Benoît XVI appelle les fidèles à se faire pèlerins dans les déserts...
Page 1 sur 1
Benoît XVI appelle les fidèles à se faire pèlerins dans les déserts...
Benoît XVI appelle les fidèles à se faire pèlerins dans les déserts du monde
Benoît XVI a ouvert ce jeudi matin lors d’une messe solennelle l’Année de la foi, 50 ans jour pour jour après l’ouverture du Concile Vatican II. 400 évêques et cardinaux étaient rassemblés sur le parvis de la Basilique Saint Pierre.
Parmi eux, les quelques 260 pères synodaux qui participent actuellement au Vatican à la XIII° Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques consacrée à "la Nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne".
Le Pape a salué le Patriarche de Constantinople, Bartholomée I, l’archevêque de Canterbury et primat de l’Eglise anglicane Rowan Williams, ainsi que les présidents des conférences épiscopales. Dans son homélie, Benoît XVI a rappelé l’importance du témoignage de foi dans les déserts du monde contemporain.
...
« Si l’Eglise propose aujourd’hui une année de la foi ainsi qu’une nouvelle évangélisation, indique le Pape, ce n’est pas pour célébrer un anniversaire, mais parce que c’est une nécessité encore plus qu’il y a 50 ans ».
Comme il l’a déjà fait a plusieurs reprises, le Pape souligne donc la nécessite de revenir à la lettre du Concile pour en découvrir l’esprit authentique. Accompagnée de cette boussole et attentive aux signes souvent implicite de cet soif de Dieu dans nos sociétés contemporaines, l’Eglise est invitée à rendre témoignage d’une vie nouvelle transformé par Dieu qui, précise le Pape, indique le chemin. Cette année de la foi et le synode consacré à la Nouvelle évangélisation représentent déjà des signes d’encouragement et d’espérance.
Et présent à cette cérémonie, la patriarche de Constantinople, Bartholomée Ier : dans son message, il a rappelé que pour l’Eglise orthodoxe, ces cinquante dernières années ont été une période d’échanges et d’attentes. "Notre chemin n’a cependant pas été toujours facile ou exempt de souffrances et de défis", a-t-il reconnu.
L'homélie du Pape, jeudi matin, dans son intégralité :
"Vénérés frères
Chers frères et sœurs,
"À 50 ans de l’ouverture du Concile Œcuménique Vatican II, c’est avec une joie profonde que nous inaugurons aujourd’hui l’Année de la foi. Je suis heureux de saluer toutes les personnes présentes, en particulier Sa Sainteté Bartholomée I, Patriarche de Constantinople, ainsi que Sa Grâce Rowan Williams, Archevêque de Canterbury. J’ai une pensée spéciale pour les Patriarches et les Archevêques majeurs des Églises orientales catholiques et pour les Présidents des Conférences épiscopales.
Pour faire mémoire du Concile, que certains d’entre nous ici présents – et que je salue affectueusement – ont eu la grâce de vivre personnellement, cette célébration est encore enrichie par quelques signes spécifiques : la procession initiale qui rappelle la procession inoubliable des Pères conciliaires lorsqu’ils firent leur entrée solennelle dans cette Basilique ; l’intronisation de l’Evangéliaire, copie de celui-là même qui a été utilisé durant le Concile ; les sept Messages finaux du Concile ainsi que le Catéchisme de l’Église catholique que je remettrai à la fin de la Messe, avant la Bénédiction.
Non seulement ces signes nous rappellent le devoir de commémoration qui est le nôtre, mais ils nous offrent aussi l’opportunité de dépasser cette perspective pour aller au-delà. Ils nous invitent à entrer plus avant dans le mouvement spirituel qui a caractérisé Vatican II, pour se l’approprier et lui donner tout son sens. Ce sens fut et demeure la foi en Christ, la foi apostolique, animée par l’élan intérieur qui pousse à annoncer le Christ à chaque homme et à tous les hommes pendant le pèlerinage de l’Église sur les chemins de l’histoire.
"La cohérence entre l’Année de la foi que nous ouvrons aujourd’hui et le chemin que l’Église a parcouru depuis les 50 dernières années est évidente : à commencer par le Concile, puis à travers le Magistère du Serviteur de Dieu Paul VI qui, déjà en 1967, avait proclamé une « Année de la foi », jusqu’au Grand Jubilée de l’an 2000 par lequel le Bienheureux Jean-Paul II a proposé à nouveau à toute l’humanité Jésus-Christ comme unique Sauveur, hier, aujourd’hui et pour toujours.
Entre ces deux pontifes, Paul VI et Jean-Paul II, existe une convergence totale et profonde précisément au sujet du Christ, centre du cosmos et de l’histoire, ainsi qu’au regard du zèle apostolique qui les a portés à l’annoncer au monde. Jésus est le centre de la foi chrétienne. Le chrétien croit en Dieu par Jésus qui nous en a révélé le visage. Il est l’accomplissement des Écritures et leur interprète définitif. Jésus-Christ n’est pas seulement objet de la foi mais, comme le dit la Lettre aux Hébreux, il est « celui qui donne origine à la foi et la porte à sa plénitude » (He 12,2).
"L’Évangile de ce jour nous dit que Jésus, consacré par le Père dans l’Esprit-Saint, est le sujet véritable et pérenne de l’évangélisation. « L’Esprit du Seigneur est sur moi pour cela il m’a consacré par l’onction et m’a envoyé annoncer aux pauvres une bonne nouvelle » (Lc 4,18). Cette mission du Christ, ce mouvement, se poursuit dans l’espace et dans le temps, il traverse les siècles et les continents.
C’est un mouvement qui part du Père et, avec la force de l’Esprit, porte la bonne nouvelle aux pauvres de tous les temps, au sens matériel et spirituel. L’Église est l’instrument premier et nécessaire de cette œuvre du Christ parce qu’elle est unie à Lui comme le corps l’est à la tête. « Comme le Père m’a envoyé, moi-aussi je vous envoie » (Jn 20, 21). C’est ce qu’a dit le Ressuscité aux disciples et, soufflant sur eux, il ajouta : « Recevez l’Esprit Saint » (v. 22).
C’est Dieu le sujet principal de l’évangélisation du monde, à travers Jésus-Christ ; mais le Christ lui-même a voulu transmettre à l’Église sa propre mission, il l’a fait et continue de le faire jusqu’à la fin des temps en répandant l’Esprit-Saint sur les disciples, ce même Esprit qui se posa sur Lui et demeura en Lui durant toute sa vie terrestre, Lui donnant la force de « proclamer aux prisonniers la libération et aux aveugles la vue », de « remettre en liberté les opprimés » et de « proclamer une année de grâce du Seigneur » (Lc 4, 18-19).
"Le Concile Vatican II n’a pas voulu consacrer un document spécifique au thème de la foi. Pourtant, il a été entièrement animé par la conscience et le désir de devoir, pour ainsi dire, s’immerger à nouveau dans le mystère chrétien, afin d’être en mesure de le proposer à nouveau efficacement à l’homme contemporain. A cet égard, le Serviteur de Dieu Paul VI déclarait deux ans après la clôture de l’Assise conciliaire : « Si le Concile ne traite pas expressément de la foi, il en parle à chaque page, il en reconnait le caractère vital et surnaturel, il la répute entière et forte et établit sur elle toutes ses affirmations doctrinales.
Il suffirait de rappeler quelques affirmations conciliaires […] pour se rendre compte de l’importance essentielle que le Concile, en cohérence avec la tradition doctrinale de l’Église, attribue à la foi, à la vraie foi, celle qui a pour source le Christ et pour canal le magistère de l’Eglise (Catéchèse de l’Audience générale du 8 mars 1967). Ainsi s’exprimait Paul VI.
"Mais nous devons maintenant remonter à celui qui a convoqué le Concile Vatican II et qui l’ouvrit : le Bienheureux Jean XXIII. Dans son discours inaugural, celui-ci présenta le but principal du Concile en ces termes : « Voici ce qui intéresse le Concile Œcuménique : que le dépôt sacré de la doctrine chrétienne soit défendu et enseigné de façon plus efficace. (…) Le but principal de ce Concile n’est donc pas la discussion de tel ou tel thème de doctrine … pour cela il n’est pas besoin d’un Concile … Il est nécessaire que cette doctrine certaine et immuable, qui doit être fidèlement respectée, soit approfondie et présentée de façon à répondre aux exigences de notre temps » (AAS 54 [1962], 790.791-792).
"À la lumière de ces paroles, on comprend ce que j’ai moi-même eu l’occasion d’expérimenter : durant le Concile il y avait une tension émouvante face au devoir commun de faire resplendir la vérité et la beauté de la foi dans l’aujourd’hui de notre temps, sans pour autant sacrifier aux exigences du moment présent ni la confiner au passé : dans la foi résonne l’éternel présent de Dieu, qui transcende le temps et qui pourtant ne peut être accueillie par nous que dans notre aujourd’hui qui est unique.
C’est pourquoi je considère que la chose la plus importante, surtout pour un anniversaire aussi significatif que celui-ci, est de raviver dans toute l’Église cette tension positive, ce désir d’annoncer à nouveau le Christ à l’homme contemporain. Mais afin que cet élan intérieur pour la nouvelle évangélisation ne reste pas seulement virtuel ou ne soit entaché de confusion, il faut qu’il s’appuie sur un fondement concret et précis, et ce fondement est constitué par les documents du Concile Vatican II dans lesquels il a trouvé son expression.
Pour cette raison, j’ai insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de revenir, pour ainsi dire, à la “ lettre ” du Concile – c’est-à-dire à ses textes – pour en découvrir aussi l’esprit authentique, et j’ai répété que le véritable héritage du Concile réside en eux. La référence aux documents protège des excès ou d’une nostalgie anachronique et ou de courses en avant et permets d’en saisir la nouveauté dans la continuité. Le Concile n’a rien produit de nouveau en matière de foi et n’a pas voulu en ôter ce qui est antique. Il s’est plutôt préoccupé de faire en sorte que la même foi continue à être vécue dans l’aujourd’hui, continue à être une foi vivante dans un monde en mutation.
"Si nous acceptons la direction authentique que le Bienheureux Jean XXIII a voulu imprimer à Vatican II, nous pourrons la rendre actuelle durant toute cette Année de la foi, dans l’unique voie de l’Église qui veut continuellement approfondir le dépôt de la foi que le Christ lui a confié. Les Pères conciliaires entendaient présenter la foi de façon efficace. Et s’ils se sont ouverts dans la confiance au dialogue avec le monde moderne c’est justement parce qu’ils étaient sûrs de leur foi, de la solidité du roc sur lequel ils s’appuyaient. En revanche, dans les années qui ont suivi, beaucoup ont accueilli sans discernement la mentalité dominante, mettant en discussion les fondements même du depositum fidei qu’ils ne ressentaient malheureusement plus comme leurs dans toute leur vérité.
"Si aujourd’hui l’Église propose une nouvelle Année de la foi ainsi que la nouvelle évangélisation, ce n’est pas pour célébrer un anniversaire, mais parce que c’est une nécessité, plus encore qu’il y a 50 ans ! Et la réponse à donner à cette nécessité est celle voulue par les Papes et par les Pères du Concile, contenue dans ses documents. L’initiative même de créer un Conseil Pontifical destiné à promouvoir la nouvelle évangélisation, que je remercie pour les efforts déployés pour l’Année de la foi, entre dans cette perspective.
Les dernières décennies ont connu une « désertification » spirituelle. Ce que pouvait signifier une vie, un monde sans Dieu, au temps du Concile, on pouvait déjà le percevoir à travers certaines pages tragiques de l’histoire, mais aujourd’hui nous le voyons malheureusement tous les jours autour de nous. C’est le vide qui s’est propagé. Mais c’est justement à partir de l’expérience de ce désert, de ce vide, que nous pouvons découvrir de nouveau la joie de croire, son importance vitale pour nous, les hommes et les femmes.
Dans le désert on redécouvre la valeur de ce qui est essentiel pour vivre ; ainsi dans le monde contemporain les signes de la soif de Dieu, du sens ultime de la vie, sont innombrables bien que souvent exprimés de façon implicite ou négative. Et dans le désert il faut surtout des personnes de foi qui, par l’exemple de leur vie, montrent le chemin vers la Terre promise et ainsi tiennent en éveil l’espérance. La foi vécue ouvre le cœur à la Grâce de Dieu qui libère du pessimisme. Aujourd’hui plus que jamais évangéliser signifie rendre témoignage d’une vie nouvelle, transformée par Dieu, et ainsi indiquer le chemin.
La première Lecture nous a parlé de la Sagesse du voyageur (cf. Sir 34,9-13) : le voyage est une métaphore de la vie et le voyageur sage est celui qui a appris l’art de vivre et est capable de le partager avec ses frères – comme c’est le cas pour les pèlerins sur le Chemin de Saint-Jacques ou sur les autres voies qui ont connu récemment, non par hasard, un regain de fréquentation. Comment se fait-il que tant de personnes ressentent le besoin de parcourir ces chemins ? Ne serait-ce pas parce qu’il trouvent là, ou au moins y perçoivent quelque chose du sens de notre être au monde ?
Voici alors la façon dont nous pouvons penser cette Année de la foi : un pèlerinage dans les déserts du monde contemporain, au cours duquel il nous faut emporter seulement ce qui est essentiel : ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent et n’ayez pas deux tuniques – comme dit le Seigneur à ses Apôtres en les envoyant en mission (cf. Lc 9,3) – mais l’Évangile et la foi de l’Église dont les documents du Concile Œcuménique Vatican II sont l’expression lumineuse, comme l’est également le Catéchisme de l’Église catholique, publié il y a 20 ans maintenant.
"Vénérés et chers Frères, le 11 octobre 1962 on célébrait la fête de la Vierge Marie, Mère de Dieu. C’est à elle que nous confions l’Année de la foi, comme je l’ai fait il y a une semaine lorsque je suis allé en pèlerinage à Lorette. Que la Vierge Marie brille toujours comme l’étoile sur le chemin de la nouvelle évangélisation. Qu’elle nous aide à mettre en pratique l’exhortation de l’Apôtre Paul : « Que la Parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres avec une vraie sagesse… Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus Christ, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père » (Col 3,16-17). Amen."
radiovatican
Benoît XVI a ouvert ce jeudi matin lors d’une messe solennelle l’Année de la foi, 50 ans jour pour jour après l’ouverture du Concile Vatican II. 400 évêques et cardinaux étaient rassemblés sur le parvis de la Basilique Saint Pierre.
Parmi eux, les quelques 260 pères synodaux qui participent actuellement au Vatican à la XIII° Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques consacrée à "la Nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne".
Le Pape a salué le Patriarche de Constantinople, Bartholomée I, l’archevêque de Canterbury et primat de l’Eglise anglicane Rowan Williams, ainsi que les présidents des conférences épiscopales. Dans son homélie, Benoît XVI a rappelé l’importance du témoignage de foi dans les déserts du monde contemporain.
...
« Si l’Eglise propose aujourd’hui une année de la foi ainsi qu’une nouvelle évangélisation, indique le Pape, ce n’est pas pour célébrer un anniversaire, mais parce que c’est une nécessité encore plus qu’il y a 50 ans ».
Comme il l’a déjà fait a plusieurs reprises, le Pape souligne donc la nécessite de revenir à la lettre du Concile pour en découvrir l’esprit authentique. Accompagnée de cette boussole et attentive aux signes souvent implicite de cet soif de Dieu dans nos sociétés contemporaines, l’Eglise est invitée à rendre témoignage d’une vie nouvelle transformé par Dieu qui, précise le Pape, indique le chemin. Cette année de la foi et le synode consacré à la Nouvelle évangélisation représentent déjà des signes d’encouragement et d’espérance.
Et présent à cette cérémonie, la patriarche de Constantinople, Bartholomée Ier : dans son message, il a rappelé que pour l’Eglise orthodoxe, ces cinquante dernières années ont été une période d’échanges et d’attentes. "Notre chemin n’a cependant pas été toujours facile ou exempt de souffrances et de défis", a-t-il reconnu.
L'homélie du Pape, jeudi matin, dans son intégralité :
"Vénérés frères
Chers frères et sœurs,
"À 50 ans de l’ouverture du Concile Œcuménique Vatican II, c’est avec une joie profonde que nous inaugurons aujourd’hui l’Année de la foi. Je suis heureux de saluer toutes les personnes présentes, en particulier Sa Sainteté Bartholomée I, Patriarche de Constantinople, ainsi que Sa Grâce Rowan Williams, Archevêque de Canterbury. J’ai une pensée spéciale pour les Patriarches et les Archevêques majeurs des Églises orientales catholiques et pour les Présidents des Conférences épiscopales.
Pour faire mémoire du Concile, que certains d’entre nous ici présents – et que je salue affectueusement – ont eu la grâce de vivre personnellement, cette célébration est encore enrichie par quelques signes spécifiques : la procession initiale qui rappelle la procession inoubliable des Pères conciliaires lorsqu’ils firent leur entrée solennelle dans cette Basilique ; l’intronisation de l’Evangéliaire, copie de celui-là même qui a été utilisé durant le Concile ; les sept Messages finaux du Concile ainsi que le Catéchisme de l’Église catholique que je remettrai à la fin de la Messe, avant la Bénédiction.
Non seulement ces signes nous rappellent le devoir de commémoration qui est le nôtre, mais ils nous offrent aussi l’opportunité de dépasser cette perspective pour aller au-delà. Ils nous invitent à entrer plus avant dans le mouvement spirituel qui a caractérisé Vatican II, pour se l’approprier et lui donner tout son sens. Ce sens fut et demeure la foi en Christ, la foi apostolique, animée par l’élan intérieur qui pousse à annoncer le Christ à chaque homme et à tous les hommes pendant le pèlerinage de l’Église sur les chemins de l’histoire.
"La cohérence entre l’Année de la foi que nous ouvrons aujourd’hui et le chemin que l’Église a parcouru depuis les 50 dernières années est évidente : à commencer par le Concile, puis à travers le Magistère du Serviteur de Dieu Paul VI qui, déjà en 1967, avait proclamé une « Année de la foi », jusqu’au Grand Jubilée de l’an 2000 par lequel le Bienheureux Jean-Paul II a proposé à nouveau à toute l’humanité Jésus-Christ comme unique Sauveur, hier, aujourd’hui et pour toujours.
Entre ces deux pontifes, Paul VI et Jean-Paul II, existe une convergence totale et profonde précisément au sujet du Christ, centre du cosmos et de l’histoire, ainsi qu’au regard du zèle apostolique qui les a portés à l’annoncer au monde. Jésus est le centre de la foi chrétienne. Le chrétien croit en Dieu par Jésus qui nous en a révélé le visage. Il est l’accomplissement des Écritures et leur interprète définitif. Jésus-Christ n’est pas seulement objet de la foi mais, comme le dit la Lettre aux Hébreux, il est « celui qui donne origine à la foi et la porte à sa plénitude » (He 12,2).
"L’Évangile de ce jour nous dit que Jésus, consacré par le Père dans l’Esprit-Saint, est le sujet véritable et pérenne de l’évangélisation. « L’Esprit du Seigneur est sur moi pour cela il m’a consacré par l’onction et m’a envoyé annoncer aux pauvres une bonne nouvelle » (Lc 4,18). Cette mission du Christ, ce mouvement, se poursuit dans l’espace et dans le temps, il traverse les siècles et les continents.
C’est un mouvement qui part du Père et, avec la force de l’Esprit, porte la bonne nouvelle aux pauvres de tous les temps, au sens matériel et spirituel. L’Église est l’instrument premier et nécessaire de cette œuvre du Christ parce qu’elle est unie à Lui comme le corps l’est à la tête. « Comme le Père m’a envoyé, moi-aussi je vous envoie » (Jn 20, 21). C’est ce qu’a dit le Ressuscité aux disciples et, soufflant sur eux, il ajouta : « Recevez l’Esprit Saint » (v. 22).
C’est Dieu le sujet principal de l’évangélisation du monde, à travers Jésus-Christ ; mais le Christ lui-même a voulu transmettre à l’Église sa propre mission, il l’a fait et continue de le faire jusqu’à la fin des temps en répandant l’Esprit-Saint sur les disciples, ce même Esprit qui se posa sur Lui et demeura en Lui durant toute sa vie terrestre, Lui donnant la force de « proclamer aux prisonniers la libération et aux aveugles la vue », de « remettre en liberté les opprimés » et de « proclamer une année de grâce du Seigneur » (Lc 4, 18-19).
"Le Concile Vatican II n’a pas voulu consacrer un document spécifique au thème de la foi. Pourtant, il a été entièrement animé par la conscience et le désir de devoir, pour ainsi dire, s’immerger à nouveau dans le mystère chrétien, afin d’être en mesure de le proposer à nouveau efficacement à l’homme contemporain. A cet égard, le Serviteur de Dieu Paul VI déclarait deux ans après la clôture de l’Assise conciliaire : « Si le Concile ne traite pas expressément de la foi, il en parle à chaque page, il en reconnait le caractère vital et surnaturel, il la répute entière et forte et établit sur elle toutes ses affirmations doctrinales.
Il suffirait de rappeler quelques affirmations conciliaires […] pour se rendre compte de l’importance essentielle que le Concile, en cohérence avec la tradition doctrinale de l’Église, attribue à la foi, à la vraie foi, celle qui a pour source le Christ et pour canal le magistère de l’Eglise (Catéchèse de l’Audience générale du 8 mars 1967). Ainsi s’exprimait Paul VI.
"Mais nous devons maintenant remonter à celui qui a convoqué le Concile Vatican II et qui l’ouvrit : le Bienheureux Jean XXIII. Dans son discours inaugural, celui-ci présenta le but principal du Concile en ces termes : « Voici ce qui intéresse le Concile Œcuménique : que le dépôt sacré de la doctrine chrétienne soit défendu et enseigné de façon plus efficace. (…) Le but principal de ce Concile n’est donc pas la discussion de tel ou tel thème de doctrine … pour cela il n’est pas besoin d’un Concile … Il est nécessaire que cette doctrine certaine et immuable, qui doit être fidèlement respectée, soit approfondie et présentée de façon à répondre aux exigences de notre temps » (AAS 54 [1962], 790.791-792).
"À la lumière de ces paroles, on comprend ce que j’ai moi-même eu l’occasion d’expérimenter : durant le Concile il y avait une tension émouvante face au devoir commun de faire resplendir la vérité et la beauté de la foi dans l’aujourd’hui de notre temps, sans pour autant sacrifier aux exigences du moment présent ni la confiner au passé : dans la foi résonne l’éternel présent de Dieu, qui transcende le temps et qui pourtant ne peut être accueillie par nous que dans notre aujourd’hui qui est unique.
C’est pourquoi je considère que la chose la plus importante, surtout pour un anniversaire aussi significatif que celui-ci, est de raviver dans toute l’Église cette tension positive, ce désir d’annoncer à nouveau le Christ à l’homme contemporain. Mais afin que cet élan intérieur pour la nouvelle évangélisation ne reste pas seulement virtuel ou ne soit entaché de confusion, il faut qu’il s’appuie sur un fondement concret et précis, et ce fondement est constitué par les documents du Concile Vatican II dans lesquels il a trouvé son expression.
Pour cette raison, j’ai insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de revenir, pour ainsi dire, à la “ lettre ” du Concile – c’est-à-dire à ses textes – pour en découvrir aussi l’esprit authentique, et j’ai répété que le véritable héritage du Concile réside en eux. La référence aux documents protège des excès ou d’une nostalgie anachronique et ou de courses en avant et permets d’en saisir la nouveauté dans la continuité. Le Concile n’a rien produit de nouveau en matière de foi et n’a pas voulu en ôter ce qui est antique. Il s’est plutôt préoccupé de faire en sorte que la même foi continue à être vécue dans l’aujourd’hui, continue à être une foi vivante dans un monde en mutation.
"Si nous acceptons la direction authentique que le Bienheureux Jean XXIII a voulu imprimer à Vatican II, nous pourrons la rendre actuelle durant toute cette Année de la foi, dans l’unique voie de l’Église qui veut continuellement approfondir le dépôt de la foi que le Christ lui a confié. Les Pères conciliaires entendaient présenter la foi de façon efficace. Et s’ils se sont ouverts dans la confiance au dialogue avec le monde moderne c’est justement parce qu’ils étaient sûrs de leur foi, de la solidité du roc sur lequel ils s’appuyaient. En revanche, dans les années qui ont suivi, beaucoup ont accueilli sans discernement la mentalité dominante, mettant en discussion les fondements même du depositum fidei qu’ils ne ressentaient malheureusement plus comme leurs dans toute leur vérité.
"Si aujourd’hui l’Église propose une nouvelle Année de la foi ainsi que la nouvelle évangélisation, ce n’est pas pour célébrer un anniversaire, mais parce que c’est une nécessité, plus encore qu’il y a 50 ans ! Et la réponse à donner à cette nécessité est celle voulue par les Papes et par les Pères du Concile, contenue dans ses documents. L’initiative même de créer un Conseil Pontifical destiné à promouvoir la nouvelle évangélisation, que je remercie pour les efforts déployés pour l’Année de la foi, entre dans cette perspective.
Les dernières décennies ont connu une « désertification » spirituelle. Ce que pouvait signifier une vie, un monde sans Dieu, au temps du Concile, on pouvait déjà le percevoir à travers certaines pages tragiques de l’histoire, mais aujourd’hui nous le voyons malheureusement tous les jours autour de nous. C’est le vide qui s’est propagé. Mais c’est justement à partir de l’expérience de ce désert, de ce vide, que nous pouvons découvrir de nouveau la joie de croire, son importance vitale pour nous, les hommes et les femmes.
Dans le désert on redécouvre la valeur de ce qui est essentiel pour vivre ; ainsi dans le monde contemporain les signes de la soif de Dieu, du sens ultime de la vie, sont innombrables bien que souvent exprimés de façon implicite ou négative. Et dans le désert il faut surtout des personnes de foi qui, par l’exemple de leur vie, montrent le chemin vers la Terre promise et ainsi tiennent en éveil l’espérance. La foi vécue ouvre le cœur à la Grâce de Dieu qui libère du pessimisme. Aujourd’hui plus que jamais évangéliser signifie rendre témoignage d’une vie nouvelle, transformée par Dieu, et ainsi indiquer le chemin.
La première Lecture nous a parlé de la Sagesse du voyageur (cf. Sir 34,9-13) : le voyage est une métaphore de la vie et le voyageur sage est celui qui a appris l’art de vivre et est capable de le partager avec ses frères – comme c’est le cas pour les pèlerins sur le Chemin de Saint-Jacques ou sur les autres voies qui ont connu récemment, non par hasard, un regain de fréquentation. Comment se fait-il que tant de personnes ressentent le besoin de parcourir ces chemins ? Ne serait-ce pas parce qu’il trouvent là, ou au moins y perçoivent quelque chose du sens de notre être au monde ?
Voici alors la façon dont nous pouvons penser cette Année de la foi : un pèlerinage dans les déserts du monde contemporain, au cours duquel il nous faut emporter seulement ce qui est essentiel : ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent et n’ayez pas deux tuniques – comme dit le Seigneur à ses Apôtres en les envoyant en mission (cf. Lc 9,3) – mais l’Évangile et la foi de l’Église dont les documents du Concile Œcuménique Vatican II sont l’expression lumineuse, comme l’est également le Catéchisme de l’Église catholique, publié il y a 20 ans maintenant.
"Vénérés et chers Frères, le 11 octobre 1962 on célébrait la fête de la Vierge Marie, Mère de Dieu. C’est à elle que nous confions l’Année de la foi, comme je l’ai fait il y a une semaine lorsque je suis allé en pèlerinage à Lorette. Que la Vierge Marie brille toujours comme l’étoile sur le chemin de la nouvelle évangélisation. Qu’elle nous aide à mettre en pratique l’exhortation de l’Apôtre Paul : « Que la Parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres avec une vraie sagesse… Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus Christ, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père » (Col 3,16-17). Amen."
radiovatican
sylvia- Avec les anges
- Messages : 6631
Inscription : 22/01/2011
Benoît XVI : "Le christianisme est un arbre en perpétuelle aurore"..
Benoît XVI : "Le christianisme est un arbre en perpétuelle aurore"
Ce vendredi midi, Benoît XVI déjeune en Salle Paul VI avec l’ensemble des pères synodaux, les présidents des conférences épiscopales ainsi que l’archevêque de Canterbury et Primat de l’Eglise anglicane, Rowan Williams, et le Patriarche œcuménique de Constantinople, Sa Béatitude Bartoloméos I qui a déjà été reçu ce matin par Benoît XVI. A ce déjeuner participeront également l’ensemble des évêques qui ont participé il y a 50 ans au Concile Vatican II et dont les conditions de santé sont assez bonnes pour leur avoir permis ce déplacement à Rome à l’occasion du lancement, jeudi, de l’Année de la Foi.
69 pères conciliaires sont encore en vie, mais seulement une dizaine d’entre eux étaient présents à la célébration qui s’est tenue ce jeudi matin place Saint Pierre. Le Pape les a également reçus en Salle Clémentine ce vendredi midi.
Le christianisme un arbre en perpétuelle aurore
Sans s’étendre sur leurs souvenirs communs de cette période « si vivante, riche et féconde » que fut celle du Concile, le Pape préfère insister sur ce mot de Jean XXIII « aggiornamento », une parole italienne qui signifie « une mise à jour » et qui fut prononcée comme un leitmotiv pendant toute la durée du Concile. En ayant recours à ce terme, explique Benoît XVI, Jean XXIII a eu une intuition valable à l’époque comme aujourd’hui. « Le christianisme ne doit pas être considéré comme « quelque chose appartenant au passé », ne doit pas non plus être vécu avec un regard tourné « en arrière », parce que Jésus est passé, présent et pour l’éternité ».
« Le christianisme est toujours nouveau » et le Pape recourt à une métaphore : il ne peut être considéré comme un arbre qui, s’étant pleinement développé et ayant donné tous ses fruits, un beau jour vieillit et arrive au crépuscule de son énergie vitale. Pour Benoît XVI, le christianisme est un arbre « en perpétuelle aurore ».
Aussi, poursuit-il devant les pères conciliaires, « cet « aggiornamento » ne signifie pas une rupture avec la tradition, mais en exprime la continuité vitale ; il ne signifie pas réduire la foi, l’abaissant à la mode des temps, à la mesure de ce qui plaît, à ce qui plaît à l’opinion publique, mais tout le contraire : comme le firent les pères conciliaires, nous devons (…) apporter l’aujourd’hui de notre temps à l’aujourd’hui de Dieu ».
La pureté de la foi est nécessaire à l'évangélisation
Avec le Concile, l’Eglise a appris qu’elle devait toujours parler à l’homme contemporain, mais ceci ne peut advenir que « grâce à la force de ceux qui ont des racines profondes en Dieu, qui se laissent guider par lui et vivent dans la pureté leur propre foi ».
« La mémoire du passé est précieuse, mais n’est pas une fin en soi », conclut Benoît XVI. Pour lui, l’Année de la Foi, qui s’est ouverte jeudi, est la meilleure manière de commémorer le Concile : « se concentrer sur le cœur de son message, un message de foi en Jésus, l’unique sauveur du monde ».
radiovatican
Ce vendredi midi, Benoît XVI déjeune en Salle Paul VI avec l’ensemble des pères synodaux, les présidents des conférences épiscopales ainsi que l’archevêque de Canterbury et Primat de l’Eglise anglicane, Rowan Williams, et le Patriarche œcuménique de Constantinople, Sa Béatitude Bartoloméos I qui a déjà été reçu ce matin par Benoît XVI. A ce déjeuner participeront également l’ensemble des évêques qui ont participé il y a 50 ans au Concile Vatican II et dont les conditions de santé sont assez bonnes pour leur avoir permis ce déplacement à Rome à l’occasion du lancement, jeudi, de l’Année de la Foi.
69 pères conciliaires sont encore en vie, mais seulement une dizaine d’entre eux étaient présents à la célébration qui s’est tenue ce jeudi matin place Saint Pierre. Le Pape les a également reçus en Salle Clémentine ce vendredi midi.
Le christianisme un arbre en perpétuelle aurore
Sans s’étendre sur leurs souvenirs communs de cette période « si vivante, riche et féconde » que fut celle du Concile, le Pape préfère insister sur ce mot de Jean XXIII « aggiornamento », une parole italienne qui signifie « une mise à jour » et qui fut prononcée comme un leitmotiv pendant toute la durée du Concile. En ayant recours à ce terme, explique Benoît XVI, Jean XXIII a eu une intuition valable à l’époque comme aujourd’hui. « Le christianisme ne doit pas être considéré comme « quelque chose appartenant au passé », ne doit pas non plus être vécu avec un regard tourné « en arrière », parce que Jésus est passé, présent et pour l’éternité ».
« Le christianisme est toujours nouveau » et le Pape recourt à une métaphore : il ne peut être considéré comme un arbre qui, s’étant pleinement développé et ayant donné tous ses fruits, un beau jour vieillit et arrive au crépuscule de son énergie vitale. Pour Benoît XVI, le christianisme est un arbre « en perpétuelle aurore ».
Aussi, poursuit-il devant les pères conciliaires, « cet « aggiornamento » ne signifie pas une rupture avec la tradition, mais en exprime la continuité vitale ; il ne signifie pas réduire la foi, l’abaissant à la mode des temps, à la mesure de ce qui plaît, à ce qui plaît à l’opinion publique, mais tout le contraire : comme le firent les pères conciliaires, nous devons (…) apporter l’aujourd’hui de notre temps à l’aujourd’hui de Dieu ».
La pureté de la foi est nécessaire à l'évangélisation
Avec le Concile, l’Eglise a appris qu’elle devait toujours parler à l’homme contemporain, mais ceci ne peut advenir que « grâce à la force de ceux qui ont des racines profondes en Dieu, qui se laissent guider par lui et vivent dans la pureté leur propre foi ».
« La mémoire du passé est précieuse, mais n’est pas une fin en soi », conclut Benoît XVI. Pour lui, l’Année de la Foi, qui s’est ouverte jeudi, est la meilleure manière de commémorer le Concile : « se concentrer sur le cœur de son message, un message de foi en Jésus, l’unique sauveur du monde ».
radiovatican
sylvia- Avec les anges
- Messages : 6631
Inscription : 22/01/2011
Pape:le Seigneur ne nous oublie pas malgré la zizanie et les tempêtes
Benoît XVI : le Seigneur ne nous oublie pas malgré la zizanie et les tempêtes
Plusieurs milliers de fidèles ont participé, dans la soirée de jeudi, à une procession aux flambeaux 50 ans après l’ouverture du Concile Vatican II, et quelques heures après la messe célébrée place Saint-Pierre par Benoît XVI pour lancer l’Année de la Foi. Selon les organisateurs de l’événement, l’Action catholique italienne, 40 000 personnes, dont de très nombreuses familles, ont ainsi quitté le Château Saint-Ange, une petite bougie à la main, pour remonter la Via della Conciliazione jusqu’à la Place Saint Pierre.
Il y a 50 ans, le 11 octobre 1962, Jean XXIII y avait adressé aux milliers de fidèles son «discours à la Lune». Benoît XVI, alors jeune professeur de théologie et parmi la foule rassemblée sous les fenêtres du Pape, a été visiblement marqué par ce discours «inoubliable, plein de poésie et de bonté.»
De la zizanie dans le champ du Seigneur
Ce jeudi soir, Benoît XVI a béni la foule. Dans une intervention improvisée, il a rappelé hier la joie née avec le Concile Vatican II. «Nous étions heureux et pleins d’enthousiasme» à la veille d’un «nouveau printemps de l’Eglise, d’une nouvelle Pentecôte». «Aujourd’hui encore nous sommes heureux, nous avons de la joie dans le cœur », mais celle-ci, a poursuivi le Pape, est «plus sobre» et «plus humble».
Dans son intervention, le Pape a ainsi reconnu que «depuis 50 ans, nous avons appris que le péché originel existe». «Dans le champ du Seigneur, nous avons vu qu’il y a toujours de la zizanie, nous avons vu qu’il y a aussi de mauvais poissons dans les filets de Pierre, nous avons vu que la fragilité humaine est également présente dans l’Eglise, que la barque de l’Eglise navigue aussi avec des vents contraires, avec des tempêtes qui menacent cette barque».
Le Seigneur ne nous oublie pas
Avec une grande humanité, le Pape a ensuite confié : «parfois nous avons pensé que le Seigneur dort et qu’il nous a oubliés, c’est une part de l’expérience de ces 50 dernières années», mais «le Seigneur ne nous oublie pas», a rassuré Benoît XVI. Même si son «mode d’action est humble, le Seigneur est présent et donne de la chaleur à nos cœurs. Il créé des charismes de bonté, de charité, qui illuminent le monde». «Le feu du Christ ne dévore pas, ni n’est destructif, c’est un feu silencieux, une petite flamme de bonté», a expliqué le Pape aux milliers de fidèles.
Enfin, pour illustrer ce bonheur possible, Benoît XVI a fait siennes les paroles de Jean XXIII, il y a 50 ans. Ce jeudi, le Pape a ainsi invité les fidèles à embrasser leurs enfants lorsqu’ils rentreront chez eux «dites-leur que c’est un baiser du Pape». Jean XXIII avait lui parlé de caresse.
radiovatican
Plusieurs milliers de fidèles ont participé, dans la soirée de jeudi, à une procession aux flambeaux 50 ans après l’ouverture du Concile Vatican II, et quelques heures après la messe célébrée place Saint-Pierre par Benoît XVI pour lancer l’Année de la Foi. Selon les organisateurs de l’événement, l’Action catholique italienne, 40 000 personnes, dont de très nombreuses familles, ont ainsi quitté le Château Saint-Ange, une petite bougie à la main, pour remonter la Via della Conciliazione jusqu’à la Place Saint Pierre.
Il y a 50 ans, le 11 octobre 1962, Jean XXIII y avait adressé aux milliers de fidèles son «discours à la Lune». Benoît XVI, alors jeune professeur de théologie et parmi la foule rassemblée sous les fenêtres du Pape, a été visiblement marqué par ce discours «inoubliable, plein de poésie et de bonté.»
De la zizanie dans le champ du Seigneur
Ce jeudi soir, Benoît XVI a béni la foule. Dans une intervention improvisée, il a rappelé hier la joie née avec le Concile Vatican II. «Nous étions heureux et pleins d’enthousiasme» à la veille d’un «nouveau printemps de l’Eglise, d’une nouvelle Pentecôte». «Aujourd’hui encore nous sommes heureux, nous avons de la joie dans le cœur », mais celle-ci, a poursuivi le Pape, est «plus sobre» et «plus humble».
Dans son intervention, le Pape a ainsi reconnu que «depuis 50 ans, nous avons appris que le péché originel existe». «Dans le champ du Seigneur, nous avons vu qu’il y a toujours de la zizanie, nous avons vu qu’il y a aussi de mauvais poissons dans les filets de Pierre, nous avons vu que la fragilité humaine est également présente dans l’Eglise, que la barque de l’Eglise navigue aussi avec des vents contraires, avec des tempêtes qui menacent cette barque».
Le Seigneur ne nous oublie pas
Avec une grande humanité, le Pape a ensuite confié : «parfois nous avons pensé que le Seigneur dort et qu’il nous a oubliés, c’est une part de l’expérience de ces 50 dernières années», mais «le Seigneur ne nous oublie pas», a rassuré Benoît XVI. Même si son «mode d’action est humble, le Seigneur est présent et donne de la chaleur à nos cœurs. Il créé des charismes de bonté, de charité, qui illuminent le monde». «Le feu du Christ ne dévore pas, ni n’est destructif, c’est un feu silencieux, une petite flamme de bonté», a expliqué le Pape aux milliers de fidèles.
Enfin, pour illustrer ce bonheur possible, Benoît XVI a fait siennes les paroles de Jean XXIII, il y a 50 ans. Ce jeudi, le Pape a ainsi invité les fidèles à embrasser leurs enfants lorsqu’ils rentreront chez eux «dites-leur que c’est un baiser du Pape». Jean XXIII avait lui parlé de caresse.
radiovatican
sylvia- Avec les anges
- Messages : 6631
Inscription : 22/01/2011
Sujets similaires
» Tweet de Benoît XVI: "Que signifie pour nous le dimanche?"
» Benoît XVI appelle les chrétiens à la solidarité avec les monastères
» BENOIT XVI INVITE LES FIDÈLES À ALLER À CONTRE-COURANT.
» Benoît XVI appelle à la mise en place d'un gouvernement mondial!...
» Obama appelle à saisir la "chance" de faire la Paix ...
» Benoît XVI appelle les chrétiens à la solidarité avec les monastères
» BENOIT XVI INVITE LES FIDÈLES À ALLER À CONTRE-COURANT.
» Benoît XVI appelle à la mise en place d'un gouvernement mondial!...
» Obama appelle à saisir la "chance" de faire la Paix ...
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum