la subversion de la morale conjugale
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la subversion de la morale conjugale
La subversion de la morale conjugale,
abbé Philippe Nansenet - 30 mai 2016
Après les synodes extraordinaire et ordinaire sur la famille qui permirent au pape et à son entourage de se livrer pendant deux ans aux grandes manoeuvres du conditionnement, de la manipulation et du mûrissement des esprits ; après un scandaleux Motu Proprio sur la procédure et les nouvelles causes de nullité de mariage promulgué le huit septembre dernier, une Exhortation apostolique de conclusion vient de paraître, Amoris Laetitia, le dixneuf mars. Elle introduit la morale de situation dans son chapitre 8. Il me suffira de reprendre en brefles appréciations autorisées qui ont paru sur ce sujet.
En vertu d'un pseudo principe de gradualité qui voudrait qu'on n'est pas tenu sur le moment au plein accomplissement de la loi divine, l'Exhortation fait du concubinage, occasion prochaine de péché s'il en est, une occasion de mariage… Elle remet les pécheurs publics en général et les divorcés remariés en particulier, au jugement de leur conscience. Dans ce document pontifical, le principe protestant du libre examen est introduit. La loi naturelle, explicitée pas les 6ème et 9ème commandements se voit ainsi ravalée au rang de simple source d'inspiration.
L'homme remplace Dieu ! Nous sommes en plein subjectivisme et donc en plein relativisme. Telle est la nouvelle morale du pape François. Elle représente en tant que telle une occasion de ruine spirituelle pour toute l'Église. Les conséquences suivent déjà : aux Philippines, en Italie (Cf. Dici n°334 – Editorial du 22 avril).
Dans les faits, le mariage ne sera plus nécessaire, et son indissolubilité sera contournée. Comprenez que les développements des chapitres précédents, s'ils peuvent être justes et beaux, pour certains d'entre eux, sont dévalorisés, déclassés, démonétisés sur le champ par ce funeste chapitre huit qui nolens volens bénit la licence morale et qui, bien loin d'aider les pauvres pécheurs à se réconcilier avec leur Dieu Sauveur, les conforte dans leur péché. Obturer, cautériser les consciences et mettre en grave danger le salut éternel des âmes, est-ce cela la miséricorde, est-ce cela la pastorale à laquelle nous sommes invités ? La nouvelle traduction de la parole du Seigneur à la femme adultère serait-elle : «Va et continue de pécher »?
Qui pouvait imaginer, il y a peu encore, qu'un pape se dresserait contre les commandements de la deuxième Table, contredirait l'enseignement exprès de Notre-Seigneur sur le mariage et ses propriétés pour admettre la morale de situation au sujet de laquelle le pape Pie XII disait, le 18 avril 1952, lors d'un congrès réunissant les jeunesses féminines catholiques : « Jamais l'Église ne l'acceptera!»
Jusqu'ici, on pouvait dire sans y regarder de trop près, que les papes Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI avaient tenu les conclusions de la morale malgré l'adoption de soubassements personnalistes. Mais l'Église ne cesse de s'ouvrir au monde pour lequel « la vérité n'est pas plus immuable que l'homme luimême, puisqu'elle se développe avec lui, en lui et par lui » (proposition condamnée du décret Lamentabili de saint Pie X) ; elle rend les armes devant les exigences d'un monde pourrissant dans le vice; elle en adopte ou du moins en accepte les moeurs corrompues.
Comment ne nous récrierions-nous pas, nous prêtres, avec véhémence ? Si nous admettions cette subversion radicale de la morale, comment conforterions-nous à l'avenir les parents qui – au risque d'être incompris et rejetés – mais pour l'amour vrai de leurs enfants égarés, pour aiguillonner leur conscience, se font une sainte et douloureuse violence de refuser sous leur toit le compagnon ou la compagne de leurs dérèglements ? Devrons-nous dénigrer cet héroïsme et le taxer d'exagération?
Pour que le Seigneur Jésus règne dans nos familles, plaçons ce bon, ce nécessaire, et peut-être ultime combat - au dire de Soeur Lucie de Fatima - sous la protection du Coeur Immaculé de Marie.
Abbé Philippe Nansenet,
prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X
abbé Philippe Nansenet - 30 mai 2016
Après les synodes extraordinaire et ordinaire sur la famille qui permirent au pape et à son entourage de se livrer pendant deux ans aux grandes manoeuvres du conditionnement, de la manipulation et du mûrissement des esprits ; après un scandaleux Motu Proprio sur la procédure et les nouvelles causes de nullité de mariage promulgué le huit septembre dernier, une Exhortation apostolique de conclusion vient de paraître, Amoris Laetitia, le dixneuf mars. Elle introduit la morale de situation dans son chapitre 8. Il me suffira de reprendre en brefles appréciations autorisées qui ont paru sur ce sujet.
En vertu d'un pseudo principe de gradualité qui voudrait qu'on n'est pas tenu sur le moment au plein accomplissement de la loi divine, l'Exhortation fait du concubinage, occasion prochaine de péché s'il en est, une occasion de mariage… Elle remet les pécheurs publics en général et les divorcés remariés en particulier, au jugement de leur conscience. Dans ce document pontifical, le principe protestant du libre examen est introduit. La loi naturelle, explicitée pas les 6ème et 9ème commandements se voit ainsi ravalée au rang de simple source d'inspiration.
L'homme remplace Dieu ! Nous sommes en plein subjectivisme et donc en plein relativisme. Telle est la nouvelle morale du pape François. Elle représente en tant que telle une occasion de ruine spirituelle pour toute l'Église. Les conséquences suivent déjà : aux Philippines, en Italie (Cf. Dici n°334 – Editorial du 22 avril).
Dans les faits, le mariage ne sera plus nécessaire, et son indissolubilité sera contournée. Comprenez que les développements des chapitres précédents, s'ils peuvent être justes et beaux, pour certains d'entre eux, sont dévalorisés, déclassés, démonétisés sur le champ par ce funeste chapitre huit qui nolens volens bénit la licence morale et qui, bien loin d'aider les pauvres pécheurs à se réconcilier avec leur Dieu Sauveur, les conforte dans leur péché. Obturer, cautériser les consciences et mettre en grave danger le salut éternel des âmes, est-ce cela la miséricorde, est-ce cela la pastorale à laquelle nous sommes invités ? La nouvelle traduction de la parole du Seigneur à la femme adultère serait-elle : «Va et continue de pécher »?
Qui pouvait imaginer, il y a peu encore, qu'un pape se dresserait contre les commandements de la deuxième Table, contredirait l'enseignement exprès de Notre-Seigneur sur le mariage et ses propriétés pour admettre la morale de situation au sujet de laquelle le pape Pie XII disait, le 18 avril 1952, lors d'un congrès réunissant les jeunesses féminines catholiques : « Jamais l'Église ne l'acceptera!»
Jusqu'ici, on pouvait dire sans y regarder de trop près, que les papes Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI avaient tenu les conclusions de la morale malgré l'adoption de soubassements personnalistes. Mais l'Église ne cesse de s'ouvrir au monde pour lequel « la vérité n'est pas plus immuable que l'homme luimême, puisqu'elle se développe avec lui, en lui et par lui » (proposition condamnée du décret Lamentabili de saint Pie X) ; elle rend les armes devant les exigences d'un monde pourrissant dans le vice; elle en adopte ou du moins en accepte les moeurs corrompues.
Comment ne nous récrierions-nous pas, nous prêtres, avec véhémence ? Si nous admettions cette subversion radicale de la morale, comment conforterions-nous à l'avenir les parents qui – au risque d'être incompris et rejetés – mais pour l'amour vrai de leurs enfants égarés, pour aiguillonner leur conscience, se font une sainte et douloureuse violence de refuser sous leur toit le compagnon ou la compagne de leurs dérèglements ? Devrons-nous dénigrer cet héroïsme et le taxer d'exagération?
Pour que le Seigneur Jésus règne dans nos familles, plaçons ce bon, ce nécessaire, et peut-être ultime combat - au dire de Soeur Lucie de Fatima - sous la protection du Coeur Immaculé de Marie.
Abbé Philippe Nansenet,
prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X
violaine- Avec les anges
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Localisation : bretagne
Inscription : 10/12/2009
Re: la subversion de la morale conjugale
Le manège à ménage ......commence à tourner.........
Une paroisse québécoise remplace la Fête de la Fidélité par la Fête de l’Amour, pour accueillir les duos homosexuels et les concubins
POSTED BY PIERRE-ALAIN DEPAUW ON 24 MAI 2016 IN CHICOUTIMI, COMMUNAUTÉS DE L'UNITÉ VALIN, CONCUBINAGE, EGLISE CATHOLIQUE, MARIAGE, QUÉBEC, RELIGION CATHOLIQUE, SYNODE SUR LA FAMILLE
Un lecteur québécois nous transmet copie de l’annonce surprenante parue dans le bulletin paroissial d’avril 2016 de l’église Sainte-Anne, à Chicoutimi.
« Dans un désir d’ouverture face à l’ensemble des couples d’aujourd’hui, le Conseil de Pastorale de l’Unité Valin a pris la décision de passer de la Fête de la Fidélité à la Fête de l’Amour.
La Fête de la Fidélité s’adressait aux couples mariés à l’Eglise Catholique et qui célébraient 25, 40, 50 ou 60 ans de mariages.
Nous voulons maintenant accueillir tout couple qui désire célébrer son amour et renouveler son engagement à deux, quel que soit son type d’engagement (mariage catholique, mariage civil ou conjoints de fait ou de même sexe et quel que soit le nombre d’années (1 an, 8 ans, 25 ans, 57 ans, 62 ans…). Nous considérons que tout engagement de couple est important. Nous vous invitons donc à venir célébrer votre amour avec nous, à renouveler votre engagement à deux et à nous permettre de vous confier au Seigneur dans ce bel engagement qui est le vôtre.
Le célébrations auront lieu le samedi 23 avril à 16h à St-Luc, le dimanche 24 avril à 9h à St-Fulgence et à 11h à Ste-Anne.
Bienvenue à tous !
Les Communautés de l’Unité Valin
Voilà des communautés qui ont pris à la lettre l’esprit révolutionnaire introduit lors du Synode sur la Famille.
Au final, la doctrine catholique sur le mariage est totalement abandonnée, trahie, pour laisser libre cours à une version libertaire de l’amour.
Avec un brin d’ironie, on peut se demander pourquoi les Communautés de l’Unité Valin limitent cette cérémonie à tout couple qui veut renouveler « son engagement à deux » ? Et les trouples alors ? Ils seraient les derniers « discriminés » ?
Une paroisse québécoise remplace la Fête de la Fidélité par la Fête de l’Amour, pour accueillir les duos homosexuels et les concubins
POSTED BY PIERRE-ALAIN DEPAUW ON 24 MAI 2016 IN CHICOUTIMI, COMMUNAUTÉS DE L'UNITÉ VALIN, CONCUBINAGE, EGLISE CATHOLIQUE, MARIAGE, QUÉBEC, RELIGION CATHOLIQUE, SYNODE SUR LA FAMILLE
Un lecteur québécois nous transmet copie de l’annonce surprenante parue dans le bulletin paroissial d’avril 2016 de l’église Sainte-Anne, à Chicoutimi.
« Dans un désir d’ouverture face à l’ensemble des couples d’aujourd’hui, le Conseil de Pastorale de l’Unité Valin a pris la décision de passer de la Fête de la Fidélité à la Fête de l’Amour.
La Fête de la Fidélité s’adressait aux couples mariés à l’Eglise Catholique et qui célébraient 25, 40, 50 ou 60 ans de mariages.
Nous voulons maintenant accueillir tout couple qui désire célébrer son amour et renouveler son engagement à deux, quel que soit son type d’engagement (mariage catholique, mariage civil ou conjoints de fait ou de même sexe et quel que soit le nombre d’années (1 an, 8 ans, 25 ans, 57 ans, 62 ans…). Nous considérons que tout engagement de couple est important. Nous vous invitons donc à venir célébrer votre amour avec nous, à renouveler votre engagement à deux et à nous permettre de vous confier au Seigneur dans ce bel engagement qui est le vôtre.
Le célébrations auront lieu le samedi 23 avril à 16h à St-Luc, le dimanche 24 avril à 9h à St-Fulgence et à 11h à Ste-Anne.
Bienvenue à tous !
Les Communautés de l’Unité Valin
Voilà des communautés qui ont pris à la lettre l’esprit révolutionnaire introduit lors du Synode sur la Famille.
Au final, la doctrine catholique sur le mariage est totalement abandonnée, trahie, pour laisser libre cours à une version libertaire de l’amour.
Avec un brin d’ironie, on peut se demander pourquoi les Communautés de l’Unité Valin limitent cette cérémonie à tout couple qui veut renouveler « son engagement à deux » ? Et les trouples alors ? Ils seraient les derniers « discriminés » ?
Zamie- Enfant de Dieu
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Localisation : Sud -Ouest France
Inscription : 19/05/2016
Re: la subversion de la morale conjugale
Zamie a écrit:Et les trouples alors ? Ils seraient les derniers « discriminés » ?
Les trouples sont quoi ? Des ménages à trois ?
Si c'est le cas, elle ne devraient pas être discriminés. Je prévois, à l'issue du prochain synode de la famille, en 2026, une exortation apostolique les concernant. Voilà ce que j'ai lu, cette nuit, dans le document «Materna caritas», donné dans l'année de grâce 2026 par Dominique, évêque de Rome:
«Avec charité maternelle, animé par l'amour du Ressuscité, l'Eglise tourne, aujourd'hui, vers les ménages à trois. Car l'essence de la Bonne Nouvelle qui est l'Evangile réside dans l'amour et le partage. Comment pourrait-on trouver une expression plus parfaite du partage chrétien que dans ces familles que l'Esprit Saint, qui souffle où il lui plaît, dans ces familles qui mettent vraiment tout en commun ? L'Eglise conciliaire voie avec joie que les trouples sont plus nombreux que jamais, à l'instar du juste Abraham. Notre Seigneur, lui même, a dit: "Quand deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux". N'ayez pas peur, trouples de fidèles, de partager! Que vos foyers soit l'expression et le miroir de la divine trinité! L'Eglise et ses pasteurs, appelés à réconforter les brebis, vous encourage dans le chemin vers ce "Dieu qui est charité", vous soutiennent dans cette voie que l'Esprit Saint vous a éclairé et vous bénissent.»
Bon, avant d'arriver à la fin de ce document de 183 de pages, j'ai du me réveiller pour prendre mon café et aller au boulot.
Fortunatus- Hosanna au plus haut des cieux!
- Messages : 499
Inscription : 18/05/2013
Re: la subversion de la morale conjugale
Demande du retrait d’Amoris lætitia
Le jour même de la publication de l’exhortation apostolique Amoris lætitia, le 9 avril dernier, la possibilité immédiatement évoquée dans les milieux cardinalices opposés à son orientation libérale, était celle de la demande de retrait du texte. Non qu’il y ait la moindre chance que le pape François puisse accéder à une telle requête. Mais il s’agit de poser une pierre d’attente pour l’après-François.
Jamais, en effet, depuis le dernier concile, texte pontifical n’aura causé un trouble aussi profond. Le monde dit ratzinguérien, peut-être plus que les traditionalistes, est terrassé. Son contenu remet en question la stabilité de l’enseignement moral, qui semblait le point le plus ferme dans les sables mouvants du post-concile. D’où la multitude de réactions de non-réception, dont la liste devient désormais longue à établir. Or, qui dit non-réception, dit par le fait demande de correction du texte ou demande de son retrait. Non pas tout de suite, mais dès que la situation ecclésiale sera modifiée.
Publiquement, c’est le britannique John Smeaton, directeur général de la Société pour la Protection des Enfants à Naître (SPUC), et co-fondateur de Voice of the Family, qui a demandé le premier, le 7 mai, à Rome, dans le discours d’ouverture du Rome Life Forum, le retrait de l’exhortation apostolique. Toute l’assistance s’est alors levée et lui a fait une longue ovation d’approbation. Car il faut préciser que Voice of the Family a été fondée par des membres représentatifs d’une vingtaine des grandes organisations catholiques défendant la vie et la famille dans le monde entier, autrement dit que John Smeaton est le représentant de l’ensemble du monde catholique pro-vie.
Qui plus est, on sait que John Smeaton, après lequel parlait le cardinal Burke, a l’oreille de ces cardinaux qui, lors des assemblées du Synode de 2014 et 2015, ont multiplié les interventions pour éviter que ne soit opérée une brèche dans la doctrine de l’Église sur les sacrements du mariage, de l’eucharistie et de la pénitence. Aujourd’hui, tout le monde a les yeux tournés vers ces hauts prélats qui ont pris, avant que n’intervienne le texte du pape, des positions extrêmement fermes en faveur de la doctrine traditionnelle, mais qui, depuis la publication de l’exhortation, laissent parler prêtres et laïcs, lesquels ne sont pas, répétons-le, des traditionalistes.
La liste en est impressionnante. Pour ne parler que des cardinaux qui sont intervenus publiquement : le cardinal Burke, Patronus de l’Ordre de Malte, le cardinal Arinze, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin, le cardinal Brandmüller, ancien président du Comité pontifical des Sciences historiques, le cardinal Cleemis, archevêque majeur de Trivandrum, le cardinal Collins, archevêque de Toronto, le cardinal Cordes, président émérite du Conseil Cor Unum, le cardinal De Paolis, président émérite de la Préfecture des Affaires économiques, le cardinal Dolan, archevêque de New-York, le cardinal Duka, archevêque de Prague, le cardinal Eijk, archevêque d’Utrecht, le cardinal Erdö, archevêque de Budapest, le cardinal Kutwa, archevêque d’Abijan, le cardinal Caffarra, archevêque émérite de Bologne, le cardinal Meisner, archevêque émérite de Cologne, le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Onaiyekan, archevêque d’Abjua au Niger, le cardinal Pell, préfet du Secrétariat pour l’Économie, le cardinal Rouco Valera, archevêque émérite de Madrid, le cardinal Ruini, pro-vicaire vénéral de Sa Sainteté pour le diocèse de Rome, le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, le cardinal Sarr, archevêque émérite de Dakar, le cardinal Souraphiel, archevêque d’Addis-Abeba, le cardinal Tumi, archevêque émérite de Douala au Cameroun, le cardinal Uroso Savino, archevêque de Caracas, le cardinal Napier, archevêque de Durban. Soit 26 cardinaux qui ont pris parti sans ambiguïté, en 2014 et en 2015 contre la doctrine qui est devenue en 2016 celle d’Amoris lætitia.
Dans son analyse d’Amoris lætitia, Anna M. Silvas, qui enseigne à l’Australian Catholic University, a lancé un appel aux prélats de l’Église notoirement opposés à l’exhortation : « Êtes-vous prêts pour les coups, au sens figuré, que vous pourriez être amenés à recevoir ? Vous pouvez, bien entendu, choisir la sécurité illusoire d’une superficialité conventionnelle et d’une popularité apparente, ce qui est une grande tentation pour les ecclésiastiques comme pour les gens qui travaillent en entreprise. Je ne le conseille pas. L’époque est grave, peut-être bien plus grave que nous ne l’imaginons. Nous allons être mis à l’épreuve. “Le Seigneur est là. Il t’appelle” ».
Le jour même de la publication de l’exhortation apostolique Amoris lætitia, le 9 avril dernier, la possibilité immédiatement évoquée dans les milieux cardinalices opposés à son orientation libérale, était celle de la demande de retrait du texte. Non qu’il y ait la moindre chance que le pape François puisse accéder à une telle requête. Mais il s’agit de poser une pierre d’attente pour l’après-François.
Jamais, en effet, depuis le dernier concile, texte pontifical n’aura causé un trouble aussi profond. Le monde dit ratzinguérien, peut-être plus que les traditionalistes, est terrassé. Son contenu remet en question la stabilité de l’enseignement moral, qui semblait le point le plus ferme dans les sables mouvants du post-concile. D’où la multitude de réactions de non-réception, dont la liste devient désormais longue à établir. Or, qui dit non-réception, dit par le fait demande de correction du texte ou demande de son retrait. Non pas tout de suite, mais dès que la situation ecclésiale sera modifiée.
Publiquement, c’est le britannique John Smeaton, directeur général de la Société pour la Protection des Enfants à Naître (SPUC), et co-fondateur de Voice of the Family, qui a demandé le premier, le 7 mai, à Rome, dans le discours d’ouverture du Rome Life Forum, le retrait de l’exhortation apostolique. Toute l’assistance s’est alors levée et lui a fait une longue ovation d’approbation. Car il faut préciser que Voice of the Family a été fondée par des membres représentatifs d’une vingtaine des grandes organisations catholiques défendant la vie et la famille dans le monde entier, autrement dit que John Smeaton est le représentant de l’ensemble du monde catholique pro-vie.
Qui plus est, on sait que John Smeaton, après lequel parlait le cardinal Burke, a l’oreille de ces cardinaux qui, lors des assemblées du Synode de 2014 et 2015, ont multiplié les interventions pour éviter que ne soit opérée une brèche dans la doctrine de l’Église sur les sacrements du mariage, de l’eucharistie et de la pénitence. Aujourd’hui, tout le monde a les yeux tournés vers ces hauts prélats qui ont pris, avant que n’intervienne le texte du pape, des positions extrêmement fermes en faveur de la doctrine traditionnelle, mais qui, depuis la publication de l’exhortation, laissent parler prêtres et laïcs, lesquels ne sont pas, répétons-le, des traditionalistes.
La liste en est impressionnante. Pour ne parler que des cardinaux qui sont intervenus publiquement : le cardinal Burke, Patronus de l’Ordre de Malte, le cardinal Arinze, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin, le cardinal Brandmüller, ancien président du Comité pontifical des Sciences historiques, le cardinal Cleemis, archevêque majeur de Trivandrum, le cardinal Collins, archevêque de Toronto, le cardinal Cordes, président émérite du Conseil Cor Unum, le cardinal De Paolis, président émérite de la Préfecture des Affaires économiques, le cardinal Dolan, archevêque de New-York, le cardinal Duka, archevêque de Prague, le cardinal Eijk, archevêque d’Utrecht, le cardinal Erdö, archevêque de Budapest, le cardinal Kutwa, archevêque d’Abijan, le cardinal Caffarra, archevêque émérite de Bologne, le cardinal Meisner, archevêque émérite de Cologne, le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Onaiyekan, archevêque d’Abjua au Niger, le cardinal Pell, préfet du Secrétariat pour l’Économie, le cardinal Rouco Valera, archevêque émérite de Madrid, le cardinal Ruini, pro-vicaire vénéral de Sa Sainteté pour le diocèse de Rome, le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, le cardinal Sarr, archevêque émérite de Dakar, le cardinal Souraphiel, archevêque d’Addis-Abeba, le cardinal Tumi, archevêque émérite de Douala au Cameroun, le cardinal Uroso Savino, archevêque de Caracas, le cardinal Napier, archevêque de Durban. Soit 26 cardinaux qui ont pris parti sans ambiguïté, en 2014 et en 2015 contre la doctrine qui est devenue en 2016 celle d’Amoris lætitia.
Dans son analyse d’Amoris lætitia, Anna M. Silvas, qui enseigne à l’Australian Catholic University, a lancé un appel aux prélats de l’Église notoirement opposés à l’exhortation : « Êtes-vous prêts pour les coups, au sens figuré, que vous pourriez être amenés à recevoir ? Vous pouvez, bien entendu, choisir la sécurité illusoire d’une superficialité conventionnelle et d’une popularité apparente, ce qui est une grande tentation pour les ecclésiastiques comme pour les gens qui travaillent en entreprise. Je ne le conseille pas. L’époque est grave, peut-être bien plus grave que nous ne l’imaginons. Nous allons être mis à l’épreuve. “Le Seigneur est là. Il t’appelle” ».
Zamie- Enfant de Dieu
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Inscription : 19/05/2016
Re: la subversion de la morale conjugale
Tout cela est plus que désolant, et nous prouve que nous sommes dans la fin des temps.
La véritable Eglise de Dieu ne peut qu'être haïe du monde car elle n'est pas dans les idées et les pensées du monde, et ce qui se passe aujourd'hui, nous prouve que c'est le contraire, elle veut plaire au monde et aux hommes.
La Vérité sur laquelle furent bâties les premières Eglises est Une à l'image du Christ, et rien ne doit être changé.
Merci Violaine pour ce post.
La véritable Eglise de Dieu ne peut qu'être haïe du monde car elle n'est pas dans les idées et les pensées du monde, et ce qui se passe aujourd'hui, nous prouve que c'est le contraire, elle veut plaire au monde et aux hommes.
La Vérité sur laquelle furent bâties les premières Eglises est Une à l'image du Christ, et rien ne doit être changé.
Merci Violaine pour ce post.
kallysté- J'adore l'Eucharistie
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