AIMER LE JOUR DU SEIGNEUR COMME ON AIME DIEU LUI-MÊME
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AIMER LE JOUR DU SEIGNEUR COMME ON AIME DIEU LUI-MÊME
AIMER LE JOUR DU SEIGNEUR COMME ON AIME DIEU LUI-MÊME
L’Évangile, et la foi chrétienne qui en découle, est un appel à la sainteté. «Dieu nous a créés pour être saints et sans péché devant sa face, grâce à son amour.» (Ep 1, 4) ou encore «Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.» (Mt 5, 48 ). Mais la sainteté n’est jamais atteinte, elle est toujours à refaire et à parfaire. À l’instar de notre vie biologique qui est assujettie aux cycles et aux rythmes des lois de la nature, cet appel à la sainteté a besoin d’être relancé périodiquement . C’est pourquoi Dieu, qui sait et qui désire ce qu’il y a de meilleur pour les créatures sorties de ses mains, a dit: «Tu sanctifieras le Jour du Seigneur ».
En 1998 le Pape Jean-Paul II a lancé aux catholiques du monde entier un vibrant appel à la sainteté en rapport avec notre façon de vivre le Jour du Seigneur. Malheureusement cette exhortation à redécouvrir le sens profond du dimanche n’a pas connu la diffusion qu’elle méritait. Mais fidèle à sa ligne de conduite et en dépit de l’opposition ou de l’indifférence d’une grande proportion de baptisés endormis, Jean-Paul II n’a pas peur de lancer des appels à la sainteté, y compris aux jeunes, comme on peut le constater lors des Journées Mondiales de la Jeunesse.
«Tu sanctifieras le Jour du Seigneur». Combien de baptisés ont purement et simplement effacé de leur mémoire cette Parole de Vie. Et combien d’autres l’ont réduit à une maigre participation à une messe de routine. Pourtant, comme dit Jean-Paul II, la sanctification du Jour du Seigneur, faisant partie des dix Paroles qui décrivent les piliers de la vie morale, ... est une expression ... indispensable du rapport avec Dieu. C’est un élément déterminant de l’identité chrétienne et il a une valeur irremplaçable.
Le Jour du Seigneur est saint parce que Dieu l’a rendu saint: c’est le jour où il a contemplé l’œuvre de sa création, le jour où il nous a recréé par la résurrection du Christ, le jour où il nous invite à franchir déjà le seuil de son éternité. Aussi il nous faut entrer en dimanche comme on entre dans un véritable sanctuaire: le sanctuaire du Temps de Dieu. C’est le jour où le temporel cède la place à l’éternel. Si ce jour n’est pas respecté et sanctifié, il est impossible de faire nôtre la demande du Christ: «Cherchez d’abord le Royaume des cieux et sa justice.» (Mt 6, 33)
Notre Dieu n’est pas solitude mais communion: il est Père, Fils et Esprit Saint. Créés à son image, nous aussi sommes faits pour la communion. Notre identité fondamentale n’est pas fonctionnelle mais relationnelle. C’est pourquoi notre tâche primordiale ne consiste pas à faire des choses mais d’être en relation et en harmonie avec Dieu, avec les autres et avec la nature. L’existence même du Jour du Seigneur repose sur cette relation à Dieu et aux autres. Le dimanche nous est donné pour nous permettre de vivre, périodiquement, une expérience d’intense communion.
Seigneur, parfois inconsciemment, nous avons contribué à détruire le sanctuaire du Temps de Dieu: le dimanche. Nous l’avons utilisé à nos propres fins comme un jour ordinaire. Donne-nous la force de le reconstruire dans notre vie personnelle, dans notre famille, dans notre communauté chrétienne.
LE JOUR DU SEIGNEUR POSSÈDE UN COEUR
Le JdS possède un cœur et un corps: son cœur est le rassemblement eucharistique, son corps est composé de repos, de prière, d’intimité familiale et de charité. Un corps sans cœur est sans vie et un cœur sans corps ne sert à rien.
Oui le JdS est le jour qui fait exister l’Église et c’est d’abord par le rassemblement eucharistique où les fidèles peuvent communier au Corps du Christ lui-même, notre Sauveur et notre Dieu. Il est donc important qu’ils se réunissent pour exprimer pleinement l’identité même de l’Église, l’ekklesia, l’assemblée convoquée par le Seigneur ressuscité ... . Comme le dit merveilleusement Alain Faucher, faisons du dimanche «une journée consacrée au bonheur collectif d’être le peuple de Dieu».
Puissent les hommes et les femmes du troisième millénaire rencontrer le Christ ressuscité lui-même en voyant l’Église qui , chaque dimanche, célèbre dans la joie le mystère où elle puise tout sa vie... .
Mais nous ne pouvons pas réduire la sanctification du dimanche à la participation à une courte messe, souvent entendue dans la routine. Au lieu de sanctifier ce jour ce serait plutôt s’en débarrasser en 40 minutes. Ce serait comme fabriquer un cœur pour le mettre dans un pot de verre. On aurait un cœur sans corps: ni pieds, ni mains, ni visage.
LE JOUR DU SEIGNEUR POSSÈDE UN CORPS
Il faut être conscient que nous vivons dans une société grandement sécularisée qui s’organise de plus en plus sans aucune référence à Dieu et à ce qu’il attend de nous. Un paganisme moderne émerge où les idoles ne sont plus des êtres mythiques mais des choses comme les biens de consommation, le plaisir, le divertissement. Ce paganisme ambiant nous a envahi au point de nous faire perdre de vue ce qui est proprement chrétien et ce qui ne l’est pas. Comme les démons expulsés par Jésus dans l’Évangile, nous devrons secouer notre esprit avec violence pour faire sortir ce paganisme de nos habitudes et de notre vie personnelle et communautaire. Cette perte de sensibilité chrétienne a conduit à l’abandon d’une composante essentielle de la sanctification du dimanche, à savoir la nécessité de faire de ce jour un jour de repos et de non consommation. Cette composante constitue un préalable indispensable si nous voulons être fidèles à l’esprit de ce jour.
«Observe le jour du sabbat pour le sanctifier, comme te l’a commandé Yahvé ton Dieu. Pendant six jours tu travailleras et tu feras ton ouvrage, mais le septième jour est un sabbat pour Yahvé ton Dieu.» (Dt 5,12)
Cette parole de vie nous invite à rythmer notre vie sur le tempo du ciel. En effet, l’alternance du travail et du repos, inscrite dans la nature humaine, est voulue par Dieu lui-même, comme le montre le récit de la création dans le livre de la genèse (cf. Gn 2, 2-3; Ex 20, 8-11).
Le repos est une attitude obligée du JdS si on veut prendre du recul et contempler les sens des choses. Il est nécessaire de se dégager des occupations ordinaires pour s’adonner à la prière, favoriser les relations familiales et amicales, pour être libre et donner une attention aux aînés, aux malades, aux personnes seules. L’expérience prouve sans équivoque que l’absence de repos périodique transforme les êtres humains en machines qui perdent de vue le but même de leur action et le sens des valeurs
L’Évangile, et la foi chrétienne qui en découle, est un appel à la sainteté. «Dieu nous a créés pour être saints et sans péché devant sa face, grâce à son amour.» (Ep 1, 4) ou encore «Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.» (Mt 5, 48 ). Mais la sainteté n’est jamais atteinte, elle est toujours à refaire et à parfaire. À l’instar de notre vie biologique qui est assujettie aux cycles et aux rythmes des lois de la nature, cet appel à la sainteté a besoin d’être relancé périodiquement . C’est pourquoi Dieu, qui sait et qui désire ce qu’il y a de meilleur pour les créatures sorties de ses mains, a dit: «Tu sanctifieras le Jour du Seigneur ».
En 1998 le Pape Jean-Paul II a lancé aux catholiques du monde entier un vibrant appel à la sainteté en rapport avec notre façon de vivre le Jour du Seigneur. Malheureusement cette exhortation à redécouvrir le sens profond du dimanche n’a pas connu la diffusion qu’elle méritait. Mais fidèle à sa ligne de conduite et en dépit de l’opposition ou de l’indifférence d’une grande proportion de baptisés endormis, Jean-Paul II n’a pas peur de lancer des appels à la sainteté, y compris aux jeunes, comme on peut le constater lors des Journées Mondiales de la Jeunesse.
«Tu sanctifieras le Jour du Seigneur». Combien de baptisés ont purement et simplement effacé de leur mémoire cette Parole de Vie. Et combien d’autres l’ont réduit à une maigre participation à une messe de routine. Pourtant, comme dit Jean-Paul II, la sanctification du Jour du Seigneur, faisant partie des dix Paroles qui décrivent les piliers de la vie morale, ... est une expression ... indispensable du rapport avec Dieu. C’est un élément déterminant de l’identité chrétienne et il a une valeur irremplaçable.
Le Jour du Seigneur est saint parce que Dieu l’a rendu saint: c’est le jour où il a contemplé l’œuvre de sa création, le jour où il nous a recréé par la résurrection du Christ, le jour où il nous invite à franchir déjà le seuil de son éternité. Aussi il nous faut entrer en dimanche comme on entre dans un véritable sanctuaire: le sanctuaire du Temps de Dieu. C’est le jour où le temporel cède la place à l’éternel. Si ce jour n’est pas respecté et sanctifié, il est impossible de faire nôtre la demande du Christ: «Cherchez d’abord le Royaume des cieux et sa justice.» (Mt 6, 33)
Notre Dieu n’est pas solitude mais communion: il est Père, Fils et Esprit Saint. Créés à son image, nous aussi sommes faits pour la communion. Notre identité fondamentale n’est pas fonctionnelle mais relationnelle. C’est pourquoi notre tâche primordiale ne consiste pas à faire des choses mais d’être en relation et en harmonie avec Dieu, avec les autres et avec la nature. L’existence même du Jour du Seigneur repose sur cette relation à Dieu et aux autres. Le dimanche nous est donné pour nous permettre de vivre, périodiquement, une expérience d’intense communion.
Seigneur, parfois inconsciemment, nous avons contribué à détruire le sanctuaire du Temps de Dieu: le dimanche. Nous l’avons utilisé à nos propres fins comme un jour ordinaire. Donne-nous la force de le reconstruire dans notre vie personnelle, dans notre famille, dans notre communauté chrétienne.
LE JOUR DU SEIGNEUR POSSÈDE UN COEUR
Le JdS possède un cœur et un corps: son cœur est le rassemblement eucharistique, son corps est composé de repos, de prière, d’intimité familiale et de charité. Un corps sans cœur est sans vie et un cœur sans corps ne sert à rien.
Oui le JdS est le jour qui fait exister l’Église et c’est d’abord par le rassemblement eucharistique où les fidèles peuvent communier au Corps du Christ lui-même, notre Sauveur et notre Dieu. Il est donc important qu’ils se réunissent pour exprimer pleinement l’identité même de l’Église, l’ekklesia, l’assemblée convoquée par le Seigneur ressuscité ... . Comme le dit merveilleusement Alain Faucher, faisons du dimanche «une journée consacrée au bonheur collectif d’être le peuple de Dieu».
Puissent les hommes et les femmes du troisième millénaire rencontrer le Christ ressuscité lui-même en voyant l’Église qui , chaque dimanche, célèbre dans la joie le mystère où elle puise tout sa vie... .
Mais nous ne pouvons pas réduire la sanctification du dimanche à la participation à une courte messe, souvent entendue dans la routine. Au lieu de sanctifier ce jour ce serait plutôt s’en débarrasser en 40 minutes. Ce serait comme fabriquer un cœur pour le mettre dans un pot de verre. On aurait un cœur sans corps: ni pieds, ni mains, ni visage.
LE JOUR DU SEIGNEUR POSSÈDE UN CORPS
Il faut être conscient que nous vivons dans une société grandement sécularisée qui s’organise de plus en plus sans aucune référence à Dieu et à ce qu’il attend de nous. Un paganisme moderne émerge où les idoles ne sont plus des êtres mythiques mais des choses comme les biens de consommation, le plaisir, le divertissement. Ce paganisme ambiant nous a envahi au point de nous faire perdre de vue ce qui est proprement chrétien et ce qui ne l’est pas. Comme les démons expulsés par Jésus dans l’Évangile, nous devrons secouer notre esprit avec violence pour faire sortir ce paganisme de nos habitudes et de notre vie personnelle et communautaire. Cette perte de sensibilité chrétienne a conduit à l’abandon d’une composante essentielle de la sanctification du dimanche, à savoir la nécessité de faire de ce jour un jour de repos et de non consommation. Cette composante constitue un préalable indispensable si nous voulons être fidèles à l’esprit de ce jour.
«Observe le jour du sabbat pour le sanctifier, comme te l’a commandé Yahvé ton Dieu. Pendant six jours tu travailleras et tu feras ton ouvrage, mais le septième jour est un sabbat pour Yahvé ton Dieu.» (Dt 5,12)
Cette parole de vie nous invite à rythmer notre vie sur le tempo du ciel. En effet, l’alternance du travail et du repos, inscrite dans la nature humaine, est voulue par Dieu lui-même, comme le montre le récit de la création dans le livre de la genèse (cf. Gn 2, 2-3; Ex 20, 8-11).
Le repos est une attitude obligée du JdS si on veut prendre du recul et contempler les sens des choses. Il est nécessaire de se dégager des occupations ordinaires pour s’adonner à la prière, favoriser les relations familiales et amicales, pour être libre et donner une attention aux aînés, aux malades, aux personnes seules. L’expérience prouve sans équivoque que l’absence de repos périodique transforme les êtres humains en machines qui perdent de vue le but même de leur action et le sens des valeurs
n111- Avec le Pape François
- Messages : 996
Inscription : 18/10/2006
Re: AIMER LE JOUR DU SEIGNEUR COMME ON AIME DIEU LUI-MÊME
Le repos du dimanche nous libère de l’esclavage de la consommation et de l’emprise des mass-média. Il est nécessaire pour vivre personnellement et communautairement une vie d’amour gratuit avec Dieu. Comme les amoureux arrêtent tout et prennent du temps ensemble, ainsi les chrétiens sont appelés à prendre le repos du dimanche à cause de Dieu et avec lui, montrant ainsi à la face du monde qu’ils sont en amour avec lui.
À notre époque, il reste nécessaire de faire effort pour que tous puissent connaître la liberté, le repos et la détente nécessaires à leur dignité d’hommes, avec les exigences religieuses, familiales, culturelles, interpersonnelles qui s’y rattachent et qui peuvent difficilement être satisfaites, si l’on ne réserve pas au moins un jour par semaine où il sera possible de jouir ENSEMBLE de la faculté de se reposer dans une atmosphère de fête.
C’est à cette liberté nécessaire au maintien de notre relation à Dieu et aux autres que le Christ pense quand il dit: «Le Sabbat est fait pour l’homme ...».
Comme le dit Jean-Paul II : «Le jour du repos est donc tel, d’abord parce qu’il est le jour béni par Dieu et sanctifié par lui, autrement dit séparé des autres jours pour être, entre tous, le Jour du Seigneur. ... il est une garantie contre la servitude totalitaire du travail (et de la consommation) par une assimilation à Dieu ... Il est non seulement signe perpétuel rendant l’homme et son rythme de travail à l’image de Dieu, mais un signe sanctifiant unissant à Dieu.» Cette définition est très forte, c’est presque celle que l’on donne d’un sacrement. Le Saint Père nous exhorte avec insistance à redécouvrir le sens du dimanche, la valeur de sa célébration, sa signification pour l’existence humaine et chrétienne.
REDONNER À DIEU LE JOUR QUE NOUS LUI AVONS VOLÉ
Le curé d’Ars souffrait beaucoup de voir certains de ses paroissiens profaner le Jour du Seigneur. Il disait: «Le dimanche le bon Dieu nous ouvre ses trésors, à nous d’y puiser à pleines mains... . La profanation du dimanche conduit à l’indifférence... . Le dimanche c’est le bien du bon Dieu. De quel droit touchez-vous à ce qui ne vous appartient pas ? Vous savez que le bien volé ne profite jamais... . Le jour que vous volez au Seigneur ne vous profitera pas non plus.»
Avec le curé d’Ars je n’hésite pas à dire que le vol le plus odieux de l’histoire a été commis par des chrétiens. En effet une grande proportion d’entre eux ont volé Dieu: ils lui ont volé son Jour, le dimanche, pour en faire un jour de commerce et de consommation comme les autres. Mais en volant à Dieu son Jour ils ont perdus le temps de vivre. Un commis de Rona nous disait: «Si le gouvernement ordonnait de fermer le dimanche, j’en serais le premier content. Je n’ai plus de vie familiale. J’ai congé le vendredi, ma femme le lundi. Il est presque impossible d’être ensemble avec les enfants. » Au contraire le temps donné au Christ, dit Jean-Paul II, n’est jamais un temps perdu, mais plutôt un temps gagné pour l’humanisation profonde de nos relations et de notre vie... .
Seigneur garde-moi de prendre part à ce vol.
DIRE NON À LA CONSOMMATION POUR DIRE OUI À LA COMMUNION
À Satan qui lui suggère de changer des pierres en pain Jésus répond: «L’Homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.» (Mt, 4,4) Comme l’exprime merveilleusement Charles Journet «cette parole est devenue une lumière suprême pour l’humanité... Elle prophétisait que partout où serait proclamé le primat du temporel et de l’économique, c’est le pain lui-même, chez les hommes devenus sans cœur, qui commencerait de se changer en pierres.»
C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui sous nos yeux pour de nombreuses familles et dans la société en général (vie à fleur de peau, violence, suicides de jeunes, dégradation des relations) parce que l’on se refuse un temps d’arrêt, de gratuité, d’intériorité comme Dieu nous le demande solennellement de le faire en son Jour.
Seigneur, autrefois dans le temple, tu as chassé les vendeurs en disant: «Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic car c’est une maison de prière.» Aujourd’hui tu nous dirais certainement: «Ne faites pas de mon Jour un jour de trafic et de consommation, car mon Jour doit être un jour de communion.»
De même qu’il n’est pas possible de se sanctifier sans le savoir mais seulement en faisant des choix conscients et en posant des gestes concrets, de la même façon il n’est pas possible de sanctifier le JdS sans faire des choix conscients et sans poser des gestes précis: pour sanctifier le JdS il faut organiser sa semaine (son temps et ses priorités) en conséquence. Sanctifier le JdS nous conduit jusque là.
Par une décision libre et par amour pour le JdS, n’encouragez pas le dimanche païen. Librement ne vous permettez pas de faire du dimanche un jour de commerce et de consommation. Abstenez-vous de faire des achats en ce jour. Pour cela développez un réflexe de prévoyance pendant la semaine. Encourager le commerce et le magasinage le dimanche, c’est contribuer à la dégradation du tissu familial et social et c’est travailler, en pratique, à la destruction du dimanche chrétien en soi et chez les autres. Comme le dirait certainement Élie, Ezéchiel ou un des grands prophètes: «Ne prostituez pas le Jour du Seigneur !» (Je rêve du jour où on ne vendra pas de biens de consommation dans les sous-sols d’églises le dimanche.)
Quand vous verrez des propriétaires de commerce chrétiens afficher «Fermé le Jour du Seigneur.» vous pourrez dire comme Siméon: «Maintenant Seigneur tu peux laisser s’en aller en paix ton serviteur, car mes yeux ont vu que ton Église renaît.» Quelle immense tristesse de voir un chrétien trouver la moindre joie dans la consommation des biens matériels le Jour du Seigneur.
«Nul ne peut servir deux maîtres: ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre ...» (Mt 6,24). En paraphrasant à peine on peut compléter en disant: «Nul ne peut à la fois sanctifier le Jour du Seigneur et s’adonner à la consommation en ce jour.»
Quand on y regarde de près on voit que l’absence de repos et l’incitation à la consommation nous empêchent de faire ce que le Christ nous dit que nous pouvons faire le dimanche, i.e. «faire le bien » : le bien à notre âme, à notre famille, à notre communauté chrétienne.
TÉMOIGNER ENSEMBLE DE L’ABSOLU DE DIEU
Le dimanche acquiert naturellement aussi une valeur de témoignage et d’annonce ...
Pour la communauté chrétienne et l’Église universelle la façon dont les fidèles vivent le JdS revêt une valeur capitale de témoignage. C’est le jour où, ensemble, les membres de la communauté chrétienne témoignent publiquement de la résurrection du Christ et de l’Absolu de Dieu. C’est pourquoi, à l’inverse, la profanation du dimanche par des chrétiens devient un contre-témoignage extrêmement grave. La visibilité du Peuple de Dieu passe par la sanctification du dimanche; c’est par elle que les païens et non croyants voient que le Peuple de Dieu existe. En s’abstenant de faire certaines choses et en en faisant d’autres en ce jour, les chrétiens témoignent publiquement de l’Absolu de Dieu.
Quand vos amis verront que vous organisez votre semaine pour être en mesure de sanctifier correctement le JdS, ils sauront que vous faites partie de ceux et celles qui aiment Dieu plus que tout. Aimer Dieu plus que tout c’est aussi aimer son jour plus que tout. Et d’ailleurs comment prétendre aimer plus que tout Dieu que nous ne voyons pas si nous n’aimons pas plus que tout son Jour que nous voyons.
Notre Père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié et que ton Jour le soit aussi !
QUE FAIRE POUR SANCTIFIER LE JOUR DU SEIGNEUR EN PLÉNITUDE ?
Méditez sur le sens profond du dimanche jusqu’à ce que vous le ressentiez intensément comme un temps sacré qui appartient à Dieu. Alors vous comprendrez que vous ne pouvez pas faire n’importe quoi en ce jour et de ce jour.
Dans toutes les actions que vous ferez le dimanche mettez une touche d’éternité.
Si votre métier ou profession font partie d’un service essentiel (soins des malades, sécurité publique, restauration, transport en commun) et que vous soyez en service un dimanche, que votre charité soit supérieure en ce jour. Mais demandez aux responsables de l’organisation du travail de pouvoir travailler un dimanche sur trois ou au pire sur deux pour ne pas perdre le sens du repos dominical.
Si vous êtes pris, pour l’instant, dans l’engrenage du dimanche païen et que vous êtes requis pour travailler dans un commerce le dimanche: ne vous permettez pas de faire des achats, priez pour les pauvres chrétiens qui utilisent ce jour comme un jour ordinaire, faites ce qui est en votre pouvoir pour vous libérer graduellement de cette contrainte en contradiction avec l’esprit du dimanche chrétien.
Pour que ce jour ait un cœur, mais aussi des pieds, des mains et un visage:
Organisez un Dimanche au goût de Dieu !
Sanctifiez-le du matin jusqu’au soir.
Refusez de faire du Dimanche un jour ordinaire.
Engagez-vous à le respecter sans aucune compromission.
Participez joyeusement à l’Eucharistie !
Luttez avec force contre l’esclavage de la consommation.
Ne faites pas de commerce, ne magasinez pas en ce jour.
Consacrez le Jour du Seigneur au repos, à la prière, à l’intimité familiale et à la charité.
Remettons à Dieu le Jour que nous lui avons volé.
Redonnons à Dieu SON Jour que nous avons prostitué.
Le Jour du Seigneur est un jour auquel l’Église ne peut renoncer. Il agit comme une boussole spirituelle qui, chaque semaine, permet de nous réaligner dans la direction voulue par Dieu. Dieu seul est un absolu et toute notre vie doit tendre vers lui.
À un moment de l’histoire où l’abandon du JdS est à son comble il faut que la sainteté du petit reste soit aussi à son comble: là se trouve le seul espoir de salut, là réside le seul moyen de hâter le retour des fils prodigues.
Le Dimanche est le Jour du Seigneur,
c’est pourquoi il est le «seigneur des jours».
Gilles Ménard fic
À notre époque, il reste nécessaire de faire effort pour que tous puissent connaître la liberté, le repos et la détente nécessaires à leur dignité d’hommes, avec les exigences religieuses, familiales, culturelles, interpersonnelles qui s’y rattachent et qui peuvent difficilement être satisfaites, si l’on ne réserve pas au moins un jour par semaine où il sera possible de jouir ENSEMBLE de la faculté de se reposer dans une atmosphère de fête.
C’est à cette liberté nécessaire au maintien de notre relation à Dieu et aux autres que le Christ pense quand il dit: «Le Sabbat est fait pour l’homme ...».
Comme le dit Jean-Paul II : «Le jour du repos est donc tel, d’abord parce qu’il est le jour béni par Dieu et sanctifié par lui, autrement dit séparé des autres jours pour être, entre tous, le Jour du Seigneur. ... il est une garantie contre la servitude totalitaire du travail (et de la consommation) par une assimilation à Dieu ... Il est non seulement signe perpétuel rendant l’homme et son rythme de travail à l’image de Dieu, mais un signe sanctifiant unissant à Dieu.» Cette définition est très forte, c’est presque celle que l’on donne d’un sacrement. Le Saint Père nous exhorte avec insistance à redécouvrir le sens du dimanche, la valeur de sa célébration, sa signification pour l’existence humaine et chrétienne.
REDONNER À DIEU LE JOUR QUE NOUS LUI AVONS VOLÉ
Le curé d’Ars souffrait beaucoup de voir certains de ses paroissiens profaner le Jour du Seigneur. Il disait: «Le dimanche le bon Dieu nous ouvre ses trésors, à nous d’y puiser à pleines mains... . La profanation du dimanche conduit à l’indifférence... . Le dimanche c’est le bien du bon Dieu. De quel droit touchez-vous à ce qui ne vous appartient pas ? Vous savez que le bien volé ne profite jamais... . Le jour que vous volez au Seigneur ne vous profitera pas non plus.»
Avec le curé d’Ars je n’hésite pas à dire que le vol le plus odieux de l’histoire a été commis par des chrétiens. En effet une grande proportion d’entre eux ont volé Dieu: ils lui ont volé son Jour, le dimanche, pour en faire un jour de commerce et de consommation comme les autres. Mais en volant à Dieu son Jour ils ont perdus le temps de vivre. Un commis de Rona nous disait: «Si le gouvernement ordonnait de fermer le dimanche, j’en serais le premier content. Je n’ai plus de vie familiale. J’ai congé le vendredi, ma femme le lundi. Il est presque impossible d’être ensemble avec les enfants. » Au contraire le temps donné au Christ, dit Jean-Paul II, n’est jamais un temps perdu, mais plutôt un temps gagné pour l’humanisation profonde de nos relations et de notre vie... .
Seigneur garde-moi de prendre part à ce vol.
DIRE NON À LA CONSOMMATION POUR DIRE OUI À LA COMMUNION
À Satan qui lui suggère de changer des pierres en pain Jésus répond: «L’Homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.» (Mt, 4,4) Comme l’exprime merveilleusement Charles Journet «cette parole est devenue une lumière suprême pour l’humanité... Elle prophétisait que partout où serait proclamé le primat du temporel et de l’économique, c’est le pain lui-même, chez les hommes devenus sans cœur, qui commencerait de se changer en pierres.»
C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui sous nos yeux pour de nombreuses familles et dans la société en général (vie à fleur de peau, violence, suicides de jeunes, dégradation des relations) parce que l’on se refuse un temps d’arrêt, de gratuité, d’intériorité comme Dieu nous le demande solennellement de le faire en son Jour.
Seigneur, autrefois dans le temple, tu as chassé les vendeurs en disant: «Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic car c’est une maison de prière.» Aujourd’hui tu nous dirais certainement: «Ne faites pas de mon Jour un jour de trafic et de consommation, car mon Jour doit être un jour de communion.»
De même qu’il n’est pas possible de se sanctifier sans le savoir mais seulement en faisant des choix conscients et en posant des gestes concrets, de la même façon il n’est pas possible de sanctifier le JdS sans faire des choix conscients et sans poser des gestes précis: pour sanctifier le JdS il faut organiser sa semaine (son temps et ses priorités) en conséquence. Sanctifier le JdS nous conduit jusque là.
Par une décision libre et par amour pour le JdS, n’encouragez pas le dimanche païen. Librement ne vous permettez pas de faire du dimanche un jour de commerce et de consommation. Abstenez-vous de faire des achats en ce jour. Pour cela développez un réflexe de prévoyance pendant la semaine. Encourager le commerce et le magasinage le dimanche, c’est contribuer à la dégradation du tissu familial et social et c’est travailler, en pratique, à la destruction du dimanche chrétien en soi et chez les autres. Comme le dirait certainement Élie, Ezéchiel ou un des grands prophètes: «Ne prostituez pas le Jour du Seigneur !» (Je rêve du jour où on ne vendra pas de biens de consommation dans les sous-sols d’églises le dimanche.)
Quand vous verrez des propriétaires de commerce chrétiens afficher «Fermé le Jour du Seigneur.» vous pourrez dire comme Siméon: «Maintenant Seigneur tu peux laisser s’en aller en paix ton serviteur, car mes yeux ont vu que ton Église renaît.» Quelle immense tristesse de voir un chrétien trouver la moindre joie dans la consommation des biens matériels le Jour du Seigneur.
«Nul ne peut servir deux maîtres: ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre ...» (Mt 6,24). En paraphrasant à peine on peut compléter en disant: «Nul ne peut à la fois sanctifier le Jour du Seigneur et s’adonner à la consommation en ce jour.»
Quand on y regarde de près on voit que l’absence de repos et l’incitation à la consommation nous empêchent de faire ce que le Christ nous dit que nous pouvons faire le dimanche, i.e. «faire le bien » : le bien à notre âme, à notre famille, à notre communauté chrétienne.
TÉMOIGNER ENSEMBLE DE L’ABSOLU DE DIEU
Le dimanche acquiert naturellement aussi une valeur de témoignage et d’annonce ...
Pour la communauté chrétienne et l’Église universelle la façon dont les fidèles vivent le JdS revêt une valeur capitale de témoignage. C’est le jour où, ensemble, les membres de la communauté chrétienne témoignent publiquement de la résurrection du Christ et de l’Absolu de Dieu. C’est pourquoi, à l’inverse, la profanation du dimanche par des chrétiens devient un contre-témoignage extrêmement grave. La visibilité du Peuple de Dieu passe par la sanctification du dimanche; c’est par elle que les païens et non croyants voient que le Peuple de Dieu existe. En s’abstenant de faire certaines choses et en en faisant d’autres en ce jour, les chrétiens témoignent publiquement de l’Absolu de Dieu.
Quand vos amis verront que vous organisez votre semaine pour être en mesure de sanctifier correctement le JdS, ils sauront que vous faites partie de ceux et celles qui aiment Dieu plus que tout. Aimer Dieu plus que tout c’est aussi aimer son jour plus que tout. Et d’ailleurs comment prétendre aimer plus que tout Dieu que nous ne voyons pas si nous n’aimons pas plus que tout son Jour que nous voyons.
Notre Père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié et que ton Jour le soit aussi !
QUE FAIRE POUR SANCTIFIER LE JOUR DU SEIGNEUR EN PLÉNITUDE ?
Méditez sur le sens profond du dimanche jusqu’à ce que vous le ressentiez intensément comme un temps sacré qui appartient à Dieu. Alors vous comprendrez que vous ne pouvez pas faire n’importe quoi en ce jour et de ce jour.
Dans toutes les actions que vous ferez le dimanche mettez une touche d’éternité.
Si votre métier ou profession font partie d’un service essentiel (soins des malades, sécurité publique, restauration, transport en commun) et que vous soyez en service un dimanche, que votre charité soit supérieure en ce jour. Mais demandez aux responsables de l’organisation du travail de pouvoir travailler un dimanche sur trois ou au pire sur deux pour ne pas perdre le sens du repos dominical.
Si vous êtes pris, pour l’instant, dans l’engrenage du dimanche païen et que vous êtes requis pour travailler dans un commerce le dimanche: ne vous permettez pas de faire des achats, priez pour les pauvres chrétiens qui utilisent ce jour comme un jour ordinaire, faites ce qui est en votre pouvoir pour vous libérer graduellement de cette contrainte en contradiction avec l’esprit du dimanche chrétien.
Pour que ce jour ait un cœur, mais aussi des pieds, des mains et un visage:
Organisez un Dimanche au goût de Dieu !
Sanctifiez-le du matin jusqu’au soir.
Refusez de faire du Dimanche un jour ordinaire.
Engagez-vous à le respecter sans aucune compromission.
Participez joyeusement à l’Eucharistie !
Luttez avec force contre l’esclavage de la consommation.
Ne faites pas de commerce, ne magasinez pas en ce jour.
Consacrez le Jour du Seigneur au repos, à la prière, à l’intimité familiale et à la charité.
Remettons à Dieu le Jour que nous lui avons volé.
Redonnons à Dieu SON Jour que nous avons prostitué.
Le Jour du Seigneur est un jour auquel l’Église ne peut renoncer. Il agit comme une boussole spirituelle qui, chaque semaine, permet de nous réaligner dans la direction voulue par Dieu. Dieu seul est un absolu et toute notre vie doit tendre vers lui.
À un moment de l’histoire où l’abandon du JdS est à son comble il faut que la sainteté du petit reste soit aussi à son comble: là se trouve le seul espoir de salut, là réside le seul moyen de hâter le retour des fils prodigues.
Le Dimanche est le Jour du Seigneur,
c’est pourquoi il est le «seigneur des jours».
Gilles Ménard fic
n111- Avec le Pape François
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Re: AIMER LE JOUR DU SEIGNEUR COMME ON AIME DIEU LUI-MÊME
Félicitations pour avoir publié ce beau texte de frère Gilles Ménard ! Oui, merci Seigneur et gloire à Toi pour ce saint jour qu'est le dimanche... Les chrétiens tièdes et les incroyants ignorent à quel point il est possible de se procurer une Paix si profonde et une "recharge d'énergie" en respectant le Jour du Seigneur. En ce qui me concerne, je prends ma fin de soirée du samedi pour me préparer à ce beau jour qu'est le dimanche. Remercions la Sainte Trinité de pouvoir vivre librement notre foi alors que beaucoup de chrétiens dans le monde ne peuvent le faire.
Salutations du Québec... Que Dieu vous bénisse!
Gilles. Ville de Québec - Canada
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Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: AIMER LE JOUR DU SEIGNEUR COMME ON AIME DIEU LUI-MÊME
Bon dimanche! J'aimerais partager avec vous un extrait de la lecture d'aujourd'hui de l'Apôtre Pierre: "Mais vous, vous êtes la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu; vous êtes donc chargés d'annoncer les merveilles de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière". (1Pierre2:versets 4-9).
Quelles belles paroles réjouissantes ! Alléluia...
Gilles. Ville de Québec - Canada
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Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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