*** " La Force du sourire d'un bébé " ***
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vévette
Sofoyal
Maud
7 participants
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*** " La Force du sourire d'un bébé " ***
Comment ne pas craquer devant un beau bébé qui dort !
La force du sourire d’un bébé !
Les curés de paroisse sont un peu comme les médecins généralistes : ils voient toutes sortes de gens ! Un curé se souvient :
Quand ce soir-là, j’ai ouvert ma porte, je n’ai d’abord vu qu’un grand gaillard d’environ 1m 85, genre pilier de rugby, avec des yeux noirs et un beau collier de barbe. Puis sa femme, toute menue, avec un profil de madone et des yeux d’un bleu sombre.
Entrez tous les deux, leur dis-je
Tous les trois, rectifia-t-il en riant. Et j’aperçus au bout de son bras, un de ces paniers berceaux qu’il déposa doucement à ses pieds. Il entrouvrit le sac et dit en confidence à son épouse :
Elle dort. Il posa ses grandes mains carrées sur ses genoux et murmura :
Alors, Marie-Pierre, tu racontes ?
Ah non ! André, tu avais accepté de le raconter toi-même ; c’est ton histoire après tout !
Il se mit à parler. Au début, il cherchait un peu ses mots et puis il parla comme une source qui jaillit. Il était orphelin, élevé par la DASS. II avait cravaché dur pour devenir ingénieur ; maintenant, il était chef de chantier sur autoroute. Il avait rencontré sa Marie-Pierre et il lui avait dit :
Pas de curé, pas de maire, et pour un bout de temps, pas d’enfant. Vu ? Elle avait accepté à regret. Quand elle lui annonça, un an plus tard, qu’elle était enceinte, ce fut le drame. D’une voix dure, il lui dit :
Bon, tu connais l’I.V.G., le plus tôt sera le mieux. C’est même remboursé par la Sécu. En la voyant hésitante, il ajouta :
De toute façon, c’est lui ou moi. Elle avait longtemps hésité. Mais un matin, elle lui avait dit :
Fais ce que tu veux, moi je le garde. Il était resté. Les mois suivants avaient été terribles. Elle redoutait, et lui désirait une fausse couche. Il avait voulu assister à l’accouchement qui l’avait bouleversé, moins par l’arrivée en ce monde de cette petite chose fripée et criarde, que par le mystère de ce que vivait celle qu’il aimait. Peu à peu, malgré tout, son coeur changeait.
C’est six mois plus tard que tout s’était joué. Ma femme m’a dit : Va voir si elle dort.
Elle a toujours peur qu’elle s’arrête de respirer, ça arrive aux bébés. Nous laissons toujours une veilleuse près de son berceau. Je me suis assis et je l’ai regardée, et ça s’est mis à gamberger dans mon crâne.
Je me disais : II y a un an, elle n’existait pas, et maintenant elle est là, si belle. D’où viens-tu, petite Claire ?
Je me croyais athée mais je sais que ce n’est pas le hasard qui peut faire de tels miracles ! Et moi, maintenant, je t’ai sur les bras, qu’est-ce que je vais faire de toi ? Je sais construire des ponts et creuser des tunnels, mais élever un enfant !
Je m’aperçus soudain qu’elle avait ouvert les yeux. Elle me regardait avec des yeux immenses, un regard pénétrant. Il n’était pas sévère ce regard, mais sérieux ; il me traversait, me jugeait.
Et je me suis dit : Si Marie-Pierre avait fait ce que je voulais, tu ne serais plus là, petite Claire ; comme si je t’avais étranglée avec mes mains. J’ai eu honte.
Elle a alors bougé, tendu les bras vers moi. Je lui ai donné mon doigt qu’elle a attrapé de sa main minuscule. Elle serrait si fort que ses petits ongles étaient tout blancs. Elle me souriait.
Et quelque chose a craqué en moi, comme un barrage qui cède. Elle venait de refermer les yeux. J’ai pleuré comme un môme, comme je n’avais pas pleuré depuis longtemps, de douleur, mais aussi de joie.
Je me suis senti pardonné.
Et j’ai dit le "Notre Père" une prière pour moi difficile, car mon père, je ne l’ai pas connu. Ma femme est arrivée à ce moment-là ; les femmes comprennent certaines choses sans qu’on leur explique. Je lui ai dit : Dis donc, chérie, j’ai une idée. Je me demande si ça serait bien qu’on la fasse baptiser cette môme ? Elle fut tout de suite d’accord.
Dans la foulée j’ai ajouté :
Et j’ai une autre idée : puisqu’on aura un curé sous la main, je ne sais pas si tu serais d’accord, on pourrait peut-être lui demander de nous bricoler un petit mariage en même temps. Alors, elle m’a sauté au cou en me traitant de grand fou, et c’est pour ça qu’on est là.
Ils ont fait, quelque temps plus tard, un beau mariage et un beau baptême. Au moment des consentements, Claire s’est mise à gigoter entre les bras de sa marraine.
Elle voulait être avec papa et maman, ce qui fût fait. Elle était donc entre eux quand ils se promirent fidélité et regarda, avec beaucoup de curiosité, sa maman passer l’anneau brillant dans le gros doigt de son papa, le même qu’elle avait tenu durant la fameuse nuit.
Au fond, c’est elle qui lui avait mis la bague au doigt... Le sourire d’un bébé est le plus fort !
Source : www.labonnenouvelle.fr
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: *** " La Force du sourire d'un bébé " ***
Un témoignage comme celui là est bon
pour la santé de l'âme et du corps.
Merci!!
pour la santé de l'âme et du corps.
Merci!!
Sofoyal- Combat l'antechrist
- Messages : 2384
Inscription : 03/11/2013
vévette- Avec Saint Joseph
- Messages : 1270
Localisation : Bretagne
Inscription : 13/11/2014
Re: *** " La Force du sourire d'un bébé " ***
Très touchant....et rêveur ! (pas péjoratif hein, mais dans le sens où si cela pouvait se répéter plus souvent....)
Merci du partage.
Fraternellement.
Merci du partage.
Fraternellement.
Stef54- Aime la Divine Volonté
- Messages : 836
Localisation : Lorraine
Inscription : 03/01/2013
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: *** " La Force du sourire d'un bébé " ***
Chère Maud, merci d'avoir posté ce joli témoignage.
Je crois particulièrement à la puissance du sourire d'un bébé (d'un petit enfant en général).
Jésus Christ nous dit qu'ils sont les "anges" de la terre (dans l'oeuvre de Maria Valtorta).
Souvent ces petits anges vous jettent parfois un sourire qui rend heureux, un sourire angélique, tellement attendrissant, tellement beau, tellement positif.
Et quand on y réfléchit, celui qui a fait des êtres si attendrissants, si aimants, ne peut être qu'exceptionnel, plein d'amour et de bonté, pour avoir fait les choses ainsi. Et cet être c'est Dieu, n'est-ce pas là un témoignage merveilleux de son amour?
Béni soit-il!
Je crois particulièrement à la puissance du sourire d'un bébé (d'un petit enfant en général).
Jésus Christ nous dit qu'ils sont les "anges" de la terre (dans l'oeuvre de Maria Valtorta).
Souvent ces petits anges vous jettent parfois un sourire qui rend heureux, un sourire angélique, tellement attendrissant, tellement beau, tellement positif.
Et quand on y réfléchit, celui qui a fait des êtres si attendrissants, si aimants, ne peut être qu'exceptionnel, plein d'amour et de bonté, pour avoir fait les choses ainsi. Et cet être c'est Dieu, n'est-ce pas là un témoignage merveilleux de son amour?
Béni soit-il!
al3- Pour le roi
- Messages : 651
Localisation : --------
Inscription : 20/11/2014
Re: *** " La Force du sourire d'un bébé " ***
@al3
Amicalement
Maud
C'est moi qui vous remercie d'avoir compris ce message qui nous est adressévous écrivez
Chère Maud, merci d'avoir posté ce joli témoignage.
Je crois particulièrement à la puissance du sourire d'un bébé (d'un petit enfant en général).
Jésus Christ nous dit qu'ils sont les "anges" de la terre (dans l'oeuvre de Maria Valtorta).
Souvent ces petits anges vous jettent parfois un sourire qui rend heureux, un sourire angélique, tellement attendrissant, tellement beau, tellement positif.
Et quand on y réfléchit, celui qui a fait des êtres si attendrissants, si aimants, ne peut être qu'exceptionnel, plein d'amour et de bonté, pour avoir fait les choses ainsi. Et cet être c'est Dieu, n'est-ce pas là un témoignage merveilleux de son amour?
Amicalement
Maud
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: *** " La Force du sourire d'un bébé " ***
Maud a écrit:
Comment ne pas craquer devant un beau bébé qui dort !
La force du sourire d’un bébé !
Les curés de paroisse sont un peu comme les médecins généralistes : ils voient toutes sortes de gens ! Un curé se souvient :
Quand ce soir-là, j’ai ouvert ma porte, je n’ai d’abord vu qu’un grand gaillard d’environ 1m 85, genre pilier de rugby, avec des yeux noirs et un beau collier de barbe. Puis sa femme, toute menue, avec un profil de madone et des yeux d’un bleu sombre.
Entrez tous les deux, leur dis-je
Tous les trois, rectifia-t-il en riant. Et j’aperçus au bout de son bras, un de ces paniers berceaux qu’il déposa doucement à ses pieds. Il entrouvrit le sac et dit en confidence à son épouse :
Elle dort. Il posa ses grandes mains carrées sur ses genoux et murmura :
Alors, Marie-Pierre, tu racontes ?
Ah non ! André, tu avais accepté de le raconter toi-même ; c’est ton histoire après tout !
Il se mit à parler. Au début, il cherchait un peu ses mots et puis il parla comme une source qui jaillit. Il était orphelin, élevé par la DASS. II avait cravaché dur pour devenir ingénieur ; maintenant, il était chef de chantier sur autoroute. Il avait rencontré sa Marie-Pierre et il lui avait dit :
Pas de curé, pas de maire, et pour un bout de temps, pas d’enfant. Vu ? Elle avait accepté à regret. Quand elle lui annonça, un an plus tard, qu’elle était enceinte, ce fut le drame. D’une voix dure, il lui dit :
Bon, tu connais l’I.V.G., le plus tôt sera le mieux. C’est même remboursé par la Sécu. En la voyant hésitante, il ajouta :
De toute façon, c’est lui ou moi. Elle avait longtemps hésité. Mais un matin, elle lui avait dit :
Fais ce que tu veux, moi je le garde. Il était resté. Les mois suivants avaient été terribles. Elle redoutait, et lui désirait une fausse couche. Il avait voulu assister à l’accouchement qui l’avait bouleversé, moins par l’arrivée en ce monde de cette petite chose fripée et criarde, que par le mystère de ce que vivait celle qu’il aimait. Peu à peu, malgré tout, son coeur changeait.
C’est six mois plus tard que tout s’était joué. Ma femme m’a dit : Va voir si elle dort.
Elle a toujours peur qu’elle s’arrête de respirer, ça arrive aux bébés. Nous laissons toujours une veilleuse près de son berceau. Je me suis assis et je l’ai regardée, et ça s’est mis à gamberger dans mon crâne.
Je me disais : II y a un an, elle n’existait pas, et maintenant elle est là, si belle. D’où viens-tu, petite Claire ?
Je me croyais athée mais je sais que ce n’est pas le hasard qui peut faire de tels miracles ! Et moi, maintenant, je t’ai sur les bras, qu’est-ce que je vais faire de toi ? Je sais construire des ponts et creuser des tunnels, mais élever un enfant !
Je m’aperçus soudain qu’elle avait ouvert les yeux. Elle me regardait avec des yeux immenses, un regard pénétrant. Il n’était pas sévère ce regard, mais sérieux ; il me traversait, me jugeait.
Et je me suis dit : Si Marie-Pierre avait fait ce que je voulais, tu ne serais plus là, petite Claire ; comme si je t’avais étranglée avec mes mains. J’ai eu honte.
Elle a alors bougé, tendu les bras vers moi. Je lui ai donné mon doigt qu’elle a attrapé de sa main minuscule. Elle serrait si fort que ses petits ongles étaient tout blancs. Elle me souriait.
Et quelque chose a craqué en moi, comme un barrage qui cède. Elle venait de refermer les yeux. J’ai pleuré comme un môme, comme je n’avais pas pleuré depuis longtemps, de douleur, mais aussi de joie.
Je me suis senti pardonné.
Et j’ai dit le "Notre Père" une prière pour moi difficile, car mon père, je ne l’ai pas connu. Ma femme est arrivée à ce moment-là ; les femmes comprennent certaines choses sans qu’on leur explique. Je lui ai dit : Dis donc, chérie, j’ai une idée. Je me demande si ça serait bien qu’on la fasse baptiser cette môme ? Elle fut tout de suite d’accord.
Dans la foulée j’ai ajouté :
Et j’ai une autre idée : puisqu’on aura un curé sous la main, je ne sais pas si tu serais d’accord, on pourrait peut-être lui demander de nous bricoler un petit mariage en même temps. Alors, elle m’a sauté au cou en me traitant de grand fou, et c’est pour ça qu’on est là.
Ils ont fait, quelque temps plus tard, un beau mariage et un beau baptême. Au moment des consentements, Claire s’est mise à gigoter entre les bras de sa marraine.
Elle voulait être avec papa et maman, ce qui fût fait. Elle était donc entre eux quand ils se promirent fidélité et regarda, avec beaucoup de curiosité, sa maman passer l’anneau brillant dans le gros doigt de son papa, le même qu’elle avait tenu durant la fameuse nuit.
Au fond, c’est elle qui lui avait mis la bague au doigt... Le sourire d’un bébé est le plus fort !
Source : www.labonnenouvelle.fr
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25748
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: *** " La Force du sourire d'un bébé " ***
Merci beaucoup @Gilles
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: *** " La Force du sourire d'un bébé " ***
magnifique ce témoignage Maud, merci pour le partage...
j'ai trouver cela particulièrement touchant !
j'ai trouver cela particulièrement touchant !
Invité- Invité
Re: *** " La Force du sourire d'un bébé " ***
Très beau ça fait du bien
c12345- Contemplatif
- Messages : 1962
Inscription : 25/09/2012
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
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