vertu de ce sang triomphera de toutes les tentations, comme nous en avertit la séraphique sainte Thérèse; et elle sera guérie par ce remède bienfaisant qui apporte Vie et salut.
Colloque
Ah! Jésus qui m'aimez tant, quelle force, quelle vie nouvelle mon espérance puise en votre amour! Cet amour va jusqu'à offrir pour moi, à chaque moment, votre sang tout puissant et efficace, devant le trône de votre Père éternel; afin qu'il ne regarde pas mes fautes, mais bien les mérites de ce sang. Ah! que ferais-je, misérable, dans cette vallée de larmes, si vous n'opposiez un aussi puissant remède à tous les maux qui m'assiègent? Je sens ma faiblesse, je vois les périls qui m'entourent, j'ai horreur de mes iniquités passées; mais après tout je me console quand je tourne ma pensée et mon cœur vers votre sang sacré; c'est là mon remède, ma force, mon salut; avec lui je brave tous les ennemis de mon salut: « Si consistant adversùm me castra, non timebit cor meum, dirai-je avec David; si exurgat adversùm me praelium, in hoc ego sperabo ». Que l'enfer se déchaîne contre moi, que le démon s'efforce à m'entraîner dans le gouffre du désespoir, je ne crains rien, car mon esprit et mon cœur sont munis de votre précieux sang: ce sang, vous l'avez répandu pour moi; ce sang, vous me l'offrez avec tant d'amour; ce sang, il a le pouvoir de me sauver. Ainsi donc, mon espérance ne sera pas trompée. J'espère, moi aussi, venir un jour répéter dans le ciel avec les saints, qui ont été sauvés par les mérites de ce sang: « Vous nous aces rachetés, Seigneur, par votre sang ».
Exemple
Le bienheureux Jacques de Bevagna fut surpris un jour d'une violente tentation, concernant son salut éternel, et quoiqu'il eût pratiqué beaucoup de vertus héroïques, il était extrêmement épouvanté de la crainte de la damnation. Un jour, dans sa désolation et son affliction, il se plaça devant l'image de Jésus crucifié, et il remarqua que de son côté sacré s'échappaient d'abondantes gouttes de sang; en même temps il entendit la douce voix de Jésus qui lui disait: « Que ce sang soit le signe de ton salut ». A cette vue et à ces paroles, toute terreur se dissipa, il sentit dans son cœur un indicible soulagement, et continua plus que jamais à marcher dans une voie de vertu, qui le conduisit à une haute perfection.
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
Vingt-et-unième jour
Le sang très-précieux de Jésus-Christ allume la Charité dans les âmes
Combien était ardent dans le très-aimable coeur de Jésus le désir de répandre son sang pour la rédemption du monde! « Je dois être baptisé d'un baptême de sang, et qu'il me tarde qu'il soit accompli! » C'est ainsi que s'exprimait le Seigneur afin de nous montrer combien était grand son désir de répandre son sang pour la rédemption du monde et d'en former un bain salutaire à nos âmes. Si nous considérons la générosité avec laquelle il le répandit et le prix incomparable de ce sang précieux, nos cœurs ne seront-ils pas embrasés d'amour, et ne répèterons nous pas avec l'Apôtre: « La charité de Jésus-Christ nous presse ». Il faudrait avoir un cœur plus dur que la pierre, plus cruel que celui d'un tigre pour ne pas aimer avec ardeur celui qui le premier nous a tant aimés; et cependant par une monstrueuse ingratitude, dont Jésus-Christ se plaint en ces termes: « Oblivioni datus sum, tanquam mortuus à corde », il semble qu'on le traite, en effet, comme un mort pour lequel on n'a aucune affection. O douleur! combien de pécheurs ingrats méprisent ce sang adorable, l'outragent, le profanent, le foulent aux pieds! Ah! vous du moins, amantes de Jésus-Christ, âmes dévouées à ce sang précieux, honorez-le, adorez-le et offrez-le chaque jour au trône de Dieu avec l'affection de la plus ardente charité.
Pour enflammer de plus en plus dans nos cœurs ces bienheureuses flammes d'amour, considérons en outre pour qui Jésus-Christ a répandu ce sang précieux. Ah! vous le savez: il l'a répandu pour nous pécheurs, et il l'offre tout entier pour notre salut. Le cœur aimant de Jésus est, au dire du prophète Joël, une fontaine perpétuelle d'où se répand, et jusqu'à la consommation des siècles, ce fleuve d'amour. Le trésor de la croix, avec lequel Jésus-Christ a payé la dette contractée par toute la postérité d'Adam, envers la souveraine justice, ne nous est jamais et ne nous sera jamais fermé; mais il est toujours ouvert dans la blessure du côté de notre Sauveur: « Le bois delà croix exhale un baume intarissable de parfums spirituels », nous assure saint Bernard. La multitude de ceux qui empruntent à ce trésor ne l'épuiser» jamais, car il vient de ce cœur dont on a dit: « Il est riche en miséricorde ». Et il a beau fournir à nos besoins, il n'en est que plus abondant. Quoique Jésus-Christ soit monté glorieux à la droite de son divin Père, il n'en a pas moins voulu laisser à l'Eglise ce riche trésor de son sang et de ses mérites infinis; il a voulu que les âmes fussent toujours libres de s'en prévaloir, pour se réconcilier par ses mérites avec sa divine majesté, et participer aux richesses immenses de son amour. C'est là, mon Jésus, qu'on peut admirablement juger de toute la grandeur de votre excessive charité, si large, si profonde, si incompréhensible! Mon Dieu! que notre cœur s'enflamme donc enfin d'amour! aimons donc Jésus qui nous a ainsi aimés du fond de ses entrailles, et nous a unis à son cœur si doux par ce sang adorable; répétons: « Qui nous séparera de la charité de Jésus-Christ? »
Colloque
Aimable Rédempteur, que de votre cœur ouvert s'élancent des flèches d'amour aussi nombreuses que les gouttes de votre précieux sang, pour pénétrer nos cœurs si froids et si insensibles à votre amour! Que toute affection terrestre meure en nous et fasse place dans tous les cœurs à ce feu de charité que vous êtes venu apporter au monde. Que chacun vous aime de tout son cœur, de toute son âme, de toutes ses forces, et par-dessus toute chose; que cet amour ne fasse que s'enflammer davantage, jusqu'à ce que nous obtenions de vous aimer dans le ciel. Oui, mon Jésus, nous vous demandons votre amour, par ce sang que vous avez répandu pour nous avec tant d'amour. Votre amour, votre amour, et nous serons suffisamment riches: « Donnez-nous votre amour, dirons-nous avec saint Ignace, et nous sommes contents de mourir d'amour ». Oh! puissions-nous donner pour votre amour tout le sang de nos veines, comme vous nous avez donne par amour tout votre sang!
Exemple
Parmi les âmes les plus enflammées d'amour envers Jésus-Christ, brille le grand martyr saint Ignace, qui était très-dévoué au sang très-précieux du Rédempteur, et qui dans ses lettres aux habitants de Smyrne, d'Ephèse et de la Magnésie, fait plusieurs fois mention du sang de Jésus et de-sa passion. Plein du désir de répandre son sang pour Jésus-Christ, il eût excité les bêtes féroces à le dévorer, si elles s'étaient refusées à déchirer son corps; et soupirant après les plus cruels tourments pour imiter son Rédempteur qui avait répandu son sang sur une croix, il répétait: Feu, croix, bêtes féroces, rupture des os, séparation des membres, broiement de tout mon corps, que tous les tourments du démon fondent sur moi, pourvu que je puisse posséder Jésus-Christ. Et lorsque, condamné à mort, il entendait déjà le rugissement des lions prêts à le dévorer, il répétait dans les transports de sa joie: « Je suis le froment de Jésus-Christ; que les bêles me broient sous leurs dents, afin que je devienne un pain pur ». Et avec une voix d'exaltation et d'allégresse, il donna volontiers son sang et sa vie pour le Seigneur.
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Je suis désolée j'étais très en retard!!
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Vingt-deuxième jour
Le sang très précieux de Jésus-Christ enrichit l'âme de toutes les vertus
Formé de la main toute-puissante de Dieu pour être l'heureux séjour de nos premiers parents dans l'état d'innocence, le paradis terrestre renfermait les sources abondantes de quatre fleuves qui se répandaient sur toute la terre. Quel était le sens symbolique de ces fleuves, sinon les plaies sacrées de Jésus? De ces plaies dérivent comme d'une source abondante toutes les grâces qui se répandent dans les âmes avec le sang précieux qui en découle. Voyez sainte Gertrude dans ses admirables extases; il lui semblait que des plaies très saintes de Jésus, sortait, pareil à de grands fleuves, le sang divin qui fertilisait les champs de la sainte Eglise. D'où il résulte que toutes les vertus qui ornent les âmes doivent emprunter leur éclat et leur vie à ce sang adorable, pour être méritoires de la vie éternelle. Et effectivement, comment l'âme pourrait-elle mériter, si Jésus n'avait répandu son sang? Comment former une bonne pensée, comment invoquer le nom très-saint de Jésus, comment observer sa sainte loi, si ce sang n'était pas là pour vivifier et animer toutes nos bonnes actions? Nos prières ne monteraient pas au ciel, nos pénitences ne seraient pas acceptées, nos œuvres de miséricorde ne seraient pas méritoires, sans la vertu de ce sang de propitiation: de même que le soleil donne sa lumière avec toutes ses splendeurs à la terre tout entière, qui sans lui ne serait que ténèbres; ainsi les âmes, faute de ce sang de lumière éternelle, seraient dans l'obscurité, et dans l'impossibilité de mériter. Oh! efficace admirable de ce très-précieux sang!
Pour nous rendre compte de cette vérité dans son principe même, nous devons attentivement considérer combien l'homme est naturellement faible pour la pratique des vertus; sa faiblesse est telle, qu'il ne peut concevoir, désirer, et à plus forte raison pratiquer de lui-même aucune vertu méritoire de la vie éternelle sans l'aide de la grâce: « Non quod suficientes simus cogitare aliquid à nobis, quasi ex nobis; sed sufficientia nostra ex Deo est ». Or, cette grâce de pratiquer le bien, d'où vient-elle, sinon des mérites de ce sang sacré qu'a répandu Jésus? C'est ce qui faisait dire à Jésus s'adressant à sainte Thérèse: « Je te donne mon sang », voulant dire qu'avec ce sang il lui donnait tous les biens, et qu'il pouvait avec cet or précieux enrichir son urne de toutes les vertus. Par ce sang, l'humilité mérite d'être exaltée, en vertu des humiliations de Jésus qui le répandit. Par ce sang, la patience est couronnée dans le ciel, en vertu des souffrances que Jésus Christ a supportées en le répandant. Par ce sang, la charité resplendit et rend l'âme qui la possède semblable aux anges du ciel, en vertu de cet Agneau immaculé qui s'est sacrifié sur la croix. Par ce sang, la charité s'enflamme et rend l'âme agréable à Dieu, en raison de l'amour ardent de Jésus, qui a voulu nous racheter avec son sang. O sang béni, quel trésor tu es pour nous! fais que tous connaissent ta valeur et ton prix incomparable.
Colloque
Qui ne serait pas surpris, aimable Jésus, de votre immense amour, par lequel vous nous avez enrichis de tant de biens, que nous trouvons dans les mérites de votre très-précieux sang? Et il est vrai de dire, que dans ce trésor nous trouvons toutes les vertus, comme nous en avertit l'apôtre saint Paul. Que deviendrais-je, quel mérite pourrais-je acquérir sans l'efficacité de ce sang qui me relève, me fortifie dans toutes les bonnes œuvres? Si je trouve en moi quelque faible bien, je le dois tout entier à vos mérites: c'est vous qui m'avez racheté, m'avez sanctifié avec les sacrements, et m'avez donné tant de grâces pour pratiquer le bien; et tout cela, je le reconnais, en vertu du sang très-saint que vous avez versé pour moi et que vous m'offrez chaque jour, afin que par lui je puisse me sauver. Sang adorable de mort Jésus, je t'adore du fond de mon cœur, je t'invoque ardemment; tu seras mon salut: par toi j'espère parvenir au paradis.
Exemple
Sainte Lutgarde entendit une nuit une voix qui lui disait: « A quoi perdez-vous votre temps, paresseuse? Levez-vous; c'est le moment de faire pénitence pour les pécheurs qui dorment dans les souillures de leurs fautes ». Effrayée, la sainte se rendit à l'église, et sur le seuil elle rencontra Jésus crucifié, dont le sang ruisselait de toute part, réduit par les pécheurs en cet affreux état; elle embrassa alors la croix, la pressa sur son sein, et approcha ses lèvres de la plaie de son côté: aussitôt elle y puisa une liqueurs! délicieuse, que dès lors elle sentit naître en elle un courage tout nouveau pour le service de Dieu et la pratique des saintes vertus. On sut plus tard parla sainte, que depuis cette heure, elle conserva dans sa bouche une douceur plus suave que celle du miel.
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
Sainte Lutgarde
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Vingt-troisième jour
Le très-précieux sang de Jésus-Christ nous encourage à supporter avec patience notre croix
La vie du chrétien doit être une vie crucifiée, dit saint Augustin, puisque nous sommes les disciples de Jésus qui pour nous mourut sanglant sur une croix. Et en effet le Rédempteur lui-même dit dans son Evangile: que celui qui veut le suivre doit prendre sa croix, et doit imprimer ses pas sur les sentiers du Calvaire. Et l'apôtre assure qu'il ne sera jamais digne du nom de chrétien celui-là qui ne vit pas crucifié. Certes nous ne manquons pas d'occasions de crucifier la chair rebelle avec ses désirs dépravés, dans cette misérable vallée de larmes où nous vivons, et où chaque pas nous amène amertumes et souffrances. Or, quel est celui qui portera volontiers sa croix, se résignera entièrement à la volonté divine dans les adversités de la vie? quel est celui qui vivra crucifié? Celui-là qui sera dévoué au très précieux sang de Jésus-Christ, parce qu'il trouvera en lui sa consolation, et un puissant aiguillon pour atteindre à l'abnégation de lui-même, et au crucifiement de sa chair. Si l'âme considère d'un regard attentif et dévoué le crucifié et le sang qui découle de ses plaies, si elle voit sa tête couronnée d'épines, son corps flagellé, son côté ouvert, comment pourra-t-elle refuser de souffrir? A cette vue le cœur se sentira excité à porter sa croix, chaque tribulation deviendra une cause de joie et d'allégresse, et on s'estimera heureux de boire à ce calice dont Jésus a goûté le premier les amertumes. « Si la colère, si l'impatience viennent à se remuer en nous, dit saint Chrysostôme, le sang de Jésus est comme une médecine céleste, qui, introduite dans nos entrailles, fait périr les vers et tous les insectes venimeux qui voulaient nuire à notre vie ». Tant ce sang divin est puissant à réfréner l'impétuosité des passions, et en particulier la colère avec ses déplorables résultats!
Quel ne sera pas le soulagement de l'âme au milieu de ses souffrances, si elle considère le mérite acquis pour elle par le sang de Jésus! Non-seulement il a rendu facile la voie de la croix, mais encore il a rendu méritoires nos souffrances et nos tribulations. Arrosées de ce sang de valeur infinie, elles montent vers le ciel où elles trouvent une récompense éternelle; et en vertu de ce sang divin, la souffrance d'un instant enfante un bonheur éternel. C'est pourquoi, animés par ce sang précieux, les apôtres joyeux et pleins d'allégresse allaient courageusement à l'encontre des persécutions; parce qu'ils s'étaient rendus dignes de souffrir pour le nom de Jésus, les outrages, les verges, les chaînes et la mort. Ce sang faisait braver aux martyrs les plus féroces bourreaux, et tous les cruels tourments dont les menaçaient les tyrans; les Solitaires et les Pénitents se sentaient par les mérites de ce sang le cœur inondé de jubilation. Pourquoi ne produirait-il donc pas le même effet dans nos coeurs, ce sang adorable, si nous en avions l'âme, le cœur toujours inondés? si nous méditions les peines et les douleurs de celui qui pour nousl'a versé, si nous l'aimions d'une ardente charité? Oh! bienheureuse l'âme qui se plonge continuellement dans le sang de Jésus!
Colloque
Sang très-précieux de mon Jésus, quel encouragement vous me donnez à souffrir avec patience ces croix qui sans cesse se rencontrent dans ce misérable exil, et que je n'ai que trop méritées par mes fautes! L'exemple que m'a donné Jésus, et le mérite qu'il a acquis dans l'effusion de ce sang divin, sera toujours pour moi un puissant aiguillon à la souffrance. Lui innocent, il a voulu mourir sanglant sur une croix pour me mériter, à moi pécheur, une gloire éternelle. Il a bu le calice amer de tant de peines pour adoucir mes afflictions, et je refuserais les croix? Non, il ne convient pas, mon Jésus, que je prenne un autre sentier que celui du Calvaire, que vos pas ont foulé pour moi. O croix précieuse! répéterai-je encore, recevez le disciple comme vous avez reçu le Maître dont l'exemple et les paroles m'enseignent à souffrir. Ne craignez pas de me frapper de votre tendre main, je ne cesserai pas de la baiser, car elle me frappe pour mon salut; donnez-moi de souffrir, et je serai satisfait: Brûlez, tranchez, dirai-je avec saint Augustin, ne m'épargnez pas ici, afin de m'épargner dans l'éternité.
Exemple
Ce fut par de grandes tribulations que le Seigneur éprouva et rendit plus parfaite la vertu de saint Elzéar, comte d'Ariane. Il fut injustement dépouillé de ses biens, attaqué dans son honneur, et soumis à d'autres maux et d'autres souffrances bien cruelles. Cependant au milieu de tant d'amertumes, on ne Je vit jamais donner aucune marque de trouble, jamais il ne se permit une plainte, et encore moins un mouvement d'impatience: cette tranquillité d'âme émerveillait tous ceux qui l'observaient. Un jour la comtesse Delphine son épouse lui demanda l'explication d'une pareille résignation, et il lui répondit: « Quand il me survient une peine, je me cache dans les plaies de Jésus-Christ; je réfléchis combien mon Seigneur a souffert pour moi, et je ne sors pas de ces inflexions, que ces blessures et ce sang n'aient adouci et allégé toutes mes peines ».
Saint Elzéar
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
PRIÈRE A LA TRES SAINTE VIERGE.
0 Marie, Mère de douleur et d'amour, aidez-moi à comprendre par quel excès d'amour Jésus, votre aimable Fils, a versé pour moi son Sang précieux.
Par la sainte Absolution notre âme est lavée, purifiée de ses fautes, mais il nous reste à expier ces mêmes fautes. Il faut acquitter les dettes que nous avons contractées envers la Justice divine ; il faut que ce Sang adorable et divin, qui a effacé nos souillures, paye pour nous, répare pour nous.
0 Sang de mon Dieu, que Vous êtes un riche trésor. En vous je trouve le pardon de toutes mes fautes, l'acquittement de toutes mes dettes, la force de réparer mes iniquités.
Un des moyens d'expier nos fautes, d'acquitter les dettes qu'elles nous ont fait contracter, c'est la pénitence que le prêtre nous impose, la Pénitence sacramentelle.
Cette pénitence est ordinairement bien peu de chose, et cependant elle a une bien grande valeur parce qu'elle fait partie du Sacrement de pénitence. Acquittons-nous donc toujours de cette pénitence avec un profond respect. Le plus souvent elle se réduit à quelques prières à réciter; récitons -les avec toute l'attention dont nous sommes capables.
Bénissons Dieu, remercions-Le de sa Bonté, de sa Miséricorde, de son Indulgence qui Le porte à se contenter de si peu de chose, alors qu'Il aurait pu exiger du pécheur une sévère pénitence.
Bénissons surtout Jésus qui a satisfait, qui a réparé pour nous en versant tout son Sang! Que la bonté de Dieu enflamme notre amour ; que la Tendresse de Jésus, qui s'est fait notre Rédempteur, notre Réparateur par ses souffrances, par l'effusion de son sang, nous anime à suivre ses exemples, nous excite à faire pénitence.
Ne nous contentons pas de ce que Dieu exige absolument de nous; faisons plus encore, faisons ce que nous savons Lui être agréable.
Souffrons pour son Amour toutes les peines qui nous arrivent ; unissons-les aux souffrances de Jésus ; demandons-lui de les plonger dans son Sang, afin qu'elles y perdent une partie de leur amertume, qu'elles deviennent des souffrances purifiantes.
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Vingt-quatrième jour
L'effusion du sang très-précieux de Jésus Christ dans le jardin de Gethsémani
L'heure décrétée de toute éternité s'approchait à laquelle le Fils de Dieu devait se sacrifier pour nous pécheurs, au milieu des plus cruels tourments: et c'est pourquoi, après avoir célébré la Pâque avec ses apôtres, et avoir laissé le gage le plus sincère de sa charité dans l'institution du très-saint sacrement, il sortit du cénacle et se rendit à Gethsémani, où il avait coutume de se retirer pour prier. Mais hélas! dans cette prière il se trouble, s'attriste et souffre l'agonie de la mort. Deux bourreaux s'acharnent contre lui, et déchirent son tendre cœur; c'est d'une part la vue des péchés du monde, et de l'autre la vue des tourments que lui prépare la perfide synagogue. Hélas! quelle tempête de tristesse et de douleurs vient se soulever dans son coeur affligé! Ce fut alors que le sang de Jésus ne trouvant plus sa route accoutumée, ruissela de son front, courut sur son visage, le long de ses vêtements, et enfin coula jusqu'à terre. Jésus tomba alors comme frappé de mort et baigné dans son propre sang. Ici, ô mon âme! comment peux-tu soutenir la vue de Jésus dans ce pénible état! Et quels sont ceux qui vous y ont conduit, ô mon Jésus, et ont fait sortir tout ce sang de votre corps? Il me semble entendre répondre comme il répondit à sainte Catherine de Sienne: « La haine et l'amour; la haine contre le péché, l'amour pour les hommes ». Oh! comment mon cœur ne se brise-t-il pas de douleur et d'amour!
Jésus, sentant la faiblesse de son humanité, se tourna vers son divin Père et lui adressa cette prière: « Mon Père, si cela est possible, éloignez de moi ce calice ». Mais voyant que la volonté de son Père était qu'il souffrît la mort, voyant que sa divine justice voulait satisfaction pour les péchés des hommes, il reprit aussitôt : « Que la volonté divine soit faite, et non la volonté humaine »; et intrépide et d'un pas assuré, il alla au-devant de Judas et des soldats qui venaient l'arrêter. Oh! quel grand enseignement nous donne Jésus baigné de sang dans ce jardin! quelle leçon parfaite de résignation à la volonté divine dans toutes nos adversités! « Que votre volonté soit faite », disait-il, quoique au milieu des douleurs. Sont-ce là nos paroles, sont-ce là nos sentiments dans nos angoisses et nos afflictions? Nous résignons-nous entièrement à cette volonté divine qui ne cherche que notre sanctification? Ou bien au contraire, dans notre obstination et noire dureté, ne cherchons-nous pas à satisfaire notre volonté plutôt que celle de Dieu? Si les choses arrivent selon nos désirs, et selon l'amour déréglé de nous-mêmes qui prédomine en nous, il nous est facile de répéter: « Que votre volonté soit faite »: mais si elles sont contraires à notre désir, nous nous irritons, nous nous dépitons, et si alors nos lèvres répètent des paroles de résignation, nos actions les contredisent.
Colloque
Ah! mon Jésus baigné de sang dans le jardin de vos afflictions, combien aujourd'hui m'instruisez-vous et me confondez-vous à la fois! Vous, au milieu de tant de peines, vous êtes prêt à faire la volonté divine jusqu'à souffrir la mort: et moi, pour le plus léger contre-temps, j'abandonne cette parfaite résignation, qu'à toute espèce de titre je dois à votre très-sainte et très-aimable volonté: vous m'engagez à remettre ma volonté à votre divin Père en m'enseignant dans l'oraison dominicale à répéter de cœur: Que votre volonté soit faite; et moi, combien de fois me suis-je révolté contre cette volonté en m'abandonnant aux perfides instigations de mon amour propre! Aujourd'hui, pourtant, que je reconnais mon erreur, je veux y porter remède; et c'est ce très-précieux sang répandu par vous qui me fera obtenir cette parfaite résignation. Oui, par ce sang de miséricorde , j'ai l'espoir et la confiance que vous me donnerez votre grâce avec la force nécessaire pour répéter dans tous les malheurs, dans toutes les souffrances, dans les infirmités et les angoisses: « Qu'elle soit faite, qu'elle soit faite votre volonté ».
Exemple
Saint Charles Borromée était très-dévoué au sang adorable de Jésus-Christ, et avant de mourir il voulut aller à la sainte montagne Varallo pour méditer dans les pieuses chapelles de ce sanctuaire les effusions de ce sang précieux. Arrivé presque au dernier terme de sa vie, il fit mettre auprès de son lit une image de Jésus agonisant et priant dans le jardin, afin d'adoucir son passage à l'éternité; et il dit au Père François Panigarola qui vint le visiter, ces paroles: « Je reçois un grand soulagement et une grande consolation dans mes infirmités, par la contemplation des mystères de la passion de Notre-Seigneur, et particulièrement de son agonie dans le jardin, et de sa sépulture, le commencement et la fin de sa passion ». (Vie du saint, par Giussano).
Saint Charles Borromée
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Vingt-cinquième jour
L'effusion du très-précieux sang de Jésus Christ dans la flagellation
Parmi les nombreux tourments que Notre Seigneur souffrit à l'époque de sa passion, un des plus cruels fut certainement la flagellation qu'il eut à endurer dans le prétoire de Pilate. Il est dépouillé de ses vêtements et attaché nu à une dure colonne; on apprête les cordes, les verges de fer, les poignées d'épines, et avec ces cruels instruments on déchire le corps du Rédempteur. Le sang ruisselle; aucune partie n'est exempte de coups; il n'est plus qu'une plaie. La prophétie d'Isaïe est réalisée; il n'a plus de beauté ni d'éclat, il est méprisé, il est le dernier des hommes, l'homme de douleurs. Son visage est comme voilé; on ne peut plus le reconnaître, et il semble un lépreux flagellé de Dieu et humilié. Pénétrés de compassion par la manière si touchante dont vous représentez l'homme de douleurs, qui de nous, 6 mon Jésus, ne devrait pas appliquer à lui-même les paroles du même prophète : Il a été couvert de plaies à cause de mes iniquités, et flagellé pour mes crimes. Il porte le châtiment de mes fautes; par ses meurtrissures j'ai été guéri, par ce sang sacré qu'il a répandu j'ai fait ma paix avec Dieu. Oh! dureté de cœur, combien vous êtes détestable!
Mais quelle fut la faute qui frappa le plus cruellement Jésus clans sa barbare flagellation et lui fit répandre tant de sang? Ah! il me semble entendre dire au Père éternel: « Pour un crime qui règne au milieu de mon peuple, j'ai permis que mon divin Fils fut ainsi frappé ». Et quel est-il? Ah! on ne le sait que trop; le vice abominable de l'impureté: Dieu en envoyant son Fils revêtu de la chair qui lui donnait la ressemblance du péché, punit dans sa chair les souillures du péché. Lorsque toute chair eut corrompu sa voie, Dieu par un déluge d'eau voulut purifier le monde de tant de souillures; de même avec une pluie abondante du sang de Jésus-Christ, son Fils bien-aimé si cruellement frappe et torturé, il montre en même temps que l'énormité de la faute le remède prompt et souverainement efficace. Ames impures, voyez combien ont coûté à Jésus vos plaisirs sensuels; voyez ces chairs innocentes et ce corps virginal devenus une seule plaie. Tant de sang ne suffit-il pas pour vous-faire rentrer en vous-mêmes, et vous porter au repentir? Ames pénitentes qui autrefois êtes tombées dans de semblables abominations, mais qui ensuite vous êtes repenties, voyez combien de sang a coûté à Jésus votre erreur et votre péché; que cette vue soit toujours présente à votre cœur, pour vous empêcher de le flageller de nouveau. Ames chastes, a mes pures, voyez combien d« sang a répandu Jésus Christ pour vous mériter la grâce de conserver votre pureté. Ce sang que les pécheurs tirent des veines de Jésus au milieu de sa cruelle passion, apprête le remède salutaire pour assainir les blessures, que de semblables coups ont occasionnées à l'âme: il suffit de l'appliquer dans la mortification, dans la garde des sens, et bien plus dans la confession sacramentelle, et alors il deviendra votre salut, ô pécheurs: si vous le méprisez, ce sang sera votre condamnation et votre ruine éternelle.
Colloque
O mon Rédempteur flagellé, quel reproche est pour moi ce sang innocent que vous répandez, puisqu'il me rappelle tous mes crimes! Je me reconnais coupable de m'être joint tant de fois à vos persécuteurs, et de vous avoir frappé d'autant de verges que j'ai commis de péchés graves. Et cependant la voix de ce sang ne crie pas vengeance, mais miséricorde: ce sang est le baume salutaire que je veux appliquer à mes profondes blessures; je veux dans ce sang plonger et purifier cette pauvre âme souillée et impure: une seule goutte suffit pour me purifier; par les mérites de ce sang très-innocent, donnez-moi la douleur de mes fautes, excitez en moi l'horreur et la haine du péché; et faites que ce sang préserve mon cœur de tonte souillure et de toute impureté, afin d'être admis au bonheur de vous voir dans le ciel, où n'entreront pas les âmes impures, mais les âmes chastes.
Exemple
Sainte Thérèse, très-dévouée au sang très précieux de Jésus-Christ, se sentit tout émue à la vue d'une image du Sauveur flagellé, dont le sang semblait ruisseler sous les coups; pour enseigner la manière de prier, elle désirait qu'on pensât à la flagellation de Jésus Christ: « Pensons, disait-elle, à la Passion de Jésus-Christ noire Seigneur, quand il était attaché à la colonne; que notre intelligence en pèse toutes les circonstances, et juge de la grandeur de sa douleur et de ses peines, quand il se trouvait ainsi seul et abandonné de ses amis ». L'affection qu'elle portait à Jésus flagellé lui valut d'entendre un jour de la bouche même de Jésus ces paroles: « Quoi que tu n'aies rien à me rendre, je te donne tout mon sang afin qu'il soit offert par toi au Père éternel, sûre d'obtenir par un pareil moyen toutes les faveurs les plus signalées ».
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Vingt-sixième jour
L'effusion du très-précieux sang de Jésus Christ dans le couronnement d'épines
Non contents d'avoir cruellement flagellé le divin Rédempteur, les bourreaux trouvèrent moyen de le torturer là où n'avaient pu atteindre leurs verges, et poussés par la plus féroce barbarie ils formèrent une couronne d'épines acérées; ils la firent entrer dans sa tète avec tant de force, qu'avec des tourments inouïs elle vint jusque sur ses tempes dont elle fit ruisseler le sang. Voilà ce qu'ont produit les pensées dépravées des hommes: le pécheur n'est jamais rassasié: s'il ne peut pas pécher par ses œuvres, il pèche par la pensée et le désir, et il boit l'iniquité comme l'eau. Tendre Rédempteur, vous qui aviez présents à votre esprit tous les péchés du monde, présents, passés et futurs: « La voix de mes iniquités a éloigné mon salut », vous aperceviez alors le nombre et l'énormité des péchés qui se commettent par la pensée; vous voyiez comment l'esprit superbe s'enivre de ses grandeurs ambitieuses, et comment d'un cœur dépravé sortent de hideuses pensées qui souillent l'esprit. Or tous les membres de votre corps étaient affligés par la flagellation que vous souffriez alors, et vous donniez ainsi satisfaction à la justice divine pour les péchés commis par les œuvres. La tête seule était exempte de coups, et maintenant vous permettez qu'elle aussi soit transpercée des épines les plus aiguës, et avec le sang précieux qui coule sur votre face adorable vous lavez les iniquités de notre esprit. O amour immense, qui vous a fait souffrir tant de tourments pour nos péchés!
Venez, âmes dévouées au précieux sang de Jésus, venez voir le pacifique Salomon couronné par sa mère, c'est-à-dire par la perfide synagogue et la nation juive, d'où il tirait son origine selon la chair, couronne d'ignominie et Je douleurs; voyez le sang ruisseler partout de sa tête sacrée. Comment notre cœur peut-il soutenir une pareille vue, Jésus-Christ ainsi transpercé et sanglant! Sachez pourtant que cette couronne de mépris et de douleur, il l'a portée avec joie et allégresse pour l'amour de l'Eglise son épouse. Car ce jour-là même en mourant pour elle il consommait avec elle et scellait de son sang l'alliance éternelle, et l'union indissoluble qu'elle contractait avec lui dans la mort. Venez donc contempler le merveilleux spectacle du roi pacifique, et considérez les mystères de sa charité: quittons, quittons les royaumes de la mort et la maison du péché: humilions notre orgueil, délivrons notre esprit des pensées mauvaises; soyons joyeux, si quelquefois nous pouvons participer à ses humiliations. Apprenons de sou exemple à renoncer au monde, à détester d'esprit et de cœur toutes ses vanités, ses mœurs, ses maximes si opposées à l'humiliation de Jésus; et puisqu'il fut haï du monde, que ce soit de même notre gloire à nous et notre consolation, de souffrir les contradictions et les mépris des amis insensés du monde.
Colloque
Jésus très-patient, quelle partie de votre corps fut exempte de douleurs et de tourments? La tête seule avait échappé à la flagellation, maintenant je la vois transpercée, je vois le sang qui ruisselle de fontaines aussi nombreuses que les pointes de ces épines aiguës dont elle est lacérée. La malédiction de la terre condamnée à ne produire que ronces et épines, fut la peine imposée à l'orgueil d'Adam, qui avait la prétention de devenir semblable à vous. Mais cette peine, c'est vous qui maintenant la ressentez, et c'est votre tête sacrée qui en est chargée afin d'expier mes pensées mauvaises. Mon cœur, je le confesse avec les paroles du prophète Joël, est une vallée pleine de ronces et d'épines; les mauvaises pensées déchirent continuellement mon âme, et la meurtrissent de mille manières. Dieu! faites que ces épines, qui transpercent votre front, imprégnées du sang divin, fassent couler sur ma tête une précieuse liqueur qui la purifie de toute vicieuse pensée: que ces épines transpercent et déchirent mon coeur, et qu'ainsi déchiré ce cœur comprenne que sous un chef couronné d'épines, il ne doit pas y avoir de membre délicat: « Sub capite spinoso non decet membrum esse delicatum ». (Saint Benoît.)
Exemple
La bienheureuse Rita de Cascia, de l'ordre de saint Augustin très-dévouée à la passion de Jésus-Christ, macérait continuellement son corps par les veilles, les jeûnes, le cilice, et particulièrement par les épines dont elle avait soin de garnir sa tunique. Depuis minuit jusqu'au lever du soleil, elle se livrait à la contemplation de Jésus crucifié. Un jour qu'elle y était plus attentive que jamais, prosternée au pied du crucifix, Dieu permit qu'une épine de la couronne de Jésus vînt à frapper son front. Il en résulta une plaie incurable, qu'avec un bonheur indicible elle conserva jusqu'à sa mort. Seulement, l'année sainte, comme elle désirait se rendre à Rome avec les autres religieuses pour gagner les saintes indulgences, la plaie se ferma; mais une fois de retour au monastère, elle s'ouvrit de nouveau, et elle ne se referma plus pendant tout le reste de sa vie, la sainte s'estimant au comble du bonheur de pouvoir participer à une des blessures causées par ces épines qui firent répandre tant de sang à son tendre Sauveur.
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Re: Juillet - Mois consacré au Précieux Sang de Jésus-Christ
Vingt-septième jour
L'effusion du très-précieux sang de Jésus Christ dans son crucifiement
Arrivé au haut du Calvaire, après un pénible voyage, où il eut à supporter le poids de l'arbre de la croix sur ses épaules blessées et sanglantes, Jésus-Christ fut livré à toute la fureur des Juifs, et dépouillé de tousses vêtements, jusqu'à celui-là même qui touchait sa chair et que le nombre et la violence des coups avait collé à sa peau; ce qui fait dire à saint Laurent Giustiniani, dans une pieuse réflexion, que ses plaies se renouvelèrent alors, et que son sang coula de nouveau. Considérez donc ici, ô mon âme, la cruelle douleur de Jésus, sa confusion, les opprobres, les insultes, les tortures que cet agneau innocent eut à souffrir au milieu de ces loups pleins de rage, avides de son sang, avides de le crucifier. Sachez au moins de quel enseignement est pour vous ce dépouillement. Le docteur saint Augustin en explique le mystère. Le Seigneur veut avec ses plaies et avec son sang nous dépouiller des vices auxquels l'âme est si attachée. Hélas! qu'elles sont nombreuses ces attaches vicieuses qui prédominent en nous; attaches d'autant plus pernicieuses que nous les connaissons moins! Mon Jésus, par votre sang adorable, faites que mon cœur se détache de ce qui n'est pas conforme à votre sainte volonté.
Dépouillé de ses vêtements, Jésus va de lui-même se placer sur la croix, y étend ses mains et ses pieds que les bourreaux cruels ont la barbarie de transpercer de clous. Us font craquer les os de ce corps sacré, et de ses blessures font échapper des torrents de sang. Oh! alors, qui peut exprimer avec des paroles les douleurs de Jésus dans une telle effusion de sang? La croix s'élève, elle est plantée dans la fosse qui lui est préparée, et Notre-Seigneur crucifié est exposé à la vue d'un peuple immense. Le soleil s'obscurcit, les ténèbres couvrent la face de la terre, les pierres se fendent, les sépulcres s'entr'ouvrent, les morts ressuscitent, le voile du temple se déchire. Et cependant Jésus offre son sang au Père éternel, et le prie par ce sang de pardonner à ses bourreaux. Il efface avec ce sang la sentence de la damnation éternelle, apaise la justice irritée, consomme son sacrifice, et scelle avec ce sang et avec sa mort le nouveau et éternel Testament; de ses plaies comme de sources vives, coule ce sang qui arrose la terre et la purifie de ses souillures: « Sanguis Christi totum abluit orbem terrarum », comme dit saint Chrysostôme. Et qui ne voudra pas participer à ce sang ? Quelle âme ne désirerait voir les plaies sacrées du Rédempteur s'imprimer dans son coeur avec les caractères du très-précieux sang? Qui ne se sentirait tout enflammé d'amour envers Jésus crucifié, qui nous excite à boire à cette fontaine de miséricorde?
Colloque
Mon Rédempteur crucifié, si quelquefois, par mes péchés, je me suis joint à vos bourreaux, et si j'ai ouvert ces plaies en vous crucifiant de nouveau dans mon cœur, aujourd'hui plein d'affection et de repentir, je sens la plus vive douleur; et par ce sang sacré qui coule de vos blessures, je vous prie de me pardonner. Je vous adore sur la croix, et je joins mes adorations à celles que votre très-sainte mère Marie, le bien-aimé disciple saint Jean, la Madeleine, les saintes femmes et le bon larron converti vous offrirent sur le Calvaire. Vous avez dit que lorsque vous seriez élevé de terre vous attireriez toute chose à vous par l'effusion de votre très-précieux sang. Voilà que vous êtes élevé de terre sur la croix. Et moi, je resterais toujours attaché à la terre! O Seigneur! qu'aujourd'hui votre nom soit glorifié! La croix est votre gloire; en vertu de la croix vous nous attirez à vous par les liens de votre sang, et puisque vous m'avez créé par votre pure miséricorde, puisque vous avez été crucifié suspendu en l'air pour ma rédemption, faites donc, ô mon Dieu, que je ne me sépare plus de vous par le mérite de ce sang si tendre que vous, avez répandu pour mon salut.
Exemple
Dès son enfance, sainte Catherine de Gènes avait dans sa chambre une image du Christ mort. A force de le regarder ainsi transpercé et sanglant, elle se sentait tout enflammée d'amour pour lui. Aussi voulut-elle ensuite se faire religieuse. Mais arrivée à l'âge de seize ans, elle dut épouser un gentilhomme de la ville, et dès lors, à l'instigation des siens, elle se livra aux relations mondaines et aux divertissements dangereux du siècle. N'y trouvant aucun plaisir, et plutôt des remords, elle voulut faire et fit une confession générale, dans laquelle, par un trait spécial de la grâce, elle fut tellement pénétrée de sentiments de contrition, qu'elle en resta comme anéantie et complètement changée. Elle s'adonna à toutes sortes d'exercices de mortification et de pénitence, répétant souvent ces mots: « O mon amour! plus de péché ». Sa componction fut augmentée et vivifiée par une vision, dans laquelle le Seigneur crucifié lui apparut tout sanglant, lui disant qu'il avait été réduit à cet état par les péchés des hommes et son amour pour eux. Un tel spectacle resta si bien gravé dans son cœur, qu'elle ne pouvait presque penser à autre chose, et ne faisait que sangloter.
Sainte Catherine de Gênes
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Vingt-huitième jour
L'effusion du très-précieux sang de Jésus dans l'ouverture de son côté
Jésus-Christ étant mort sur la croix, un soldat frappa son côté avec une lance aiguë, et ouvrit par là une nouvelle source de sang qui jaillit avec l'eau de son cœur entr'ouvert. Il fut frappé, dit saint Bernard, de cette lance cruelle de barbarie et de fureur, parce qu'il avait d'abord été frappé par la lance de l'amour. Voici le sang nouveau qui augmente notre espérance. Son cœur s'ouvre comme une arche de refuge pour les justes et pour les pécheurs. Ils y sont tous invités: Venez, nia colombe, dans les fentes de la pierre, dit-il à l'âme juste qu'il invite comme une colombe chérie à se retirer dans les fentes de la pierre, qui sont ses plaies sacrées et particulièrement celle du cœur. Il invite les pécheurs à cette pierre de refuge, pour y trouver la rémission du châtiment mérité, et pour se laver de leurs taches. O amour sans bornes de Jésus, mais auquel les hommes répondent si mal! « Voici, dit Jésus, que je vous donne mon sang, afin que vous me donniez une goutte du sang de votre cœur, c'est-à-dire, une larme, un acte de douleur de m'avoir offensé ». Ceci est une manière facile de rendre sang pour sang. Pour compenser une mer de sang, il suffit d'une seule larme; et voilà ce qu'on lui refuse bien souvent! Il en est bien peu, si même il s'en trouve, qui se repentent du fond du cœur des graves offenses faites à la souveraine Majesté. Ainsi se renouvelle chaque jour ce que le Seigneur a déclaré à la bienheureuse Angèle de Foligno: « Il y en a encore beaucoup, lui dit-il, qui ne cessent de briser mes os, et de faire couler le sang de mes veines ». Et ne doit-on pas dire avec saint Bonaventure: « O mon Jésus, il faut avoir un cœur plus dur que la pierre, pour ne pas être attendri par votre sang! »
Considérez encore plus, ô mon âme, les profonds mystères que recèle cette blessure d'amour et le sang précieux qui en découle. D'une côte de notre premier père Adam, Dieu forma Eve notre mère; et du côté ouvert de Jésus fut formée son épouse chérie l'Eglise, qu'il voulut acquérir par son propre sang. Dans l'arche, Noé échappa aux eaux dévastatrices du déluge universel, et dans cette arche mystérieuse de son côté ouvert, Jésus donne asile aux a m es pour les soustraire à l'épée vengeresse de la justice divine irritée contre les hommes. Un autre mystère est exprimé encore dans cette plaie sacrée et dans ce sang. Cette pierre d'Horeb frappée de la main de Moïse dans le désert, par le commandement de Dieu, et d'où jaillirent des eaux limpides pour étancher la soif du peuple israélite, ne signifie autre chose, au dire de l'Apôtre, que le cœur de Jésus ouvert et frappé, fontaine éternelle de miséricorde et de grâce. Voici la fontaine d'où coule ce sang dont l'abondance est plus que suffisante pour désaltérer toutes les âmes. O plaie d'amour! Ô sang adorable, source d'éternelle vie! j'ai trouvé, dirai-je, ô mon Jésus, avec votre dévoué serviteur saint Bernard, j'ai trouvé le plus tendre des cœurs ouvert et blessé pour moi, le cœur du père le plus aimant, t, le cœur du pasteur le plus attentif, de l'ami le plus fidèle, du frère le plus tendre qu'on puisse désirer. Permettez-moi donc de m'approcher de votre cœur si doux pour me purifier par ce sang bienfaisant qui en découle; permettez-moi d'entrer dans cette arche de refuge pour me soustraire au naufrage qu'attireraient mes fautes; et dans ce sang d'amour que vous versez de ce cœur, puissent s'éteindre ces flèches brûlantes que la divine justice est prête à darder contre un pécheur comme moi! C'est là que je veux me cacher; c'est là que je veux vivre, là que je veux mourir, dans la plus vive confiance que vous n'aurez pas le cœur de m'arracher de votre côté pour me jeter dans les ardeurs de l'enfer.
Colloque
J'ai trouvé, mon doux Jésus, dirai-je avec Saint Bernard, j'ai trouvé ouvert et blessé pour mon amour le cœur le plus aimant qui fut jamais, le cœur du père le plus tendre, du pasteur le plus généreux, de l'ami le plus fidèle, du frère le plus aimable; enfin, le cœur qui m'offre des biens supérieurs à tous ceux que mon esprit pourrait imaginer, que mon cœur pourrait désirer. Permettez-moi donc de m'approcher de ce divin cœur pour m'y purifier; d'entrer dans cet asile pour m'y soustraire au naufrage dont je suis menacé. C'est là que viendront, je l'espère, s'émousser ces traits dont me menace la justice divine; c'est là que je veux me cacher, là que je veux vivre, là que je veux mourir, avec la ferme confiance de n'en être pas rejeté.
Exemple
Très jeune encore sainte Lutgarde vivait dans un monastère de Bénédictines, lorsque notre ennemi commun lui tendit, au moyen de quelques jeunes gens, un dangereux piège. Ayant eu accès dans le monastère, ils lui tinrent de tels discours, que son cœur, peu affermi encore dans la vertu, se laissa gagner d'un sentiment d'affection pour celui qui lui exprimait sa tendresse; mais un jour qu'elle s'entretenait de ces dangereuses pensées, elle se sentit surprise d'une secrète horreur, et vit apparaître le Christ qui lui montrait son côté ouvert, lui ordonnant de rejeter les séductions de ce fol amour, et de tourner son cœur vers sa plaie: « Là, lui dit-il, tu trouveras les vraies délices qui te combleront de consolations infinies ». Ces paroles opérèrent dans Lutgarde un changement total; et dès lors, se donnant tout entière à son Seigneur, elle ne chercha plus rien que de l'aimer et de lui plaire.
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Vingt-neuvième jour
Dans le saint sacrifice de la messe on offre chaque jour le très-précieux sang de Jésus Christ pour les mêmes fins qu'il fut offert sur le Calvaire
Le sang de l'Agneau immaculé fut offert sur la croix, dit saint Thomas l'Angélique, pour quatre fins principales: pour rendre l'honneur infini qui était dû à la divine majesté, tribut que toutes les créatures ensemble n'étaient pas capables de lui offrir: pour donner satisfaction à sa justice divine de tous les outrages reçus par les hommes, pour remercier sa bonté infinie de toutes les grâces qu'elle daigne nous départir; et enfin pour obtenir les autres grâces nécessaires à notre salut. C'est encore pour ces mêmes fins que Jésus-Christ revient chaque jour sur les autels sacrés et renouvelle dans le sacrifice non sanglant l'offrande qu'il a déjà faite de son précieux sang sur le Calvaire. Et par là chacun comprend l'excellence et la sublimité d'un pareil sacrifice que le saint concile de Trente appelle l'action la plus sainte qui se puisse faire dans l'Eglise de Jésus-Christ: c'est le trésor caché, le centre de la religion chrétienne, le cœur de la dévotion, le soleil des exercices spirituels, le mystère ineffable qui comprend les abîmes de la divine charité; et toutes les fois qu'a lieu ce terrible et saint sacrifice, autant de fois ce divin Agneau offre son sang inestimable à son divin Père, après l'avoir déjà versé sur le Calvaire pour notre rédemption; et autant de fois se renouvelle le sacrifice qu'il offrit pour nous sur la croix.
Comment assiste-t-on à an si saint et si excellent mystère? comment offre-t-on de concert avec le prêtre ce sang divin? Hélas! que d'irrévérences, que de scandales ne voit-on pas dans les saints temples, au moment même où on célèbre cet auguste et terrible mystère! Et on peut dire de tant de chrétiens présents à ce sacrifice, qu'ils y sont comme les Hébreux sur le Calvaire, c'est-à-dire pour outrager Jésus, pour ouvrir de nouveau ses blessures, pour verser de nouveau son sang, et au moment même où il devait l'offrir pour leur salut, le verser pour leur propre condamnation. Oh! combien le sang de Jésus-Christ accuse ces âmes impies et perverses! Devons-nous nous étonner de voirie Seigneur aussi irrité? Vous, au moins, âmes dévouées à ce précieux sang, prévenez les justes vengeances de Dieu; et offrez avec une foi vive, avec une ardente charité, ce sang de propitiation pour vous et tant de malheureux pécheurs. Par ce sang adorable rendez au Père éternel l'honneur qui lui est dû, par lui satisfaites à sa justice outragée, rendez-lui les plus affectueux remerciements, et obtenez l'abondance de ses grâces en assistant dévotement au saint sacrifice de l'autel; que vos délice? soient de vous tenir avec une modestie exemplaire dans les églises où se célèbre ce sacrifice, comme faisaient un saint François Borgia, et un saint Charles Borromée qui disait que son seul bonheur, son paradis sur la terre, était de demeurer dans l'église et d'assister au saint autel.
Colloque
e reconnais, mon Jésus, le grand amour que vous avez témoigné à votre Eglise en instituant un sacrifice si auguste et si saint, par lequel vous offrez chaque jour à votre divin Père ce sang inestimable, que vous avez déjà offert sur la croix; mais je reconnais aussi l'irrévérence avec laquelle j'assiste le plus souvent à un aussi saint mystère, et le peu de dévotion avec laquelle j'ai entendu jusqu'ici la sainte messe. Ah! il me semble entendre jusqu'au fond du cœur les justes reproches de votre sang! il n'en sera pas ainsi pour l'avenir, je saurai apprécier le trésor que vous nous avez laissé, et il ne se passera pas un jour que je ne vous offre ce sang en n'unissant au prêtre, et en joignant mon intention à celle que vous avez eue vous-même, ô mon Jésus, quand vous l'avez offert sur l'autel de la croix; je vous adorerai du plus profond de mon coeur, unissant mes adorations à celles de votre sainte Mère alors qu'elle était sur le Calvaire, et à celles des anges et de tous les saints qui assistaient à votre sacrifice.
Exemple
Saint Omobon vivait à Crémone dans la profession de marchand; non-seulement il évitait la fraude et l'injustice, mais sa charité et sa libéralité envers les pauvres lui avaient généralement mérité le nom de père des pauvres. Extrêmement adonné à la prière, il allait chaque nuit à l'église de Saint-Egide, et assistait avec une grande dévotion aux matines après lesquelles il restait pendant plusieurs heures agenouillé devant une image de Jésus crucifié si libéral envers nous de son sang. Venait ensuite le moment de célébrer la messe, et il l'écoutait avec un recueillement et une componction qui ravissaient tous les assistants. Le jour arriva enfin où il devait recevoir la couronne dont il était digne: il était allé selon sa coutume dans l'église où il récita matines et fit l'oraison aux pieds de son Seigneur crucifié: la messe ayant commencé, il se jeta la face contre terre au moment du Gloria in excelsis, et personne n'y fit attention, car c'était son habitude. Mais quand on vit qu'il ne se relevait pas à l'Evangile, on crut qu'il était endormi: cependant on voulut le réveiller, et on s'aperçut qu'il était mort; le bruit s'en répandit aussitôt; le peuple accourut en foule, et Dieu fit briller sa sainteté par un grand nombre de miracles.
Prière jaculatoire : Père éternel, je vous offre le sang de Jésus Christ pour le rachat de mes péchés et les besoins de votre Eglise.
Prière:
SEIGNEUR, aie PITIÉ de nous –
CHRIST, SEIGNEUR, écoute-nous !
CHRIST par pitié écoute-nous, DIEU, PÈRE du CIEL, aie PITIÉ de nous, DIEU, FILS Rédempteur du monde, Aie PITIÉ de nous!
DIEU, ESPRIT SAINT, SAINTE TRINITÉ, unique FILS né du PÈRE ÉTERNEL, SAUVE-NOUS !
SANG du CHRIST, Parole de DIEU Incarné, SAUVE-NOUS !
SANG du CHRIST, du Nouveau et de l’Éternel Testament, SAUVE-NOUS !
SANG du CHRIST, versé abondamment lors de la Flagellation, SAUVE-NOUS !
SANG du CHRIST versé lors du Couronnement d’épines, SAUVE-NOUS !
SANG du CHRIST versé pendant la Crucifixion et sur la CROIX, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, prix du Salut, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, sans lequel il n’y a aucune rémission. SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, boisson de l’Eucharistie et SALUT des âmes, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, source de MISÉRICORDE, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, VICTOIRE sur les démons, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, courage de martyrs, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, force des confesseurs, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, force des Vierges, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, aide de ceux qui sont en danger, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, soulagement de ceux qui souffrent, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, espoir des pénitents, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, consolation des mourants, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, paix et tendresse du cœur, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, engagement de Vie Éternelle, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, libération des âmes du Purgatoire, SAUVE-NOUS !
SANG DU CHRIST, digne de toute GLOIRE et de tout HONNEUR, SAUVE-NOUS !
AGNEAU de DIEU Qui enlève le péché du monde, PARDONNE-NOUS, O SEIGNEUR !
AGNEAU de DIEU Qui enlève le péché du monde, ÉCOUTE-NOUS, O SEIGNEUR !
AGNEAU de DIEU Qui enlève le péché du monde, EXAUCE-NOUS, O SEIGNEUR !
TU nous a RACHETÉS, O SEIGNEUR, par Ton SANG et TU nous as donné, pour Notre DIEU, un royaume. AMEN ! AMEN ! AMEN !
PRIONS : PÈRE TOUT PUISSANT et DIEU Éternel, TU as envoyé Ton UNIQUE FILS, le RÉDEMPTEUR du monde et TU as voulu être satisfait par Son SANG.
Nous Te prions, nous qui reconnaissons le PRIX de notre salut et par ses MÉRITES, fais en sorte que nous soyons SAUVÉS du mal de la vie présente, pour que nous puissions NOUS RÉJOUIR au CIEL de ses fruits pour TOUJOURS, PAR NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST, AMEN !
Indulgence plénière, si les litanies sont récitées,
comme le veut la tradition, tous les jours pendant un mois.
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