Sainte Philomène et son cordon, moyen pour conserver sa chasteté
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Sainte Philomène et son cordon, moyen pour conserver sa chasteté
Sainte Philomène
Le 10 août
Voir plus bas pour la prière et la photo du cordon:
Les serviteurs de sainte Philomène ont la coutume de se mettre d'une manière plus spéciale sous sa protection en revêtant un cordon bénit en son honneur. Ce cordon, de couleur blanche et rouge, rappelle la virginité et le martyre de la Thaumaturge. Il se porte sous les vêtements en forme de ceinture.
Le but de cette dévotion est:
1. d'obtenir, par l'intercession de sainte Philomène, des moyens efficaces pour conserver la chasteté, chacun selon son état;
2. de combattre l'incrédulité toujours croissante, en se pénétrant de l'esprit de foi;
3. de témoigner un amour tout particulier à la Thaumature et de nous attirer ses faveurs.
Avant-propos
En 1961, suite à un décret émis par la Sacrée Congrégation des Rites, Sainte Philomène, Vierge et Martyre, se voit rayée de tous les calendriers liturgiques de l'Eglise Universelle. Qui est donc Sainte Philomène, et pourquoi cette suppression ?
C'est en effectuant des fouilles dans la catacombe de Priscillia à Rome le 25 mai 1802, qu'on fit la découverte de sa tombe. Trois blocs portaient l'inscription suivante en plomb rouge : "LUMENA PAXTE CUM FI", entourés par des caractères symboliques chrétiens : une palme, trois flèches, une fleur et une ancre. En modifiant l'ordre des blocs, on obtenait : "PAXTE CUM FILUMENA", soit : "La Paix soit avec toi, Philomène", ce dernier nom signifiant "Bien aimée" (du grec Phileo : aimer), ou d'après la racine latine "Fille de la lumière" (Filia luminis).
Derrière la cloison, on découvrit les ossements qu'on identifia comme étant ceux d'une jeune fille de 13 à 15 ans. Les archéologues découvrirent également, noyée dans le ciment, une petite fiole de sang à demi brisée, petit vase habituellement joint par les premiers chrétiens aux tombes des martyrs.
Philomène, jeune martyre des premiers siècles de l'ère chrétienne, était né.
Depuis, l'archéologie a conclu de façon certaine que ces ampoules dans les tombes n'indiquaient pas nécessairement le martyre, et que les sacristains du IV° siècle avaient la coutume de modifier l'ordre des pierres tombales anciennes, pour signifier que le sépulcre avait été réemployé pour une autre personne.
Sainte Philomène, vierge et martyre du 1° ou 2° siècle, n'aurait-elle donc jamais existé ?
Que penser alors de tous ces miracles liés à ses reliques, dont la guérison de Pauline Jaricot n'est pas des moindres ?
Que penser de l'attachement du curé d'Ars pour cette petite Sainte, si chère à son cœur ?
Ste Philomène guérit le St Curé d'Ars
Que penser des révélations dont aurait été gratifiée en août 1833 Mère Maria Luisa de Jésus, religieuse italienne, sur la vie de Sainte Philomène (révélations qui reçurent l'Imprimatur du Saint Office le 21 décembre de la même année) ?
Il est certain que tous ceux qui se sont confiés à son intercession n'ont jamais été déçus. Nous n'essayerons pas de détailler sa vie, qui restera sans doute - et n'est-ce pas voulu par cette humble petite Sainte ? - un mystère. Nous n'exposerons ici que l'histoire de la découverte de ses reliques, et l'extraordinaire expansion d'un culte qui se répandit en l'espace de quelques années dans le monde entier.
Réponses à quelques questions…
Pourquoi ne trouve-t-on plus Sainte Philomène sur nos calendriers ?
Sa fête avait été fixée au 11 août.
En 1961, la Sacrée Congrégation des Rites a rayé cette fête du calendrier, supprimant ainsi l'Office propre avec Messe décrété le 11 janvier 1855 par le Pape Pie IX. Comme pour tous les autres Saints martyrs, on peut toujours vénérer Sainte Philomène par une Messe pour le Commun des Martyrs en tout lieu où il existe une dévotion à la Sainte.
Sa sainteté n'est-elle plus reconnue ?
Lorsqu'une personne a été déclarée Sainte, il n'est plus possible pour l'Eglise de lui retirer cette qualité. Le 13 janvier 1837, le Pape Grégoire XVI avait élevé la petite Philomène aux honneurs de l'autel, et confirmé le rescrit de la Congrégation des Rites par un décret solennel. Elle est donc bien Sainte pour l'éternité.
A-t-elle été retirée du Martyrologe romain ?
Sainte Philomène n'a jamais figuré au Martyrologe romain, qui est une liste de Saints martyrs et non la liste de tous les Saints.
Le 10 août
Voir plus bas pour la prière et la photo du cordon:
Les serviteurs de sainte Philomène ont la coutume de se mettre d'une manière plus spéciale sous sa protection en revêtant un cordon bénit en son honneur. Ce cordon, de couleur blanche et rouge, rappelle la virginité et le martyre de la Thaumaturge. Il se porte sous les vêtements en forme de ceinture.
Le but de cette dévotion est:
1. d'obtenir, par l'intercession de sainte Philomène, des moyens efficaces pour conserver la chasteté, chacun selon son état;
2. de combattre l'incrédulité toujours croissante, en se pénétrant de l'esprit de foi;
3. de témoigner un amour tout particulier à la Thaumature et de nous attirer ses faveurs.
Avant-propos
En 1961, suite à un décret émis par la Sacrée Congrégation des Rites, Sainte Philomène, Vierge et Martyre, se voit rayée de tous les calendriers liturgiques de l'Eglise Universelle. Qui est donc Sainte Philomène, et pourquoi cette suppression ?
C'est en effectuant des fouilles dans la catacombe de Priscillia à Rome le 25 mai 1802, qu'on fit la découverte de sa tombe. Trois blocs portaient l'inscription suivante en plomb rouge : "LUMENA PAXTE CUM FI", entourés par des caractères symboliques chrétiens : une palme, trois flèches, une fleur et une ancre. En modifiant l'ordre des blocs, on obtenait : "PAXTE CUM FILUMENA", soit : "La Paix soit avec toi, Philomène", ce dernier nom signifiant "Bien aimée" (du grec Phileo : aimer), ou d'après la racine latine "Fille de la lumière" (Filia luminis).
Derrière la cloison, on découvrit les ossements qu'on identifia comme étant ceux d'une jeune fille de 13 à 15 ans. Les archéologues découvrirent également, noyée dans le ciment, une petite fiole de sang à demi brisée, petit vase habituellement joint par les premiers chrétiens aux tombes des martyrs.
Philomène, jeune martyre des premiers siècles de l'ère chrétienne, était né.
Depuis, l'archéologie a conclu de façon certaine que ces ampoules dans les tombes n'indiquaient pas nécessairement le martyre, et que les sacristains du IV° siècle avaient la coutume de modifier l'ordre des pierres tombales anciennes, pour signifier que le sépulcre avait été réemployé pour une autre personne.
Sainte Philomène, vierge et martyre du 1° ou 2° siècle, n'aurait-elle donc jamais existé ?
Que penser alors de tous ces miracles liés à ses reliques, dont la guérison de Pauline Jaricot n'est pas des moindres ?
Que penser de l'attachement du curé d'Ars pour cette petite Sainte, si chère à son cœur ?
Ste Philomène guérit le St Curé d'Ars
Que penser des révélations dont aurait été gratifiée en août 1833 Mère Maria Luisa de Jésus, religieuse italienne, sur la vie de Sainte Philomène (révélations qui reçurent l'Imprimatur du Saint Office le 21 décembre de la même année) ?
Il est certain que tous ceux qui se sont confiés à son intercession n'ont jamais été déçus. Nous n'essayerons pas de détailler sa vie, qui restera sans doute - et n'est-ce pas voulu par cette humble petite Sainte ? - un mystère. Nous n'exposerons ici que l'histoire de la découverte de ses reliques, et l'extraordinaire expansion d'un culte qui se répandit en l'espace de quelques années dans le monde entier.
Réponses à quelques questions…
Pourquoi ne trouve-t-on plus Sainte Philomène sur nos calendriers ?
Sa fête avait été fixée au 11 août.
En 1961, la Sacrée Congrégation des Rites a rayé cette fête du calendrier, supprimant ainsi l'Office propre avec Messe décrété le 11 janvier 1855 par le Pape Pie IX. Comme pour tous les autres Saints martyrs, on peut toujours vénérer Sainte Philomène par une Messe pour le Commun des Martyrs en tout lieu où il existe une dévotion à la Sainte.
Sa sainteté n'est-elle plus reconnue ?
Lorsqu'une personne a été déclarée Sainte, il n'est plus possible pour l'Eglise de lui retirer cette qualité. Le 13 janvier 1837, le Pape Grégoire XVI avait élevé la petite Philomène aux honneurs de l'autel, et confirmé le rescrit de la Congrégation des Rites par un décret solennel. Elle est donc bien Sainte pour l'éternité.
A-t-elle été retirée du Martyrologe romain ?
Sainte Philomène n'a jamais figuré au Martyrologe romain, qui est une liste de Saints martyrs et non la liste de tous les Saints.
Dernière édition par Charles-Edouard le Lun 12 Mai 2014 - 1:08, édité 4 fois
Re: Sainte Philomène et son cordon, moyen pour conserver sa chasteté
Histoire de sainte Philomène telle que révélée à mère Marie Louise de Jésus
"Ma chère sœur", lui révéla la sainte, "je suis la fille d'un prince qui gouvernait un petit État de la Grèce. Ma mère était aussi de sang royal. Comme ils étaient sans enfants et tous deux encore idolâtres, pour en obtenir, ils offraient continuellement des prières et des sacrifices à leurs faux dieux. Un docteur romain, nommé Publius, qui est maintenant un saint au Paradis bien qu'il n'ait pas subi le martyre, vivait dans un palais au service de mon père. Il professait le christianisme. Voyant l'affliction de mes parents, ému par leur aveuglement et sous l'impulsion de l'Esprit Saint, il leur parla de notre foi et les assura que leurs prières seraient entendues s'ils embrassaient la religion chrétienne. La grâce qui accompagnait ses paroles toucha leur cœur et éclaira leur esprit. Finalement, après mûre réflexion, ils reçurent le sacrement de baptême.
"Je suis née au début de l'année suivante, un 10 janvier, et à ma naissance, ils me donnèrent le nom de 'Lumena', ou 'Lumière', car j'étais née à la lumière de la Foi à laquelle mes parents étaient maintenant ardemment dévoués. Le jour de mon baptême, ils me nommèrent 'Philomena', c'est-à-dire 'Amie de la lumière' qui illuminait mon âme par la grâce de ce sacrement. La Divine Providence a permis que l'épitaphe sur mon sarcophage soit expliquée en ce sens, bien que les interprètes aient ignoré que c'était exactement la pensée de ceux qui l'avaient écrite.
"L'affection que mes parents me portaient était si grande qu'ils voulaient toujours m'avoir près d'eux. C'est pour cette raison qu'ils m'amenèrent à Rome avec eux à l'occasion d'un voyage que mon père devait faire en raison d'une guerre injuste dont il était menacé par l'arrogant Dioclétien. J'allais sur la fin de mes treize ans. Arrivés dans la capitale du monde, nous nous rendîmes au palais de l'empereur où on nous accorda une audience.
"Quelle merveille que le destin! Qui aurait pu deviner le mien? Tandis que mon père plaidait sa cause avec ardeur et cherchait à se justifier, l'Empereur ne me quittait pas des yeux et à la fin il répliqua: 'Cesse de te tourmenter; tu peux être parfaitement rassuré; il n'y a plus de raison de s'inquiéter. Au lieu de vous attaquer, je mettrai toutes les forces de l'Empire à votre disposition à la condition que tu me donnes la main de ta fille, la jolie Philomène.'
"Mes parents accédèrent à sa requête et, de retour chez nous, ils cherchèrent à me convaincre que j'allais être heureuse comme Impératrice de Rome. Je rejetai leur offre sans aucune hésitation en leur disant que j'étais devenue l'épouse de Jésus-Christ par un vœu de chasteté prononcé lorsque j'avais onze ans. Mon père s'efforça alors de montrer qu'une enfant de mon âge ne pouvait pas disposer d'elle-même comme elle l'entendait et il exerça toute la force de son autorité pour me faire obéir.
"Lorsque l'Empereur reçut ma réponse, il la considéra comme un simple prétexte pour briser la promesse qui lui avait été faite. 'Amène-moi la princesse Philomène', dit-il à mon père, 'je verrai si je peux la persuader'.
"Mon père vint vers moi mais, voyant que j'étais inébranlable, lui et ma mère se jetèrent à mes pieds en m'implorant. 'Mon enfant, aie pitié de ton père, de ta mère, de ton pays! Aie pitié de notre royaume!' Non, non, ai-je répondu; Dieu et ma virginité que je lui ai consacrée passent avant tout; avant vous, avant mon pays! Mon royaume, c'est le Ciel.
"Mes paroles les plongèrent dans le désespoir et il leur fallut m'emmener devant l'Empereur qui, de son côté, fit tout en son pouvoir pour me gagner. Mais ses promesses, ses séductions, ses menaces furent également vaines. Il fut alors saisi d'un violent accès de colère et, influencé par le démon de l'impureté, il me fit jeter dans les prisons de son palais où l'on me chargea de chaînes.
"Croyant que la douleur et la honte affaibliraient le courage que mon divin Époux m'inspirait, il vint me voir chaque jour; puis, après avoir détaché mes chaînes pour me permettre de prendre la petite portion de pain et d'eau que je recevais comme nourriture, il renouvela ses attaques dont certaines, sans la grâce de Dieu, auraient été fatales à ma pureté.
"Les échecs qu'il continua de rencontrer furent pour moi le prélude à de nouvelles tortures, mais la prière me soutenait. Je ne cessais de me recommander à Jésus et à sa Mère très pure. Ma captivité durait depuis trente-sept jours lorsque, au milieu d'une lumière céleste, je vis Marie tenant son divin Fils dans ses bras. 'Ma fille', me dit-elle, 'encore trois jours de prison et, après quarante jours, tu sortiras de cet état de douleur.'
"Mon cœur battait de joie à l'annonce de cette nouvelle mais, comme la Reine des anges avait ajouté que je devrais quitter cette prison pour soutenir, dans des tourments effrayants, un combat bien plus terrible que les précédents, je passai immédiatement de la joie à l'angoisse la plus cruelle; je pensai qu'il me tuerait. 'Courage, mon enfant', me dit Marie, 'ne sais-tu pas l'amour de prédilection que je te porte? Le nom que tu as reçu au baptême en est l'assurance, par sa ressemblance avec celui de mon Fils et avec le mien. Tu es appelée Lumena ou Lumière. Mon Fils, ton Époux, est appelé Lumière, Étoile, Soleil. Et ne suis-je pas moi-même appelée Aurore, Étoile, Lune dans la plénitude de son éclat et Soleil? Ne crains pas, je t'aiderai. C'est maintenant l'heure de la faiblesse humaine et de l'humiliation, mais au moment de l'épreuve, tu recevras grâce et force. En plus de ton ange gardien, tu auras aussi le mien, l'archange Gabriel, dont le nom signifie 'La force du Seigneur'. Lorsque j'étais sur terre, il était mon protecteur Je te recommanderai tout spécialement à ses soins, mon enfant bien-aimée.' Ces paroles de la Reine des vierges me redonnèrent courage et la vision disparut en laissant ma prison emplie d'un parfum céleste.
"L'Empereur, désespérant de me faire accéder à ses désirs, eut alors recours à la torture pour me terrifier et m'amener à rompre mon vœu avec le Ciel. Il ordonna qu'on m'attache à un pilier pour être fouettée sans merci tandis qu'on me lançait d'horribles blasphèmes.
"'Puisqu'elle est obstinée au point de préférer à un Empereur un malfaiteur condamné à mort par ses propres compatriotes', dit-il, 'elle mérite un châtiment approprié'.
"Le tyran, me voyant toujours aussi déterminée bien que je ne sois qu'une plaie béante, ordonna qu'on me ramène en prison pour y mourir dans les souffrances. Je souhaitais la mort pour m'envoler dans les bras de mon Époux lorsque deux anges brillants apparurent qui versèrent un baume céleste sur mes plaies et je fus guérie. Le lendemain matin, l'Empereur fut surpris en apprenant la nouvelle. Me voyant plus forte et plus belle que jamais, il entreprit de me convaincre que je devais cette faveur à Jupiter, qui me destinait au diadème impérial.
"Sous l'inspiration du Saint-Esprit, je rejetai ce sophisme et résistai à ses caresses. Fou de rage, il ordonna qu'on m'attache au cou une ancre de fer et qu'on me précipite dans le Tibre. Mais Jésus, pour montrer Son pouvoir et confondre les faux dieux, envoya deux anges pour m'aider. Ils coupèrent la corde et l'ancre tomba dans la rivière où elle demeure enfoncée dans la boue. Ils me déposèrent ensuite sur la rive sans qu'une seule goutte d'eau ait mouillé mes vêtements.
"Ce miracle convertit un grand nombre de spectateurs et Dioclétien, plus obstinément aveugle que Pharaon, déclara alors que je devais être une sorcière et ordonna qu'on me transperce de flèches. Mortellement blessée et sur le point de mourir, on me jeta à nouveau en prison. Au lieu de la mort qui aurait normalement dû survenir, le Tout-puissant me fit tomber dans un sommeil paisible dont je me réveillai plus belle qu'auparavant. Ce nouveau miracle mit l'Empereur dans une fureur telle qu'il donna l'ordre de répéter cette torture jusqu'à ce que mort s'en suive. Mais les flèches refusèrent de quitter les arcs. Dioclétien affirma que c'était le fait de la magie et, espérant que la sorcellerie serait impuissante contre le feu, il ordonna que les flèches soient rougies au feu dans un brasier. Cette précaution fut inutile. Mon divin Époux me sauva de la torture en retournant les flèches contre les archers, et six d'entre eux furent tués. Ce dernier miracle entraîna d'autres conversions et la foule commençait sérieusement à montrer des signes de mécontentement envers l'Empereur, et même de révérence pour la sainte Foi.
"Par crainte de conséquences plus sérieuses, le tyran donna l'ordre de me couper la tête. Mon âme, glorieuse et triomphante monta vers le Ciel où je reçus la couronne de virginité que j'avais méritée par tant de victoires. Il était trois heures de l'après-midi, un 10 août, qui était un vendredi.
"Voilà pourquoi Notre-Seigneur a voulu que mon corps soit ramené à Mugnano un dix août, et pourquoi Il accomplit tant de miracles en cette occasion."
"Ma chère sœur", lui révéla la sainte, "je suis la fille d'un prince qui gouvernait un petit État de la Grèce. Ma mère était aussi de sang royal. Comme ils étaient sans enfants et tous deux encore idolâtres, pour en obtenir, ils offraient continuellement des prières et des sacrifices à leurs faux dieux. Un docteur romain, nommé Publius, qui est maintenant un saint au Paradis bien qu'il n'ait pas subi le martyre, vivait dans un palais au service de mon père. Il professait le christianisme. Voyant l'affliction de mes parents, ému par leur aveuglement et sous l'impulsion de l'Esprit Saint, il leur parla de notre foi et les assura que leurs prières seraient entendues s'ils embrassaient la religion chrétienne. La grâce qui accompagnait ses paroles toucha leur cœur et éclaira leur esprit. Finalement, après mûre réflexion, ils reçurent le sacrement de baptême.
"Je suis née au début de l'année suivante, un 10 janvier, et à ma naissance, ils me donnèrent le nom de 'Lumena', ou 'Lumière', car j'étais née à la lumière de la Foi à laquelle mes parents étaient maintenant ardemment dévoués. Le jour de mon baptême, ils me nommèrent 'Philomena', c'est-à-dire 'Amie de la lumière' qui illuminait mon âme par la grâce de ce sacrement. La Divine Providence a permis que l'épitaphe sur mon sarcophage soit expliquée en ce sens, bien que les interprètes aient ignoré que c'était exactement la pensée de ceux qui l'avaient écrite.
"L'affection que mes parents me portaient était si grande qu'ils voulaient toujours m'avoir près d'eux. C'est pour cette raison qu'ils m'amenèrent à Rome avec eux à l'occasion d'un voyage que mon père devait faire en raison d'une guerre injuste dont il était menacé par l'arrogant Dioclétien. J'allais sur la fin de mes treize ans. Arrivés dans la capitale du monde, nous nous rendîmes au palais de l'empereur où on nous accorda une audience.
"Quelle merveille que le destin! Qui aurait pu deviner le mien? Tandis que mon père plaidait sa cause avec ardeur et cherchait à se justifier, l'Empereur ne me quittait pas des yeux et à la fin il répliqua: 'Cesse de te tourmenter; tu peux être parfaitement rassuré; il n'y a plus de raison de s'inquiéter. Au lieu de vous attaquer, je mettrai toutes les forces de l'Empire à votre disposition à la condition que tu me donnes la main de ta fille, la jolie Philomène.'
"Mes parents accédèrent à sa requête et, de retour chez nous, ils cherchèrent à me convaincre que j'allais être heureuse comme Impératrice de Rome. Je rejetai leur offre sans aucune hésitation en leur disant que j'étais devenue l'épouse de Jésus-Christ par un vœu de chasteté prononcé lorsque j'avais onze ans. Mon père s'efforça alors de montrer qu'une enfant de mon âge ne pouvait pas disposer d'elle-même comme elle l'entendait et il exerça toute la force de son autorité pour me faire obéir.
"Lorsque l'Empereur reçut ma réponse, il la considéra comme un simple prétexte pour briser la promesse qui lui avait été faite. 'Amène-moi la princesse Philomène', dit-il à mon père, 'je verrai si je peux la persuader'.
"Mon père vint vers moi mais, voyant que j'étais inébranlable, lui et ma mère se jetèrent à mes pieds en m'implorant. 'Mon enfant, aie pitié de ton père, de ta mère, de ton pays! Aie pitié de notre royaume!' Non, non, ai-je répondu; Dieu et ma virginité que je lui ai consacrée passent avant tout; avant vous, avant mon pays! Mon royaume, c'est le Ciel.
"Mes paroles les plongèrent dans le désespoir et il leur fallut m'emmener devant l'Empereur qui, de son côté, fit tout en son pouvoir pour me gagner. Mais ses promesses, ses séductions, ses menaces furent également vaines. Il fut alors saisi d'un violent accès de colère et, influencé par le démon de l'impureté, il me fit jeter dans les prisons de son palais où l'on me chargea de chaînes.
"Croyant que la douleur et la honte affaibliraient le courage que mon divin Époux m'inspirait, il vint me voir chaque jour; puis, après avoir détaché mes chaînes pour me permettre de prendre la petite portion de pain et d'eau que je recevais comme nourriture, il renouvela ses attaques dont certaines, sans la grâce de Dieu, auraient été fatales à ma pureté.
"Les échecs qu'il continua de rencontrer furent pour moi le prélude à de nouvelles tortures, mais la prière me soutenait. Je ne cessais de me recommander à Jésus et à sa Mère très pure. Ma captivité durait depuis trente-sept jours lorsque, au milieu d'une lumière céleste, je vis Marie tenant son divin Fils dans ses bras. 'Ma fille', me dit-elle, 'encore trois jours de prison et, après quarante jours, tu sortiras de cet état de douleur.'
"Mon cœur battait de joie à l'annonce de cette nouvelle mais, comme la Reine des anges avait ajouté que je devrais quitter cette prison pour soutenir, dans des tourments effrayants, un combat bien plus terrible que les précédents, je passai immédiatement de la joie à l'angoisse la plus cruelle; je pensai qu'il me tuerait. 'Courage, mon enfant', me dit Marie, 'ne sais-tu pas l'amour de prédilection que je te porte? Le nom que tu as reçu au baptême en est l'assurance, par sa ressemblance avec celui de mon Fils et avec le mien. Tu es appelée Lumena ou Lumière. Mon Fils, ton Époux, est appelé Lumière, Étoile, Soleil. Et ne suis-je pas moi-même appelée Aurore, Étoile, Lune dans la plénitude de son éclat et Soleil? Ne crains pas, je t'aiderai. C'est maintenant l'heure de la faiblesse humaine et de l'humiliation, mais au moment de l'épreuve, tu recevras grâce et force. En plus de ton ange gardien, tu auras aussi le mien, l'archange Gabriel, dont le nom signifie 'La force du Seigneur'. Lorsque j'étais sur terre, il était mon protecteur Je te recommanderai tout spécialement à ses soins, mon enfant bien-aimée.' Ces paroles de la Reine des vierges me redonnèrent courage et la vision disparut en laissant ma prison emplie d'un parfum céleste.
"L'Empereur, désespérant de me faire accéder à ses désirs, eut alors recours à la torture pour me terrifier et m'amener à rompre mon vœu avec le Ciel. Il ordonna qu'on m'attache à un pilier pour être fouettée sans merci tandis qu'on me lançait d'horribles blasphèmes.
"'Puisqu'elle est obstinée au point de préférer à un Empereur un malfaiteur condamné à mort par ses propres compatriotes', dit-il, 'elle mérite un châtiment approprié'.
"Le tyran, me voyant toujours aussi déterminée bien que je ne sois qu'une plaie béante, ordonna qu'on me ramène en prison pour y mourir dans les souffrances. Je souhaitais la mort pour m'envoler dans les bras de mon Époux lorsque deux anges brillants apparurent qui versèrent un baume céleste sur mes plaies et je fus guérie. Le lendemain matin, l'Empereur fut surpris en apprenant la nouvelle. Me voyant plus forte et plus belle que jamais, il entreprit de me convaincre que je devais cette faveur à Jupiter, qui me destinait au diadème impérial.
"Sous l'inspiration du Saint-Esprit, je rejetai ce sophisme et résistai à ses caresses. Fou de rage, il ordonna qu'on m'attache au cou une ancre de fer et qu'on me précipite dans le Tibre. Mais Jésus, pour montrer Son pouvoir et confondre les faux dieux, envoya deux anges pour m'aider. Ils coupèrent la corde et l'ancre tomba dans la rivière où elle demeure enfoncée dans la boue. Ils me déposèrent ensuite sur la rive sans qu'une seule goutte d'eau ait mouillé mes vêtements.
"Ce miracle convertit un grand nombre de spectateurs et Dioclétien, plus obstinément aveugle que Pharaon, déclara alors que je devais être une sorcière et ordonna qu'on me transperce de flèches. Mortellement blessée et sur le point de mourir, on me jeta à nouveau en prison. Au lieu de la mort qui aurait normalement dû survenir, le Tout-puissant me fit tomber dans un sommeil paisible dont je me réveillai plus belle qu'auparavant. Ce nouveau miracle mit l'Empereur dans une fureur telle qu'il donna l'ordre de répéter cette torture jusqu'à ce que mort s'en suive. Mais les flèches refusèrent de quitter les arcs. Dioclétien affirma que c'était le fait de la magie et, espérant que la sorcellerie serait impuissante contre le feu, il ordonna que les flèches soient rougies au feu dans un brasier. Cette précaution fut inutile. Mon divin Époux me sauva de la torture en retournant les flèches contre les archers, et six d'entre eux furent tués. Ce dernier miracle entraîna d'autres conversions et la foule commençait sérieusement à montrer des signes de mécontentement envers l'Empereur, et même de révérence pour la sainte Foi.
"Par crainte de conséquences plus sérieuses, le tyran donna l'ordre de me couper la tête. Mon âme, glorieuse et triomphante monta vers le Ciel où je reçus la couronne de virginité que j'avais méritée par tant de victoires. Il était trois heures de l'après-midi, un 10 août, qui était un vendredi.
"Voilà pourquoi Notre-Seigneur a voulu que mon corps soit ramené à Mugnano un dix août, et pourquoi Il accomplit tant de miracles en cette occasion."
Re: Sainte Philomène et son cordon, moyen pour conserver sa chasteté
La découverte de son corps
C'était en mai 1802. À Rome, momentanément pacifiée, on venait de reprendre les fouilles commencées autrefois dans l'antique catacombe de sainte Priscille. Les ouvriers qui travaillaient dans ces ténèbres étaient parvenus au centre de la catacombe, non loin de la Chapelle grecque, tout près du plus grand lucernaire. Or, dans la journée du 24 mai 1802, un fossoyeur dégageait la terre d'une des galeries, à l'étage supérieur, lorsque sa pioche heurta des tuiles qui devaient clore un loculus. Sur la brique du milieu était peinte une palme, l'un des signes du martyre.
Comme les ouvriers avaient reçu de Mgr Ponzetti, gardien des saintes reliques, des instructions aussi nettes que rigoureuses, l'homme suspendit aussitôt son travail et alla conter sa découverte. Dom Philippe Ludovici, prêtre austère et pieux, était alors associé à la surveillance des fouilles et à la distribution des reliques. Le lendemain, 25 mai 1802, dom Ludovici, accompagné de plusieurs témoins, dont un autre prêtre, descendit à la catacombe. Sous ses yeux, le fossoyeur découvrit entièrement la tombe. Avec des précautions infinies, on enlève les derniers décombres. Parmi le ciment qui retenait les briques, scintillent des débris de verre; aux fragments adhère encore une poussière noirâtre, sans doute du sang desséché.
L'émotion étreint tous les cœurs. Ici donc repose une victime des lointaines hécatombes... Les prêtres cherchent à lire l'épitaphe. Elle est courte, tracée en lettres irrégulières. Dom Ludovici a d'abord quelque peine à comprendre, car le nom de la martyre est coupé d'étrange façon. L'inscription se présente ainsi sur les trois briques funéraires: LUMENA PAX TECUM FI.
Mais la restitution exacte se faisait au simple regard. Sans l'ombre d'un doute, la première tablette aurait dû occuper la dernière place; si bien qu'il fallait lire: PAX TECUM FILUMENA, PAIX AVEC TOI, PHILOMÈNE.
Ainsi une chrétienne des temps de persécution, des jours d'angoisse et de douleur où il fallait se cacher pour prier le vrai Dieu, une victime était là, ensevelie "dans la paix"! Pax tecum! c'est le souhait que Jésus formula le premier et qui, recueilli puis transmis par l'apôtre Pierre à ses disciples immédiats, demeure un signe distinctif des plus anciennes sépultures. Doucement, la fragile cloison est enlevée, et les restes de la martyre apparaissent, étendus dans la niche oblongue. L'examen anatomique des ossements démontrera plus tard qu'ils appartinrent à une enfant de treize à quinze ans.
Tous, s'étant mis à genoux, récitèrent les psaumes et oraisons prescrits pour l'invention des martyrs. Ce fut le premier hommage que reçut en nos temps modernes, de deux prêtres et de quelques pauvres ouvriers, la jeune héroïne qui allait trouver, après la nuit de la catacombe, une gloire si rayonnante.
Qui était-elle, cette enfant? Quelle avait été sa destinée? Les regards interrogateurs allaient du tombeau ouvert aux trois briques peintes. Tous comprirent que l'inscription seule révélerait son nom, quelque chose de sa vie peut-être et de son martyre.
Une branche – palme ou rameau d'olivier -- précède la formule PAX TECUM. Une première ancre placée horizontalement souligne le mot PAX. Deux flèches verticales séparent les deux syllabes de TECUM. Au milieu de l'épitaphe et avant d'écrire FILUMENA, le naïf artiste peignit une fleur à trois lobes, dessin purement ornemental, signe de séparation entre les deux mots. Une ancre s'allonge encore sous le nom de la jeune fille; enfin une flèche perpendiculaire achève l'encadrement tragique.
Telle est l'épitaphe de la martyre Philomène, jeune Sainte de la primitive Église. Cette inscription funéraire présente les caractères distinctifs des temps apostoliques, qu'on retrouve rarement en d'autres cimetières plus récents que celui de Priscille. Pour qui sait lire ces choses, la façon même dont le nom de Filumena est tracé sur les tablettes d'argile suffit à établir son <I style="mso-bidi-font-style: normal">acte de naissance. L 'épitaphe si simple, la forme des lettres qui la composent dénotent une époque reculée: la fin du premier siècle ou la première moitié du second.
C'était en mai 1802. À Rome, momentanément pacifiée, on venait de reprendre les fouilles commencées autrefois dans l'antique catacombe de sainte Priscille. Les ouvriers qui travaillaient dans ces ténèbres étaient parvenus au centre de la catacombe, non loin de la Chapelle grecque, tout près du plus grand lucernaire. Or, dans la journée du 24 mai 1802, un fossoyeur dégageait la terre d'une des galeries, à l'étage supérieur, lorsque sa pioche heurta des tuiles qui devaient clore un loculus. Sur la brique du milieu était peinte une palme, l'un des signes du martyre.
Comme les ouvriers avaient reçu de Mgr Ponzetti, gardien des saintes reliques, des instructions aussi nettes que rigoureuses, l'homme suspendit aussitôt son travail et alla conter sa découverte. Dom Philippe Ludovici, prêtre austère et pieux, était alors associé à la surveillance des fouilles et à la distribution des reliques. Le lendemain, 25 mai 1802, dom Ludovici, accompagné de plusieurs témoins, dont un autre prêtre, descendit à la catacombe. Sous ses yeux, le fossoyeur découvrit entièrement la tombe. Avec des précautions infinies, on enlève les derniers décombres. Parmi le ciment qui retenait les briques, scintillent des débris de verre; aux fragments adhère encore une poussière noirâtre, sans doute du sang desséché.
L'émotion étreint tous les cœurs. Ici donc repose une victime des lointaines hécatombes... Les prêtres cherchent à lire l'épitaphe. Elle est courte, tracée en lettres irrégulières. Dom Ludovici a d'abord quelque peine à comprendre, car le nom de la martyre est coupé d'étrange façon. L'inscription se présente ainsi sur les trois briques funéraires: LUMENA PAX TECUM FI.
Mais la restitution exacte se faisait au simple regard. Sans l'ombre d'un doute, la première tablette aurait dû occuper la dernière place; si bien qu'il fallait lire: PAX TECUM FILUMENA, PAIX AVEC TOI, PHILOMÈNE.
Ainsi une chrétienne des temps de persécution, des jours d'angoisse et de douleur où il fallait se cacher pour prier le vrai Dieu, une victime était là, ensevelie "dans la paix"! Pax tecum! c'est le souhait que Jésus formula le premier et qui, recueilli puis transmis par l'apôtre Pierre à ses disciples immédiats, demeure un signe distinctif des plus anciennes sépultures. Doucement, la fragile cloison est enlevée, et les restes de la martyre apparaissent, étendus dans la niche oblongue. L'examen anatomique des ossements démontrera plus tard qu'ils appartinrent à une enfant de treize à quinze ans.
Tous, s'étant mis à genoux, récitèrent les psaumes et oraisons prescrits pour l'invention des martyrs. Ce fut le premier hommage que reçut en nos temps modernes, de deux prêtres et de quelques pauvres ouvriers, la jeune héroïne qui allait trouver, après la nuit de la catacombe, une gloire si rayonnante.
Qui était-elle, cette enfant? Quelle avait été sa destinée? Les regards interrogateurs allaient du tombeau ouvert aux trois briques peintes. Tous comprirent que l'inscription seule révélerait son nom, quelque chose de sa vie peut-être et de son martyre.
Une branche – palme ou rameau d'olivier -- précède la formule PAX TECUM. Une première ancre placée horizontalement souligne le mot PAX. Deux flèches verticales séparent les deux syllabes de TECUM. Au milieu de l'épitaphe et avant d'écrire FILUMENA, le naïf artiste peignit une fleur à trois lobes, dessin purement ornemental, signe de séparation entre les deux mots. Une ancre s'allonge encore sous le nom de la jeune fille; enfin une flèche perpendiculaire achève l'encadrement tragique.
Telle est l'épitaphe de la martyre Philomène, jeune Sainte de la primitive Église. Cette inscription funéraire présente les caractères distinctifs des temps apostoliques, qu'on retrouve rarement en d'autres cimetières plus récents que celui de Priscille. Pour qui sait lire ces choses, la façon même dont le nom de Filumena est tracé sur les tablettes d'argile suffit à établir son <I style="mso-bidi-font-style: normal">acte de naissance. L 'épitaphe si simple, la forme des lettres qui la composent dénotent une époque reculée: la fin du premier siècle ou la première moitié du second.
Re: Sainte Philomène et son cordon, moyen pour conserver sa chasteté
Le commencement des prodiges
Non sans peine, le missionnaire de Mugnano, dom François de Lucia, avait eu gain de cause. A présent qu'il possédait les restes mortels de la petite vierge, il n'avait plus qu'un désir: quitter Rome, retourner avec son trésor au pays natal. Deux jours après la consécration épiscopale de Mgr de Cesare, soit le 1er juillet 1805, l'évêque et le prêtre ensemble quittaient Rome, emportant les précieuses reliques.
A peine nos voyageurs avaient-ils quitté la ville, que se produisirent des faits extraordinaires. Les prodiges ne cesseront guère désormais autour de ce corps sacré.
Les reliques avaient été déposées dans une cassette scellée. Le précieux dépôt devait occuper dans la voiture la place d'honneur; c'était chose décidée. Mais l'empressement des dernières visites, les apprêts du départ, l'encombrement, à cette époque, des diligences postales firent oublier ce pieux dessein. Les peu mystiques postillons mirent la caisse scellée sous le siège réservé à Mgr de Cesare et à l'abbé de Lucia.
Soudain des coups violents, trois fois répétés, se font entendre. Le prélat se relève. Anxieux, les voyageurs s'interrogent. L'équipage s'arrête. Une même idée est venue à tous: quels que soient l'exiguïté de la place et les embarras de la route, les ossements sacrés d'une martyre ne sauraient être assimilés à de vulgaires bagages! Promptement on répara l'oubli; et ce fut un touchant spectacle de voir cet évêque agenouillé, en larmes, baisant avec respect le loculus improvisé de la petite Filumena. Il la conjurait d'accepter l'humble expression de ses regrets.
Le lendemain, en arrivant sains et saufs à Naples, après un terrible accident dans lequel furent tués deux de leurs chevaux, les voyageurs, qui n'avaient cessé d'invoquer la jeune Sainte, proclamaient hautement sa protection. Ils s'arrêtèrent chez un ami, Antoine Terrès, grand libraire fort connu dans la cité napolitaine. On choisit la chapelle particulière de cette famille pour placer temporairement la précieuse relique. Dès que le corps entra dans le petit oratoire, les prodiges commencèrent. L'épouse de Terrès fut guérie radicalement d'une maladie réputée incurable dont elle souffrait depuis douze ans. Un avocat, Michel Ulpicella, en proie depuis six mois à une sciatique rebelle à tout remède, n'eut qu'à se faire transporter dans la chapelle pour recouvrer immédiatement la santé. Une noble dame, affligée d'un ulcère cancéreux, mit sur sa plaie une relique de la Sainte; le lendemain matin, le chirurgien qui venait faire l'amputation, trouva la gangrène entièrement disparue.
Plus d'un mois s'était écoulé. Dom François, qui n'avait pu prévoir semblables événements, se rendit à Mugnano afin d'y préparer une réception digne de la vierge martyre. Il revint sans tarder chez Terrès, accompagné de deux villageois campaniens. Ces hommes devaient prendre la châsse précieuse sur leurs épaules et voyager avec le prêtre pendant la nuit, afin d'éviter la chaleur excessive de la saison.
On était en la journée du 9 août 1805. Le départ eut donc lieu après le coucher du soleil. En voyant s'éloigner leur chère bienfaitrice, les Terrès fondirent en larmes. Or, tandis qu'ils pleuraient, l'action divine se manifesta encore, glorifiant l'humble héroïne. L'un des deux porteurs qui, depuis de longues années, souffrait d'atroces douleurs néphrétiques, s'était placé, simple et confiant, sous le fardeau. Soudain, il eut la sensation que ses pauvres reins étaient guéris pour toujours.
Une fois hors des faubourgs de Naples, le prêtre et les deux paysans s'acheminèrent lentement à travers une contrée qui est bien, comme on l'a dit, "de toutes les contrées de cette riante et molle Italie, la plus molle et la plus riante". Ce n'est pas en vain que les ossements d'une timide jeune fille, traversant cette région fameuse, évoquent une doctrine de sacrifice souvent trop oubliée et redisent que toute la destinée de l'homme n'est pas enfermée dans le monde présent et visible.
Avant d'atteindre Mugnano, le petit cortège doit parcourir douze kilomètres encore. Or, vers deux heures du matin, avant de traverser Cimitile, qui est comme un faubourg de Nole, il survint quelque chose de bien étrange.
Tout près s'ouvrent des cryptes qui servirent de prison et de lieu de tortures, durant les premières persécutions, aux chrétiens amenés de toute la province. La fournaise s'y voit encore, dans laquelle fut jeté saint Janvier, évêque de Bénévent, et d'où il sortit intact, mais pour être disloqué ici même sur le chevalet et enfin décapité à Pouzzoles. On y montre aussi, recouvert d'un bloc de marbre, le puits célèbre qui, dit une tradition, déborda du sang des victimes. De plus, l'Église de Nole, illustrée déjà par les vertus de son saint Paulin, a la gloire de posséder, selon les mots d'une bulle ancienne, "l'un des trois vénérables cimetières de l'univers chrétien consacrés par le sang d'innombrables martyrs".
Est-il si étonnant que leur héroïque poussière ait exercé sur celle de la martyre Philomène une attraction mystérieuse? A peine les porteurs de la châsse sont-ils arrivés à Cimitile qu'ils sont contraints de ralentir leur marche, tant s'est alourdi le fardeau. Près des cryptes, bon gré, mal gré, ils s'arrêtent cloués sur place. Ils ont les bras rompus, les épaules meurtries. Une force invincible les retient.
Vainement François de Lucia, stupéfait, brisé d'émotion, les encourage. "J'étais, dira-t-il plus tard, dans une anxiété inexprimable. J'exhortai mes hommes à transporter ce trésor au moins hors de Cimitile. Mais quoi! plus ils avançaient, plus semblaient impuissants leurs efforts... Alors la tristesse se peignit sur leur visage. Ils pensèrent que la Sainte voulait rester en cet endroit arrosé du sang de tant de victimes.
"J'essayai de ranimer leur courage et de sortir du bourg les précieuses reliques. Les dernières maisons dépassées, le poids diminua peu à peu; au bout de deux milles, la différence fut si sensible, que, d'une même voix, les porteurs crièrent avec transport: "Vive Dieu! vive la Sainte! Elle est aussi légère qu'une plume!"
La nouvelle de l'arrivée des reliques s'était répandue dans Mugnano même, et d'autant plus vite que la population, affolée par de fréquents tremblements de terre, campait en plein air depuis le 26 juillet, fête de sainte Anne.
Déjà, la veille, à l'heure même où Philomène quittait Naples, ces pauvres gens, tandis que les cloches annonçaient la solennité du lendemain, avaient supplié la petite Sainte, avec ces démonstrations exubérantes particulières à leur pays, d'obtenir la fin d'une longue et désastreuse sécheresse. Les sonneries s'achevaient lorsque une ondée bienfaisante rafraîchit enfin les terres altérées de la Campanie.
Aussi, quand les mêmes carillons saluèrent l'approche du cortège, en cette joyeuse matinée du 10 août, ce fut un empressement général. On accourait même des villages voisins. Beaucoup pleuraient. Les tièdes, les indifférents eux-mêmes se défendaient mal contre une émotion intime. On entendait de ces réflexions dans la foule: "Quelle est donc cette Sainte nouvelle?... Pourquoi déjà l'aimons-nous tant, sans la connaître?... C'est une princesse du paradis!"
L'enthousiasme allait grandissant; de nouveaux venus se joignaient à la procession et la ralentissaient sans cesse. Elle atteignit enfin l'église Notre-Dame des Grâces. Là, le saint corps fut placé sous un baldaquin, à gauche de l'autel majeur. Et on alluma une lampe devant lui. Alors, dans le recueillement de la prière qu'interrompaient seuls le chant des hymnes ou les bégaiements des tout petits, dom François, tout harassé qu'il était, célébra la messe.
Tout à coup, il se produisit dans l'assemblée une agitation extraordinaire. Ange Bianco, un paralytique bien connu dans le pays, venait de paraître à l'église. Immobilisé depuis de longs mois, tous le savaient, il ne pouvait, à coup sûr, être là que par un nouveau prodige. De fait, Bianco raconta qu'ayant appris par la sonnerie des cloches l'arrivée de la martyre, une force mystérieuse l'avait poussé à quitter son grabat. Se confiant à sainte Philomène, il lui avait promis, si elle le guérissait, de courir assister à son triomphe. "Me voilà debout, et maintenant je marche!" s'écriait-il, faisant écho aux miraculés de l'Évangile.
Tout le long du jour, les visiteurs se succédèrent devant la châsse. La joie, la confiance, la reconnaissance débordaient de toutes les âmes. Pendant une octave entière, la translation des précieuses reliques fut célébrée par des foules sans cesse renouvelées. Ceux qui n'étaient pas à la fête de l'arrivée voulurent voir et prier à leur tour. Le neuvième jour, qui était un dimanche, des guérisons exaltèrent encore la confiance de ces bons fidèles.
De tels faits rendaient bien difficile le transfert de la châsse dans la maison de l'abbé de Lucia, ainsi qu'il le désirait. Malgré les droits incontestables du bon missionnaire, l'évêque de Nole, estimant que les miracles de Filumena en faisaient la bienfaitrice de tous, ne voulut point que ses reliques fussent mises dans un petit oratoire domestique. Il ordonna donc que le corps saint resterait définitivement à Notre-Dame de Mugnano. Six chapelles entourent la nef rectangulaire; celle du milieu, à gauche de l'entrée, fut désignée pour recevoir le précieux dépôt.
Le 29 septembre 1805, les travaux étaient terminés. En présence d'une grande foule accourue de nouveau, les reliques furent transportées solennellement à l'endroit choisi. L'évêque de Carinola, qui avait célébré la messe, présidait. La renommée si tôt conquise par la jeune martyre justifiait bien ces honneurs.
Non sans peine, le missionnaire de Mugnano, dom François de Lucia, avait eu gain de cause. A présent qu'il possédait les restes mortels de la petite vierge, il n'avait plus qu'un désir: quitter Rome, retourner avec son trésor au pays natal. Deux jours après la consécration épiscopale de Mgr de Cesare, soit le 1er juillet 1805, l'évêque et le prêtre ensemble quittaient Rome, emportant les précieuses reliques.
A peine nos voyageurs avaient-ils quitté la ville, que se produisirent des faits extraordinaires. Les prodiges ne cesseront guère désormais autour de ce corps sacré.
Les reliques avaient été déposées dans une cassette scellée. Le précieux dépôt devait occuper dans la voiture la place d'honneur; c'était chose décidée. Mais l'empressement des dernières visites, les apprêts du départ, l'encombrement, à cette époque, des diligences postales firent oublier ce pieux dessein. Les peu mystiques postillons mirent la caisse scellée sous le siège réservé à Mgr de Cesare et à l'abbé de Lucia.
Soudain des coups violents, trois fois répétés, se font entendre. Le prélat se relève. Anxieux, les voyageurs s'interrogent. L'équipage s'arrête. Une même idée est venue à tous: quels que soient l'exiguïté de la place et les embarras de la route, les ossements sacrés d'une martyre ne sauraient être assimilés à de vulgaires bagages! Promptement on répara l'oubli; et ce fut un touchant spectacle de voir cet évêque agenouillé, en larmes, baisant avec respect le loculus improvisé de la petite Filumena. Il la conjurait d'accepter l'humble expression de ses regrets.
Le lendemain, en arrivant sains et saufs à Naples, après un terrible accident dans lequel furent tués deux de leurs chevaux, les voyageurs, qui n'avaient cessé d'invoquer la jeune Sainte, proclamaient hautement sa protection. Ils s'arrêtèrent chez un ami, Antoine Terrès, grand libraire fort connu dans la cité napolitaine. On choisit la chapelle particulière de cette famille pour placer temporairement la précieuse relique. Dès que le corps entra dans le petit oratoire, les prodiges commencèrent. L'épouse de Terrès fut guérie radicalement d'une maladie réputée incurable dont elle souffrait depuis douze ans. Un avocat, Michel Ulpicella, en proie depuis six mois à une sciatique rebelle à tout remède, n'eut qu'à se faire transporter dans la chapelle pour recouvrer immédiatement la santé. Une noble dame, affligée d'un ulcère cancéreux, mit sur sa plaie une relique de la Sainte; le lendemain matin, le chirurgien qui venait faire l'amputation, trouva la gangrène entièrement disparue.
Plus d'un mois s'était écoulé. Dom François, qui n'avait pu prévoir semblables événements, se rendit à Mugnano afin d'y préparer une réception digne de la vierge martyre. Il revint sans tarder chez Terrès, accompagné de deux villageois campaniens. Ces hommes devaient prendre la châsse précieuse sur leurs épaules et voyager avec le prêtre pendant la nuit, afin d'éviter la chaleur excessive de la saison.
On était en la journée du 9 août 1805. Le départ eut donc lieu après le coucher du soleil. En voyant s'éloigner leur chère bienfaitrice, les Terrès fondirent en larmes. Or, tandis qu'ils pleuraient, l'action divine se manifesta encore, glorifiant l'humble héroïne. L'un des deux porteurs qui, depuis de longues années, souffrait d'atroces douleurs néphrétiques, s'était placé, simple et confiant, sous le fardeau. Soudain, il eut la sensation que ses pauvres reins étaient guéris pour toujours.
Une fois hors des faubourgs de Naples, le prêtre et les deux paysans s'acheminèrent lentement à travers une contrée qui est bien, comme on l'a dit, "de toutes les contrées de cette riante et molle Italie, la plus molle et la plus riante". Ce n'est pas en vain que les ossements d'une timide jeune fille, traversant cette région fameuse, évoquent une doctrine de sacrifice souvent trop oubliée et redisent que toute la destinée de l'homme n'est pas enfermée dans le monde présent et visible.
Avant d'atteindre Mugnano, le petit cortège doit parcourir douze kilomètres encore. Or, vers deux heures du matin, avant de traverser Cimitile, qui est comme un faubourg de Nole, il survint quelque chose de bien étrange.
Tout près s'ouvrent des cryptes qui servirent de prison et de lieu de tortures, durant les premières persécutions, aux chrétiens amenés de toute la province. La fournaise s'y voit encore, dans laquelle fut jeté saint Janvier, évêque de Bénévent, et d'où il sortit intact, mais pour être disloqué ici même sur le chevalet et enfin décapité à Pouzzoles. On y montre aussi, recouvert d'un bloc de marbre, le puits célèbre qui, dit une tradition, déborda du sang des victimes. De plus, l'Église de Nole, illustrée déjà par les vertus de son saint Paulin, a la gloire de posséder, selon les mots d'une bulle ancienne, "l'un des trois vénérables cimetières de l'univers chrétien consacrés par le sang d'innombrables martyrs".
Est-il si étonnant que leur héroïque poussière ait exercé sur celle de la martyre Philomène une attraction mystérieuse? A peine les porteurs de la châsse sont-ils arrivés à Cimitile qu'ils sont contraints de ralentir leur marche, tant s'est alourdi le fardeau. Près des cryptes, bon gré, mal gré, ils s'arrêtent cloués sur place. Ils ont les bras rompus, les épaules meurtries. Une force invincible les retient.
Vainement François de Lucia, stupéfait, brisé d'émotion, les encourage. "J'étais, dira-t-il plus tard, dans une anxiété inexprimable. J'exhortai mes hommes à transporter ce trésor au moins hors de Cimitile. Mais quoi! plus ils avançaient, plus semblaient impuissants leurs efforts... Alors la tristesse se peignit sur leur visage. Ils pensèrent que la Sainte voulait rester en cet endroit arrosé du sang de tant de victimes.
"J'essayai de ranimer leur courage et de sortir du bourg les précieuses reliques. Les dernières maisons dépassées, le poids diminua peu à peu; au bout de deux milles, la différence fut si sensible, que, d'une même voix, les porteurs crièrent avec transport: "Vive Dieu! vive la Sainte! Elle est aussi légère qu'une plume!"
La nouvelle de l'arrivée des reliques s'était répandue dans Mugnano même, et d'autant plus vite que la population, affolée par de fréquents tremblements de terre, campait en plein air depuis le 26 juillet, fête de sainte Anne.
Déjà, la veille, à l'heure même où Philomène quittait Naples, ces pauvres gens, tandis que les cloches annonçaient la solennité du lendemain, avaient supplié la petite Sainte, avec ces démonstrations exubérantes particulières à leur pays, d'obtenir la fin d'une longue et désastreuse sécheresse. Les sonneries s'achevaient lorsque une ondée bienfaisante rafraîchit enfin les terres altérées de la Campanie.
Aussi, quand les mêmes carillons saluèrent l'approche du cortège, en cette joyeuse matinée du 10 août, ce fut un empressement général. On accourait même des villages voisins. Beaucoup pleuraient. Les tièdes, les indifférents eux-mêmes se défendaient mal contre une émotion intime. On entendait de ces réflexions dans la foule: "Quelle est donc cette Sainte nouvelle?... Pourquoi déjà l'aimons-nous tant, sans la connaître?... C'est une princesse du paradis!"
L'enthousiasme allait grandissant; de nouveaux venus se joignaient à la procession et la ralentissaient sans cesse. Elle atteignit enfin l'église Notre-Dame des Grâces. Là, le saint corps fut placé sous un baldaquin, à gauche de l'autel majeur. Et on alluma une lampe devant lui. Alors, dans le recueillement de la prière qu'interrompaient seuls le chant des hymnes ou les bégaiements des tout petits, dom François, tout harassé qu'il était, célébra la messe.
Tout à coup, il se produisit dans l'assemblée une agitation extraordinaire. Ange Bianco, un paralytique bien connu dans le pays, venait de paraître à l'église. Immobilisé depuis de longs mois, tous le savaient, il ne pouvait, à coup sûr, être là que par un nouveau prodige. De fait, Bianco raconta qu'ayant appris par la sonnerie des cloches l'arrivée de la martyre, une force mystérieuse l'avait poussé à quitter son grabat. Se confiant à sainte Philomène, il lui avait promis, si elle le guérissait, de courir assister à son triomphe. "Me voilà debout, et maintenant je marche!" s'écriait-il, faisant écho aux miraculés de l'Évangile.
Tout le long du jour, les visiteurs se succédèrent devant la châsse. La joie, la confiance, la reconnaissance débordaient de toutes les âmes. Pendant une octave entière, la translation des précieuses reliques fut célébrée par des foules sans cesse renouvelées. Ceux qui n'étaient pas à la fête de l'arrivée voulurent voir et prier à leur tour. Le neuvième jour, qui était un dimanche, des guérisons exaltèrent encore la confiance de ces bons fidèles.
De tels faits rendaient bien difficile le transfert de la châsse dans la maison de l'abbé de Lucia, ainsi qu'il le désirait. Malgré les droits incontestables du bon missionnaire, l'évêque de Nole, estimant que les miracles de Filumena en faisaient la bienfaitrice de tous, ne voulut point que ses reliques fussent mises dans un petit oratoire domestique. Il ordonna donc que le corps saint resterait définitivement à Notre-Dame de Mugnano. Six chapelles entourent la nef rectangulaire; celle du milieu, à gauche de l'entrée, fut désignée pour recevoir le précieux dépôt.
Le 29 septembre 1805, les travaux étaient terminés. En présence d'une grande foule accourue de nouveau, les reliques furent transportées solennellement à l'endroit choisi. L'évêque de Carinola, qui avait célébré la messe, présidait. La renommée si tôt conquise par la jeune martyre justifiait bien ces honneurs.
Re: Sainte Philomène et son cordon, moyen pour conserver sa chasteté
Pour les prières voir ce lien:
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/prieres-f14/prieres-a-sainte-philomene-t1894.htm#12247
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/prieres-f14/prieres-a-sainte-philomene-t1894.htm#12247
Dernière édition par Charles-Edouard le Lun 12 Mai 2014 - 1:01, édité 1 fois
Re: Sainte Philomène et son cordon, moyen pour conserver sa chasteté
Le cordon de Ste Philomène, également pour la chasteté
Les serviteurs de sainte Philomène ont la coutume de se mettre d'une manière plus spéciale sous sa protection en revêtant un cordon bénit en son honneur. Ce cordon, de couleur blanche et rouge, rappelle la virginité et le martyre de la Thaumaturge. Il se porte sous les vêtements en forme de ceinture.
Le but de cette dévotion est:
1. d'obtenir, par l'intercession de sainte Philomène, des moyens efficaces pour conserver la chasteté, chacun selon son état;
2. de combattre l'incrédulité toujours croissante, en se pénétrant de l'esprit de foi;
3. de témoigner un amour tout particulier à la Thaumature et de nous attirer ses faveurs.
Ce cordon est en même temps un symbole et une prière. Un symbole: nous déclarons par là que nous nous attachons tout entiers à sainte Philomène. Une prière: en nous ceignant de ce cordon bénit, nous prions sainte Philomène de nous entourer constamment de sa toute-puissante protection.
Les personnes pieuses qui ont revêtu les livrées de sainte Philomène sont dans l'obligation de réciter chaque jour cette prière:
O Vierge très pure, glorieuse Martyre, sainte Philomène, que Dieu, dans sa puissance éternelle, semble avoir révélée au monde dans ces temps malheureux pour raviver la foi, soutenir l'espérance et enflammer la charité des chrétiens; me voici prosterné à vos pieds; daignez, ô Vierge pleine de bonté, recevoir mes humbles prières et m'obtenir cette pureté à laquelle vous avez sacrifié tout ce que le monde a de plus séduisant, cette force d'âme qui vous a fait résister aux assauts les plus terribles, cet amour ardent pour Jésus-Christ que les tourments les plus affreux n'ont pu éteindre en vous. Ainsi soit-il.
Re: Sainte Philomène et son cordon, moyen pour conserver sa chasteté
Vidéo de la procession à St Philomène à Mugnano del Cardonal en 2012, j'ai assisté en 2014 à la procession à Mugnano le 11 aout, les enfants étaient pieds nus ou chaussettes qui défilaient venant de différents villages!
Re: Sainte Philomène et son cordon, moyen pour conserver sa chasteté
Bonjour quelqu'un porte t-il le cordon de St Philomène?
Témoignez si vous souhaitez.
Le Pape Léon XII s’exclama : « C’est une grande sainte ! »
Une sainte si chère au curé d'Ars
Témoignez si vous souhaitez.
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