Le Père DEROBERT, fils spirituel de PADRE PIO
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Le Père DEROBERT, fils spirituel de PADRE PIO
Le Père Derobert est parti rejoindre Padre Pio (Stella Maris)
A force de bien parler du Ciel, il devait bien finir par y aller lui aussi !
Beaucoup connaissaient le Père Jean Derobert à travers ses livres, notamment Padre Pio, transparent de Dieu.
Ses obsèques ont eu lieu le mercredi 29 mai 2013 à la basilique du Sacré-Cœur de Marseille.
Le Père Raphaël Vincent a donné l’homélie que nous reportons :
Il est bien évident que les mots que nous dirons maintenant ne pourront jamais totalement cerner la personne que nous avons connue et aimée. Chaque anecdote, chaque mot, chaque ligne, chaque virgule et chaque point ne suffiront pas à cerner un fils prêtre aimé de Dieu.
Cette homélie n’est pas là pour faire un éloge du défunt. Traditionnellement, l’Eglise ne le souhaite pas. Et c’est normal.
Cependant, nous avons eu la chance de rencontrer un homme qui échappait aux conventions humaines. Qui plus est, Jésus nous a appris à travers ses paraboles à remarquer les talents des uns et des autres et à les mettre en valeur lorsque ces talents fructifient au service de l’amour incommensurable de Dieu.
Que dire d’un homme dont nous avons fêté il y a quelques mois 50 ans de fidélité au sacerdoce, d’un prêtre qui a servi le Seigneur auprès d’une paroisse pauvre de la banlieue nord de Paris, d’un prêtre proche des jeunes, d’un prêtre Serviteur du Sacré-Cœur, d’un prêtre écrivain, amoureux de la Terre Sainte qui faisait rire les pèlerins lorsqu’il chantait: «que je l’aime Seigneur cette terre», mais aussi d’un prêtre polyglotte et globe-trotter au service de l’Evangile, d’un prêtre imposant prédicateur et sérieux conférencier, d’un prêtre humble confesseur. Et j’en oublie encore. Nous le savons tous.
Cependant, je voudrais dire un mot sur ce que vous ne savez pas de lui ou alors très peu.
Grand, costaud et forte tête, il cachait un cœur bien délicat.
Lui qui confessait des heures et des heures, qui «en avait entendu des vertes et des pas mûres» comme il aimait bien le dire. Il avait un secret.
Lorsque la faute était grande, il soulignait toujours la gravité, mais donnait toujours une petite pénitence, légère et facile à faire. Le pénitent pouvait ainsi se relever facilement et avoir la certitude d’être vraiment pardonné. Il savait mettre à l’aise et les gens l’appréciaient. Mais n’était-ce pas trop facile de faire ainsi? Les théologiens moralistes n’apprécient guère ce genre de légèreté. Non! La réalité était plus complexe. Certes, il donnait de petites pénitences, mais personne ne savait qu’il se chargeait après de réaliser lui-même la partie la plus lourde de la pénitence. Sans rien dire, le Père Jean voulait porter et offrir la peine de ses frères et sœurs au Christ Rédempteur.
Il avait appris ça d’un capucin italien qui avait changé sa vie dans sa jeunesse. Un humble capucin italien du Sud qui s’est dévoué à le soutenir dans les moments les plus compliqués de son ministère.
En remerciement, le Père Jean n’a jamais cessé que de vouloir montrer le vrai visage du saint Padre Pio. C’est-à-dire pour le Père Jean, d’abord un Père, un humble prêtre, et seulement un saint prêtre.
Le Père Jean Derobert n’avait qu’une peur, c’était que les miracles si beaux et si nombreux du Padre Pio cachent la grandeur du cœur humain de son Père spirituel.
Parce qu’auparavant Padre Pio l’avait fait pour lui, le Père Jean a témoigné qu’un prêtre est tout particulièrement prêtre quand il se met à aider ses frères prêtres. Petit face à son père spirituel, le Père Jean a essayé de le faire aussi. Il a conduit de nombreux jeunes au sacerdoce, et bien d’autres à la vie religieuse.
Je l’ai déjà dit précédemment, avec chacun, le Père Jean entretenait des rapports très peu conventionnels. Le cœur sur la main, d’une affection toute paternelle, il a accompagné nombre d’entre vous. Il nous a tous confiés au Sacré-Cœur de Jésus.
Il se devait donc d’être ici, ce matin, dans cette basilique qu’il aimait tant faire découvrir à ses visiteurs venus du monde entier.
Je me dois de vous le dire, nous avons reçu beaucoup d’appels du monde entier, des témoignages de prières et d’espérance venus de très loin, du Canada, de la Martinique, de la Nouvelle-Calédonie, de Corée du sud, de Jérusalem et de Nazareth, de Belgique et d’Italie, et de Paris aussi… je vous ai dit que cela venait de loin! Ils sont nombreux à s’unir à nous ce matin.
Des messes sont dites et célébrées en union avec nous tout en faisant coïncider les différents fuseaux horaires.
Beaucoup m’ont dit qu’ils ne pouvaient venir ce matin de peur de trop pleurer. Beaucoup d’émotion, c’est normal ! Mais à force de parler en bien du Ciel, il devait bien finir par y aller lui aussi !
Et c’est le sens de notre présence maintenant. De prier intensément Jésus pour qu’il ouvre ses bras le plus possible, afin que Jean ne puisse pas faire autre chose que de le choisir encore.
A coup sûr, nous le connaissons bien, en rencontrant le Seigneur, comment ne nous a-t-il pas confiés à lui, non pas pour qu’il efface notre peine, mais pour qu’il nous aide à la supporter.
C’est le sens de notre présence: prier Jésus.
L’Evangile que nous avons lu était très apprécié du Père Jean Derobert, nous le savons tant il nous l’avait commenté sur les bords du lac de Tibériade. Alors nous qui sommes curieux de tout, je crois que l’on peut savoir ce qu’il dira lorsqu’il se trouvera face à Jésus: «Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime» (Jn 21,17).
P. Raphaël Vincent
Témoignage passionnant du Père DEROBERT, fils spirituel de Padre PIO :
----------------------------------------
A ma connaissance, je n'ai pas retrouvé l'annonce de la mort du Père Derobert sur le forum. Donc je le poste, un peu tardivement.
A force de bien parler du Ciel, il devait bien finir par y aller lui aussi !
Beaucoup connaissaient le Père Jean Derobert à travers ses livres, notamment Padre Pio, transparent de Dieu.
Ses obsèques ont eu lieu le mercredi 29 mai 2013 à la basilique du Sacré-Cœur de Marseille.
Le Père Raphaël Vincent a donné l’homélie que nous reportons :
Il est bien évident que les mots que nous dirons maintenant ne pourront jamais totalement cerner la personne que nous avons connue et aimée. Chaque anecdote, chaque mot, chaque ligne, chaque virgule et chaque point ne suffiront pas à cerner un fils prêtre aimé de Dieu.
Cette homélie n’est pas là pour faire un éloge du défunt. Traditionnellement, l’Eglise ne le souhaite pas. Et c’est normal.
Cependant, nous avons eu la chance de rencontrer un homme qui échappait aux conventions humaines. Qui plus est, Jésus nous a appris à travers ses paraboles à remarquer les talents des uns et des autres et à les mettre en valeur lorsque ces talents fructifient au service de l’amour incommensurable de Dieu.
Que dire d’un homme dont nous avons fêté il y a quelques mois 50 ans de fidélité au sacerdoce, d’un prêtre qui a servi le Seigneur auprès d’une paroisse pauvre de la banlieue nord de Paris, d’un prêtre proche des jeunes, d’un prêtre Serviteur du Sacré-Cœur, d’un prêtre écrivain, amoureux de la Terre Sainte qui faisait rire les pèlerins lorsqu’il chantait: «que je l’aime Seigneur cette terre», mais aussi d’un prêtre polyglotte et globe-trotter au service de l’Evangile, d’un prêtre imposant prédicateur et sérieux conférencier, d’un prêtre humble confesseur. Et j’en oublie encore. Nous le savons tous.
Cependant, je voudrais dire un mot sur ce que vous ne savez pas de lui ou alors très peu.
Grand, costaud et forte tête, il cachait un cœur bien délicat.
Lui qui confessait des heures et des heures, qui «en avait entendu des vertes et des pas mûres» comme il aimait bien le dire. Il avait un secret.
Lorsque la faute était grande, il soulignait toujours la gravité, mais donnait toujours une petite pénitence, légère et facile à faire. Le pénitent pouvait ainsi se relever facilement et avoir la certitude d’être vraiment pardonné. Il savait mettre à l’aise et les gens l’appréciaient. Mais n’était-ce pas trop facile de faire ainsi? Les théologiens moralistes n’apprécient guère ce genre de légèreté. Non! La réalité était plus complexe. Certes, il donnait de petites pénitences, mais personne ne savait qu’il se chargeait après de réaliser lui-même la partie la plus lourde de la pénitence. Sans rien dire, le Père Jean voulait porter et offrir la peine de ses frères et sœurs au Christ Rédempteur.
Il avait appris ça d’un capucin italien qui avait changé sa vie dans sa jeunesse. Un humble capucin italien du Sud qui s’est dévoué à le soutenir dans les moments les plus compliqués de son ministère.
En remerciement, le Père Jean n’a jamais cessé que de vouloir montrer le vrai visage du saint Padre Pio. C’est-à-dire pour le Père Jean, d’abord un Père, un humble prêtre, et seulement un saint prêtre.
Le Père Jean Derobert n’avait qu’une peur, c’était que les miracles si beaux et si nombreux du Padre Pio cachent la grandeur du cœur humain de son Père spirituel.
Parce qu’auparavant Padre Pio l’avait fait pour lui, le Père Jean a témoigné qu’un prêtre est tout particulièrement prêtre quand il se met à aider ses frères prêtres. Petit face à son père spirituel, le Père Jean a essayé de le faire aussi. Il a conduit de nombreux jeunes au sacerdoce, et bien d’autres à la vie religieuse.
Je l’ai déjà dit précédemment, avec chacun, le Père Jean entretenait des rapports très peu conventionnels. Le cœur sur la main, d’une affection toute paternelle, il a accompagné nombre d’entre vous. Il nous a tous confiés au Sacré-Cœur de Jésus.
Il se devait donc d’être ici, ce matin, dans cette basilique qu’il aimait tant faire découvrir à ses visiteurs venus du monde entier.
Je me dois de vous le dire, nous avons reçu beaucoup d’appels du monde entier, des témoignages de prières et d’espérance venus de très loin, du Canada, de la Martinique, de la Nouvelle-Calédonie, de Corée du sud, de Jérusalem et de Nazareth, de Belgique et d’Italie, et de Paris aussi… je vous ai dit que cela venait de loin! Ils sont nombreux à s’unir à nous ce matin.
Des messes sont dites et célébrées en union avec nous tout en faisant coïncider les différents fuseaux horaires.
Beaucoup m’ont dit qu’ils ne pouvaient venir ce matin de peur de trop pleurer. Beaucoup d’émotion, c’est normal ! Mais à force de parler en bien du Ciel, il devait bien finir par y aller lui aussi !
Et c’est le sens de notre présence maintenant. De prier intensément Jésus pour qu’il ouvre ses bras le plus possible, afin que Jean ne puisse pas faire autre chose que de le choisir encore.
A coup sûr, nous le connaissons bien, en rencontrant le Seigneur, comment ne nous a-t-il pas confiés à lui, non pas pour qu’il efface notre peine, mais pour qu’il nous aide à la supporter.
C’est le sens de notre présence: prier Jésus.
L’Evangile que nous avons lu était très apprécié du Père Jean Derobert, nous le savons tant il nous l’avait commenté sur les bords du lac de Tibériade. Alors nous qui sommes curieux de tout, je crois que l’on peut savoir ce qu’il dira lorsqu’il se trouvera face à Jésus: «Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime» (Jn 21,17).
P. Raphaël Vincent
Témoignage passionnant du Père DEROBERT, fils spirituel de Padre PIO :
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A ma connaissance, je n'ai pas retrouvé l'annonce de la mort du Père Derobert sur le forum. Donc je le poste, un peu tardivement.
Re: Le Père DEROBERT, fils spirituel de PADRE PIO
Merci Malou de me faire découvrir ce prêtre que j'avais rencontré, mais que j'avais du mal à apprécier à cause de son air "dur"
Comme quoi il ne faut pas nous fier aux apparences, et les prêtres sont des hommes tout simplement, avec leurs blessures, leur vécu., leurs faiblesses....
Il faut les aimer et rendre grace à Dieu pour leur "oui" la grandeur du Sacerdoce et prier pour eux
Comme quoi il ne faut pas nous fier aux apparences, et les prêtres sont des hommes tout simplement, avec leurs blessures, leur vécu., leurs faiblesses....
Il faut les aimer et rendre grace à Dieu pour leur "oui" la grandeur du Sacerdoce et prier pour eux
Marie Rose- En adoration
- Messages : 2720
Localisation : bouches du rhône
Inscription : 07/01/2013
Re: Le Père DEROBERT, fils spirituel de PADRE PIO
Je n'avais jamais écouté son témoignage en entier. C'est vrai qu'au premier abord, il était "bourru".
Mais c'est curieux comme ce prêtre qui était cartésien a fini par être touché et finalement choisi par Padre Pio. J'ai bien aimé le passage où il parle de sa première rencontre avec lui.
C'est incroyable tout ce qu'il a vécu avec lui !
(ne pas hésiter à mettre la vidéo en plein écran, en bas à droite)
Mais c'est curieux comme ce prêtre qui était cartésien a fini par être touché et finalement choisi par Padre Pio. J'ai bien aimé le passage où il parle de sa première rencontre avec lui.
C'est incroyable tout ce qu'il a vécu avec lui !
(ne pas hésiter à mettre la vidéo en plein écran, en bas à droite)
Re: Le Père DEROBERT, fils spirituel de PADRE PIO
Pourrait-on avoir le lien original. Merci par avance.
Joannes Maria- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
- Messages : 4097
Inscription : 19/05/2010
Re: Le Père DEROBERT, fils spirituel de PADRE PIO
Mille excuses et merci Malou, je voulais évoquer plutôt la vidéo.
Joannes Maria- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
- Messages : 4097
Inscription : 19/05/2010
Lettre du Père DEROBERT à son évêque
Voici le témoignage du Père Jean Derobert sur l'évidente protection dont il fut l'objet de la part du Ciel grâce à l'intercession de saint Pio.
"J'ai continué mon ascension jusqu'au moment où je me suis trouvé dans un paysage merveilleux, enveloppé d'une lumière bleutée et douce"
Cher Père,
Vous m'avez demandé un résumé écrit au sujet de l'évidente protection dont j'ai été l'objet en août 1958, pendant la guerre d'Algérie. J'étais, à ce moment-là, au service de santé des armées. J'avais remarqué qu'à chaque moment important de ma vie, Padre Pio qui m'avait pris en 1955 comme fils spirituel, me faisait parvenir une carte m'assurant de sa prière et de son soutien. Tel fut le cas avant mon examen de l'Université Grégorienne de Rome, tel fut le cas au moment de mon départ à l'Armée, tel fut le cas au moment où je dus rejoindre les combattants d'Algérie.
Un soir, un commando F.L.N. (Front de Libération Nationale Algérienne) attaqua notre village et je fus bientôt maîtrisé et mis devant une porte avec cinq autres militaires et là, nous fûmes fusillés. Je me souviens que je n'ai pensé ni à mon père, ni à ma mère dont j'éta is pourtant le fils unique, mais j'éprouvais seulement une grande joie car «j'allais voir ce qu 'il y a de l'autre côté». J'avais reçu, le matin même, une carte de la part de Padre Pio avec deux lignes manuscrites: «La vie est une lutte, mais elle conduit à la lumière» (souligné deux et trois fois).
Immédiatement, je fis l'expérience de la «décorporation». Je vis mon corps à côté de moi-même, couché et sanglant au milieu de mes camarades tués, eux aussi. Et je commençai une ascension curieuse dans une sorte de tunnel. De la nuée qui m'entouraient, émergeait des visages connus et inconnus.
Au début, ces visages étaient sombres; il s'agissait de gens peu recommandables, pécheurs, peu vertueux. A mesure que je montais, les visages rencontrés devenaient plus lumineux.
Je m'étonnais de ce que je pouvais marcher. .. et je me dis que, pour moi, j'étais hors du temps, donc déjà ressuscité. Je m'étonnais de voir tout autour de ma tête sans me retourner. Je m'étonnais de n'avoir rien ressenti des blessures occasionnées par les balles de fusils ... et je compris qu'elles étaient entrées dans mon corps tellement vite que j'avais pu ne rien sentir.
Subitement, ma pensée s'envola vers mes parents. Immédiatement, je me suis trouvé chez moi, à Annecy, dans la chambre de mes parents que je vis dormir. J'essayais de leur parler, sans succès.
J'ai visité l'appartement notant le changement de place d'un meuble.
Plusieurs jours après, écrivant à ma mère, je lui ai demandé pourquoi elle avait déplacé ce meuble. Elle m'écrivit en réponse: «Comment le sais-tu?»
J'ai pensé au Pape Pie XII que je connaissais bien (j'étais étudiant à Rome) et, de suite, je me suis trouvé dans sa chambre. Il venait de se mettre au lit. Nous avons parlé par échange de pensées, car c'était un grand spirituel.
J'ai continué mon ascension jusqu'au moment où je me suis trouvé dans un paysage merveilleux, enveloppé d'une lumière bleutée et douce ... Il n'y avait pourtant pas de soleil «car le Seigneur est leur lumière. » comme dit l'Apocalypse. J'ai vu là des milliers de personnes, toutes à l'âge de trente ans à peu près, mais j'en rencontrais quelques-unes que je connaissais de leur vivant. Telle était morte à 80 ans... et elle semblait en avoir 30... Telle autre était morte à 2 ans ... et elles avaient le même âge.
J'ai quitté ce "paradis" plein de fleurs extraordinaires et inconnues ici-bas. Et je suis monté encore plus haut. .. Là, j'ai perdu ma nature d'homme et je suis devenu une «goutte de lumière.»
Je vis beaucoup d'autres «gouttes de lumière» et je savais que telle était saint Pierre, telle autre Paul ou Jean ou un apôtre, ou tel saint.
Puis je vis Marie, merveilleusement belle dans son manteau de lumière, qui m'accueillait avec un sourire indicible. Derrière elle, il y avait Jésus, merveilleusement beau, et derrière, une zone de lumière dont je savais qu'elle était le Père, dans laquelle je me suis plongé.
J'ai ressenti là l'assouvissement total de tout ce que je pouvais désirer ... J'ai connu le bonheur parfait. ... et brusquement, je me suis retrouvé sur terre, le visage dans la poussière, au milieu des corps sanglants de mes camarades.
Je me suis rendu compte que la porte devant laquelle je me trouvais, était criblée par les balles qui m'avaient traversé le corps, que mon vêtement était percé et plein de sang, que ma poitrine et mon dos étaient maculés de sang à moitié séché, un peu visqueux ... mais que j'étais intact.
Je suis allé voir le commandant dans cette tenue. Il vint à moi et cria au miracle. C'était le commandant Cazelle, aujourd'hui décédé.
Cette expérience m'a beaucoup marqué, on s'en doute. Mais lorsque, libéré de l'Armée, je me rendis auprès de Padre Pio, celui-ci m'aperçut de loin dans le salon Saint François. Il me fit signe de m'approcher et me donna, comme d'habitude, un petit signe d'affection. Puis il me dit ces simples mots: «Oh! Que tu as pu me faire courir, toi! Mais ce que tu as vu, c'était très beau!» Et il borna là son explication.
On comprend maintenant pourquoi je n'ai plus peur de la mort, puisque je sais ce qu'il y a de l'autre côté.
Père Jean Derobert
prêtre à Marseille
décédé en Mai 2013
"J'ai continué mon ascension jusqu'au moment où je me suis trouvé dans un paysage merveilleux, enveloppé d'une lumière bleutée et douce"
Cher Père,
Vous m'avez demandé un résumé écrit au sujet de l'évidente protection dont j'ai été l'objet en août 1958, pendant la guerre d'Algérie. J'étais, à ce moment-là, au service de santé des armées. J'avais remarqué qu'à chaque moment important de ma vie, Padre Pio qui m'avait pris en 1955 comme fils spirituel, me faisait parvenir une carte m'assurant de sa prière et de son soutien. Tel fut le cas avant mon examen de l'Université Grégorienne de Rome, tel fut le cas au moment de mon départ à l'Armée, tel fut le cas au moment où je dus rejoindre les combattants d'Algérie.
Un soir, un commando F.L.N. (Front de Libération Nationale Algérienne) attaqua notre village et je fus bientôt maîtrisé et mis devant une porte avec cinq autres militaires et là, nous fûmes fusillés. Je me souviens que je n'ai pensé ni à mon père, ni à ma mère dont j'éta is pourtant le fils unique, mais j'éprouvais seulement une grande joie car «j'allais voir ce qu 'il y a de l'autre côté». J'avais reçu, le matin même, une carte de la part de Padre Pio avec deux lignes manuscrites: «La vie est une lutte, mais elle conduit à la lumière» (souligné deux et trois fois).
Immédiatement, je fis l'expérience de la «décorporation». Je vis mon corps à côté de moi-même, couché et sanglant au milieu de mes camarades tués, eux aussi. Et je commençai une ascension curieuse dans une sorte de tunnel. De la nuée qui m'entouraient, émergeait des visages connus et inconnus.
Au début, ces visages étaient sombres; il s'agissait de gens peu recommandables, pécheurs, peu vertueux. A mesure que je montais, les visages rencontrés devenaient plus lumineux.
Je m'étonnais de ce que je pouvais marcher. .. et je me dis que, pour moi, j'étais hors du temps, donc déjà ressuscité. Je m'étonnais de voir tout autour de ma tête sans me retourner. Je m'étonnais de n'avoir rien ressenti des blessures occasionnées par les balles de fusils ... et je compris qu'elles étaient entrées dans mon corps tellement vite que j'avais pu ne rien sentir.
Subitement, ma pensée s'envola vers mes parents. Immédiatement, je me suis trouvé chez moi, à Annecy, dans la chambre de mes parents que je vis dormir. J'essayais de leur parler, sans succès.
J'ai visité l'appartement notant le changement de place d'un meuble.
Plusieurs jours après, écrivant à ma mère, je lui ai demandé pourquoi elle avait déplacé ce meuble. Elle m'écrivit en réponse: «Comment le sais-tu?»
J'ai pensé au Pape Pie XII que je connaissais bien (j'étais étudiant à Rome) et, de suite, je me suis trouvé dans sa chambre. Il venait de se mettre au lit. Nous avons parlé par échange de pensées, car c'était un grand spirituel.
J'ai continué mon ascension jusqu'au moment où je me suis trouvé dans un paysage merveilleux, enveloppé d'une lumière bleutée et douce ... Il n'y avait pourtant pas de soleil «car le Seigneur est leur lumière. » comme dit l'Apocalypse. J'ai vu là des milliers de personnes, toutes à l'âge de trente ans à peu près, mais j'en rencontrais quelques-unes que je connaissais de leur vivant. Telle était morte à 80 ans... et elle semblait en avoir 30... Telle autre était morte à 2 ans ... et elles avaient le même âge.
J'ai quitté ce "paradis" plein de fleurs extraordinaires et inconnues ici-bas. Et je suis monté encore plus haut. .. Là, j'ai perdu ma nature d'homme et je suis devenu une «goutte de lumière.»
Je vis beaucoup d'autres «gouttes de lumière» et je savais que telle était saint Pierre, telle autre Paul ou Jean ou un apôtre, ou tel saint.
Puis je vis Marie, merveilleusement belle dans son manteau de lumière, qui m'accueillait avec un sourire indicible. Derrière elle, il y avait Jésus, merveilleusement beau, et derrière, une zone de lumière dont je savais qu'elle était le Père, dans laquelle je me suis plongé.
J'ai ressenti là l'assouvissement total de tout ce que je pouvais désirer ... J'ai connu le bonheur parfait. ... et brusquement, je me suis retrouvé sur terre, le visage dans la poussière, au milieu des corps sanglants de mes camarades.
Je me suis rendu compte que la porte devant laquelle je me trouvais, était criblée par les balles qui m'avaient traversé le corps, que mon vêtement était percé et plein de sang, que ma poitrine et mon dos étaient maculés de sang à moitié séché, un peu visqueux ... mais que j'étais intact.
Je suis allé voir le commandant dans cette tenue. Il vint à moi et cria au miracle. C'était le commandant Cazelle, aujourd'hui décédé.
Cette expérience m'a beaucoup marqué, on s'en doute. Mais lorsque, libéré de l'Armée, je me rendis auprès de Padre Pio, celui-ci m'aperçut de loin dans le salon Saint François. Il me fit signe de m'approcher et me donna, comme d'habitude, un petit signe d'affection. Puis il me dit ces simples mots: «Oh! Que tu as pu me faire courir, toi! Mais ce que tu as vu, c'était très beau!» Et il borna là son explication.
On comprend maintenant pourquoi je n'ai plus peur de la mort, puisque je sais ce qu'il y a de l'autre côté.
Père Jean Derobert
prêtre à Marseille
décédé en Mai 2013
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