La vie consacrée : un bol d’air !
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La vie consacrée : un bol d’air !
La vie consacrée : un bol d’air !
le 3 février 2013
Samedi dernier, le 2 février, c’était la journée mondiale de prière pour la vie consacrée. Une journée à côté de laquelle on passe assez facilement, car au final, elle n’est pas si médiatisée que cela. Excepté à de rares occasions, les médias l’ignorent assez facilement. Il faut dire qu’on a du mal à la publiciser. On aurait plutôt tendance à la regarder sous un seul angle, celui des chiffres, tellement ils sont forts : par exemple, entre 1973 et 2011, il y a eu une baisse de 75 % des vocations chez les religieuses. Un chiffre qui fait peur… ou qui laisse de marbre…
Parce qu’aujourd’hui, en 2013, qui connait encore les religieux ou les religieuses ? A quoi “servent” ils si j’ose dire ? Au début du siècle passé, c’étaient les religieuses qui s’occupaient, en France, de l’enseignement. Idem pour les soins, et les hôpitaux… Leur patrimoine dans ce domaine, ou ne serait-ce que le nom de nombreuses structures hospitalières, rappelle cette histoire et cette présence. Mais de nos jours, l’état ou les structures privées ont pris la relève. Certes, il reste toujours des très pauvres, et on a tendance à les renvoyer vers les communautés religieuses, mais sinon, soyez honnêtes, combien de religieux ou de religieuses avec vous croisé ces derniers temps ?
Et pourtant, il me semble qu’aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de cette présence religieuse au cœur de la société, ou tout du moins, au cœur de l’Eglise. Le concile Vatican II (dont on célèbre les 50 ans de l’ouverture cette année), disait au numéro 44 de la constitution sur l’Eglise : « La profession des conseils évangéliques apparaît en conséquence comme un signe qui peut et doit exercer une influence efficace sur tous les membres de l’Église dans l’accomplissement courageux des devoirs de leur vocation chrétienne ».
Et le fait que les religieux n’aient plus de “service obligatoire” rend cette vocation encore plus forte : être signe de l’amour gratuit pour Dieu au sein de la société. Les femmes et les hommes qui ont consacré leur vie à Dieu sont pour chacune et chacun de leur frère comme un aiguillon, cet appel constant à regarder la place que nous accordons à Dieu dans nos vies.
Je commençais ce billet en annonçant quelques chiffres, qui, soyons honnêtes, semblent plutôt catastrophiques. Il en est cependant d’autres, moins connus, mais tout aussi sensibles : ceux de la fréquentation des monastères ou des retraites spirituelles. En 2010, en Allemagne, 80 % des monastères ont déclarés un nombre de visiteurs constant ou en hausse. Avez-vous essayé de réserver une place dans certaines hôtelleries de maison religieuses ? Selon les moments, c’est quasiment mission impossible pour trouver un lieu qui ne soit pas encore complet… Et que dire du succès de films comme « Le grand silence » ou « Des hommes et des dieux », qui confirme cet engouement pour ces hommes et ces femmes totalement donnés à Dieu.
Quel que soit leur mode de vie, leur habillement, le charisme de leur congrégation ou institut de vie, les religieux (et les personnes consacrées en général) ont donc cette mission d’être « signe » au milieu du monde. Les congrégations les plus récentes vous décriront la force du témoignage tout simple avec leur habit. Celles qui datent des 18ème et 19ème siècles vous diront la joie de vivre au plus près des hommes, comme du levain dans la pâte, en toute discrétion. Les moines et moniales cloîtrées vous étonneraient avec leur connaissance du monde, leur intérêt pour ce monde qu’ils portent dans la prière constante. Mais tous, quels qu’ils soient, vous parleront de celui qu’ils ont décidé de suivre, de Jésus Christ, qui est le centre de leur vie.
Pour moi, qui suis prêtre diocésain, parfois souvent un peu débordé par un certain activisme quand j’essaye de me rendre disponible aux sollicitations qui me sont faites, leur présence est indispensable. Alors aujourd’hui, j’ai réellement envie de leur dire : « Chers sœurs et chers frères religieux, pour tout ce que vous m’apportez, pour tout ce que vous donnez au monde, pour votre présence, pour votre amitié, pour votre prière, merci
http://lemessin.blogs.la-croix.com/la-vie-consacree-un-bol-dair/2013/02/03/
le 3 février 2013
Samedi dernier, le 2 février, c’était la journée mondiale de prière pour la vie consacrée. Une journée à côté de laquelle on passe assez facilement, car au final, elle n’est pas si médiatisée que cela. Excepté à de rares occasions, les médias l’ignorent assez facilement. Il faut dire qu’on a du mal à la publiciser. On aurait plutôt tendance à la regarder sous un seul angle, celui des chiffres, tellement ils sont forts : par exemple, entre 1973 et 2011, il y a eu une baisse de 75 % des vocations chez les religieuses. Un chiffre qui fait peur… ou qui laisse de marbre…
Parce qu’aujourd’hui, en 2013, qui connait encore les religieux ou les religieuses ? A quoi “servent” ils si j’ose dire ? Au début du siècle passé, c’étaient les religieuses qui s’occupaient, en France, de l’enseignement. Idem pour les soins, et les hôpitaux… Leur patrimoine dans ce domaine, ou ne serait-ce que le nom de nombreuses structures hospitalières, rappelle cette histoire et cette présence. Mais de nos jours, l’état ou les structures privées ont pris la relève. Certes, il reste toujours des très pauvres, et on a tendance à les renvoyer vers les communautés religieuses, mais sinon, soyez honnêtes, combien de religieux ou de religieuses avec vous croisé ces derniers temps ?
Et pourtant, il me semble qu’aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de cette présence religieuse au cœur de la société, ou tout du moins, au cœur de l’Eglise. Le concile Vatican II (dont on célèbre les 50 ans de l’ouverture cette année), disait au numéro 44 de la constitution sur l’Eglise : « La profession des conseils évangéliques apparaît en conséquence comme un signe qui peut et doit exercer une influence efficace sur tous les membres de l’Église dans l’accomplissement courageux des devoirs de leur vocation chrétienne ».
Et le fait que les religieux n’aient plus de “service obligatoire” rend cette vocation encore plus forte : être signe de l’amour gratuit pour Dieu au sein de la société. Les femmes et les hommes qui ont consacré leur vie à Dieu sont pour chacune et chacun de leur frère comme un aiguillon, cet appel constant à regarder la place que nous accordons à Dieu dans nos vies.
Je commençais ce billet en annonçant quelques chiffres, qui, soyons honnêtes, semblent plutôt catastrophiques. Il en est cependant d’autres, moins connus, mais tout aussi sensibles : ceux de la fréquentation des monastères ou des retraites spirituelles. En 2010, en Allemagne, 80 % des monastères ont déclarés un nombre de visiteurs constant ou en hausse. Avez-vous essayé de réserver une place dans certaines hôtelleries de maison religieuses ? Selon les moments, c’est quasiment mission impossible pour trouver un lieu qui ne soit pas encore complet… Et que dire du succès de films comme « Le grand silence » ou « Des hommes et des dieux », qui confirme cet engouement pour ces hommes et ces femmes totalement donnés à Dieu.
Quel que soit leur mode de vie, leur habillement, le charisme de leur congrégation ou institut de vie, les religieux (et les personnes consacrées en général) ont donc cette mission d’être « signe » au milieu du monde. Les congrégations les plus récentes vous décriront la force du témoignage tout simple avec leur habit. Celles qui datent des 18ème et 19ème siècles vous diront la joie de vivre au plus près des hommes, comme du levain dans la pâte, en toute discrétion. Les moines et moniales cloîtrées vous étonneraient avec leur connaissance du monde, leur intérêt pour ce monde qu’ils portent dans la prière constante. Mais tous, quels qu’ils soient, vous parleront de celui qu’ils ont décidé de suivre, de Jésus Christ, qui est le centre de leur vie.
Pour moi, qui suis prêtre diocésain, parfois souvent un peu débordé par un certain activisme quand j’essaye de me rendre disponible aux sollicitations qui me sont faites, leur présence est indispensable. Alors aujourd’hui, j’ai réellement envie de leur dire : « Chers sœurs et chers frères religieux, pour tout ce que vous m’apportez, pour tout ce que vous donnez au monde, pour votre présence, pour votre amitié, pour votre prière, merci
http://lemessin.blogs.la-croix.com/la-vie-consacree-un-bol-dair/2013/02/03/
sylvia- Avec les anges
- Messages : 6631
Inscription : 22/01/2011
Re: La vie consacrée : un bol d’air !
LE 2 FÉVRIER c'était la Fête de la Vie Consacrée , je vous poste cette belle prière ou la beauté et la nécessité d'une radicalité , d'un don de soi total !
Journée mondiale de la vie consacrée.
Seigneur, du cœur de ton Église
et pour le service du monde,
tu as fait grandir l’arbre de la Vie Consacrée.
Ses branches multiples portent des fruits innombrables de sainteté.
Béni sois-tu !
Au cœur des jeunes,
tu fais naître le désir d’un amour sans limite.
Béni sois-tu !
A travers nos fragilités et nos talents, tu permets qu’ils découvrent la joie de te servir et de te donner leur vie, dans la diversité des vocations.
Béni sois-tu !
Par le don de ton Esprit,
dans l’amour de l’Église,
tu ouvres à nombre d’entre eux
la voie de la vie religieuse
ou d’une consécration totale entre tes mains.
Béni sois-tu !
La joie de ton Évangile réveille le monde :
donne aux consacré(e)s
d’être artisans et prophètes de cette joie pure.
Nous t’en supplions, Seigneur !
Et à ceux que Tu appelles pour cette aventure, accorde discernement et confiance.
Qu’ils osent une réponse concrète,
pour mettre leur pas dans les tiens.
Nous t’en prions, Seigneur
Journée mondiale de la vie consacrée.
Seigneur, du cœur de ton Église
et pour le service du monde,
tu as fait grandir l’arbre de la Vie Consacrée.
Ses branches multiples portent des fruits innombrables de sainteté.
Béni sois-tu !
Au cœur des jeunes,
tu fais naître le désir d’un amour sans limite.
Béni sois-tu !
A travers nos fragilités et nos talents, tu permets qu’ils découvrent la joie de te servir et de te donner leur vie, dans la diversité des vocations.
Béni sois-tu !
Par le don de ton Esprit,
dans l’amour de l’Église,
tu ouvres à nombre d’entre eux
la voie de la vie religieuse
ou d’une consécration totale entre tes mains.
Béni sois-tu !
La joie de ton Évangile réveille le monde :
donne aux consacré(e)s
d’être artisans et prophètes de cette joie pure.
Nous t’en supplions, Seigneur !
Et à ceux que Tu appelles pour cette aventure, accorde discernement et confiance.
Qu’ils osent une réponse concrète,
pour mettre leur pas dans les tiens.
Nous t’en prions, Seigneur
brigitte57- Avec le Pape François
- Messages : 952
Age : 66
Inscription : 20/02/2017
Re: La vie consacrée : un bol d’air !
Très belle prière.
Pour compléter le premier billet, je voudrais parler de la nécessité de la prière des religieux et des religieuses.
Les laïcs sont occupés par leur travail et leur famille et ne peuvent consacrer autant de temps à la prière que les religieux et les religieuses. Leur prière est la respiration de l'Eglise. Elle est plus que jamais essentielle dans notre monde pour les intentions particulières, pour la conversion des pécheurs, pour la délivrance des âmes du purgatoire, pour les intentions du pape...
Ils continuent l'œuvre de rédemption du Christ. N'oublions pas que la petite Thérèse de l'Enfant Jésus est la patronne des missions alors qu'elle ne quittait pas son cloître.
Prions pour les vocations et soyons tous des guerriers de la prière.
Pour compléter le premier billet, je voudrais parler de la nécessité de la prière des religieux et des religieuses.
Les laïcs sont occupés par leur travail et leur famille et ne peuvent consacrer autant de temps à la prière que les religieux et les religieuses. Leur prière est la respiration de l'Eglise. Elle est plus que jamais essentielle dans notre monde pour les intentions particulières, pour la conversion des pécheurs, pour la délivrance des âmes du purgatoire, pour les intentions du pape...
Ils continuent l'œuvre de rédemption du Christ. N'oublions pas que la petite Thérèse de l'Enfant Jésus est la patronne des missions alors qu'elle ne quittait pas son cloître.
Prions pour les vocations et soyons tous des guerriers de la prière.
veilleur- Contre la Franc Maconnerie
- Messages : 333
Localisation : Centre-Est
Inscription : 17/08/2007
Re: La vie consacrée : un bol d’air !
"La moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux. Priez le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson" nous dit l'Evangile.
Jésus n'a pas dit : allez recruter des ouvriers mais : priez le maître de la moisson.
S'il y a si peu de vocations, c'est qu'il a de moins en moins de véritables foyers chrétiens,
c'est que la catéchèse est trop pauvre et absente dans les écoles chrétiennes, mais surtout qu'il n'y a pas assez de prières pour les vocations.
Jésus n'a pas dit : allez recruter des ouvriers mais : priez le maître de la moisson.
S'il y a si peu de vocations, c'est qu'il a de moins en moins de véritables foyers chrétiens,
c'est que la catéchèse est trop pauvre et absente dans les écoles chrétiennes, mais surtout qu'il n'y a pas assez de prières pour les vocations.
veilleur- Contre la Franc Maconnerie
- Messages : 333
Localisation : Centre-Est
Inscription : 17/08/2007
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