" Tu es Pierre et sur cette pierre je batirai mon Eglise "
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" Tu es Pierre et sur cette pierre je batirai mon Eglise "
Pierre
Simon, frère d'André, a été le premier parmi les disciples de Jésus à confesser le Christ, Fils du Dieu vivant, et Jésus lui donna le nom de Pierre. Il a reçu la charge de conduire l'Église: "Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église" (Matthieu 16,18-19
SAINT PIERRE
La foi de Pierre mise à l'épreuve
Pierre est un apôtre qui a beaucoup douté. Quand Jésus annonce sa Passion, c'est un choc pour lui, et il ira jusqu'au reniement. Peut-être lui fallait-il en passer par là pour devenir finalement un vrai témoin de Dieu, à la foi épurée par l'épreuve.
Quand croire est enfantin
Au commencement est l’évidence de l’appel, et tout paraît simple. Jésus appelle Simon, pour qu’il soit "pécheur d’hommes" (Matthieu 4,18) ; il se lève et le suit. La confiance de Jésus se manifeste par le don d’un nom nouveau : Simon devient Pierre, celui sur lequel on peut s’appuyer, sur lequel on peut construire. C’est l’époque des guérisons et des exorcismes, où tout semble possible. La foi de Pierre en Jésus lui permet même, sur son ordre, de marcher sur les eaux. Pourtant, déjà dans cet épisode si riche de foi, le doute est là : alors qu’il chemine sur les flots, Pierre a peur du vent, commence à couler et appelle Jésus au secours. Celui-ci le saisit et l’interroge : "Pourquoi as-tu douté, toi qui crois peu ?" (Matthieu 14,22-33). Tant que Jésus est là, que ses ordres sont clairs, tout semble possible à celui qui croit. Mais s’il venait à partir ?
Cette première étape s’achève lorsque Pierre répond à la question de Jésus : "Et vous, qui dites-vous que je suis ?", en affirmant qu’il est le Christ (Marc 8,29). Cela vient un peu comme une divine surprise ; mais le compagnonnage, l’agir partagé au nom du Royaume de Dieu et la prédication de sa proximité ont finalement porté leur fruit. La confiance de Jésus ouvre à la parole de foi de Pierre, qui reconnaît en lui l’envoyé de Dieu.
Quand il devient dur de croire
Le temps de l’épreuve de la foi s’ouvre alors, avec l’annonce de la montée à Jérusalem pour que Jésus y subisse la passion, meure et ressuscite. Le choc est trop fort pour Simon-Pierre, qui tire Jésus à part et lui dit : "Dieu t'en préserve, Seigneur! Non, cela ne t'arrivera pas !" Jésus le remet alors à sa place, derrière lui, en affirmant : "Tes vues ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes" (Matthieu 16,22-23). Lorsque Pierre affirmait avoir cru et connu que Jésus était le Messie, le Saint de Dieu, que mettait-il derrière ces mots ? L’épreuve de foi qui s’ouvre pour Pierre est de continuer à croire lorsque les signes sont moins nombreux, lorsque la parole du maître bouleverse sa logique humaine, qui est aussi celle des autres disciples.
La transfiguration est une étape significative de cette résistance de Pierre. Sur la montagne, avec Elie et Moïse, Pierre voudrait demeurer, en y dressant des tentes : pourquoi quitter un espace où le royaume de Dieu est tellement évident, tellement lumineux ? Mais le chemin de Jésus est celui d’un exode (cf. Luc 9,31), qui passe par la mort, et il faut redescendre avec lui, en route vers la nuit de Jérusalem.
Au temps du reniement
Ce chemin de foi et de doute amène Simon-Pierre jusqu’à sa propre passion, dans son triple reniement, tandis que Jésus est livré aux autorités religieuses de Judée. Alors il n’est plus ni Pierre sur laquelle s’appuyer, car toute fiabilité a disparu, ni même Simon, prénom dont l’étymologie hébraïque renvoie au verbe « écouter », car il n’a pas voulu entendre ce que Jésus lui disait. Il ne devrait plus lui rester qu’à quitter la scène de l’évangile, en pleurs amers, apparemment défait.
Mais quelques heures avant, si l’on suit saint Luc, le maître avait prévenu le disciple en ces termes : "Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous secouer dans un crible comme on fait pour le blé. Mais moi, j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne disparaisse pas. Et toi, quand tu seras revenu, affermis tes frères" (Luc 22,31-32). Le reniement de Pierre aurait pu marquer la rupture définitive avec celui qui l’avait appelé à sa suite ; la confiance en la parole de Jésus, en sa prière pour que le "peu de foi" ne disparaisse pas, permettra à Simon-Pierre de rester avec les autres disciples dans la même maison jusqu’au matin du premier jour de la semaine, et de courir au tombeau vide lorsque Marie-Madeleine en revient toute bouleversée. Alors même que tout semble perdu, et jusqu’à la foi elle-même, c’est la fidélité de Dieu à son appel qui permet à Pierre de revenir à lui.
Une foi de ressuscité
Après la résurrection et l’ascension, Pierre devient le porte-parole de la communauté tout entière ; ses discours manifestent l’intelligence des Ecritures à laquelle il a été ouvert. Homme de foi, le voici qui guérit un infirme de naissance, au nom de Jésus, et tant d’autres sur son passage, jusqu’à ressusciter une veuve. Homme de foi, le voici prêt à affirmer, face aux autorités du Temple : "Il n’y a pas d’autre nom que celui de Jésus par lequel nous devions être sauvés" (Actes 4,12), prêt à aller en prison pour Jésus, joyeux de souffrir pour le Messie, certains de sa victoire.
Lorsque le Seigneur veut élargir la communauté croyante au-delà des limites du judaïsme, c’est à Pierre qu’il envoie une vision pour lui faire comprendre que les païens sont aussi appelés à la foi en Jésus, et Pierre devient artisan de leur accueil dans la communauté croyante (Actes 10-11).
Lorsqu’enfin Pierre est menacé de mort par le roi Hérode Agrippa, au moment de Pâques (Actes 12), Dieu le libère des liens de la prison, comme il avait libéré Jésus des liens de la mort, et Pierre peut partir rendre témoignage de sa foi, où Dieu le conduira.
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P. François Lestang, maître de conférences à la faculté de théologie de l'Université catholique de Lyon..
Source : Croire.com
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…..à suivre....…
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: " Tu es Pierre et sur cette pierre je batirai mon Eglise "
SAINT PIERRE
L'autorité de Pierre, pasteur du troupeau du Christ
Pierre fut aussi un jour durement repris par Jésus, parce qu’il s’opposait au chemin du maître qui annonçait sa Passion : "Arrière Satan...".
Pierre fut aussi un jour durement repris par Jésus, parce qu’il s’opposait au chemin du maître qui annonçait sa Passion : "Arrière Satan, tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes" (Marc 8,33). Mais il fut aussi interpellé à trois reprises par Jésus ressuscité : "M’aimes-tu ?" Et Jésus en fit le pasteur de son troupeau (Jean 21,15-17). Pierre reçut les clefs du Royaume des Cieux, le pouvoir de lier et délier (Matthieu 16,19), que Jésus confia à l’ensemble des disciples après la Résurrection (Jean 20,22-23).
C'est du Christ que les apôtres reçoivent leur autoritéAinsi les apôtres reçurent-ils de Jésus la même autorité que lui. Jésus la tenait du Père (Jean 6,46), il la leur communiqua. Mais Pierre en serait le garant par excellence.
Cela ne signifiait pas absence de débat. Paul avait reçu une semblable confirmation de sa mission, par "grâce" (Romains 1,1 ; 1 Corinthiens 15,10). L’Esprit les poussa, Paul vers les païens, et Pierre vers ses frères de sang, les juifs issus de la circoncision. Paul vint à Jérusalem pour vérifier et authentifier sa mission.
Les Actes des Apôtres montrent la confrontation solide que les apôtres vécurent alors (Actes 15). Mais Paul, dans la lettre aux Galates, laisse entendre que l’échange fut plus d’une fois conflictuel (Galates 2, en particulier le v. 11). L’autorité des apôtres est fondatrice pour l’Église. Elle suppose cependant l’épreuve du discernement, parfois vigoureux. Ainsi va toujours l’Église.
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Simon-Pierre, le disciple au coeur noueux
: Les mains et le cœur noueux du pêcheur chevronné du bord du lac, Simon, frère d’André, est devenu disciple. Sur une parole et un regard !
Les mains et le cœur noueux du pêcheur chevronné du bord du lac, Simon, frère d’André, est devenu disciple. Sur une parole et un regard ! Avec son frère, ils ont quitté leur père et tout à la fois les barques et les filets. Simon est de ces hommes tout d’une pièce, au tempérament de feu, prêt à aller jusqu’à la mort s’il le faut, avec Jésus.
Jésus, là-haut très au nord, au bord des sources du Jourdain, à Césarée de Philippe, leur a posé la question qu’ils se posent aussi à eux-mêmes : Que disent les gens de Jésus ? Pour eux, qui est-il ? Mais pour vous, ajoute Jésus, qui suis-je ? Simon sans hésiter lui dit : "Le Christ !".
Le cœur d'un vrai disciple
Pourtant, l’instant d’après, il refuse tout net l’idée que le combat est perdu pour Jésus, l’hypothèse même de la passion et de la mort. Jésus lui dit vivement devant tous : "Arrière, Satan !". Mais Pierre a le cœur d’un vrai disciple, et Jésus a prié pour lui. Face à la Passion, Pierre recule. Il renie trois fois le Christ. Mais après la résurrection, il répondra jusqu’aux larmes que oui, il aimait Jésus.
Et Jésus l’a établi pierre de fondation de son Église et pasteur de son troupeau. Une relation à la fois noueuse et claire. Pierre, premier des disciples !
Jacques Nieuviarts, assomptionniste
...à suivre....
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: " Tu es Pierre et sur cette pierre je batirai mon Eglise "
SAINT PIERRE
Pierre et Paul, deux géants de la foi
Pierre, l'homme aux clés et Paul, l'homme à l'épée, si souvent associés, aussi bien dans l'histoire de la mission que dans la liturgie
Pierre et Paul seront réunis dans leur confession de foi jusqu'au sang à Rome, puisqu'ils y ont été martyrisés pour leur foi en Jésus.
Trois ans après sa conversion (en 37), Paul a souhaité se rendre à Jérusalem pour voir Pierre (Galates 1,18-19). Ce sont deux géants de la foi qui se retrouvent. Pour Paul, soupçonné de faire bande à part, il est essentiel de faire comprendre aux Galates que, depuis le commencement, ce ne fut jamais le cas. C'est vrai qu'il a attendu trois ans, ce qui souligne sa liberté et sa vocation propre, née sur la route de Damas. Mais, pour contrer l'accusation d'être isolé et à part, il tient à faire savoir aux Galates qu'il a voulu rencontrer le chef de l'Église.
Le premier concile
La seconde rencontre entre Paul et Pierre se déroule beaucoup plus tard, après le second voyage de Paul, sans doute en 51. Paul a acquis de l'expérience, il a beaucoup reçu de la communauté d'Antioche où il a passé douze années. Il a appris à travailler avec Barnabé, puis seul, comme responsable d'Église, tout en étant secondé par des collaborateurs bien choisis.
Dans sa longue période missionnaire, des conflits ont surgi entre les divers courants, qui portaient surtout sur l'ouverture vers le monde païen : faut-il imposer aux païens les institutions et les rites juifs (circoncision, fêtes, sabbat, règles alimentaires), comme le pense Jacques, frère du Seigneur ? Ou faut-il, selon la pratique de Paul, se dégager de ces rites pour offrir le message de Jésus dans sa radicalité et sa pureté, aux nations païennes ? Le conflit est sérieux. C'est pour tenter de faire un bon discernement qu'une rencontre officielle entre les grandes figures de l'Église est alors organisée à Jérusalem.
Deux décisions sont prises
Nous en avons deux versions, une dans les Actes (Actes 15,1-29), l'autre dans la lettre aux Galates (Galates 2,1-10). Avec des nuances, elles se rejoignent pour l'essentiel. Deux décisions sont prises : d'abord les missions respectives de Pierre vers les Juifs et de Paul vers les païens sont reconnues l'une et l'autre comme légitimes : "Jacques, Cephas et Jean, considérés comme des colonnes de l'Église, nous donnèrent la main à moi et à Barnabé en signe de communion afin que nous allions, nous vers les païens, eux vers les circoncis". (Galates 2,9). C'est un pas important, qui devrait faire taire les opposants judaïsants à Paul, et lui accorder une plus grande liberté d'esprit pour poursuivre le travail auprès des païens.
Ensuite une seconde décision, porte sur des rites alimentaires particuliers que les païens seraient invités à respecter (Actes 15,29). Mais il semble que Paul ne l'a jamais imposée à ses Églises.
La place de Jacques
On note que l'énumération des autorités par Paul suit un ordre particulier "Jacques, Céphas et Jean" (Galates 2,9). On peut en déduire que Jacques a pris la première place dans l'Église-mère de Jérusalem. Il est vraisemblable que la famille terrestre de Jésus, qui avait résisté à son enseignement de son vivant, a changé de comportement après la Résurrection. Elle a même revendiqué une place dominante dans l'Église-mère de Jérusalem après la Résurrection, se donnant comme mission de ne laisser personne gauchir le message originel de Jésus.
Père Alain Marchadour bibliste -
source: Croire.com
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Saint Pierre et Saint Paul
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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