Que pensez-vous de l'égalitarisme à l'école ?

La ministre de l'éducation, Najat Vallaud-Belkacem, doit révéler mercredi 17 décembre les contours de la nouvelle carte de l'éducation prioritaire, dont l'objectif est de réduire les inégalités sociales. Depuis plusieurs semaines, des enseignants et des parents d'élèves manifestent contre l'exclusion de certains établissements du dispositif.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/12/17/les-contours-de-la-reforme-sur-l-education-prioritaire-

Hier, en écoutant la ministre à TF1, je me disais que ça lui ferait du bien d'avoir une classe...

Perso j'ai commencé par être féministe quand j'étais jeune : autrefois athée avec des parents athées et féministes (ma mère avait bossé au planning, on était bombardés de cours d'éducation sexuelle, elle était favorable à la loi Veil), j'étais endoctrinée sans le savoir. C'était facile d'adopter cette idéologie en étant jeune, sans expérience, dans un milieu favorisé où les enfants font des études supérieures.

Plusieurs expériences m'ont amenée à réviser ma copie, en premier sous l'angle du travail :
l'expérience de la précarité, des vacations, de la jungle du travail, de l'exploitation amènent à réviser cette idée féministe que le travail ce serait l'"épanouissement" (??????) et l'"émancipation"(????????), c'est surtout l'insécurité, la concurrence, le stress et la solitude.
Mais c'est surtout au plan de la vie privée que j'ai vite compris où était l'arnaque et cette compréhension (avec l'exemple d'amis chrétiens) m'a amenée à retourner vers Dieu à trente ans.

Ne plus avoir de notes arrangera les chose ? ça m'étonnerait aussi... (dixit Vévette)

Pour ce qui est des notes, j'avoue que je suis partagé.

Les bonnes notes attribuées haut et fort aux bons élèves (ou du moins à ceux qui ont la chance d'avoir été bien dotés par la nature côté intellect) et les mauvaises déclamées tout aussi fort, ont largement contribué, dans le passé, à développer orgueil chez les uns et jalousie, humiliation et rancoeur chez les autres. (tout comme le faisaient, d'ailleurs, les cérémonies de distribution des prix, dans toutes les écoles, privées ou publiques).

De sorte que j'incline à penser que supprimer les notes n'est pas forcément une mauvaise chose..

Maintenant, difficile aussi de supprimer tout type d'incitation et d'encouragement...ou de réprobation.

Et en plus, depuis le temps qu'on en parlé !!!

Ce qui m'énerve, c'est qu'une maman m'a dit l'autre jour qu'on ne devait pas "humilier" les enfants avec des notes...

Si c'est la couleur, Est-ce que ce ne sera pas la même chose ?

vévette a écrit:Et en plus, depuis le temps qu'on en parlé !!!

Ce qui m'énerve, c'est qu'une maman m'a dit l'autre jour qu'on ne devait pas "humilier" les enfants avec des notes...

Si c'est la couleur, Est-ce que ce ne sera pas la même chose ?

Non ce sera différent. Il vaut mieux se coltiner un point rouge qu'un 0 pointé

vévette a écrit:Et en plus, depuis le temps qu'on en parlé !!!

Ce qui m'énerve, c'est qu'une maman m'a dit l'autre jour qu'on ne devait pas "humilier" les enfants avec des notes...

Si c'est la couleur, Est-ce que ce ne sera pas la même chose ?

Honnêtement, j'avoue ne pas suivre la "chose" de près.

Mais il me semble avoir compris qu'on passerait de la précision de l'appréciation (la note) à l'imprécision d'une "plage de qualité" du travail..

Ainsi, un "A" pourrait tout aussi bien correspondre, je ne sais pas, à un 17 tout autant qu'à un 19 ou 20..

Un "B"  à un 13 ou un 16.

Etc.

La couleur, par contre, pas entendu...Mais je vous dis: ne suis pas particulièrement le sujet.

Maintenant, il convient de distinguer entre les (et non la) qualités de l'élève et l'inévitable (me semble-t-il) qualification de certains devoirs;

Ainsi , une plage de notation convient à un devoir de français; mais ne convient plus du tout à un devoir de maths...

En maths ou on a tout bon -et il faut bien le dire à l'élève - ou on a tout faux.

@ Deslsanto

Pour l'avoir entendu par ma fille prof de maths lors des corrections du Bac, on leur demandait de ne pas mettre un 0 pour un devoir dont le résultat était faux si la démarche avait été bonne (au moins la moitié des points)

Quand il s'agit d'une opération simple en primaire bien sûr c'est le résultat qui compte.

c'était juste pour préciser qu'il n'y a pas une formule parfaite. Je pense qu'en utilisant les couleurs très vite on cataloguera les élèves suivant les couleurs, ou en A, B, C....si ce sont des lettres.

Toutefois je pense aussi que les enfants, les étudiants ont besoin de repères pour savoir où se situer, de même que les parents ont besoin de connaître la moyenne de la classe pour savoir où se situe leurs enfants.

Quand il s'agit d'un concours, c'est bien par les notes que se fait le classement ce qui semble le plus simple....

On verra ce que cela donnera dans quelques années....

Je suis d'accord avec vous, Andrée: difficile de trouver une formule vraiment satisfaisante...

Par contre, et bien que n'étant pas non plus idéale, la classification en A, B etc peut éviter à certains de fléchir les muscles.. Et humilier les autres.

Car entre un A commençant à 17 et un B finissant à 16,99, vous voyez ce que je veux dire ....Difficile à A de dire à B:  je suis le meilleur, je suis le meilleur...

Bon.. C'était juste un clin d'oeil.

Ah j'oubliais  (décidément, ce soir j'oublie beaucoup lol)

Quand j'étais en pension on était gratifié chaque mois d'un bulletin de notes : rouge pour les meilleurs, vert pour les mpyens et jaune pour les mauvais.

Distribué discrètement aux parents, cela aurait pu être une bonne idée (d'avant garde??? )

Hélas ! le tout était distribué haut et fort pendant l'étude du soir ou de l'après-midi; aux élèves eux-mêmes.  Moyenne générale à l'appui.

J'avais lancé un fil sur la théorie du genre à l'école et non sur les notes

Philon a écrit:J'avais lancé un fil sur la théorie du genre à l'école et non sur les notes

Je sais: quelques digressions . Désolé!

La théorie du genre, pour moi, rien à dire à son sujet: elle est parfaite ..

Dans sa stupidité..

Ce qui est en revanche très très rusé est la façon masquée et gentillette dont elle est propagée....ce qui fait qu'on a peur de dénoncer certaines choses au risque de passer pour parano, rabat-joie, rigide, etc.

Philon a écrit:Ce qui est en revanche très très rusé est la façon masquée et gentillette dont elle est propagée....ce qui fait qu'on a peur de dénoncer certaines choses au risque de passer pour parano, rabat-joie, rigide, etc.

et vieux jeu...

mais ça, je m'en fiche

J'aimerais avoir "quelque chose" pour pouvoir m'en fiche aussi mais pour moi ces accusations et le côté "rentre dedans" de certains militants me rappellent trop les rebuffades essuyées dans ma famille d'origine.

J'ai eu un coup de sang à la sortie de l'école aujourd'hui !
(C'est une école privée censée être catholique)

Et... le père noël est passé...

Je suis donc allée voir la directrice et lui ai demandé ce que Noël représentait pour l'école, que les familles qui mettent leurs enfants pourraient quand même penser ne pas voir le père noël !!!! que cela me choquait.

Elle m'a répondu... qu'il fallait s'adapter, qu'il n'y avait pas que les catholiques à l'école.

Et alors ? autant faire des économies et les mettre à l'école laïque...

Oui c'est quand même l'argent d'abord ! ils prennent les bons élèves en faits. Il est possible que les directions subissent des pressions des parents pour qu'il y ait ceci ou cela et les catholiques sont quand même statistiquement en minorité.

Je trouve que l'égalitarisme de genre heurte les valeurs catholiques parce qu'il s'appuie sur un argumentaire diabolisant l'homme, présentant la maternité comme une aliénation et aggravant la guerre des sexes. Cette guerre est une tendance humaine que la morale catholique tend à atténuer.
Par exemple, face à l'infidélité l'Eglise va promouvoir la notion de fidélité et d'indissolubilité dans le mariage mais aussi celle de patience et de pardon : elle oeuvre pour le bonheur et la stabilité conjugaux.
Le féminisme, lui, veut rendre l'infidélité du mari impardonnable (motif du divorce), faciliter le divorce, encourager l'infidélité de la femme, etc. Il oeuvre pour la division !

Attention, ça recommence.
Cette année on nous annonce que les sixièmes vont avoir à la place du cours d'histoire une heure en janvier de "prévention harcèlement".
Echaudée, je me méfie, et j'ai demandé à la prof, via le carnet de correspondance, de me donner des précisions.
Les élèves ont déjà pour évoquer des problèmes existant réellement (avec des profs ou d'autres élèves) la "vie scolaire", la psy et l'heure bimensuelle de "vie de classe".
Quel harcèlement veut-on prévenir ?
Par qui est faite cette prévention, intervenant externes ? Lesquels ?
(La lutte contre la violence peut servir de cheval de Troie à l'idéologie du gender).
J'ai donc posé ces questions par écrit sur le carnet mais je me demande s'il ne vaudrait pas mieux aller voir la prof qui a "donné" son heure de cours.
L'idéologie du gender avance masquée, une "prévention harcèlement"par des intervenants externes peut être l'occasion de demander aux gamins s'ils insultent les autres, de quoi on se fait traiter dans la cour, et hop ! On a un petit cours de "lutte contre l'homophobie", c'est vite fait.

Bonsoir Philon,
oui c'est dur de voir le mal qui semble avance masqué sous des "prétextes",
mais ne craignez rien mais confiez tout au Seigneur, ainsi il agira et vous n'aurez rien à redouter notamment pour les enfants.

Philippiens 4:6-7
"Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ."

Amicalement,

L’École n'est plus un lieu d'instruction, dite "publique". Elle devient un formidable lieu d'endoctrinement. ou toutes les idées les plus malsaines peuvent être inoculées chez les 7-17 ans.

Qu'est un garçon ou une fille, de ces ages là, ont fait pour  que l'éducation nationale veuille détruire son sens inné de la justice. La justice arbitraire, et intuitive de l'enfant doit être détruite. Quelles conséquences cela aura t-il lorsqu'il deviendra adulte?

L'égalitarisme est une donnée fausse. Aucun enfant n'est égal à un autre enfant. Mais la volonté d'apprendre rapidement le savoir à l'écolier pour diminuer le coût scolaire, et qu'il entre le plus tôt dans la vie active, devient la perspective "citoyenne" des maitres du pouvoir.

La connaissance de l'histoire peut l'amener à se poser de vrais questions sur la loi, la foi et aussi le roi. La France n'est pas née en 1789, et un enfant peut s'attacher rapidement à certains de nos frères dans la foi de l'ancien régime.

Cet égalitarisme vise aussi la destruction de la famille, par les informations qui vont déverser chez l'enfant. Rappelez-vous ce que disait Mr Vincent Peillon, sur le passé de la France...

Suite sur l'école et la bioéthique

Hier j'ai pris quelques livres du rayon jeunesse (0 à 18 ans) de la fameuse bibliothèque (l'homosexualité à l'adolescence, etc) rien que des trucs idéologie du genre ainsi que les prospectus où le parti pris idéologie du genre est clairement défendu (par le maire !!!!)dans le but de "changer les mentalités". Avec au rayon adulte des flyers d'une assoc lesbienne.
Je peux fabriquer un petit power point avec ça pour montrer aux parents ce qui se passe et à QUI les écoles confient les jeunes esprits de nos enfants.
Si ça se trouve la direction de cette école sous contrat y est obligée.

Ouille et j'appelle au secrétariat pour avoir plus de précisions quant à cette "prévention harcèlement", seront-ce des intervenants externes ? La secrétaire m'a demandé pourquoi je voulais savoir. Ben pour le savoir, ai-je dit. L'organisatrice était occupée, je dois rappeler plus tard.
C'est intimidant mais faut pas se laisser intimider, tant pis si je dérange, et d'ailleurs je vais prier.

Tu as bien raison Philon de tenir bon car je ne trouve pas normal que tout ça se fasse sans au moins avertir les parents.

Et la déléguée-parents est du côté du genre, elle ne donne pas les infos.
C'est une école catholique : incompréhensible !

Finalement il s'agirait d'après les organisateurs d'une séance info sur les harcèlements via facebook entre élèves et ce serait selon le niveau (adapté à l'âge).
Apparemment pas ce que j'ai craint.
Mais sachant qu'il y a des personnes de la mairie (une mairie à fond gay-friendly) j'ai quand même un doute, ceci dit c'est utile de lutter contre le harcèlement.
Mais comment, quelle approche... ça peut aussi bien être l'occasion de parler des "inégalités filles-garçons", avec cette mairie, je n'ai pas confiance.

Ce qui fait peur est cette idée véhiculée dans l'éducation nationale qu'il faudrait faire de l'école un lieu de lutte contre "les préjugés".
Par exemple que le choix des filles majoritairement actives dans les filières littéraires l'enseignement ou le médico-social résulterait de préjugés qu'auraient les filles et dont il faudrait les "émanciper".
Je retourne la question : qu'est-ce qui gêne tant ces militants féministes émancipateurs dans les choix ou les comportements classiquement féminins ? La féminité est-elle une "aliénation" ou une maladie ? Quelque chose qui devrait être rééduqué ?
Mais pourquoi ?
A qui profite la "déconstruction des stéréotypes" ?

Aux "dix-sous pour reconstruire".

ça ne plait pas à cette idéologie que l'homme et la femme soient différents. Cela va à l'encontre de l'égalité.
Pour que le respect soit possible, il faudrait qu'on soit tous pareils, or il n'en est rien.
C'est comme certains cours que j'ai pu avoir à l'IUFM où une enseignante nous disait que cela ne lui plaisait pas que l'on dise que certains enfants sont intelligents. De toutes manières, en France, on n'a pas le droit d'être plus que les autres...

Ben oui mais on est tous "plus doué" dans quelque chose et c'est rare qu'on soit bons partout !
Dieu ne nous a pas tous dotés pareillement.
L'égalité totale DANS LES FAITS c'est différent de l'égalité en droits. Je comprends qu'on ouvre tous les métiers aux femmes mais pas qu'on mette partout des quotas de recrutement ou qu'on interdise aux femmes de rester au foyer, c'est absurde !

début d'explication possible : le déracinement évoqué par Simone Weil ("L'Enracinement").
L'homme occidental moderne souffre depuis l'industrialisation du déracinement (exode rural, mondialisation...) qui vise à l'arracher à ses ancrages : terroir, culture, patrie, généalogie, valeurs...et l'étape suivante serait le corps sexué. On serait menacé d'"exil" dans ce repère identitaire, déplaçable d'une orientation à l'autre, d'un sexe à l'autre.
Je pose cette question, ça m'est venu subitement à l'esprit en fabriquant mon power point de citer Simone Weil, que cet affrontement entre les "genristes" et leurs opposants est de la même essence que celle qui confronte les partisans du bougisme( libéraux de la mondialisations, inventeurs de familles plurielles...), les coupeurs de racines, et ceux qui tiennent à leur terre, leurs tradition, leur religion, (les "réacs", les "manif pour tous) et finalement à leur corps.
Le "genre" ça va être le déracinement de notre corps.

Le genre est utilisé pour la classification des plantes également. Il ne faudra plus dire"halophyte" ou "phanérophyte"? Quel mot vont-il pondre pour tout classifier en un seul?

Encore un autre mot qui est déraciné de sa valeur linguistique.

Les écoles libres, ne veulent pas dire la vérité sur les magouilles, fait avec le ministère de l’Éducation. Déjà oppressées de charges fiscales et foncières, elles feront tout pour passer sous silence et ne pas être coupées de subventions, et tairont les agissements des intervenants, si on peut les appeler comme cela, dans les cours d'histoire, cours d'éducation civiques, cours d'éducation sexuelle...

Les politiques qui en font la promotion, ne se l'appliquent pas à eux-mêmes.