LES APPARENTES CONTRADICTIONS DE LA BIBLE
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LES APPARENTES CONTRADICTIONS DE LA BIBLE
(D'Après un commentaire de l'Abbé GuY PAGES)
Dieu ne pouvant se contredire, certains osent affirmer que les contradictions apparentes de la Bible seraient la preuve qu’elle aurait été falsifiée. A cela il faut répondre :
La même parole de Dieu est adressée à tous les hommes de tous les temps, en sorte que tous, si différents qu’ils soient, entendent Dieu leur parler personnellement. Ce qui en soi est non seulement miraculeux (Ac 2.1-11) mais explique que ce qui fait sens pour l’un puisse ne pas le faire pour un autre.
L’Esprit-Saint, qui est le véritable Auteur de la Bible, assume les contradictions du sens littéral pour en faire les signes du sens spirituel, révélé à qui vit en communion avec Lui.
Souvent un peu de bon sens et un minimum de connaissances suffisent pour dissiper l’obscurité des apparentes contradictions, bien connues et toujours resservies, dont voici quelques exemples :
Les 2 Larrons
S. Matthieu écrit que les deux bandits crucifiés avec Jésus L’injuriaient (27.44) tandis que S. Luc ne relate cela que d’un seul (23.39). Pour que les deux leçons s’harmonisent il suffit de considérer que si les deux bandits ont commencé par blasphémer, scène que raconte S. Matthieu, l’un des deux a pu finir par être touché par l’attitude de Jésus au point de se convertir et cesser alors d’injurier Jésus, scène que raconte S. Luc… Chaque témoin raconte le même événement, mais à un moment différent.
Les Béatitudes
S. Luc écrit que c’est après être descendu de la montagne et sur un plateau que Jésus a proclamé les Béatitudes (6.17), tandis que S. Mathieu rapporte que c’est après avoir gravi la montagne (5.1)… Alors, est-ce sur la montagne ou sur le plateau que Jésus a proclamé les Béatitudes ? Là encore, aucune contradiction si l’on veut bien comprendre avec S. Mathieu que Jésus est d’abord monté sur la montagne pour prier (Mt), et avec S. Luc que c’est en redescendant de cette montagne que Jésus S’est arrêté «sur un plateau» pour y prêcher…
La Généalogie de Jésus
La généalogie de Jésus n’est pas la même dans l’Évangile selon S. Matthieu et selon S. Luc. Celle de S. Matthieu ne mentionne ni le roi impie Ochozias (1 R 22.52-54), ni les rois tièdes Joas et Amasias (2 R 12 & 14), non plus que Joachim ayant méprisé les avertissements du prophète Jérémie (Jr 36). Ces rois étant fils, petit-fils et arrière petit-fils de l’abominable Athalie (2 Ch 22.10 ; 24.7), comment ne pas voir en leur suppression de la liste des ascendants de Jésus l'accomplissement de la promesse du «Dieu riche en miséricorde et fidélité... qui visite le crime des pères jusqu'à la 3° et 4° génération» (Ex 34.7) ? L’Esprit-Saint n’est-Il pas libre de nous enseigner aussi autre chose que la simple énumération des ascendants de Jésus ?
La Généalogie de St Joseph
S. Luc nous dit que Joseph était «fils d’Héli» (Lc 3.23), tandis que S. Matthieu affirme qu’il l’était de Jacob (Mt 1.16). La contradiction apparente est levée lorsque l’on sait que la loi hébraïque du lévirat prescrivait à un célibataire d’épouser la veuve de son frère sans enfant afin de lui susciter une postérité (Dt 25.5 ; Mt 22.23-33). Il est donc possible de comprendre qu’Héli et Jacob étant frères, et Héli étant mort sans enfant, Jacob a épousé sa belle-sœur de laquelle est né Joseph, en sorte que S. Luc a donné le nom du père légal de S. Joseph tandis que S. Matthieu a donné celui de son père naturel.
Le Récit de la création
Dans le Livre de la Genèse, le récit de la création du soleil, de la lune et des étoiles (Gn 1.16) après celle de la terre (Gn 1.14) n’est pas une erreur chronologique, mais exprime la conviction que tout a été créé en vue de l’homme, lequel n’est donc pas un élément quelconque de l’univers, le fruit du hasard ou de la nécessité. C’est en effet en fonction de la terre, où vit l’humanité, et plus précisément Dieu incarné en elle, que l’univers reçoit son sens. Car, «la réalité, c’est le Corps du Christ (Col 2.17), «Tout a été créé par Lui et pour Lui» (1.15-20 ; Ep 1.10, 4.9-10). Que la terre soit donc le centre de l’univers est aussi vrai qu’est vrai le fait que c’est l’oxygène produit par les plantes de la terre et transformée en ozone par les rayons ultra-violets qui permet aux hommes de voir le ciel… Sans oublier que le récit de la création des astres est précédé de celui de la création de la lumière… le premier jour !
La Conversion de St Paul
Allez ! une dernière : au chapitre 9 du livre des Actes des Apôtres S. Luc écrit que lors de la conversion de Saul sur le chemin de Damas ses compagnons «entendaient la voix» qui lui parlait (Ac 9.7), alors qu’au chapitre 22 S. Paul dit que ses compagnons «n’entendaient pas la voix» qui lui parlait (Ac 22.9). Alors, ont-ils entendu ou n’ont-ils pas entendu ? Eh bien tout dépend du sens du mot entendre qui peut signifier « comprendre ». Dans la première occurrence les compagnons ont entendu la voix mais sans comprendre ce qu’elle disait, tandis que dans la deuxième occurrence S. Paul rapporte que ses compagnons n’ont pas compris ce que disait la voix. Vous m’entendez, mais me comprenez-vous ?
Bref, un même fait rapporté par des témoins différents est nécessairement rapporté de façon différente. L’un a remarqué que l’homme avait des moustaches, et l’autre qu’il avait des chaussettes roses. Est-ce que parce que l’un n’a pas dit qu’il avait des chaussettes roses que ce n’est pas l’homme aux moustaches ? Les inévitables différences formelles ne font que mettre en relief le caractère commun des témoignages. C’est pourquoi l’Église n’a pas peur d’avoir quatre Évangiles plutôt qu’un seul… et elle nous met en garde contre les : «ignorants en mal de questions oiseuses et de querelles de mots ; car de là viennent l’envie, la discorde, les outrages, les soupçons malveillants, les disputes interminables de gens à l’esprit corrompu, privés de la vérité.» (1 Tm 6.3-5 ; 2 Tm 2.14, 16 ; Tt 3.9).
Si les gens savaient qu’ils vont en Enfer, ils changeraient de vie…
«C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. Les paroles que Je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.» (Jn 6.63
Fraternellement
Séraphin
Dieu ne pouvant se contredire, certains osent affirmer que les contradictions apparentes de la Bible seraient la preuve qu’elle aurait été falsifiée. A cela il faut répondre :
La même parole de Dieu est adressée à tous les hommes de tous les temps, en sorte que tous, si différents qu’ils soient, entendent Dieu leur parler personnellement. Ce qui en soi est non seulement miraculeux (Ac 2.1-11) mais explique que ce qui fait sens pour l’un puisse ne pas le faire pour un autre.
L’Esprit-Saint, qui est le véritable Auteur de la Bible, assume les contradictions du sens littéral pour en faire les signes du sens spirituel, révélé à qui vit en communion avec Lui.
Souvent un peu de bon sens et un minimum de connaissances suffisent pour dissiper l’obscurité des apparentes contradictions, bien connues et toujours resservies, dont voici quelques exemples :
Les 2 Larrons
S. Matthieu écrit que les deux bandits crucifiés avec Jésus L’injuriaient (27.44) tandis que S. Luc ne relate cela que d’un seul (23.39). Pour que les deux leçons s’harmonisent il suffit de considérer que si les deux bandits ont commencé par blasphémer, scène que raconte S. Matthieu, l’un des deux a pu finir par être touché par l’attitude de Jésus au point de se convertir et cesser alors d’injurier Jésus, scène que raconte S. Luc… Chaque témoin raconte le même événement, mais à un moment différent.
Les Béatitudes
S. Luc écrit que c’est après être descendu de la montagne et sur un plateau que Jésus a proclamé les Béatitudes (6.17), tandis que S. Mathieu rapporte que c’est après avoir gravi la montagne (5.1)… Alors, est-ce sur la montagne ou sur le plateau que Jésus a proclamé les Béatitudes ? Là encore, aucune contradiction si l’on veut bien comprendre avec S. Mathieu que Jésus est d’abord monté sur la montagne pour prier (Mt), et avec S. Luc que c’est en redescendant de cette montagne que Jésus S’est arrêté «sur un plateau» pour y prêcher…
La Généalogie de Jésus
La généalogie de Jésus n’est pas la même dans l’Évangile selon S. Matthieu et selon S. Luc. Celle de S. Matthieu ne mentionne ni le roi impie Ochozias (1 R 22.52-54), ni les rois tièdes Joas et Amasias (2 R 12 & 14), non plus que Joachim ayant méprisé les avertissements du prophète Jérémie (Jr 36). Ces rois étant fils, petit-fils et arrière petit-fils de l’abominable Athalie (2 Ch 22.10 ; 24.7), comment ne pas voir en leur suppression de la liste des ascendants de Jésus l'accomplissement de la promesse du «Dieu riche en miséricorde et fidélité... qui visite le crime des pères jusqu'à la 3° et 4° génération» (Ex 34.7) ? L’Esprit-Saint n’est-Il pas libre de nous enseigner aussi autre chose que la simple énumération des ascendants de Jésus ?
La Généalogie de St Joseph
S. Luc nous dit que Joseph était «fils d’Héli» (Lc 3.23), tandis que S. Matthieu affirme qu’il l’était de Jacob (Mt 1.16). La contradiction apparente est levée lorsque l’on sait que la loi hébraïque du lévirat prescrivait à un célibataire d’épouser la veuve de son frère sans enfant afin de lui susciter une postérité (Dt 25.5 ; Mt 22.23-33). Il est donc possible de comprendre qu’Héli et Jacob étant frères, et Héli étant mort sans enfant, Jacob a épousé sa belle-sœur de laquelle est né Joseph, en sorte que S. Luc a donné le nom du père légal de S. Joseph tandis que S. Matthieu a donné celui de son père naturel.
Le Récit de la création
Dans le Livre de la Genèse, le récit de la création du soleil, de la lune et des étoiles (Gn 1.16) après celle de la terre (Gn 1.14) n’est pas une erreur chronologique, mais exprime la conviction que tout a été créé en vue de l’homme, lequel n’est donc pas un élément quelconque de l’univers, le fruit du hasard ou de la nécessité. C’est en effet en fonction de la terre, où vit l’humanité, et plus précisément Dieu incarné en elle, que l’univers reçoit son sens. Car, «la réalité, c’est le Corps du Christ (Col 2.17), «Tout a été créé par Lui et pour Lui» (1.15-20 ; Ep 1.10, 4.9-10). Que la terre soit donc le centre de l’univers est aussi vrai qu’est vrai le fait que c’est l’oxygène produit par les plantes de la terre et transformée en ozone par les rayons ultra-violets qui permet aux hommes de voir le ciel… Sans oublier que le récit de la création des astres est précédé de celui de la création de la lumière… le premier jour !
La Conversion de St Paul
Allez ! une dernière : au chapitre 9 du livre des Actes des Apôtres S. Luc écrit que lors de la conversion de Saul sur le chemin de Damas ses compagnons «entendaient la voix» qui lui parlait (Ac 9.7), alors qu’au chapitre 22 S. Paul dit que ses compagnons «n’entendaient pas la voix» qui lui parlait (Ac 22.9). Alors, ont-ils entendu ou n’ont-ils pas entendu ? Eh bien tout dépend du sens du mot entendre qui peut signifier « comprendre ». Dans la première occurrence les compagnons ont entendu la voix mais sans comprendre ce qu’elle disait, tandis que dans la deuxième occurrence S. Paul rapporte que ses compagnons n’ont pas compris ce que disait la voix. Vous m’entendez, mais me comprenez-vous ?
Bref, un même fait rapporté par des témoins différents est nécessairement rapporté de façon différente. L’un a remarqué que l’homme avait des moustaches, et l’autre qu’il avait des chaussettes roses. Est-ce que parce que l’un n’a pas dit qu’il avait des chaussettes roses que ce n’est pas l’homme aux moustaches ? Les inévitables différences formelles ne font que mettre en relief le caractère commun des témoignages. C’est pourquoi l’Église n’a pas peur d’avoir quatre Évangiles plutôt qu’un seul… et elle nous met en garde contre les : «ignorants en mal de questions oiseuses et de querelles de mots ; car de là viennent l’envie, la discorde, les outrages, les soupçons malveillants, les disputes interminables de gens à l’esprit corrompu, privés de la vérité.» (1 Tm 6.3-5 ; 2 Tm 2.14, 16 ; Tt 3.9).
Si les gens savaient qu’ils vont en Enfer, ils changeraient de vie…
«C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. Les paroles que Je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.» (Jn 6.63
Fraternellement
Séraphin
Séraphin- Aime la Divine Volonté
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Re: LES APPARENTES CONTRADICTIONS DE LA BIBLE
Et si l'on fait un parallèle entre l’Évangile de Saint Jean et le Synoptiques,les différences sont encore plus grandes et certainement voulues.
A la place des paroles de consécration de l'Eucharistie,il y a le Lavement des pieds.
Et la Pentecôte a lieu à la Résurrection,lorsque Jésus souffle sur le apôtres plutôt que 50 jours plus tard.
C'est pourquoi l'es Orthodoxes surnomment l’Évangéliste St Jean:"le Théologien".
A la place des paroles de consécration de l'Eucharistie,il y a le Lavement des pieds.
Et la Pentecôte a lieu à la Résurrection,lorsque Jésus souffle sur le apôtres plutôt que 50 jours plus tard.
C'est pourquoi l'es Orthodoxes surnomment l’Évangéliste St Jean:"le Théologien".
pax et bonum- Avec les anges
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Re: LES APPARENTES CONTRADICTIONS DE LA BIBLE
Quatre Évangiles dignes de confiance
“ Ils rencontrent un succès phénoménal. Ils ont inspiré des films à gros budget [...] et des best-sellers [...]. Des sectes chrétiennes s’en sont emparées. Ils ont donné naissance à des mouvements religieux et alimentent les théories du complot. ” — SUPER INTERESSANTE, MAGAZINE BRÉSILIEN.
L’OBJET de cette effervescence ? Un ensemble de prétendus évangiles, épîtres et apocalypses découverts au milieu du XXe siècle à Nag Hammadi et dans d’autres localités d’Égypte. Ces documents font partie d’un genre qu’on appelle généralement écrits gnostiques ou apocryphes*.
La thèse du complot
Les gens sont aujourd’hui de plus en plus sceptiques au sujet de la Bible et des religions traditionnelles, ce qui explique le succès de la littérature apocryphe. Ces écrits influencent profondément l’opinion que beaucoup se font des enseignements de Jésus Christ et du christianisme en général. Comme le relevait une revue, “ l’Évangile de Thomas et d’autres œuvres apocryphes répondent aux attentes d’une frange croissante de la population : des personnes qui sont en quête de spiritualité, mais qui se défient de la religion ”. On estime qu’“ il existe au Brésil une trentaine de mouvements dont les croyances s’appuient sur ces apocryphes ”.
La découverte de ces écrits a popularisé la thèse d’un complot ourdi au IVe siècle : l’Église catholique aurait cherché à dissimuler la vérité au sujet de Jésus ; certains épisodes de sa vie auraient été passés sous silence et ne figureraient plus dans les quatre Évangiles que comportent nos bibles actuelles ; seuls les apocryphes en auraient gardé la trace. Elaine Pagels, professeur d’histoire des religions, résume à sa manière cette thèse : “ Nous commençons à voir maintenant que ce que nous appelons le christianisme — et ce que nous désignons par tradition chrétienne — ne représentent en fait qu’une faible portion de sources spécifiques, choisies parmi les douzaines d’autres*. ”
Pour Mme Pagels et de nombreux autres chercheurs, la Bible n’est pas l’unique source de la foi chrétienne. Il en existe d’autres, dont les écrits apocryphes font partie. Une émission de la BBC intitulée Les mystères de la Bible évoquait L’Évangile de Marie Madeleine, qui décrit Marie Madeleine comme “ une enseignante et un guide spirituel pour les autres disciples. Elle n’est pas simplement un disciple, elle est l’apôtre envoyé aux apôtres ”. Dans la revue brésilienne O Estado de S. Paulo, Juan Arias revient sur le rôle que l’on attribue à Marie Madeleine : “ Actuellement, tout porte à croire que le mouvement chrétien originel, tel qu’il fut institué par Jésus, était profondément ‘ féministe ’, puisque les premières églises étaient les maisons des femmes, où elles officiaient en qualité de prêtres et d’évêques. ”
Beaucoup accordent plus de crédit aux sources apocryphes qu’aux sources bibliques. Ce parti pris soulève cependant quelques questions de fond. Les écrits apocryphes sont-ils des sources légitimes de la foi chrétienne ? Lorsque ces écrits contredisent des enseignements explicites de la Bible, peut-on s’y fier ? Et que dire de ce supposé complot du IVe siècle ? A-t-on réellement voulu faire disparaître certains écrits ? A-t-on supprimé des quatre Évangiles certaines révélations essentielles au sujet de Jésus, de Marie Madeleine et d’autres personnages ? Pour répondre à ces questions, nous allons nous intéresser plus particulièrement à l’un de ces quatre Évangiles, celui de Jean.
Ce que révèle l’Évangile de Jean
Au début du XXe siècle a été déchiffré un inestimable fragment de l’Évangile de Jean. Découvert en Égypte, il est conservé aujourd’hui à la Bibliothèque John Rylands, à Manchester. Il est référencé Papyrus Rylands 457 et porte le sigle P52. Le texte correspond à Jean 18:31-33, 37, 38 dans les bibles actuelles. C’est le plus ancien fragment des Écritures grecques chrétiennes qui nous soit parvenu. De nombreux biblistes s’accordent à dire qu’il date de 125, soit seulement un quart de siècle après la mort de Jean. Détail remarquable, le texte correspond presque lettre pour lettre aux manuscrits plus tardifs. Le fait qu’une copie aussi ancienne de cet Évangile ait déjà circulé à cette époque en Égypte confirme le témoignage interne de la Bible, à savoir que l’Évangile de Jean a bien été rédigé au Ier siècle par Jean lui-même. Le livre de Jean est donc l’œuvre d’un témoin oculaire du ministère de Jésus.
Les premiers écrits apocryphes, quant à eux, n’apparaissent qu’à partir du IIe siècle, soit au moins un siècle après les événements qu’ils prétendent raconter. À cela, certains spécialistes rétorquent que les écrits apocryphes ont pu puiser dans des traditions ou des écrits antérieurs, mais cette hypothèse ne repose sur aucune base solide. Il convient donc de se demander : À quels récits est-ce que je me fierais le plus ? À ceux de témoins oculaires, ou à ceux de personnes ayant vécu un siècle après les événements ? La réponse coule de source*.
Mais, disions-nous, on prétend que les quatre Évangiles canoniques ont été altérés ; certains épisodes de la vie de Jésus auraient été supprimés. Que révèle l’Évangile de Jean ? A-t-il été tronqué au IVe siècle ? Il faut savoir que l’une des principales sources ayant fourni le texte des bibles actuelles est un manuscrit du IVe siècle, le Vaticanus 1209. Si la Bible contenait des modifications introduites au cours du IVe siècle, ces modifications figureraient également dans ce manuscrit. Par un heureux concours de circonstances, nous disposons d’un autre manuscrit, le Bodmer XIV-XV (P75), dont la date de rédaction se situe entre 175 et 225. Ce manuscrit contient une grande partie des Évangiles de Luc et de Jean. Or, selon les biblistes, son texte est très proche de celui du Vaticanus 1209. Autrement dit, le manuscrit Vaticanus 1209 contient la preuve que le texte des quatre Évangiles canoniques n’a pas subi d’altérations notables.
Aucun témoignage, matériel ou autre, ne prouve que le texte de l’Évangile de Jean, ou de celui des trois autres, a été remanié au IVe siècle. Après avoir examiné une collection de fragments de manuscrits exhumés à Oxyrhynchos, en Égypte, le professeur Peter Head, de l’université de Cambridge, a estimé que, “ pour l’essentiel, ces manuscrits confirment le texte des grands onciaux* qui ont servi à l’établissement du texte des éditions critiques modernes. Cette étude ne fournit aucun élément qui justifierait une nouvelle explication de la transmission primitive du texte du NT [Nouveau Testament]. ”
Qu’en conclure ?
Au plus tard au milieu du IIe siècle, les quatre Évangiles canoniques — Matthieu, Marc, Luc et Jean — étaient universellement reçus par les chrétiens. C’est entre 160 et 175 que Tatien a composé son Diatessaron [terme grec signifiant “ au moyen de quatre ”], un ouvrage qui a connu une large diffusion. Tatien s’est servi uniquement des quatre Évangiles canoniques et n’a cité aucun des “ évangiles ” apocryphes. (Voir l’encadré “ L’un des premiers défenseurs des Évangiles ”.) On notera également avec intérêt cette réflexion d’Irénée de Lyon, dans un de ses écrits datant de la fin du IIe siècle. Il partait en effet du principe qu’il y avait quatre Évangiles, tout comme il y avait “ quatre régions du monde ” et “ quatre vents principaux* ”. Même si ses comparaisons ne sont pas des plus convaincantes, il ressort de son argumentation qu’à l’époque il n’existait que quatre Évangiles considérés comme canoniques.
À quelle conclusion nous amènent tous ces faits ? Les Écritures grecques chrétiennes dont nous disposons actuellement, y compris les quatre Évangiles, n’ont pas subi de modifications majeures depuis le IIe siècle. Aucune preuve tangible ne permet d’accréditer la thèse d’un complot qui, au IVe siècle, aurait visé à modifier ou à supprimer une quelconque partie des livres divinement inspirés. “ Vers la fin du IIe siècle, explique le bibliste Bruce Metzger, la plupart des livres du Nouveau Testament actuel faisaient la quasi-unanimité. Ils étaient reconnus comme canoniques par les communautés chrétiennes, pourtant dissemblables et disséminées, du bassin méditerranéen et même d’une zone plus vaste encore, allant de la Bretagne romaine à la Mésopotamie. ”
Les apôtres Paul et Pierre étaient foncièrement convaincus de la véracité des enseignements de la Bible. Ils ont tous deux mis en garde les chrétiens de leur époque contre le danger d’accepter des idées étrangères à l’enseignement qu’ils avaient reçu. “ Ô Timothée, a écrit Paul, garde ce qui est mis en dépôt chez toi, te détournant des discours vides qui profanent ce qui est saint, ainsi que des contradictions de ce que l’on appelle faussement ‘ la connaissance ’. Pour avoir fait étalage d’une telle connaissance, certains se sont écartés de la foi. ” Pierre, quant à lui, était formel : “ Non, ce n’est pas en suivant des fables habilement inventées que nous vous avons fait connaître la puissance et la présence de notre Seigneur Jésus Christ, mais c’est en étant devenus témoins oculaires de sa magnificence. ” — 1 Timothée 6:20, 21 ; 2 Pierre 1:16.
Des siècles auparavant, le prophète Isaïe avait écrit sous l’inspiration divine : “ L’herbe verte s’est desséchée, la fleur s’est flétrie, mais la parole de notre Dieu, elle, durera pour des temps indéfinis. ” (Isaïe 40:8). Nous avons donc la certitude que Dieu, qui a inspiré les Saintes Écritures, a également veillé à les préserver ensuite au cours des siècles, afin que “ toutes sortes d’hommes soient sauvés et parviennent à une connaissance exacte de la vérité ”. — 1 Timothée 2:4.
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Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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