Chemin de croix spirituel, voie du salut
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Chemin de croix spirituel, voie du salut
Le monde contemporain baigne dans la cruauté. Les Justes sont condamnés à errer dans les rues en demandant qui saura leur laver les pieds pour effacer les péchés enfouis dans leur âme. De nos jours où l’orgueil règne comme le lion pour dévorer ses proies, il est plus facile de se perdre dans les méandres des ténèbres que de se retrouver dans la joie du Seigneur. On nous apprend à rejeter nos fautes sur de multiples causes sauf sur la seule et l’unique, celle-ci, véritable et sincère. Nous sommes responsables de nos comportements et pourtant nous avons bien du mal à l’admettre car la civilisation contemporaine s’entête dans le dédouanement de nos fautes. Elle ne reconnaît plus les péchés afin de transformer l’homme en véritable loup affamé de chair humaine.
Par conséquent, la société nous déresponsabilise et c’est pourquoi une multitude se trouve actuellement prisonnier d’un comportement de désamour pour les autres. Le stratagème de l’ennemi est redoutable parce qu’il cherche à nous faire emprunter la route de la perdition sur laquelle s’engage la majorité. « Pourquoi souhaiterais-tu prendre ce petit sentier sinueux sur lequel le Christ a perdu la vie ? Emprunte plutôt cette grande route goudronnée parce qu’elle est facile d’accès et sûre. C’est dans le confort que tu trouveras ton salut » s’entête à crier, à tue-tête, l’ennemi cornu au visage grimé pour masquer l’horreur de ses traits. Le mensonge ne consiste-t-il pas à faire croire, à ceux qui embrassent la cause du démon, que la seule voie est celle du matérialisme ? Pourtant, le petit sentier perdu dans les bois assure le véritable salut de l’âme à ceux qui cherchent la voie de la Vérité, c’est-à-dire celle du Christ.
Les opposants s’écrieront que la souffrance physique est inutile mais qui a parlé de se mortifier ? Les saints ne nous ont-ils pas conseillé de prendre soin de notre corps par un ascétisme rigoureux mais doux ? Saint Jean-Marie Vianney ou Saint Padre Pio ont vécu dans la mortification corporelle parce qu’ils suivaient le Christ jusque dans la blessure de la chair mais ceci ne peut pas être acceptable pour la majorité. La sainteté se veut douce et progressive, sans dommage corporel car ce serait refréner l’ardeur spirituelle. Dans le passé, la mortification était inscrite dans les mœurs. Cependant, de nos jours, elle ne peut être réservée qu’aux cas particuliers cherchant la sainteté parfaite. Par contre, il est évident que nous sommes trop dans l’extrême culture du corps. Nous sommes angoissés à la moindre défaillance physique là où nos ancêtres étaient robustes. Nous sommes, finalement, faibles dans la chair et dans l’esprit.
Cette république qui ne donne pas son véritable nom, entraîne la majorité vers le précipice de l’auto-destruction. Si les individus persistent dans la négation de leurs fautes, la civilisation s’enfoncera davantage dans une boue sombre comme le goudron dans laquelle on finit par maudire la vie. Les précieuses âmes de nos enfants ne sont-elles pas souillées dès qu’ils sortent dans les rues de la nation ? Au lieu de leur enseigner l’Amour de Dieu et des autres, la société leur enseigne la passion de la matière et du corps humain, quitte à les plonger dans les tourments d’adultes. Peuple de Dieu, pourquoi méprises-tu ton créateur ? N’y a-t-il personne dans le désert de ces foules urbaines pour entendre le son de nos voix ? Le Christ n’a-t-il pas prôné la Vie et la Vérité alors que le siècle actuel chante les louanges de la mort en dénigrant la spiritualité Chrétienne ? L’égoïsme n’est-il pas la marque du désamour du prochain ? Si je me préfère à l’autre, est-ce que je ne finis pas par oublier jusqu’à son existence ? Dois-je continuer le dénigrement de l’autre afin de satisfaire mon propre orgueil ? Là où je chante mes louanges, il est évident que je renie Dieu et les hommes. Mon refus de pardonner et de m’ouvrir aux autres n’est-il pas le seul mur qui me sépare de l’Amour ? Prendre conscience de son comportement négatif est le seul moyen de retrouver le chemin de la Vie, cependant, rare sont les personnes souhaitant l’enseigner. N’y a-t-il pas là une volonté délibérée de se faire semblable aux païens d’antan avec, pour seule consolation, son lot de doctrines hérétiques et trompeuses ?
« Je ne veux pas voir l’autre ! Je suis bien meilleur que lui ! Lui est plein de défaut mais moi, moi, ne suis-je pas parfait dans mon orgueil ?! » chante à tue-tête l’ennemi cornu en scrutant l’homme de son regard moqueur. « Tu es semblable à moi, chante tes propres louanges à qui tu voudras, admire-toi, aime-toi, voilà la raison de ta vie ! » s’esclaffe le démon en entraînant dans sa chute l’homme du siècle. Le puits s’assombrit au fur et à mesure de la chute dans les abysses et le seul moyen de remonter à la surface n’est-il pas la prise de conscience ? « Je suis un pécheur ! » s’écrie l’homme éprit de vérité. C’est à ce moment-là que le démon lâche sa proie et que les nuages noirs se dissipent au-dessus de sa tête pour laisser passer la Lumière de Dieu. « Libera me, Domine, de morte aeterna, in die illa tremenda » (Délivre-moi, Seigneur, de la mort éternelle, en ce jour redoutable) chante l’homme libéré du mal d’une voix sereine, pratiquement mystique. Ces paroles font se retourner les Anges et son esprit, délivré du malin, s’élève vers la grâce.
« R. Libera me, Domine, de morte aeterna, in die illa tremenda : Quando caeli movendi sunt et terra. Dum veneris judicare saeculum per ignem. »
Délivre-moi, Seigneur, de la mort éternelle, en ce jour redoutable : où le ciel et la terre seront ébranlés, Quand tu viendras éprouver le monde par le feu.
« Tremens factus sum ego, et timeo, dum discussio venerit, atque ventura ira. Quando caeli movendi sunt et terra. »
Voici que je tremble et que j’ai peur, devant le jugement qui approche, et la colère qui doit venir où le ciel et la terre seront ébranlés,
« Dies illa, dies irae, calamitatis et miseriae, dies magna et amara valde. Dum veneris judicare saeculum per ignem. »
Ce jour-là doit être jour de colère, jour de calamité et de misère, jour mémorable et très amer quand tu viendras éprouver le monde par le feu.
« Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis. »
Donne-leur le repos éternel, Seigneur, et que la lumière brille à jamais sur eux.
Ce chant prononcé lors d’une Messe de Requiem délivre un message particulièrement important pour celui qui prend conscience de sa propre mort physique. L’homme égaré dans les tourments oublie bien souvent qu’il est mortel. Le culte de la mort prôné par la civilisation contemporaine est un terrible leurre parce qu’elle fait croire que ce sont seulement les autres qui décèdent. L’homme contemporain est persuadé de son immortalité par un grave manque de réflexion. Pourtant, ce sont les prises de conscience de sa faiblesse et de son néant qui rend la vue à l’aveugle. Le contemporain perdu dans les films et les séries ne se rend pas compte qu’il vit dans l’illusion de ce qu’il ne sera jamais. La sensation de toute-puissance imprègne nos contemporains parce qu’ils ne sont plus capables de regarder la vérité en face. Le mensonge s’est enraciné dans les esprits comme une couleuvre entoure l’œuf avant de le dévorer.
Le décroît de l’intelligence, combiné à l’illusion de faire partie des super-héros, véritable hérésie issue de la mythologie antique, enracine l’esprit des plus naïfs dans une impression d’invulnérabilité. L’endormissement des consciences permet au loup de progresser derrière les buissons de la tromperie. Ainsi, pendant que les individus avancent en sifflotant sur la route du quotidien, l’ennemi les surveille sournoisement à la manière du loup des bois. Les comptines avaient leur utilité, souvenez-vous de « loup y es-tu ? » Ces chansons pour enfants permettaient de nous dévoiler notre faiblesse vis-à-vis du danger. C’est, justement, ce manque de conscience de soi causée par la croissance exponentielle de l’ego qui rend l’individu d’une cruauté aiguë. L’homme d’antan pouvait être gentiment innocent, de nos jours, il est cruellement aveuglé. Le renversement des valeurs est total mais qui en a encore conscience ?
Si l’homme est devenu un animal sans cœur et sans âme, ne faut-il pas s’attendre au terrible châtiment promis dans la chanson « libera me » ? Dieu n’est pas cruel, c’est l’homme qui l’est parce qu’il a choisi, de son plein gré, de s’aventurer sur la route de la perdition en préférant fuir ses responsabilités plutôt que de se comporter comme un noble protecteur de la vie. Celui qui dévore son voisin finit par être mangé par un prédateur plus rusé qu’il ne l’a été lui-même. Les modes ne sont pas bonnes à suivre parce qu’elles conduisent leurs groupies vers une voie détournée qui ne rejoint jamais la bonne. C’est la simplicité d’esprit, à ne surtout pas confondre avec la bêtise, qui permet vraiment de prendre conscience de soi-même. « Seigneur, je suis faible, je suis né de la poussière, je retournerai à la poussière. Aujourd’hui, je viens de prendre conscience de mon néant » dira l’homme libéré de ses démons.
Après cette noble attitude empreinte d’humilité, la douleur de notre cruauté d’antan remonte à la surface de la conscience. Ce sont alors les larmes du baptême qui coulent le long de nos joues. Les bons sentiments terrassent la méchanceté d’antan. Alors que nous ne pouvions pas regarder un crucifix en face, nous pouvons désormais l’embrasser et le choyer. L’homme peut se comporter comme un prédateur ou comme un saint. La décision dépend de lui mais encore faut-il que la civilisation cesse de prôner la force brute parce que celle-ci mène forcément à la guerre. Celui qui se croit puissant n’hésite pas à piétiner la tête d’autrui parce qu’il se croit légitime au nom de valeurs renversées.
L’homme qui ouvre la porte de la sainteté, quant à lui, s’agenouille devant sa misère et scrute sa conscience pour confesser ses erreurs. « Oui, j’ai péché et je m’en excuse sincèrement. Oui, j’ai erré d’erreur en erreur mais aujourd’hui je reconnais le Christ comme Rédempteur » dira-t-il en levant le visage vers la lumière. Le Christianisme est plus qu’une religion, c’est un art de vivre, selon des coutumes ancestrales, prônant le salut du genre humain. Cette ultime Vérité n’a pas de prix et c’est pourquoi elle est seulement accessible à ceux qui ont atteint les portes du Ciel. Tant que l’homme reste tapi dans les ténèbres de la vanité, il ne perçoit que le crime et non le châtiment.
Le chemin de croix spirituel est la véritable voie du salut parce que c’est dans l’épreuve et la douleur morale que l’homme peut véritablement s’élever. La douleur physique n’est qu’un symbole parce que la véritable souffrance s’exprime à travers la prise de conscience du mal. Jésus-Christ a souffert sur la Croix, non pas pour les coups qu’on lui a porté, mais, pour la cruauté primitive des hommes. Son corps a été martyrisé, il est évident que la douleur était fulgurante et insupportable mais, finalement, elle n’était rien comparé à la haine que les hommes lui ont renvoyé pour sa compassion. Jésus-Christ est mort pour nos fautes et c’est pour cela que nous sommes pardonnés si nous savons le regarder avec les yeux de l’Amour. La véritable faute de ses ennemis est d’avoir fait croire que son acte d’Amour était religieux et que, par conséquent, son influence devait être écartée du monde. Jésus-Christ est avant tout Universel. Il est l’unique voie du salut car, comme il le dit lui-même, « nul ne va vers le Père sans passer par moi ».
Source : http://saintmichelarchange.wordpress.com/2014/09/24/le-chemin-de-croix-spirituel-voie-du-salut/
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