Église anglicane d'Angleterre approuve l’ordination de femmes évêques

Mis à jour le: 14 juillet 2014 15:19 | par Radio-Canada



L'Église anglicane d'Angleterre approuve l’ordination de femmes évêques

L'Église anglicane d'Angleterre a voté en faveur de l'ordination de femmes évêques lors de son synode à York

L'Église anglicane anglaise a approuvé l'ordination de femmes évêques lors de son synode, à York. Une première femme pourrait recevoir cette consécration dès le début de l'année prochaine.

Une majorité écrasante des 467 délégués a approuvé cette mesure, qui donne la possibilité aux femmes d'occuper des postes plus importants. Un total de 351 membres des trois entités du General Synod ont voté en faveur de la mesure, tandis que 72 s'y sont opposés et dix se sont abstenus.


La réforme était prônée par le primat de l'Église anglicane, l'archevêque Justin Welby.

« D'un point de vue théologique, l'Église a eu tort de ne pas ordonner des femmes évêques si on se réfère aux Saintes Écritures, à la nature de Dieu et en particulier à la manière dont l'Église s'est organisée à ses débuts », avait déclaré M. Welby.

Une ambiance festive régnait au synode lorsque le résultat du vote a été annoncé. Plusieurs religieux célébraient leur victoire, mais d'autres étaient très contrariés par le résultat. « C'est un spectacle pour les médias. C'est la fin de l'Église anglicane telle qu'on la connaît », a regretté Samuel Margrave, interrogé par la BBC.

« C'est un moment charnière pour l'Église d'Angleterre et un énorme pas en avant pour rendre notre société plus juste », a déclaré le vice-premier ministre Nick Clegg dans un communiqué.

Deux autres votes plus tard lundi devraient confirmer l'adoption de la réforme. Ensuite, le Parlement devra l'approuver. La réforme devrait être entérinée assez facilement, puisque tant le premier ministre britannique David Cameron que le chef de l'opposition Ed Miliband étaient d'accord avec la nouvelle mesure.  

Un débat qui divise depuis quarante ans

Il s'agit d'une réforme historique pour l'Église anglicane, qui était divisée sur la question depuis des décennies. Les plus traditionalistes s'opposaient à un tel changement, estimant qu'ils n'ont pas le pouvoir de changer les règles de la religion.

L'Église avait franchi une première étape en approuvant le principe de cette mesure en novembre dernier. En 2012, dans un vote serré, l'organisation avait refusé d'autoriser l'ordination d'évêques féminins. À l'époque, elle s'était fait critiquer pour son approche « rétrograde ».

Il y a plus de vingt ans, elle avait traversé un débat semblable lorsqu'elle avait autorisé les femmes à devenir prêtres en 1992. Lorsqu'une première femme était devenue prêtre en 1994, 500 membres de l'Église anglicane s'étaient redirigés vers celle de Rome. 

L'Église d'Angleterre fait partie de la Communion anglicane, qui représente la plus importante déclinaison chrétienne au Royaume-Uni et est présente dans plus de 160 pays. Aux États-Unis, en Australie, au Canada et en Nouvelle-Zélande, les femmes peuvent déjà être ordonnées évêques, tandis que dans certains pays en voie de développement, elles ne peuvent même pas accéder à la prêtrise.

24 juillet 2014

Réaction de l’Eglise russe au sacre de femmes chez les anglicans



Comme en écho aux appels désespérés de Justin Welby à continuer le dialogue œcuménique, l’Église orthodoxe russe a émis un communiqué en réaction de la décision du synode anglican de « sacrer » des femmes évêques.

L’Église orthodoxe russe a appris, avec inquiétude et déception, la décision de l’Église d’Angleterre d’admettre les femmes à l’épiscopat alors que les relations qui durent depuis plusieurs siècles entre nos deux Églises avaient montré la possibilité pour les orthodoxes de reconnaître l’existence de la succession apostolique chez les anglicans. Dès le 19ème siècle, les anglicans, membres de l’Association des Églises orientales,  ont cherché la « reconnaissance mutuelle » de la hiérarchie de l’Église orthodoxes et de l’Église anglicane, en croyant que « les deux Églises ont préservé la continuité et la vraie foi apostolique dans le Sauveur et devraient accepter l’autre dans la pleine communion de prières et de sacrements ».

La décision d’ordonner des femmes, que l’Église d’Angleterre a prise en 1992, a porté un coup aux relations entre nos Églises, et l’introduction des femmes évêques a éliminé la possibilité théorique pour les orthodoxes de reconnaître l’existence de la succession apostolique de la hiérarchie anglicane.

Cette pratique est contraire à la tradition de l’Église, vieille de plusieurs siècles remontant à la première communauté chrétienne. Dans la tradition chrétienne, les évêques ont toujours été considérés comme les successeurs spirituels directs des apôtres, dont ils ont reçu la grâce particulière de guider le peuple de Dieu et la responsabilité particulière de protéger la pureté de la foi, à être des symboles et des garants de l’unité de l’Église. La consécration de femmes évêques va à l’encontre du mode de vie du Sauveur lui-même et des saints apôtres, ainsi que de la pratique de l’Église primitive.

A notre avis, la décision du synode général de l’Église d’Angleterre n’a pas été dictée par une nécessité théologique ou une pratique ecclésiale, mais par le désir de se conformer à l’idée laïque de l’égalité des sexes dans toutes les sphères de la vie et du rôle croissant des femmes dans la société britannique. La sécularisation du christianisme conduit au départ de nombreux croyants qui dans le monde instable d’aujourd’hui cherchent un soutien spirituel dans les traditions immuables évangéliques et apostoliques établies par le Dieu éternel et immuable.

L’Église orthodoxe russe constate avec regret que la décision, permettant l’élévation des femmes à la dignité épiscopale, entrave considérablement le dialogue entre les orthodoxes et les anglicans qui s’est développé depuis de nombreuses décennies, et contribue à renforcer les divisions dans le monde chrétien dans son ensemble.

Source : Orthodoxie.com

Justin Welby, primat de l'église anglicane, est de mèche avec Pape François. Apparemment, Ils sont très amis et ont la même vision moderniste du christianisme. Nous vivons la pire époque de notre christianisme et, dans l'Eglise, nous allons assister tout prochainement à ce qui s'apparente au naufrage de la foi. Le synode de la synodalité promet d'être une sorte de copié-collé de l'anglicanisme, un "concile Vatican III" qui va faire sauter les dernières digues de la doctrine au profit d'une pastorale d'inclusion qui sera ni plus, ni moins l’exclusion de Dieu.


https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t46740-concernant-le-synode-universel?highlight=synode

Mon intuition vaut ce qu'elle vaut, mais je me dis depuis quelque temps que la question de l'homosexualité peut devenir un vrai alibi de la part des ennemis de l'Eglise catholique pour pouvoir l'attaquer.

On peut très bien imaginer l'ONU ou toute autre organisation plus ou moins mondiale mettant en demeure l'Eglise de s'expliquer et d'éclaircir sa position sur ce sujet. Et mettre le pape dans l'embarras, en le mettant devant un choix.
Bon, c'est déjà un peu le cas, mais on peut imaginer quelque chose de plus officiel et de plus contraignant.
Ce n'est clairement pas à l'ordre du jour, mais tout peut arriver.

Wait and see.

Olivier_E a écrit:
Bon, c'est déjà un peu le cas, mais on peut imaginer quelque chose de plus officiel et de plus contraignant.
Ce n'est clairement pas à l'ordre du jour, mais tout peut arriver.

Absolument ! Avec derrière à la manoeuvre toujours le monde anglo-saxon protestant. Ainsi déjà :
L’Australie interdit le secret de la confession
https://www.lesalonbeige.fr/laustralie-interdit-le-secret-de-la-confession/