La leçon du matin de Pâques
La leçon du matin de Pâques
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 24,1-12.
Dans l’Évangile selon saint Matthieu (chapitre 20, 17-28), Jésus avait bel et bien prédit sa résurrection. Mais devant l'horreur à laquelle ils ont assisté impuissants, les disciples sont comme des enfants perdus dans une forêt, à l'heure où la nuit tombe... Ils se cachent, ils se sont retirés dans une maison anonyme, ils demeurent dans une affliction lée de crainte. Ils n'osent certes pas se poser la question de ce qu'ils vont bien pouvoir faire. C'est une sorte d'état de choc.
Ce sont donc les saintes femmes, pour lesquelles il y a toujours une tâche à laquelle il faut s'adonner, qui iront au tombeau pour procéder aux rites funéraires de l'époque. La question n'est pas de savoir si elles croient ou ne croient pas - mais il s'agit simplement de faire ce qui doit être fait dans toutes les circonstances de la vie humaine.
Ainsi, il faut procéder aux rites funéraires prévus en pareil cas. C'est un devoir, c'est ce qui se pratique de génération en génération, cela ne se discute même pas : la vie continue...
Cette attitude, qui peut sembler terre-à-terre, elle est pourtant remplie de sagesse. Elle me fait souvenir qu'au lendemain de ma conversion, j'ai abandonné mes chaussures pour des sandales, car j'avais le sentiment très réel qu'étant plus proche du sol, j'étais aussi plus proche du ciel... je n'ai pas réfléchi sur le moment, et j'ai marché en sandales jusqu'au mois d'octobre.
A l'époque, personne ne s'était étonné (est-il possible que mes voisins m'aient pris pour un original, je n'en sais rien, car le "qu’en-dira-t-on" n'avait plus la moindre importance à mes yeux). Pour revenir à l’Évangile, les femmes ont donc rapporté ce qui leur était arrivé, et cela n'avait pas non plus la moindre importance que les disciples les croient ou non. Finalement, Pierre se "réveille" de son état de torpeur et aussi vite s'en va voir et revient tout étonné. Mais on note bien qu'il n'y croit pas encore, car même l'absence de corps ne suscite d'abord en lui qu'un grand étonnement, inexplicable.
La leçon qui se dégage donc de cet Évangile est, en définitive, celle de l'humilité : nous croyons savoir et nous ne savons pas. Mais devant l'inconnu, quelle est l'attitude la plus adéquate : fermer son esprit, ou bien chercher à savoir ?
Dans l’Évangile selon saint Matthieu (chapitre 20, 17-28), Jésus avait bel et bien prédit sa résurrection. Mais devant l'horreur à laquelle ils ont assisté impuissants, les disciples sont comme des enfants perdus dans une forêt, à l'heure où la nuit tombe... Ils se cachent, ils se sont retirés dans une maison anonyme, ils demeurent dans une affliction lée de crainte. Ils n'osent certes pas se poser la question de ce qu'ils vont bien pouvoir faire. C'est une sorte d'état de choc.
Ce sont donc les saintes femmes, pour lesquelles il y a toujours une tâche à laquelle il faut s'adonner, qui iront au tombeau pour procéder aux rites funéraires de l'époque. La question n'est pas de savoir si elles croient ou ne croient pas - mais il s'agit simplement de faire ce qui doit être fait dans toutes les circonstances de la vie humaine.
Ainsi, il faut procéder aux rites funéraires prévus en pareil cas. C'est un devoir, c'est ce qui se pratique de génération en génération, cela ne se discute même pas : la vie continue...
Cette attitude, qui peut sembler terre-à-terre, elle est pourtant remplie de sagesse. Elle me fait souvenir qu'au lendemain de ma conversion, j'ai abandonné mes chaussures pour des sandales, car j'avais le sentiment très réel qu'étant plus proche du sol, j'étais aussi plus proche du ciel... je n'ai pas réfléchi sur le moment, et j'ai marché en sandales jusqu'au mois d'octobre.
A l'époque, personne ne s'était étonné (est-il possible que mes voisins m'aient pris pour un original, je n'en sais rien, car le "qu’en-dira-t-on" n'avait plus la moindre importance à mes yeux). Pour revenir à l’Évangile, les femmes ont donc rapporté ce qui leur était arrivé, et cela n'avait pas non plus la moindre importance que les disciples les croient ou non. Finalement, Pierre se "réveille" de son état de torpeur et aussi vite s'en va voir et revient tout étonné. Mais on note bien qu'il n'y croit pas encore, car même l'absence de corps ne suscite d'abord en lui qu'un grand étonnement, inexplicable.
La leçon qui se dégage donc de cet Évangile est, en définitive, celle de l'humilité : nous croyons savoir et nous ne savons pas. Mais devant l'inconnu, quelle est l'attitude la plus adéquate : fermer son esprit, ou bien chercher à savoir ?
boisvert- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: La leçon du matin de Pâques
Voici une prédication du Pape François sur le même thème :
VEILLÉE PASCALE EN LA NUIT SAINTE
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
Nuit de veille que cette nuit.
Il ne dort pas, le Seigneur, il veille, le Gardien de son peuple (cf. Ps 121, 4), pour le faire sortir de l’esclavage et lui ouvrir le chemin de la liberté.
Le Seigneur veille et avec la puissance de son amour il fait passer le peuple à travers la Mer Rouge ; et il fait passer Jésus à travers l’abîme de la mort et des enfers.
Nuit de veille que fut cette nuit pour les disciples de Jésus. Nuit de douleur et de peur. Les hommes sont restés enfermés dans le Cénacle. Les femmes, au contraire, à l’aube du jour qui suit le sabbat, sont allées au tombeau pour oindre le corps de Jésus. Leur cœur était rempli d’émotion et elles se demandaient : “ Comment ferons-nous pour entrer ? Qui nous roulera la pierre du tombeau ?...”. Mais voici le premier signe de l’Événement : la grosse pierre avait déjà été roulée et la tombe était ouverte !
« En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc… » (Mc 16, 5). Les femmes furent les premières à voir ce grand signe : le tombeau vide ; et elles furent les premières à y entrer…
“ En entrant dans le tombeau ”. Cela nous fait du bien, en cette nuit de veille, de nous arrêter à réfléchir sur l’expérience des disciples de Jésus, qui nous interpelle nous aussi. C’est pour cela en effet, que nous sommes ici : pour entrer, entrer dans le Mystère que Dieu a accompli avec sa veille d’amour.
On ne peut vivre la Pâque sans entrer dans le mystère. Ce n’est pas un fait intellectuel, ce n’est pas seulement connaître, lire… C’est plus, c’est beaucoup plus !
“Entrer dans le mystère”, signifie capacité d’étonnement, de contemplation ; capacité d’écouter le silence et d’entendre le murmure d’un fin silence sonore dans lequel Dieu nous parle (cf. 1 R 19, 12).
Entrer dans le mystère nous demande de ne pas avoir peur de la réalité : de ne pas se fermer sur soi-même, de ne pas fuir devant ce que nous ne comprenons pas, de ne pas fermer les yeux devant les problèmes, de ne pas les nier, de ne pas éliminer les points d’interrogation…
Entrer dans le mystère signifie aller au-delà de ses propres sécurités confortables, au-delà de la paresse et de l’indifférence qui nous freinent, et se mettre à la recherche de la vérité, de la beauté et de l’amour, chercher un sens imprévisible, une réponse pas banale aux questions qui mettent en crise notre foi, notre fidélité et notre raison.
Pour entrer dans le mystère, il faut de l’humilité, l’humilité de s’abaisser, de descendre du piédestal de notre moi si orgueilleux, de notre présomption ; l’humilité de se redimensionner, en reconnaissant ce que nous sommes effectivement: des créatures, avec des qualités et des défauts, des pécheurs qui ont besoin de pardon. Pour entrer dans le mystère, il faut cet abaissement qui est impuissance, dépossession de ses propres idolâtries… adoration. Sans adorer, on ne peut entrer dans le mystère.
Les femmes disciples de Jésus nous enseignent tout cela. Elles ont veillé, cette nuit, avec la Mère. Et elle, la Vierge Mère, les a aidés à ne pas perdre la foi et l’espérance. Ainsi elles ne sont pas restées prisonnières de la peur et de la douleur, mais aux premières lueurs de l’aube, elles sont sorties, portant dans les mains leurs parfums et avec le cœur oint d’amour. Elles sont sorties et elles ont trouvé le tombeau ouvert. Et elles sont entrées. Elles ont veillé, elles sont sorties et elles sont entrées dans le Mystère. Apprenons d’elles à veiller avec Dieu et avec Marie, notre Mère, pour entrer dans le Mystère qui nous fait passer de la mort à la vie.
https://w2.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2015/documents/papa-francesco_20150404_omelia-veglia-pasquale.html
VEILLÉE PASCALE EN LA NUIT SAINTE
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
Nuit de veille que cette nuit.
Il ne dort pas, le Seigneur, il veille, le Gardien de son peuple (cf. Ps 121, 4), pour le faire sortir de l’esclavage et lui ouvrir le chemin de la liberté.
Le Seigneur veille et avec la puissance de son amour il fait passer le peuple à travers la Mer Rouge ; et il fait passer Jésus à travers l’abîme de la mort et des enfers.
Nuit de veille que fut cette nuit pour les disciples de Jésus. Nuit de douleur et de peur. Les hommes sont restés enfermés dans le Cénacle. Les femmes, au contraire, à l’aube du jour qui suit le sabbat, sont allées au tombeau pour oindre le corps de Jésus. Leur cœur était rempli d’émotion et elles se demandaient : “ Comment ferons-nous pour entrer ? Qui nous roulera la pierre du tombeau ?...”. Mais voici le premier signe de l’Événement : la grosse pierre avait déjà été roulée et la tombe était ouverte !
« En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc… » (Mc 16, 5). Les femmes furent les premières à voir ce grand signe : le tombeau vide ; et elles furent les premières à y entrer…
“ En entrant dans le tombeau ”. Cela nous fait du bien, en cette nuit de veille, de nous arrêter à réfléchir sur l’expérience des disciples de Jésus, qui nous interpelle nous aussi. C’est pour cela en effet, que nous sommes ici : pour entrer, entrer dans le Mystère que Dieu a accompli avec sa veille d’amour.
On ne peut vivre la Pâque sans entrer dans le mystère. Ce n’est pas un fait intellectuel, ce n’est pas seulement connaître, lire… C’est plus, c’est beaucoup plus !
“Entrer dans le mystère”, signifie capacité d’étonnement, de contemplation ; capacité d’écouter le silence et d’entendre le murmure d’un fin silence sonore dans lequel Dieu nous parle (cf. 1 R 19, 12).
Entrer dans le mystère nous demande de ne pas avoir peur de la réalité : de ne pas se fermer sur soi-même, de ne pas fuir devant ce que nous ne comprenons pas, de ne pas fermer les yeux devant les problèmes, de ne pas les nier, de ne pas éliminer les points d’interrogation…
Entrer dans le mystère signifie aller au-delà de ses propres sécurités confortables, au-delà de la paresse et de l’indifférence qui nous freinent, et se mettre à la recherche de la vérité, de la beauté et de l’amour, chercher un sens imprévisible, une réponse pas banale aux questions qui mettent en crise notre foi, notre fidélité et notre raison.
Pour entrer dans le mystère, il faut de l’humilité, l’humilité de s’abaisser, de descendre du piédestal de notre moi si orgueilleux, de notre présomption ; l’humilité de se redimensionner, en reconnaissant ce que nous sommes effectivement: des créatures, avec des qualités et des défauts, des pécheurs qui ont besoin de pardon. Pour entrer dans le mystère, il faut cet abaissement qui est impuissance, dépossession de ses propres idolâtries… adoration. Sans adorer, on ne peut entrer dans le mystère.
Les femmes disciples de Jésus nous enseignent tout cela. Elles ont veillé, cette nuit, avec la Mère. Et elle, la Vierge Mère, les a aidés à ne pas perdre la foi et l’espérance. Ainsi elles ne sont pas restées prisonnières de la peur et de la douleur, mais aux premières lueurs de l’aube, elles sont sorties, portant dans les mains leurs parfums et avec le cœur oint d’amour. Elles sont sorties et elles ont trouvé le tombeau ouvert. Et elles sont entrées. Elles ont veillé, elles sont sorties et elles sont entrées dans le Mystère. Apprenons d’elles à veiller avec Dieu et avec Marie, notre Mère, pour entrer dans le Mystère qui nous fait passer de la mort à la vie.
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