NOS MALHEURS DE NANTIS FACE AUX GRANDS MALHEURS .....
2 participants
Page 1 sur 1
NOS MALHEURS DE NANTIS FACE AUX GRANDS MALHEURS .....
NIGERIA: Des enfants mendiants affamés à l’assaut des villes du nord
KANO, 19 mars 2008 (IRIN) - La flambée des prix des denrées alimentaires a contraint les familles villageoises du nord du Nigeria à envoyer leurs enfants affamés – dont certains n’ont pas plus de quatre ans – mendier leur pitance à Kano et dans d’autres villes du nord, selon les autorités de la région.
« C’est vraiment épouvantable », a confié à IRIN Bala Mohammed, directeur du Societal Reorientation Directorate, une agence publique de l’Etat de Kano. « Au cours des derniers mois, nous avons observé une augmentation inquiétante du nombre d’enfants mendiants dans la ville ».
Des groupes d’enfants sales sillonnent les rues de Kano. Vêtus de haillons, ils tiennent dans leurs mains une sébile et se faufilent entre les voitures sous la chaleur et dans la poussière.
Selon les autorités, l’afflux de jeunes mendiants est plus important à Kano, capitale du Nord, mais toutes les autres villes de la région sont touchées par ce phénomène.
« Le nombre de mendiants a nettement augmenté, ici, au cours des derniers mois », a reconnu Salihou Mohammed
« Pendant des générations, les paysans ont eu des récoltes qui leur permettaient de nourrir leur famille toute l’année et de vendre les excédents au marché pour gagner de l’argent et couvrir d’autres besoins ».
« Mais les agriculteurs de la région ont enregistré de très mauvaises récoltes, la saison dernière », a déploré M. Nanono. Les pluies, qui tombent généralement pendant quatre mois, de mai à août, ont duré moins de trois mois et ont commencé plus tard que prévu. En outre, les cultures qui avaient pu résister aux pluies ont été détruites par les criquets, a-t-il ajouté.
« Les paysans n’ont pas assez de nourriture pour nourrir leurs familles et n’ont pas d’argent pour acheter des vivres, vendus très cher au marché », a souligné M. Nanono.
Avec les pénuries alimentaires observées tant à l’échelle nationale qu’internationale, les commerçants du marché des céréales de Dawanau, à Kano, le plus grand marché d’Afrique de l’Ouest, ont augmenté leurs prix.
Selon Magaji Ahmad, un des commerçants, depuis le mois de septembre, le prix d’un sac de maïs de 50 kilos a doublé, passant de 21 à 42 dollars américains, le prix du sac de mil est passé de 29 à 42 dollars et le sac de pois chiches, qui se vendait à 58 dollars, coûte désormais 100 dollars, a-t-il ajouté.
Pas de solution en vue
Les enfants mendiants ne se contentent pas de traîner autour des restaurants et des supermarchés de Kano, ils passent aussi de maison en maison.
« Le nombre d’enfants qui viennent frapper à ma porte a considérablement augmenté ces deux derniers mois », a déploré Zainab Ali, femme au foyer.
Aïcha Balogun, une autre femme de Kano, a confié à IRIN qu’elle hébergeait actuellement deux jeunes mendiants de l’Etat voisin de Jigawa, un garçon de quatre ans et son frère de six ans, qui avaient vécu dans les rues de Kano au cours des trois derniers mois.
« Lorsqu’ils sont venus mendier chez moi, j’ai remarqué qu’Abba [le plus jeune] avait été circoncis récemment et que son pénis était enflé et infecté », a dit Mme Balogun.
Selon les autorités, ces enfants peuvent basculer dans la pédophilie, la drogue ou être parfois victimes de meurtres rituels. Et à la longue, ils peuvent même constituer une menace sociale, a fait remarquer Bashir Ibrahim, un habitant de Kano : « Au fil du temps, leur faim peut se transformer en colère ».
KANO, 19 mars 2008 (IRIN) - La flambée des prix des denrées alimentaires a contraint les familles villageoises du nord du Nigeria à envoyer leurs enfants affamés – dont certains n’ont pas plus de quatre ans – mendier leur pitance à Kano et dans d’autres villes du nord, selon les autorités de la région.
« C’est vraiment épouvantable », a confié à IRIN Bala Mohammed, directeur du Societal Reorientation Directorate, une agence publique de l’Etat de Kano. « Au cours des derniers mois, nous avons observé une augmentation inquiétante du nombre d’enfants mendiants dans la ville ».
Des groupes d’enfants sales sillonnent les rues de Kano. Vêtus de haillons, ils tiennent dans leurs mains une sébile et se faufilent entre les voitures sous la chaleur et dans la poussière.
Selon les autorités, l’afflux de jeunes mendiants est plus important à Kano, capitale du Nord, mais toutes les autres villes de la région sont touchées par ce phénomène.
« Le nombre de mendiants a nettement augmenté, ici, au cours des derniers mois », a reconnu Salihou Mohammed
« Pendant des générations, les paysans ont eu des récoltes qui leur permettaient de nourrir leur famille toute l’année et de vendre les excédents au marché pour gagner de l’argent et couvrir d’autres besoins ».
« Mais les agriculteurs de la région ont enregistré de très mauvaises récoltes, la saison dernière », a déploré M. Nanono. Les pluies, qui tombent généralement pendant quatre mois, de mai à août, ont duré moins de trois mois et ont commencé plus tard que prévu. En outre, les cultures qui avaient pu résister aux pluies ont été détruites par les criquets, a-t-il ajouté.
« Les paysans n’ont pas assez de nourriture pour nourrir leurs familles et n’ont pas d’argent pour acheter des vivres, vendus très cher au marché », a souligné M. Nanono.
Avec les pénuries alimentaires observées tant à l’échelle nationale qu’internationale, les commerçants du marché des céréales de Dawanau, à Kano, le plus grand marché d’Afrique de l’Ouest, ont augmenté leurs prix.
Selon Magaji Ahmad, un des commerçants, depuis le mois de septembre, le prix d’un sac de maïs de 50 kilos a doublé, passant de 21 à 42 dollars américains, le prix du sac de mil est passé de 29 à 42 dollars et le sac de pois chiches, qui se vendait à 58 dollars, coûte désormais 100 dollars, a-t-il ajouté.
Pas de solution en vue
Les enfants mendiants ne se contentent pas de traîner autour des restaurants et des supermarchés de Kano, ils passent aussi de maison en maison.
« Le nombre d’enfants qui viennent frapper à ma porte a considérablement augmenté ces deux derniers mois », a déploré Zainab Ali, femme au foyer.
Aïcha Balogun, une autre femme de Kano, a confié à IRIN qu’elle hébergeait actuellement deux jeunes mendiants de l’Etat voisin de Jigawa, un garçon de quatre ans et son frère de six ans, qui avaient vécu dans les rues de Kano au cours des trois derniers mois.
« Lorsqu’ils sont venus mendier chez moi, j’ai remarqué qu’Abba [le plus jeune] avait été circoncis récemment et que son pénis était enflé et infecté », a dit Mme Balogun.
Selon les autorités, ces enfants peuvent basculer dans la pédophilie, la drogue ou être parfois victimes de meurtres rituels. Et à la longue, ils peuvent même constituer une menace sociale, a fait remarquer Bashir Ibrahim, un habitant de Kano : « Au fil du temps, leur faim peut se transformer en colère ».
Re: NOS MALHEURS DE NANTIS FACE AUX GRANDS MALHEURS .....
NIGERIA: Le trafic des fillettes, des maltraitances de plus en plus graves
Photo: Sarah Simpson/IRIN
Les enfants de Makoko, un bidonville composé de maisons sur pilotis, situé dans le centre-ville de Lagos, au Nigeria. Quelque 15 000 personnes vivent ici dans les conditions les plus rudimentaires que l’on puisse imaginer
KANO, 8 juillet 2008 (IRIN) - La traite des fillettes des villages vers les villes du Nigeria se développe et l’Etat est impuissant face à ce trafic, ont déclaré des responsables à IRIN.
« Le recrutement d’adolescentes qui travailleront comme domestiques dans des foyers riches ou de classe moyenne est une secteur florissant malgré les efforts que nous déployons pour y mettre fin », a déploré Bello Ahmed, directeur des bureaux de l’Agence nationale pour la prohibition du trafic des personnes (NAPTIP) à Kano.
Des fillettes âgées de 12 à 17 ans sont régulièrement conduites par les trafiquants des villages vers les villes, où elles travailleront comme femmes de chambre pour un salaire mensuel moyen de 1 500 nairas (13 dollars américains), généralement envoyé à leurs parents, qui ont plusieurs autres enfants à leur charge, selon M. Ahmed.
« En plus d’être privées d’éducation, ces fillettes sont, dans bien des cas, violées et battues par leurs employeurs, c’est pourquoi nous avons un dortoir qui nous permet de les réinsérer », a expliqué M. Ahmed.
« [Le trafic des] fillettes des villages vers les villes, où elles sont employées comme domestiques continue sans relâche. Cette pratique est même en plein essor », a admis Mairo Bello, directeur de l’Adolescent Health Information Project, une organisation non-gouvernementale (ONG) de Kano.
Outre la pauvreté, le trafic des femmes et des filles est motivé par les inégalités de revenus extrêmes qui existent au Nigeria, et les inégalités entre les sexes. Ce problème existe aux quatre coins du pays.
Les dangers
Saudatu Halilu, une jeune villageoise de 16 ans qui s’est installée à Kano pour y travailler comme femme de chambre, a connu les dangers de ce trafic.
Saudatu a été emmenée de l’Etat de Nassarawa (centre) jusqu’à Kano il y a 10 mois, pour y travailler comme domestique, mais son maître l’a forcée à coucher avec lui, a-t-elle raconté, et l’a menacée de la tuer si elle en parlait à quelqu’un.
« Je ne voulais pas raconter à ma maîtresse ni à qui que ce soit d’autre ce qui s’était passé par crainte de ce que mon maître me ferait, et je ne me suis pas rendue compte que j’étais enceinte jusqu’à ce que je consulte un médecin : j’avais commencé à présenter des signes qui avaient attiré l’attention de ma maîtresse », a confié Saudatu à l’AFP.
Photo: Lea-Lisa Westerhoff/IRIN
Ruth, 13 ans, fait ses devoirs. De l’âge de cinq ans à l’âge de neuf ans, elle a été privée du droit d’aller à l’école : tombée aux mains des trafiquants au Nigeria, elle a été emmenée au Gabon, et obligée à travailler comme marchande d’eau dans un marché
La pauvreté
La pauvreté incite les parents à pousser leurs filles adolescentes à travailler comme domestiques, croyant que ces basses besognes assureront à celles-ci de meilleures conditions de vie, selon M. Ahmed.
« Je n’ai eu d’autre choix que d’envoyer Hindu, ma fille aînée, travailler en ville car nous sommes pauvres et nous avons besoin d’argent pour nous nourrir », a expliqué Aïsha, mère de six enfants, qui a envoyé sa fille aînée, Hindu Nasidi, 14 ans, gagner de l’argent à Kano. La fillette s’est attiré les foudres de ses gardiens en ne lavant pas convenablement la vaisselle, et ceux-ci l’ont châtiée en lui versant du piment rouge moulu dans le vagin.
« L’argent qu’elle percevait pour faire ce travail nous était très utile car il nous permettait de nous occuper de ses six frères et sœurs, avant ce malheureux incident », a expliqué Mme Nasidi, invoquant la hausse du prix des denrées alimentaires pour expliquer sa décision initiale d’envoyer la jeune fille travailler à Kano.
Maintenant qu’Hindu a perdu son emploi, la famille vivote grâce aux revenus perçus par Mme Nasidi, tisseuse de tapis en raphia, et son mari, vendeur ambulant de mangues et de pastèques, qui ne gagnent pas assez pour nourrir correctement leurs six enfants.
Impuissants
Bien que la NAPTIP ait réussi à mettre fin à la pratique qui consistait à transporter les adolescentes dans des camions des villages jusqu’aux villes « comme des poules », M. Ahmed a admis que son agence n’était pas parvenue à éradiquer le trafic.
« Plus les organismes de maintien de l’ordre perfectionnent leurs stratégies de lutte contre cette activité, plus les trafiquants sophistiquent leurs méthodes », a-t-il déclaré.
Du fait du vide juridique qui empêche de traduire en justice ces trafiquants, la NAPTIP ne peut pas engager de poursuites à leur encontre, même lorsqu’ils sont arrêtés, d’après M. Ahmed.
La Loi sur les droits de l’enfant, qui prévoit une peine de cinq années de réclusion criminelle, assortie d’une amende de 424 dollars pour les individus reconnus coupables d’exploitation d’enfants par le travail n’a pas encore été adoptée par les corps législatifs des Etats du nord, car certaines de ses clauses sont contestées par les dignitaires culturels et religieux.
Frictions
Cette loi a provoqué des frictions entre le gouvernement fédéral nigérian, qui l’a approuvée, et les corps législatifs du nord.
« Nous sommes troublés par cette tendance à l’utilisation des adolescentes comme domestiques, une pratique qui constitue une forme de travail des enfants, et nous connaissons la disposition de la Loi sur les droits de l’enfant qui porte sur cette question », a indiqué à IRIN Abdulaziz Garba Gafasa, président du Parlement de Kano.
« Nous ne pouvons néanmoins pas approuver cette loi car certaines de ses clauses entrent en conflit avec nos valeurs religieuses et culturelles. Une fois que ces zones grises auront été retirées, nous la validerons ; dans le cas contraire, nous adopterons des arrêtés municipaux au plan étatique pour sanctionner les auteurs de cet acte méprisable ».
Mohammed Aliyu Mashi, qui collabore avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) dans la lutte contre le trafic d’enfants, rejette l’idée selon laquelle il n’y aurait aucune loi prévoyant de traduire en justice les trafiquants d’enfants ; pour lui, ce qui manque, c’est la volonté politique nécessaire pour faire appliquer la loi.
« Le code pénal en vigueur dans le nord prévoit une peine d’emprisonnement allant de cinq ans à la perpétuité pour les personnes condamnées pour trafic d’enfants et exploitation d’enfants par le travail », a expliqué M. Mashi.
« Les allégations de vide juridique sont juste une ruse ; c’est une excuse pour éviter de poursuivre les contrevenants en raison du manque de volonté politique des autorités ».
Photo: Sarah Simpson/IRIN
Les enfants de Makoko, un bidonville composé de maisons sur pilotis, situé dans le centre-ville de Lagos, au Nigeria. Quelque 15 000 personnes vivent ici dans les conditions les plus rudimentaires que l’on puisse imaginer
KANO, 8 juillet 2008 (IRIN) - La traite des fillettes des villages vers les villes du Nigeria se développe et l’Etat est impuissant face à ce trafic, ont déclaré des responsables à IRIN.
« Le recrutement d’adolescentes qui travailleront comme domestiques dans des foyers riches ou de classe moyenne est une secteur florissant malgré les efforts que nous déployons pour y mettre fin », a déploré Bello Ahmed, directeur des bureaux de l’Agence nationale pour la prohibition du trafic des personnes (NAPTIP) à Kano.
Des fillettes âgées de 12 à 17 ans sont régulièrement conduites par les trafiquants des villages vers les villes, où elles travailleront comme femmes de chambre pour un salaire mensuel moyen de 1 500 nairas (13 dollars américains), généralement envoyé à leurs parents, qui ont plusieurs autres enfants à leur charge, selon M. Ahmed.
« En plus d’être privées d’éducation, ces fillettes sont, dans bien des cas, violées et battues par leurs employeurs, c’est pourquoi nous avons un dortoir qui nous permet de les réinsérer », a expliqué M. Ahmed.
« [Le trafic des] fillettes des villages vers les villes, où elles sont employées comme domestiques continue sans relâche. Cette pratique est même en plein essor », a admis Mairo Bello, directeur de l’Adolescent Health Information Project, une organisation non-gouvernementale (ONG) de Kano.
Outre la pauvreté, le trafic des femmes et des filles est motivé par les inégalités de revenus extrêmes qui existent au Nigeria, et les inégalités entre les sexes. Ce problème existe aux quatre coins du pays.
Les dangers
Saudatu Halilu, une jeune villageoise de 16 ans qui s’est installée à Kano pour y travailler comme femme de chambre, a connu les dangers de ce trafic.
Saudatu a été emmenée de l’Etat de Nassarawa (centre) jusqu’à Kano il y a 10 mois, pour y travailler comme domestique, mais son maître l’a forcée à coucher avec lui, a-t-elle raconté, et l’a menacée de la tuer si elle en parlait à quelqu’un.
« Je ne voulais pas raconter à ma maîtresse ni à qui que ce soit d’autre ce qui s’était passé par crainte de ce que mon maître me ferait, et je ne me suis pas rendue compte que j’étais enceinte jusqu’à ce que je consulte un médecin : j’avais commencé à présenter des signes qui avaient attiré l’attention de ma maîtresse », a confié Saudatu à l’AFP.
Photo: Lea-Lisa Westerhoff/IRIN
Ruth, 13 ans, fait ses devoirs. De l’âge de cinq ans à l’âge de neuf ans, elle a été privée du droit d’aller à l’école : tombée aux mains des trafiquants au Nigeria, elle a été emmenée au Gabon, et obligée à travailler comme marchande d’eau dans un marché
La pauvreté
La pauvreté incite les parents à pousser leurs filles adolescentes à travailler comme domestiques, croyant que ces basses besognes assureront à celles-ci de meilleures conditions de vie, selon M. Ahmed.
« Je n’ai eu d’autre choix que d’envoyer Hindu, ma fille aînée, travailler en ville car nous sommes pauvres et nous avons besoin d’argent pour nous nourrir », a expliqué Aïsha, mère de six enfants, qui a envoyé sa fille aînée, Hindu Nasidi, 14 ans, gagner de l’argent à Kano. La fillette s’est attiré les foudres de ses gardiens en ne lavant pas convenablement la vaisselle, et ceux-ci l’ont châtiée en lui versant du piment rouge moulu dans le vagin.
« L’argent qu’elle percevait pour faire ce travail nous était très utile car il nous permettait de nous occuper de ses six frères et sœurs, avant ce malheureux incident », a expliqué Mme Nasidi, invoquant la hausse du prix des denrées alimentaires pour expliquer sa décision initiale d’envoyer la jeune fille travailler à Kano.
Maintenant qu’Hindu a perdu son emploi, la famille vivote grâce aux revenus perçus par Mme Nasidi, tisseuse de tapis en raphia, et son mari, vendeur ambulant de mangues et de pastèques, qui ne gagnent pas assez pour nourrir correctement leurs six enfants.
Impuissants
Bien que la NAPTIP ait réussi à mettre fin à la pratique qui consistait à transporter les adolescentes dans des camions des villages jusqu’aux villes « comme des poules », M. Ahmed a admis que son agence n’était pas parvenue à éradiquer le trafic.
« Plus les organismes de maintien de l’ordre perfectionnent leurs stratégies de lutte contre cette activité, plus les trafiquants sophistiquent leurs méthodes », a-t-il déclaré.
Du fait du vide juridique qui empêche de traduire en justice ces trafiquants, la NAPTIP ne peut pas engager de poursuites à leur encontre, même lorsqu’ils sont arrêtés, d’après M. Ahmed.
La Loi sur les droits de l’enfant, qui prévoit une peine de cinq années de réclusion criminelle, assortie d’une amende de 424 dollars pour les individus reconnus coupables d’exploitation d’enfants par le travail n’a pas encore été adoptée par les corps législatifs des Etats du nord, car certaines de ses clauses sont contestées par les dignitaires culturels et religieux.
Frictions
Cette loi a provoqué des frictions entre le gouvernement fédéral nigérian, qui l’a approuvée, et les corps législatifs du nord.
« Nous sommes troublés par cette tendance à l’utilisation des adolescentes comme domestiques, une pratique qui constitue une forme de travail des enfants, et nous connaissons la disposition de la Loi sur les droits de l’enfant qui porte sur cette question », a indiqué à IRIN Abdulaziz Garba Gafasa, président du Parlement de Kano.
« Nous ne pouvons néanmoins pas approuver cette loi car certaines de ses clauses entrent en conflit avec nos valeurs religieuses et culturelles. Une fois que ces zones grises auront été retirées, nous la validerons ; dans le cas contraire, nous adopterons des arrêtés municipaux au plan étatique pour sanctionner les auteurs de cet acte méprisable ».
Mohammed Aliyu Mashi, qui collabore avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) dans la lutte contre le trafic d’enfants, rejette l’idée selon laquelle il n’y aurait aucune loi prévoyant de traduire en justice les trafiquants d’enfants ; pour lui, ce qui manque, c’est la volonté politique nécessaire pour faire appliquer la loi.
« Le code pénal en vigueur dans le nord prévoit une peine d’emprisonnement allant de cinq ans à la perpétuité pour les personnes condamnées pour trafic d’enfants et exploitation d’enfants par le travail », a expliqué M. Mashi.
« Les allégations de vide juridique sont juste une ruse ; c’est une excuse pour éviter de poursuivre les contrevenants en raison du manque de volonté politique des autorités ».
Re: NOS MALHEURS DE NANTIS FACE AUX GRANDS MALHEURS .....
SIERRA LEONE: Les orphelins de guerre toujours hantés par les violences du passé
Theresa (au centre), une orpheline de guerre, se bat pour nourrir et habiller son enfant âgé de deux ans
KOINDU, 31 juillet 2008 (IRIN) - Theresa, une adolescente de 16 ans pleine d’entrain, a vu ses parents pour la dernière fois le jour où ils ont été emportés loin d’elle, dans la cohue, alors qu’ils fuyaient pour se réfugier en Guinée voisine à la suite d’une attaque menée par les rebelles dans leur ville, pendant la guerre civile (1991-2000).
La jeune fille, qui n’a jamais retrouvé ses parents, a vécu la guerre et ses conséquences dans des camps de réfugiés, mendiant et vendant son corps à des soldats et à d’autres contre un peu de nourriture ou un peu d’argent.
Aujourd’hui, la paix est revenue en Sierra Leone et Theresa vit avec sa tante à Koindu, une ville du sud-est de la Sierra Leone, ancien bastion principal des rebelles, pendant la guerre civile.
La jeune fille est mère d’un enfant de deux ans, dont elle ne connaît pas le père, car elle a eu de nombreux partenaires sexuels depuis qu’elle est rentrée chez elle. Il lui a rarement semblé, dit-elle, que sa vie valait la peine d’être vécue.
« J’ai l’impression de ne servir à rien, que [ma vie] n’a pas de sens », a-t-elle expliqué. « Je n’ai aucune idée de l’identité du père de l’enfant. Je dois lutter rien que pour nous trouver des vêtements. Je mendie pour avoir de quoi manger ».
Selon Alice Behrendt, qui a étudié les risques de suicide des enfants du Togo, du Burkina Faso, du Liberia et de la Sierra Leone pour le compte de l’organisation non-gouvernementale (ONG) Plan international, le sentiment de désespoir de Theresa est fréquent chez les orphelins de la guerre, et même chez les enfants qui n’ont pas perdu leurs parents pendant la guerre.
Risque de suicide élevé
« De tous les pays que j’ai étudiés, la Sierra Leone affiche de loin le taux de suicide le plus dramatique », a-t-elle expliqué.
De nombreux habitants de Koindu vivent encore dans les carcasses brûlées de bâtiments en ruine surmontés de toits en lambeaux de plastique et en feuilles séchées
À Koindu, sur les 180 enfants interrogés par Mme Behrendt (90 orphelins et 90 autres enfants), 59 pour cent avaient assisté à un suicide et 70 pour cent avaient envisagé d’attenter à leurs jours ou avaient déjà essayé de le faire.
Sur les 90 orphelins, huit étaient considérés comme ne représentant pas un risque de suicide.
« Les orphelins ne sont pas les seuls à courir ce risque, car beaucoup d’enfants qui n’ont pas perdu leurs parents vivent dans des environnements où ils sont victimes de maltraitances ou qui sont violents, d’une manière ou d’une autre », a expliqué Mme Behrendt.
« La principale différence, pour les orphelins, c’est qu’ils ont généralement une moins bonne estime d’eux-mêmes et des compétences sociales moindres, et qu’ils souffrent davantage de dépression. Ils présentent davantage de signes de trouble du stress post-traumatique, souffrent davantage d’incontinence nocturne et de problèmes de conduite », a-t-elle noté.
Les orphelines sont aussi susceptibles de se livrer à des transactions sexuelles, a-t-elle expliqué.
Cinquante pour cent des adolescentes interrogées par Plan international étaient en effet déjà tombées enceintes et bon nombre d’entre elles étaient atteintes d’infections sexuellement transmissibles. « Les filles se prostituent pour survivre. Certaines le font pour payer leurs frais de scolarité », a dit Mme Behrendt.
Les communautés sont bien conscientes du problème, selon elle. Toutefois, les solutions locales n’ont pas vraiment à voir avec les mécanismes occidentaux de conseil et de soutien. Tout individu surpris en train de tenter de mettre fin à ses jours est en effet châtié : il est battu ou même livré à la police.
Lawrence James a été formé au métier de conseiller par une autre ONG, qui opérait auparavant à Koindu ; aujourd’hui, il reçoit des fonds de Plan international pour rendre visite aux orphelins suicidaires.
Effondrement des relations sociales
De très nombreuses habitations de la région de Koindu ont été détruites pendant la guerre et n'ont toujours pas été reconstruites
Pour M. James, le manque total de soutien aux orphelins découle d’un effondrement des relations sociales, observé pendant la guerre. « Les gens ont perdu leurs valeurs culturelles et leur sens de la communauté », a-t-il indiqué.
Dans une ville où la plupart des habitants vivent encore dans les carcasses brûlées de bâtiments en ruine surmontés de toits en lambeaux de plastique et en feuilles séchées, les familles n’ont pas assez pour survivre, encore moins pour partager leurs ressources avec des orphelins.
« La pauvreté est le lot quotidien, ici », a-t-il noté. « Les familles ne peuvent tout simplement pas s’en sortir avec un enfant de plus : elles veulent se concentrer sur les leurs et sur elles-mêmes ».
M. James et deux de ses collègues, Fatmata Bah et Mustapha Abdulai, travaillent à améliorer les relations entre les orphelins et les personnes qui s’occupent d’eux, lorsqu’il y en a, et Plan international couvre parfois les frais de scolarité des enfants, afin qu’ils puissent aller à l’école.
En savoir plus sur ce que ressentent les enfants
Les trois conseillers s’efforcent également d’aider les enfants à acquérir la force mentale qui leur permettra de mettre leur passé violent derrière eux. Certains enfants ont non seulement perdu leurs parents pendant la guerre, mais ils ont également assisté à leur massacre, ou ont été eux-mêmes forcés de les tuer.
Les conseillers sont souvent les premiers à chercher à savoir ce que les enfants ressentent depuis ce qui leur est arrivé, à eux et aux personnes de leur entourage, pendant la guerre. Pendant la première semaine de traitement, les enfants se contentent généralement de pleurer, sans pouvoir parler.
Réussir à les faire parler de ce qu’ils ont vécu est donc perçu comme une victoire. Mais si les médiations familiales et le soutien peuvent être utiles, selon M. James, l’aide que peuvent apporter les conseillers est limitée par un manque de possibilités économiques et par le peu d’espoir de pouvoir offrir à ces enfants une vie meilleure.
Koindu n’est qu’un début pour Plan international, a expliqué Mme Behrendt, qui gère le projet. La prochaine étape consistera à élargir la zone d’aide pour y inclure les enfants d’autres régions de la Sierra Leone, du Liberia et de la Guinée.
« Il y a vraiment une histoire dans tous les coins, ici », a-t-elle déclaré. « Parfois, on a l’impression que les villes regorgent d’enfants à aider ».
Theresa (au centre), une orpheline de guerre, se bat pour nourrir et habiller son enfant âgé de deux ans
KOINDU, 31 juillet 2008 (IRIN) - Theresa, une adolescente de 16 ans pleine d’entrain, a vu ses parents pour la dernière fois le jour où ils ont été emportés loin d’elle, dans la cohue, alors qu’ils fuyaient pour se réfugier en Guinée voisine à la suite d’une attaque menée par les rebelles dans leur ville, pendant la guerre civile (1991-2000).
La jeune fille, qui n’a jamais retrouvé ses parents, a vécu la guerre et ses conséquences dans des camps de réfugiés, mendiant et vendant son corps à des soldats et à d’autres contre un peu de nourriture ou un peu d’argent.
Aujourd’hui, la paix est revenue en Sierra Leone et Theresa vit avec sa tante à Koindu, une ville du sud-est de la Sierra Leone, ancien bastion principal des rebelles, pendant la guerre civile.
La jeune fille est mère d’un enfant de deux ans, dont elle ne connaît pas le père, car elle a eu de nombreux partenaires sexuels depuis qu’elle est rentrée chez elle. Il lui a rarement semblé, dit-elle, que sa vie valait la peine d’être vécue.
« J’ai l’impression de ne servir à rien, que [ma vie] n’a pas de sens », a-t-elle expliqué. « Je n’ai aucune idée de l’identité du père de l’enfant. Je dois lutter rien que pour nous trouver des vêtements. Je mendie pour avoir de quoi manger ».
Selon Alice Behrendt, qui a étudié les risques de suicide des enfants du Togo, du Burkina Faso, du Liberia et de la Sierra Leone pour le compte de l’organisation non-gouvernementale (ONG) Plan international, le sentiment de désespoir de Theresa est fréquent chez les orphelins de la guerre, et même chez les enfants qui n’ont pas perdu leurs parents pendant la guerre.
Risque de suicide élevé
« De tous les pays que j’ai étudiés, la Sierra Leone affiche de loin le taux de suicide le plus dramatique », a-t-elle expliqué.
De nombreux habitants de Koindu vivent encore dans les carcasses brûlées de bâtiments en ruine surmontés de toits en lambeaux de plastique et en feuilles séchées
À Koindu, sur les 180 enfants interrogés par Mme Behrendt (90 orphelins et 90 autres enfants), 59 pour cent avaient assisté à un suicide et 70 pour cent avaient envisagé d’attenter à leurs jours ou avaient déjà essayé de le faire.
Sur les 90 orphelins, huit étaient considérés comme ne représentant pas un risque de suicide.
« Les orphelins ne sont pas les seuls à courir ce risque, car beaucoup d’enfants qui n’ont pas perdu leurs parents vivent dans des environnements où ils sont victimes de maltraitances ou qui sont violents, d’une manière ou d’une autre », a expliqué Mme Behrendt.
« La principale différence, pour les orphelins, c’est qu’ils ont généralement une moins bonne estime d’eux-mêmes et des compétences sociales moindres, et qu’ils souffrent davantage de dépression. Ils présentent davantage de signes de trouble du stress post-traumatique, souffrent davantage d’incontinence nocturne et de problèmes de conduite », a-t-elle noté.
Les orphelines sont aussi susceptibles de se livrer à des transactions sexuelles, a-t-elle expliqué.
Cinquante pour cent des adolescentes interrogées par Plan international étaient en effet déjà tombées enceintes et bon nombre d’entre elles étaient atteintes d’infections sexuellement transmissibles. « Les filles se prostituent pour survivre. Certaines le font pour payer leurs frais de scolarité », a dit Mme Behrendt.
Les communautés sont bien conscientes du problème, selon elle. Toutefois, les solutions locales n’ont pas vraiment à voir avec les mécanismes occidentaux de conseil et de soutien. Tout individu surpris en train de tenter de mettre fin à ses jours est en effet châtié : il est battu ou même livré à la police.
Lawrence James a été formé au métier de conseiller par une autre ONG, qui opérait auparavant à Koindu ; aujourd’hui, il reçoit des fonds de Plan international pour rendre visite aux orphelins suicidaires.
Effondrement des relations sociales
De très nombreuses habitations de la région de Koindu ont été détruites pendant la guerre et n'ont toujours pas été reconstruites
Pour M. James, le manque total de soutien aux orphelins découle d’un effondrement des relations sociales, observé pendant la guerre. « Les gens ont perdu leurs valeurs culturelles et leur sens de la communauté », a-t-il indiqué.
Dans une ville où la plupart des habitants vivent encore dans les carcasses brûlées de bâtiments en ruine surmontés de toits en lambeaux de plastique et en feuilles séchées, les familles n’ont pas assez pour survivre, encore moins pour partager leurs ressources avec des orphelins.
« La pauvreté est le lot quotidien, ici », a-t-il noté. « Les familles ne peuvent tout simplement pas s’en sortir avec un enfant de plus : elles veulent se concentrer sur les leurs et sur elles-mêmes ».
M. James et deux de ses collègues, Fatmata Bah et Mustapha Abdulai, travaillent à améliorer les relations entre les orphelins et les personnes qui s’occupent d’eux, lorsqu’il y en a, et Plan international couvre parfois les frais de scolarité des enfants, afin qu’ils puissent aller à l’école.
En savoir plus sur ce que ressentent les enfants
Les trois conseillers s’efforcent également d’aider les enfants à acquérir la force mentale qui leur permettra de mettre leur passé violent derrière eux. Certains enfants ont non seulement perdu leurs parents pendant la guerre, mais ils ont également assisté à leur massacre, ou ont été eux-mêmes forcés de les tuer.
Les conseillers sont souvent les premiers à chercher à savoir ce que les enfants ressentent depuis ce qui leur est arrivé, à eux et aux personnes de leur entourage, pendant la guerre. Pendant la première semaine de traitement, les enfants se contentent généralement de pleurer, sans pouvoir parler.
Réussir à les faire parler de ce qu’ils ont vécu est donc perçu comme une victoire. Mais si les médiations familiales et le soutien peuvent être utiles, selon M. James, l’aide que peuvent apporter les conseillers est limitée par un manque de possibilités économiques et par le peu d’espoir de pouvoir offrir à ces enfants une vie meilleure.
Koindu n’est qu’un début pour Plan international, a expliqué Mme Behrendt, qui gère le projet. La prochaine étape consistera à élargir la zone d’aide pour y inclure les enfants d’autres régions de la Sierra Leone, du Liberia et de la Guinée.
« Il y a vraiment une histoire dans tous les coins, ici », a-t-elle déclaré. « Parfois, on a l’impression que les villes regorgent d’enfants à aider ».
Re: NOS MALHEURS DE NANTIS FACE AUX GRANDS MALHEURS .....
LEONE: Des maladies endémiques véhiculées par les inondations
Les enfants nés ici ont une espérance de vie moyenne de 35 ans
KROO BAY, 22 juillet 2008 (IRIN) - Paludisme, diarrhée, vomissements, pneumonie, bronchite et autres infections respiratoires, infestations vermineuses, gale, abcès, plaies et furoncles sont toutes des maladies fréquentes dans la communauté de Kroo Bay, située à Freetown, capitale de la Sierra Leone. Dès lors, il n’est pas étonnant que l’espérance de vie moyenne des 6 000 habitants du bidonville soit de 35 ans, a affirmé Amadou Kandor, responsable sanitaire local.
Kroo Bay, l’un des quartiers les plus pauvres du centre de Freetown, capitale côtière du Sierra Leone, est un bidonville sordide. Le sol y est à tel point jonché de déchets que les chemins sont faits de plastiques, canettes et tubes de dentifrice compressés, et rares sont les parcelles de terre ocre encore visibles.
Des nuées de moustiques se reproduisent dans des bassins à l’eau verte et poisseuse, tandis que cochons et enfants ont pour terrain de jeu commun des amoncellements de déchets. Dans l’une des deux rivières qui traverse les abris surpeuplés, faits de métal et de bois, un cadavre de chien bouffi flotte à la surface, juste en amont du lieu où les habitants lavent leurs vêtements.
L’espérance de vie à Kroo Bay, effroyablement basse, est même inférieure à l’espérance de vie moyenne en Sierra Leone, qui est de 45 ans ; un critère majeur qui explique le classement du pays au dernier rang dans le rapport annuel sur le développement humain élaboré par le Programme des Nations Unies pour le développement.
Le bidonville de Kroo Bay abrite les 6 000 habitants les plus pauvres du pays le plus pauvre du monde. Lorsqu’il pleut, les abris sont inondés d’eaux usées et de déchets
Save the Children, une organisation non gouvernementale (ONG) britannique, a initié un projet à Kroo Bay en 2007 afin de tâcher de répondre aux besoins de la communauté en matière de santé, de protection de l’enfance et d’éducation.
Selon Dineke van der Wijk, directrice nationale, lorsque la santé est en jeu, il est nécessaire de s’attaquer non seulement aux causes des maladies, mais également à leurs symptômes.
« Nous avons rapidement découvert que cette zone était inondable et que nombre de personnes étaient exposées à des risques, car deux rivières s’y rejoignent », a expliqué Mme van der Wijk.
Il pleut six mois sur 12 à Freetown, qui compte parmi les villes les plus humides au monde. Kroo Bay se situe au pied de la colline abrupte sur laquelle la ville a été bâtie.
Les habitants de Kroo Bay ont appris à s’adapter aux inondations constantes, en construisant par exemple leurs lits sur pilotis, une pratique qui leur impose de dormir au-dessus d’une eau putride, et génère des infections respiratoires.
« Il est inutile de se concentrer uniquement sur les symptômes du problème », a dit Mme van der Wijk. « Nous devons également traiter la cause de l’insalubrité, soit, dans le cas présent, les inondations ».
Certaines ONG ont initié des projets temporaires pour tenter de limiter les inondations et leurs répercussions sanitaires les plus graves, mais le gouvernement et les bailleurs de fonds doivent identifier des solutions à long terme
Save the Children a alloué des fonds destinés à renforcer les rives des fleuves avec des sacs de sable, nettoyer la communauté de ses déchets, et dispenser une formation axée sur la santé et l’hygiène à ses habitants. L’ONG a également construit des allées en bois afin que tous puissent se déplacer autour du bidonville sans devoir marcher dans l’eau sale.
L’organisation a par ailleurs financé la création des Volontaires de la croix bleue (Blue Cross Volunteers), des jeunes qui dispensent des premiers soins, distribuent des sels de réhydratation pour le traitement de la diarrhée et identifient et traitent les cas de choléra.
Le travail réalisé par l’ONG n’est pas une solution à long terme au problème de Kroo Bay. « Nous ne serons pas là chaque année pour mener ces mêmes actions », a expliqué Mme van der Wijk.
« C’est un problème complexe, mais les bailleurs de fonds de plus grande envergure qui tentent de résoudre le problème de l’eau et de l’assainissement doivent trouver une solution aux problèmes des communautés marginalisées telles que celle-ci. »
Les habitants de Kroo Bay, confrontés à quelques mois de pluie supplémentaires cette année, apprécient néanmoins ce que l’ONG a fait pour eux. « Il est vital de contrôler les inondations ici », a déclaré M. Kandor, le responsable sanitaire.
Les enfants nés ici ont une espérance de vie moyenne de 35 ans
KROO BAY, 22 juillet 2008 (IRIN) - Paludisme, diarrhée, vomissements, pneumonie, bronchite et autres infections respiratoires, infestations vermineuses, gale, abcès, plaies et furoncles sont toutes des maladies fréquentes dans la communauté de Kroo Bay, située à Freetown, capitale de la Sierra Leone. Dès lors, il n’est pas étonnant que l’espérance de vie moyenne des 6 000 habitants du bidonville soit de 35 ans, a affirmé Amadou Kandor, responsable sanitaire local.
Kroo Bay, l’un des quartiers les plus pauvres du centre de Freetown, capitale côtière du Sierra Leone, est un bidonville sordide. Le sol y est à tel point jonché de déchets que les chemins sont faits de plastiques, canettes et tubes de dentifrice compressés, et rares sont les parcelles de terre ocre encore visibles.
Des nuées de moustiques se reproduisent dans des bassins à l’eau verte et poisseuse, tandis que cochons et enfants ont pour terrain de jeu commun des amoncellements de déchets. Dans l’une des deux rivières qui traverse les abris surpeuplés, faits de métal et de bois, un cadavre de chien bouffi flotte à la surface, juste en amont du lieu où les habitants lavent leurs vêtements.
L’espérance de vie à Kroo Bay, effroyablement basse, est même inférieure à l’espérance de vie moyenne en Sierra Leone, qui est de 45 ans ; un critère majeur qui explique le classement du pays au dernier rang dans le rapport annuel sur le développement humain élaboré par le Programme des Nations Unies pour le développement.
Le bidonville de Kroo Bay abrite les 6 000 habitants les plus pauvres du pays le plus pauvre du monde. Lorsqu’il pleut, les abris sont inondés d’eaux usées et de déchets
Save the Children, une organisation non gouvernementale (ONG) britannique, a initié un projet à Kroo Bay en 2007 afin de tâcher de répondre aux besoins de la communauté en matière de santé, de protection de l’enfance et d’éducation.
Selon Dineke van der Wijk, directrice nationale, lorsque la santé est en jeu, il est nécessaire de s’attaquer non seulement aux causes des maladies, mais également à leurs symptômes.
« Nous avons rapidement découvert que cette zone était inondable et que nombre de personnes étaient exposées à des risques, car deux rivières s’y rejoignent », a expliqué Mme van der Wijk.
Il pleut six mois sur 12 à Freetown, qui compte parmi les villes les plus humides au monde. Kroo Bay se situe au pied de la colline abrupte sur laquelle la ville a été bâtie.
Les habitants de Kroo Bay ont appris à s’adapter aux inondations constantes, en construisant par exemple leurs lits sur pilotis, une pratique qui leur impose de dormir au-dessus d’une eau putride, et génère des infections respiratoires.
« Il est inutile de se concentrer uniquement sur les symptômes du problème », a dit Mme van der Wijk. « Nous devons également traiter la cause de l’insalubrité, soit, dans le cas présent, les inondations ».
Certaines ONG ont initié des projets temporaires pour tenter de limiter les inondations et leurs répercussions sanitaires les plus graves, mais le gouvernement et les bailleurs de fonds doivent identifier des solutions à long terme
Save the Children a alloué des fonds destinés à renforcer les rives des fleuves avec des sacs de sable, nettoyer la communauté de ses déchets, et dispenser une formation axée sur la santé et l’hygiène à ses habitants. L’ONG a également construit des allées en bois afin que tous puissent se déplacer autour du bidonville sans devoir marcher dans l’eau sale.
L’organisation a par ailleurs financé la création des Volontaires de la croix bleue (Blue Cross Volunteers), des jeunes qui dispensent des premiers soins, distribuent des sels de réhydratation pour le traitement de la diarrhée et identifient et traitent les cas de choléra.
Le travail réalisé par l’ONG n’est pas une solution à long terme au problème de Kroo Bay. « Nous ne serons pas là chaque année pour mener ces mêmes actions », a expliqué Mme van der Wijk.
« C’est un problème complexe, mais les bailleurs de fonds de plus grande envergure qui tentent de résoudre le problème de l’eau et de l’assainissement doivent trouver une solution aux problèmes des communautés marginalisées telles que celle-ci. »
Les habitants de Kroo Bay, confrontés à quelques mois de pluie supplémentaires cette année, apprécient néanmoins ce que l’ONG a fait pour eux. « Il est vital de contrôler les inondations ici », a déclaré M. Kandor, le responsable sanitaire.
Re: NOS MALHEURS DE NANTIS FACE AUX GRANDS MALHEURS .....
POURQUOI AI-JE CREE CE FIL ?
Pour que nous n'oublions pas qu'il y a toujours plus malheureux que soi !
Pour que nous n'oublions pas non plus que dans notre monde il y a des tas de gens qui n'ont pas droit à la parôle pour se plaindre !
Pour que nous n'oublions pas que nous avons parfois trop tendance à abuser de nos moyens d'expression d'une manière égoïste au point que nous hnous croyons obligé de placer notre miséricorde là où nous croyons faire un acte de charité...
Citation :
"
MAINTENANT, je me dois de vous donner une PRIERE TRES IMPORTANTE A DIRE TOUS LES JOURS JUSQU'A L'AVERTISSEMENT
Pour que nous n'oublions pas qu'il y a toujours plus malheureux que soi !
Pour que nous n'oublions pas non plus que dans notre monde il y a des tas de gens qui n'ont pas droit à la parôle pour se plaindre !
Pour que nous n'oublions pas que nous avons parfois trop tendance à abuser de nos moyens d'expression d'une manière égoïste au point que nous hnous croyons obligé de placer notre miséricorde là où nous croyons faire un acte de charité...
Citation :
"
marine a écrit:
Je suis en train de lire un livre sur Marie Julie Jahenny ( la stigmatisée de la Fraudais) et j'ai lu hier soir ceci : la Sainte Vierge lui dit à un moment : "Ceux qui souffrent dans l'abandon et le délaissement auront au ciel, une couronne de perles précieuses" .
Et aussi :
"Courage, enfant du Calvaire ! L'existence humaine est longue en apparence, mais ses heures et ses jours finiront". Il faut vraiment rester attachée à la vertu d'espérance, et à la fin, on sait qui triomphe : C'est l'Amour, c'est Dieu, c'est le coeur immaculé de Marie comme elle nous l'a dit à Fatima...
Je crois que le Démon se déchaîne car ce sont ses dernières heures, ceux qui s'en remettent pleinement à Dieu sont les plus éprouvés...
Clémentine
MAINTENANT, je me dois de vous donner une PRIERE TRES IMPORTANTE A DIRE TOUS LES JOURS JUSQU'A L'AVERTISSEMENT
Re: NOS MALHEURS DE NANTIS FACE AUX GRANDS MALHEURS .....
merci pour ce message , aussi j'aimerai savoir quelle est la provenance de cette priere ?
effectivement il faut continuellement remettre les choses en perspectives , et rendre grace a tout moment.
effectivement il faut continuellement remettre les choses en perspectives , et rendre grace a tout moment.
emmana- Aime la Bible
- Messages : 11
Localisation : Quebec
Inscription : 29/09/2008
Sujets similaires
» Moise : le face à face avec Dieu catéchèse du père Daniel-Marie
» alertes et réactions face aux decisions et mediatisation du gouvernement face au virus
» Le Pape François bientôt face à face avec le Christ
» Le temps se suspend : celui du face-à-face avec l'ange
» face à face avec l'ordre noire des illuminatis
» alertes et réactions face aux decisions et mediatisation du gouvernement face au virus
» Le Pape François bientôt face à face avec le Christ
» Le temps se suspend : celui du face-à-face avec l'ange
» face à face avec l'ordre noire des illuminatis
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum