** " Avent dans la ville " - Méditations **
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01/12/2013 -
1 ère Méditation de l' Avent dans la ville
par Frère Nicolas Tixier
Librement tu t’abandonnes
La parole de Dieu
« Deux hommes seront aux champs : l'un est pris, l'autre laissé.
Deux femmes seront au moulin : l'une est prise, l'autre laissée. »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 24, versets 40 et 41
La méditation
Rester sur le carreau, ce n’est pas très drôle. Surtout si c’est le Seigneur lui-même
qui nous y laisse… Alors avouons que cette histoire n’est pas des plus légères à
entendre. On voudrait briser notre élan deux jours après le début de cette aventure
d’Avent, on ne s’y prendrait pas autrement… Qu’est-ce qui pouvait bien distinguer
ces deux hommes aux champs et ces deux femmes au moulin ? Pas grand-chose en
apparence. Ce sont des hommes et des femmes, simplement affairés à leurs
occupations. L’un et l’autre discutent, familiers, autour de la machine à café ; l’un et
l’autre sont assis côte à côte sur deux strapontins du métro. Et, entre deux
cappuccinos, ou entre deux stations, l’un est pris, l’autre laissé. N’est-ce pas injuste ?
Révoltant ? Odieux ?
Ainsi s’ouvre une nouvelle page du procès fait à Dieu, avec un argument à charge de
plus : « tu juges arbitrairement ! » Justement pas ! Il est celui « qui scrute les coeurs
et les reins », comme dit le psaume, celui qui « juge avec justice. » (*) Ce qui
survient, c’est donc ce qui convient en toute justice. Ce qui était voulu au plus
profond du coeur, au « plus profond des reins. » Et n’est-ce pas cela que nous
désirons plus que tout ?
Que le désir qui sourd au plus intime de notre être soit pris au sérieux ? Que notre
plainte, si souvent méprisée par le monde, par notre entourage même peut-être, soit
entendue ?… Point de douche froide, donc, au contraire : la joie d’être enfin écouté,
la joie de voir son désir se réaliser. Sans jugement du monde aucun, puisque le seul
juge est là. Ni pervers, ni arbitraire, il ne manipule pas. Pas de problème de langage
avec lui. Que ceux qui bafouillent se rassurent donc, que ceux qui craignent de ne
savoir que dire aussi. Ce n’est pas notre parole qui nous défend, nos mots maladroits
ne servent à rien. La grandiloquence des plaidoiries ne marche pas. Il scrute les
coeurs et les reins et pose une simple question, belle, forte, immense : que veux-tu ?
Veux-tu demeurer avec moi ? Es-tu prêt à veiller pour moi ?
Alors la réponse est en suspens. On sait combien elle est embrouillée : le péché
nous retient. Notre chair résiste. Notre passé nous accable.
Nous avons voulu tellement de fois. Toujours impuissants : « je veux, mais je ne
peux pas.» Souvent contradictoires aussi : « je veux, mais je ne veux pas. » (**) Tant
de fois nous sommes restés sur le côté du chemin, veilleurs en panne. Révoltés dans
le meilleur des cas. Le plus souvent, simplement éteints, dépités : « et pourtant
j’aimerais vouloir… » Mais cela, n’est-ce pas déjà vouloir ? Au-delà de notre agir
maladroit, Dieu, et lui-seul, peut lire notre désir d'être à lui. Notre désir, enfin
librement exprimé, de nous abandonner à sa grâce.
Ainsi, deux hommes, deux femmes sont côte à côte. Libres. Follement libres devant
Dieu. Libres de veiller ou pas. Libres d'être pris, ou libres d’être laissés. Entièrement
libres de prendre la route des mages ou pas. Libres comme tu l’es toi aussi. Lui ne
s’imposera pas, respectueux jusqu’au bout de cette liberté précieuse qu’il a voulue
pour toi. Et pourtant, il aimerait tellement cela. Que tu te réveilles pour le suivre.
**
cf. lettre de Saint Paul aux Romains, chapitre 7, verset 15
Traduction liturgique de la Bible : ©AELF - Paris - Tous droits réservés.
SOURCE: http://www.aventdanslaville.org
1 ère Méditation de l' Avent dans la ville
par Frère Nicolas Tixier
Librement tu t’abandonnes
La parole de Dieu
« Deux hommes seront aux champs : l'un est pris, l'autre laissé.
Deux femmes seront au moulin : l'une est prise, l'autre laissée. »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 24, versets 40 et 41
La méditation
Rester sur le carreau, ce n’est pas très drôle. Surtout si c’est le Seigneur lui-même
qui nous y laisse… Alors avouons que cette histoire n’est pas des plus légères à
entendre. On voudrait briser notre élan deux jours après le début de cette aventure
d’Avent, on ne s’y prendrait pas autrement… Qu’est-ce qui pouvait bien distinguer
ces deux hommes aux champs et ces deux femmes au moulin ? Pas grand-chose en
apparence. Ce sont des hommes et des femmes, simplement affairés à leurs
occupations. L’un et l’autre discutent, familiers, autour de la machine à café ; l’un et
l’autre sont assis côte à côte sur deux strapontins du métro. Et, entre deux
cappuccinos, ou entre deux stations, l’un est pris, l’autre laissé. N’est-ce pas injuste ?
Révoltant ? Odieux ?
Ainsi s’ouvre une nouvelle page du procès fait à Dieu, avec un argument à charge de
plus : « tu juges arbitrairement ! » Justement pas ! Il est celui « qui scrute les coeurs
et les reins », comme dit le psaume, celui qui « juge avec justice. » (*) Ce qui
survient, c’est donc ce qui convient en toute justice. Ce qui était voulu au plus
profond du coeur, au « plus profond des reins. » Et n’est-ce pas cela que nous
désirons plus que tout ?
Que le désir qui sourd au plus intime de notre être soit pris au sérieux ? Que notre
plainte, si souvent méprisée par le monde, par notre entourage même peut-être, soit
entendue ?… Point de douche froide, donc, au contraire : la joie d’être enfin écouté,
la joie de voir son désir se réaliser. Sans jugement du monde aucun, puisque le seul
juge est là. Ni pervers, ni arbitraire, il ne manipule pas. Pas de problème de langage
avec lui. Que ceux qui bafouillent se rassurent donc, que ceux qui craignent de ne
savoir que dire aussi. Ce n’est pas notre parole qui nous défend, nos mots maladroits
ne servent à rien. La grandiloquence des plaidoiries ne marche pas. Il scrute les
coeurs et les reins et pose une simple question, belle, forte, immense : que veux-tu ?
Veux-tu demeurer avec moi ? Es-tu prêt à veiller pour moi ?
Alors la réponse est en suspens. On sait combien elle est embrouillée : le péché
nous retient. Notre chair résiste. Notre passé nous accable.
Nous avons voulu tellement de fois. Toujours impuissants : « je veux, mais je ne
peux pas.» Souvent contradictoires aussi : « je veux, mais je ne veux pas. » (**) Tant
de fois nous sommes restés sur le côté du chemin, veilleurs en panne. Révoltés dans
le meilleur des cas. Le plus souvent, simplement éteints, dépités : « et pourtant
j’aimerais vouloir… » Mais cela, n’est-ce pas déjà vouloir ? Au-delà de notre agir
maladroit, Dieu, et lui-seul, peut lire notre désir d'être à lui. Notre désir, enfin
librement exprimé, de nous abandonner à sa grâce.
Ainsi, deux hommes, deux femmes sont côte à côte. Libres. Follement libres devant
Dieu. Libres de veiller ou pas. Libres d'être pris, ou libres d’être laissés. Entièrement
libres de prendre la route des mages ou pas. Libres comme tu l’es toi aussi. Lui ne
s’imposera pas, respectueux jusqu’au bout de cette liberté précieuse qu’il a voulue
pour toi. Et pourtant, il aimerait tellement cela. Que tu te réveilles pour le suivre.
**
cf. lettre de Saint Paul aux Romains, chapitre 7, verset 15
Traduction liturgique de la Bible : ©AELF - Paris - Tous droits réservés.
SOURCE: http://www.aventdanslaville.org
Dernière édition par Maud le Lun 2 Déc 2013 - 8:37, édité 1 fois
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
02/12/2013
2ème Méditation de l' Avent dans la ville
par le Frère Nicolas Tixier
Redeviens le nomade que tu es
La Parole de Dieu
Ainsi parle le Seigneur à la maison d’Israël :
« Cherchez moi et vous vivrez ! »
Livre d’Amos, chapitre 5, verset 4
La méditation
« Ma caravane est mon monastère. » La prière d’un voyageur recourt à cette belle
expression pour évoquer l’intimité de ce lieu, devenu celui du coeur à coeur avec
Dieu. Mais on pourrait renverser la formule. « Fais de ton monastère une caravane »,
ce qui nous rappellerait utilement que notre vie spirituelle est itinérante. Ce n'est pas
une affaire d'habitation d'ailleurs ! Il y a des caravanes qui ont cessé de bouger il y a
bien longtemps et des sédentaires qui voyagent…
N’est-ce pas l’immobilisme qui toujours nous étouffe et nous anesthésie ? Voilà donc
une question importante, pour toute la vie : es-tu définitivement installé, ou es-tu
animé par une quête ? Tes certitudes ont-elles réussi à te couper l'envie de marcher,
ou es-tu prêt à tenter l'aventure ?
Cherchez le Seigneur et vous vivrez ! La vie est là, dans ce départ. Le Seigneur vient
chercher ses enfants et il se laisse chercher par eux.
Une étoile éclaire la nuit, et la caravane des mages se met en marche. Ici un homme
découvre enfin qu’il était de toute éternité aimé de Dieu. Là, une femme retrouve
l’espérance alors qu’elle n’y croyait plus. Un peuple se met en route. Tout est
possible, tout est ouvert. Rien de balisé, mais une belle promesse : voici le Seigneur
qui vient (*) …
*Livre d’Isaïe, chapitre 40, verset 10
Traduction liturgique de la Bible : ©AELF - Paris - Tous droits réservés
http://www.aventdanslaville.org/
2ème Méditation de l' Avent dans la ville
par le Frère Nicolas Tixier
Redeviens le nomade que tu es
La Parole de Dieu
Ainsi parle le Seigneur à la maison d’Israël :
« Cherchez moi et vous vivrez ! »
Livre d’Amos, chapitre 5, verset 4
La méditation
« Ma caravane est mon monastère. » La prière d’un voyageur recourt à cette belle
expression pour évoquer l’intimité de ce lieu, devenu celui du coeur à coeur avec
Dieu. Mais on pourrait renverser la formule. « Fais de ton monastère une caravane »,
ce qui nous rappellerait utilement que notre vie spirituelle est itinérante. Ce n'est pas
une affaire d'habitation d'ailleurs ! Il y a des caravanes qui ont cessé de bouger il y a
bien longtemps et des sédentaires qui voyagent…
N’est-ce pas l’immobilisme qui toujours nous étouffe et nous anesthésie ? Voilà donc
une question importante, pour toute la vie : es-tu définitivement installé, ou es-tu
animé par une quête ? Tes certitudes ont-elles réussi à te couper l'envie de marcher,
ou es-tu prêt à tenter l'aventure ?
Cherchez le Seigneur et vous vivrez ! La vie est là, dans ce départ. Le Seigneur vient
chercher ses enfants et il se laisse chercher par eux.
Une étoile éclaire la nuit, et la caravane des mages se met en marche. Ici un homme
découvre enfin qu’il était de toute éternité aimé de Dieu. Là, une femme retrouve
l’espérance alors qu’elle n’y croyait plus. Un peuple se met en route. Tout est
possible, tout est ouvert. Rien de balisé, mais une belle promesse : voici le Seigneur
qui vient (*) …
*Livre d’Isaïe, chapitre 40, verset 10
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
03/12/2013
3ème Méditation de l' Avent dans la ville
par le Frère Nicolas Tixier
Souviens-toi que tu es étranger sur la terre...
« Écoute ma prière, Seigneur, prête l’oreille à mon cri,
ne reste pas sourd à mes pleurs. Car je suis l’étranger chez toi,
un passant comme tous mes pères. »
Psaume 38, verset 13
*
Être étranger ? Une condition inconfortable. On ne sait pas grand-chose du voyage des mages depuis l'Orient, mais nomades, vagabonds – et tous ceux qui viennent d’ailleurs en général – ne suscitent pas toujours la sympathie, c’est banal de le dire. Qui est-il celui qui vient fouler ma terre ? S’il dérange, c’est que l’étranger est étrange. Il n’est visiblement pas à sa place. Moins que moi qui suis à la mienne sur cette terre qui est à moi, dans ce monde qui est le mien et dont je fais partie intégrante. A moins que… A moins que je ne sois pas si installé que ça sur cette terre…
Que l’épreuve surgisse et je ne sais plus alors à quel bout de continent me raccrocher. Que la solitude me happe et je cherche désespérément un sol accueillant, toutes les terres connues étant devenues subitement hostiles ou anonymes. Moi qui me croyais chez moi, assuré, en sécurité, me voici étranger en ma propre maison, en ma propre famille. Comme un adolescent qui flotte dans son corps devenu brusquement bizarre…
La vie nous laisse un peu comme ça parfois. Etrangers chez des gens semble-t-il chez eux. Etranges au milieu de gens semble-t-il normaux.
Nomades, en recherche, au milieu de ceux qui ont semble-t-il trouvé leur place. Tant mieux ! Nous ne sommes pas des gens installés. Notre port d’attache ce n’est pas celui que le monde veut bien nous donner. « Nous n’avons pas ici-bas de cité permanente, mais nous recherchons celle de l’avenir. (*) » Savourons dès à présent cette bonne nouvelle : descendu du ciel, le Fils de Dieu viendra à Noël se faire notre frère. Nous sommes donc des citoyens peu ordinaires : notre patrie, elle est au ciel
*lettre aux Hébreux, chapitre 13, verset 14
http://www.aventdanslaville.org/
3ème Méditation de l' Avent dans la ville
par le Frère Nicolas Tixier
Souviens-toi que tu es étranger sur la terre...
« Écoute ma prière, Seigneur, prête l’oreille à mon cri,
ne reste pas sourd à mes pleurs. Car je suis l’étranger chez toi,
un passant comme tous mes pères. »
Psaume 38, verset 13
*
Être étranger ? Une condition inconfortable. On ne sait pas grand-chose du voyage des mages depuis l'Orient, mais nomades, vagabonds – et tous ceux qui viennent d’ailleurs en général – ne suscitent pas toujours la sympathie, c’est banal de le dire. Qui est-il celui qui vient fouler ma terre ? S’il dérange, c’est que l’étranger est étrange. Il n’est visiblement pas à sa place. Moins que moi qui suis à la mienne sur cette terre qui est à moi, dans ce monde qui est le mien et dont je fais partie intégrante. A moins que… A moins que je ne sois pas si installé que ça sur cette terre…
Que l’épreuve surgisse et je ne sais plus alors à quel bout de continent me raccrocher. Que la solitude me happe et je cherche désespérément un sol accueillant, toutes les terres connues étant devenues subitement hostiles ou anonymes. Moi qui me croyais chez moi, assuré, en sécurité, me voici étranger en ma propre maison, en ma propre famille. Comme un adolescent qui flotte dans son corps devenu brusquement bizarre…
La vie nous laisse un peu comme ça parfois. Etrangers chez des gens semble-t-il chez eux. Etranges au milieu de gens semble-t-il normaux.
Nomades, en recherche, au milieu de ceux qui ont semble-t-il trouvé leur place. Tant mieux ! Nous ne sommes pas des gens installés. Notre port d’attache ce n’est pas celui que le monde veut bien nous donner. « Nous n’avons pas ici-bas de cité permanente, mais nous recherchons celle de l’avenir. (*) » Savourons dès à présent cette bonne nouvelle : descendu du ciel, le Fils de Dieu viendra à Noël se faire notre frère. Nous sommes donc des citoyens peu ordinaires : notre patrie, elle est au ciel
*lettre aux Hébreux, chapitre 13, verset 14
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
04 décembre 2013
4 ème Méditation de l' Avent
Par le Fère Nicolas Tixier
Voyager léger… ou pas ?
« Nous avons supporté le poids du jour et la chaleur. »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 20, verset 11
*
Une légende racontée par les Tsiganes prétend qu'ils étaient autrefois les plus beaux des oiseaux, mais que, piégés par les richesses de la terre, ils perdirent un jour leurs ailes. Cependant, ils gardèrent celles de leur cœur, et leur désir de prendre la route. Cette petite histoire invite à un voyage léger, qui permet de conserver ses ailes… Mais nous savons bien, nous, que nos existences ne sont pas toujours légères. Elles sont au contraire parfois pesantes, et le jour qui passe et s’étire, interminablement, peut même être très lourd…
Prendre la route avec les mages, ce n’est pas s’imaginer tout d’un coup léger. Au contraire, il nous faut probablement consentir à la pesanteur qui est la nôtre, en prenant notre existence sur nos épaules comme un sac à dos pas forcément choisi, mais que l’on emporte tout de même, bon gré mal gré. Dans ce sac, plein de belles choses, et plein de moins belles. Des lourdeurs, des déceptions, des fatigues, des déprimes, des doutes, des ras-le-bol. Des gamelles et même quelques casseroles peut-être.
Autant de choses que le Seigneur ne nous demande pas de laisser. Mais de prendre comme la partie de nous-mêmes qu’elles sont effectivement.
« Viens et vois ! » cela ne nécessite pas d’être présentable. Mais cela invite à venir, avec sa lourdeur, clean ou pas, vers Jésus-Christ. Vers lui, Dieu fait homme, qui a goûté à la pesanteur de notre humanité. Vers lui qui, portant notre joug, se chargera de nous rendre légers
4 ème Méditation de l' Avent
Par le Fère Nicolas Tixier
Voyager léger… ou pas ?
« Nous avons supporté le poids du jour et la chaleur. »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 20, verset 11
*
Une légende racontée par les Tsiganes prétend qu'ils étaient autrefois les plus beaux des oiseaux, mais que, piégés par les richesses de la terre, ils perdirent un jour leurs ailes. Cependant, ils gardèrent celles de leur cœur, et leur désir de prendre la route. Cette petite histoire invite à un voyage léger, qui permet de conserver ses ailes… Mais nous savons bien, nous, que nos existences ne sont pas toujours légères. Elles sont au contraire parfois pesantes, et le jour qui passe et s’étire, interminablement, peut même être très lourd…
Prendre la route avec les mages, ce n’est pas s’imaginer tout d’un coup léger. Au contraire, il nous faut probablement consentir à la pesanteur qui est la nôtre, en prenant notre existence sur nos épaules comme un sac à dos pas forcément choisi, mais que l’on emporte tout de même, bon gré mal gré. Dans ce sac, plein de belles choses, et plein de moins belles. Des lourdeurs, des déceptions, des fatigues, des déprimes, des doutes, des ras-le-bol. Des gamelles et même quelques casseroles peut-être.
Autant de choses que le Seigneur ne nous demande pas de laisser. Mais de prendre comme la partie de nous-mêmes qu’elles sont effectivement.
« Viens et vois ! » cela ne nécessite pas d’être présentable. Mais cela invite à venir, avec sa lourdeur, clean ou pas, vers Jésus-Christ. Vers lui, Dieu fait homme, qui a goûté à la pesanteur de notre humanité. Vers lui qui, portant notre joug, se chargera de nous rendre légers
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
05 décembre 2013
5 ème Méditation de l' Avent
Par le Fère Nicolas Tixier
À toi qui marches dans la main de Dieu
« Une femme oublie-t-elle son petit enfant ? (…).
Même si elle pouvait l'oublier, moi, je ne t'oublierai pas.
Vois, je t’ai gravé sur les paumes de mes mains. »
Livre d’Isaïe, chapitre 49, versets 15 et 16
***
« Et toi, où es-tu ? » La question est ancienne à vrai dire : déjà, dans le livre de la Genèse, Dieu la posait à Adam. Comme s’il savait déjà qu’il n’était plus là, justement, cet homme infidèle (*) … Quand, à la fin d’un pèlerinage, les voyageurs se dispersent, ils se saluent d’un « Latcho drom ! » « Bonne route. » Et chacun s’en va sous le regard de Dieu. Peu importe la route. Peu importe la direction.
Ainsi va ta route avec Dieu. Étrange chemin en fait, et surtout très paradoxal.
Tu t’approches de lui, et tu t’éloignes de lui, quand lui ne cesse d’être proche de toi. Tu t’avances vers lui, enthousiaste, et puis tu t’arrêtes, tu recules, tu hésites, tu te révoltes, tu t’égares. Mais lui, il reste là, proche, disponible, aimant. Fidèle. Tu crois que tu t’es perdu ? Tu crois que tu es perdu ? Mais non ! Tu es simplement en train de marcher, de prendre un peu le large. Tes révoltes sont des combats d’enfant. Tu prends du champ, pour te prouver à toi-même que tu es libre.
Tu passes d’un frais herbage à un désert aride. Mais lui, il veille sur tes pas et accompagne ta route, comme le berger du psaume. (**) Homme à l’image de Dieu, c’est bien ce que tu es. Crains-tu d’avoir par ton infidélité perdu cette image ? Il n’en est rien. Bien que tu t’inquiètes, tu marches dans l’image. Mais n'est-il pas temps de te réconcilier avec lui pour redonner à cette image toute sa beauté ? Tu peux bien courir ou t’enfuir, ton nom est là, précieusement inscrit. Sur la paume de ses mains.
5 ème Méditation de l' Avent
Par le Fère Nicolas Tixier
À toi qui marches dans la main de Dieu
« Une femme oublie-t-elle son petit enfant ? (…).
Même si elle pouvait l'oublier, moi, je ne t'oublierai pas.
Vois, je t’ai gravé sur les paumes de mes mains. »
Livre d’Isaïe, chapitre 49, versets 15 et 16
***
« Et toi, où es-tu ? » La question est ancienne à vrai dire : déjà, dans le livre de la Genèse, Dieu la posait à Adam. Comme s’il savait déjà qu’il n’était plus là, justement, cet homme infidèle (*) … Quand, à la fin d’un pèlerinage, les voyageurs se dispersent, ils se saluent d’un « Latcho drom ! » « Bonne route. » Et chacun s’en va sous le regard de Dieu. Peu importe la route. Peu importe la direction.
Ainsi va ta route avec Dieu. Étrange chemin en fait, et surtout très paradoxal.
Tu t’approches de lui, et tu t’éloignes de lui, quand lui ne cesse d’être proche de toi. Tu t’avances vers lui, enthousiaste, et puis tu t’arrêtes, tu recules, tu hésites, tu te révoltes, tu t’égares. Mais lui, il reste là, proche, disponible, aimant. Fidèle. Tu crois que tu t’es perdu ? Tu crois que tu es perdu ? Mais non ! Tu es simplement en train de marcher, de prendre un peu le large. Tes révoltes sont des combats d’enfant. Tu prends du champ, pour te prouver à toi-même que tu es libre.
Tu passes d’un frais herbage à un désert aride. Mais lui, il veille sur tes pas et accompagne ta route, comme le berger du psaume. (**) Homme à l’image de Dieu, c’est bien ce que tu es. Crains-tu d’avoir par ton infidélité perdu cette image ? Il n’en est rien. Bien que tu t’inquiètes, tu marches dans l’image. Mais n'est-il pas temps de te réconcilier avec lui pour redonner à cette image toute sa beauté ? Tu peux bien courir ou t’enfuir, ton nom est là, précieusement inscrit. Sur la paume de ses mains.
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
06 décembre 2013
6 ème Méditation de l' Avent
Par le Frère Nicolas Tixier
Emporte tes oreilles pour la route…
« Israël, tu écouteras, tu veilleras à mettre en pratique
ce qui t'apportera bonheur et fécondité,
comme te l'a promis le Seigneur, le Dieu de tes pères. »
Livre du Deutéronome, chapitre 6, verset
***
Écoute… C’est le premier mot de la Règle de saint Benoît, qui fixe d’emblée ce que sera la vie du moine : une vie à l’écoute. Ecouter, mais pourquoi ? Sans doute pour atteindre l’objectif de la Règle, si on en prend les derniers mots : « tu parviendras. » L’écoute nous permettra à nous aussi, pèlerins d’Avent, d’arriver. A nos fins ? Peut-être, si l’on se souvient de ce qui motivait notre départ, une simple question posée à Jésus :« Où demeures-tu ? » Qui donc mieux que lui-même nous parlera de l’endroit où il se tient ? Inutile de répondre à sa place !
Écoute et tu entendras ce qu’il a à te dire, ce qu’il dit de lui, de toi ; ce qu’il te dit à toi. C’est du pain pour ta route. Ecoute et tu entendras aussi le monde qui vit autour de toi, ce monde que tu traverses avec la caravane des mages. L’appel du monde qui monte vers lui, celui par lequel commence chacune de nos prières. « Dieu, viens à mon aide ! Seigneur, à notre secours ! » Ce cri, c’est celui de l’humanité tout entière. L’homme en morceaux qui sent ce désir d’être enfin unifié, l’homme qui combat ses ennemis les plus intimes.
Écoute, et dans cette foule tu t’entendras peut-être aussi crier vers lui. « Où demeures-tu Seigneur ? Dis-le-moi à la fin ! » Alors tu parviendras, et tu entendras. « Il est temps que tu comprennes : je suis venu demeurer dans la chair. Je suis venu habiter chez toi. Où tu demeures, je demeurerai. Puisses-tu donc y être vraiment et ne pas te fuir, ni t’enfuir : aujourd’hui le salut est entré dans ta maison. Que ce soit un palace. Ou une simple crèche. »
http://www.aventdanslaville.org
6 ème Méditation de l' Avent
Par le Frère Nicolas Tixier
Emporte tes oreilles pour la route…
« Israël, tu écouteras, tu veilleras à mettre en pratique
ce qui t'apportera bonheur et fécondité,
comme te l'a promis le Seigneur, le Dieu de tes pères. »
Livre du Deutéronome, chapitre 6, verset
***
Écoute… C’est le premier mot de la Règle de saint Benoît, qui fixe d’emblée ce que sera la vie du moine : une vie à l’écoute. Ecouter, mais pourquoi ? Sans doute pour atteindre l’objectif de la Règle, si on en prend les derniers mots : « tu parviendras. » L’écoute nous permettra à nous aussi, pèlerins d’Avent, d’arriver. A nos fins ? Peut-être, si l’on se souvient de ce qui motivait notre départ, une simple question posée à Jésus :« Où demeures-tu ? » Qui donc mieux que lui-même nous parlera de l’endroit où il se tient ? Inutile de répondre à sa place !
Écoute et tu entendras ce qu’il a à te dire, ce qu’il dit de lui, de toi ; ce qu’il te dit à toi. C’est du pain pour ta route. Ecoute et tu entendras aussi le monde qui vit autour de toi, ce monde que tu traverses avec la caravane des mages. L’appel du monde qui monte vers lui, celui par lequel commence chacune de nos prières. « Dieu, viens à mon aide ! Seigneur, à notre secours ! » Ce cri, c’est celui de l’humanité tout entière. L’homme en morceaux qui sent ce désir d’être enfin unifié, l’homme qui combat ses ennemis les plus intimes.
Écoute, et dans cette foule tu t’entendras peut-être aussi crier vers lui. « Où demeures-tu Seigneur ? Dis-le-moi à la fin ! » Alors tu parviendras, et tu entendras. « Il est temps que tu comprennes : je suis venu demeurer dans la chair. Je suis venu habiter chez toi. Où tu demeures, je demeurerai. Puisses-tu donc y être vraiment et ne pas te fuir, ni t’enfuir : aujourd’hui le salut est entré dans ta maison. Que ce soit un palace. Ou une simple crèche. »
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
07 décembre 2013
7 ème Méditation de l' Avent
Par le Frère Jacques - Benoit Rauscher
Un désert en hiver
« En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste dans le désert »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 3, verset 1
***
La suite de notre voyage va nous mener pendant une semaine au désert ! Drôle de destination me direz-vous sans doute. Je vous l'accorde : au mois de décembre, on pense plus spontanément à un paysage de montagnes enneigées qu'à des dunes de sable brûlant, au moins sous nos latitudes européennes. En plus, le désert évoque davantage les 40 jours de tentation du Christ, et donc le temps du Carême, que notre préparation à Noël. Pourtant, c'est bien au désert, sur les traces de Jean-Baptiste, que nous sommes appelés en cette deuxième semaine de l'Avent.
Ce désert du temps de l'Avent n'est pas d'abord celui où nous irions pour lutter seuls. C'est un désert dans lequel chemine une foule de croyants. En effet, l'attente de la venue du Messie, pour les Juifs au temps de Jean-Baptiste, comme pour nous, se vit au sein d'un Peuple. Marqués aujourd’hui par une culture individualiste ou déçus par la vie des autres croyants, ne souhaitons-nous pas souvent vivre notre rapport à Dieu en solo ? Evidemment, il est indispensable de développer une relation personnelle à Dieu, dans la prière notamment.
Mais cette relation ne peut nous couper de l'Eglise, des autres croyants, même très différents de nous.
Rechercher Dieu ce n'est pas planer comme un pilote solitaire dans des altitudes nuageuses. C'est plutôt former une caravane qui avance, pas à pas, dans la fatigue et l'aridité du quotidien, mais avec la force que Dieu et les autres nous procurent. Notre marche dans ce désert de l'Avent nous rappelle cela : c'est au milieu de son peuple que Dieu demeure et c'est là qu'Il nous attend
SOURCE: http://www.aventdanslaville.org
Lecteurs veuillez me pardonner il y aura une interruption du 8 au 14 Décembre inclus
Veuillez SVP vous référer pour la suite des Méditations au fil -source inscrit ci-dessus
RV au Dimanche 15 Décembre
7 ème Méditation de l' Avent
Par le Frère Jacques - Benoit Rauscher
Un désert en hiver
« En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste dans le désert »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 3, verset 1
***
La suite de notre voyage va nous mener pendant une semaine au désert ! Drôle de destination me direz-vous sans doute. Je vous l'accorde : au mois de décembre, on pense plus spontanément à un paysage de montagnes enneigées qu'à des dunes de sable brûlant, au moins sous nos latitudes européennes. En plus, le désert évoque davantage les 40 jours de tentation du Christ, et donc le temps du Carême, que notre préparation à Noël. Pourtant, c'est bien au désert, sur les traces de Jean-Baptiste, que nous sommes appelés en cette deuxième semaine de l'Avent.
Ce désert du temps de l'Avent n'est pas d'abord celui où nous irions pour lutter seuls. C'est un désert dans lequel chemine une foule de croyants. En effet, l'attente de la venue du Messie, pour les Juifs au temps de Jean-Baptiste, comme pour nous, se vit au sein d'un Peuple. Marqués aujourd’hui par une culture individualiste ou déçus par la vie des autres croyants, ne souhaitons-nous pas souvent vivre notre rapport à Dieu en solo ? Evidemment, il est indispensable de développer une relation personnelle à Dieu, dans la prière notamment.
Mais cette relation ne peut nous couper de l'Eglise, des autres croyants, même très différents de nous.
Rechercher Dieu ce n'est pas planer comme un pilote solitaire dans des altitudes nuageuses. C'est plutôt former une caravane qui avance, pas à pas, dans la fatigue et l'aridité du quotidien, mais avec la force que Dieu et les autres nous procurent. Notre marche dans ce désert de l'Avent nous rappelle cela : c'est au milieu de son peuple que Dieu demeure et c'est là qu'Il nous attend
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Lecteurs veuillez me pardonner il y aura une interruption du 8 au 14 Décembre inclus
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
15 décembre 2013
15 ème Meditation de l' Avent
par Cécile Paris
La foi en sa présence
« Es-tu celui qui doit venir ? Devons-nous en attendre un autre ? »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 11, verset 3
****
Du fond de sa prison, Jean, qui a baptisé Jésus dans le Jourdain, est assailli par le doute. Il perd pied et envoie ses disciples demander à Jésus qui il est vraiment. Il est étonnant de constater qu’un témoin aussi privilégié que Jean puisse ainsi tout remettre en question. Si Jean, dont Jésus nous dit qu’il n’y a pas d’homme plus grand que lui, en arrive à douter à ce point, pourquoi serions-nous meilleurs que lui ?
Nous pouvons avoir été catéchisés depuis l’enfance et avoir tout oublié de nos convictions. Nos vies avec Dieu peuvent aussi ronronner confortablement et perdre toute saveur. J’ai longtemps eu une vie sans problème apparent avec Dieu, Il ne me dérangeait pas et je pensais ne pas le déranger, une vie tranquille mais sans flamme. Je pense que je vivais une forme d’emprisonnement alors que je me croyais libre. Mon propre cachot était la routine, une vie trépidante et l’absence d’une véritable quête de Dieu.
Ma conversion s’est faite à un moment improbable, la mort de mon fils. Là où j’aurais pu haïr Dieu, j’ai découvert de façon éclatante qu’Il était passionné de moi. Et je suis devenue passionnée de Lui. Le moment pouvait paraître incongru mais, avec le temps qui passe, je réalise que Dieu m’a proposé un nouveau plan de vie et qu’Il m’a donné la preuve que, jamais, Il ne m’avait abandonnée.
Jean était en prison physiquement et ce temps de réclusion l’a poussé à une forme de désespoir. Quelles sont les prisons qui nous mènent à douter, à ne plus croire, ou, pire encore, à oublier l’éventualité de l’existence de Dieu ? Jean a pris le temps de réfléchir et il a posé une question. S’interroger sur Dieu, n’est-ce pas déjà faire un premier pas vers lui ? En lui faisant une demande, nous lui permettons de franchir la barrière qui nous séparait de lui.
Dans l’évangile d’aujourd’hui éclatent les bienfaits de Dieu : les aveugles, les boiteux, les lépreux et les sourds sont guéris et tous exultent de ces bonheurs retrouvés.
Ne sommes-nous pas aussi des aveugles, des boiteux, des lépreux et des sourds sans même le savoir ? Comment sortir de cette impasse ? Jean, de sa prison, a pris le temps de réfléchir et il a posé une question. Humblement, il s’est d’ailleurs reposé sur la parole rapportée par ses disciples. S’interroger sur Dieu, n’est-ce pas faire un premier pas vers Lui ? Si nous devenons, dans notre obscurité, « chercheur de Dieu », Dieu nous aidera à sortir de notre enfermement. Il nous veut libres, et donc, Il nous laisse la faculté de le choisir ou pas. Nous ouvrons alors notre cœur et notre esprit, nous nous préparons à écouter et ensuite à recevoir. Dieu ne forcera jamais notre porte, son respect pour nous est tel que ses interventions à notre égard seront des propositions, pas des obligations.
Permets, Seigneur, que je ne sois jamais séparée de toi !
SOURCE: http://www.aventdanslaville.org
15 ème Meditation de l' Avent
par Cécile Paris
La foi en sa présence
« Es-tu celui qui doit venir ? Devons-nous en attendre un autre ? »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 11, verset 3
****
Du fond de sa prison, Jean, qui a baptisé Jésus dans le Jourdain, est assailli par le doute. Il perd pied et envoie ses disciples demander à Jésus qui il est vraiment. Il est étonnant de constater qu’un témoin aussi privilégié que Jean puisse ainsi tout remettre en question. Si Jean, dont Jésus nous dit qu’il n’y a pas d’homme plus grand que lui, en arrive à douter à ce point, pourquoi serions-nous meilleurs que lui ?
Nous pouvons avoir été catéchisés depuis l’enfance et avoir tout oublié de nos convictions. Nos vies avec Dieu peuvent aussi ronronner confortablement et perdre toute saveur. J’ai longtemps eu une vie sans problème apparent avec Dieu, Il ne me dérangeait pas et je pensais ne pas le déranger, une vie tranquille mais sans flamme. Je pense que je vivais une forme d’emprisonnement alors que je me croyais libre. Mon propre cachot était la routine, une vie trépidante et l’absence d’une véritable quête de Dieu.
Ma conversion s’est faite à un moment improbable, la mort de mon fils. Là où j’aurais pu haïr Dieu, j’ai découvert de façon éclatante qu’Il était passionné de moi. Et je suis devenue passionnée de Lui. Le moment pouvait paraître incongru mais, avec le temps qui passe, je réalise que Dieu m’a proposé un nouveau plan de vie et qu’Il m’a donné la preuve que, jamais, Il ne m’avait abandonnée.
Jean était en prison physiquement et ce temps de réclusion l’a poussé à une forme de désespoir. Quelles sont les prisons qui nous mènent à douter, à ne plus croire, ou, pire encore, à oublier l’éventualité de l’existence de Dieu ? Jean a pris le temps de réfléchir et il a posé une question. S’interroger sur Dieu, n’est-ce pas déjà faire un premier pas vers lui ? En lui faisant une demande, nous lui permettons de franchir la barrière qui nous séparait de lui.
Dans l’évangile d’aujourd’hui éclatent les bienfaits de Dieu : les aveugles, les boiteux, les lépreux et les sourds sont guéris et tous exultent de ces bonheurs retrouvés.
Ne sommes-nous pas aussi des aveugles, des boiteux, des lépreux et des sourds sans même le savoir ? Comment sortir de cette impasse ? Jean, de sa prison, a pris le temps de réfléchir et il a posé une question. Humblement, il s’est d’ailleurs reposé sur la parole rapportée par ses disciples. S’interroger sur Dieu, n’est-ce pas faire un premier pas vers Lui ? Si nous devenons, dans notre obscurité, « chercheur de Dieu », Dieu nous aidera à sortir de notre enfermement. Il nous veut libres, et donc, Il nous laisse la faculté de le choisir ou pas. Nous ouvrons alors notre cœur et notre esprit, nous nous préparons à écouter et ensuite à recevoir. Dieu ne forcera jamais notre porte, son respect pour nous est tel que ses interventions à notre égard seront des propositions, pas des obligations.
Permets, Seigneur, que je ne sois jamais séparée de toi !
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
16 décembre 2013
16 ème Méditation de l' Avent
par Cécile Paris
La foi en son Esprit
« Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses
à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint
à ceux qui le lui demandent ! »
Évangile selon saint Luc, chapitre 11, verset 13
***
Dieu peut-il nous refuser quelque chose ?
Il nous aime parfaitement et veut notre bien comme un père bienveillant, ce qui ne passe pas forcément par la réalisation systématique de tous nos désirs. Comme tout bon éducateur, il ne veut pas faire de nous de ces enfants gâtés à qui l’on ne refuse jamais rien. On sait que ces enfants-là resteront d’éternels gamins. Et c’est avec sagesse et bonté que Jésus, son Fils, nous proposera la route qui nous conduira à la maturité spirituelle, cette route qui nous apparaît souvent si rude. N’avons-nous pas besoin d’être éduqués ?
Quelles sont nos demandes à Dieu ? Sont-elles toujours pures ? Plairont-elles vraiment à Dieu ? Nous pouvons en toute liberté présenter nos attentes, nos désirs. Mais nous avons besoin que l’Esprit nous suggère ce qui nous est véritablement profitable. Jésus nous le dit : « Combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! » (*). Par la force de l’Esprit Saint, Jésus peut nous donner beaucoup plus que ce nous attendons. Cette force qui nous est donnée ouvre notre propre esprit à la connaissance de Dieu, éclaire nos consciences et nous soutient dans l’épreuve.
La Sagesse et le discernement qui nous sont insufflés par l’Esprit Saint guident nos choix et apaisent nos doutes. Et l’amour qui envahit notre être nous comble bien au-delà de ce que nous pouvions espérer.
Permets, Seigneur, que je préfère entre tout recevoir ton Esprit Saint puisque c’est alors toi que je recevrai !
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16 ème Méditation de l' Avent
par Cécile Paris
La foi en son Esprit
« Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses
à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint
à ceux qui le lui demandent ! »
Évangile selon saint Luc, chapitre 11, verset 13
***
Dieu peut-il nous refuser quelque chose ?
Il nous aime parfaitement et veut notre bien comme un père bienveillant, ce qui ne passe pas forcément par la réalisation systématique de tous nos désirs. Comme tout bon éducateur, il ne veut pas faire de nous de ces enfants gâtés à qui l’on ne refuse jamais rien. On sait que ces enfants-là resteront d’éternels gamins. Et c’est avec sagesse et bonté que Jésus, son Fils, nous proposera la route qui nous conduira à la maturité spirituelle, cette route qui nous apparaît souvent si rude. N’avons-nous pas besoin d’être éduqués ?
Quelles sont nos demandes à Dieu ? Sont-elles toujours pures ? Plairont-elles vraiment à Dieu ? Nous pouvons en toute liberté présenter nos attentes, nos désirs. Mais nous avons besoin que l’Esprit nous suggère ce qui nous est véritablement profitable. Jésus nous le dit : « Combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! » (*). Par la force de l’Esprit Saint, Jésus peut nous donner beaucoup plus que ce nous attendons. Cette force qui nous est donnée ouvre notre propre esprit à la connaissance de Dieu, éclaire nos consciences et nous soutient dans l’épreuve.
La Sagesse et le discernement qui nous sont insufflés par l’Esprit Saint guident nos choix et apaisent nos doutes. Et l’amour qui envahit notre être nous comble bien au-delà de ce que nous pouvions espérer.
Permets, Seigneur, que je préfère entre tout recevoir ton Esprit Saint puisque c’est alors toi que je recevrai !
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
17décembre 2013
17ème Méditation de l' Avent
Par Cécile Paris
La foi en son histoire
« Voici la table des origines de Jésus-Christ,
fils de David, fils d’Abraham »
Commencement de l’Évangile selon saint Matthieu, chapitre 1, verset 1
***
Pour nombre d’entre nous, nous aimons savoir d’où nous venons et dénicher un ancêtre remarquable n’est pas sans nous déplaire.
Les premières lignes de l’évangile de saint Matthieu se contentent de nous livrer la longue énumération de la généalogie de Joseph, père adoptif de Jésus. Qu’allons-nous faire de cette liste de noms qui n’est finalement que fictive génétiquement ? Cette lignée, tissée de justes et de pêcheurs, de gens illustres et inconnus, ne se veut-elle pas la preuve que Dieu a voulu pour son fils une condition semblable à la nôtre, fragile et remplie d’incertitudes, à commencer par nos origines ?
En permettant les failles de la généalogie de son fils, Dieu se rapproche aussi de notre humanitéIl épouse ainsi notre condition humaine et rentre dans la vie des hommes.
L'histoire de la naissance de Jésus pourrait peut-être nous interpeler et nous convaincre que tous les enfants, sans exception aucune, doivent être accueillis à bras ouverts, quels que soient leurs origines, leurs races ou les aléa de leur conception. Dieu ne cherche-t-il pas à nous dire, par la filiation si troublante de son fils, que, malgré nos histoires personnelles parfois complexes, il nous faut dépasser ces questions et vivre pleinement avec lui malgré tout ?
Dieu savait qu’en nous donnant son fils unique, sous la forme d’un homme né d’une femme, il nous permettrait d’établir avec lui ce lien d’intimité et d’amour qui nous serait si difficile à instaurer avec un Dieu qui ne serait qu’esprit.
Permets, Seigneur, que Jésus me soit de plus en plus proche et que le passé ne m’empêche pas de vivre aujourd’hui et demain.
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17ème Méditation de l' Avent
Par Cécile Paris
La foi en son histoire
« Voici la table des origines de Jésus-Christ,
fils de David, fils d’Abraham »
Commencement de l’Évangile selon saint Matthieu, chapitre 1, verset 1
***
Pour nombre d’entre nous, nous aimons savoir d’où nous venons et dénicher un ancêtre remarquable n’est pas sans nous déplaire.
Les premières lignes de l’évangile de saint Matthieu se contentent de nous livrer la longue énumération de la généalogie de Joseph, père adoptif de Jésus. Qu’allons-nous faire de cette liste de noms qui n’est finalement que fictive génétiquement ? Cette lignée, tissée de justes et de pêcheurs, de gens illustres et inconnus, ne se veut-elle pas la preuve que Dieu a voulu pour son fils une condition semblable à la nôtre, fragile et remplie d’incertitudes, à commencer par nos origines ?
En permettant les failles de la généalogie de son fils, Dieu se rapproche aussi de notre humanitéIl épouse ainsi notre condition humaine et rentre dans la vie des hommes.
L'histoire de la naissance de Jésus pourrait peut-être nous interpeler et nous convaincre que tous les enfants, sans exception aucune, doivent être accueillis à bras ouverts, quels que soient leurs origines, leurs races ou les aléa de leur conception. Dieu ne cherche-t-il pas à nous dire, par la filiation si troublante de son fils, que, malgré nos histoires personnelles parfois complexes, il nous faut dépasser ces questions et vivre pleinement avec lui malgré tout ?
Dieu savait qu’en nous donnant son fils unique, sous la forme d’un homme né d’une femme, il nous permettrait d’établir avec lui ce lien d’intimité et d’amour qui nous serait si difficile à instaurer avec un Dieu qui ne serait qu’esprit.
Permets, Seigneur, que Jésus me soit de plus en plus proche et que le passé ne m’empêche pas de vivre aujourd’hui et demain.
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
18 décembre 2013
18ème Méditation de l' Avent
par Cécile Paris
La foi en sa parole
« Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit :
il prit chez lui son épouse. »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 1, verset 24
****
Très vite dans son évangile, saint Matthieu donne la parole à un ange. Joseph, lui, ne prononce pas un mot. A l’heure où la communication est omniprésente, les hommes qui se taisent ne sont pas à l’honneur. Joseph est un « taiseux » actif, d’une discrétion telle que nous ne saurons rien de lui.
Marie est enceinte et pourtant Joseph n’est pas le père de l’enfant qu’elle attend. L’ange lui demande de la prendre cependant pour épouse et de renoncer à la répudier.
Joseph, tout en restant silencieux, écoute cette parole et prend une décision qui engage sa propre existence tout en assurant à Jésus une paternité humaine. Pour saint Matthieu, l’action de Joseph est celle d’un « homme juste » (*).
Nous pouvons peut-être demander à Dieu de rencontrer de ces hommes et de ces femmes qui savent prononcer les mots dont nous avons besoin et dont les vies nous sont un exemple. Ces messagers, ce sont les anges que Dieu nous envoie.
Que faisons-nous des paroles entendues ? Nous bouchons-nous carrément les oreilles ou n’écoutons-nous que des bribes, celles qui nous arrangent ? Nous contentons-nous de bonnes intentions qui n’aboutiront jamais ? Ou bien distillons-nous cette parole pour nous en imprégner et faire qu’elle nous percute et nous transforme, qu’elle nous change vraiment et nous aide à prendre conscience de ce qui ne va pas dans nos vies ? La parole va-t-elle nous faire agir, réagir ?
Permets, Seigneur, que ta parole soit toujours vivante en moi !
SOURCE: http://www.aventdanslaville.org
18ème Méditation de l' Avent
par Cécile Paris
La foi en sa parole
« Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit :
il prit chez lui son épouse. »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 1, verset 24
****
Très vite dans son évangile, saint Matthieu donne la parole à un ange. Joseph, lui, ne prononce pas un mot. A l’heure où la communication est omniprésente, les hommes qui se taisent ne sont pas à l’honneur. Joseph est un « taiseux » actif, d’une discrétion telle que nous ne saurons rien de lui.
Marie est enceinte et pourtant Joseph n’est pas le père de l’enfant qu’elle attend. L’ange lui demande de la prendre cependant pour épouse et de renoncer à la répudier.
Joseph, tout en restant silencieux, écoute cette parole et prend une décision qui engage sa propre existence tout en assurant à Jésus une paternité humaine. Pour saint Matthieu, l’action de Joseph est celle d’un « homme juste » (*).
Nous pouvons peut-être demander à Dieu de rencontrer de ces hommes et de ces femmes qui savent prononcer les mots dont nous avons besoin et dont les vies nous sont un exemple. Ces messagers, ce sont les anges que Dieu nous envoie.
Que faisons-nous des paroles entendues ? Nous bouchons-nous carrément les oreilles ou n’écoutons-nous que des bribes, celles qui nous arrangent ? Nous contentons-nous de bonnes intentions qui n’aboutiront jamais ? Ou bien distillons-nous cette parole pour nous en imprégner et faire qu’elle nous percute et nous transforme, qu’elle nous change vraiment et nous aide à prendre conscience de ce qui ne va pas dans nos vies ? La parole va-t-elle nous faire agir, réagir ?
Permets, Seigneur, que ta parole soit toujours vivante en moi !
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
19 décembre 2013
19 ème Méditation de l' Avent
Par Cécile Paris
La Foi en la Vie
« Espérant contre toute espérance, il crut et devint ainsi père d’une multitude de peuples, selon qu’il fut dit : Telle sera ta descendance »
Lettre de saint Paul aux Romains, chapitre 4, verset 18
****
Nous aimons tous les histoires qui se finissent bien. En voici une : Il était une fois deux époux âgés, Elisabeth et Zacharie ; ils n’avaient pu avoir d’enfant…L’ange Gabriel apparut à Zacharie et lui annonça qu’il aurait un fils. Elisabeth mit au monde un enfant quelques mois plus tard (*).
Combien d’hommes et de femmes liront ce texte avec un sentiment d’injustice ? Pourquoi Zacharie et Elisabeth et pas eux ?
Voilà que se posent une nouvelle fois les questions de nos destinées.
Pourquoi certains paraissent-ils franchir sans souci les étapes de la vie ? Pourquoi d’autres sont-ils accablés d’épreuves ? Nous frôlons le mystère qui pourrait nous faire douter de l’existence de Dieu.
Bien souvent nous pensons que Dieu nous abandonne et la tentation est forte de lui crier qu’il est injuste. Où demeures-tu, Seigneur, en ces temps de désolation ? Es-tu un Dieu absent, qui vit au loin dans ce que l’on appelle le « ciel » ? Ou bien nous aimes-tu suffisamment pour te soucier de nous ?
En donnant à Zacharie la preuve de sa toute puissance, Dieu, par l’intermédiaire de l’ange, veut nous faire comprendre ce qu’est l’espérance contre toute espérance. La grâce dont Il nous comble est cette certitude que l’Esprit Saint nous assiste en dépit des apparences et nous donne les forces nécessaires pour surmonter les épreuves. Notre histoire à nous peut aussi bien se finir…
Permets, Seigneur, que je donne du fruit en donnant ma vie et en rayonnant de l’espérance de te savoir près de moi !
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19 ème Méditation de l' Avent
Par Cécile Paris
La Foi en la Vie
« Espérant contre toute espérance, il crut et devint ainsi père d’une multitude de peuples, selon qu’il fut dit : Telle sera ta descendance »
Lettre de saint Paul aux Romains, chapitre 4, verset 18
****
Nous aimons tous les histoires qui se finissent bien. En voici une : Il était une fois deux époux âgés, Elisabeth et Zacharie ; ils n’avaient pu avoir d’enfant…L’ange Gabriel apparut à Zacharie et lui annonça qu’il aurait un fils. Elisabeth mit au monde un enfant quelques mois plus tard (*).
Combien d’hommes et de femmes liront ce texte avec un sentiment d’injustice ? Pourquoi Zacharie et Elisabeth et pas eux ?
Voilà que se posent une nouvelle fois les questions de nos destinées.
Pourquoi certains paraissent-ils franchir sans souci les étapes de la vie ? Pourquoi d’autres sont-ils accablés d’épreuves ? Nous frôlons le mystère qui pourrait nous faire douter de l’existence de Dieu.
Bien souvent nous pensons que Dieu nous abandonne et la tentation est forte de lui crier qu’il est injuste. Où demeures-tu, Seigneur, en ces temps de désolation ? Es-tu un Dieu absent, qui vit au loin dans ce que l’on appelle le « ciel » ? Ou bien nous aimes-tu suffisamment pour te soucier de nous ?
En donnant à Zacharie la preuve de sa toute puissance, Dieu, par l’intermédiaire de l’ange, veut nous faire comprendre ce qu’est l’espérance contre toute espérance. La grâce dont Il nous comble est cette certitude que l’Esprit Saint nous assiste en dépit des apparences et nous donne les forces nécessaires pour surmonter les épreuves. Notre histoire à nous peut aussi bien se finir…
Permets, Seigneur, que je donne du fruit en donnant ma vie et en rayonnant de l’espérance de te savoir près de moi !
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
20 décembre 2013
20ème Méditation de l' Avent
par Cécile Paris
La foi avec Marie
«Je suis la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Évangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 38
****
Nous avons en Marie un modèle de foi et d’abandon à la parole de Dieu. Bien qu’elle fût la mère de Dieu, elle n’a pas été épargnée. Dans la violence, l’humiliation et la haine, elle a vu mourir son fils unique, lui l’innocent. Marie est là, au pied de la croix, et nous devinons sa souffrance. Jésus, avant son agonie, la donne à Jean pour mère et, par ce geste, il la donne aussi à l’humanité toute entière. Marie, qui a éprouvé la plus grande des douleurs, devient pour nous une mère au cœur empli de compassion et de miséricorde.
Acceptons-nous de suivre Marie comme un enfant, de nous laisser entourer de sa tendresse, et de faire confiance, comme elle, à la parole de Dieu ?
Nous sommes confrontés aux mystères de nos échecs, de nos souffrances et de nos deuils. Nos épreuves nous enfermeront-elles sur nous-mêmes ou nous mèneront-elles vers ce qu’est vraiment le bonheur ? Dieu a accepté que je perde un enfant…
Je constate aujourd’hui que Dieu m’a relevée et qu’Il me guide vers une vie nouvelle. Je n’ai rien choisi, ma vie a été bouleversée, elle est tissée dans la souffrance mais j’ai désormais la certitude qu’en me livrant toute entière à Lui, je ne cours aucun risque. Je peux même dire que je ressens une joie intérieure inconnue autrefois toute faite de cette confiance inattendue.
Et si nous laissions enfin Dieu nous proposer des routes où n’avons pas choisi d’aller ! Si nous laissions advenir sa parole !
Permets, Seigneur, que je regarde Marie comme la Mère de Miséricorde dont j’ai tant besoin et qu’elle me soit un exemple de foi simple et pure.
SOURCE: http://www.aventdanslaville.org
20ème Méditation de l' Avent
par Cécile Paris
La foi avec Marie
«Je suis la servante du Seigneur ;
que tout se passe pour moi selon ta parole. »
Évangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 38
****
Nous avons en Marie un modèle de foi et d’abandon à la parole de Dieu. Bien qu’elle fût la mère de Dieu, elle n’a pas été épargnée. Dans la violence, l’humiliation et la haine, elle a vu mourir son fils unique, lui l’innocent. Marie est là, au pied de la croix, et nous devinons sa souffrance. Jésus, avant son agonie, la donne à Jean pour mère et, par ce geste, il la donne aussi à l’humanité toute entière. Marie, qui a éprouvé la plus grande des douleurs, devient pour nous une mère au cœur empli de compassion et de miséricorde.
Acceptons-nous de suivre Marie comme un enfant, de nous laisser entourer de sa tendresse, et de faire confiance, comme elle, à la parole de Dieu ?
Nous sommes confrontés aux mystères de nos échecs, de nos souffrances et de nos deuils. Nos épreuves nous enfermeront-elles sur nous-mêmes ou nous mèneront-elles vers ce qu’est vraiment le bonheur ? Dieu a accepté que je perde un enfant…
Je constate aujourd’hui que Dieu m’a relevée et qu’Il me guide vers une vie nouvelle. Je n’ai rien choisi, ma vie a été bouleversée, elle est tissée dans la souffrance mais j’ai désormais la certitude qu’en me livrant toute entière à Lui, je ne cours aucun risque. Je peux même dire que je ressens une joie intérieure inconnue autrefois toute faite de cette confiance inattendue.
Et si nous laissions enfin Dieu nous proposer des routes où n’avons pas choisi d’aller ! Si nous laissions advenir sa parole !
Permets, Seigneur, que je regarde Marie comme la Mère de Miséricorde dont j’ai tant besoin et qu’elle me soit un exemple de foi simple et pure.
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
le 21 décembre 2013
21 ème Méditation de l' Avent
par Frère Norbert-Marie Sonnier
Bienheureuse promesse !
Élisabeth dit à Marie : « Bienheureuse celle qui a cru :
ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira ! »
Évangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 45
****
Chacun veut être heureux, à sa manière, en cherchant les meilleurs moyens pour s’accomplir. Heureux si l’on atteint l’idéal de bonheur que l’on s’est donné. C’est humain et c’est la source des réflexions morales qui invitent à définir le « Bien » poursuivi et indiquent les moyens pour l’atteindre.
L’Évangile introduit dans une autre démarche. C’est le Seigneur qui donne le but. Au départ, poser un acte de foi : la parole que Dieu m’adresse est une parole bonne pour moi. Ce sera peut-être dérangeant, mais en cela réside l’acte de foi, une part de confiance dans l’obscurité. L’exemple de la Vierge Marie est éclairant : elle croit, même si elle ne sait pas très bien où tout cela va la conduire … et les évangiles montrent que sa vie a eu sa part de surprises. En même temps, il y a cette autre difficulté : écouter la parole de Dieu, et la discerner dans le flot des mots reçus et dits.
Alors, comment faire ? Rares sont ceux qui reçoivent une communication directe de Dieu ! Pourtant, chacun peut expérimenter le discernement. Et c’est là ou sont liés le bonheur et le message. Il suffit de relire un peu sa journée, une période de sa vie, pour voir quels en sont les moments qui laissent un souvenir heureux, une plénitude et de se demander à quoi ils sont dus.
Sachant que l’on ne s’aperçoit du passage discret de Dieu dans nos vies qu’à la trace laissée en nous, il faut rester attentif à ces signes car ils nous révèlent comment Dieu s’approche de chacun d’entre nous. Nous goûtons alors au souvenir de cette présence. Mais notre esprit aiguisé et attentif saura bientôt reconnaître les signes avant-coureurs de cette venue, et nous goûterons alors au bonheur de la rencontre. Et plus encore du bonheur d’entendre la promesse de Dieu et de la voir se réaliser.
Qu’attendons-nous comme bienheureuse espérance ?
SOURCE: http://www.aventdanslaville.org
21 ème Méditation de l' Avent
par Frère Norbert-Marie Sonnier
Bienheureuse promesse !
Élisabeth dit à Marie : « Bienheureuse celle qui a cru :
ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s’accomplira ! »
Évangile selon saint Luc, chapitre 1, verset 45
****
Chacun veut être heureux, à sa manière, en cherchant les meilleurs moyens pour s’accomplir. Heureux si l’on atteint l’idéal de bonheur que l’on s’est donné. C’est humain et c’est la source des réflexions morales qui invitent à définir le « Bien » poursuivi et indiquent les moyens pour l’atteindre.
L’Évangile introduit dans une autre démarche. C’est le Seigneur qui donne le but. Au départ, poser un acte de foi : la parole que Dieu m’adresse est une parole bonne pour moi. Ce sera peut-être dérangeant, mais en cela réside l’acte de foi, une part de confiance dans l’obscurité. L’exemple de la Vierge Marie est éclairant : elle croit, même si elle ne sait pas très bien où tout cela va la conduire … et les évangiles montrent que sa vie a eu sa part de surprises. En même temps, il y a cette autre difficulté : écouter la parole de Dieu, et la discerner dans le flot des mots reçus et dits.
Alors, comment faire ? Rares sont ceux qui reçoivent une communication directe de Dieu ! Pourtant, chacun peut expérimenter le discernement. Et c’est là ou sont liés le bonheur et le message. Il suffit de relire un peu sa journée, une période de sa vie, pour voir quels en sont les moments qui laissent un souvenir heureux, une plénitude et de se demander à quoi ils sont dus.
Sachant que l’on ne s’aperçoit du passage discret de Dieu dans nos vies qu’à la trace laissée en nous, il faut rester attentif à ces signes car ils nous révèlent comment Dieu s’approche de chacun d’entre nous. Nous goûtons alors au souvenir de cette présence. Mais notre esprit aiguisé et attentif saura bientôt reconnaître les signes avant-coureurs de cette venue, et nous goûterons alors au bonheur de la rencontre. Et plus encore du bonheur d’entendre la promesse de Dieu et de la voir se réaliser.
Qu’attendons-nous comme bienheureuse espérance ?
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Dernière édition par Maud le Dim 22 Déc 2013 - 9:13, édité 1 fois
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
Le 22 décembre 2013
22ème Méditation de l' Avent
par Frère Norbert-Marie Sonnier
Naissance d’histoires
« Tout cela arriva pour que s’accomplisse
ce que le Seigneur avait dit par le prophète :
Voici que la vierge concevra et enfantera un fils
auquel on donnera le nom d’Emmanuel. »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 1, versets 22-23
***
Comment comprendre ce que l’on est en train de vivre ? Comment donner du sens aux événements qui se produisent dans nos existences ? Comment faire de nos vies des histoires dans lesquelles on se retrouve, on se reconnaît, et dont on est l’acteur principal ?
Notre époque est marquée par la subjectivité, chacun voulant être reconnu dans sa personnalité et accepté dans sa singularité et sa particularité. On connaît les succès médiatiques des mises en scène de « destins » particuliers, de mises en valeur d’existences tout à fait ordinaires qui deviennent, l’espace d’une émission, extraordinaires ! On sait aussi l’engouement des recherches généalogiques où l’on dresse le livre de ses origines. On peut aussi rédiger ou faire rédiger par des spécialistes sa biographie et la faire éditer …
Cela appelle deux remarques. D’une part, l’importance accordée à l’histoire, à l’existence de chaque personne. D’autre part, le besoin de mettre cette existence en référence à quelque chose : histoire familiale, écriture, médiatisation, etc...
La Bible ne fonctionne pas autrement, si ce n’est que les histoires de tous et de chacun sont référées à la Parole de Dieu.
Le peuple d’Israël ne cesse de relire les événements de son histoire en fonction de la révélation du Dieu unique avec qui l’Alliance a été conclue. Les événements du passé contiennent la mémoire de la fidélité de Dieu et portent aussi l’espérance de lendemains meilleurs, ce sont les promesses de Dieu pour le salut des hommes.
La naissance de Jésus est à comprendre comme la réalisation des promesses de Dieu. C’est pourquoi l’évangéliste saint Matthieu scande son texte de formules
d’accomplissement « Afin que s’accomplisse ce qui est écrit… ». Certes, la naissance de Jésus est un événement extraordinaire par lui-même : c’est le Fils de Dieu qui va naître dans le monde des hommes. Mais cet événement est précédé de toute une préparation qui souligne la pédagogie de Dieu, sa patience pour que l’homme s’accoutume à cette idée que le Sauveur va naître bientôt.
Nos existences personnelles sont le lieu où s’accomplit la promesse de Dieu : faire de nous ses enfants. Ainsi, dire « Je » prend toute sa signification quand je réponds à cette vocation, quand je dis « Me voici » à l’appel de Dieu.
J’entre dans une aventure où je suis précédé par Dieu et par toute l’Histoire sainte et par tous ceux qui ont répondu à l’appel. Mais aussi, ce que je construis possède une densité d’éternité qui subsistera à jamais. C’est l’autre nom de la sainteté, à laquelle je suis invité à naître ou à renaître !
L’histoire biblique montre que la réponse à Dieu émane d’un peuple de pécheurs qu’il faut sans cesse appeler à la conversion. Il en va de même pour chacun de nous : nous voudrions répondre avec enthousiasme et générosité mais bien des choses nous retiennent, nous déroutent, nous éloignent du chemin de sainteté. Alors nous est proposé le sacrement de réconciliation. Se réconcilier avec Dieu, avec les autres, avec soi-même, c’est faire entrer, purifiés, les événements malheureux de mon existence dans la construction de mon histoire sainte. Les saints ne sont jamais que des pécheurs pardonnés !
SOURCE: http://www.aventdanslaville.org
22ème Méditation de l' Avent
par Frère Norbert-Marie Sonnier
Naissance d’histoires
« Tout cela arriva pour que s’accomplisse
ce que le Seigneur avait dit par le prophète :
Voici que la vierge concevra et enfantera un fils
auquel on donnera le nom d’Emmanuel. »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 1, versets 22-23
***
Comment comprendre ce que l’on est en train de vivre ? Comment donner du sens aux événements qui se produisent dans nos existences ? Comment faire de nos vies des histoires dans lesquelles on se retrouve, on se reconnaît, et dont on est l’acteur principal ?
Notre époque est marquée par la subjectivité, chacun voulant être reconnu dans sa personnalité et accepté dans sa singularité et sa particularité. On connaît les succès médiatiques des mises en scène de « destins » particuliers, de mises en valeur d’existences tout à fait ordinaires qui deviennent, l’espace d’une émission, extraordinaires ! On sait aussi l’engouement des recherches généalogiques où l’on dresse le livre de ses origines. On peut aussi rédiger ou faire rédiger par des spécialistes sa biographie et la faire éditer …
Cela appelle deux remarques. D’une part, l’importance accordée à l’histoire, à l’existence de chaque personne. D’autre part, le besoin de mettre cette existence en référence à quelque chose : histoire familiale, écriture, médiatisation, etc...
La Bible ne fonctionne pas autrement, si ce n’est que les histoires de tous et de chacun sont référées à la Parole de Dieu.
Le peuple d’Israël ne cesse de relire les événements de son histoire en fonction de la révélation du Dieu unique avec qui l’Alliance a été conclue. Les événements du passé contiennent la mémoire de la fidélité de Dieu et portent aussi l’espérance de lendemains meilleurs, ce sont les promesses de Dieu pour le salut des hommes.
La naissance de Jésus est à comprendre comme la réalisation des promesses de Dieu. C’est pourquoi l’évangéliste saint Matthieu scande son texte de formules
d’accomplissement « Afin que s’accomplisse ce qui est écrit… ». Certes, la naissance de Jésus est un événement extraordinaire par lui-même : c’est le Fils de Dieu qui va naître dans le monde des hommes. Mais cet événement est précédé de toute une préparation qui souligne la pédagogie de Dieu, sa patience pour que l’homme s’accoutume à cette idée que le Sauveur va naître bientôt.
Nos existences personnelles sont le lieu où s’accomplit la promesse de Dieu : faire de nous ses enfants. Ainsi, dire « Je » prend toute sa signification quand je réponds à cette vocation, quand je dis « Me voici » à l’appel de Dieu.
J’entre dans une aventure où je suis précédé par Dieu et par toute l’Histoire sainte et par tous ceux qui ont répondu à l’appel. Mais aussi, ce que je construis possède une densité d’éternité qui subsistera à jamais. C’est l’autre nom de la sainteté, à laquelle je suis invité à naître ou à renaître !
L’histoire biblique montre que la réponse à Dieu émane d’un peuple de pécheurs qu’il faut sans cesse appeler à la conversion. Il en va de même pour chacun de nous : nous voudrions répondre avec enthousiasme et générosité mais bien des choses nous retiennent, nous déroutent, nous éloignent du chemin de sainteté. Alors nous est proposé le sacrement de réconciliation. Se réconcilier avec Dieu, avec les autres, avec soi-même, c’est faire entrer, purifiés, les événements malheureux de mon existence dans la construction de mon histoire sainte. Les saints ne sont jamais que des pécheurs pardonnés !
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
Le 23 décembre 2013
23ème Méditation de l' Avent
par Frère Norbert-Marie Sonnier
Place à la nouveauté !
On voulait l’appeler Zacharie, comme son père.
Sa mère dit « Non, il s’appellera Jean ».
Ils lui dirent : « Il n’y a personne dans ta parenté qui porte ce nom. »
Évangile selon saint Luc, chapitre 1, versets 59-61
***
Donner un prénom à son enfant, c’est indiquer la direction dans laquelle les parents voudraient le voir aller. En christianisme, on donne habituellement un prénom du calendrier des saints, espérant que l’enfant prenne son saint patron comme modèle et le reçoive comme protecteur. Le choix de prénom venant des héros médiatiques procède de la même intention et indique ainsi les valeurs sociétales…
L’enfant qui naît chez Zacharie et Elisabeth, ces deux vieillards, justes mais stériles, devrait, selon l’avis des proches, recevoir le prénom de son père pour perpétrer sa mémoire, lui qui n’est pas loin de sa fin.
Mais cet enfant est un don de Dieu, et à sa naissance inattendue correspondra une existence marquée d’un destin exceptionnel : être le précurseur de Jésus-Christ ! Il n’est pas seulement donné pour être l’exaucement de la prière de ces deux justes. Jean leur est donné pour qu’il devienne le plus grand parmi les enfants des hommes. Ces deux parents l’ont appris en même temps qu’ils ont appris le nom que Dieu donnait à cet enfant, Jean, c’est-à-dire « Dieu fait grâce ». L’irruption prochaine de la nouveauté radicale de la naissance de Jésus, le Fils de Dieu fait homme, se laisse pressentir dans cette autre nouveauté qu’est le choix du prénom « Jean ».
On entre vraiment dans un temps de grâce, où la grâce de Dieu va prendre le visage de Jésus, dont le nom signifie « Dieu sauve ».
Chacun de nous a été nommé par ses parents, recevant en même temps un désir plus ou moins conscient lié à ce choix. Entre fidélité au dessein parental et construction d’une personnalité autonome, quelle figure de nouveauté avons-nous inventée ?
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23ème Méditation de l' Avent
par Frère Norbert-Marie Sonnier
Place à la nouveauté !
On voulait l’appeler Zacharie, comme son père.
Sa mère dit « Non, il s’appellera Jean ».
Ils lui dirent : « Il n’y a personne dans ta parenté qui porte ce nom. »
Évangile selon saint Luc, chapitre 1, versets 59-61
***
Donner un prénom à son enfant, c’est indiquer la direction dans laquelle les parents voudraient le voir aller. En christianisme, on donne habituellement un prénom du calendrier des saints, espérant que l’enfant prenne son saint patron comme modèle et le reçoive comme protecteur. Le choix de prénom venant des héros médiatiques procède de la même intention et indique ainsi les valeurs sociétales…
L’enfant qui naît chez Zacharie et Elisabeth, ces deux vieillards, justes mais stériles, devrait, selon l’avis des proches, recevoir le prénom de son père pour perpétrer sa mémoire, lui qui n’est pas loin de sa fin.
Mais cet enfant est un don de Dieu, et à sa naissance inattendue correspondra une existence marquée d’un destin exceptionnel : être le précurseur de Jésus-Christ ! Il n’est pas seulement donné pour être l’exaucement de la prière de ces deux justes. Jean leur est donné pour qu’il devienne le plus grand parmi les enfants des hommes. Ces deux parents l’ont appris en même temps qu’ils ont appris le nom que Dieu donnait à cet enfant, Jean, c’est-à-dire « Dieu fait grâce ». L’irruption prochaine de la nouveauté radicale de la naissance de Jésus, le Fils de Dieu fait homme, se laisse pressentir dans cette autre nouveauté qu’est le choix du prénom « Jean ».
On entre vraiment dans un temps de grâce, où la grâce de Dieu va prendre le visage de Jésus, dont le nom signifie « Dieu sauve ».
Chacun de nous a été nommé par ses parents, recevant en même temps un désir plus ou moins conscient lié à ce choix. Entre fidélité au dessein parental et construction d’une personnalité autonome, quelle figure de nouveauté avons-nous inventée ?
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
Le 24 décembre 2013
24 ème Méditation de l' Avent
par Frère Norbert-Marie Sonnier
D’une histoire à l’autre
« Parut un décret pour recenser le monde entier …
Joseph monta de Nazareth à Bethléem pour se faire recenser
avec Marie, son épouse, qui était enceinte. »
Évangile selon saint Luc, chapitre 2, versets 1-5
***
L’empereur romain décide d’un recensement général : tout habitant de l’immense empire doit être répertorié, manifestant ainsi le pouvoir de celui qui gouverne tous ses sujets. C’est l’histoire des hommes, des hommes illustres, celle que l’on écrit, que l’on apprend, celle qui laisse des traces et qui façonne la conscience de l’humanité.
Saint Luc inscrit dans cette histoire, une autre histoire qui concerne deux personnes, humbles et pauvres, celle de Marie et Joseph qui montent de Nazareth à Bethléem pour se plier aux décrets impériaux, comme bon nombre de leurs contemporains.
L’histoire de Marie et Joseph attire l’attention parce qu’ils sont les acteurs d’une troisième dimension de l’histoire : celle où Dieu intervient dans le cours de l’histoire des hommes, lui donnant sa profondeur ! Et l’on assiste ainsi au renversement des valeurs : qu’est-ce qui est le plus important entre un recensement mondial et la prochaine naissance du Sauveur, lui qui ne va pas se contenter de compter les hommes d’une époque mais qui va sauver l’humanité entière ?
Noël est tout proche, nous allons célébrer ce soir la naissance de Jésus, le Sauveur. L’Histoire en est imprégnée et bien des histoires singulières se sont construites en référence à Lui, et vont même jusqu’à se donner à Lui.
Qu’en est-il pour chacun de nous ? Notre existence est-elle le lieu où le Sauveur trouve une réponse afin d’en faire une histoire vécue en présence de Dieu, sous la mouvance de l’Esprit Saint ?
SOURCE: http://www.aventdanslaville.org
24 ème Méditation de l' Avent
par Frère Norbert-Marie Sonnier
D’une histoire à l’autre
« Parut un décret pour recenser le monde entier …
Joseph monta de Nazareth à Bethléem pour se faire recenser
avec Marie, son épouse, qui était enceinte. »
Évangile selon saint Luc, chapitre 2, versets 1-5
***
L’empereur romain décide d’un recensement général : tout habitant de l’immense empire doit être répertorié, manifestant ainsi le pouvoir de celui qui gouverne tous ses sujets. C’est l’histoire des hommes, des hommes illustres, celle que l’on écrit, que l’on apprend, celle qui laisse des traces et qui façonne la conscience de l’humanité.
Saint Luc inscrit dans cette histoire, une autre histoire qui concerne deux personnes, humbles et pauvres, celle de Marie et Joseph qui montent de Nazareth à Bethléem pour se plier aux décrets impériaux, comme bon nombre de leurs contemporains.
L’histoire de Marie et Joseph attire l’attention parce qu’ils sont les acteurs d’une troisième dimension de l’histoire : celle où Dieu intervient dans le cours de l’histoire des hommes, lui donnant sa profondeur ! Et l’on assiste ainsi au renversement des valeurs : qu’est-ce qui est le plus important entre un recensement mondial et la prochaine naissance du Sauveur, lui qui ne va pas se contenter de compter les hommes d’une époque mais qui va sauver l’humanité entière ?
Noël est tout proche, nous allons célébrer ce soir la naissance de Jésus, le Sauveur. L’Histoire en est imprégnée et bien des histoires singulières se sont construites en référence à Lui, et vont même jusqu’à se donner à Lui.
Qu’en est-il pour chacun de nous ? Notre existence est-elle le lieu où le Sauveur trouve une réponse afin d’en faire une histoire vécue en présence de Dieu, sous la mouvance de l’Esprit Saint ?
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Re: ** " Avent dans la ville " - Méditations **
Le 25 décembre 2013
25ème Méditation de l' Avent
par Frère Norbert-Marie Sonnier
De l’émerveillement à l’intelligence du cœur
L’ange dit aux bergers :
« Il vous est né, aujourd’hui,
un Sauveur qui est le Christ Seigneur. »
Évangile selon saint Luc, chapitre 2, verset 11
****
« Joyeux Noël ! » Les crèches expriment, artistiquement, ce que les évangiles rapportent de la naissance de Jésus. Depuis la plus modeste représentation avec les seuls personnages mentionnés dans la Bible jusqu’aux plus amples déploiements où l’on a ajouté, comme en Provence, des santons par dizaines, en passant par les fresques de Giotto ou de Fra Angelico où les peintres ont rendus saint François et saint Dominique contemporains de cet événement de la Nativité, on se rend compte du désir de s’approprier cet événement, de le rendre proche de nous, de nos existences. La visite de la crèche à l’église paroissiale ou à celles de toutes les églises d’une ville participent de ce même souci : s’approcher, se rendre proche de Celui qui est présenté, tel un signe, comme l’ont entendu les bergers de la bouche de l’ange : « vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » C’est le temps et le lieu de l’émerveillement, de se laisser aller, avec des yeux et un cœur d’enfant, à la contemplation de ce qui est présenté.
De se rendre compte qu’à la pauvreté de la crèche, correspondent aussi nos pauvretés.C’est se donner la possibilité de l’émotion, quand on est encore capable de s’attendrir et de s’émouvoir … pour vénérer, adorer Dieu qui se fait petit enfant.
Devant un nouveau-né, chacun y va de son commentaire pour dire de qui il tient : on trouvera tel trait du père, tel détail chez la mère, etc. Devant la crèche, on peut se poser la même question au sujet de Jésus : de qui tient-il ? A qui fait-il penser ? Les évangiles en donnent la réponse. Matthieu et Luc affirment qu’il est né de la Vierge Marie, sous l’action de l’Esprit-Saint. Il tient ainsi de l’humanité par sa mère et de la divinité par son Père, Dieu. Jésus est à la fois Dieu et homme, Dieu fait homme.
Saint Jean précise : « le Verbe s’est fait chair » (*). En Dieu, il y a donc le Verbe, la Parole, qui vient s’unir à l’homme Jésus. Ainsi, s’adonner à la contemplation de la Nativité ouvre à une réflexion plus profonde sur le mystère même de Dieu.
Qui est Dieu pour aimer l’humanité au point de venir l’habiter de sa présence pour la sauver ?
En se laissant travailler par cette interrogation, on s’aperçoit combien chacun est concerné par cette naissance du Sauveur. Il s’agit de bien comprendre, ce que nous affirmons dans le Credo : « pour nous les hommes et pour notre salut, (Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu) descendit du ciel. Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme. » C’est de notre salut, de mon salut qu’il est question. Et donc d’une réponse à donner dans le registre même de cette naissance : la fragilité d’un nouveau-né à accueillir, dont il faut prendre soin. Les pauvres, tels les bergers, ne s’y sont pas trompés : ils l’ont reçu comme leur Sauveur. Les puissants, tel Hérode, ont vu en lui un danger : ils chercheront à le faire périr. Et en nous, quel cœur trouvera-t-il pour l’accueillir ?
« Où demeures-tu ? » : cette question que nous posions, voici qu’elle nous est retournée par Jésus : Veux-tu que je demeure en toi ?
SOURCE: http://www.aventdanslaville.org
25ème Méditation de l' Avent
par Frère Norbert-Marie Sonnier
De l’émerveillement à l’intelligence du cœur
L’ange dit aux bergers :
« Il vous est né, aujourd’hui,
un Sauveur qui est le Christ Seigneur. »
Évangile selon saint Luc, chapitre 2, verset 11
****
« Joyeux Noël ! » Les crèches expriment, artistiquement, ce que les évangiles rapportent de la naissance de Jésus. Depuis la plus modeste représentation avec les seuls personnages mentionnés dans la Bible jusqu’aux plus amples déploiements où l’on a ajouté, comme en Provence, des santons par dizaines, en passant par les fresques de Giotto ou de Fra Angelico où les peintres ont rendus saint François et saint Dominique contemporains de cet événement de la Nativité, on se rend compte du désir de s’approprier cet événement, de le rendre proche de nous, de nos existences. La visite de la crèche à l’église paroissiale ou à celles de toutes les églises d’une ville participent de ce même souci : s’approcher, se rendre proche de Celui qui est présenté, tel un signe, comme l’ont entendu les bergers de la bouche de l’ange : « vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » C’est le temps et le lieu de l’émerveillement, de se laisser aller, avec des yeux et un cœur d’enfant, à la contemplation de ce qui est présenté.
De se rendre compte qu’à la pauvreté de la crèche, correspondent aussi nos pauvretés.C’est se donner la possibilité de l’émotion, quand on est encore capable de s’attendrir et de s’émouvoir … pour vénérer, adorer Dieu qui se fait petit enfant.
Devant un nouveau-né, chacun y va de son commentaire pour dire de qui il tient : on trouvera tel trait du père, tel détail chez la mère, etc. Devant la crèche, on peut se poser la même question au sujet de Jésus : de qui tient-il ? A qui fait-il penser ? Les évangiles en donnent la réponse. Matthieu et Luc affirment qu’il est né de la Vierge Marie, sous l’action de l’Esprit-Saint. Il tient ainsi de l’humanité par sa mère et de la divinité par son Père, Dieu. Jésus est à la fois Dieu et homme, Dieu fait homme.
Saint Jean précise : « le Verbe s’est fait chair » (*). En Dieu, il y a donc le Verbe, la Parole, qui vient s’unir à l’homme Jésus. Ainsi, s’adonner à la contemplation de la Nativité ouvre à une réflexion plus profonde sur le mystère même de Dieu.
Qui est Dieu pour aimer l’humanité au point de venir l’habiter de sa présence pour la sauver ?
En se laissant travailler par cette interrogation, on s’aperçoit combien chacun est concerné par cette naissance du Sauveur. Il s’agit de bien comprendre, ce que nous affirmons dans le Credo : « pour nous les hommes et pour notre salut, (Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu) descendit du ciel. Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme. » C’est de notre salut, de mon salut qu’il est question. Et donc d’une réponse à donner dans le registre même de cette naissance : la fragilité d’un nouveau-né à accueillir, dont il faut prendre soin. Les pauvres, tels les bergers, ne s’y sont pas trompés : ils l’ont reçu comme leur Sauveur. Les puissants, tel Hérode, ont vu en lui un danger : ils chercheront à le faire périr. Et en nous, quel cœur trouvera-t-il pour l’accueillir ?
« Où demeures-tu ? » : cette question que nous posions, voici qu’elle nous est retournée par Jésus : Veux-tu que je demeure en toi ?
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