La chasteté sacerdotale du prêtre catholique
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La chasteté sacerdotale du prêtre catholique
La chasteté sacerdotale du prêtre catholique
Benoit XVI, au moment où certains évêques modernistes, notamment en Allemagne et en Autriche, tentent de revenir sur cette pieuse tradition, a profité d’une convention théologique « Fidélité du Christ, fidélité du prêtre » pour déclarer : « la valeur du célibat sacré qui, dans l’Eglise latine, est un charisme requis pour l’ordination […] C’est signe de la consécration toute entière au Seigneur, une expression du don de soi à Dieu et aux autres». Cette déclaration est une réponse à ceux qui évoquent, fallacieusement alors que 96 % des actes de cette nature sont le fait de personnes mariées, de supprimer le célibat des prêtres pour éviter les actes de pédophilie.
L’Eglise est pourtant très claire sur le sujet :
« Tous les ministres ordonnés de l’Église latine, à l’exception des diacres permanents, sont normalement choisis parmi les hommes croyants qui vivent en célibataires et qui ont la volonté de garder le célibat <>… Le célibat est un signe de cette vie nouvelle au service de laquelle le ministre de l’Église est consacré ; accepté d’un cœur joyeux, il annonce de façon rayonnante le Règne de Dieu. » [Article #1579, p. 409]
A partir de l’ordination, dignité exceptionnelle,
l’état de prêtre justifier un sacrifice souvent héroïque.
Les évêques, les prêtres et les diacres ont une place privilégiée, car ils sont « ceux qui sont au service des sacrements divins » (qui sacramentis divinis inserviunt), « ceux qui sont affectés au service de l’autel » (qui altario inserviunt). Ces expressions, qui qualifient indistinctement les trois degrés supérieurs de la cléricature, indiquent que le fondement spécifique de la continence est le service des sacramenta et de l’autel, c’est-à-dire le service de l’Eucharistie. C’est là la motivation centrale. Si le prêtre doit garder la continence, c’est avant tout pour le service de l’Eucharistie. Il est tout à fait inexact, comme le font certains, de parler de « continence cultuelle », ou de « pureté cultuelle », car ces expressions sont chargées de résonances païennes ou philosophiques (notamment stoïciennes). En réalité, c’est la liturgie, et la liturgie eucharistique avant tout, qui, actualisant le mystère pascal, fait du prêtre un médiateur entre Dieu et les hommes. Configuré à Jésus-Christ, tête et époux de l’Eglise, le prêtre est un « alter Christus », agissant « in persona Christi » pour le service du peuple de Dieu, service qui trouve son expression la plus haute dans l’intercession eucharistique et d’une façon générale, dans le dialogue permanent du prêtre avec le Père des hommes et le Maître de l’histoire. Par l’Eucharistie, auquel il est « ordonné », le prêtre devient l’intercesseur qualifié pour traiter avec Dieu en toute simplicité de cœur (simpliciter) des affaires de ses frères les hommes.
C’est donc, par priorité, ce caractère de médiateur qui entraîne comme corollaire allant de soi, dans l’esprit des Pères des premiers siècles, l’obligation de la continence. Les Pères orientaux notamment, dans leur style enthousiaste, exaltent sans complexe la dignité du prêtre : « Ceux-là, s’élèvent au-dessus de la multitude par leur vertu et leur familiarité avec Dieu, tenant le rôle de l’âme par rapport au corps ou de la pensée par rapport à l’âme…» (Saint Grégoire de Nazianze)
C’est la liturgie eucharistique qui, actualisant le mystère pascal,
fait du prêtre un médiateur entre Dieu et les hommes.
Si tant d’hommes mariés, tant de couples chrétiens des premiers siècles, ont accepté la discipline de la continence à partir de l’ordination, c’est que la conscience de cette dignité exceptionnelle, accueillie comme un don gratuit, était assez vive pour justifier un sacrifice souvent héroïque. C’est en toute connaissance de cause qu’ils franchissaient le pas de la continence, et qu’ils devenaient ensuite, à leur tour, les « gardiens de la pureté ». Ces hommes qui ont légiféré pour le maintien de la discipline du célibat dans les conciles ou les synodes régionaux n’étaient pas des « refoulés », à qui la sexualité humaine faisait peur ou inspirait une méfiance morbide, non, c’étaient des hommes choisis, des hommes mûrs, et mûris par une expérience parfois d’époux et de pères de famille, qui manifestaient à l’ordination la dignité exceptionnelle du sacerdoce chrétien. Hilaire de Poitiers, Pacien de Barcelone, Sévère de Ravenne, Eucher de Lyon, Paulin de Noie, pour ne citer que quelques-uns, tous ont montré l’idée de l’mmense dignité du sacerdoce, et « nul ne s’arroge à soi-même cet honneur, on y est appelé par Dieu, absolument comme Aaron », et le choix de Dieu fait de la liberté qui accepte d’y répondre une liberté plus parfaite.
Dans l’encyclique de Pie XI, Ad sacerdotii catholici, le 20 décembre 1935, saint Joseph fait partie des exemples cités pour encourager le célibat des prêtres :
« De fait, la loi du célibat ecclésiastique, dont la première trace écrite, qui suppose évidemment une coutume plus ancienne, se rencontre dans un canon du Concile d’Elvire (28) au début du IVe siècle, alors que la persécution sévissait encore, ne fait que rendre obligatoire une certaine exigence morale, pourrions-nous dire, qui ressort de l’Evangile et la prédication apostolique. Constater la haute estime dont le divin Maître avait fait montre pour la chasteté en l’exaltant comme une chose qui dépasse les forces ordinaires (cf. Mt 19, 11) ; savoir qu’il était » fleur d’une mère vierge (29) « , et depuis l’enfance élevé dans la famille virginale de Marie et de Joseph ; voir sa prédilection pour les âmes pures, comme les deux Jean, le Baptiste et l’Evangéliste ; entendre le grand Apôtre Paul, fidèle interprète de la loi évangélique et des pensées du Christ, prêcher le prix inestimable de la virginité, spécialement dans le but d’un service de Dieu plus assidu : celui qui est sans épouse se préoccupe des choses du Seigneur ; il cherche comment plaire à Dieu (1 Co 7, 32) ; tout cela devrait pour ainsi dire nécessairement faire sentir aux prêtres de la Nouvelle Alliance l’attrait céleste de cette vertu choisie, leur faire désirer d’être du nombre de ceux à qui il a été donné de comprendre cette parole (cf. Mt 19, 11), et leur faire adopter spontanément cette observance, sanctionnée très tôt par une loi très grave dans toute l’Eglise latine, » afin que ce que les Apôtres ont enseigné – comme l’affirme à la fin du IVe siècle le IIIe Concile de Carthage – et ce que nos prédécesseurs ont observé, nous aussi, nous y soyons fidèles. (Pie XI, encyclique Ad sacerdotti catholici, § 30)
Le sacrement de l’Ordre « configure le prêtre au Christ,
Tête et Pasteur, Serviteur et Epoux de l’Eglise.
L’histoire et la théologie affirment, chacune à sa manière, ce que les Pères de l’Eglise appelaient la dignité exceptionnelle du sacerdoce ; le sacrement de l’Ordre « configure (le ministre) au Christ Tête et Pasteur, Serviteur et Epoux de l’Eglise ». Dans ce contexte, le célibat sacerdotal apparaît comme une exigence de radicalisme évangélique favorisant de manière spéciale le mode de vie « sponsal » qui découle logiquement de la configuration du prêtre à Jésus-Christ par le sacrement de l’Ordre. Ces motivations théologiques, l’histoire nous montre qu’elles étaient dès les origines le fondement de la tradition disciplinaire de la continence des clercs. Ne faisant qu’un avec le Christ médiateur, configurés avec lui, les évêques, prêtres et diacres exerçaient un ministère d’intercession qui, depuis les Apôtres, était conçu comme un don total au service de l’Eglise et de l’humanité entière.
La discipline de la continence sacerdotale a pu être conçue dès les origines comme une priorité, d’où dépendait la perfection du peuple chrétien. Ce n’est pas un hasard si la plupart des traités patristiques sur la virginité, qui ont tant fart pour l’essor de la vie religieuse, ont été composés par des évêques : Cyprien de Carthage, Méthode d’Olympe, Athanase d’Alexandrie, Basile d’Ancyre, Augustin d’Hippone, et d’autres. « Gardiens de la pureté », les chefs d’Eglises avaient la conviction qu’ils devaient prêcher d’exemple et exhorter sans cesse, afin d’entraîner les fidèles sur la voie royale, mais étroite, qui conduit au Christ.
Source:
https://lebloglaquestion.wordpress.com/2010/03/27/la-chastete-sacerdotale-du-pretre-catholique/
Benoit XVI, au moment où certains évêques modernistes, notamment en Allemagne et en Autriche, tentent de revenir sur cette pieuse tradition, a profité d’une convention théologique « Fidélité du Christ, fidélité du prêtre » pour déclarer : « la valeur du célibat sacré qui, dans l’Eglise latine, est un charisme requis pour l’ordination […] C’est signe de la consécration toute entière au Seigneur, une expression du don de soi à Dieu et aux autres». Cette déclaration est une réponse à ceux qui évoquent, fallacieusement alors que 96 % des actes de cette nature sont le fait de personnes mariées, de supprimer le célibat des prêtres pour éviter les actes de pédophilie.
L’Eglise est pourtant très claire sur le sujet :
« Tous les ministres ordonnés de l’Église latine, à l’exception des diacres permanents, sont normalement choisis parmi les hommes croyants qui vivent en célibataires et qui ont la volonté de garder le célibat <>… Le célibat est un signe de cette vie nouvelle au service de laquelle le ministre de l’Église est consacré ; accepté d’un cœur joyeux, il annonce de façon rayonnante le Règne de Dieu. » [Article #1579, p. 409]
A partir de l’ordination, dignité exceptionnelle,
l’état de prêtre justifier un sacrifice souvent héroïque.
Les évêques, les prêtres et les diacres ont une place privilégiée, car ils sont « ceux qui sont au service des sacrements divins » (qui sacramentis divinis inserviunt), « ceux qui sont affectés au service de l’autel » (qui altario inserviunt). Ces expressions, qui qualifient indistinctement les trois degrés supérieurs de la cléricature, indiquent que le fondement spécifique de la continence est le service des sacramenta et de l’autel, c’est-à-dire le service de l’Eucharistie. C’est là la motivation centrale. Si le prêtre doit garder la continence, c’est avant tout pour le service de l’Eucharistie. Il est tout à fait inexact, comme le font certains, de parler de « continence cultuelle », ou de « pureté cultuelle », car ces expressions sont chargées de résonances païennes ou philosophiques (notamment stoïciennes). En réalité, c’est la liturgie, et la liturgie eucharistique avant tout, qui, actualisant le mystère pascal, fait du prêtre un médiateur entre Dieu et les hommes. Configuré à Jésus-Christ, tête et époux de l’Eglise, le prêtre est un « alter Christus », agissant « in persona Christi » pour le service du peuple de Dieu, service qui trouve son expression la plus haute dans l’intercession eucharistique et d’une façon générale, dans le dialogue permanent du prêtre avec le Père des hommes et le Maître de l’histoire. Par l’Eucharistie, auquel il est « ordonné », le prêtre devient l’intercesseur qualifié pour traiter avec Dieu en toute simplicité de cœur (simpliciter) des affaires de ses frères les hommes.
C’est donc, par priorité, ce caractère de médiateur qui entraîne comme corollaire allant de soi, dans l’esprit des Pères des premiers siècles, l’obligation de la continence. Les Pères orientaux notamment, dans leur style enthousiaste, exaltent sans complexe la dignité du prêtre : « Ceux-là, s’élèvent au-dessus de la multitude par leur vertu et leur familiarité avec Dieu, tenant le rôle de l’âme par rapport au corps ou de la pensée par rapport à l’âme…» (Saint Grégoire de Nazianze)
C’est la liturgie eucharistique qui, actualisant le mystère pascal,
fait du prêtre un médiateur entre Dieu et les hommes.
Si tant d’hommes mariés, tant de couples chrétiens des premiers siècles, ont accepté la discipline de la continence à partir de l’ordination, c’est que la conscience de cette dignité exceptionnelle, accueillie comme un don gratuit, était assez vive pour justifier un sacrifice souvent héroïque. C’est en toute connaissance de cause qu’ils franchissaient le pas de la continence, et qu’ils devenaient ensuite, à leur tour, les « gardiens de la pureté ». Ces hommes qui ont légiféré pour le maintien de la discipline du célibat dans les conciles ou les synodes régionaux n’étaient pas des « refoulés », à qui la sexualité humaine faisait peur ou inspirait une méfiance morbide, non, c’étaient des hommes choisis, des hommes mûrs, et mûris par une expérience parfois d’époux et de pères de famille, qui manifestaient à l’ordination la dignité exceptionnelle du sacerdoce chrétien. Hilaire de Poitiers, Pacien de Barcelone, Sévère de Ravenne, Eucher de Lyon, Paulin de Noie, pour ne citer que quelques-uns, tous ont montré l’idée de l’mmense dignité du sacerdoce, et « nul ne s’arroge à soi-même cet honneur, on y est appelé par Dieu, absolument comme Aaron », et le choix de Dieu fait de la liberté qui accepte d’y répondre une liberté plus parfaite.
Dans l’encyclique de Pie XI, Ad sacerdotii catholici, le 20 décembre 1935, saint Joseph fait partie des exemples cités pour encourager le célibat des prêtres :
« De fait, la loi du célibat ecclésiastique, dont la première trace écrite, qui suppose évidemment une coutume plus ancienne, se rencontre dans un canon du Concile d’Elvire (28) au début du IVe siècle, alors que la persécution sévissait encore, ne fait que rendre obligatoire une certaine exigence morale, pourrions-nous dire, qui ressort de l’Evangile et la prédication apostolique. Constater la haute estime dont le divin Maître avait fait montre pour la chasteté en l’exaltant comme une chose qui dépasse les forces ordinaires (cf. Mt 19, 11) ; savoir qu’il était » fleur d’une mère vierge (29) « , et depuis l’enfance élevé dans la famille virginale de Marie et de Joseph ; voir sa prédilection pour les âmes pures, comme les deux Jean, le Baptiste et l’Evangéliste ; entendre le grand Apôtre Paul, fidèle interprète de la loi évangélique et des pensées du Christ, prêcher le prix inestimable de la virginité, spécialement dans le but d’un service de Dieu plus assidu : celui qui est sans épouse se préoccupe des choses du Seigneur ; il cherche comment plaire à Dieu (1 Co 7, 32) ; tout cela devrait pour ainsi dire nécessairement faire sentir aux prêtres de la Nouvelle Alliance l’attrait céleste de cette vertu choisie, leur faire désirer d’être du nombre de ceux à qui il a été donné de comprendre cette parole (cf. Mt 19, 11), et leur faire adopter spontanément cette observance, sanctionnée très tôt par une loi très grave dans toute l’Eglise latine, » afin que ce que les Apôtres ont enseigné – comme l’affirme à la fin du IVe siècle le IIIe Concile de Carthage – et ce que nos prédécesseurs ont observé, nous aussi, nous y soyons fidèles. (Pie XI, encyclique Ad sacerdotti catholici, § 30)
Le sacrement de l’Ordre « configure le prêtre au Christ,
Tête et Pasteur, Serviteur et Epoux de l’Eglise.
L’histoire et la théologie affirment, chacune à sa manière, ce que les Pères de l’Eglise appelaient la dignité exceptionnelle du sacerdoce ; le sacrement de l’Ordre « configure (le ministre) au Christ Tête et Pasteur, Serviteur et Epoux de l’Eglise ». Dans ce contexte, le célibat sacerdotal apparaît comme une exigence de radicalisme évangélique favorisant de manière spéciale le mode de vie « sponsal » qui découle logiquement de la configuration du prêtre à Jésus-Christ par le sacrement de l’Ordre. Ces motivations théologiques, l’histoire nous montre qu’elles étaient dès les origines le fondement de la tradition disciplinaire de la continence des clercs. Ne faisant qu’un avec le Christ médiateur, configurés avec lui, les évêques, prêtres et diacres exerçaient un ministère d’intercession qui, depuis les Apôtres, était conçu comme un don total au service de l’Eglise et de l’humanité entière.
La discipline de la continence sacerdotale a pu être conçue dès les origines comme une priorité, d’où dépendait la perfection du peuple chrétien. Ce n’est pas un hasard si la plupart des traités patristiques sur la virginité, qui ont tant fart pour l’essor de la vie religieuse, ont été composés par des évêques : Cyprien de Carthage, Méthode d’Olympe, Athanase d’Alexandrie, Basile d’Ancyre, Augustin d’Hippone, et d’autres. « Gardiens de la pureté », les chefs d’Eglises avaient la conviction qu’ils devaient prêcher d’exemple et exhorter sans cesse, afin d’entraîner les fidèles sur la voie royale, mais étroite, qui conduit au Christ.
Source:
https://lebloglaquestion.wordpress.com/2010/03/27/la-chastete-sacerdotale-du-pretre-catholique/
WorshipYlios- J'adore l'Eucharistie
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