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La Grâce de la Prière

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Message par Invité Ven 21 Juin 2013 - 0:30

[info]Cet article a été retiré suite à une plainte relative aux droits d'auteurs.[/info]


Dernière édition par Emmanuel le Mer 26 Fév 2014 - 2:01, édité 2 fois

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Message par FanCompagnie Lun 7 Oct 2013 - 17:49

Magnifique articles qui m'a apprit des choses et rassurer dans l'autres ;D Je suis tout à fait d'accord dans l'obstination de la prière (silencieuse dans mon cas, vu que je les relis oralement dans ma tête...je ne sais pas si c'est une bonne manière de faire à vrai dire) qui est une des clés. Au départ, le chemin est difficile, ton esprit est ailleurs puis avec détermination et envie de ce moment intime, cela devient plus simple, plus facile à dire, plus facile à émettre de l'émotion dedans ou en ressentir.

Merci beaucoup!

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Message par Invité Mar 22 Oct 2013 - 16:06

Votre réflexion sur ce fil, m'a incitée à vous "offrir" cette méditation sur la prière qui m'a grandement motivée toute jeune.
A vous donc FanCompagnie, et à tous mes soeurs et frères qui viennent nous retrouver sur ce fil. Bien fraternellement en Jésus Christ, votre soeur, Lumen.



La Grâce de la Prière

Avant-Propos :

Sous la forme d'un parallèle entre saint Grégoire le Grand et saint Jean de la Croix, "Prière Pure et Pureté du Coeur" exposait une conception d'ensemble de la vie spirituelle, inspirée par une notion de la prière que l'on a tenté de reprendre ici sous une forme plus immédiatement pratique : on voudrait que ces pages puissent apporter un soutien dans la prière même, aider à se maintenir dans une atmosphère de recueillement, de présence de Dieu.
Dans ce but, elles se présentent simplement comme une suite de phrases brèves exprimant les attitudes fondamentales de l’âme dans la prière, ou mieux quelques aspects de cette attitude de prière, qui demeure foncièrement une, mais s’entretient plus aisément en fixant tour à tour son attention sur les diverses nuances qu’elle comporte.
Ce qu’on voudrait, c’est que ces pages parviennent à créer une atmosphère de prière.
Afin d’en préciser le sens et la portée, on les a fait précéder, par manière d’introduction, de quelques considérations générales sur la prière.



LA PRIERE

« Une union de simplicité et de pureté ». Saint Jean de la Croix


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Toute âme sanctifiée par la grâce est une présence de Dieu. La Sainte Trinité est présente, d’une présence agissante, en cette âme qu’elle anime d’une vie nouvelle, lui donnant d’entrer en communion avec elle, d’avoir part au mystère de son amour.
Prier, c’est se tenir en cette présence, se soumettre à son influence bienfaisante : c’est être attentif à la grâce, qui ne cesse d’agir en nous, que son action, d’ailleurs, se fasse en quelque manière perceptible, ou qu’elle reste entièrement cachée. Car cette réalité divine demeure toujours infiniment éloignée de ce que nous en pouvons entrevoir et si nous trouvons avec elle un contact vrai et profond, ce sera dans les dispositions d’humble docilité par lesquelles nous essayerons de nous y ouvrir.

C’est pourquoi la prière est avant tout une attitude de la volonté : une âme qui est tournée vers Dieu, qui le cherche ; une âme de désir, une âme disponible. C’est une attitude faite de quelques dispositions très simples, qui se retrouveront, toujours les mêmes, tout au long de la vie spirituelle, dont elles forment la trame.
Ce sont les mêmes sentiments que l’âme ne se lassera pas d’exprimer à Dieu, mais elle en viendra peu à peu à les exprimer d’une autre manière : au début, elle cherchait à les faire croître autant qu’elle le pouvait par ses propres efforts, afin que par eux elle se trouve disposée à vivre plus pleinement de la grâce ; mais celle-ci, à mesure son emprise devient plus forte, les inscrit si profondément en elle qu’elle n’aura plus, enfin, qu’à les laisser s’élever du plus intime d’elle-même comme un pur don de Dieu.
Considérée en son fond, l’oraison est une : c’est la vie de la grâce, s’épanouissant et prenant peu à peu possession de l’âme par les instincts qu’elle lui inspire. Mais cette vie n’est d’abord en nous qu’à la manière d’un germe qui ne développe pas encore toutes ses virtualités ; c’est à peine si nous avons conscience des tendances foncières qu’elle inscrit en notre âme ; celles-ci commencent seulement à s’éveiller et leur action sur les mouvements de notre coeur, quelque réelle qu’elle soit, est encore moins diffuse et nous échappe. Pourtant, c’est elles déjà que nous cherchons dans la prière, et le travail de la méditation a pour but de nous les faire découvrir. Si elles ne parlent pas encore assez fort pour nous attirer au-dedans de nous, du moins, en faisant un effort pour rentrer en nous-mêmes, nous pouvons percevoir de premiers indices de ces instincts divins que la grâce inscrit en notre âme : nous entretenant de pensées qui nous y rendent attentif, nous sentirons que quelque chose , en nous, répond à ces pensées, est en harmonie avec elles. Une réponse bien discrète, parfois, mais peu à peu, suivant la belle expression de sainte Gertrude, l’âme exerce son ouïe à discerner le léger murmure de l’amour divin.

Peu à peu, ce murmure se laissera plus nettement percevoir, et ce sera tout à la fois l’effet de l’habitude acquise et le résultat d’une action de la grâce qui se mêle de plus en plus à notre effort. Le moment viendra aussi où l’âme se verra invitée à une oraison plus secrète et plus silencieuse, et il importera de la reconnaître. Le danger, d’ailleurs, - maints textes de saint Jean de la Croix nous montreraient que telle est sa pensée – ne semble pas être tellement d’abandonner trop vite le labeur de la méditation ; l’ennui et le vide d’une totale inaction nous guérirait sans doute assez vite de cette illusion. Le risque serait plutôt de ne pas savoir discerner la grâce qui commence à agir dans l’âme. Car cette grâce est secrète : les biens qu’elle apporte sont des « biens invisibles », une paix « que l’âme n’entend pas ».
Ces expressions sont de saint Jean de la Croix, dont la doctrine sur ce point est la perfection trop achevée, vraiment, définitive, pour qu’on puisse aborder cette question sans la citer.

Mais rappelons d’abord qu’il ne s’agit aucunement de faire un choix une fois pour toutes, de déterminer un instant précis où, un degré se trouvant franchi, l’on devrait abandonner sans retour une forme de prière pour en adopter une autre plus simple et plus parfaite. Dans les débuts, surtout, l’âme se trouvera invitée, selon les moments, à se tenir plus silencieuse devant son Dieu ou au contraire à faire davantage pour se mettre à sa recherche, pour aller à sa rencontre, et c’est à cette conduite de la grâce qu’il importe de nous rendre souple, par un soin constant d’adapter sans cesse notre réponse à son appel.

Pour nous y aider, saint Jean de la Croix nous indique trois signes auxquels se peut reconnaître l’invitation intérieure à une prière plus simple. Ces signes se ramènent d’ailleurs tous, en quelque manière, au troisième, mais ce dernier est assez délicat à déceler en lui-même (nda : Voir à ce sujet : Montée du Carmel, livre II, ch. 15.), aussi est-ce aux deux autres qu’il faudra le plus souvent recourir pour en discerner plus sûrement la présence.

« La troisième (marque) et la certaine est si l’âme prend plaisir d’être seule avec attention amoureuse en Dieu, sans considérations particulières, en paix intérieures, quiétude et repos... elle demeure avec attention et connaissance générale amoureuse » Montée, livre II, ch. 13². « Mais il faut ici savoir que cette connaissance générale dont nous parlons est parfois si subtile et délicate – principalement quand elle est plus pure, plus simple, plus parfaite, plus spirituelle et plus intérieure – que l’âme, encore qu’elle y soit employée, ne la voit ni ne la sent » ch. 14.

(nda : I. Traduction du Père Cyprien de la Nativité, revue par le R.P. Lucien-Marie de Saint Joseph. Ed. Desclée De Brouwer.)


Dernière édition par Lumen le Jeu 28 Nov 2013 - 19:13, édité 2 fois

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Message par Invité Mar 22 Oct 2013 - 17:00

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C’est, très simplement, un silence intérieur dans lequel l’âme se sent attirée à demeurer paisiblement. Il lui est bienfaisant. Elle s’y trouve bien. Il lui semble qu’elle y reçoit une nourriture cachée, qui la fortifie. Mais il peut advenir aussi que, si inclinée qu’elle soit à entrer en ce silence, dès qu’elle s’y retire il lui paraît comme vide et elle croit y rester inactive. C’est alors qu’il lui faudra recourir aux deux autres signes.
Tout d’abord, si elle veut revenir à son travail de méditation, quelque chose l’en détourne, l’appelle au dedans d’elle-même, dans la paix et le repos. C’est la première « marque que le spirituel doit voir en soi... qu’il ne peut plus méditer ni discourir avec l’imagination et qu’il n’y a plus de goût comme auparavant » ch. 13. Non seulement l’âme ne trouve plus de profit à « discourir ainsi avec l’imagination », mais si elle veut malgré tout s’y essayer elle sent qu’elle ne peut, que quelque chose l’en détourne : c’est comme si elle voulait s’entrenir avec une personne pour se distraire de ce que lui dit une autre, qu’elle ne peut s’empêcher tout à fait d’écouter.

A ce signe s’en joint un autre : « La deuxième (marque) est quand il voit qu’il n’a aucune inclination de mettre ni l’imagination ni le sens en d’autres choses particulières, extérieures ni intérieures. Je ne dis pas qu’elle n’aille et ne vienne (car même en grand recueillement elle ne laisse pas d’être vagabonde) mais que l’âme ne prenne pas plaisir à l’appliquer exprès à d’autres choses » ch. 13. « En ce recueillement l’imaginaire a coutume d’aller, de venir et de varier ; mais non avec goût et volonté de l’âme ; au contraire cela lui fait de la peine parce que cela lui trouble la paix et son goût » ch. 14.
Elle pourra donc se trouver envahie de distractions qui, sans lui enlever un fond presque imperceptible de paix et de repos intérieur, la tireront néanmoins en tout sens. Saint Jean de la Croix nous dit même que c’est « la coutume » de l’imagination de s’échapper du recueillement où l’âme demeure par le meilleur d’elle-même. Mais si elle essaie de penser volontairement à quoi que ce soit, de fixer volontairement son attention sur l’une ou l’autre de ces distractions elle s’aperçoit qu’elle ne le peut faire, qu’elle se sent aussitôt détournée de tout cela et attirée au plus profond d’elle-même par ce besoin de silence et de paix. Car son imagination peut bien errer comme il lui plaît, mais la volonté, elle, ne peut essayer de la suivre sans se sentir rappelée intérieurement par la grâce qui la maintient secrètement mais fortement fixée en Dieu.

Ce peut même être un moyen de reconnaître cet appel de la grâce : essayer de fixer volontairement sa pensée sur un objet quelconque. On sent alors que quelque chose l’attire au dedans, qu’il lui en coûte et qu’elle éprouve une certaine peine, comme un malaise, à sortir de son recueillement intérieur pour se fixer sur autre chose.

Lorsque se fait entendre cet appel, il importe que l’âme y soit docile. Elle doit accepter de s’effacer pour laisser, comme le dit saint Jean de la Croix, « lieu entier à Dieu » ch. 5. Ce n’est pourtant pas qu’elle n’ait plus à agir, elle a seulement à agir d’une autre manière. Car nous avons toujours à apporter notre collaboration. Sans doute, Dieu est le Maître, et il peut, s’il lui plaît, prendre possession d’une âme avec tant de force qu’il semble s’en emparer comme malgré elle, mais ce ne peut-être qu’un cas exceptionnel. Normalement nous avons quelque chose à faire pour nous rendre attentif à son action en nous, pour nous y prêter, - tout au moins pour nous détourner des diverses préoccupations qui nous sollicitent, et nous établir en ce silence intérieur auquel la grâce nous invite, mais sans nous y contraindre.

Cet effort d’attention sera peut-être quelque chose d’à peine perceptible, pris par la grâce et s’effaçant en elle, l’âme semblant comme ne rien faire et être toute passive ; et pourtant, si doucement et si simplement que ce soit, elle a à se prêtre à l’oeuvre que Dieu accomplit en elle.
Ce qui est vrai, c’est que le résultat ainsi obtenu : l’attitude en laquelle l’âme se voit recueillie, est le fruit de la grâce, et elle ne saurait, par ses propres moyens, aboutir à rien de semblable.

Quelle que soit la façon dont il nous est demandé de collaborer à l’action de la grâce, nous avons donc toujours, d’une manière ou d’une autre, à nous y rendre attentif. Pour ranimer cette attention, nous pouvons nous aider de quelques formules très simples, qui ne font que nous redire sous des aspects divers l’attitude foncière en laquelle nous essayons de demeurer en présence de Dieu : une attitude intérieure qui apparaît en étroite harmonie avec les vérités que la foi nous enseigne ; nous sentons qu’explicitement ou non c’est d’elles que nous vivons, qu’en dehors de ces vérités notre prière n’aurait plus aucun fondement, perdrait tout son sens.

Par cet effort d’attention aux réalités divines que nous portons en nous s’éveillera peu à peu l’attrait d’une prière plus profonde, le désir de voir les dispositions intérieures à travers desquelles se laisse deviner leur présence, affermir leur emprise sur notre coeur. Et dans ce désir même d’une plus totale appartenance il y a quelque chose de ce don sans réserve, un commencement, déjà, de la prière parfaite d’une âme entièrement soumise.
Dieu agrée cette offrande.


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C’est un semblable effort de prière que les pages qui suivent voudraient aider et soutenir.


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Message par Invité Mar 22 Oct 2013 - 22:24

La Grâce de la Prière Images?q=tbn:ANd9GcQxygqnfulToctGfg7b2pP_GwhFI2flO-ZdDwLWsqpsVPmn14xWyw

VIE DE GRÂCE
Dans la mesure où l’âme veut tout faire par elle-même, elle souffre de son impuissance, il lui semble que, de toute part, des entraves arrêtent son élan vers Dieu. Elle reste enfermée dans ses propres limites, incapables de les dépasser, et elle sent que le but qu’elle poursuit est au delà. Elle est comme l’insecte qui se heurte indéfiniment à la vitre, jusqu’au jour où elle trouve la seule voie par où elle puisse échapper à elle-même et s’élancer librement vers Dieu : la voie de la foi en la gratuité de la grâce, de cette grâce devant laquelle apparaît si clairement l’insuffisance de nos efforts, mais qu’il est si simple de recevoir comme un don.
Puisque tout en nous est l’oeuvre d’une grâce toute gratuite, le moyen de vivre plus intensément de cette grâce, ce n’est pas de faire effort pour en percevoir plus clairement les effets, c’est bien plus simplement de consentir à tout recevoir ainsi gratuitement, acceptant l’entière désapprobation de nous-même que cela suppose, et nous tenant dans l’attitude de simplicité et de liberté intérieure par où s’exprime notre confiance en celui de qui nous attendons tout.
 
L’union à Dieu est un don mutuel, c’est pourquoi son fruit est de donner de plus en plus vivement à l’âme l’impression de vivre en présence de Dieu dans une atmosphère de gratuité. Les dispositions intérieures qu’elle devine en elles sont le fruit de la grâce sanctifiante, dont elles expriment les tendances les plus profondes. Toute sa vie de prière repose sur ce don essentiel dont elle ne peut vivre sans se trouver dans une atmosphère de simplicité, de joie toute gratuite, d’actions de grâces, d’humilité douce et confiante.
C’est dans la liberté même dont l’âme jouit dans la prière, dans la simplicité avec laquelle elle se tient tournée vers Dieu dans l’attente de sa grâce, que s’exprime le sentiment qu’elle a de tout recevoir de lui.
L’âme se tient devant Dieu  dans l’attitude la plus simple qu’elle puisse prendre en sa présence. Elle se sent en présence de Dieu parce qu’elle se voit en une attitude en laquelle elle ne peut se tenir que devant lui.
 
La prière de l’âme, c’est la disposition intérieure où l’a peu à peu établie l’action de la grâce en elle. Pour que cette prière devienne  actuelle, il suffit que cette disposition intérieure affleure, si légèrement que ce se soit, et il ne faut rien de plus pour cela qu’un simple désir par lequel l’âme se tourne vers Dieu. Le moindre acte suffit à éveiller cette prière qui sommeille en elle.
 
Quand bien même l’âme se sentirait entièrement inactive et ne trouverait plus rien elle, elle sait qu’en ce silence Dieu est présent, qui accomplit en elle l’oeuvre de la grâce, et la paix qu’elle trouve en ce complet effacement d’elle-même lui est un signe suffisant que malgré les apparences, elle est attentive à cette divine Présence.
Si elle se voit toute vide, il suffit qu’elle accepte sa pauvreté et son dénuement avec la simplicité et la liberté qui lui viennent du sentiment de vivre des Dons de Dieu.
 
La Soumission à la Grâce
 
[/size]Elle n’a pas besoin de constater en elle les effets de la Bonté de Dieu : elle a foi en cette divine Bonté et ce simple acte de foi est la raison d’être de toute son attitude intérieure.
Elle se tient tout simplement dans son silence intérieur qui est une attitude de soumission : il lui suffit de savoir que cette attitude de soumission l’ouvre à l’action de la Grâce.
Celle-ci, sans doute, lui reste cachée, mais s’il en était autrement elle ne goûterait pas de la même façon la joie d’être entre les mains de Dieu, toute confiée en sa Bonté.
Quelqu’austère qu’il puisse être le silence intérieur où elle se tient ainsi comme en une attitude de dépendance et de soumission n’est pas un état pénible et qui lui cûte : la joie très simple qu’elle y trouve témoigne qu’elle a conscience de se soumettre à un bienfait, que sa soumission est un acte de confiance et d’action de grâces – de plus profonde dépendance.
 
L’âme n’a qu’à faire silence en elle pour y trouver ce qu’elle doit recevir comme un don, c’est à dire tel qu’il lui est donné.
Se rendre compte que l’on vit des Dons de Dieu, c’est Lui en laisser le choix.
 
Il ne s’agit pas de nous mettre de nous mettre dans une attitude intérieure de notre choix, dont nous aurions à nous faire une idée précise, afin de savoir comment la réaliser ; il s’agit de laisser Dieu nous mettre Lui-même par la grâce dans l’attitude où Il nous veut, et pour cela nous n’avons qu’à nous tourner vers Lui aussi simplement que possible, dans une attitude d’attente et d’entière disponibilité.
 
Être simplement docile à la grâce, qui ne fait autre chose en nous que nous rendre de plus en plus docile.
Dieu Lui-même, en agissant en nous, nous rend docile à son action en nous. Nous n’avons qu’à Le laisser nous rendre docile, nous y prêter.
 
Dans la tendance qui s’éveille en elle, l’âme sent quelque chose qui ne vient pas d’elle-même, mais de la grâce ; elle sent qu’y céder c’est se faire docile à Dieu, et cette docilité est toute sa joie.



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Message par Invité Jeu 24 Oct 2013 - 18:05

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JOIE

La joie de vivre de la grâce, de vivre des dons de Dieu. L’âme a le sentiment de vivre d’un don, de vivre de gratuité. C’est de là que vient sa joie, une joie toute pénétrée du besoin de reconnaître qu’elle a tout reçu.
Une joie toute pure, parce que toute gratuite. Une joie si pure et si délicate que l’âme la perçoit à peine : elle se sent seulement dans une atmosphère de simplicité et de liberté intérieure.
L’âme sent qu’elle ne va pas jusqu’au fond de cette joie, car elle repose sur une réalité qui lui reste cachée : elle ne sait pas pourquoi elle est si heureuse, et cela lui montre combien ce bonheur est un pur don, puisqu’elle le possède sans même pouvoir dire d’où il vient. Elle se contente d’en jouir avec simplicité même où l’expression de l’humilité toute confiante avec laquelle elle veut accueillir cette joie qui vient de Dieu et qui reste son bien à lui seul.

Une joie qui repose sur un acte de foi : l’âme jouit d’un bonheur qui lui reste caché, mais dont elle sait qu’il est à la mesure de la bonté de Dieu et de son amour pour elle.
Si l’âme aime tant cette joie, c’est parce qu’elle y voit un don de cette divine bonté.

L’âme n’a qu’à suivre l’attrait de cette joie intérieure pour offrir simplement et spontanément les sacrifices qui lui sont demandés, sans attacher tant d’importance à ce qu’ils peuvent lui coûter, sans y arrêter sa pensée, avec le sourire d’une âme qui reste toujours foncièrement heureuse.
Le signe de la présence dans l’âme de cette joie cachée, c’est le fait qu’elle n’éprouve plus aucun désir auquel elle ne puisse renoncer sans que sa paix en soit troublée. Le fruit de cette joie intérieure, c’est le désir de donner de la joie, de témoigner aux autres la même bienveillance dont on se voit l’objet de la part de Dieu.
Nous essayer à voir toujours dans le prochain quelqu’un à qui nous devons sa part de joie que Dieu nous a donnée.
Le sentiment que l’âme a de tout recevoir gratuitement lui inspire le désir d’être toute donnée.
La bienveillance d’une âme heureuse, une bienveillance qui soit le rayonnement de sa joie, une bienveillance qui soit à la mesure de sa joie.




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Message par Invité Jeu 24 Oct 2013 - 18:14

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HUMILITE

L’attitude de l’âme est d’abord faite de joie : une joie très simple mais d’abord pleinement pacifiante, parce qu’elle se voit en possession d’un bien la comble et dont elle ne pourra que jouir davantage à mesure que se feront plus pures les aspirations qu’elle sent en elle. Mais ce qui fait la pureté de cette joie, c’est qu’elle est une joie donnée, un don de Dieu qui ne peut être reçu que dans un coeur assez dépouillé de lui-même et de tout ce qui est sien pour vivre uniquement des dons de Dieu, dans l’attitude de pauvreté et d’entière dépendance que cela suppose.
Les tendances les plus foncières de l’âme, autrefois repliées sur elle-même, se trouvent comme attirées ailleurs. L’attrait qu’elle avait à s’affirmer elle-même s’est changé en un grand besoin de dépendance et de soumission. Sa joie est de se tenir devant Dieu dans le sentiment de sa pauvreté. Elle apprend à aimer l’humilité, à la considérer comme son seul bien.
Son seul bien, c’est l’inclination à s’humilier et à se soumettre à qui est en elle le fruit de la grâce, et qui l’établit dans un état de désappropriation d’elle-même qui est toute sa prière.
La prière devient plus parfaite dans la mesure où elle devient plus sincèrement, plus réellement, l’expression du renoncement intérieur, du dépouillement d’une âme qui a conscience de tout recevoir de la bonté toute gratuite de Dieu.

Garder la paix dans un entier dépouillement intérieur, c’est l’attitude d’une âme humble, soumise, désappropriée d’elle-même.
C’est une prière parfaite.
L’âme sent sa pauvreté, son humilité, elle sent que tout en elle s’adoucit, devient plus souple, plus docile.
Plus l’action de Dieu demeure cachée, plus elle vit dans le sentiment de tout tenir de lui seul, sentiment qui la rend de plus en plus humble et docile.
L’oeuvre de la grâce est une oeuvre de dépouillement : par les sécheresses, les humiliations intérieures, l’âme se trouve peu à peu établie dans un entier dénuement ; le sentiment de sa pauvreté, de son impuissance la détache d’elle-même. Mais elle sent que cela lui est bienfaisant : elle goûte, en cet anéantissement d’elle-même, une paix qui lui laisse devenir qu’elle n’est pas abandonnée à sa propre misère mais que celle-ci est entre les mains de Dieu, qui veille sur elle avec une infinie bienveillance.
C’est ainsi qu’elle trouve au fond de son humilité – et qu’elle ne peut trouver que là – une joie d’autant plus pure, plus délicate, qu’elle est plus secrète et dépouillée : la joie de tout recevoir en don, la joie d’un amour entièrement gratuit.
L’âme se trouve établie en une disposition intérieure faite d’humilité et de joie, ces deux sentiments se fondant en une attitude de douceur devant toutes choses. Avoir ainsi devant toutes choses une attitude de douceur, c’est le signe d’une âme vraiment détachée d’elle-même, c’est toute la perfection.

Une humilité qui est douce pour l’âme, qui adoucit tout en elle.
L’humilité est la vertu bienfaisante entre toutes : partout où elle passe, elle laisse après elle une impression de douceur et comme un apaisement. C’est l’amie de l’âme : elle lui est si doucement, si délicatement, bienfaisante. Elle rend tout en elle plus simple, plus paisible.
Elle répand en elle une joie secrète, cachée, mais toute pure.
Une âme pacifiée, douce, parce qu’elle est sincèrement humble. Une paix qui est toute faite d’humilité.
C’est l’humilité qui fait les coeurs purs et vraiment détachés, qui donne cette délicatesse intérieure, faite d’oubli de soi et d’effacement, qui permet d’entrer dans l’amitié de Dieu.

L’âme sent combien Dieu seul est tout et c’est pour cela qu’elle se plaît à tout recevoir de lui gratuitement : elle n’attache de prix qu’à ce qui vient de lui et ce qu’elle peut tirer de son propre fonds lui semble pur néant. Sentant son propre néant, le néant de toute pensée ou de tout vouloir qui vient d’elle, elle ne peut que tenir entièrement soumise à Dieu et n’aimer plus que sa seule volonté. Elle sent son entière pauvreté, mais c’est en cette pauvreté même qu’elle met sa confiance car elle sait que rien ne peut empêcher Dieu de faire ce qu’il veut dans une âme qui n’a plus rien à elle.
L’inclination à s’humilier et à se soumettre qu’elle sent au fond d’elle-même est simplement une attitude d’esprit de foi : mieux nous comprendons le caractère surnaturel de notre vie, qui est un don pur de Dieu, mieux nous comprendons combien nous n’y pouvons rien faire par nous-mêmes, mais seulement par une humble soumission à l’action de Dieu en nous.




La Grâce de la Prière 23977610




Dernière édition par Lumen le Jeu 28 Nov 2013 - 19:16, édité 1 fois

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Message par Invité Mer 27 Nov 2013 - 17:26

SILENCE

La Grâce de la Prière Images?q=tbn:ANd9GcQ0MpuPsIpBTMk-Q-_bNu-7x2rTeIaUQ_GXWoEXuY4LqXDL8j_7sg

Le fruit de la Grâce, c'est la simplicité
- simplicité qui s’épanouit en confiance, et c'est pour cela qu'elle est source de joie,
- simplicité qui repose sur l'humilité, et c'est pour cela que cette joie est si pure et si délicate.

Une attitude intérieure de simplicité et de douceur, c'est l'attitude naturelle d'une âme
qui n'ayant plus rien en propre, vit de cet esprit de gratuité qui est celui de la grâce.

Avoir conscience de vivre des dons de Dieu, c'est faire confiance à Celui de qui on tient tout,
aussi l'âme qui a ainsi conscience de vivre de gratuité ne peut-elle être que tout à fait simple :
elle se sent dans une atmosphère de liberté et de simplicité.

Si l'âme manque de simplicité, c'est qu'elle n'a pas encore compris à quel point tout en
elle vient de Dieu.

Une attitude de simplicité, dont l'âme sent confusément qu'elle est faite de tous les
sentiments que la grâce fait croître en elle, sans qu'elle ait besoin de l'analyser pour les
découvrir distinctement.
Le détachement consiste à regarder toutes choses du regard que donne cette attitude
intérieure de simplicité.

Une attitude de sincérité : l'âme s'offre à Dieu dans la sincérité d'un don d'elle-même
très simple, dépouillé de tous les éléments sensibles qui risqueraient de lui faire exagérer
à elle-même ses véritables dispositions intérieures.

L'âme peut être simple dans la mesure où elle se sent vraiment sincère.
La sincérité de notre amour de Dieu, c'est le renoncement à nous-même.

La simplicité, c'est l'âme qui s'offre à Dieu telle qu'elle est, pour qu'Il fasse d'elle ce qui
Lui plaît. C'est un don de soi.

Devant une occasion de sacrifice, l'âme doit agir avec la même simplicité que dans la
prière : il suffit qu'elle se mette dans une attitude simple d'acceptation pour que le
sacrifice ainsi consenti devienne l'instrument d'une action de la grâce en elle qui la
dépouille plus profondément d'elle-même.

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Message par Invité Mer 27 Nov 2013 - 18:45

VIE DIVINE

La Grâce de la Prière 31022_10

Aimer une prière toute simple, toute semblable aux plus humbles ; c'est
cette simplicité même qui en fait la pureté, qui en fait l'expression de l'effacement
de nous-même devant le mystère de grâce qui se réalise en nous.

Toutes les tendances foncières de la grâce, dont l'âme a appris peu à peu à prendre
conscience, elle sait qu'elles se retrouvent dans le plus simple mouvement d'attrait
vers Dieu qui s'éveille en elle, du seul fait qu'il procède d'une inspiration de la grâce.

La simplicité d'une âme qui se contente de savoir que le moindre de ses actes procède
de la grâce et en exprime toutes les richesses d'une vie qui n'est pas seulement la sienne,
car elle est en contact intime avec celle de Dieu, elle ne subsiste que par son union avec
cette vie divine en laquelle elle puise tout ce qu'elle est.

L'âme se contente de se tourner très simplement vers Dieu : elle se contente de placer
sous l'influence de la grâce un acte très simple, le plus simple qu'elle puisse faire. Il lui
suffit d'offrir à Dieu cette pure disponibilité pour qu'Il en fasse ce qui Lui plaît.

Plus l'âme cherche à comprendre sa prière plus elle l'enserre dans les limites de ses
pensées. Plus au contraire elle se contente d'un acte très simple, plus cette acte se
trouve placé sous la seule influence de la grâce et en exprime toute la richesse.

L'âme n'a rien à offrir à Dieu qu'un acte très simple, le plus simple qu'elle puisse faire,
mais elle sait que ce qui fait toute la valeur de cet acte, c'est la grâce qui est en elle
comme un don divin et qui vivifie la moindre de ses actions. Ce qu'elle offre à Dieu,
c'est cette vie divine qui est en elle, mais le moyen qu'elle a de se saisir de cette vie
afin de l'offrir c'est de placer sous son influence un acte si simple, si minime, que son
offrande reste un témoignage de sa faiblesse et de son humilité.

Elle voit bien que sa prière est quelque chose qu'elle trouve en elle comme un don.
Ce qu'elle offre à Dieu, c'est quelque chose qu'elle trouve en elle, mais dont elle sent
que cela ne lui appartient pas.
Pour pouvoir vivre de ce bien qui n'est pas à elle, il faut qu'elle accepte de n'avoir rien
à elle.

La grâce dont nous vivons et qui doit s'exprimer en chacun de nos actes n'est pas un
état acquis dans lequel nous serions établis d'une façon immuable, c'est une vie qui ne
cesse de naître et de se renouveler en nous sous l'influence de l'Esprit Saint.

L'âme n'offre donc pas seulement à Dieu les dispositions qui sont actuellement les
siennes : elle s'offre elle-même toute ouverte aux dispositions plus parfaites que la
grâce veut faire croître en elle.

Ce que l'âme trouve au fond d'elle-même, ce n'est pas simplement une disposition
intérieure qu'elle offreà Dieu comme une attitude d'adoration et d'amour, c'est, plus
profondément encore, une influence secrète de la grâce qui se laisse deviner à travers
la disposition intérieure qui en est le fruit ; quelque chose de vivant et d'agissant dont
la présence transforme tout en elle et dont elle ne peut s'approcher sans en éprouver
plus vivement le rayonnement.



La Grâce de la Prière B67e3910


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Message par Invité Jeu 28 Nov 2013 - 20:01

FOI EN LA GRÂCE

La Grâce de la Prière 2e514110

L'âme vit de la grâce. Elle devine ce don caché en elle, mais elle ne cherche pas à s'en saisir
au moyen de signes visibles perceptibles de sa présence : elle le laisse entre les mains de
Dieu, comme son bien, dont il reste toujours libre de disposer.
Elle se contente d'être ce qu'elle est par la grâce qui est en elle, de tenir les yeux ouverts
à la Lumière dont Dieu l'éclaire, dans le sentiment de la plus entière dépendance où elle se
trouve à son égard du fait de ce don qu'elle tient de sa bienveillance toute gratuite.

L'âme sent en elle la présence d'un don divin, de quelque chose qui est de Dieu. Elle ne
pourrait dire quel est ce trésor, elle sait seulement qu'elle en jouit. Elle ne pourrait dire ce
qu'est cette vie nouvelle, elle sait seulement que tout en elle devient plus simple et plus
paisible. Elle ne sait pas pourquoi elle est dans une si grande paix, elle sait seulement que
toutes ses aspirations sont comblées. Il lui semble posséder en elle
quelque chose de très précieux qui lui reste caché, un don de Dieu, un gage de sa
bienveillance à son égard.

Elle sent qu'il y a en elle, au-delà de ce qu'elle voit, quelque chose qui est de Dieu, une
réalité cachée dont elle doit respecter le secret car c'est la seule façon de reconnaître
son caractère de chose divine, appartenant à Dieu seul.

Une réalité cachée, cela ne veut pas dire quelque chose qu'il est plus difficile de percevoir
sensiblement, mais quelque chose qu'il faut renoncer à percevoir d'une façon sensible,
quelque chose qui est d'un autre ordre, plus profond, plus délicat, plus secret.
Une réalité qui demeure cachée, mais dont l'âme a juste assez conscience pour ne plus
pouvoir se contenter de rien autre chose.

Le signe de la présence dans l'âme de la Lumière divine, c'est quand elle ne peut plus
s'arrêter à aucune autre lumière : elle a entrevu une réalité plus profonde et elle ne
peut plus s'arrêter à rien jusqu'à ce qu'elle est atteinte.
Le signe que l'âme possède cette lumière, c'est le fait qu'elle la recherche.


La Grâce de la Prière 5c8e8110

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Message par Invité Ven 29 Nov 2013 - 18:04

EFFACEMENT

La Grâce de la Prière Jesus10

L'âme n'est vraiment heureuse que dans la mesure où, se
dépassant elle-même, ce qu'elle trouve au fond d'elle-même, ce n'est plus elle mais Dieu.
Elle sent que tout au fond d'elle-même, il y a un endroit où elle ne s'appartient plus.

Quand elle regarde en elle-même, tout ce qu'elle trouve en elle lui dit de regarder vers Dieu. Elle
sent que ce qui lui est le plus intime ne lui appartient pas, qu'en vivre c'est se retourner tout
entière vers Celui de qui elle tient tout.
Simplement l'attitude d'une âme tournée vers Dieu et qui ne sait que Lui. L'âme se sentant vivre
d'une vie qui est en Dieu, vivre n'est plus rien autre pour elle que se sentir attirée à Lui.

La vie de la grâce a son instinct : sentant que c'est une vie reçue, l'âme se tourne
instinctivement vers Celui qui en est la source.
Une âme en laquelle tout regarde vers Dieu : tout sentiment qui éclot en elle en vient à se
résoudre en un regard vers Lui.

L'âme n'a qu'à faire silence en elle-même pour trouver ce silence tout orienté vers Dieu. Elle
trouve simplement, au fond d'elle-même, cette inclination à regarder vers Dieu qui montre
qu'elle attend tout de Lui et rapporte tout à Lui.

L'âme n'a qu'à être simplement elle-même, telle qu'elle est dès qu'elle se trouve tournée vers
Dieu : c'est en regardant très simplement vers Lui qu'elle sent s'éveiller en elle les effets de sa
grâce.
Se tourner vers Dieu avec la simplicité d'une âme qui se sait entre ses Mains, qui sait qu'elle n'a
pas à Le chercher car Il est toujours là.
Quand l'âme regarde en elle-même, elle ne s'y trouve plus elle n'y trouve plus que Dieu, c'est
pourquoi elle ne peut plus rien rapporter à elle-même. N'ayant plus rien qui lui appartienne en
propre, elle ne voit plus que Dieu dans sa vie, où tout lui apparaît comme étant son bien à Lui seul.

Le signe de la présence de la grâce dans l'âme, c'est une désappropriation d'elle-même qui ne
peut être que le fruit de son appartenance à Dieu : ses aspirations les plus profondes, en
s'orientant vers Dieu, se dépouillent peu à peu de tout ce qu'elles comportaient d'inclination à
l'égoïsme.
La prière est une simple adhésion de l'âme à cette inclination foncière vers Dieu dont elle ne doit
se laisser distraire par aucun vouloir inspiré par un souci égoïste.

La prière est un simple élan de l'âme vers Dieu, la seule seule chose qui importe, c'est qu'il la
fasse vraiment sortir d'elle-même.
Qu'elle en vienne à aimer assez la Volonté de Dieu pour perdre tout estime de sa volonté propre
et ne plus la compter pour rien - pour y renoncer sans plus de réflexion, comme à une chose de
nulle valeur.
Le progrès dans l'oubli d'elle-même sera le signe que son aspiration la plus profonde est de plus
en plus orientée vers Dieu et qu'elle peut donc se contenter de cette prière de simplicité,
demeurer en ce silence dans lequel tout en elle se tourne spontanément vers Dieu.
C'est par tout ce dont elle se voit dépouillée que l'âme prend conscience de l'action de la grâce
en elle.
Les résistances de l'égoïsme cèdent peu à peu, les désirs perdent de leur force.

Le signe de la Présence de Dieu, c'est tout ce qui s'efface et disparaît devant Lui.
Quand Dieu éclaire l'âme, quelque chose la détourne de ses propres lumières, et l'empêche
de s'y arrêter.
Quand l'âme est unie à Dieu, quelque chose la détourne de sa volonté propre et l'empêche
de s'y complaire.
Quand l'âme ne se trouve plus en elle-même, c'est que Dieu y est présent.

La Grâce de la Prière 39972710

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Message par oiseaublanc Sam 30 Nov 2013 - 13:01

Un grand merci pour ce merveilleux article. Gloire à toi Seigneu 
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Message par Invité Dim 1 Déc 2013 - 16:04

La Grâce de la Prière Copie_10

Merci surtout à l'Esprit Saint, qui a inspiré Dom Georges Lefebvre, moine de Ligugé.
Votre avatar Good! 

Fraternellement votre soeur en Jésus Christ. Lumen


La Grâce de la Prière 28568010

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Message par Invité Dim 1 Déc 2013 - 22:47

SILENCE

La Grâce de la Prière Ctcdhu10


Une âme qui se tait devant Dieu : une attitude toute de silence ,
mais d'un silence qui est un aveu de notre impuissance, de notre dépendance, un silence
qui est une attitude d'humilité.

Le signe auquel l'âme pourra reconnaître que ce silence n'est pas pure inaction, ce sera
l'inclination qu'elle aura à exprimer dans toute sa vie cette disposition intérieure d'humilité,
d'effacement, en particulier par la pratique de l'oubli de soi et de la patience dans l'exercice
de la charité envers le prochain.

Un simple silence, tout plein du désir de Dieu : c'est lui que l'âme cherche en ce silence,
c'est pourquoi ce silence est une prière.

Un silence qui est une attente, la plus humble des attentes - l'attente d'un don, dans le
sentiment de son entière gratuité.

L'âme, par son seul silence, témoigne qu'elle attend tout de Dieu.

Un silence qui n'est pas seulement une attente de la grâce, mais qui est aussi une réponse
à la grâce, car il est fait des dispositions d'humilité, de soumission confiante, qu'elle fait
croître en nous.

Simplement le silence de l'âme, dans lequel elle sent caché ce qui lui échappe dès qu'elle se
met à le chercher. L'âme n'a qu'à être simplement elle-même pour retrouver en elle, sous
une forme toute spontanée, les tendances foncières que la grâce a inscrites profondément
en elle.

Prier, c'est être sincère avec soi-même, c'est retrouver sous les inclinations superficielles
ou factices la tendance foncière de l'âme, celle dont elle vit et qui est un don de Dieu.

La prière n'est pas seulement une activité passagère, c'est l'expression d'une disposition
habituelle profondément inscrite dans l'âme, c'est l'expression même de sa vie, de ses
tendances les plus foncières. Son unique soin doit être d'écarter tout ce qui peut la
distraire, afin de se trouver seule avec elle-même dans ce silence où s'épanouit
secrètement cette vie cachée en elle.

Il suffit qu'elle se détourne de tout ce qui l'entraîne hors d'elle-même pour sentir que tout
en elle va où l'attire son aspiration la plus profonde.

Simplement un silence intérieur qui est un silence d’acquiescement à la grâce.
Non un acte particulier, mais un consentement de l'âme à ce que Dieu opère en elle. Une
adhésion du fond de l'âme à ce que Dieu opère au plus intime d'elle-même - quelque chose
qui reste sous-jacent à ses activités plus superficielles et avec quoi elle doit veiller à garder
contact.

Un silence intérieur dans lequel l'âme se tient simplement ouverte à l'action cachée de la
grâce. C'est cette action cachée de la grâce. C'est cette action cachée de la grâce qui fait
croître peu à peu ces dispositions que nous nous étonnons ensuite de trouver en nous sans
savoir qui les y a mises.

C'est elle qui éveille dans l'âme cette aspiration intérieure qui, si secrète qu'elle puisse être,
la tient comme naturellement orientée vers Dieu, du moment qu'elle ne s'en laisse pas
positivement distraire par quelque pensée ou quelque souci qui l'attire ailleurs.

Un silence intérieur dans lequel l'âme demeure, bien qu'elle semble n'y rien trouver, parce
qu'elle pressent qu'il cache quelque chose qui, seul, l'intéresse. Quelque chose qui, même
caché, laisse tout de même soupçonner sa présence.

Un silence dans lequel l'âme ne peut demeurer recueillie sans se sentir intérieurement
fortifiée, comme si elle y recevait une nourriture cachée. Si vide qu'il puisse paraître, elle
y revient comme d'instinct, c'est là qu'elle est attirée, là seulement elle se sent dans la paix.

Un silence intérieur dans lequel l'âme se sent entre les Mains de Dieu, à sa disposition Il peut
agir librement en elle.

Un silence intérieur dans lequel l'âme a appris à reconnaître la divine Présence, quelque
secrète qu'elle soit, et même si elle ne se manifeste par aucun signe particulier. Le vrai signe
de la Présence de Dieu, ce n'est pas telle impression passagère éprouvée dans la prière, c'est
toute la vie de l'âme, qui ne s'explique pas sans elle.

Un silence intérieur dans lequel l'âme se trouve en paix, avec cette simple nuance dans son
attitude qui fait sentir que sa paix ne vient pas de quelque confiance en elle-même, mais du
sentiment d'être entre les mains de Dieu.

Une simple attente, mais dans cette attente il y a une offrande : l'âme s'offre au don de la
grâce. Car, avec Dieu, s'offrir, c'est s'offrir à ses dons, c'est désirer entrer dans le courant
de sa vie, qui est toute amour et don.

Un silence dans lequel s'exprime l'humble prière d'une âme vraiment dépouillée et qui n'a plus
rien à elle, et de laquelle Dieu peut disposer comme Il Lui plaît.
Une prière toute dépouillée, qui établit l'âme dans un entier dépouillement intérieur qui
s'exprime jusque dans le renoncement aux choses extérieures.


La Grâce de la Prière Mariem10

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Message par Invité Mar 3 Déc 2013 - 22:34

PRÉSENCE DE DIEU


La Grâce de la Prière Notre-10

Un silence intérieur dans lequel il n'y a rien autre chose qu'une disposition très simple de
la volonté, fruit de tout le travail de la grâce dans l'âme, et qu'elle devine cachée en elle
dès qu'elle se recueille en ce silence.
Un simple silence : il suffit que l'âme se retrouve seule avec elle-même pour qu'elle se
retrouve avec Dieu. Elle ne peut plus en être séparée. Elle ne peut le quitter qu'en se
quittant elle-même.

Elle ne peut se considérer elle-même sans savoir que tout en elle suppose la présence de
Dieu, que rien en elle ne subsiste que par Lui, que ses aspirations les plus profondes sont
toutes pleines de Lui.

Elle sent que tout ce qu'elle voit en elle suppose autre chose, qui lui demeure caché.

La simple conscience qu'elle a d'elle-même est toute pleine de Dieu, de la paix qu'elle
trouve en Lui. Elle ne peut se voir qu'en Lui, puisque toute sa vie est aspiration vers Lui.

Même quand l'âme ne trouve en elle que le vide, elle sent que ce vide n'est pas ce qu'il
serait si Dieu en était absent.

Il suffit qu'elle pense à ce que serait pour elle l'absence de Dieu pour que la simple paix
dont elle jouit lui semble un signe suffisant de sa Présence qui, si ténu et à peine perceptible
qu'il soit, suffit pour qu'elle puisse s'y tenir attentive.

Le signe de la Présence de Dieu, c'est l'atmosphère intérieure où l'âme se trouve du fait de
son orientation foncière vers Lui, bien plutôt qu'une pensée ou un sentiment particulier.

Les pensées dont nous pouvons nous entretenir ne sont pas toute notre prière. Celle-ci est
faite des résonnances que, sous l'influence de la grâce, elles éveillent dans l'âme, et qui ne
sont pas toutes perceptibles.

Un silence intérieur dans lequel l'âme peut demeurer paisiblement, à l'abri des soucis égoïstes
qui voudraient encombrer ses pensées et son cœur, un tel silence, si vide qu'il paraisse, est
plein de Dieu, il est prière.


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Message par oiseaublanc Mar 3 Déc 2013 - 22:47

Thomas Merton, moins cistercien aux usa au 20 eme siecle a écrit lui aussi des textes sur la vie en Dieu, la vie de l'âme...
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Message par Invité Mar 3 Déc 2013 - 23:00

Merci pour cette information Oiseau Blanc. Cela m'intéresserait de lire ces textes... Alors n'hésitez pas à nous les partager, je suis très attachée aux écrits des religieux car je les trouve très profonds et inspirés surtout. Mon âme y trouve, semblet-il une certaine résonnance, lumière qui en disent long sur la Présence de Dieu en ces frères et soeurs !

Fraternellement, votre soeur dans le Christ. Lumen


La Grâce de la Prière 8f9b8e10

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Message par oiseaublanc Mer 4 Déc 2013 - 0:48

Je poste cela dans les jours qui viennent Lumen
Fraternellement dans le Christ, Lumière du monde
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Message par Invité Ven 6 Déc 2013 - 21:30

SOBRIETE SPIRITUELLE

La Grâce de la Prière Lumier10

GRÂCE SECRÈTE

L'âme ne peut aimer vraiment la prière et en faire l'intérêt de toute sa vie que dans la
mesure où elle l'aime non pour ce qu'elle en voit mais pour tout ce qui est au-delà et
lui reste caché.
Notre prière n'est pas notre œuvre à nous seul : Dieu y travaille avec nous. Elle dépasse
donc les limites de notre activité propre : de tout ce qui est nôtre - ou le devient en
quelque manière du fait que nous en prenons conscience. - Elle est tout ouverte sur ce
que la grâce opère secrètement en nous.
Il ne faut pas faire comme si la grâce agissait en nous que dans la mesure où nous en
avons conscience.
Il s'agit moins de prendre conscience de l'action de la grâce que de nous y tenir ouvert,
de lui permettre de s'épanouir en nous, si secrètement que ce soit.
Nous contenter d'une attention simple et générale à la grâce, qui suffit pour que notre
âme reste en contact avec elle et en subisse la Bienfaisante influence.

Un simple regard vers Dieu, dans lequel s'exprime l'attente de sa grâce, le sentiment de
ne rien pouvoir sans elle.
Un simple regard vers Dieu, par lequel l'âme s'offre à la grâce, afin qu'elle soit libre de
faire en elle tout ce qui lui plaît.
Une simple attention à la grâce, qui se fait spontanément soumission, remise de toute
elle-même entre les mains de Dieu.
Elle prend conscience de la grâce comme d'une réalité qui est en elle et à laquelle elle
doit être toute soumise - une réalité dont elle devine la présence à des indices très
simples, qu'elle ne peut définir : elle sent simplement qu'elle ne serait pas la même s'il n'y
avait pas en elle cette réalité qui lui reste cachée.

L'âme n'a qu'à se tenir dans une attitude de pure disponibilité, toute ouverte à l'action de
la grâce ; il suffit qu'elle entre en contact avec elle au moyen du plus léger indice qu'elle
en peut percevoir.
Le plus léger indice - l'action de la grâce peut même être si secrète que l'âme a peine à y
discerner un indice de la divine présence, et pourtant cela suffit à la nourrir.

Ce que l'âme voit en elle n'est pas toute sa prière, mais seulement un indice lui révélant
l'existence de l’œuvre plus cachée accomplie par Dieu en elle.
Prendre conscience de cette prière, ce n'est pas l'enserrer dans nos pensées comme un
tout fermé, limité, mais entrer en contact avec elle comme une vie qui déborde de toute
part. Ce serait mutiler notre âme que la réduire à ce que nous pouvons voir clairement en
elle. Nous ne pouvons atteindre jusqu'au fond d'elle-même, mais nous pouvons du moins en
apercevoir assez pour la deviner plus profonde que jusqu'où notre regard arrive à pénétrer.
La dernière chose que l'âme trouve au fond d'elle-même, c'est le sentiment de sa dépendance,
et cela lui indique que, si son regard pouvait pénétrer un peu plus loin, tout de suite après,
c'est Dieu qu'elle trouverait.

Mais dans l'âme sanctifiée par la grâce, ce sentiment de dépendance, c'est le sentiment de
vivre d'un don entièrement gratuit, et c'est pourquoi la présence qu'il laisse deviner n'est pas
celle d'un Maître tout-puissant mais celle d'un amour infiniment bienveillant.

L'âme vivant d'une réalité cachée en elle et atteinte seulement à travers les ombres de la foi
ne doit pas s'étonner si les sentiments qui s'éveillent en elle participent à cette obscurité et si
elle en peut vivre presque sans s'en rendre compte.
L'âme doit accepter de ne rien trouver qu'elle puisse enfermer dans ses pensées : ce qu'elle
cherche, c'est quelque chose de plus simple qu'elle ne peut que deviner tout au fond d'elle.


La Grâce de la Prière Dwezv710

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Message par Invité Lun 9 Déc 2013 - 19:38


La Grâce de la Prière Jasus_10

CONSENTEMENT Â LA GRACE

Savoir faire confiance à Dieu : lui ouvrir notre âme par un acte de consentement et le laisser accomplir en elle ce qui Lui plaît sans vouloir nous rendre compte de
tout ce qu'il y fait.

Une âme consentante : une âme établie dans une disposition intérieure d'aquiescement,
de soumission, qui l'ouvre à la grâce, qui permet à celle-ci de devenir active, d'exercer
sa secrète influence.

Pour transformer intérieurement notre âme par l'action de sa grâce, Dieu n'attend que notre consentement : Il l'attend, Il le désire, Il est attentif à reconnaître le premier signe que nous
Lui en donnerons, fût-ce d'un simple regard jeté vers Lui, et comme à demi-mot. Aussi est-ce
avec une très confiante simplicité que nous devons nous tourner vers Lui.

L'âme n’a qu'à s'offrir à Dieu du mieux qu'elle peut pour qu'en en prenant possession par sa
grâce Il vienne parfaire cette offrande imparfaite.

Que Dieu semble agir ou ne pas agir dans l'âme, peu importe, pourvu que celle-ci se trouve
dans l'attitude d'attente et de pure disponibilité qui Lui permet d'agir en elle s'Il lui plaît. S'Il
semble ne pas prêter attention à l'âme qui s'offre ainsi à Lui, et paraît négliger de s'en occuper
comment s'y laisserait-elle tromper et refuserait-elle cet acte de foi en la Bonté de son Dieu !

Ce sont nos impuissances mêmes que nous devons prendre pour en faire une prière : les
constater, c'est prendre conscience de notre absolue pauvreté; les accepter simplement, c'est
consentir à cette absolue pauvreté, dans un acte de confiance en Celui de qui nous devons
tout attendre.

Du simple fait qu'elle accepte paisiblement son impuissance, l'âme se remet entre les mains de
Dieu, et elle n'a besoin de rien autre chose que de se sentir entre ses mains.

Plus l'âme s'abandonne simplement à Dieu dans la prière, mieux elle comprend que c'est toute sa
vie qu'elle doit abandonner entre ses mains : cette vie lui appartient à Lui seul, elle doit le laisser
libre d'en faire ce qui Lui plaît, ne rien s'en approprier.



La Grâce de la Prière 51941e11

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Message par Invité Mer 11 Déc 2013 - 16:34


La Grâce de la Prière 13840111

DEPOUILLEMENT

L'âme vit de la gratuité des dons de Dieu. Elle sent combien tout en elle est l’œuvre
de la grâce.Tout son bonheur est de n'avoir rien en elle. Très simplement, elle laisse
Dieu prendre sa vie en mains, en disposer comme de ce qui Lui appartient. C'est la
simplicité, la liberté de l'abandon.

L'action de la grâce devient de plus en plus simple : elle n'a plus besoin de se
manifester par des signes sensibles, elle peut agir très secrètement, dans toute sa
pureté, dans l'âme qui se contente de s'y soumettre docilement, dans la simplicité de
la foi.

C'est pourquoi la prière devient quelque chose de très simple, de très dépouillé, de
tout ordinaire en quelque sorte.

L'âme se tient simplement ouverte à l'action de la grâce. Cette action de la grâce est
quelque chose de très secret et délicat, qui peut passer presque inaperçu : c'est une
bienfaisante influence sous laquelle, peu à peu, tout dans l'âme devient plus simple,
plus paisible, plus soumis, plus donné. Elle se sent vivre dans une atmosphère très
douce et paisible, plus soumis, plus donné. Elle se sent vivre dans une atmosphère
très douce et très pure.

Ce n'est pas une attitude où l'âme puisse se mettre par ses propres efforts, c'est
quelque chose qu'elle trouve en elle, qui se laisse deviner jusqu'en ses attitudes les
plus simples et à quoi il lui suffit de se tenir attentive.

Quelque chose qu'elle trouve en elle - et qui lui reste obscur - et cela suffit pour qu'elle
sente que cela ne lui appartient pas, que c'est un don. Elle n'a besoin de rien savoir de
plus pour que tout en elle se fonde de plus en plus dans une attitude d'humble action de
grâces, de confiante et joyeuse soumission, qui est toute sa prière.

L'âme vivant en présence du mystère de la grâce, tout en elle se met comme de soi-même
en harmonie avec lui. Les pensées, les sentiments que la grâce excite dans l'âme, et que
celle-ci cherche à entretenir en elle, la font progresser peu à peu dans une disposition
générale de désapprobation d'elle-même et d'entière appartenance à Dieu. Mais plus cette
disposition intérieure devient parfaite, moins elle a besoin de ces soutiens; elle s'en détache
peu à peu, pour n'être plus enfin qu'une attitude toute naturelle, toute spontanée, de la
volonté, dont l'âme vit comme sans y penser.

C'est pourquoi, quand la prière devient vraiment parfaite, elle devient quelque chose de tout
à fait simple, ordinaire, et c'est alors qu'elle est vraiment pure, qu'elle est l'expression d'un don
qui s'exprime naturellement sans avoir sans cesse à lutter contre les tendances contraires.

Une prière toute simple, tout ordinaire : l'attitude d'une âme qui se sait entre les mains de Dieu
et qui, tout naturellement, comme sans y penser, le laisse disposer d'elle comme il lui plaît.

Une tranquillité toute simple, fruit de l'abandon.

Quelque chose, caché au plus intime de l'âme, qui pacifie tout en elle.

Quelque chose qui la comble, et à quoi elle adhère de toute sa force.




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Message par Invité Sam 14 Déc 2013 - 18:51

La Grâce de la Prière 00111010


DON DE SOI

Une humble docilité qui ouvre l'âme à la grâce - non à quelque grâce
sensible qu'elle s'entendrait à percevoir dans la prière, mais à une
action cachée de la grâce dont elle voit seulement que toute sa vie
s'en trouve transformée.

Elle voit s'établir peu à peu en elle une attitude de liberté
intérieure, de joie toute simple et paisible, une joie toute donnée,
très douce et pleine de bienveillance envers tous. Elle se sent
heureuse, d'un bonheur qui lui reste caché mais qui est pour elle la
source d'une paix que rien ne peut troubler.

Une joie qui sommeille en elle, mais qui s'éveille et se fait plus
vive lorsque, un renoncement lui étant demandé, elle s'aperçoit
qu'elle possède en elle cette joie tout pleine du besoin de donner,
de se dépouiller afin de n'avoir plus rien à elle et d'être tout
abandonnée entre les mains de Celui qui la rend si heureuse, de Celui
qui lui a tout donné et de qui elle veut tout attendre.

L'âme sent d'autant mieux qu'elle n'a rien à elle qu'elle sent combien
sa prière elle-même - ce qu'elle a de plus cher - ne lui appartient pas.
Dans la prière, en effet, elle ne fait que chercher à se rendre
disponible, à se mettre dans une attitude qui permette à Dieu d'accomplir
librement en elle l’œuvre de sa grâce. Sa prière n'est pas à elle, c'est
quelque chose de tout abandonné entre les mains de Dieu. Comment, dès
lors, n'abandonnerait-elle pas tout le reste ? Comment songerait-elle
encore à revendiquer quelque chose comme sien ! Elle n'a plus rien à elle.
Elle attend tout de Dieu.

Tout en elle est à la disposition de tous.

Sa vie appartient à Dieu et c'est sa joie de la laisser entre ses mains,
de ne plus se mettre en peine de rien, puisque Lui seul y dispose tout à
son gré.

L'âme peut être simple dans la mesure où elle n'a plus rien à elle.

Elle jouira dans la prière d'une entière liberté dans la mesure où elle
la laissera entre les mains de Dieu comme son bien à Lui seul.

Elle jouira d'une paix que rien ne pourra troubler dans la mesure où elle
sera toute donnée, où elle n'aura plus rien qu'elle veuille retenir comme
son bien.
Aimer à tout donner - à tout pardonner - car, pour pouvoir vivre des dons
de Dieu, il faut n'avoir plus rien à soi.

L'âme veille à avoir devant toutes choses l'attitude dont elle sent qu'elle
est en harmonie avec le don de la grâce et qu'elle se prête à son
épanouissement en elle.

Elle veille à écarter de son attitude en présence des choses extérieures
tout ce qu'elle sent en opposition avec son attitude intérieure en présence
de la grâce.

Elle repousse tout mouvement intérieur qui, comportant une affirmation
d'elle-même, une revendication égoïste, fait obstacle à l'humble et douce
soumission d'une âme qui ne s'appartient plus à elle-même.

Dans la mesure où, dans la prière, Dieu prendra davantage possession de
l'âme, celle-ci comprendra quelle désappropriation de soi comporte cette
appartenance à Dieu. Elle discernera tout ce qui, dans son attitude
intérieure et dans ces actes extérieures, est en opposition avec cet entier
dépouillement d'une âme qui ne s'appartient plus. Les exigences du véritable
renoncement à soi-même lui apparaîtront de plus en plus clairement. Elle
comprendra ce que c'est qu'être vraiment donnée.

Ce dépouillement intérieur est une attitude devant Dieu, une parfaite
souplesse à toutes ses volontés, mais Il exige de l'âme qu'elle renonce à ce
qui, l'encombrant de quelque vouloir propre, lui enlèverait cette liberté
d'une âme abandonnée au Vouloir Divin.

Le but de nos efforts du renoncement est d'écarter ces résistances qu'ils
doivent s'exercer, et jusqu'à ce que nous sentions qu'elles ont cédé.




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Message par Invité Mar 17 Déc 2013 - 18:29



La Grâce de la Prière 09040910

ASPIRATION VERS DIEU


L'âme se sent unie à Dieu et l'atteint comme sans intermédiaire quand il n'y a plus
entre elle et Lui aucune affirmation d'elle-même, plus aucun vouloir propre.

Par le renoncement à sa volonté, l'âme doit devenir vraiment vide d'elle-même et
toute disponible, afin que Dieu soit libre de faire en elle ce qui lui plaît.

Il n'y a plus rien en elle que cette action de Dieu, à laquelle elle se contente de
se tenir ouverte et qui peut demeurer toute secrète.


L'âme va d'elle-même là où l'attire son aspiration la plus profonde, et y trouve la
paix.

La volonté va non vers tel objet qui lui sera présenté, mais où l'incline
l'aspiration la plus profonde qu'elle sent au plus intime d'elle-même.

Un aquiescement très simple de la volonté à toutes les aspirations que l'âme devine
confusément au fond d'elle-même, sans qu'elle ait besoin d'en prendre une conscience
plus explicite.

Il ne s'agit pas de prendre conscience, mais de consentir.

Ce que l'âme découvre en elle, c'est avant tout une aspiration vers Dieu, et c'est
dans cette tendance vers lui qu'elle trouve une connaissance de Dieu nouvelle et
plus profonde.

Une aspiration qui est un désir, un appel de Dieu, et qui, pourtant, est pleinement
pacifiée, comme si elle était déjà une possession.

Quelque chose qui est cachée au plus intime de l'âme, mais qui la pénètre tout entière
et dont l'influence se laisse deviner jusqu'en ses actes les plus simples. Une
atmosphère dans laquelle elle vit.


Au-delà de toutes les pensées, de tous les sentiments où peut en transparaître
quelque chose, l'emprise de la grâce sur la volonté, la tenant fixée en Dieu.

Simplement, quelque chose qui rend la disposition de la volonté plus simple, plus
profonde, plus assurée.

Une adhésion de la volonté à Dieu qui la prend toute entière et n'y laisse plus de
place pour autre chose.


La volonté se tourne simplement vers ce qu'elle n'a pas besoin de connaître pour
l'aimer.

Ce que l'âme trouve en se laissant simplement guider par l'attrait de pure volonté
qui l'attire où elle ne sait pas.

Un attrait de pure volonté par lequel l'âme sent qu'elle entre en contact avec ce
qu'elle ne trouve en aucune de ses pensées.

Ce que la volonté seule peut atteindre qu'en se détachant de tout le reste.




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Message par Invité Mer 18 Déc 2013 - 14:28

Post inspirant, d'une grande douceur. Merci.  Soleil 

La Grâce de la Prière 13120610




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Message par Invité Mer 18 Déc 2013 - 15:43

La Grâce de la Prière 45997512 Merci pour tes encouragements et si cela te procure de la douceur, eh bien tant mieux : que Dieu soit remercié et glorifié pour l'Esprit Saint qui vient toujours à notre secours ! Sans Lui nous ne serions rien, avec Lui nous devenons Enfants de Lumière.

La Grâce de la Prière 5a5cb710

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Message par Maud Mer 18 Déc 2013 - 19:36

Merci Lumen pour ces textes de grande spiritualité et qui apaisent sunny 

 Flower white 
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Message par Joël2013 Mer 18 Déc 2013 - 19:50

Merci Lumen, ces 2 beaux textes : Don de soi et Aspiration vers Dieu, se découvrent dans l'oraison silencieuse, où l'âme s'abandonne à son Dieu volontairement dans une attente amoureuse !

fraternellement,

Joël.
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Message par Invité Mer 18 Déc 2013 - 20:19

Merci pour ton appréciation, grande soeur ! Les fils reliés seulement
à Dieu sont toujours remplis de Paix. La Grâce de la Prière 45997513
Ceux qui le sont moins, sont ceux reliés à la politique. Du moins c'est ce que je pense. mais je ne suis pas infaillible quant à l'analyse... Il faut avouer que ce n'est pas mon fort... La politique !
Cependant il y a des fils qui ont perdu leur caractère de paix du fait d'un farceur impénitent... Bref, passons...
Il y a une chose que j'ai remarquée, c'est que tout un pan d'une conversation peut passer à la trappe ainsi que des fils (à moins qu'ils aient été déplacés) : nous recevons alors une notification dont le lien n'aboutit nul part, sans aucune raison ou le moindre avertissement et cela craint ! D'autre part il y a des postes qui ont été "verrouillés" sans que nous sachions pourquoi, alors que ces postes ne posent aucunement question...
Cela donne l'impression de vivre en temps perpétuel de conflits où un couvre-feu est imposé (?).
Sans oublier cette désagréable impression d'avoir nos "enfants" (postes) pris en otages (verrouillés arbitrairement : sans justification aucune) dans les fils d'autres forumeurs. Formes de dissuasions déguisées à ne pas retourner poster chez eux un commentaire ou un sujet dorénavant (?)
du coup je me le tiens pour dit.
En ce moment, ma santé nécessite beaucoup de calme car j'ai fait un malaise cardio-vasculaire qui a frisé l'attaque, le mois dernier et je suis HS ! En plus un autre farceur a pu je ne sais comment avoir mes coordonnées bancaires et a vidé mon compte. Ma famille est étonnée de me voir en paix et de pouvoir leur sourire encore, c'est seulement que je n'ai pas l'énergie pour réagir autrement ! Amusant n'est-ce pas ? Tout concoure au bien de ceux qui aiment Dieu ... Comme dit Saint Paul : Alléluia !


La Grâce de la Prière 00020210


Dernière édition par Lumen le Jeu 19 Déc 2013 - 1:23, édité 1 fois (Raison : corretion fautes)

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Message par Invité Mer 18 Déc 2013 - 20:23

Oui Joël, Je vois que j'ai à faire à un connaisseurLa Grâce de la Prière 2fb27410


La Grâce de la Prière 043a7511

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Message par Olympus-13 Mer 18 Déc 2013 - 22:41

Quand on adresse une requête à Dieu, on doit aussi faire le choix intime de recevoir, on doit donner de la consistance aux mots en parlant avec le coeur (si on se contente de réciter les mots, ils n'ont aucun pouvoir), et en décidant, littéralement.

Il faut avoir la foi en Dieu pour qu'il réponde à nos demandes. C'est par la foi qu'on accomplit des miracles. Wink

Donc, les deux éléments essentiels de la prière sont: la volonté et la foi.

Que j'aspire au jour où nous comprendrons, que le Père ne nous a jamais quittés, que notre volonté est la sienne, que nous sommes unis en lui et qu'il est uni à chacun d'entre nous. Car c'est seulement votre volonté et votre foi qui sont déterminantes.

Fraternellement.

Olympus-13
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