Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
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Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
« Il n’aura fallu que 24 ans à Thérèse Martin pour devenir "la plus grande sainte des temps modernes" (Pape Pie X). Elle franchit à l’âge de 15 ans de multiples obstacles pour entrer au Carmel où elle désire prouver son amour au Christ qui l’appelle à donner sa vie pour le monde.
Devenue Thérèse de l’Enfant Jésus, elle choisit de faire une confiance totale au Seigneur et de devenir de plus en plus petite pour s’abandonner à Lui. En 1896, elle découvre le sens profond de sa vocation : « Dans le cœur de l’Église, ma Mère, je serai l’amour » et elle s’offre de plus en plus pour soutenir l’effort des missionnaires.
Pour cela, elle vit jusque dans les petites choses sa "voie de confiance et d’amour" qu’elle voudrait transmettre au monde. C’est ce qui se réalise, après sa mort, avec la publication de "Histoire d’une âme". Ce livre, où elle raconte sa vie, va conquérir le monde (traduction en plus de 60 langues) : «la petite voie » née de l’évangile est un chemin de sainteté proposé à chacun là où il en est.
Une étonnante célébrité
Thérèse est la plus connue des saintes françaises à l’étranger, alors que presque personne n’avait assisté à ses funérailles. Morte à 24 ans le 30 septembre 1897 au carmel de Lisieux, elle y était entrée le 9 avril 1888 à l’âge de 15 ans.
Elle a été canonisée en 1925 par le pape Pie XI et déclarée patronne secondaire de la France en 1944 - au moment de la bataille de Normandie - par le pape Pie XII.
Le 19 octobre1997, sur la place Saint-pierre de Rome, le pape Jean-Paul II l’a proclamée "Docteur de l’Église". Un titre réservé à ceux et à celles qui ont particulièrement bien compris et mis en valeur le message de l’Évangile. C’est la plus jeune des 33 "docteurs". [...]
Trois mois avant de mourir, Thérèse avait prévu qu’elle passerait son ciel à faire du bien sur la terre, à y faire tomber une "pluie de roses", comme elle avait dit un jour. Son pressentiment s’est réalisé. Très peu de temps après sa mort, des guérisons et des conversions en grand nombre ont été obtenues grâce à son intercession. C’est à cause de toutes ces faveurs que le peuple chrétien s’est mis à la prier de plus en plus et à réclamer au Vatican sa canonisation.
Un an après sa mort, en 1898, on a publié l’Histoire d’une âme, un ouvrage de 475 pages contenant des extraits de ses lettres, des poésies et des pièces de théâtre qu’elle avait composées, mais surtout le récit de sa vie. La supérieure de la communauté - qui était l’une de ses propres sœurs - lui avait en effet demandé en 1895 de raconter ses souvenirs d’enfance. Ce qu’elle fit. La petite carmélite de 22 ans ne s’imaginait évidemment pas que ces pages allaient être traduites quelques années plus tard dans plus de cinquante langues et permettre à des millions de lecteurs de mieux comprendre le message de l’Évangile. »
Le Carmel en France. -La vie et le message. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.carmel.asso.fr/La-vie-et-le-message.html
Ça se passe où ?
Lisieux est le chef-lieu d'arrondissement du Calvados, dans le pays d'Auge.
« La basilique érigée en l’honneur de Sainte Thérèse sur la colline qui surplombe la ville de Lisieux a été construite en un temps record grâce aux offrandes venues du monde entier. Commencée en 1929, elle était pour l’essentiel achevée en 1937.
La statue qui la représente portant un crucifix dans les mains et faisant tomber une pluie de roses sur la terre existe à plus de 300 000 exemplaires. On la trouve un peu partout dans le monde, jusque dans les plus petites églises de village ou de brousse. »
Le Carmel en France. -La vie et le message. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.carmel.asso.fr/La-vie-et-le-message.html
La maison natale de Sainte-Thérèse se trouve à Alençon, où elle vécut ses premières années.
Depuis le XVIIe siècle, Alençon fonde sa renommée sur l'art de la dentelle à l'aiguille (Patrimoine mondial de l'Unesco). Mme Martin, était dentellière au Point d'Alençon et s'est ensuite installée à son compte.
Un brin d'histoire
« Marie-Françoise-Thérèse Martin naît à Alençon le 2 janvier 1873, dernière d'une famille exceptionnellement chrétienne.
Thérèse, qui est vive, espiègle, volontaire et facilement coléreuse, reçoit une éducation ferme et aimante, dans une ambiance familiale chaleureuse et joyeuse.
Mais sa mère meurt alors qu'elle n'a que 4 ans, et, sous le choc, elle devient timide et hypersensible. Elle se choisit sa soeur Pauline comme seconde maman. Leur père installe sa famille à Lisieux, dans la maison des Buissonnets, et il entoure particulièrement Thérèse de tendresse.
Lorsque celle-ci a 9 ans, nouveau choc: Pauline entre au Carmel. Thérèse prend alors conscience qu'elle-même est appelée à suivre cette voie. Mais l'année suivante, elle subit une grave maladie nerveuse. Elle en sera guérie par la Vierge, qu'elle voit lui sourire.
En 1884, lors de sa première communion, elle se donne à Dieu pour toujours. Sa soeur Marie entre au Carmel, et elle-même est prise d'une grave crise de scrupules, tandis que redouble son hypersensibilité.
C'est la nuit de Noël 1886 que le Seigneur lui donne une grâce de force qui la transforme complètement. Elle décide alors d'entrer au Carmel pour Noël 1887 et va, avec son père, jusqu'à Rome, en demander l'autorisation au pape Léon XIII. Finalement, c'est l'évêque de Bayeux, Monseigneur Hugonin, qui permet son entrée, le 9 avril 1888: elle a 15 ans et trois mois.
Dès les débuts de sa vie religieuse, Soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face fait preuve d'une étonnante maturité, au milieu d'une vie en apparence toute simple où rien ne la distingue, mais qui est déjà marquée par la souffrance: maladie de son père, aridité intérieure, solitude spirituelle.
Sous la conduire de l'Esprit, elle découvre la "petite voie de la confiance et de l'amour", qui est l'abandon du petit enfant à l'Amour miséricordieux du Père. Et le 9 juin 1895, elle rédige son Acte d'offrande à l'Amour miséricordieux.
En 1896, elle se voit confier la responsabilité de la formation des novices, à qui, se révélant une remarquable pédagogue, elle enseigne sa petite voie d'enfance.
C’est aussi l'époque où ses premières hémoptysies dévoilent la tuberculose dont elle souffre déjà depuis deux ans, et celle où elle entre dans une douloureuse nuit de la foi.
En 1897, elle s'alite définitivement. Après une longue et douloureuse agonie, elle meurt le 30 septembre, en disant: "Mon Dieu, je Vous aime".
Publiée un an après sa mort, l'Histoire d'une âme, composée des écrits qu'elle avait rédigés à la demande de ses supérieures, se répand avec une incroyable rapidité, et les miracles dus à son intercession se multiplient.
En 1925, Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus est canonisée par Pie XI. En 1927, elle est proclamée patronne des missions. En 1944, Pie XII en fait la patronne secondaire de la France et, en 1997, Jean-Paul II l'a proclamé Docteur de l'Église. »
Les reliques de sainte Thérèse
« La source du mouvement de vénération des reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face a commencé au cimetière de Lisieux peu de temps après sa mort, le 30 septembre 1897. [...] Très vite, les lecteurs de l’Histoire d’une Âme viennent à Lisieux en pèlerinage sur la tombe de Thérèse. [...] Des miracles y ont lieu, dont la guérison, le 26 mai 1908, d’une petite fille aveugle, âgée de 4 ans, Reine Fouquet [...] Les pèlerinages sur la tombe sont alors de plus en plus nombreux. [...] Le corps de Thérèse est exhumé au cimetière de Lisieux le 6 septembre 1910, en présence de l’évêque et de quelques centaines de personnes. Les restes sont déposés dans un cercueil de plomb et transférés dans un autre caveau. Une deuxième exhumation a lieu les 9-10 août 1917. Le 26 mars 1923, a lieu la translation solennelle du cercueil depuis le cimetière jusqu’à la chapelle du Carmel. La béatification de Thérèse aura lieu à Rome le 29 avril 1923. La canonisation a lieu à Rome le 17 mai 1925. A Lisieux, le 30 septembre 1925, le légat du Pape, le cardinal Vico, vient s’agenouiller devant la châsse entrouverte où repose le corps de Thérèse, pour y déposer une rose d’or dans la main du gisant, réalisé en 1920 par le moine Marie-Bernard, de la Trappe de Soligny. [...] »
Dès la fin des années 1940, les reliques de sainte Thérèse voyagent dans divers diocèses de France, où elles sont vénérées. La châsse dite « châsse du Brésil » voyage aujourd’hui à travers le monde, exauçant ainsi le voeu de Thérèse d’« annoncer l'Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées ».
Un brin de poésie
L'abandon est le fruit délicieux de l’Amour
Poème de Sainte Thérèse de Lisieux
Il est sur cette terre
Un Arbre merveilleux
Sa racine, ô mystère
Se trouve dans les Cieux !
Jamais sous son ombrage
Rien ne saurait blesser
Là sans craindre l'orage
On peut se reposer
De cet Arbre ineffable
L'Amour voila le nom
Et son fruit délectable
S'appelle l'Abandon
Ce fruit dès cette vie
Me donne le bonheur
Mon âme est réjouie
Par sa divine odeur
Ce fruit quand je le touche
Me parait un trésor
Le portant à ma bouche
Il m'est plus doux encore
Il me donne en ce monde
Un océan de paix
En cette paix profonde
Je repose à jamais...
Seul l'Abandon
En tes bras, ô Jésus
C'est lui qui me fait vivre
De la vie des Élus
À toi je m'abandonne
O mon Divin Époux
Et je n'ambitionne
Que ton regard si doux
Moi je veux te sourire
M'endormant sur ton coeur
Je veux encore redire
Que je t'aime, Seigneur !
Comme la pâquerette
Au calice vermeil
Moi petite fleurette
Je m'entrouvre au soleil
Mon doux Soleil de vie
O mon Aimable Roi
C'est ta Divine Hostie
Petite comme moi
De sa Céleste Flamme
Le lumineux rayon
Fait naître dans mon âme
Le parfait Abandon
Toutes les créatures
Peuvent me délaisser
Je saurais sans murmures
Près de toi m'en passer
Et si tu me délaisses
O mon Divin Trésor
Privée de tes caresses
Je veux sourire encore
En paix, je veux attendre
Doux Jésus, ton retour
Et sans jamais suspendre
Mes cantiques d'amour
Non rien de m'inquiète
Rien ne peut me troubler
Plus haut que l’alouette
Mon âme sait voler.
Au-dessus des nuages
Le Ciel est toujours bleu
On touche les rivages
Où règne le Bon Dieu.
J’attends en paix la gloire
Du Céleste séjour
Car je trouve au Ciboire
Le doux Fruit de l’Amour !
AMOUR : La vie de tous les jours est faite de mille petits gestes, de difficultés, de petits sacrifices: autant d'occasions de montrer notre amour pour le Seigneur et pour ceux qui nous entourent. Thérèse nous invite à n’en manquer aucune.
« Aimer, c'est tout donner et se donner soi-même ». (PN 54)
« Je comprends maintenant que la charité parfaite consiste à supporter les défauts des autres, à ne point s'étonner de leur faiblesse, à s'édifier des plus petits actes de vertu qu'on les voit pratiquer. » Ms C 12 r°)
Au moment de sa mort, Thérèse laisse échapper cet ultime murmure : « Je ne me repens pas de m’être livrée à l’Amour… Je l’aime !...mon Dieu, je vous aime ! ». Tel est bien le dernier mot de Thérèse : l’Amour. C’est avec ce mot qu’elle a achevé sa vie, comme c’est avec lui qu’elle a terminé chacun de ses trois manuscrits.
CONFIANCE ET ABANDON : Thérèse se sait petite et faible. Elle nous propose le chemin de confiance d’abandon de l’enfant qui s’endort sans crainte dans les bras de son Père. Ce chemin passe par les petites choses de la vie quotidienne : Thérèse est attentive à l’extraordinaire de la présence de Dieu qui se donne à nous dans l’instant présent. Cette présence d’amour la fait aller de l’avant sans crainte.
Elle nous invite à nous abandonner simplement dans la confiance à l’Amour infini et miséricordieux de Dieu. Tout le monde peut suivre cette petite voie, c'est la sainteté à la portée de tous : «La sainteté n'est pas dans telle ou telle pratique, elle consiste en une disposition du coeur qui nous rend humbles et petits entre les bras de Dieu, conscients de notre faiblesse et confiants jusqu'à l'audace en sa bonté de Père. » (Derniers entretiens)
MISÉRICORDE : Un Dieu de miséricorde
À une époque marquée par la représentation d'un Dieu de justice et la peur du jugement, Thérèse va nous rappeler que Dieu est avant tout miséricorde, un Père plein de tendresse pour ses enfants, particulièrement pour les plus petits, ceux qui se reconnaissent pauvres et impuissants.
Devenue Thérèse de l’Enfant Jésus, elle choisit de faire une confiance totale au Seigneur et de devenir de plus en plus petite pour s’abandonner à Lui. En 1896, elle découvre le sens profond de sa vocation : « Dans le cœur de l’Église, ma Mère, je serai l’amour » et elle s’offre de plus en plus pour soutenir l’effort des missionnaires.
Pour cela, elle vit jusque dans les petites choses sa "voie de confiance et d’amour" qu’elle voudrait transmettre au monde. C’est ce qui se réalise, après sa mort, avec la publication de "Histoire d’une âme". Ce livre, où elle raconte sa vie, va conquérir le monde (traduction en plus de 60 langues) : «la petite voie » née de l’évangile est un chemin de sainteté proposé à chacun là où il en est.
Une étonnante célébrité
Thérèse est la plus connue des saintes françaises à l’étranger, alors que presque personne n’avait assisté à ses funérailles. Morte à 24 ans le 30 septembre 1897 au carmel de Lisieux, elle y était entrée le 9 avril 1888 à l’âge de 15 ans.
Elle a été canonisée en 1925 par le pape Pie XI et déclarée patronne secondaire de la France en 1944 - au moment de la bataille de Normandie - par le pape Pie XII.
Le 19 octobre1997, sur la place Saint-pierre de Rome, le pape Jean-Paul II l’a proclamée "Docteur de l’Église". Un titre réservé à ceux et à celles qui ont particulièrement bien compris et mis en valeur le message de l’Évangile. C’est la plus jeune des 33 "docteurs". [...]
Trois mois avant de mourir, Thérèse avait prévu qu’elle passerait son ciel à faire du bien sur la terre, à y faire tomber une "pluie de roses", comme elle avait dit un jour. Son pressentiment s’est réalisé. Très peu de temps après sa mort, des guérisons et des conversions en grand nombre ont été obtenues grâce à son intercession. C’est à cause de toutes ces faveurs que le peuple chrétien s’est mis à la prier de plus en plus et à réclamer au Vatican sa canonisation.
Un an après sa mort, en 1898, on a publié l’Histoire d’une âme, un ouvrage de 475 pages contenant des extraits de ses lettres, des poésies et des pièces de théâtre qu’elle avait composées, mais surtout le récit de sa vie. La supérieure de la communauté - qui était l’une de ses propres sœurs - lui avait en effet demandé en 1895 de raconter ses souvenirs d’enfance. Ce qu’elle fit. La petite carmélite de 22 ans ne s’imaginait évidemment pas que ces pages allaient être traduites quelques années plus tard dans plus de cinquante langues et permettre à des millions de lecteurs de mieux comprendre le message de l’Évangile. »
Le Carmel en France. -La vie et le message. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.carmel.asso.fr/La-vie-et-le-message.html
Ça se passe où ?
Lisieux est le chef-lieu d'arrondissement du Calvados, dans le pays d'Auge.
« La basilique érigée en l’honneur de Sainte Thérèse sur la colline qui surplombe la ville de Lisieux a été construite en un temps record grâce aux offrandes venues du monde entier. Commencée en 1929, elle était pour l’essentiel achevée en 1937.
La statue qui la représente portant un crucifix dans les mains et faisant tomber une pluie de roses sur la terre existe à plus de 300 000 exemplaires. On la trouve un peu partout dans le monde, jusque dans les plus petites églises de village ou de brousse. »
Le Carmel en France. -La vie et le message. -[réf. du 31 août 2011], [en ligne], disponible sur internet : http://www.carmel.asso.fr/La-vie-et-le-message.html
La maison natale de Sainte-Thérèse se trouve à Alençon, où elle vécut ses premières années.
Depuis le XVIIe siècle, Alençon fonde sa renommée sur l'art de la dentelle à l'aiguille (Patrimoine mondial de l'Unesco). Mme Martin, était dentellière au Point d'Alençon et s'est ensuite installée à son compte.
Un brin d'histoire
« Marie-Françoise-Thérèse Martin naît à Alençon le 2 janvier 1873, dernière d'une famille exceptionnellement chrétienne.
Thérèse, qui est vive, espiègle, volontaire et facilement coléreuse, reçoit une éducation ferme et aimante, dans une ambiance familiale chaleureuse et joyeuse.
Mais sa mère meurt alors qu'elle n'a que 4 ans, et, sous le choc, elle devient timide et hypersensible. Elle se choisit sa soeur Pauline comme seconde maman. Leur père installe sa famille à Lisieux, dans la maison des Buissonnets, et il entoure particulièrement Thérèse de tendresse.
Lorsque celle-ci a 9 ans, nouveau choc: Pauline entre au Carmel. Thérèse prend alors conscience qu'elle-même est appelée à suivre cette voie. Mais l'année suivante, elle subit une grave maladie nerveuse. Elle en sera guérie par la Vierge, qu'elle voit lui sourire.
En 1884, lors de sa première communion, elle se donne à Dieu pour toujours. Sa soeur Marie entre au Carmel, et elle-même est prise d'une grave crise de scrupules, tandis que redouble son hypersensibilité.
C'est la nuit de Noël 1886 que le Seigneur lui donne une grâce de force qui la transforme complètement. Elle décide alors d'entrer au Carmel pour Noël 1887 et va, avec son père, jusqu'à Rome, en demander l'autorisation au pape Léon XIII. Finalement, c'est l'évêque de Bayeux, Monseigneur Hugonin, qui permet son entrée, le 9 avril 1888: elle a 15 ans et trois mois.
Dès les débuts de sa vie religieuse, Soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face fait preuve d'une étonnante maturité, au milieu d'une vie en apparence toute simple où rien ne la distingue, mais qui est déjà marquée par la souffrance: maladie de son père, aridité intérieure, solitude spirituelle.
Sous la conduire de l'Esprit, elle découvre la "petite voie de la confiance et de l'amour", qui est l'abandon du petit enfant à l'Amour miséricordieux du Père. Et le 9 juin 1895, elle rédige son Acte d'offrande à l'Amour miséricordieux.
En 1896, elle se voit confier la responsabilité de la formation des novices, à qui, se révélant une remarquable pédagogue, elle enseigne sa petite voie d'enfance.
C’est aussi l'époque où ses premières hémoptysies dévoilent la tuberculose dont elle souffre déjà depuis deux ans, et celle où elle entre dans une douloureuse nuit de la foi.
En 1897, elle s'alite définitivement. Après une longue et douloureuse agonie, elle meurt le 30 septembre, en disant: "Mon Dieu, je Vous aime".
Publiée un an après sa mort, l'Histoire d'une âme, composée des écrits qu'elle avait rédigés à la demande de ses supérieures, se répand avec une incroyable rapidité, et les miracles dus à son intercession se multiplient.
En 1925, Sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus est canonisée par Pie XI. En 1927, elle est proclamée patronne des missions. En 1944, Pie XII en fait la patronne secondaire de la France et, en 1997, Jean-Paul II l'a proclamé Docteur de l'Église. »
Les reliques de sainte Thérèse
« La source du mouvement de vénération des reliques de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face a commencé au cimetière de Lisieux peu de temps après sa mort, le 30 septembre 1897. [...] Très vite, les lecteurs de l’Histoire d’une Âme viennent à Lisieux en pèlerinage sur la tombe de Thérèse. [...] Des miracles y ont lieu, dont la guérison, le 26 mai 1908, d’une petite fille aveugle, âgée de 4 ans, Reine Fouquet [...] Les pèlerinages sur la tombe sont alors de plus en plus nombreux. [...] Le corps de Thérèse est exhumé au cimetière de Lisieux le 6 septembre 1910, en présence de l’évêque et de quelques centaines de personnes. Les restes sont déposés dans un cercueil de plomb et transférés dans un autre caveau. Une deuxième exhumation a lieu les 9-10 août 1917. Le 26 mars 1923, a lieu la translation solennelle du cercueil depuis le cimetière jusqu’à la chapelle du Carmel. La béatification de Thérèse aura lieu à Rome le 29 avril 1923. La canonisation a lieu à Rome le 17 mai 1925. A Lisieux, le 30 septembre 1925, le légat du Pape, le cardinal Vico, vient s’agenouiller devant la châsse entrouverte où repose le corps de Thérèse, pour y déposer une rose d’or dans la main du gisant, réalisé en 1920 par le moine Marie-Bernard, de la Trappe de Soligny. [...] »
Dès la fin des années 1940, les reliques de sainte Thérèse voyagent dans divers diocèses de France, où elles sont vénérées. La châsse dite « châsse du Brésil » voyage aujourd’hui à travers le monde, exauçant ainsi le voeu de Thérèse d’« annoncer l'Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées ».
Un brin de poésie
L'abandon est le fruit délicieux de l’Amour
Poème de Sainte Thérèse de Lisieux
Il est sur cette terre
Un Arbre merveilleux
Sa racine, ô mystère
Se trouve dans les Cieux !
Jamais sous son ombrage
Rien ne saurait blesser
Là sans craindre l'orage
On peut se reposer
De cet Arbre ineffable
L'Amour voila le nom
Et son fruit délectable
S'appelle l'Abandon
Ce fruit dès cette vie
Me donne le bonheur
Mon âme est réjouie
Par sa divine odeur
Ce fruit quand je le touche
Me parait un trésor
Le portant à ma bouche
Il m'est plus doux encore
Il me donne en ce monde
Un océan de paix
En cette paix profonde
Je repose à jamais...
Seul l'Abandon
En tes bras, ô Jésus
C'est lui qui me fait vivre
De la vie des Élus
À toi je m'abandonne
O mon Divin Époux
Et je n'ambitionne
Que ton regard si doux
Moi je veux te sourire
M'endormant sur ton coeur
Je veux encore redire
Que je t'aime, Seigneur !
Comme la pâquerette
Au calice vermeil
Moi petite fleurette
Je m'entrouvre au soleil
Mon doux Soleil de vie
O mon Aimable Roi
C'est ta Divine Hostie
Petite comme moi
De sa Céleste Flamme
Le lumineux rayon
Fait naître dans mon âme
Le parfait Abandon
Toutes les créatures
Peuvent me délaisser
Je saurais sans murmures
Près de toi m'en passer
Et si tu me délaisses
O mon Divin Trésor
Privée de tes caresses
Je veux sourire encore
En paix, je veux attendre
Doux Jésus, ton retour
Et sans jamais suspendre
Mes cantiques d'amour
Non rien de m'inquiète
Rien ne peut me troubler
Plus haut que l’alouette
Mon âme sait voler.
Au-dessus des nuages
Le Ciel est toujours bleu
On touche les rivages
Où règne le Bon Dieu.
J’attends en paix la gloire
Du Céleste séjour
Car je trouve au Ciboire
Le doux Fruit de l’Amour !
AMOUR : La vie de tous les jours est faite de mille petits gestes, de difficultés, de petits sacrifices: autant d'occasions de montrer notre amour pour le Seigneur et pour ceux qui nous entourent. Thérèse nous invite à n’en manquer aucune.
« Aimer, c'est tout donner et se donner soi-même ». (PN 54)
« Je comprends maintenant que la charité parfaite consiste à supporter les défauts des autres, à ne point s'étonner de leur faiblesse, à s'édifier des plus petits actes de vertu qu'on les voit pratiquer. » Ms C 12 r°)
Au moment de sa mort, Thérèse laisse échapper cet ultime murmure : « Je ne me repens pas de m’être livrée à l’Amour… Je l’aime !...mon Dieu, je vous aime ! ». Tel est bien le dernier mot de Thérèse : l’Amour. C’est avec ce mot qu’elle a achevé sa vie, comme c’est avec lui qu’elle a terminé chacun de ses trois manuscrits.
CONFIANCE ET ABANDON : Thérèse se sait petite et faible. Elle nous propose le chemin de confiance d’abandon de l’enfant qui s’endort sans crainte dans les bras de son Père. Ce chemin passe par les petites choses de la vie quotidienne : Thérèse est attentive à l’extraordinaire de la présence de Dieu qui se donne à nous dans l’instant présent. Cette présence d’amour la fait aller de l’avant sans crainte.
Elle nous invite à nous abandonner simplement dans la confiance à l’Amour infini et miséricordieux de Dieu. Tout le monde peut suivre cette petite voie, c'est la sainteté à la portée de tous : «La sainteté n'est pas dans telle ou telle pratique, elle consiste en une disposition du coeur qui nous rend humbles et petits entre les bras de Dieu, conscients de notre faiblesse et confiants jusqu'à l'audace en sa bonté de Père. » (Derniers entretiens)
MISÉRICORDE : Un Dieu de miséricorde
À une époque marquée par la représentation d'un Dieu de justice et la peur du jugement, Thérèse va nous rappeler que Dieu est avant tout miséricorde, un Père plein de tendresse pour ses enfants, particulièrement pour les plus petits, ceux qui se reconnaissent pauvres et impuissants.
Invité- Invité
Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
La petite voie thérésienne, appelée également voie d’enfance spirituelle, est un chemin, une manière de vivre notre communion avec Dieu. Elle constitue le cœur du message de Thérèse et prend sa source dans l’enseignement de Jésus lui-même :
« Alors des petits enfants lui furent présentés, pour qu’il leur imposât les mains en priant ; mais les disciples les rabrouèrent. Jésus dit alors : « Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas de venir à moi ; car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume des Cieux. » Puis il leur imposa les mains et poursuivit sa route. » (Mt.19,13)
Les cinq éléments qui la constituent fondent une véritable dynamique de vie qui se déploie selon un rythme à trois temps :
[A] Le premier temps consiste en une reconnaissance du réel à la lumière de la foi : il existe une opposition apparemment irréductible entre notre vocation à vivre la pleine communion avec Dieu et la réalité de notre faiblesse humaine. Il nous faut pourtant oser croire à notre soif d’Amour infini sans pour autant désespérer en face de notre impuissance
[B] Le deuxième temps nous engage à une attitude active au plan spirituel et intérieur d’abord, au plan concret et extérieur ensuite. L’activité spirituelle consiste à faire confiance à nos désirs les plus audacieux et donc à Dieu qui en est la source sans nous décourager face à nos limites. L’activité concrète revient à persévérer dans des efforts à notre mesure pour mettre notre vie en cohérence avec notre désir de communion avec Dieu : nous savons que Dieu seul peut nous établir dans son amour, mais nous devons pourtant engager activement notre liberté sur ce chemin.
[C] Le troisième temps est un acte d’offrande de soi à la miséricorde de Dieu. Lorsque nous avons cherché loyalement à répondre à son amour et que nous avons renouvelé notre confiance en son infinie tendresse, nous lui abandonnons le résultat de nos efforts : il est avec nous sur ce chemin et nous rejoint là où nous sommes. Notre joie est d’accueillir de manière parfaitement gratuite la vie qu’il nous donne et dans laquelle il nous appelle à grandir.
« Alors des petits enfants lui furent présentés, pour qu’il leur imposât les mains en priant ; mais les disciples les rabrouèrent. Jésus dit alors : « Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas de venir à moi ; car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume des Cieux. » Puis il leur imposa les mains et poursuivit sa route. » (Mt.19,13)
Les cinq éléments qui la constituent fondent une véritable dynamique de vie qui se déploie selon un rythme à trois temps :
[A] Le premier temps consiste en une reconnaissance du réel à la lumière de la foi : il existe une opposition apparemment irréductible entre notre vocation à vivre la pleine communion avec Dieu et la réalité de notre faiblesse humaine. Il nous faut pourtant oser croire à notre soif d’Amour infini sans pour autant désespérer en face de notre impuissance
[B] Le deuxième temps nous engage à une attitude active au plan spirituel et intérieur d’abord, au plan concret et extérieur ensuite. L’activité spirituelle consiste à faire confiance à nos désirs les plus audacieux et donc à Dieu qui en est la source sans nous décourager face à nos limites. L’activité concrète revient à persévérer dans des efforts à notre mesure pour mettre notre vie en cohérence avec notre désir de communion avec Dieu : nous savons que Dieu seul peut nous établir dans son amour, mais nous devons pourtant engager activement notre liberté sur ce chemin.
[C] Le troisième temps est un acte d’offrande de soi à la miséricorde de Dieu. Lorsque nous avons cherché loyalement à répondre à son amour et que nous avons renouvelé notre confiance en son infinie tendresse, nous lui abandonnons le résultat de nos efforts : il est avec nous sur ce chemin et nous rejoint là où nous sommes. Notre joie est d’accueillir de manière parfaitement gratuite la vie qu’il nous donne et dans laquelle il nous appelle à grandir.
Invité- Invité
Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Merci Betty
Nous sommes nombreux je crois à partager cet Amour pour la Grande " Petite Thérèse " et c'est toujours avec plaisir et beaucoup d'émotion que nous relisons sa biographie et ce poème , parmi tant d'autres qu'elle a écrits ,
Elle demeure si près de nous , et bien blottie dans notre cœur
Nous sommes nombreux je crois à partager cet Amour pour la Grande " Petite Thérèse " et c'est toujours avec plaisir et beaucoup d'émotion que nous relisons sa biographie et ce poème , parmi tant d'autres qu'elle a écrits ,
Elle demeure si près de nous , et bien blottie dans notre cœur
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Inscription : 16/01/2010
Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
oui Maud, Thérèse est "petite sœur universelle" et quand on la connais on ne peut que l'aimer !
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Excellent résumé.
Delsanto- En adoration
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Betty tu connais ma dévotion pour Ste Thérèse qui elle même m'a amenée à Marie je retiendrais de cette grande Sainte :
""Je Passerai mon Ciel a faire du Bien sur la Terre"
Et cette pluie de roses qu'elle déversera....Lorsque je reçois un bouquet de roses et que celles-ci sont fanées je prend chaque pétale que je jette de mon balcon.
Louons cette Grande Sainte au grand Coeur!!!
Merci Betty.
""Je Passerai mon Ciel a faire du Bien sur la Terre"
Et cette pluie de roses qu'elle déversera....Lorsque je reçois un bouquet de roses et que celles-ci sont fanées je prend chaque pétale que je jette de mon balcon.
Louons cette Grande Sainte au grand Coeur!!!
Merci Betty.
Invité- Invité
Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Quand je pense que je n'ai lu "Histoire d'une âme" qu'à 51 ans alors que j'ai baigné 5 ans dans l'atmosphère Thérésienne, alors que j'étais adolescent entre 11 et 16 ans et vivais dans une pension dont les membres étaient à son service (chants et cérémonies à la basilique et au Carmel)
Sans doute le fait que je m'ennuyais - comme beaucoup d'enfants en pension - explique-t-il cela.
Mais malgré cette prise de distance que je ne m'explique pas totalement, j'ai du mal à croire que Thérèse n'ait pas veillé aussi sur moi durant toute une vie où les dangers pour mon corps comme pour mon âme ont été aussi énormes qu'omniprésents.
Depuis ma première lecture, je me suis rattrapé: j'ai doublé, voire triplé la lecture du livre. Et lu deux ou trois autres ouvrages la concernant et concernant ses parents, tout aussi remarquables.
Quelle famille!
Le plus émouvant est incontestablement la relation, par les tiers, évidemment, de sa dernière année et de son agonie.
Elle se montre alors tellement humaine, dans ses pleurs et ses remarques sur la souffrance
et en même temps tellement au dessus du lot dans la résignation, la confiance et son amour inébranlables envers Dieu.
On dit que les monastères sont les paratonnerres du monde...
C'est sûrement vrai...
Sans doute le fait que je m'ennuyais - comme beaucoup d'enfants en pension - explique-t-il cela.
Mais malgré cette prise de distance que je ne m'explique pas totalement, j'ai du mal à croire que Thérèse n'ait pas veillé aussi sur moi durant toute une vie où les dangers pour mon corps comme pour mon âme ont été aussi énormes qu'omniprésents.
Depuis ma première lecture, je me suis rattrapé: j'ai doublé, voire triplé la lecture du livre. Et lu deux ou trois autres ouvrages la concernant et concernant ses parents, tout aussi remarquables.
Quelle famille!
Le plus émouvant est incontestablement la relation, par les tiers, évidemment, de sa dernière année et de son agonie.
Elle se montre alors tellement humaine, dans ses pleurs et ses remarques sur la souffrance
et en même temps tellement au dessus du lot dans la résignation, la confiance et son amour inébranlables envers Dieu.
On dit que les monastères sont les paratonnerres du monde...
C'est sûrement vrai...
Delsanto- En adoration
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Delsanto,
Ce que tu écris est très émouvant.
Cette Petite Thérèse(comme j'aime l'appeler)a vécu de grandes souffrances.
Soit certain qu'elle veille sur toi telle une maman qui veille sur ses enfants.
Même si parfois la vie est un "calvaire"il faut avoir confiance en l'avenir.
Amicalement.
Marie.
Ce que tu écris est très émouvant.
Cette Petite Thérèse(comme j'aime l'appeler)a vécu de grandes souffrances.
Soit certain qu'elle veille sur toi telle une maman qui veille sur ses enfants.
Même si parfois la vie est un "calvaire"il faut avoir confiance en l'avenir.
Amicalement.
Marie.
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Merci Marie-José...
Et oui! il faut savoir garder l'espoir; surtout quand, théoriquement, la situation peut s'arranger.
Et oui! il faut savoir garder l'espoir; surtout quand, théoriquement, la situation peut s'arranger.
Delsanto- En adoration
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
De rien Delsanto.
L'Espoir fait vivre même si parfois la situation est difficile à gérer.
Amicalement.
Marie.
L'Espoir fait vivre même si parfois la situation est difficile à gérer.
Amicalement.
Marie.
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
"Priez-vous assez?"
Telle est parfois la question que s'entendent poser les gens en souffrance. Quel que soit le type de souffrance.
Or, cette question qui est souvent très pertinente peut aussi être très..."impertinente".
Car dans certaines situations même prier -ce qu'on pourrait croire toujours possible finalement - peut devenir très difficile. Et ce type de question peut fort bien induire chez la personne souffrante trouble et culpabilisation. Sans compter l'idée toujours aux aguets que décidément "on" n'a pas beaucoup de doigté ou d'aptitude à la compassion.
Et c'est là que deviennent intéressantes deux réponses de Thérèse sur son lit d'agonie. Qui fut longue.
"Ma soeur, priez-vous?" lui demanda un jour de grand tourment, une autre soeur.
"Non! ma soeur!" répondit Thérèse. "Je souffre"!
Une autre fois, la soeur de garde à l'infirmerie la surprit une nuit (une de plus) sans sommeil. Occupée apparemment à prier. La soeur lui demanda:
"Mais que Lui dites-vous donc?" (à Dieu)
"Rien! " répondit Thérèse. " je L'aime"!
Il me semble qu'il y a là matière à réflexion.
Et consolation
Telle est parfois la question que s'entendent poser les gens en souffrance. Quel que soit le type de souffrance.
Or, cette question qui est souvent très pertinente peut aussi être très..."impertinente".
Car dans certaines situations même prier -ce qu'on pourrait croire toujours possible finalement - peut devenir très difficile. Et ce type de question peut fort bien induire chez la personne souffrante trouble et culpabilisation. Sans compter l'idée toujours aux aguets que décidément "on" n'a pas beaucoup de doigté ou d'aptitude à la compassion.
Et c'est là que deviennent intéressantes deux réponses de Thérèse sur son lit d'agonie. Qui fut longue.
"Ma soeur, priez-vous?" lui demanda un jour de grand tourment, une autre soeur.
"Non! ma soeur!" répondit Thérèse. "Je souffre"!
Une autre fois, la soeur de garde à l'infirmerie la surprit une nuit (une de plus) sans sommeil. Occupée apparemment à prier. La soeur lui demanda:
"Mais que Lui dites-vous donc?" (à Dieu)
"Rien! " répondit Thérèse. " je L'aime"!
Il me semble qu'il y a là matière à réflexion.
Et consolation
Delsanto- En adoration
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Tout à fait Delsanto,la prière est importante mais il arrive que dans notre pauvre vie nous avons du mal à prier,cela m'arrive aussi,il ne faut pas se voiler la face beaucoup d'entre nous sont dans ce cas.
Et bien,lorsque je n'arrive pas à prier je demande à mes amis de le faire pour moi.
Un ami ou une amie c'est le réconfort,une épaule sur qui s'appuyer,qui vous écoute sans vous juger,n'est-ce pas là le principal.
Et bien,lorsque je n'arrive pas à prier je demande à mes amis de le faire pour moi.
Un ami ou une amie c'est le réconfort,une épaule sur qui s'appuyer,qui vous écoute sans vous juger,n'est-ce pas là le principal.
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
a propos de la prière: Ste Thérèse disait aussi qu'elle avait tellement de mal a faire son chapelet et qu'elle ne comprenait pas pourquoi étant donner qu'elle aimait tant la Ste vierge il lui était si difficile de faire quelques prières en son honneur, qu'au début elle s'en affligeait... et dans son propos elle poursuit
"mais maintenant je ne m'en afflige plus, marie est ma mère je crois qu'elle voit ma bonne volonté et qu'elle s'en contente !
"mais maintenant je ne m'en afflige plus, marie est ma mère je crois qu'elle voit ma bonne volonté et qu'elle s'en contente !
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Marie, je me suis laissé dire à plusieurs reprises que la prière pour les autres avait plus d'efficacité que la prière pour soi..C'est sûrement vrai puisque, contrairement à une plaisanterie bien connue Charité bien ordonnée commence par...autrui..Et que la Charité est la première des vertus.
Betty, je ne connaissais pas cette réflexion de Thérèse...ou si lue, je ne m'en souvenais pas.
Finalement ce que j'aime bien, chez les saints, c'est ce qui les fait (parfois) nous ressembler..Ca rassure!
Betty, je ne connaissais pas cette réflexion de Thérèse...ou si lue, je ne m'en souvenais pas.
Finalement ce que j'aime bien, chez les saints, c'est ce qui les fait (parfois) nous ressembler..Ca rassure!
Delsanto- En adoration
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Delsanto,
Tu as raison,je prie toujours pour les autres mais jamais pour moi.
Voici ma prière:Mon Dieu met sur mon chemin tout ce qui est bon et je me laisse guider par Toi.(prière avant de me lever).
Les Saints sont un exemple de Vertu mais leurs souffrances ressemblent souvent aux nôtres.
Et cela peut rassurer même si parfois on se perd.
Tu as raison,je prie toujours pour les autres mais jamais pour moi.
Voici ma prière:Mon Dieu met sur mon chemin tout ce qui est bon et je me laisse guider par Toi.(prière avant de me lever).
Les Saints sont un exemple de Vertu mais leurs souffrances ressemblent souvent aux nôtres.
Et cela peut rassurer même si parfois on se perd.
Invité- Invité
Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Finalement ta prière c'est la "petite voie d'enfance" de Thérèse...
Delsanto- En adoration
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
ajout:comme quoi nous ressemblons aux Saints sans le savoir.
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
connaissez vous marcel van ? c'est un petit frère rédemptoriste vietnamien qui a eut de nombreux colloques avec Ste Thérèse de l'enfant jésus. Elle lui a enseigner sa petite voie spirituelle et les livres de marcel van son très intéressant à lire car on retrouve notre Thérèse
ci dessous un résumé de sa vie si ça intéresse quelques personnes
Marcel Van (1928-1959), apôtre de l'amour
Petite enfance fervente :
Marcel Nguyễn Tân Văn né le 15 mars 1928 à Ngăm Giáo, Bắc Ninh (Viêt Nam), et décédé le 10 juillet 1959 à Yên Bình.
Né dans une famille catholique, il est baptisé à un jour sous le patronage de saint Joachim. À l'âge de 3 ans déjà, il exprime le désir de devenir saint. En 1932 naît sa sœur Anne-Marie Tê. On envoie alors le petit Joachim Van demeurer chez sa tante, parce qu'il accapare un peu trop sa petite sœur. Il reviendra chez ses parents vers l'âge de 6 ans.
Le jour de sa première communion, il demande deux grâces à Jésus :
- De garder son cœur pur afin de l'aimer de tout son cœur
- Accorder à tous les hommes une foi solide et parfaite
A la cure de Huu-Bang : maltraitance du maître Vinh et secours de Marie Immaculée.
Sa mère conduit Van chez l'abbé Joseph Nha, à la cure de Huu-Bang, pour qu'il puisse se préparer à devenir prêtre. Van est autorisé à communier tous les jours, permission déjà donnée par le curé de Ngam-Giao. Cela suscite l'admiration de ses petits camarades, mais rend les catéchistes jaloux. L'un d'eux, le maître Vinh, lui rend la vie particulièrement dure. Il tente par deux fois de le violer, le bat, l'empêche de communier, le prive de nourriture et tente même de l'empêcher de réciter son chapelet. Courageusement Van résiste, en s'appuyant sur une inébranlable confiance en la Vierge Marie. « Grâce à elle », écrit-il, « le démon n'a jamais réussi à me vaincre ».
Van finit par prendre la fuite. Il erre durant un certain temps, il manque même d'être vendu, il se fait l'apôtre d'autres enfants malheureux, et il finit par aller retrouver sa famille.
Sa mère le ramène à la cure de Huu-Bang. Là, il s'associe avec d'autres jeunes pour former une sorte de ligue de résistance pour combattre avec Marie immaculée les mauvaises mœurs de certains catéchistes.
Simplicité des dialogues avec sainte Thérèse de Lisieux, et avec Jésus.
En décembre 1941, Van apprend qu'il est accepté au petit séminaire de Lan-Song, tenu par les Dominicains. Quelques mois plus tard, le petit séminaire doit fermer car il a été bombardé par les Japonais. Van a la chance de pouvoir poursuivre ses études à la cure de la paroisse Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de Quang-Uyên.
C'est là qu'il découvre, après avoir prié la Sainte Vierge, lui demandant de l'éclairer, Histoire d'une âme, de sainte Thérèse de Lisieux. Ce livre va être pour lui une révélation.
Peu de temps après, Van reçoit une grâce insigne. Thérèse commence alors à entretenir des dialogues avec Van, elle lui demande de prier pour les Français, elle l'invite à converser avec Dieu comme le feraient deux amis... Dieu en effet s'intéresse même aux petites choses de la vie quotidienne.
En juin 1944, Van est reçu au couvent des Rédemptoristes de Hanoï (on a du mal à l'admettre à cause de sa petite taille, pensant qu'il n'a que 12 ans - il en a 16 !). Il y reçoit le nom de Marcel. C'est alors que commenceront ses dialogues avec Jésus.
Prière pour la France donnée à Marcel Van
Jésus dit à Marcel Van:
Petit enfant de mon amour, écoute je vais te dicter une prière et cette prière, je veux que les français me la récitent...
Seigneur Jésus,
aie compassion de la France,
daigne l'étreindre de ton amour et lui en montrer toute la tendresse.
Fais que, remplie d'amour de toi,
elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre.
O amour de Jésus,
nous prenons ici l'engagement de te rester à jamais fidèles
et de travailler d'un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l'univers.
Amen.
... dis aux français que cette prière est celle-là même que je veux entendre de leur bouche. Elle est sortie de mon cœur brulant d'amour.
Jésus à Marcel Van le 14 novembre 1945
Marcel Van, condamné aux travaux forcés, et confesseur de la foi
En juillet 1954, après les accords de Genève, le Viêt-Nam est coupé en deux. Marcel Van qui est au Sud, demande à retourner au Nord, maintenant devenu communiste. Il est arrêté, le 7 mai 1955, jugé et condamné à 15 ans de travaux forcés. Il meurt d'épuisement et de maladie le 10 juillet 1959 à l'âge de 31 ans, selon ce qu'il avait écrit à son supérieur en décembre 1949 : « Qui peut connaître la force de l'amour, qui peut en connaître la douceur... Viendra un jour où je mourrai, mais je mourrai consumé par l'amour. »
Le procès de béatification de Marcel Van est en cours, depuis 1997, au diocèse de Belley-Ars (France)
ci dessous un résumé de sa vie si ça intéresse quelques personnes
Marcel Van (1928-1959), apôtre de l'amour
Petite enfance fervente :
Marcel Nguyễn Tân Văn né le 15 mars 1928 à Ngăm Giáo, Bắc Ninh (Viêt Nam), et décédé le 10 juillet 1959 à Yên Bình.
Né dans une famille catholique, il est baptisé à un jour sous le patronage de saint Joachim. À l'âge de 3 ans déjà, il exprime le désir de devenir saint. En 1932 naît sa sœur Anne-Marie Tê. On envoie alors le petit Joachim Van demeurer chez sa tante, parce qu'il accapare un peu trop sa petite sœur. Il reviendra chez ses parents vers l'âge de 6 ans.
Le jour de sa première communion, il demande deux grâces à Jésus :
- De garder son cœur pur afin de l'aimer de tout son cœur
- Accorder à tous les hommes une foi solide et parfaite
A la cure de Huu-Bang : maltraitance du maître Vinh et secours de Marie Immaculée.
Sa mère conduit Van chez l'abbé Joseph Nha, à la cure de Huu-Bang, pour qu'il puisse se préparer à devenir prêtre. Van est autorisé à communier tous les jours, permission déjà donnée par le curé de Ngam-Giao. Cela suscite l'admiration de ses petits camarades, mais rend les catéchistes jaloux. L'un d'eux, le maître Vinh, lui rend la vie particulièrement dure. Il tente par deux fois de le violer, le bat, l'empêche de communier, le prive de nourriture et tente même de l'empêcher de réciter son chapelet. Courageusement Van résiste, en s'appuyant sur une inébranlable confiance en la Vierge Marie. « Grâce à elle », écrit-il, « le démon n'a jamais réussi à me vaincre ».
Van finit par prendre la fuite. Il erre durant un certain temps, il manque même d'être vendu, il se fait l'apôtre d'autres enfants malheureux, et il finit par aller retrouver sa famille.
Sa mère le ramène à la cure de Huu-Bang. Là, il s'associe avec d'autres jeunes pour former une sorte de ligue de résistance pour combattre avec Marie immaculée les mauvaises mœurs de certains catéchistes.
Simplicité des dialogues avec sainte Thérèse de Lisieux, et avec Jésus.
En décembre 1941, Van apprend qu'il est accepté au petit séminaire de Lan-Song, tenu par les Dominicains. Quelques mois plus tard, le petit séminaire doit fermer car il a été bombardé par les Japonais. Van a la chance de pouvoir poursuivre ses études à la cure de la paroisse Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de Quang-Uyên.
C'est là qu'il découvre, après avoir prié la Sainte Vierge, lui demandant de l'éclairer, Histoire d'une âme, de sainte Thérèse de Lisieux. Ce livre va être pour lui une révélation.
Peu de temps après, Van reçoit une grâce insigne. Thérèse commence alors à entretenir des dialogues avec Van, elle lui demande de prier pour les Français, elle l'invite à converser avec Dieu comme le feraient deux amis... Dieu en effet s'intéresse même aux petites choses de la vie quotidienne.
En juin 1944, Van est reçu au couvent des Rédemptoristes de Hanoï (on a du mal à l'admettre à cause de sa petite taille, pensant qu'il n'a que 12 ans - il en a 16 !). Il y reçoit le nom de Marcel. C'est alors que commenceront ses dialogues avec Jésus.
Prière pour la France donnée à Marcel Van
Jésus dit à Marcel Van:
Petit enfant de mon amour, écoute je vais te dicter une prière et cette prière, je veux que les français me la récitent...
Seigneur Jésus,
aie compassion de la France,
daigne l'étreindre de ton amour et lui en montrer toute la tendresse.
Fais que, remplie d'amour de toi,
elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre.
O amour de Jésus,
nous prenons ici l'engagement de te rester à jamais fidèles
et de travailler d'un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l'univers.
Amen.
... dis aux français que cette prière est celle-là même que je veux entendre de leur bouche. Elle est sortie de mon cœur brulant d'amour.
Jésus à Marcel Van le 14 novembre 1945
Marcel Van, condamné aux travaux forcés, et confesseur de la foi
En juillet 1954, après les accords de Genève, le Viêt-Nam est coupé en deux. Marcel Van qui est au Sud, demande à retourner au Nord, maintenant devenu communiste. Il est arrêté, le 7 mai 1955, jugé et condamné à 15 ans de travaux forcés. Il meurt d'épuisement et de maladie le 10 juillet 1959 à l'âge de 31 ans, selon ce qu'il avait écrit à son supérieur en décembre 1949 : « Qui peut connaître la force de l'amour, qui peut en connaître la douceur... Viendra un jour où je mourrai, mais je mourrai consumé par l'amour. »
Le procès de béatification de Marcel Van est en cours, depuis 1997, au diocèse de Belley-Ars (France)
Invité- Invité
Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Merci Betty,je ne connaissais pas l'histoire très difficile de ce petit Van alias Marcel.
Il a été très malheureux au début de sa vie,cette maltraitance l'a renforcé dans sa Croyance.
Cette prière pour la France est très belle.
Merci Betty je suis heureuse de connaitre cette histoire.
Ce qui serai bien c'est que tu puisses nous relater chaque jour un condensé de l'Histoire de Ste Thérèse.
Amicalement.
Marie-José
Il a été très malheureux au début de sa vie,cette maltraitance l'a renforcé dans sa Croyance.
Cette prière pour la France est très belle.
Merci Betty je suis heureuse de connaitre cette histoire.
Ce qui serai bien c'est que tu puisses nous relater chaque jour un condensé de l'Histoire de Ste Thérèse.
Amicalement.
Marie-José
Invité- Invité
Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Pour les amoureux de Ste Thérèse dont les prières nous guident à Dieu
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus sur les genoux de sa maman pour prier.
et plusieurs autres images et photos sur le lien :
http://lusile17.centerblog.net/5416.html
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus sur les genoux de sa maman pour prier.
et plusieurs autres images et photos sur le lien :
http://lusile17.centerblog.net/5416.html
carine- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
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Inscription : 28/10/2009
Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Merciiii Carine! pour cette belle image
Qu'il est beau et réconfortant de voir cette famille unie dans l' Amour pour notre Seigneur
Quel beau début dans la vie pour notre très chère " Petite , Grande Thérèse "
Merci aussi Carine pour les autres images et photos qui accompagnent
Quel trésor !
Thérèse était vraiment très jolie !
Qu'il est beau et réconfortant de voir cette famille unie dans l' Amour pour notre Seigneur
Quel beau début dans la vie pour notre très chère " Petite , Grande Thérèse "
Merci aussi Carine pour les autres images et photos qui accompagnent
Quel trésor !
Thérèse était vraiment très jolie !
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Localisation : France
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face, Thérèse y tenait beaucoup que l'on dise son Nom de Soeur consacrée en entier.
Joël.
Joël.
Joël2013- Combat l'antechrist
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Inscription : 07/11/2013
Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
La petite Thérèse selon Benoît XVI
Catéchèse du 6 avril 2011
"Chers frères et sœurs,
Je voudrais vous parler aujourd’hui de sainte Thérèse de Lisieux, Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte-Face, qui ne vécut que 24 ans dans ce monde, à la fin du XIXe siècle, conduisant une vie très simple et cachée mais qui, après sa mort et la publication de ses écrits, est devenue l’une des saintes les plus connues et aimées. La « petite Thérèse » n’a jamais cessé d’aider les âmes les plus simples, les petits, les pauvres, les personnes souffrantes qui la priaient, mais elle a également illuminé toute l’Eglise par sa profonde doctrine spirituelle, au point que le vénérable Pape Jean-Paul II, en 1997, a voulu lui conférer le titre de Docteur de l’Eglise, s’ajoutant à celui de patronne des missions, qui lui avait été attribué par Pie XI en 1939. Mon bien-aimé prédécesseur la définit « experte en scientia amoris » (Novo Millennio ineunte, n. 42). Cette science, qui voit resplendir dans l’amour toute la vérité de la foi, Thérèse l’exprime principalement dans le récit de sa vie, publié un an après sa mort sous le titre Histoire d’une âme. C’est un livre qui eut immédiatement un immense succès, et qui fut traduit dans de nombreuses langues et diffusé partout dans le monde. Je voudrais vous inviter à redécouvrir ce petit-grand trésor, ce commentaire lumineux de l’Evangile pleinement vécu !
L’Histoire d’une âme, en effet, est une merveilleuse histoire d’Amour, racontée avec une telle authenticité, simplicité et fraîcheur que le lecteur ne peut qu’en être fasciné ! Mais quel est cet Amour qui a rempli toute la vie de Thérèse, de son enfance à sa mort ? Chers amis, cet Amour possède un Visage, il possède un Nom, c’est Jésus ! La sainte parle continuellement de Jésus. Reparcourons alors les grandes étapes de sa vie, pour entrer au cœur de sa doctrine.
Thérèse naît le 2 janvier 1873 à Alençon, une ville de Normandie, en France. C’est la dernière fille de Louis et Zélie Martin, époux et parents exemplaires, béatifiés ensemble le 19 octobre 2008. Ils eurent neuf enfants ; quatre d’entre eux moururent en bas âge. Les cinq filles survécurent, et devinrent toutes religieuses. A l’âge de 4 ans, Thérèse fut profondément frappée par la mort de sa mère (Ms A, 13r). Son père s’installa alors avec ses filles dans la ville de Lisieux, où se déroulera toute la vie de la sainte. Plus tard, Thérèse, frappée d’une grave maladie nerveuse, fut guérie par une grâce divine, qu’elle-même définit comme le « sourire de la Vierge » (ibid., 29v-30v). Elle reçut ensuite la Première Communion, intensément vécue (ibid., 35r), et plaça Jésus Eucharistie au centre de son existence.
Thérèse jeune
La « Grâce de Noël » de 1886 marque un tournant important, qu’elle appelle sa « conversion complète » (ibid., 44v-45v). En effet, elle guérit totalement de son hypersensibilité infantile et commence une « course de géant ». A l’âge de 14 ans, Thérèse s’approche toujours plus, avec une grande foi, de Jésus Crucifié, et prend à cœur le cas, apparemment désespéré, d’un criminel condamné à mort et impénitent (ibid., 45v-46v). « Je voulais à tout prix l’empêcher de tomber dans l’enfer » écrit la sainte, dans la certitude que sa prière le mettrait en contact avec le Sang rédempteur de Jésus. C’est sa première expérience fondamentale de maternité spirituelle : « J’avais tant confiance dans la Miséricorde infinie de Jésus », écrit-elle. Avec la très Sainte Vierge Marie, la jeune Thérèse aime, croit et espère avec « un cœur de mère » (cf. PR 6/10r).
En novembre 1887, Thérèse se rend en pèlerinage à Rome avec son père et sa sœur Céline (ibid. 55v-67r). Pour elle, le moment culminant est l’audience du Pape Léon XIII, auquel elle demande le permis d’entrer, à peine âgée de quinze ans, au carmel de Lisieux. Un an plus tard, son désir se réalise : elle devient carmélite « pour sauver les âmes et prier pour les prêtres » (ibid., 69v). Dans le même temps, commence également la douloureuse et humiliante maladie mentale de son père. C’est une grande souffrance qui conduit Thérèse à la contemplation du Visage de Jésus dans sa passion (ibid., 71rv). Ainsi, son nom de religieuse - sœur Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face - exprime le programme de toute sa vie, dans la communion aux mystères centraux de l’Incarnation et de la Rédemption. Sa profession religieuse, en la fête de la Nativité de Marie, le 8 septembre 1890, est pour elle un véritable mariage spirituel dans la « petitesse » évangélique, caractérisée par le symbole de la fleur : « Quelle belle fête que la Nativité de Marie pour devenir l’épouse de Jésus ! - écrit-elle - C’était la petite Vierge Sainte d’un jour qui présentait sa petite fleur au petit Jésus » (ibid., 77r). Pour Thérèse être religieuse signifie être l’épouse de Jésus et mère des âmes (cf. Ms B, 2v). Le même jour, la sainte écrit une prière qui indique toute l’orientation de sa vie : elle demande à Jésus le don de l’Amour infini, d’être la plus petite, et surtout elle demande le salut de tous les hommes : « Qu’aucune âme ne soit damnée aujourd’hui » (Pr 2). Son Offrande à l’Amour miséricordieux, faite en la fête de la Très Sainte Trinité de 1895, est d’une grande importance (Ms A, 83v-84r ; Pr 6) : une offrande que Thérèse partagea immédiatement avec ses consœurs, étant déjà vice-maîtresse des novices.
Dix ans après la « Grâce de Noël », en 1896, arrive la « Grâce de Pâques », qui ouvre la dernière période de la vie de Thérèse, avec le début de sa passion en union profonde avec la Passion de Jésus. Il s’agit de la passion du corps, avec la maladie qui la conduira à la mort à travers de grandes souffrances, mais il s’agit surtout de la passion de l’âme, avec une très douloureuse épreuve de foi (Ms C, 4v-7v). Avec Marie à côté de la Croix de Jésus, Thérèse vit alors la foi la plus héroïque, comme une lumière dans les ténèbres qui envahissent son âme. La carmélite a conscience de vivre cette grande épreuve pour le salut de tous les athées du monde moderne, qu’elle appelle « frères ». Elle vit alors encore plus intensément l’amour fraternel (8r-33v) : envers les sœurs de sa communauté, envers ses deux frères spirituels missionnaires, envers les prêtres et tous les hommes, en particulier les plus lointains. Elle devient véritablement une « sœur universelle » ! Sa charité aimable et souriante est l’expression de la joie profonde dont elle nous révèle le secret : « Jésus, ma joie est de T’aimer » (P 45/7). Dans ce contexte de souffrance, en vivant le plus grand amour dans les petites choses de la vie quotidienne, la sainte conduit à son accomplissement sa vocation d’être l’Amour au cœur de l’Eglise (cf. Ms B, 3v).
Thérèse meurt le soir du 30 septembre 1897, en prononçant les simples paroles « Mon Dieu, je vous aime ! », en regardant le Crucifix qu’elle serrait entre ses mains. Ces dernières paroles de la sainte sont la clé de toute sa doctrine, de son interprétation de l’Evangile. L’acte d’amour, exprimé dans son dernier souffle, était comme la respiration continuelle de son âme, comme le battement de son cœur. Les simples paroles « Jésus je T’aime » sont au centre de tous ses écrits. L’acte d’amour à Jésus la plonge dans la Très Sainte Trinité. Elle écrit :
« Ah tu le sais, Divin Jésus je T’aime,
L’Esprit d’Amour m’enflamme de son feu,
C’est en T’aimant que j’attire le Père »
(P 17/2).
Chers amis, nous aussi avec sainte Thérèse de l’Enfant Jésus nous devrions pouvoir répéter chaque jour au Seigneur que nous voulons vivre d’amour pour Lui et pour les autres, apprendre à l’école des saints à aimer de manière authentique et totale. Thérèse est l’un des « petits » de l’Evangile qui se laissent conduire par Dieu dans les profondeurs de son Mystère. Un guide pour tous, surtout pour ceux qui, dans le Peuple de Dieu, accomplissent le ministère de théologiens. Avec l’humilité et la charité, la foi et l’espérance, Thérèse entre continuellement dans le cœur de la Sainte Ecriture qui renferme le Mystère du Christ. Et cette lecture de la Bible, nourrie par la science de l’amour, ne s’oppose pas à la science académique. La science des saints, en effet, dont elle parle elle-même dans la dernière page de l’Histoire d’une âme, est la science la plus élevée. « Tous les saints l’ont compris et plus particulièrement peut-être ceux qui remplirent l’univers de l’illumination de la doctrine évangélique. N’est-ce point dans l’oraison que les saints Paul, Augustin, Jean de la Croix, Thomas d’Aquin, François, Dominique et tant d’autres illustres Amis de Dieu ont puisé cette science divine qui ravit les plus grands génies ? » (Ms C, 36r). Inséparable de l’Evangile, l’Eucharistie est pour Thérèse le Sacrement de l’amour divin qui s’abaisse à l’extrême pour s’élever jusqu’à Lui. Dans sa dernière Lettre, sur une image qui représente l’Enfant Jésus dans l’Hostie consacrée, la sainte écrit ces simples mots : « Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit ! (…) Je l’aime car Il n’est qu’Amour et Miséricorde ! » (LT 266).
Dans l’Evangile, Thérèse découvre surtout la Miséricorde de Jésus, au point d’affirmer : « A moi il a donné sa Miséricorde infinie, et c’est à travers elle que je contemple et adore les autres perfections divines ! (…) Alors toutes m’apparaissent rayonnantes d’amour, la Justice même (et peut-être encore plus que toute autre) me semble revêtue d’amour » (Ms A, 84r). Ainsi s’exprime-t-elle dans les dernières lignes de l’Histoire d’une âme : « Je n’ai qu’à jeter les yeux dans le Saint Evangile, aussitôt je respire les parfums de la vie de Jésus et je sais de quel côté courir… Ce n’est pas à la première place, mais à la dernière que je m’élance… Oui je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais, le cœur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui » (Ms C, 36v-37r). « Confiance et Amour » sont donc le point final du récit de sa vie, deux mots qui comme des phares ont éclairé tout son chemin de sainteté, pour pouvoir guider les autres sur sa propre « petite voie de confiance et d’amour », de l’enfance spirituelle (cf. Ms C, 2v-3r ; LT 226). Confiance comme celle de l’enfant qui s’abandonne entre les mains de Dieu, inséparable de l’engagement fort, radical du véritable amour, qui est un don total de soi, pour toujours, comme le dit la sainte en contemplant Marie : « Aimer c’est tout donner, et se donner soi-même » (Pourquoi je t’aime, ô Marie, P 54/22). Ainsi Thérèse nous indique à tous que la vie chrétienne consiste à vivre pleinement la grâce du Baptême dans le don total de soi à l’Amour du Père, pour vivre comme le Christ, dans le feu de l’Esprit Saint, Son propre amour pour tous les autres."
Benoît XVI
P4572- Dans la prière
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
[quote="Betty"]Un très beau texte...merci delsanto[/quote]
Vous êtes certaine?
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Delsanto- En adoration
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Re: Sainte Thérèse de l'enfant-Jésus
une belle vidéo sur la vie de Ste Thérèse au carmel. une des plus belle vidéo que je connaisse sur le sujet ! très émouvant
Invité- Invité
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