Le pape dénonce la "dictature d'une économie sans visage ni but humain
Page 1 sur 1
Le pape dénonce la "dictature d'une économie sans visage ni but humain
Le pape dénonce la "dictature d'une économie sans visage ni but humain"
16/05/13 - 15h58
Le pape François a dénoncé jeudi le "fétichisme de l'argent" et "la dictature d'une économie sans visage ni but vraiment humain", en déplorant que l'éthique et la solidarité soient des concepts qui "dérangent".
Devant les nouveaux ambassadeurs du Kirghizstan, d'Antigua et Barbuda, du Grand-duché de Luxembourg et du Botswana, le pape s'est réjoui "des acquis positifs" obtenus par l'humanité "dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la communication". Mais parlant de "tournant de l'histoire", il a estimé qu'une bonne partie de la population mondiale vit dans des conditions de "précarité quotidienne".
Il a évoqué "la peur et la désespérance qui saisissent les coeurs de nombreuses personnes même dans les pays riches", "la pauvreté qui devient plus criante". Pour l'ex-archevêque de Buenos Aires, connu pour son attention aux plus pauvres, l'une des causes est "le rapport que nous entretenons avec l'argent".
Selon Jorge Bergoglio, la crise financière mondiale trouve son origine dans "une profonde crise anthropologique" avec la création "d'idoles nouvelles", "le fétichisme de l'argent et la dictature d'une économie sans visage, ni but vraiment humain".
L'homme est "réduit à une seule de ses nécessités: la consommation, et pire encore, l'être humain est considéré lui-même comme un bien de consommation qu'on peut utiliser, puis jeter", a martelé le pape François.
A l'inverse, "la solidarité qui est le trésor du pauvre est considérée comme contre-productive, contraire à la rationalité financière et économique", a ajouté le pape, en déplorant des inégalités croissantes entre les plus riches et les plus pauvres. Selon lui, cela provient "d'idéologies promotrices de l'autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière, niant le droit de contrôle aux États".
A cette critique du libéralisme forcené, le pape a ajouté une dénonciation d'"une corruption tentaculaire et une évasion fiscale égoïste qui ont pris des dimensions mondiales". "Tout comme la solidarité, l'éthique dérange! Elle est considérée comme contre-productive (...) comme une menace, car elle refuse la manipulation et l'assujettissement de la personne", a ajouté le pape.
Le pontife a souligné le rôle de l'Eglise pour "encourager les gouvernants à être au service du bien commun de leurs populations" et "les dirigeants des entités financières à prendre en compte l'éthique et la solidarité". Il a souhaité "un changement courageux d'attitude" de la part des responsables politiques et économiques.
"L'argent doit servir, non pas gouverner", a-t-il ajouté, estimant que même "si le pape aime tout le monde, les riches comme les pauvres", il a aussi "le devoir de rappeler au riche qu'il doit aider le pauvre, le respecter, le promouvoir".
http://www.7sur7.be/7s7/fr/15799/Habemus-papam/article/detail/1634111/2013/05/16/Le-pape-denonce-la-dictature-d-une-economie-sans-visage-ni-but-humain.dhtml
16/05/13 - 15h58
Le pape François a dénoncé jeudi le "fétichisme de l'argent" et "la dictature d'une économie sans visage ni but vraiment humain", en déplorant que l'éthique et la solidarité soient des concepts qui "dérangent".
Devant les nouveaux ambassadeurs du Kirghizstan, d'Antigua et Barbuda, du Grand-duché de Luxembourg et du Botswana, le pape s'est réjoui "des acquis positifs" obtenus par l'humanité "dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la communication". Mais parlant de "tournant de l'histoire", il a estimé qu'une bonne partie de la population mondiale vit dans des conditions de "précarité quotidienne".
Il a évoqué "la peur et la désespérance qui saisissent les coeurs de nombreuses personnes même dans les pays riches", "la pauvreté qui devient plus criante". Pour l'ex-archevêque de Buenos Aires, connu pour son attention aux plus pauvres, l'une des causes est "le rapport que nous entretenons avec l'argent".
Selon Jorge Bergoglio, la crise financière mondiale trouve son origine dans "une profonde crise anthropologique" avec la création "d'idoles nouvelles", "le fétichisme de l'argent et la dictature d'une économie sans visage, ni but vraiment humain".
L'homme est "réduit à une seule de ses nécessités: la consommation, et pire encore, l'être humain est considéré lui-même comme un bien de consommation qu'on peut utiliser, puis jeter", a martelé le pape François.
A l'inverse, "la solidarité qui est le trésor du pauvre est considérée comme contre-productive, contraire à la rationalité financière et économique", a ajouté le pape, en déplorant des inégalités croissantes entre les plus riches et les plus pauvres. Selon lui, cela provient "d'idéologies promotrices de l'autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière, niant le droit de contrôle aux États".
A cette critique du libéralisme forcené, le pape a ajouté une dénonciation d'"une corruption tentaculaire et une évasion fiscale égoïste qui ont pris des dimensions mondiales". "Tout comme la solidarité, l'éthique dérange! Elle est considérée comme contre-productive (...) comme une menace, car elle refuse la manipulation et l'assujettissement de la personne", a ajouté le pape.
Le pontife a souligné le rôle de l'Eglise pour "encourager les gouvernants à être au service du bien commun de leurs populations" et "les dirigeants des entités financières à prendre en compte l'éthique et la solidarité". Il a souhaité "un changement courageux d'attitude" de la part des responsables politiques et économiques.
"L'argent doit servir, non pas gouverner", a-t-il ajouté, estimant que même "si le pape aime tout le monde, les riches comme les pauvres", il a aussi "le devoir de rappeler au riche qu'il doit aider le pauvre, le respecter, le promouvoir".
http://www.7sur7.be/7s7/fr/15799/Habemus-papam/article/detail/1634111/2013/05/16/Le-pape-denonce-la-dictature-d-une-economie-sans-visage-ni-but-humain.dhtml
sylvia- Avec les anges
- Messages : 6631
Inscription : 22/01/2011
La Caritas est la caresse de Mère l'Eglise à ses enfants..
La Caritas est la caresse de l'Eglise à son peuple
2013-05-16 Radio Vatican
"Une Eglise sans la charité n'existe pas". Des paroles que le Pape François a tenues en recevant jeudi matin en audience le Comité exécutif de Caritas Internationalis, réuni ces jours-ci à Rome pour son Assemblée annuelle sous la présidence du Cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga. Le Pape a tenu à mettre en évidence le travail mené par l'organisme caritatif de l'Eglise, en particulier à un moment où, affirmait-il, la crise met en péril l'homme, " chair du Christ ".
Le Pape a souligné que l'action de la Caritas revêt "une double dimension": une dimension d'action sociale et une dimension mystique, càd placée dans le coeur de l'Eglise". "La Caritas est la caresse de l'Eglise à son peuple; la caresse de Mère l'Eglise à ses enfants; la tendresse, la proximité.
La recherche de la vérité et l'étude de la vérité catholique sont d'autres dimensions importantes de l'Eglise, à charge des théologiens. Mais ensuite tout cela se transforme en catéchèses, en exégèse. La Caritas c'est l'amour au sein de Mère l'Eglise, qui se fait proche, caresse, aime".
Non à cette culture qui "jette tout ce qui ne sert pas"
Après cette introduction, le Pape a procédé à un échange sous forme de questions-réponses avec les représentants de Caritas Internationalis. Il a été question notamment de la crise actuelle: "Il ne s'agit pas seulement d'une crise économique, ni d'une crise culturelle, ni d'une crise de la foi. C'est une crise dans laquelle l'homme est celui qui souffre des conséquences de cette instabilité. Aujourd'hui l'homme est en danger, la personne humaine.
La chair du Christ. Et le travail de la Caritas, c'est de rendre compte de cela".
Le Pape s'est alors ému "d'un déséquilibre au niveaux des investissements financiers, et qu'en parallèle "aux grandes réunions internationales, on meurt de faim". Il dénonçait aussi une culture consumériste, qui gaspille, mais aussi qui ne respecte pas les enfants, les personnes âgées, les personnes marginalisées.
Il faut absolument et tout simplement neutraliser le mal
A une seconde question concernant la sollicitude de l'Eglise, le Pape a déclaré en prenant l'exemple des situations de guerre ou de caristie, qu'il fallait parfois "tout simplement neutraliser le mal". "Si quelqu'un a faim, ajoutait-il, il faut lui donner à manger", "s'il y a des blessés, il faut les soigner". "Voilà la caresse de l'Eglise".
En troisième lieu, la promotion de l'Evangile. Et le Pape de citer don Bosco, ce grand saint de la charité, avec son génie de la formation des jeunes. "Un homme qui dans sa paroisse avait rencontré en un moment de crise et de grande pauvreté de très nombreux jeunes qui vivaient dans la rue, affamés, et poussés à la délinquance. Et voilà que refusant cette situation, il eut l'idée de l'école des arts et métiers, et nous connaissons la suite. "
Enfin, le Pape abordait l'angle de la spiritualité de la Caritas, "spiritualité de la tendresse alors que l'Eglise l'a met souvent de côté". " "Parfois, notre sérieux, entre guillemets, dans notre pastorale, nous amène à éliminer cet aspect de la maternité de l'Eglise.
L'Eglise est mère, fondamentalement une mère. Et cette caractéristique de la tendresse est selon moi le noyau de la spiritualité de la Caritas: il faut que l'Eglise récupère la tendresse. L'Eglise a toujours connu des dérives, est devenue sectaire, a connu l'hérésie, lorsqu'elle est devenue trop sérieuse, càd lorsqu'elle a oublié la caresse et la tendresse".
Préoccupation du Pape pour les personnes réfugiées et exploitées
Pour conclure, le Pape a exprimé sa grande préoccupation pour les réfugiés, parlant de véritable drame. "Il faut les accompagner" a exhorté le Pape, rappelant les centaines de milliers de personnes déplacées et réfugiées à cause de la guerre en Syrie. Il a évoqué le drame des personnes exploitées à qui "on enlève le passeport et que l'on fait travailler comme des esclaves". Pour tous ces drames, "il nous faut une grande présence de tendresse dans l'Eglise".
http://www.news.va/fr/news/la-caritas-est-la-caresse-de-leglise-a-son-peuple
sylvia- Avec les anges
- Messages : 6631
Inscription : 22/01/2011
Sujets similaires
» Le futur Pape durant la dictature argentine
» Melbourne bascule dans la dictature sanitaire et permet à la police d’entrer sans mandat dans les ha
» Fumée Blanche! HABEMUS PAPAM! Nous avons un Pape! François!
» Premiers jours d’une Eglise sans pape...
» Le pape enseigne à contempler le visage de Dieu
» Melbourne bascule dans la dictature sanitaire et permet à la police d’entrer sans mandat dans les ha
» Fumée Blanche! HABEMUS PAPAM! Nous avons un Pape! François!
» Premiers jours d’une Eglise sans pape...
» Le pape enseigne à contempler le visage de Dieu
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum