témoignage : chrétien en enfer
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S26344
may80
Ange Gardien10
Guenievre
8 participants
Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX :: Spiritualité, théologie :: LE PARADIS, LES ANGES, LE PURGATOIRE, L'ENFER
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Beau texte
Eh bien, ce texte fait réfléchir. C'est vrai que certaines personnes ne se montrent pas sous leur vrai jour mais Dieu sais détecter les hypocrites. Il n'est pas stupide. Ni dupe. Le Livre de Vie contient les mauvaises pensées et actions car l'ange gardien de la personne voit toute sa vie et raconte tout à Dieu. Un ange gardien ça protège mais ça surveille aussi.
Ange Gardien10- Pour le roi
- Messages : 699
Inscription : 27/10/2011
Re: témoignage : chrétien en enfer
J'ai connu personnellement le malin, et intimement Dieu en Jesus, et c'est ma Foi qui m'a sauvée. L'enfer existe, et il commence dès maintenant. Il faut tout remettre à Dieu humblement; qui sommes nous pour ne pas accepter d'être tentés au point d'être humiliés? Dieu a connu la souffrance causée par le mal aussi. Jesus nomme l'Esprit du mal:"Hypocrisie, haine, colère, adultère, mensonge etc". Je comprends mieux:"mon joug est léger et je suis humble du coeur".
En Christ
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may80- Avec l'Archange Saint Michel
- Messages : 181
Inscription : 08/08/2012
Re: témoignage : chrétien en enfer
cet article est comme une caricature, j'y crois pas. et le purgatoire, il est où? mais l'enfer existe oui.
may80- Avec l'Archange Saint Michel
- Messages : 181
Inscription : 08/08/2012
Re: témoignage : chrétien en enfer
Donc c'est un vrai témoignage ou c'est du bidon pour faire peur aux autres chrétiens ??
S26344- Hosanna au plus haut des cieux!
- Messages : 459
Inscription : 20/09/2012
Re: témoignage : chrétien en enfer
@SweetAngel,
que cela soit ou non un vrai témoignage, l'enfer est aussi terrible qu'il est décrit. De très grandes saintes ont été conduites par Jésus dans ce terrible lieu
pour témoigner et inciter les gens à prier.
Mais ce qu'il ne faut surtout pas oublier, c'est la Miséricorde de Dieu. Oui, nous commettons tous les péchés mentionnés dans cet écrit mais il faut que nous
nous en repentions et le sacrement de pénitence est fait pour cela. Vous pourriez tomber tout au long du jour, si à chaque fois, vous le regrettez amèrement
et demander à Dieu son aide, Il vous l'accordera.
N'oubliez jamais qu'Il vous aime, qu'Il a donné Sa vie pour vous et qu'Il vous veut là-haut auprès de Lui. Mais c'est le vif regret de pécher que l'on a qui plaît
à Dieu, et la confiance que nous mettons en Lui demandant de nous aider à lutter.
que cela soit ou non un vrai témoignage, l'enfer est aussi terrible qu'il est décrit. De très grandes saintes ont été conduites par Jésus dans ce terrible lieu
pour témoigner et inciter les gens à prier.
Mais ce qu'il ne faut surtout pas oublier, c'est la Miséricorde de Dieu. Oui, nous commettons tous les péchés mentionnés dans cet écrit mais il faut que nous
nous en repentions et le sacrement de pénitence est fait pour cela. Vous pourriez tomber tout au long du jour, si à chaque fois, vous le regrettez amèrement
et demander à Dieu son aide, Il vous l'accordera.
N'oubliez jamais qu'Il vous aime, qu'Il a donné Sa vie pour vous et qu'Il vous veut là-haut auprès de Lui. Mais c'est le vif regret de pécher que l'on a qui plaît
à Dieu, et la confiance que nous mettons en Lui demandant de nous aider à lutter.
carine- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
- Messages : 4319
Localisation : France
Inscription : 28/10/2009
Re: témoignage : chrétien en enfer
Mais pourquoi Dieu laisse faire le diable , lui qui trompe tellement de gens ????
S26344- Hosanna au plus haut des cieux!
- Messages : 459
Inscription : 20/09/2012
Re: témoignage : chrétien en enfer
Oh ! C'est tout le terrible dilemne du Bien et du Mal.
Dieu aime tant Ses créatures qu'Il les a créées libres.
Il fait tout pour que nous Le suivions, Il nous a donné Sa loi d'Amour que sont les 10 commandements, puisque le résumé en est :
Ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse, Il nous a envoyé Son Fils, fait des miracles et malgré tout cela, nous
ne Le suivons pas !
Nous avons donc le choix par la liberté qu'Il nous a donné de L'aimer ou non.
Mais il faudrait du temps pour répondre à cette question. Peut-être ces sujets ont-ils été abordés dans d'autres fils du forum. Je pense qu'il faudrait
rechercher et certainement d'autres personnes plus compétentes répondraient à ta question.
Dieu aime tant Ses créatures qu'Il les a créées libres.
Il fait tout pour que nous Le suivions, Il nous a donné Sa loi d'Amour que sont les 10 commandements, puisque le résumé en est :
Ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse, Il nous a envoyé Son Fils, fait des miracles et malgré tout cela, nous
ne Le suivons pas !
Nous avons donc le choix par la liberté qu'Il nous a donné de L'aimer ou non.
Mais il faudrait du temps pour répondre à cette question. Peut-être ces sujets ont-ils été abordés dans d'autres fils du forum. Je pense qu'il faudrait
rechercher et certainement d'autres personnes plus compétentes répondraient à ta question.
carine- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
- Messages : 4319
Localisation : France
Inscription : 28/10/2009
Re: témoignage : chrétien en enfer
etoilebleue a écrit: Voici une vidéo qui fait réfléchir
Merci chère "etoilebleue" pour cette excellente video. Çà fait vraiment réfléchir, croyez-moi !
Bien souvent, on n'ose pas témoigner de notre foi en Jésus car on a peur de déranger les gens et de passer pour des illuminés. Cette lettre parvenue de l'enfer nous incite à parler de Jésus aux autres en sachant que ces paroles ne seront pas perdues.
Voici une autre vidéo qui traite du même sujet :
Fraternellement et amicalement...
Gilles.
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25748
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: témoignage : chrétien en enfer
Je rejette les deux premiers témoignages :
-Une âme en enfer ne peut pas ne pas vouloir qu'on y aille aussi, car elle n'a plus aucun amour ni charité.
- D'autre part s'il y a une chose absente chez les âmes damnées, c'est le regret. Elles ne restent enfer que par l'absence de regret de leurs fautes et le refus de demander pardon au Seigneur. Elles peuvent regretter de souffrir mais elles ne regrettent pas leur faute, sinon même en enfer le Seigneur leur pardonnerait à l"instant. Mais elles n'ont plus la grâce du repentir.
Ils faut faire attention à ce genre de textes, qui justement peuvent en conduire certains au désespoir.
-Une âme en enfer ne peut pas ne pas vouloir qu'on y aille aussi, car elle n'a plus aucun amour ni charité.
- D'autre part s'il y a une chose absente chez les âmes damnées, c'est le regret. Elles ne restent enfer que par l'absence de regret de leurs fautes et le refus de demander pardon au Seigneur. Elles peuvent regretter de souffrir mais elles ne regrettent pas leur faute, sinon même en enfer le Seigneur leur pardonnerait à l"instant. Mais elles n'ont plus la grâce du repentir.
Ils faut faire attention à ce genre de textes, qui justement peuvent en conduire certains au désespoir.
Philippe Marie- Avec Saint Joseph
- Messages : 1384
Age : 76
Localisation : Maisons Laffitte
Inscription : 13/07/2010
Re: témoignage : chrétien en enfer
Je pense comme phiphi, cette personne a du regret et plus encore, aucune haine envers les autres jusqu'à avoir de la charité, penser à ceux qui peuvent encore être sauvés, éclairés,elle donne l'impression de quelqu'un qui se repent, or, une personne damnée est comme un démon,enfin je crois.
Marie Rose- En adoration
- Messages : 2720
Localisation : bouches du rhône
Inscription : 07/01/2013
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25748
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: témoignage : chrétien en enfer
Cher Gilles voici une parabole pour étayer ma vidéo. amicalement
Il y avait un homme riche qui s’habillait de pourpre et de linge fin et qui faisait chaque jour de brillants festins. 20 Un pauvre du nom de Lazare gisait couvert d’ulcères au porche de sa demeure. 21 Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c’étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses ulcères.
22« Or le pauvre mourut et fut emporté par les anges au côté d’Abraham ; le riche mourut aussi et fut enterré. 23 Au séjour des morts, comme il était à la torture, il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare à ses côtés. 24 Alors il s’écria : “Abraham, mon père, aie pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre le supplice dans ces flammes.” 25 Abraham lui dit : “Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu ton bonheur durant ta vie, comme Lazare le malheur ; et maintenant il trouve ici la consolation, et toi la souffrance. 26 De plus, entre vous et nous, il a été disposé un grand abîme pour que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous ne le puissent pas et que, de là non plus, on ne traverse pas vers nous.” 27« Le riche dit : “Je te prie alors, père, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père, 28 car j’ai cinq frères. Qu’il les avertisse pour qu’ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture.”
29 Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent.” 30 L’autre reprit : “Non, Abraham, mon père, mais si quelqu’un vient à eux de chez les morts, ils se convertiront.” 31 Abraham lui dit : “S’ils n’écoutent pas Moïse, ni les prophètes, même si quelqu’un ressuscite des morts, ils ne seront pas convaincus.” »
Voilà une parabole qui va dans le sens des idées reçues. Et c’est pour cela qu’elle nous gène car nous avons du mal à y discerner le plan de Dieu. Dieu lui-même est absent dans ces lignes. Nous y rencontrons un riche qui mène joyeuse vie en profitant d’une manière totalement irresponsable de sa grande richesse. Nous n’aurons aucune peine à le fustiger, mais nous ne le ferons pas.
Au centre de ce récit, nous rencontrons le personnage du pauvre Lazare. Le contexte nous le rend sympathique, d’autant plus qu’il porte le nom d’un ami intime de Jésus. Nous faisons vite l’amalgame et nous lui attribuons les faveurs du Seigneur. La scène qui le montre couché à la porte d’une riche demeure, affamé au milieu des chiens rend le riche à nos yeux, coupable d’ indifférence, mais nous ne nous appesantirons pas dans cette voie là non plus .
Evidemment, les lieux où se déroulent la suite de l’histoire ne nous laissent pas indifférents et provoquent notre réaction étonnée. L’enfer ici décrit correspond à l’image que l’on s’en fait généralement dans les récits populaires. Il est décrit comme un lieu de tourment dans une chaleur insupportable. On croyait que Jésus avait dépassé cette conception. Apparemment il n’en est rien. Quant au paradis, il est tout à fait conforme à ce que ce même discours populaire laisse entendre, mais on aurait quand même pensé que le Royaume des cieux, annoncé par Jésus correspondrait à une autre réalité et serait différent de ce lieu où il ne se passe rien. La description de Lazare lové dans le sein d’Abraham semble devoir le condamner à l’inaction perpétuelle. C’est là une situation un tant soit peu limitée pour y passer l’éternité.
Il serait facile maintenant de s’en prendre au riche de ce récit et d’étendre notre critique à tous les riches de la terre. Nous avons dit que nous ne le ferons pas car ce serait se laisser aller à la facilité. En effet, bien que le récit soit assez bref, on découvre que malgré son égoïsme et sa vie de plaisir insouciant, cet homme a un bon fond. Il n’est pas dépourvu de sentiments. Arrivé au plus bas de sa déchéance et dans une souffrance extrême, il s’intéresse au sort de ses proches à qui il voudrait bien éviter de faire les mêmes erreurs que lui. Il n’est donc pas dépourvu de valeur morale, mais jusqu’ici, il n’a pas eu l’occasion de l’exercer, semble-t-il.
Le pauvre Lazare, quant à lui ne suscite pas le courant de sympathie que j’évoquais plus haut. Il est apathique à la porte du riche, incapable de repousser les chiens et de revendiquer très fort son droit à ne pas mourir de faim. Il est d’une passivité déprimante. C’est dans cette même situation d’apathie résignée qu’on le retrouve dans le paradis où il se prélasse dans le sein d’Abraham. Il n’exprime aucun sentiment pour ce riche en souffrance qui crie vers lui. C’est Abraham qui intervient alors que lui ne bouge même pas le doigt qu’on lui demande de tremper dans l’eau fraîche. Le riche tend à nous devenir plus sympathique alors que notre tendresse pour Lazare s’effrite.
Nous pourrions nous en tenir là en maudissant la fatalité et en constatant que les choses sont mal faites. Nous avons vu comment en quelques simples images, Jésus réussit à retourner la situation. Le riche devient plus sympathique et le pauvre cesse de l’être. Mais ça ne change rien cependant. Tout semble être dit, car la mort rend les choses irréversibles. Il n’aurait pas fallu grand chose cependant pour faire évoluer la situation en faveur du riche, mais c’est trop tard. Pas de grâce possible ! Un avenir figé par la loi immuable de la compensation des mérites.
Ce phénomène semble être le tronc commun de la plupart des religions, qui veut que les riches perdent tous leurs avantages dans l’autre monde alors que les pauvres y bénéficieraient du salut éternel. Même la justice humaine n’y trouve pas son compte. Si elle est encline à accorder les circonstances atténuantes pour le riche, elle reste réservée quant aux vertus personnelles du pauvre Lazare qui semble n’en avoir aucune. Seul Dieu pourrait changer les choses ! Mais Dieu est absent !
Il n’y a pas trace de Dieu dans ce récit, ni en enfer, ce qui est normal, ni au paradis ce qui est surprenant, ni même dans la vie ordinaire des deux hommes. Dieu est totalement absent de ce récit. Aucun des acteurs ne tient son rôle. Dans les autres paraboles, c’est le Père, ou le roi ou le maître qui font référence à Dieu. Ici, c’est le vide absolu ! C’est le monde désespérant de l’athéisme. C’est parce que Dieu est apparemment absent de ce récit que l’enfer y paraît si cruel et le paradis si fade. Mais nous ne pouvons nous en tenir là. Il est impensable que Dieu n’ait pas sa place dans ce texte. Il doit certainement se cacher quelque part, mais où se cache-t-il ?
elle pourrait bien être la question que Jésus aurait pu poser à ses auditeurs comme il il avait l’habitude de le faire dans ses propos de table. Peut-être l’a-t-il fait d’ailleurs, puisqu’il avait coutume de raconter ses paraboles au cours des repas que lui offraient les riches. Le fait qu’il soit invité par des riches apporte d’ailleurs un certain éclairage à ce texte.
Voilà donc maintenant une devinette à laquelle nous devons essayer de donner une réponse, sans quoi cette histoire serait désespérante. Cette histoire se déroule dans un monde où Dieu est absent, absent de la maison du riche où l’insouciance l’a rendu inutile, tant il est vrai que quand tout va bien, on ne se soucie pas de Dieu. Dieu est également absent des soucis du pauvre qui dans sa détresse n’éprouve même plus la force de crier l’injustice de sa situation devant Dieu puisque les hommes ne la voient pas.
Nous sommes ici un monde désespérément divisé où chacun ignore l’autre. Le pauvre est en dehors du jardin du riche et ne fait pas partie de son univers. Le pauvre est trop cassé par la maladie et la pauvreté pour espérer un secours quelconque. On se console de cette situation désespérante en imaginant que la mort inverse les rôles et qu’un fossé infranchissable sépare désormais les bons des mauvais.
Cependant, nous avons vu que, dans le camp des vivants il y avait aussi des murs invisibles, mais infranchissables, formés par l’indifférence des uns par rapport aux autres si bien que les uns ne voient pas ceux qui sont à leur porte et que ceux-ci désespèrent d’être secourus. Nous sommes arrivés au point fort de ce texte, car c’est là que nous allons découvrir le lieu où Dieu se cache et recevoir enfin la note d’espérance nécessaire.
Alors qu’il est dans la tourmente de l’enfer, le riche lève la tête et voit Lazare. C’est la première fois que Lazare prend consistance et devient une réalité. L’espérance naît alors pour le riche, il croit qu’il va être sauvé. Il croit que maintenant qu’il a vu Lazare tout va changer. Déception ! Tout semble impossible.
Non ! Car ce n’est qu’une histoire où Dieu est absent. Le fait important c’est que le verbe « voir » ait fait son apparition dans ce texte . Tout peut alors devenir différent, car Dieu devient visible. Dieu se fait présent quand les hommes acceptent de se voir entre eux et de prendre en compte leur vis à vis. Contrairement à l’histoire la perception de Dieu propose une espérance et rend l’avenir possible. Jésus n’a pas hésité à rendre son récit désespérant pour que chacun prenne en compte la réalité des gens qui l’entourent. Jésus laisse alors entendre que c’est dans le regard de l’autre que l’on découvre celui de Dieu. Tant que cela ne se produira pas, Dieu restera invisible.
Jésus essaye de nous faire comprendre que, l’autre, le prochain quel qu’il soit, c’est celui qui a besoin qu’on le voit pour qu’il puisse vivre. A ce moment là tout devient possible. Celui qui voit ne peut continuer à vivre sans avoir mis en oeuvre tout ce qui est nécessaire pour que la situation de mort devienne une situation de vie.
Il est bien évident que dans sa vie inutile, le riche ne cherchait pas Dieu et ne le priait pas. S’il l’avait fait, il aurait vu le pauvre à sa porte et il serait intervenu de manière appropriée. Si aujourd’hui, nous avons l’impression de vivre dans un monde sans Dieu, c’est que les hommes ne savent pas voir, car ils ne prient pas Dieu pour qu’il les aide à voir. Ils construisent des murs de séparation entre eux et ces murs leur cache le visage de Dieu. C’est le regard que nous portons sur les autres qui nous révèle la présence de Dieu, car c’est quand l’homme découvre le visage de son frère que la réalité de Dieu lui est révélée. Le jour où nous saurons regarder, le monde changera et la présence de Dieu deviendra évidente pour tous.
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "
Il y avait un homme riche qui s’habillait de pourpre et de linge fin et qui faisait chaque jour de brillants festins. 20 Un pauvre du nom de Lazare gisait couvert d’ulcères au porche de sa demeure. 21 Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais c’étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses ulcères.
22« Or le pauvre mourut et fut emporté par les anges au côté d’Abraham ; le riche mourut aussi et fut enterré. 23 Au séjour des morts, comme il était à la torture, il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare à ses côtés. 24 Alors il s’écria : “Abraham, mon père, aie pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre le supplice dans ces flammes.” 25 Abraham lui dit : “Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu ton bonheur durant ta vie, comme Lazare le malheur ; et maintenant il trouve ici la consolation, et toi la souffrance. 26 De plus, entre vous et nous, il a été disposé un grand abîme pour que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous ne le puissent pas et que, de là non plus, on ne traverse pas vers nous.” 27« Le riche dit : “Je te prie alors, père, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père, 28 car j’ai cinq frères. Qu’il les avertisse pour qu’ils ne viennent pas, eux aussi, dans ce lieu de torture.”
29 Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent.” 30 L’autre reprit : “Non, Abraham, mon père, mais si quelqu’un vient à eux de chez les morts, ils se convertiront.” 31 Abraham lui dit : “S’ils n’écoutent pas Moïse, ni les prophètes, même si quelqu’un ressuscite des morts, ils ne seront pas convaincus.” »
Voilà une parabole qui va dans le sens des idées reçues. Et c’est pour cela qu’elle nous gène car nous avons du mal à y discerner le plan de Dieu. Dieu lui-même est absent dans ces lignes. Nous y rencontrons un riche qui mène joyeuse vie en profitant d’une manière totalement irresponsable de sa grande richesse. Nous n’aurons aucune peine à le fustiger, mais nous ne le ferons pas.
Au centre de ce récit, nous rencontrons le personnage du pauvre Lazare. Le contexte nous le rend sympathique, d’autant plus qu’il porte le nom d’un ami intime de Jésus. Nous faisons vite l’amalgame et nous lui attribuons les faveurs du Seigneur. La scène qui le montre couché à la porte d’une riche demeure, affamé au milieu des chiens rend le riche à nos yeux, coupable d’ indifférence, mais nous ne nous appesantirons pas dans cette voie là non plus .
Evidemment, les lieux où se déroulent la suite de l’histoire ne nous laissent pas indifférents et provoquent notre réaction étonnée. L’enfer ici décrit correspond à l’image que l’on s’en fait généralement dans les récits populaires. Il est décrit comme un lieu de tourment dans une chaleur insupportable. On croyait que Jésus avait dépassé cette conception. Apparemment il n’en est rien. Quant au paradis, il est tout à fait conforme à ce que ce même discours populaire laisse entendre, mais on aurait quand même pensé que le Royaume des cieux, annoncé par Jésus correspondrait à une autre réalité et serait différent de ce lieu où il ne se passe rien. La description de Lazare lové dans le sein d’Abraham semble devoir le condamner à l’inaction perpétuelle. C’est là une situation un tant soit peu limitée pour y passer l’éternité.
Il serait facile maintenant de s’en prendre au riche de ce récit et d’étendre notre critique à tous les riches de la terre. Nous avons dit que nous ne le ferons pas car ce serait se laisser aller à la facilité. En effet, bien que le récit soit assez bref, on découvre que malgré son égoïsme et sa vie de plaisir insouciant, cet homme a un bon fond. Il n’est pas dépourvu de sentiments. Arrivé au plus bas de sa déchéance et dans une souffrance extrême, il s’intéresse au sort de ses proches à qui il voudrait bien éviter de faire les mêmes erreurs que lui. Il n’est donc pas dépourvu de valeur morale, mais jusqu’ici, il n’a pas eu l’occasion de l’exercer, semble-t-il.
Le pauvre Lazare, quant à lui ne suscite pas le courant de sympathie que j’évoquais plus haut. Il est apathique à la porte du riche, incapable de repousser les chiens et de revendiquer très fort son droit à ne pas mourir de faim. Il est d’une passivité déprimante. C’est dans cette même situation d’apathie résignée qu’on le retrouve dans le paradis où il se prélasse dans le sein d’Abraham. Il n’exprime aucun sentiment pour ce riche en souffrance qui crie vers lui. C’est Abraham qui intervient alors que lui ne bouge même pas le doigt qu’on lui demande de tremper dans l’eau fraîche. Le riche tend à nous devenir plus sympathique alors que notre tendresse pour Lazare s’effrite.
Nous pourrions nous en tenir là en maudissant la fatalité et en constatant que les choses sont mal faites. Nous avons vu comment en quelques simples images, Jésus réussit à retourner la situation. Le riche devient plus sympathique et le pauvre cesse de l’être. Mais ça ne change rien cependant. Tout semble être dit, car la mort rend les choses irréversibles. Il n’aurait pas fallu grand chose cependant pour faire évoluer la situation en faveur du riche, mais c’est trop tard. Pas de grâce possible ! Un avenir figé par la loi immuable de la compensation des mérites.
Ce phénomène semble être le tronc commun de la plupart des religions, qui veut que les riches perdent tous leurs avantages dans l’autre monde alors que les pauvres y bénéficieraient du salut éternel. Même la justice humaine n’y trouve pas son compte. Si elle est encline à accorder les circonstances atténuantes pour le riche, elle reste réservée quant aux vertus personnelles du pauvre Lazare qui semble n’en avoir aucune. Seul Dieu pourrait changer les choses ! Mais Dieu est absent !
Il n’y a pas trace de Dieu dans ce récit, ni en enfer, ce qui est normal, ni au paradis ce qui est surprenant, ni même dans la vie ordinaire des deux hommes. Dieu est totalement absent de ce récit. Aucun des acteurs ne tient son rôle. Dans les autres paraboles, c’est le Père, ou le roi ou le maître qui font référence à Dieu. Ici, c’est le vide absolu ! C’est le monde désespérant de l’athéisme. C’est parce que Dieu est apparemment absent de ce récit que l’enfer y paraît si cruel et le paradis si fade. Mais nous ne pouvons nous en tenir là. Il est impensable que Dieu n’ait pas sa place dans ce texte. Il doit certainement se cacher quelque part, mais où se cache-t-il ?
elle pourrait bien être la question que Jésus aurait pu poser à ses auditeurs comme il il avait l’habitude de le faire dans ses propos de table. Peut-être l’a-t-il fait d’ailleurs, puisqu’il avait coutume de raconter ses paraboles au cours des repas que lui offraient les riches. Le fait qu’il soit invité par des riches apporte d’ailleurs un certain éclairage à ce texte.
Voilà donc maintenant une devinette à laquelle nous devons essayer de donner une réponse, sans quoi cette histoire serait désespérante. Cette histoire se déroule dans un monde où Dieu est absent, absent de la maison du riche où l’insouciance l’a rendu inutile, tant il est vrai que quand tout va bien, on ne se soucie pas de Dieu. Dieu est également absent des soucis du pauvre qui dans sa détresse n’éprouve même plus la force de crier l’injustice de sa situation devant Dieu puisque les hommes ne la voient pas.
Nous sommes ici un monde désespérément divisé où chacun ignore l’autre. Le pauvre est en dehors du jardin du riche et ne fait pas partie de son univers. Le pauvre est trop cassé par la maladie et la pauvreté pour espérer un secours quelconque. On se console de cette situation désespérante en imaginant que la mort inverse les rôles et qu’un fossé infranchissable sépare désormais les bons des mauvais.
Cependant, nous avons vu que, dans le camp des vivants il y avait aussi des murs invisibles, mais infranchissables, formés par l’indifférence des uns par rapport aux autres si bien que les uns ne voient pas ceux qui sont à leur porte et que ceux-ci désespèrent d’être secourus. Nous sommes arrivés au point fort de ce texte, car c’est là que nous allons découvrir le lieu où Dieu se cache et recevoir enfin la note d’espérance nécessaire.
Alors qu’il est dans la tourmente de l’enfer, le riche lève la tête et voit Lazare. C’est la première fois que Lazare prend consistance et devient une réalité. L’espérance naît alors pour le riche, il croit qu’il va être sauvé. Il croit que maintenant qu’il a vu Lazare tout va changer. Déception ! Tout semble impossible.
Non ! Car ce n’est qu’une histoire où Dieu est absent. Le fait important c’est que le verbe « voir » ait fait son apparition dans ce texte . Tout peut alors devenir différent, car Dieu devient visible. Dieu se fait présent quand les hommes acceptent de se voir entre eux et de prendre en compte leur vis à vis. Contrairement à l’histoire la perception de Dieu propose une espérance et rend l’avenir possible. Jésus n’a pas hésité à rendre son récit désespérant pour que chacun prenne en compte la réalité des gens qui l’entourent. Jésus laisse alors entendre que c’est dans le regard de l’autre que l’on découvre celui de Dieu. Tant que cela ne se produira pas, Dieu restera invisible.
Jésus essaye de nous faire comprendre que, l’autre, le prochain quel qu’il soit, c’est celui qui a besoin qu’on le voit pour qu’il puisse vivre. A ce moment là tout devient possible. Celui qui voit ne peut continuer à vivre sans avoir mis en oeuvre tout ce qui est nécessaire pour que la situation de mort devienne une situation de vie.
Il est bien évident que dans sa vie inutile, le riche ne cherchait pas Dieu et ne le priait pas. S’il l’avait fait, il aurait vu le pauvre à sa porte et il serait intervenu de manière appropriée. Si aujourd’hui, nous avons l’impression de vivre dans un monde sans Dieu, c’est que les hommes ne savent pas voir, car ils ne prient pas Dieu pour qu’il les aide à voir. Ils construisent des murs de séparation entre eux et ces murs leur cache le visage de Dieu. C’est le regard que nous portons sur les autres qui nous révèle la présence de Dieu, car c’est quand l’homme découvre le visage de son frère que la réalité de Dieu lui est révélée. Le jour où nous saurons regarder, le monde changera et la présence de Dieu deviendra évidente pour tous.
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "
Invité- Invité
Re: témoignage : chrétien en enfer
et chère "etoilebleue" !
Ce texte résume merveilleusement bien ta vidéo !
Fraternellement...
Gilles.
Ce texte résume merveilleusement bien ta vidéo !
Fraternellement...
Gilles.
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: témoignage : chrétien en enfer
etoilebleue! tu me scotches, j'avais oublié ce passage des évangiles
Effectivement,cet homme n'avait pas de charité,ni regret,aucune peine pour ce qu'il avait fait à ce pauvre lazare et à Dieu.Le véritable regret n'est pas de pleurer sur soi(même si c'est normal parfois de gémir,de se plaindre quand on en peut plus,c'est humain)Regardons le riche,il n'a aucun regret pour avoir méprisé lazare et ne se réjouit pas qu'il soit accueilli les bras ouverts.il ne pense qu'à lui et sa descendance,son petit héritage.Il est enfermé dans un amour propre
Effectivement,cet homme n'avait pas de charité,ni regret,aucune peine pour ce qu'il avait fait à ce pauvre lazare et à Dieu.Le véritable regret n'est pas de pleurer sur soi(même si c'est normal parfois de gémir,de se plaindre quand on en peut plus,c'est humain)Regardons le riche,il n'a aucun regret pour avoir méprisé lazare et ne se réjouit pas qu'il soit accueilli les bras ouverts.il ne pense qu'à lui et sa descendance,son petit héritage.Il est enfermé dans un amour propre
Marie Rose- En adoration
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Inscription : 07/01/2013
Re: témoignage : chrétien en enfer
etoilebleue! tu me scotches,
Ce n'était pas mon intention du tout !!!
C'est l'Esprit Saint qui fait de toute chose un bien. Nous, nous ne sommes que des serviteurs, des servantes dociles. Dieu se sert de nous pour nous édifier nous-mêmes en même temps qu'il édifie les autres à travers nous.
Du moins c'est ce qu'il me semble.
Amicalement
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "
Invité- Invité
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